Dans cette tribune libre, Ian Murdock évoque sa vision de l'«écosystème Linux». Il introduit des questions pertinentes sur les conséquences de l'arrivée d'entreprises dans le monde du Libre.
Le dixième anniversaire de la plus célèbre des distributions non-commerciales semble être une bonne occasion pour faire le point. Extraits et traductions :
«Linux is not a product. Rather, Linux is a collection of software components, individually crafted by thousands of independent hands around the world, with each component changing and evolving on its own independent timetable.»
«Linux n'est pas un produit. C'est plutôt une collection de composants logiciels, individuellement fabriqués par des milliers d'acteurs à traveurs le monde, où chaque composant change et évolue selon son propre planning.
«To think of Linux as a product is to freeze an inherently dynamic thing in time and to close something that is inherently open. It cannot be done without losing something--and something significant at that.»
«Penser à Linux comme à un produit, c'est comme geler une chose dynamique dans le temps et fermer quelque chose qui est par nature ouvert. Cela ne peut pas être fait sans perdre quelque chose -- et quelque chose de vraiment significatif.»
«By pursuing traditional platform lock-in strategies, the Linux distribution industry is in effect attempting to turn an infrastructure technology into a proprietary technology. The source code may be available, but what good is that if I'm stuck with the company who gives it to me?»
«En poursuivant les stratégies de verrouillage des plate-formes traditionnelles, l'industrie des distributions Linux tente de détourner une infrastructure technologique en une infrastructure propriétaire. Le code source peut être disponible, mais qu'en tirer de bon si je suis scotché à la compagnie qui me l'a donné ?»
Aller plus loin
- La tribune sur ZDNet (1 clic)
# Re: Linux n'est pas un produit
Posté par fantomaxe . Évalué à 10.
C'est quand même le papa d'un système unique: Debian, que je n'ai de cesse d'admirer. Il est donc tout fait bienvenue qu'il explique son point de vue - surtout actuellement.
J'aime sa façon de voir les choses: Linux n'est pas un produit, mais un système ou une plateforme que chacun peut adapter à ses besoins.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Pierre Jarillon (site web personnel) . Évalué à 9.
Le produit Linux n'est que la conséquence du processus. On oublie souvent que Linux est la première grande création collective mondiale.
Le document de George Dafermos : "Management and Virtual Decentralised Networks: The Linux Project" :
http://firstmonday.org/issues/issue6_11/dafermos/index.html(...) explique parfaitement bien en quoi Linux a été extraordinairement innovant.
Linux, c'est le début de nouvelles façons de travailler avec les outils de notre temps. Nous pouvons deviner les conséquences que cela aura sur la société. Il y a un peu plus d'un siècle, ce fut la révolution industrielle liée à la disponibilité des moteurs.
La révolution de l'information liée à l'apparition d'Internet risque d'avoir un impact plus grand encore. Linux n'en est que le précurseur.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par imr . Évalué à 3.
euh, raccourci audacieux il me semble, il me vient immédiatemment à l'idée des choses comme:
le roman, le cinéma, la poésie, ...
dans le domaine scientifique, on doit en trouver pas mal aussi. Récemment, je crois avoir lu que le dévelopement de la technologie stealth provient de travaux d'un russe négligés par son pays d'origine, par exemple...
Ce qui est révolutionnaire, à mon sens, c'est d'avoir formalisé et affirmé ce mode de développement ouvert et décentralisé sur le modéle hiérarchique traditionnel. Mais les artistes font ça depuis longtemps et savent que ça marche.
rhaaa, je viens de comprendre ta phrase, c'est pas le fait que le mode de création soit collectif, qui est révolutionnaire mais le fait que l'oeuvre créée le soit et appartienne immédiatement à toute la collectivité, raaaaaa compris!
rhaaaa, cerveau.. lent .. doit ... boire.. eau... refroidir ... neurones... overclocking ... raaaaa ... division by zero error.... l'application vient d'opérer une opération non conforme veuillez arréter le sous-marin quitter le sous-marin remonter dans le sous-marin redémarrer le sous-marin ...
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Pierre Jarillon (site web personnel) . Évalué à 2.
- les personnes qui participent ne se sont le plus souvent jamais rencontrées.
- elles sont dispersées sur la surface de la terre.
- elles ont conscience de travailler ensemble avec un même objectif. Ce n'est pas le cas des artistes qui s'influencent plus ou moins consciemment sur de longues périodes et sans objectif précis.
- seule, la méritocratie est reconnue. Il n'y a pas d'autre autorité.
- aucune hiérarchie n'a été imposée. Ce n'est pas le modèle traditionnel de la hiérarchie que nous a lègué l'armée romaine, il s'agit d'un leader naturel coopté et de ses "lieutenants". Voir l'étude de Dafermos déjà mentionnée (sa photo : http://pjarillon.free.fr/docs/lsm2003/Dafermos.jpg(...) ) .
Il s'agit bien d'un mode de travail complètement nouveau.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par imr . Évalué à 2.
Maintenant, tes arguments ici s'appliquent parfaitement à la littérature:
- les personnes qui participent ne se sont le plus souvent jamais rencontrées.
La Fontaine n'a jamais rencontré Esope. Son oeuvre est basé sur l'oeuvres d'Esope dont il a repris beaucoup d'éléments, réactualisés, adaptés à son style et dans son esprit, améliorés.
- elles ont conscience de travailler ensemble avec un même objectif. Ce n'est pas le cas des artistes qui s'influencent plus ou moins consciemment sur de longues périodes et sans objectif précis.
Douteux.
Les écrivains sont parfaitement conscients d'être inscrits dans une tradition ET une continuité. Basant leurs oeuvres sur les motifs (peu nombreux) et les styles (uniques à chacun) de leurs ainés, ils sont aussi conscient que ce processus aura lieu AUSSI plus tard à partir de leur oeuvre. Ils travaillent donc aussi en conséquence.
Quant à l'objectif précis, c'est une question de perspective. Selon l'altitude qu'on prend, les choses deviennent plus ou moins précises. La littérature évoluant assez haut, ce peut sembler imprécis, mais ca n'est qu'abstrait. Replace toi dans la contexte du travail quotidien de l'écrivain, et tout redevient trés précis. Le probléme qu'il a avec un personnage, ou avec le rythme d'un passage, sont des problémes techniques et précis.
Si on prend de l'altitude avec l'informatique, les choses deviendront imprécises rapidemment, parce qu'il n'y aura pas un concensus sur les interprétations.
