jben a écrit 839 commentaires

  • [^] # Re: Tu t'es fait pythonisé :)

    Posté par  . En réponse au journal Découvrir Docker, Python, LLVM et Emscripten. Évalué à 6.

    Si tu veux mixer le shell et le python, autant utiliser un shell qui nativement supporte le python, xonsh est vraiment génial pour cela.

  • [^] # Re: Python

    Posté par  . En réponse au journal Découvrir Docker, Python, LLVM et Emscripten. Évalué à 6.

    Attention. Dans la première version, tu n'utilises pas startswith, et en l'occurence ici, c'est startswith qui est lent.

    In [1]: some_list = 'setanéstebnsetanustebnésatenastubnestpnesanuastnbtsnastbnstanstbnsteanutsenbstanstbnstaà' * 1000
    
    In [2]: %%timeit
       ...: 
       ...: list_a = []
       ...: list_b = []
       ...: 
       ...: for s in some_list:
       ...:     if s[0] == 'a':
       ...:         list_a.append(s)
       ...:     elif s[0] == 'b':
       ...:         list_b.append(s)
    5.55 ms ± 260 µs per loop (mean ± std. dev. of 7 runs, 100 loops each)
    
    In [3]: %%timeit
       ...: 
       ...: list_a = [s for s in some_list if s.startswith('a')]
       ...: list_b = [s for s in some_list if s.startswith('b')]
    10.6 ms ± 253 µs per loop (mean ± std. dev. of 7 runs, 100 loops each)
    
    In [4]: %%timeit
       ...: 
       ...: list_a = [s for s in some_list if s[0]=='a']
       ...: list_b = [s for s in some_list if s[0]=='b']
    5.89 ms ± 48.9 µs per loop (mean ± std. dev. of 7 runs, 100 loops each)
    

    Et comme cela a été dit, la manière la plus pythonique, c'est probablement de se poser la question « ai-je vraiment besoin d'une liste ? Un iterable comme un générateur ou le résultat d'un filter ne me suffirait-il pas ? »

    Et c'est la limite de ce genre de truc assez stupide de construction d'objet. Construire une liste n'est pas l'objectif en soit. Et c'est un peu ce que je reproche à nombre de personnes qui font du python qui essaient de mimiquer des constructions classiques alors qu'il faudrait plutôt se poser la question avant. (Même problème dans d'autres langages, en particulier avec le C++ moderne).

  • [^] # Re: Discrétion de la police

    Posté par  . En réponse au journal J’ai testé pour vous : se faire usurper son identité. Évalué à 5.

    Perso j'ai déjà utilisé. C'est très bien. Mais… En fait c'est plutôt fait pour les problèmes simples, et cela permet un accès facile au droit.

    Après, j'avoue aimer le droit, aimer me documenter, lire la jurisprudence, etc. Et les quelques fois où j'ai du faire appel à un avocat en temps que conseil, cela dépassait le cadre de ces permanences.

    Donc, c'est très bien, mais pas adapté pour tous les conseils. Pour en revenir au sujet du journal, je pense que le sujet du journal est parfaitement dans le cadre de ces permanences, donc c'est une très bonne suggestion.

  • [^] # Re: Discrétion de la police

    Posté par  . En réponse au journal J’ai testé pour vous : se faire usurper son identité. Évalué à 4.

    Il me semble que la consultation pour des conseils est gratuite (et que c'est seulement si il fait une action en ton nom que cela est payant) mais je n'arrive plus à trouver le lien.

    Heureusement que non. Le rôle d'un avocat est avant tout d'être un conseil, et lorsqu'une procédure n'est pas nécessaire, il est doit te conseiller de ne pas l'engager. Si il n'était payé que si la procédure était engagée il ne serait plus honnête même avec toute la bonne volonté du monde.

    Par ailleurs, dans certains domaines, les avocats font l'essentiel de l'activité en dehors de la procédure judiciaire, je pense au droit des affaires, mais ce n'est pas le seul domaine. Heureusement qu'ils sont payés.

