Journal Traduction d'un article de Ian Murdock fondateur de Debian

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12
août
2003
Traduction rapide d'un article de Ian Murdock, fondateur de Debian à propos de l'industrie des distributions Linux.

Ian Murdock est depuis longtemp un utilisateur de Linux, il particpe à son développement et en est un fervent défenseur
Il a fondé Debian, un projet de distribution linux, dès 1993.
C'est aussi un co-fondateur et un administrateur de Progeny, une société de distribution LInux qui vend Linux comme une plateforme.

Article paru en anglais :
http://zdnet.com.com/2100-1107_2-5057755.html(...)

Humble contribution à la dépèche Linux n'est pas un produit
http://linuxfr.org/2003/08/12/13620.html(...)

Tout commentaire de l'article doit être posté à l'url ci-dessus.

Par contre tout critique ou amélioration de la traduction sont les bienvenue sur ce journal.


--COMMENTAIRE--
Les déclarations à propos du succés commercial de Linux sont souvent accompagnées des rapports d'analystes montrant comment les ventes croissent comme aucun autre OS depuis 1999, ou bien que Linux est le deuxieme plus populaire OS pour les serveurs.

Pourt moi , cette vision de "Linux comme un produit" manque totalement la nature de ce qu'est vraiment Linux et le modèle de développement open-source qui l'a créé.

Linux n'est pas un produit. Mieux, Linux c'est un ensemble de composants, individuellement fabriqués par des milliers de "mains" indépendantes à travers le monde, chacun de ses composants évoluant à son propre rythme

Penser Linux comme un produit, c'est faire abstraction de sa dynamique propre, c'est tenter d'enfermer un phénomène qui est intrinséquement ouvert. Cela ne peut se faire sans perdre l'essentiel de ce qu'est Linux.

Non, Linux n'est pas un produit. C'est un process.

Evidemment, les distributions Linux --intègrant des collections de software associées au noyau Linux pour faire un OS complet-- ont été les premiers vecteurs de la commercialisation de Linux depuis quelques années.
Ces distributions jouent donc un rôle vital dans "l'écosystème Linux". Elles combinent le "nec plus ultra" des technologies open-source et les intègrent dans des offres complètes et cohérentes. C'est ce qui permet de distribuer Linux aux utilisateurs comme des solutions intégrées et non pas comme un ensemble disparate de différentes technologies.

Pour autant le seul moyen de commercialiser Linux, est-il de vendre une solution intégrée comme un produit "tous en un" ?

Faire ça, je le maintiens, c'est être à coté de ce qu'est Linux, parceque Linux est fondamentalement différent d'un OS traditionnel, et technologiquement et, faute d'un meilleur terme, culturellement.

Déjà les modèles économiques adoptées par les principales distributions commerciales Linux sont remarquablement semblables à ceux batis pour les OS propriétaires qu'elles prétendent remplacer :

Positionner l' OS comme un standard de fait, puis controler les standard en "capturant" les client aux moyens de technologies propriétaires, de contrats de support englobant les standards existants et s'étendant jusqes aux bonnes pratiques".

Tentons de comprendre pourquoi tant de gens s'intéressent tant à Linux :
- C'est une une plateforme ouverte qui n'est ni possédée ni controllée par une unique société.
- Ses possibilitées de personnalisations, d'optimisation et d'intégration sont sans équivalent.
- C'est le "moteur invisible" idéale pour la prochaine génération d'applications et de services.
- Il offre à ses utilisateurs un meilleur contrôle de l'évolution de la plateforme sous-jacente, puisqu'ils peuvent chjoisir leur release selon leurs propres besoins.

En bref, avec Linux, le pouvoir revient aux utilisateurs et non plus aux vendeurs de plateforme.