Par exemple, si je dis que le but de l'informatique libre, c'est que les systémes distribués du futur ne soient pas centralisés, tout le monde ne sera pas d'accord avec moi. Les choses paraitront moins précises tout d'un coup.
- seule, la méritocratie est reconnue.
Tu as déja entendu un grand écrivain reconnaitre quelqu'un d'autre que: lui même, un de ses maitres, un de ses pairs en talents ou un ami trés cher?
- aucune hiérarchie n'a été imposée.
Une fois qu'on connait les bornes dans la littérature, qui peut en faire une hiérarchie puisqu'elles sont inscrites dans le temps? Pas de hiérarchie possible, juste le talent et le gout de chacun pour telle ou telle oeuvre.
Pourtant, il y a eu des tentatives pour hiérarchiser les artistes, l'Académisme Français, l'art officiel dans les pays soviétiques, etc etc... Ce ne sont pas forcémment de mauvais artistes d'ailleurs.
Encore une fois, une situation similaire.
Ce qui est révolutionnaire, dans mon optique donc et tel que je croyais avoir finalement compris ton commentaire original, c'est à quoi ces méthodes ont été adaptées, un processus technique, et la maniére dont la propriété de ce qui en découle est gérée, de maniére collective. (D'ailleurs, si ça marche si bien, c'est parce que la création d'un programme est proche de la création artistique, voire est complétement un Art).
N'importe qui peut acheter un livre pour un prix modique et avoir l'intégralité de l'oeuvre disponible, mais il ne peut pas alors rajouter un chapitre et dire, ça c'est ma modification, et le distribuer en y accolant son nom. Ca, c'est nouveau. (c'est d'ailleurs ce que voudrait faire maintenant les tenants de l'art libre qui croisent dans les colonnes de linuxfr sur leurs frégates).
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par G. R. (site web personnel) . Évalué à -1.
hum.
Et les pyramides d'Egypte alors ?
Et l'écriture ?
ce ne sont pas des grandes créations collectives ? (et mondiale, à l'époque le monde était plus petit).
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Anonyme . Évalué à 1.
Construite par des esclaves, à l'exception des architectes. Comme contruction collective, on peut faire mieux.
> Et l'écriture ?
Inventée à plusieurs reprises en plusieurs endroits par une élite. Là aussi on peut faire mieux pour l'aspect collectif.
En ce qui concerne le livre ou le cinéma, c'est l'oeuvre technique de quelques génies. Ensuite la partie artistique découle du modèle habituel de la Culture : on s'approprie, on transforme, on diffuse.
A l'inverse, n'importe qui peut participer au développement de Linux : en développant, en suggérant, en faisant des rapports de bugs, en écrivant ou en traduisant la documentation... Mais il est vrai qu'il faut déjà posséder un ordinateur, avoir un logement pour l'entreposer et de l'électricité pour le faire fonctionner. C'est une étape que peu de monde au final peut franchir... :-/
> (et mondiale, à l'époque le monde était plus petit).
Je ne vois pas en quoi l'ignorance ou le savoir des hommes peut influer sur ce que /sont/ les choses. La Terre n'a pas augmenté de volume depuis l'Antiquité. Et même sur un plan strictement humain, l'ignorance par les peuples vivant autour de la Méditéranée des peuples américains et océaniens ne les a pas empêcher d'exister, encore heureux !
Aurélien.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par G. R. (site web personnel) . Évalué à 4.
Pardon ?
En quoi un travail d'esclave n'est pas collectif ?
Et de plus, ce que tu dit est faux, les pyramides n'ont pas été construites par des esclaves, mais par des salariés ou par des paysans qui payaient leurs impôts sous la forme de travail obligatoire.
Contrairement à ce que dit la bible, qui est un écrit très subjectif en la matière, les seuls esclaves en égypte étaient les prisonniers de guerre.
> Et l'écriture ?
Inventée à plusieurs reprises en plusieurs endroits par une élite. Là aussi on peut faire mieux pour l'aspect collectif.
Re-Pardon ??
Premièrement, l'écriture n'a pas été inventée par une élite. En fait on n'en sait rien. Mais on sait que dans les villes de Sumer, par exemple, premier endroit où l'on a des traces de l'écriture, elle n'était en rien réservé à une élite. Il y avait, par exemple à Uruk, des écoles d'écriture publiques.
Deuxièmement, l'écriture n'a de sens que si elle est collective, sinon à quoi bon ?
Et enfin, l'écriture est bien une invention mondiale, et ma foi, bien plus intéressante et importante dans l'histoire de l'humanité que GNU/Linux !
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Pierre Jarillon (site web personnel) . Évalué à -1.
Elle a été inventée à plusieurs reprises, dans des lieux différents, sans concertation mondiale.
À mon sens les quatre plus grandes étapes dans l'Histoire sont :
- la maîtrise du feu
- l'invention de la roue
- l'écriture
- l'informatique
Voir http://pjarillon.free.fr/redac/internet.sxi(...)
plus intéressante et importante dans l'histoire de l'humanité que GNU/Linux
La grande invention dont je parle n'set pas Linux mais son mode de réalisation.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Olivier Jeannet . Évalué à 0.
- la maîtrise du feu
- l'invention de la roue
- l'écriture
- l'informatique
Tu as oublié quelque chose de très important après l'écriture, c'est l'invention de Gutenberg, l'imprimerie. Ca a permis la diffusion du savoir.
Pour l'informatique, il est peut-être trop tôt pour juger. On dit que l'invention du zéro a été une étape importante. Avant l'informatique, il y a eu les télécommunications (radio et télégraphe). Une autre invention dont on sous-estime l'importance à mon avis : les matières plastiques; on serait bien embêté si on devait s'en passer.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par imalip . Évalué à 2.
Au passage, il a ete invente en 1948, contrairement a ce qui indique dans le lien donne precedement (1949).
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Pierre Jarillon (site web personnel) . Évalué à 2.
Je viens de trouver un document de Lucent http://www.lucent.com/minds/transistor/pdf/inventor.pdf(...) qui dit même :
«Dr. John Bardeen, Dr. Walter Brattain, and Dr. William Shockley discovered the transistor effect and developed the first device in December, 1947,»
Il semblerait que l'annonce officielle date de juillet 1948 et que le premier document publié soit de 1949 selon http://www.virtuallystrange.net/ufo/updates/1997/sep/m07-011.shtml(...) :
«The original paper on the development of the transistor is apparently:
J. Bardeen and W.H. Brattain, "Physical Principles Involved in
Transistor Action", Phys. Rev. 75, 1208-1225 (1949).»