    Après, pour de simples conseils, le tarif horaire d'une « consultation » est sensiblement le même que celui d'un médecin (généraliste pour les moins cher, spécialiste pour les plus cher). Attention, le tarif horaire, en moyenne compter 30 minutes pour une consultation avec un avocat contre 15 minutes avec un médecin. Ce n'est pas déraisonnable, mais il n'y a pas de sécurité sociale (il y a bien l'aide juridictionnelle, mais là il faut une procédure de mémoire, ou les assistances juridiques, mais c'est plus comparable à une mutuelle qu'à la sécurité sociale).

  • # Frais d'opposition et d'émission de nouvelle carte

    Posté par  . En réponse au journal Refus de restituer une carte bancaire. Évalué à 5.

    Ce qui m'étonne c'est les frais d'opposition et d'émission.

    J'ai eu deux fois une aventure similaire:

    • avec un DAB, qui, je ne sais toujours pas pourquoi, a planté dès que ma carte a été inséré. Il ne me l'a jamais rendu.
    • à un péage d'autoroute, qui m'a demandé un ticket, puis ma carte, puis rebooté… puis demandé un ticket. J'ai appelé l'assistance au péage, j'ai eu le péage gratuit et la société d'autoroute a renvoyé ma carte à la banque.

    Les deux fois, ça m'est arrivé lors de périodes de déménagements (je pense que c'est la poisse, je ne déménage pas souvent), et comme on ne peut plus payer par chèque, et que j'ai l'habitude de tout payer en CB ou espèces, dans ces périodes, même si j'ai un stock d'espèce de secours, quand on paie une location de camion de déménagement, un déménageur, etc. ça fond vite.

    À chaque fois ma banque ne m'a pas facturé de frais d'opposition et d'émission de nouvelle carte, alors que c'est prévu au contrat, ils font des gestes commerciaux systématiquement. Je serais étonné d'être un client privilégié.

  • [^] # Re: J'aime pas :)

    Posté par  . En réponse au journal Mi kama sona e toki pona*. Évalué à 2.

    Oui, j'ai cherché dans ma tête, et je n'ai pas trouvé. Ce n'est pas une volonté d'utiliser de l'anglais, juste mon cerveau qui n'a pas voulu fonctionner correctement.

  • [^] # Re: J'aime pas :)

    Posté par  . En réponse au journal Mi kama sona e toki pona*. Évalué à 4.

    Disons que c'est parfaitement le genre d'expression qui dépend du contexte. Si tu t'adresse à un enfant, le contexte veut que tu parles bien d'une Barbie (ou assimilé). Et si vraiment tu as besoin de lever l’ambiguïté face à un enfant, on doit être dans un cas légitime de visite de la maréchaussée.

  • [^] # Re: J'aime pas :)

    Posté par  . En réponse au journal Mi kama sona e toki pona*. Évalué à 2.

    un des facteurs expliquant aussi, c'est que l'heading, c'est quelque chose d'absolu qui ne dépend pas du repère de l'avion, parler avec des subdivisions du cadran horaire serait difficilement compréhensible. (oui, le turn left c'est relatif, et c'est justement cela qui permet aux pilotes de vérifier la cohérence de l'information).

  • [^] # Re: Pourquoi ...

    Posté par  . En réponse au journal Le gouvernement français autorise la prescription de l'hydroxychloroquine en traitement du COVID-19. Évalué à 4.

    Ouais enfin le protocole de Raoult, faut le trouver.

    Quand tu lis sa première étude clinique de cas, il traitait 26 patients:

    • 14 à l'hydrotruc, pris à des stades variés,
    • 6 à l'hydrotruc et antibio, pris à des stades variés,

    Oui, il y en a 6, on ne sait pas dans quels cas ils étaient, qui se sont évaporés dans la nature, c'est plus facile d'avoir des résultats intéressants quand on exclue les données qui nous donnerait tort. Cette phrase constitue une accusation, et je l'assume. C'est soit une incompétence crasse, soit une malhonnêteté intellectuelle caractérisée.

    Les stades variés, c'est clairement dit (la graisse est un ajout de ma part):

    Hospitalized patients with confirmed COVID-19 were included in this study if they fulfilled two primary criteria: i) age >12 years; ii) PCR documented SARS-CoV-2 carriage in nasopharyngeal sample at admission whatever their clinical status.