Les incompatibilités introduites par certaines sociétés [de distributions Linux] conduisent,à nouveau, à un verrouillage par ces sociétés au moyen des services et du support. Le vendeur, et non pas le client, reprend le contrôle de l'évolution de la plateforme et impose au client l'évolution des release et l'implémentation de nouveau produits ou services. Et le "tout en un", Linux-produit, complique inutilement ou élimine la capacité de personnalisation d'optimisation et d'intégration.
Bien sur , le produit peut être modifié par le client, mais il perd le service et le support puisqu'on sort des limites fixées par contrat.

L'industrie des distributions Linux doit voir Linux différemment :
comme une plateforme partageable et non pas comme un produit qu'on possède.
Les vendeurs de distributions Linux ont besoin d'un modèle éconoimique qui prennet vraiment en compte les différences fondamentales qui ont placé Linux sur le marché, tant pour la technologie, la culture and le process. Ils ont besoin d'un modèle qui préserve la magie ce que Linux est aujourd'hui.

A ce stade, ce n'est plus la viabilité commerciale des distributeurs Linux qui est en jeux mais l'éco système Linux lui-même qui est en jeu.
Dans un article de Nicholas Carr's de "l'Harvard Business Review", intitulé "IT Doesn't Matter"
il fait la distinction entre les technologies propriétaires et les infrastructures technologies et montre que les infrastructures technologiques "offrent plus de valeurs quand elle sont partagées que lorsque elle sont utilisées individuellement."

Linux est clairement une infrastructure technologique. Après tout, hors internet, c'est l'infrastructure technologique la plus récente, apte à refonder les technologies de l'information.
Tentons d'imaginer si Internet avait évolué d'une infrastructure vers une technologie propriétaire ? Que nous en resterait-il ?

En suivant une stratégie de verrouillage de plateforme traditionnelle, l'industrie des distributions Linux tente de transformer une infrastructure technologique en une technologie propriétaire. Les sources peuvent être disponibles , mais à quoi bon, si on reste soumis à un distributeur ?
  • # Re: Traduction d'un article de Ian Murdock fondateur de Debian

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Je pense qu'il vaut mieux dire : Linux n'est pas un produit. C'est un processus.
  • # Re: Traduction d'un article de Ian Murdock fondateur de Debian

    Posté par  . Évalué à 2.

    Merci pour cette traduction, le temps m'a manqué pour la faire.

    Quelques petites corrections à apporter :

    > Ian Murdock est depuis longtemp un utilisateur

    longtemps

    > de Linux, il particpe à son développement et en

    participe

    > Il a fondé Debian, un projet de distribution linux, dès 1993.

    Linux

    > Les déclarations à propos du succés

    succès

    > évoluant à son propre rythme

    rythme.

    > Non, Linux n'est pas un produit. C'est un process.

    Je pense que Pierre a raison : «processus» est mieux adapté.

    > collections de software associées

    logiciels

    > les client aux moyens

    clients

    > s'étendant jusqes aux bonnes pratiques".

    jusque

    > Ses possibilitées de personnalisations

    personnalisation

    > C'est le "moteur invisible" idéale

    idéal

    > sous-jacente, puisqu'ils peuvent chjoisir leur release

    choisir

    > des release et l'implémentation de nouveau

    versions

    > la culture and le process.

    et le processus.

    > la magie ce que Linux est aujourd'hui.

    la magie de ce qu'est Linux aujourd'hui.

    > des distributeurs Linux qui est en jeux mais
    > l'éco système Linux lui-même qui est en jeu.

    des distributeurs Linux qui est en jeu mais l'éco-système Linux lui-même.

    > les infrastructures technologiques "offrent plus de valeurs

    valeur

    Voilà voilà

    Aurélien.
  • # Re: Traduction d'un article de Ian Murdock fondateur de Debian

    Posté par  . Évalué à 1.

    Salut,
    je me suis permis de reprendre ta traduction, d'en remanier quelques phrases, et de la mettre en ligne:
    http://cloche.brissambre.lautre.net/Debian/Ian_Murdock.html(...)
    Merci pour ton boulot, j'avais effectivement trouve l'article tres interessant.
    B.

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