Entre la constatation de l'effet transistor de fin 1947, la réalisation reproductible d'un transistor et la publication, il y a eu quelques mois de travail...
Je suis bien d'accord, l'invention du transistor est capitale. elle est à l'électronique ce qu'et le papier à l'imprimerie.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Anonyme . Évalué à 2.
> Le produit Linux n'est que la conséquence du processus.
Oui, mais le titre provocateur choisi par Ian Murdock s'explique probablement par le fait qu'il lance un avertissement aux distributeurs... Donc il adopte un discours commercial.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par skimmy . Évalué à -1.
Netware est "un produit" de Novell, pour rappel. (un peu comme linux sauf qu'il parrait que linux n'est pas un produit).
# Re: Linux n'est pas un produit
Posté par ptit_tux . Évalué à 10.
Linux n'est pas un produit... Tout un programme.
Je préfèrerait "Linux n'est pas qu'un produit". Un produit c'est utile (ou ça sert à rien mais ça fait plaisir). Puis il faut bien avoir une vision produit de Linux pour en faire quelque chose d'utile.
Un bon exemple c'est Gnome ou Kde, où les développeurs ont compris qu'ils devaient faire un produit pour tout le monde (qui marche et accessible). Faire un bon produit, c'est répondre aux attentes du clients. Si les développeurs n'ont pas une vision produit (c-à-d ignore les clients) en vas retomber sur les travers de programme fait par des développeurs pour des développeurs qui n'intéressent presque personne. Le but du logiciel libre c'est d'être largement utilisé et non uniquement par les développeurs.
C'est bien la vision produit de Linux qui permet aux distributeurs de faire du pognon qui est après réinjecté dans le logiciel libre. S'il n'y a pas de vision produit, tu vends quoi ?
Un distributeur vend un produit. Il garantit le support, le niveau de performance, la compatibilité, etc... Et plus que tout il fait attention à la satisfaction du client. C'est un bon produit qui va satisfaire le client/utilisateur et l'éloigner des solutions proprios. Si Linux devient de plus en plus populaire, c'est parce que ça devient un bon produit.
Et puis ça conclusion je la comprend pas.
> En poursuivant les stratégies de verouillage des plate-formes traditionnelles
?
Les distributeurs sont généralement très impliqués dans les développements des projets libres. J'ai pas connaissance de distribution majeur qui ne suit pas les évolutions des projets et reste sur une version.
> l'industrie des distributions Linux tente de détourner une infrastructure technologique en une infrastructure propriétaire.
Que les distributeurs tentent d'orienter des projets vers leur besoin (donc pour leur produit) je comprends. Mais généralement, cette orientation est obtenu en contribuant au projet. Ceux qui ne contribue pas ne font rien bouger. Doit-on se plaindre que les distributeurs contribuent ?
Puis "détourner une infrastructure technologique en une infrastructure propriétaire"... Perso, j'ai rien remarqué. Si quelqu'un a des exemples a donner pour que je comprenne mieux, je suis preneur.
> Le code source peut être disponible, mais qu'en tirer de bon si je suis scotché à la compagnie qui me l'a donné ?
C'est pareil, je comprends pas. Le gros problème avec les distributeurs actuellement, c'est qu'on commence à découvrir des concentrations de compétences. Pour les serveurs il y a principalement plus que deux acteurs et les choses ne semblent que s'accentuer. Ainsi, alors qu'on disait il était facile de concurrencer n'importe quelle distribution, on se rend compte que pour les serveurs c'est pratiquement plus le cas. Car pour les serveurs il ne faut pas uniquement fournir une bonne distribution, il faut l'infrastructure pour le support, il faut de grosses compétences en interne pour répondre aux problèmes des gros clients et il faut aussi s'être forgé une grosse réputation.
On commence a approcher une situation ou un monopole de "compétences", de service est envisagable sous Linux. D'ailleur j'ai été surpris, et je m'en félicite, que Sun ne cherche plus a faire ça propre distribution pour les serveurs. Comme s'il rendait les armes...
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par deftones_chris . Évalué à 6.
Il a sa vision de Linux qui est celle de geeks excités du clavier qui font du Linux pour le fun et non pour un quelconque business. Après, savoir si cette cette vision est bien, nulle ou has been... chacun son opinion.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par okhin . Évalué à 4.
Mais, je suis pas seul, ya aussi mon père qui développe des sites Web avec Dream Weaver, mes souers qui utilisent IE, qui font des jeux, qui se servent de traitement de texte, et qui ont donc besoin de quelque chose de joli, et ils en ont rien à foutre du fonctionnel (la preuve, les gens préfèrent Windows paske cé plu joli, je peux avoir un curseur poulpe qui bouge, et tout et tout...).
Donc effectivement, je pense qu'on ne peux pas considérer GNU/Linux comme un produit dans le sens ou on ne peux pas faire comme MS, ou autres, fournir un produit commercial, dans le sens ou le but est de le vendre. Cependant, il faut bien attirer le client, et pour ca, on a besoin d'une démarche produit, bine que la la démarche soit plus celle de convaincre, mais pour ca, il faut faire bonne impression, d'où la naissance des clickodromes (bon, pour moi WMaker, mais pour un nouibie qui veins de Windows, je conseillerais KDE (pour des raisons personnelles, Gnome étant trés bien aussi, masi je l'ai pas suffisamen,t essayé je pense...), des IHM en tout genre, et ca c'est de la démarche produit, le client doit venir par chez nous. Effectivement, il ne faut pas s'enfermer dans une démarche de jemenfoutisme vis à vis des clients, on risque de passer pour décaler et de perdre pas mal de terrain.
Donc il ne faut pas considérer GNU/Linux comme un produit, dans le sens où notre but n'est pas de vendre un produit , mais plutot de convertir à un mouvement. Mais il faut quand meme bien prendre en compte les demandes des utilisateurs, sous peine de passer pour anachronique.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Anonyme . Évalué à 2.
> c'estvrai que les IHM à la windaube m'emmerde,
> que j'en ai rien à foutre de l'ergonomie, et que
> la ligne de commande, ya que ca de vrai.
Tu sous-entend que le logiciel libre, c'est uniquement cela ?
> Mais, ya aussi mon père Dream Weaver, mes souers IE,
> des jeux, traitement de texte, et qui ont donc besoin de
> quelque chose de joli,
Toutes choses accessibles avec le Logiciel Libre, ou du moins sous Linux.