    Et c'est à partir de cela qu'il communique en disant c'est l'hydrotruc + antibio au stade x qui est pertinent. Sérieusement ? Dans cette sous-condition expérimentale là, il n'a rien.

    Le seul truc qu'il ressemble de très loin à un vague résultat, c'est son résultat avec l'hydrotruc uniquement. Et il ne montre aucune interaction entre le stade clinique et la date d'administration du traitement.

    Donc oui, dans ses vidéos youtube, il dit que c'est à ce moment là qu'il faut traiter, mais même ses torchons ne disent pas cela (et ce qu'ils disent ne repose en plus sur rien). Pour moi, on est clairement dans le cas d'un type qui fait un pari, et qui agit par conviction. Il est convaincu que son traitement est efficace, et si les données et les faits lui donnent tort, ce sont les données et les faits qui ont tort.

  • [^] # Re: Pourquoi ...

    Posté par  . En réponse au journal Le gouvernement français autorise la prescription de l'hydroxychloroquine en traitement du COVID-19. Évalué à 7.

    donc les risques semblent tout de même vraiment faibles pour une durée de traitement aussi courte. J'ai pris des médicaments (sur prescription) dont les effets secondaires étaient plus effrayants (et je n'ai jamais rien eu de grave pourtant).

    Et bien dans ce cas, je t'encourage à lire la littérature, tu verras qu'il y en a, et possiblement des effets secondaires graves.

    Je ne suis pas médecin, juste un lecteur d'une partie de la littérature scientifique. Et à ce que j'ai compris, ce qui est grave dans le covid-19, c'est l'inflammation causée plus que la charge virale, et il y a eu des effets de bord de certains AINS sur cette inflammation (d'où les messages forts dans la presse). Une des hypothèses, c'est que même si l'hydrotruc fait diminuer la charge virale (ce qui n'est pas démontré), il est possible que dans le même temps, cela fasse augmenter les inflammations et donc les complications et ainsi augmenter les décès. Il est parfaitement possible pour la communauté médicale d'avoir un médicament qui fasse baisser la charge virale, mais qui augmente la létalité de l'infection.

    Donc, parler de ton appréciation des effets secondaires, c'est hors-de-propos. J'en ai marre des débats de comptoir, jusqu'à maintenant sur dlfp le niveau de la discussion était plus élevé que l'anecdote et les rumeurs, mais apparemment c'est vrai que dans le domaine d'expertise des commentateurs. Dès qu'on revient sur des sujets plus généraux, les mêmes travers qu'ailleurs apparaissent.

    mais encourage à tester sérieusement la piste de mon point de vu

    Ça tombe bien, c'est ce qu'est en cours.

    Bon après, de mon point de vue, les travaux de Raoult ne sont même pas un encouragement. Certaines études autres ouvrent une légère pistes sur ce même médoc, mais pas plus que d'autres pistes. Et en aucun cas la généraliser.

    Soyons honnêtes, je serais très heureux que cela fonctionne, mais malheureusement je ne vois rien qui ne me montre ne serait-ce qu'un espoir dans les torchons (du point de vue méthodo) de Raoult, ce sont des études de cas. Les études de cas ne sont pas inutiles en médecine, mais elles n'ont pas de valeur probante.

  • [^] # Re: Pourquoi ...

    Posté par  . En réponse au journal Le gouvernement français autorise la prescription de l'hydroxychloroquine en traitement du COVID-19. Évalué à 5.

    Je l'ai bien compris, mais ton raisonnement le fonctionne que si le risque est faible. Et c'est de ce dernier point dont je ne suis pas certain. Pour moi, c'est le message principal de Raoult (il arrive presque à me convaincre, avant que la raison ne reprenne le dessus, puis je cherche des infos, et dans la littérature, ça m'a l'air moins tranché).

    Dans son observational study parue hier (au moins, cette fois, ça porte le nom de ce que c'est, de l'observation, pas de la science, cette fois il assume complétement, il n'a même pas de contrôle) il dit:

    Their possible toxicity in combination has been suggested in a few anecdotal reports but, to our knowledge, has never been demonstrated.

    Pour moi, c'est assez révélateur. De manière générale, on doit démontrer l'inocuité d'un traitement, ou du moins que le risque est acceptable en regard du bénéfice. Là, il nous balance un renversement de la charge de la preuve, sans frémir. Et non, encore une fois, l'urgence n'est pas une justification.

  • [^] # Re: Pourquoi ...

    Posté par  . En réponse au journal Le gouvernement français autorise la prescription de l'hydroxychloroquine en traitement du COVID-19. Évalué à 4. Dernière modification le 28 mars 2020 à 12:34.

    ça reste un médicament bien connu et avec très très peu de risque d'effet secondaire grave sur une durée de prescription aussi courte

    Je ne sais pas. Ça dans le discours de Raoult c'est clair, il le dit le redit et l'appuie. Dans la littérature scientifique, je n'ai pas l'impression qu'il y ait un vrai consensus sur le bénéfice/risque. Et si en effet le risque était très très fabile, alors le bénéfice risque serait élevé, même avec un bénéfice faible, or ça ne semble pas être le consensus.

    J'ai bien peur ne pas devoir me fier au discours de Raoult ça ne semble pas cohérent avec la littérature (mais il faudrait l'avis d'un médecin ayant l'habitude de cette littérature). D'autant plus que quand je vois les énormités qu'il dit dans mon domaine (les stats), quand je vois les figures qui ne sont pas les mêmes entre sa communication à la presse et ses versions de son torchon, quand je vois qu'il y a des données dans les tableaux de résultats qui changent entre ses propres versions sans aucune explication, je dois dire qu'en temps que scientifique, je le classe comme quelqu'un pour qui je n'accorde aucune confiance au discours, la seule confiance que je pourrais lui apporter, c'est si il sortait une publi propre (et qu'on ne me sorte pas l'excuse de l'urgence, nombre d'autres équipes ont fait des protocoles propres en urgence, et eux ils ont réussit sans pour autant se brider dans leurs recherches).

  • [^] # Re: Pourquoi ...

    Posté par  . En réponse au journal Le gouvernement français autorise la prescription de l'hydroxychloroquine en traitement du COVID-19. Évalué à 7.

    Tiens c'est marrant de faire le parallèle avec le scandale du Médiator. Quelles ont été les causes de ce scandales, à la louche :

    • Études baclées sur les effets sanitaires à long terme.
    • Effets anorexigènes dissimulés.
    • Complaisance des autorités sanitaires vis-à-vis des études baclés.
    • Prescription hors AMM de ce médicament.

    Les deux dernières causes étant probablement liées à de la corruption (certains membres des autorités sanitaires), ou liés à de l'influence (les médecins recevaient des visiteurs médicaux leurs disant de prescrire hors AMM).

    Donc prétendre que justement le protocole d’évaluation n'a pas permis de bloquer le Médiator est vrai, mais ce n'est pas de la faute du protocole, mais parce qu'il n'a pas été appliqué.

    Ici dans le cas du torchon de Raoult (j'assume le mot de torchon, ce truc n'est pas une étude clinique), et de la polémique autour, justement les autorités sanitaires ne sont pas complaisantes vis-à-vis des études baclés. De plus, vu la littérature scientifique (s'informer par la presse généraliste et par le vidéo de Raoult sur youtube n'est pas ce que j'attends d'un médecin), il est probable que les médecins qui prescrivent hors AMM engagent leurs responsabilité. Et cette fois, ça ne sera pas à cause de l'influence des visiteurs médicaux.

  • [^] # Re: Pourquoi ...

    Posté par  . En réponse au journal Le gouvernement français autorise la prescription de l'hydroxychloroquine en traitement du COVID-19. Évalué à 8. Dernière modification le 27 mars 2020 à 16:23.

    D'un point de vue méthodologie pure, moi j'ai beaucoup apprécié la lecture de ceci (précisions que j'ai lu moi même la publi, le torchon de Raoult avant, et que la majorité des biais me sont directement apparus flagrants avant même de lire cette review, mais ça doit être parce que je suis stateux):

    C'est une review statistique, qui a les formes de la publi scientifique (car bon, le débat dans l'espace public c'est bien, mais entendre l’opinion de Madame Michu sur ce que doit être une procédure statistique, ça ne m'importe guère). Première partie à lire y compris par des non scientifiques, après ça devient un peu plus spécialisé.