> et ils en ont rien à foutre du fonctionnel
> (la preuve, les gens préfèrent Windows paske cé
> plu joli, je peux avoir un curseur poulpe qui
> bouge, et tout et tout...).
Je préfère dire qu'en deça d'un certain niveau de compétences en informatique pratique, l'utilisateur ne voit pas de différences entre Linux et Windows sur un plan technique. Pire, vu la politique de capture de l'information menée par Microsoft (Web IE only, format Word, format WMP) Linux apparait comme un sous-doué.
Mais c'est justement ici qu'il faut informer. Notre société s'informatise à vue d'oeil, il ne faut /pas/ laisser Microsoft s'approprier un monopole de l'information.
> Donc il ne faut pas considérer GNU/Linux
> comme un produit, dans le sens où notre but
> n'est pas de vendre un produit
Ian Murdock ne s'adresse pas vraiment aux utilisateurs, il met en garde les distributeurs commerciaux contre les dérives possibles de certaines pratiques...
Aurélien.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par okhin . Évalué à 1.
Non, je sous-entend que c'est comme ca que j'aime l'informatique. On peut TOUT faire avec du LL, meme des clickodromes. Me fait pas dire ce que je n'ai pas dit...
>Toutes choses accessibles avec le Logiciel Libre, ou du moins sous >Linux.
[...}
>Je préfère dire qu'en deça d'un certain niveau de compétences en >informatique, l'utilisateur ne voit pas de différences entre Linux et >Windows sur un plan technique. Pire, vu la politique de capture de >l'information menée par Microsoft (Web IE only, format Word, >format WMP) Linux apparait comme un sous-doué.
>Mais c'est justement ici qu'il faut informer. Notre société >s'informatise à vue d'oeil, il ne faut /pas/ laisser Microsoft >s'approprier un monopole de l'information.
Je pense qu'il manque un mot. Mais, t'as déjà essayé de virer le MSOffice de la charùante secrétaire pour mettre Open Office à la place? Paske en 10 min, t'as le Iléou le bouton Sauvegarder? Alors qu'il à à peine bougé. Les gens n'aiment pas qu"on touchent à leur habitude, et encore plus quand il s'agit d'un domain qu'il ne connaissent pas. Donc, non, mes proches n'ont rien contre Linux, c'est juste que c'est 'différent'. L'homme à toujours peur du différent et de l'inconnu. Pas convaincu? Parles en aux afro américains, et tu vas voir....
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Julien Wajsberg . Évalué à 1.
Tu peux aussi avec XF4.3 maintenant ;)
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Egidius . Évalué à 4.
Progeny
Fais donc un tour du coté
http://www.progeny.com(...)
Ton commentaire ressemble à de la désinformation.
Je suis sur que ce n'est pas volontaire mai à l'avenir, renseigne-toi, avant de réagir.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par imalip . Évalué à 6.
Progeny n'a absolument rien d'une distribution.
sur : http://www.progeny.com/about/index.html(...)
----------------------------------------
About Progeny
Progeny is the leading independent provider of Linux platform technology. Our Platform Services offerings support Debian and RPM-based distributions for Linux platforms. Our distribution-neutral approach is ideally suited to those companies that are interested in basing their products on Linux, not on a particular Linux distribution.
----------------------------------------
Ton commentaire ressemble à de la désinformation.
Je suis sur que ce n'est pas volontaire mai à l'avenir, renseigne-toi, avant de réagir.
Ton commentaire ressemble à de la désinformation.
Je suis sur que ce n'est pas volontaire mais à l'avenir, lis les references que tu donnes avant de t'appuyer dessus.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par fantomaxe . Évalué à 5.
Progeny a créé et vendait pendant quelques temps sa propre distribution (du même nom) basée sur la debian 2.2 avec quelques paquets backportés de testing et un installeur graphique. Par la suite ils ont préféré continuer à offrir seulement des services tout en continuant à contribuer à debian.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Delahaye Matthieu . Évalué à 2.
La distribution s'appelait Debian Progeny.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Egidius . Évalué à 4.
Peut-être ma remarque à ce propos était-elle trop acerbe.
La définition de Murdock d'une distribution, c'est qu'il s'agit d'un ensemble cohérent de software opensource autour du noyau linux.
Je maintiens que Progeny est une distribution à vocation commerciale. Progeny offre cet ensemble cohérent et propose avec une gamme de services.
Le fait que Progeny soit basée sur Debian est-ce significatif ? Mandrake ne s'appuyait donc pas sur RedHat ?
Nous interprétons différemment la même source d'information.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par imalip . Évalué à 3.
Peut-être ma remarque à ce propos était-elle trop acerbe.
Il doit y avoir de ca... Vu sous cet angle, je suis d'accord. Le ton de la reponse m'a ammene a la prendre sous l'angle "Murdock en fait c'est un commercial" plutot que "C'est pas juste un geek barbu qui code, il a une vision et une experience sous les points de vue commercial et industriels en plus". D'ailleurs la fois ou je l'ai vu, il n'etait pas barbu.
La définition de Murdock d'une distribution, c'est qu'il s'agit d'un ensemble cohérent de software opensource autour du noyau linux.
Je maintiens que Progeny est une distribution à vocation commerciale. Progeny offre cet ensemble cohérent et propose avec une gamme de services.
Forcement, si on n'a pas tout a fait la meme definition pour le terme "distribution", ca peut mener a des malentendus... Tout depend des criteres que l'on considere necessaire pour affirmer qu'une entreprise propose une distribution ou un service pour des distributions. Perso, je considere qu'il n'y a pas de distribution Progeny au sens Deb/Mdk/RH/Slack/Suse/Knoppix/Gentoo/...
Le fait que Progeny soit basée sur Debian est-ce significatif ? Mandrake ne s'appuyait donc pas sur RedHat ?
Progeny n'est pas/plus "basee" sur Debian, puisque l'entreprise travaille aussi sur Red Hat, bien que la Debian me semble rester la distrib de predilection (avec quelques mainteneurs dans l'entreprise dont Branden). Et pour avoir travaille avec l'un d'eux sur une distrib a base de Red Hat, je dois dire que j'ai particulierement aprecie.
Bref, je crois qu'on est d'accord sur le fond, mais qu'on a simplement une interpretation different d'un terme bien precis :) Je suis pret a plussoyifier tous tes autres commentaires. Juste que celui-la manquait peut-etre de precision.