    Autrement, avec une forme agréable et poli, qui sied au débat scientifique, il y a le thread sur PubPeer, mais dans le contenu, il est dévastateur.


    Attention: L'avis argumenté de Mme Michu sur une procédure stat m'intéresse, c'est de son opinion que je me chaut.

  • [^] # Re: surcharge hospitalière

    Posté par  . En réponse au journal Le retour de l'esclavage. Évalué à 2.

    Je mets de coté le fait qu'en 2000, la séparation de RTE et d'ERDF du reste d'EDF n'était effective.

    C'est marrant comme on a tendance à oublier les liens entre les entreprises.

    RTE est une SA détenue à strictement plus de la moitié de sa capitalisation (50.1% pour être exact) par EDF, c'est donc une filiale d'EDF. Donc dire ça concerne RTE, EDF s'en fout, c'est osé.

    De plus la tempête en 2000 a touché beaucoup plus violemment le réseau de distribution que le réseau de transport. Le réseau de distribution est géré en grande partie par Enedis (anciennement ERDF) mais pas partout (pas chez moi par exemple). Et Enedis est une filiale à 100% d'EDF.

  • [^] # Re: Présentation

    Posté par  . En réponse au journal Confinement Covid-19 et attestations, mise à jour. Évalué à 4.

    Leur source c'est exactement la même que la mienne, le twitter de la Gendarmerie. Donc ça confirme, il n'y a pas de source de cette information excepté ce tweet ?

    Je ne remets pas en compte la fiabilité et l'honnêteté de la Gendarmerie, je trouve juste dommage de donner les infos que via twitter.

  • [^] # Re: Présentation

    Posté par  . En réponse au journal Confinement Covid-19 et attestations, mise à jour. Évalué à 10. Dernière modification le 17 mars 2020 à 21:06.

    L'article 1 du décret en question dispose:

    Les personnes souhaitant bénéficier de l'une de ces exceptions doivent se munir, lors de leurs déplacements hors de leur domicile, d'un document leur permettant de justifier que le déplacement considéré entre dans le champ de l'une de ces exceptions.

    Ce munir d'un document, ça veut dire un document, pas un truc à montrer sur un smartphone… Après ça dépend de l'appréciation des forces de l'ordre.

    Ce qui est beau de nos jours, c'est qu'on a le droit, et pour comprendre comment il va être appliqué, il faut lire twitter. La Gendarmerie Nationale annonce via twitter, que sur smartphone ça leur va. Mais sur le même thread, on constate que certaines polices municipales ont une interprétation différente. Ça va être le flou jusqu'à que le ministère de l'intérieur donne des consignes précises.

    Ah… le monde moderne, où twitter devient plus informatif que legifrance… Je sens que je vieilli.

  • [^] # Re: carte virtuelle

    Posté par  . En réponse au journal Les sites de paiement qui demandent la lune. Évalué à 5.

    Sans les voir on peut raisonner. Pour maximiser l'efficacité, il faut des boucles grandes, donc en gros à fait tout le tour de la carte.

    Perso, j'ai mis un coup de perforatrice, pas loin du bord (mais de telle manière qu'il y ait encore quelques millimetres de plastique entre le trou et le bord), j'ai choisi la zone pour ne pas abimer la bande magnétique et ne pas abimer les chiffres relief. Hop, test sur un lecteur NFC, ça marche plus, parfait.

    Autrement, je déconseille de couper la carte, car elle devient fragile, et au fil du temps la fissure s'agrandit. Par contre le trou n'a pas ce défaut.

  • [^] # Re: Bien vu

    Posté par  . En réponse au journal Des virus et des hommes. Évalué à 3.

    C'est agréable, tu est d'accord sur tout le contenu (et c'est l'essentiel de mon propos), sauf sur la définition de ce qu'est un argument d'autorité (et j'avoue que ce n'est pas la question qui m'intéresse vraiment).

    Toutefois, tu dis :

    "Argument d'autorité" est le terme utilisé pour ce qui n'est pas un argument, c'est une astuce de rhétorique, une ruse. C'est la définition du truc

    C'est ta définition, mais ce n'est pas celle qu'utilise à la louche quasiment tout le monde. Et le propre des définitions, c'est de se mettre d'accord sur un vocabulaire commun afin de pouvoir communiquer. Au hasard, la définition de wikipedia précise (entre autre choses, car l'ensemble de la page mérite d'être lu, je viens juste de la découvrir, et je l'ai beaucoup apprécié, mais il est possible que ça soit parce que elle me conforte dans mes opinions) :

    Il constitue ainsi un raccourci qui, sans être fallacieux, ne peut pas se substituer à l'argumentation elle-même.
    […]
    Sa valeur probante peut être faible […]

    Ce qui correspond exactement à ce que j'ai mentionné dans le TL;DR; avec lequel tu étais en accord, excepté sur la terminologie mais ici, j'ai l'impression que c'est uniquement ta définition qui te pose problème, mais pas la définition couramment répandue.

  • [^] # Re: Taux de mortalité du covid

    Posté par  . En réponse au journal Des virus, des hommes, et de la dynamique.. Évalué à 3.

    Pour moi le problème ce n'est pas la notion d'outlier, mais la notion d'indépendance.

    Le raisonnement de Kerro pourrait tenir si l'on considère que la variable A=« l'individu est décédé de covid-19 » et la variable B=« l'individu a/avait des pathologies truc, bidule, et machin dans tel cas » sont indépendantes. En effet, il est clair que la variable B est lié au temps restant à vivre (qui est une variable aléatoire qu'on arrive à décrire), et ainsi, si on considère cette indépendance, alors on peut justement estimer le temps restant à vivre à la louche sans que ça ait une influence sur le résultat final.

    Toutefois, ton discours Liorel (et ce que je lis dans la littérature scientifique, et ce qu'on entend partout) c'est que justement A et B sont très fortement liée. Il faudrait pouvoir décrire précisément le temps restant à vivre sachant B (pour chaque B possible, qui est combinatoire, ce qui semble long, et fastidieux selon la littérature que je viens de chercher, mais pas infaisable), mais il faudrait aussi pouvoir pour chaque mort caractériser finement B, ce que tu dis (et là, ça semble être ta pratique professionnelle, et je te crois sur parole), c'est que c'est infaisable.

    TL;DR; Le problème ce n'est pas les outliers, mais la dépendance forte entre la mort par covid-19 et les pathologies déja présentes qui influent sur le temps restant à vivre.

  • [^] # Re: Bien vu

    Posté par  . En réponse au journal Des virus et des hommes. Évalué à 4. Dernière modification le 12 mars 2020 à 00:38.

    Un argument d'autorité est toujours bidon. Il n'y a pas d'exception (à ma connaissance. Je suis preneur si vous en connaissez).

    Le soucis de la nuance…

    Pourtant il t'a été cité un cas d'argument d'autorité bien utilisé, quand il est dans le domaine précis de compétance (et oui un médecin, diplômé de biologie humaine n'est probablement pas compétant en épidémiologie humaine, dans ce cas là, j'aurais plus tendance à faire confiance à mes collègues qui font de l'épidémio animale même si c'est sur des bovins, plutot qu'à un médecin non spécialisé).

    En fait le principal problème, c'est que tu considère qu'un argument doit être absolu. Dans la pratique c'est complétement innexact, un argument d'autorité est un argument de faible portée, mais un argument tout de même. Ce qui veut dire qu'il peut être surpassé par nombre d'argument de meilleur qualité, mais en l'absence d'autres arguments, c'est un argument pertinent. En effet, certains utilisent un argument d'autorité comme argument suprème, ces gens méritent d'être l'objet de rituels sataniques ignobles, mais ceux qui considèrent que l'argument d'autorité n'a pas sa place ne sont pas plus fins dans leurs raisonnements.

    Dans la vie, nous prenons toujours plein de décisions, les arguments d'autorités nous permettent de faire un premier tri, de hiérarchiser les informations. Il faut être prêt à le remettre en cause, mais avoir un a priori (au sens bayésien), c'est cool, c'est utile et pratique.