PS: Pour eviter toute ambiguite, je suis utilisateur Debian et pas pres d'en changer
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par deftones_chris . Évalué à 1.
pourquoi "surtout" ?
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Egidius . Évalué à 5.
On n'a donc pas à faire à un article "philosophique" qui argumenterait pouquoi linux est différent des OS propriétaires.
C'est un point de vue original et constructif qui permet de comprendre l'aspect industriel autour de linux et les enjeux stratégiques, non seulement du point de vue des acteurs économiques mais aussi du point de vue des utilisateurs.
En particulier, le fait de considérer Linux comme une infrastructure technologique qu'on partage et dont on profite de la dynamique pour maitriser l'évolution de son système selon ses besoins et ses intérêts propres.
Et ce point de vue parait valable non seulement pour les entreprises mais aussi pour l'utilisateur final d'un ordinateur pour la bureautique, internet ou autre.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Anonyme . Évalué à 3.
> excités du clavier qui font du Linux pour le fun
> et non pour un quelconque business.
Par pitié, un minimum de respect pour une personne qui peut en remontrer sur beaucoup de points à la plupart d'entre nous ici.
Merci.
Aurélien.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Egidius . Évalué à 6.
En fait, il propose de considérer Linux comme une infrastructure et non pas comme un produit.
Il reconnait que le modèle économique des distributeurs reste à inventer.
Dans la mesure où Murdock est lui-même administrateur de Progeny, un distributeur commercial de Linux, ses remarques méritent vraiment qu'on y réfléchisse.
Je propose une traducton en français de l'article à
http://linuxfr.org/~egidius/4595.html(...)
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par ptit_tux . Évalué à 1.
Tu peux expliquer ?
> En fait, il propose de considérer Linux comme une infrastructure et non pas comme un produit.
Je pense qu'il faut considérer Linux comme les deux. On développe un bon produit dans une bonne infrastructure. Une belle infrastructure qui n'accouche pas d'une bon produit est sans réel intérêt.
> Dans la mesure où Murdock est lui-même administrateur de Progeny, un distributeur commercial de Linux, ses remarques méritent vraiment qu'on y réfléchisse.
Mais j'y ai réfléchis (dans la mesure de mes moyens :-)).
Je ne pense pas que sa "vision" est fausse. Mais actuellement je ne la vois pas concrêtement et certaines critiques me paraissent excéssives.
Par exemple :
> puis controler les standard en "capturant" les client aux moyens de technologies propriétaires
Y a SuSE avec YaST. C'est tout pour le propriétaire (j'oublie volontairement les Linux/Xandros etc).
> de contrats de support englobant les standards existants et s'étendant jusqes aux bonnes pratiques"
Qui peut fournir du support qui couvre toutes les fantaisies de l'utilisateur ? Ce serait un support extrèmement cher.
On peut retrouver dans cette critique le fait, par exemple, que RedHat ne supporte que ext3. Mais c'est un ext3 standard. Ce qui compte, c'est qu'il y ait d'autres distributeurs pour supporter reiserfs, xfs, jfs. J'ai un peu dit dans mon précédent post.
> Les incompatibilités introduites par certaines sociétés [de distributions Linux] conduisent, à nouveau, à un verrouillage par ces sociétés au moyen des services et du support.
Il y a épisodiquement des incompatibilités qui apparaissent. Mais c'est pas le bout du monde. Prends RedHat avec gcc 2.96. C'est incompatible binaire mais compatible source. Donc pour tous les projets LL, ça roule. De plus c'est pas une volonté de faire incompatible mais plutôt l'adaptation de gcc pour répondre à un besoin. D'ailleur maintenant RedHat à un compilo tout ce qu'il y a de standard. Puis RedHat et un gros contributeur de gcc...
Il y a aussi la LSB que les distributions majeurs respectent.
Les paquets sont lisibles partout. Je peux voir un .deb et un utilisateur de debian peut voir un .rpm.
RedHat a aussi introduit nptl. Es-ce un problème ? C'était plannifier pour Linux 2.6 et ça suis les standards.
Une évènement interessant est le projet rhl. En gros redhat est plus ouvert au contributions extérieurs et veut être plus synchronisé avec l'upstream des projets.
Tant que les contributions extérieurs (boîtes commerciales comme Sun/IBM ou les bénévoles) ont un apport significatif pour un distributeur, les distributeurs n'auront pas envis de s'éloigner de ce qui est réalisé par les projets. Par exemple RedHat a dit qu'il intègrerait reiserfs, si c'est supporté (dans le cadre de la distribution, je ne parle pas du noyau). C'est à dire qu'ils ne veulent pas s'occuper de reiserfs, mais accèpte toute initiative extérieur qui permet de supporter reiserfs.
Bref, ce que je veux dire, sans nier la pertinance du raisonnement de l'article, c'est qu'actuellement je ne vois pas de dérives significatives et il me semble que la possibilité de """monopole""" de certains distributeurs est plus préoccupante.
PS : Bravo pour la traduction.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Egidius . Évalué à 2.
Et cela me permet de proposer ceci :
Linux n'est pas un produit mais un processus qui offre une infrastructure technologique pour mettre en oeuvre des serveurs.
alors qu'une distribution linux est un produit commercial.
Je pense que Murdock met en garde l'industrie des distributions contre la tentation d'assujetir Linux au profit d'une petite poignée de sociétés qui en tireraient de subtanciels bénéfices au détriment des utilisateurs.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Anonyme . Évalué à 1.
> des distributions contre la tentation d'assujetir Linux
> au profit d'une petite poignée de sociétés qui en
> tireraient de subtanciels bénéfices au détriment des
> utilisateurs.
Tout à fait : Linux est un pot commun, si quelqu'un crache dedans tout le monde en patira.
Aurélien.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Anonyme . Évalué à 1.
>> comme une infrastructure et non pas comme un produit.
Tout à fait.
> Je pense qu'il faut considérer Linux comme
> les deux. On développe un bon produit dans
> une bonne infrastructure. Une belle infrastructure
> qui n'accouche pas d'une bon produit est sans réel intérêt.
Pourquoi vouloir absolument parler de produit ? En dehors du fait que comme jz_ le dit, il faut plutôt parler de services, tout ne doit pas nécessairement être considéré comme un produit... On en revient à l'exemple d'Internet.
>> puis controler les standard en "capturant" les
>> client aux moyens de technologies propriétaires
>
>Y a SuSE avec YaST.
C'est l'une des trois distributions commerciales majeures. Pour moi, ça compte beaucoup.
> C'est tout pour le propriétaire (j'oublie
> volontairement les Linux/Xandros etc).
Justement, il ne faut pas oublier Lindows et Xandros. Ce sont de nouvelles distributions, et on peut craindre que d'autres suivent dans un futur assez proche. Ce qui, avec le cas de SuSE, ressemble de loin dans le brouillard à une tendance... :-)
> Qui peut fournir du support qui couvre
> toutes les fantaisies de l'utilisateur ? Ce
> serait un support extrèmement cher.
Tout dépent de ce qu'on appelle fantaisie, en fait.
> Bref, ce que je veux dire, sans nier la
> pertinance du raisonnement de l'article, c'est
> qu'actuellement je ne vois pas de dérives
> significatives
Actuellement non, peut-être, ce n'est encore qu'un avertissement, mais à court terme.
> et il me semble que la possibilité de
> """monopole""" de certains distributeurs
> est plus préoccupante.
Nous sommes bien d'accords. Mais la lutte contre l'enfer n'empêche pas la préservation du paradis :o)
Aurélien.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par ptit_tux . Évalué à 1.
Pourquoi vouloir obsolument nier l'aspect produit ? On tourne en rond.
> il faut plutôt parler de services
"Linux me fourni le service de fournir des systèmes de fichier journalisé, j'ai aussi le service de s'excécuteur en mode 64 bits, et d'accéder à des périphériques USB."
Heureusement en général on ne parle pas comme ça.
> > Y a SuSE avec YaST.
> C'est l'une des trois distributions commerciales majeures. Pour moi, ça compte beaucoup.
Yast ce n'est pas un protocol. Yast n'impose pas de format de fichier de configuration pour apache par exemple.
Un utilisateur de SuSE n'a pas plus de difficulté de passer à Debian qu'un utilisateur de Debian à passer à SuSE. Il n'y a pas de dépendance créé ici.
> Tout dépent de ce qu'on appelle fantaisie, en fait.
Ben si tu limites les "fantaisies" tu fais comme les autres.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Anonyme . Évalué à 2.
>Un produit c'est utile (ou ça sert à rien mais ça fait
> plaisir). Puis il faut bien avoir une vision produit
> de Linux pour en faire quelque chose d'utile.
Le terme «produit» a une forte connotation commerciale. Ian Murdock a voulu interpeller et c'est réussi.
Voir aussi le commentaire de jz_ tout en bas : il a tout à fait raison, on doit considérer un logiciel comme un service plutôt que comme un produit.
> Un bon exemple c'est Gnome ou Kde, où les
> développeurs ont compris qu'ils devaient faire
> un produit pour tout le monde (qui marche et
> accessible). Faire un bon produit, c'est répondre
> aux attentes du clients.
Attention : il n'y a pas de relations directe client / vendeur entre les développeurs de ces logiciels et leurs utilisateurs.
> Si les développeurs n'ont pas une vision
> produit (c-à-d ignore les clients)
Tu devrais plutôt parler d'utilisateurs, ça serait plus proche de la réalité.
> en vas retomber sur les travers de programme
> fait par des développeurs pour des développeurs
> qui n'intéressent presque personne.
Je ne suis pas d'accord. Un logiciel, et logiciel libre est la quintessence de cet esprit, c'est une (ou plusieurs) personne confrontée à un problème et qui le résoud de la manière qui lui semble la plus efficase, la plus propre et la plus élégante qui soit. Ensuite, si d'autres personnes veulent utiliser cet outil, il leur faut comprendre son fonctionnement.
C'est /ça/ la base de l'Informatique. Les IMH très conviviales que tu cites montre cependant que l'utilisateur final n'est nullement négligé dans le monde du Logiciel Libre.
> Le but du logiciel libre c'est d'être largement
> utilisé et non uniquement par les développeurs.
Un logiciel libre répond à un besoin non satisfait de son créateur, qui choisit ensuite d'en faire profiter le reste du monde. C'est un point de départ à ne pas perdre de vue.
> Puis "détourner une infrastructure technologique
> en une infrastructure propriétaire"... Perso, j'ai
> rien remarqué. Si quelqu'un a des exemples a
> donner pour que je comprenne mieux, je suis preneur.
SuSE et Yast, Lindows, Xandros, RedHat et gcc, RedHat et KDE...
On peut chercher à relativiser mais c'est un fait.
> Car pour les serveurs il ne faut pas uniquement
> fournir une bonne distribution, il faut
> l'infrastructure pour le support,
Ou alors prendre une distribution sans support commercial (Debian au hasard :-) et signer avec une SSII. C'est très commun. Mais si la distrubion est commerciale, et n'a pas envie de voir des SSII marcher sur ses plate-bandes en cassant les prix par exemple, on arrive à la situation que décrit Ian Murdock. Le distributeur va chercher à capturer son client.
C'est pour cela qu'il ne faut pas considérer Linux comme un produit, ou cette logique commerciale finira par casser ce qui fait sa force : le fait qu'il soit libre, que tout le monde puisse le modifier, le corriger, bref l'améliorer.
Ian Murdock a pris un excellent exemple : Internet. Considères-tu Internet comme un produit ? Moi, non. Ce que je payes, c'est un service chez un fournisseur d'accès. Pour Linux, il faut que ça soit pareil.
Aurélien.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par ptit_tux . Évalué à -1.
Ta voiture te rend service mais c'est aussi un produit avec des caractéristiques. Le plus important c'est le service rendu. Mais si le produit n'est pas en mesure de rendre le service demandé...
> Tu devrais plutôt parler d'utilisateurs, ça serait plus proche de la réalité.
Comme les société commerciales ont des utilisateurs. On tourne en rond le fond ne change pas.
> SuSE et Yast
J'ai répondu plus haut.
> Lindows, Xandros
Je connais pas.
> RedHat et gcc
RedHat a fait ça une fois. C'était pour avoir le support Itanium et avec un compilo compatible source avec 2.95 et 3.0 pour préparer le passage à 3.0. De plus Debian utilise ce compilo pour la plate-forme Itanium.
> RedHat et KDE
RedHat a introduit une incompatibilité dans RH8.0 :
https://bugzilla.redhat.com/bugzilla/show_bug.cgi?id=74071(...)
Notes que le bug est renseigné par un employé RedHat. Tu peux aussi t'amuser à rechercher les bugs reportés par le team KDE dans le bugzilla de redhat :-)
Le correctif est ici :
https://rhn.redhat.com/errata/RHSA-2002-220.html(...)
Pour ton info, lit cette article d'un utilisateur/développeur sous KDE à propos de KDE de RH8.0 :
http://www.cyber.com.au/users/mikem/redhat8kde.html(...)
Tu verras que la majorité des patchs ne sont pas de RedHat.
> Considères-tu Internet comme un produit ?
Un produit fournit des services. Si c'est un mauvais produit il fournira un mauvais service. Une pile tcp/ip fournit un service. L'implémentation Linux de cette pile est un produit et non un service. Un logiciel de dessin, est un service. Gimp est un produit. Gimp ce n'est pas le service de faire du dessin avec un ordinateur. Et un produit informatique n'est forcément quelque chose qui doit se vendre. D'où le licence GPL. La licence GPL s'applique au produit Gimp mais pas au service rendu par Gimp. Et heureusement.
> Pour Linux, il faut que ça soit pareil.
Tu veux payer pour utiliser Linux ?
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par ploufy . Évalué à 4.
>
>?
>Les distributeurs sont généralement très impliqués dans les développements >des projets libres. J'ai pas connaissance de distribution majeur qui ne suit pas >les évolutions des projets et reste sur une version.
>
>> l'industrie des distributions Linux tente de détourner une infrastructure >technologique en une infrastructure propriétaire.
>
>Que les distributeurs tentent d'orienter des projets vers leur besoin (donc pour >leur produit) je comprends. Mais généralement, cette orientation est obtenu en >contribuant au projet. Ceux qui ne contribue pas ne font rien bouger. Doit-on se >plaindre que les distributeurs contribuent ?
>Puis "détourner une infrastructure technologique en une infrastructure >propriétaire"... Perso, j'ai rien remarqué. Si quelqu'un a des exemples a donner >pour que je comprenne mieux, je suis preneur.
>
>> Le code source peut être disponible, mais qu'en tirer de bon si je suis scotché >à la compagnie qui me l'a donné ?
Je pense que ce qu'il veut dire par tout ca que dans le cas d'utilisation de logiciels proprio (exemple Oracle, tres courant dans l'industrie...), tu peux te retrouver coincé à ne devoir utiliser qu'une distrib dans une seule version suivant la version du produit proprio que tu utilises. Si tu ne te plie pas, tu perds le support.
Voici un cas concret de ma boite :
Nous fourguons un logiciel à un client et nous le portons sous Linux.
Question : quel distrib ?
Reponse : on utilise Oracle donc RedHat.
Question : <ton naïf> Ben pourquoi ? </ton naïf>
Réponse : Si pas de RH point de support de la part d'Oracle !!!
Question : quelle version de RedHat ?
Reponse : Oracle 8 == RedHat 7.3
Question : <ton naïf> Ben pourquoi ? </ton naïf>
Réponse : Si pas de RH 7.3 point de support de la part d'Oracle !!!
Conclusion : On n'a pas pu utiliser notre debian préférée ni utiliser la dernière version de RH (la 8 à l'époque, je crois).
Mes 2 centimes.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par ptit_tux . Évalué à 2.
Plus que ça ! Tu as répondu concrêtement à mon intérogation. Mais là, ce n'est pas forcément la faute des distributeurs. Mais plutôt la faute d'oracle. Ça rejoint le fait que RedHat et SuSE ont maintenant une place prépondérante dans les serveurs. Mais il ne crée pas de standard propriétaire.
Et si tu étais à la place d'Oracle, tu supporterais Gentoo, par exemple, qui peut être compilé de 50 façons différentes ?
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par ploufy . Évalué à 3.
Ce n'est pas tant la création d'un standard propriétaire que l'utilisation du modèle economique propriétaire.
La question que l'on peut se poser est :
est ce que les services proposés par RH ne sont valables que si la
distribution est pure, c'est à dire avec rien d'autre que ce qui a sur les CD
fournis ?
Tu avoueras que si la réponse est oui, alors on peut dire que tu es scotché !! Une appli a une faille de sécu, tu sais la patcher mais tu peux pas sinon tu perd le support. Génant non ?
Bien sur tout cela n'est qu'hypothèse et j'ose espérer que RH ne partique pas cette politique pour le moins douteuse suivant la philo du libre. Oui je sais je suis optimiste ;-)
>Et si tu étais à la place d'Oracle, tu supporterais Gentoo, par exemple, qui peut >être compilé de 50 façons différentes ?
ben je pense pas non... Faut bien avouer que c'est pas gagné... D'autant que le support implique une obligation de résultat. Donc s'ils tombent sur un "admin fou" qui passe par toutes les versions instables ou non de disons... gcc, je leur souhaite bien du courage.
hop, hop, 2 centimes de plus.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par ptit_tux . Évalué à 2.
Tu peux ajouter des programmes, il n'y a pas de problème avec ça. Par contre si tu changes de noyau ou de libc par exemple, il n'y a plus de support. Et c'est pas tout a fait ça. Si tu changes la libc, le support via rhn est toujours disponible. Par contre la hotline refusera de t'aider si tu ne prends pas un support très couteux.
Le seul truc proprio chez RedHat, c'est toute la partie serveur de rhn. De plus si tu achetes un serveur rhn ou un proxy rhn tu peux ajouter des canaux supplémentaires (par exemple le canal gnustep).
Pour finir avec rhn, le nouveau client rhn, up2date, qui est utilisé pour mettre à jour les bécanes supporte depuis peu des dépôts yum, apt et même de simple répertoire remplit de rpm ( http://listman.redhat.com/archives/rhl-beta-list/2003-August/msg005(...) ) et c'est RedHat qui a développé ces extensions. Le programme redhat-config-packages aura aussi ces extensions. Celà sera dispo dans la prochaine RHL et la RHLE post 3.0. Et la prochaine RHL aura aussi yum. Et pour info, up2date et redhat-config-packages sont sous GPL et il existe des implémentation libre du serveur rhn :
http://current.tigris.org/(...)
http://www.nrh-up2date.org/(...)
Si RedHat voulais appliquer un "vrai" modèle économique proprio, le protocole rhn serait breveté, les clients uniquement en binaire, et redhat n'utiliserait pas isolinux pour créer les cd bootables, etc... Tu peux acheter une RHEL, downloader toutes mise à jours sous forme de paquet, faire des images iso et mettre le tout sur internet. C'est le boulot d'une journée. Si tu veux vendre il faut virer ce qui est relatif à la marque RedHat. C'est un boulot qui prend 3 jours maxi et c'est parfaitement légal.
Puis via rhn, redhat vend principalement le service de mettre à jours ou administrer plusieurs bécanes à la fois (pour une bécance c'est gratuit). Ici on fait l'apologie du service alors que RedHat fournie un service basé sur un produit proprio pour un produit libre...
Je peux admettre que rhn a un modèle économique proprio mais pour tout le reste ça ne tient pas la route. D'ailleur RedHat ne support jamais de produit proprio. Sauf le jre sous RHEL mais c'est parce qu'il n'y a pas d'équivalent en libre.
Essaies d'avoir du support de Mandrake pour la cooker :-) Reproche à Mandrake de fournir des produits proprio via leur club...
Pour moi Mandrake n'a pas un modèle économique propriétaire.
Que le "domination" de RedHat et SuSE pose problème, je suis d'accord et je l'ai dit. Mais faut pas chercher les problèmes là où il n'y en a pas.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par ploufy . Évalué à 1.
Ce n'était que de *pures* hypothèses.
Je n'ai jamais eu de relation avec RH (ben oui je suis pas un décideur pressé ici ;-) donc je ne critique rien absolument rien.
I. Murdock nous a envoyé une mise en garde sans préciser si cela existait déjà et encore moins en précisant un quelconque nom de distrib.
J'ai choisi RH comme exemple simplement parce qu'ils sont les plus proches des entreprises et par là meme susceptible d'etre contaminé (tu remarquera que je ne leur prête aucune intention, juste ils sont exposés à un "virus"...) et que comme tu l'as dit ils "dominent".
Tout ca c'était simplement pour illustrer les propos de Maître Murdoch (ben oui j'utilise une Debian...).
bon ben sur ce je vais à la pharmacie acheter de quoi panser mes blessures... ;-)
Allez bonne vacances !! (celle là elle est basse... )
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Eddy . Évalué à 0.
Signé: la Cabale.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par ptit_tux . Évalué à 1.
Je sais que tu fais de la poésie http://linuxfr.org/comments/253365.html(...) post-moderne :
- "Et par retroaction, elle fait senti le caca pourri a toute la distribution."
# Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Arnaud . Évalué à 6.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Laurent DELAGE . Évalué à 1.
Je dirais que Linux est un produit, issu d'un mouvement.
Si on parle du noyeau, AMHA c'est un produit.
Si on parle de GNU/Linux, effectivment il y a peut etre autre chose que des lignes de code ....
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Anonyme . Évalué à 2.
> réducteur, je dirais plutôt : "Linux n'est pas
> qu'un produit". Il y a la produit, le processus
> et la philosophie du libre. Du 3 en 1 :-)
Encore une fois, pourquoi vouloir absolument parler de produit ?
Aurélien.
# Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Vam T . Évalué à 3.
Il est particulièrement important de noter que le point de vue de Ian Murdock nous montre que les logiciels libres regroupent une variété de situations complexes.
Le problème le plus difficile à résoudre est de s'assurer que, dans les années à venir, la dynamique du logiciel libre ne soit inhibée par certains de ces promoteurs et acteurs.
A ce sujet, il serait intéressant d'avoir des liens vers des articles qui étudieraient comment l'implication de gros acteurs de l'industrie IT a pu changer la dynamique interne des communautés du logiciel libre...
A court terme l'impact est naturellement positif en terme de moyens financiers, humains et de communication mais, comme le montre cet article, il n'est pas évident que cela crée des vives discussions au sein de la communauté...
Alors, fouillez dans vos bookmarks et merci de faire partager vos liens à ce sujet !
# Re: Un logiciel n'est jamais un produit
Posté par zimmermann jérémie (site web personnel) . Évalué à 2.
- il n'est pas nécessaire de se séparer d'un logiciel pour le vendre
- lorsque quelqu'un "achète" un logiciel dans sa boîte, il accepte un contrat qui est une license d'*utilisation* et non une session de propriété.
=> un logiciel est un *service* et non un "produit".
(voir Les contrats informatiques; Expertise et relation client-fournisseur par Hubert Bitan Editions Litec et Le Logiciel : Analyse Juridique par Frederique Dupuis-Toubol LGDJ / Montchrestien)
[^] # Re: Un logiciel n'est jamais un produit
Posté par Anonyme . Évalué à 1.
Mais je pense que le fond du débat reste le même.
Aurélien.
[^] # Re: Un logiciel n'est jamais un produit
Posté par ptit_tux . Évalué à 1.
Donc la version Qt sous windows est un produit et Qt sous Unix est un service ?
Faut pas déformer les mots. Si je veux comparer openoffice à ms-office je doit dire :
- le service openoffice
- le produit ms-office
J'ai pas envie que le logiciel libre crée un vocabulaire qui lui est spécifique.
> non une session de propriété
La licence gpl n'est pas une session de propriété !
[^] # Re: Un logiciel n'est jamais un produit
Posté par Pierre Jarillon (site web personnel) . Évalué à 2.
Il n'y a besoin de vocabulaire spécifique que dans le cas où il y a insuffisance dans le vocabulaire exixtant. C'est ainsi que Stallman a créé le copyleft ou gauche de copie ou gauche d'auteur.
NB. On écrit : Une cession de propriété. Emprunté du latin juridique cessio, « action de céder ». Ne pas confondre avec une session parlementaire ou d'examen
[^] # Re: Un logiciel n'est jamais un produit
Posté par zimmermann jérémie (site web personnel) . Évalué à 1.
ms-office est un *service* aussi, comme *tous* les logiciels, libres ou propriétaires.
tu n'achètes pas un logiciel, mais éventuellement un support et/ou le droit de l'utiliser.
un logiciel est un bien immatériel, tu ne peux donc pas te l'approprier, privant ainsi son possesseur précédent de sa jouissance (ce qui est la définition à peu de choses près je crois d'une vente plutôt qu'une session de droits d'utilisation)
la gpl n'est pas une session de propriété mais une *licence d'utilisation* comme les licences accompagnant *tous* les logiciels, ce qui appuie ce que je viens de t'expliquer ;)
bref.. .
# Re: Linux n'est pas un produit
Posté par phdeletree . Évalué à 4.
Philippe
Lille
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Elrik de Melnibone . Évalué à 2.
Tu compileras tout seul ton MPlayer et tu te sentiras fort et puissant car tu seras le maitre de la machine et non plus l'esclave.
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par un_brice (site web personnel) . Évalué à 1.
Tu crois pas que t'en fait un peu trop là? -_^
[^] # Re: Linux n'est pas un produit
Posté par Elrik de Melnibone . Évalué à 1.
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