    Fun fact en parlant d'argument d'autorité: un jour, un stagiaire dans une institution publique a fait une présentation de résultats statistiques de manière complétement fausse à des agriculteurs (dont je faisais parti), et a renvoyé un argument d'autorité au objections pertinentes des agriculteurs. Quand il m'a renvoyé son master dans les dents pour me dire qu'il avait raison, je me suis fait un plaisir de lui mentionner qu'en plus d'être agriculteur, j'étais docteur et enseignant-chercheur dans la discipline en question.

    TL;DR; Un argument d'autorité est un argument parfaitement légitime en première lecture, mais qui doit pouvoir être remis en cause par tout argument de fond.

  • [^] # Re: Taux de mortalité du covid

    Posté par  . En réponse au journal Des virus, des hommes, et de la dynamique.. Évalué à 5.

    Je suis désolé mais je me dois de réagir. Je risque sembler très négatif, mais je ne peux laisser passer de telles horreurs.

    1. La loi des grands nombres n'est pas une loi de probabilité. Les lois des grands nombres (car il existe deux versions, une faible, une forte) sont des théorèmes. Ce n'est en aucun cas comparable avec de qu'on appelle une loi statistique comme une loi normale, une loi de Poisson, etc. Oui, le terme loi est polysémique.

    2. Même si je comprends la première partie de la phrase comme « si la loi statistique utilisée admet une espérance, on peut appliquer la loi faible des grands nombres, la réponse est simple…», et que l'espérance en question est bien 6 mois (ce qui est non précisé), ça pourrait marcher sauf que ça ne marche pas. La question c'est combien de personne, et tu réponds très peu, c'est une confusion entre nombre et proportion.

    En supposant qu'en effet, l'espérance est bien de 6 mois, sur n personnes à qui on a sorti cette phrase, on peut dire que :

    • en effet la moyenne sur les n individus est d'autant plus proche de 6 mois que n augmente,
    • mais le nombre d'individu pour lesquels la prédiction était foireuse augmente aussi en fonction de n, et ne diminue pas (contrairement à ce que ton très peu laissait entendre).

    C'est à cause des mauvais usages du genre que la statistique a aussi mauvaise réputation. Confondre un phénomène au niveau d'une population n'implique pas le phénomène au niveau individuel, c'est une erreur que ne devrait jamais faire un pratiquant de la statistique.

    J'aurais pu tolérer cette erreur, sans m’énerver. Mais utiliser un vernis statistique avec un vocabulaire de sachant (loi des grand nombres, queue de distribution) tout en racontant des énormités du genre est une pratique qui entraîne le lecteur dans un raisonnement faux tout en lui donnant l'illusion de la rigueur.

  • [^] # Re: Taux de mortalité du covid

    Posté par  . En réponse au journal Des virus, des hommes, et de la dynamique.. Évalué à 2.

    Cette métrique est complétement irréalisable autrement que conceptuellement, ça je l'ai bien compris et je suis d'accord.

    Mais sur le coté abscons pour 90% de la population, je pense qu'il serait possible de le quantifier en « équivalent français moyen ». Alors ça pose un problème éthique, ça correspond à dire un truc comme « quatre vieux = un français moyen = 4 jeunes » qui politiquement me parait difficile, mais il y a nombre de cas où on a une mesure non compréhensible que l'on calcule en nombre équivalent.

    Par exemple, quand on calcul un nombre d'heures assurées en heure complémentaires à l'université, ça ne parle à personne, on le converti en nombre de services d'enseignant-chercheurs, même si vu la nature des heures, il n'y aurait aucune cohérence à recruter des gens pour faire ces heures-là précisément, on fait un compte équivalent qui est beaucoup plus parlant.

  • [^] # Re: Bis repetita ;)

    Posté par  . En réponse au journal Des virus, des hommes, et de la dynamique.. Évalué à 3.

    On dit toujours ML pour Maximum Liklihood, et on dit aussi ML pour machine learning (ça ne mérite pas les capitales (attention, créature mythologique poilue en liberté)).

    Et fait, c'est un très bon indicateur de la communauté, si tu dis ML, suivant ce que comprend ton interlocuteur, tu va pouvoir savoir si il vient de la communauté statistiques/mathématiques appliquée ou de la communauté apprentissage/informatique.

    Liorel dans un de ses commentaires précédent avait déjà montré cette différence de vocabulaire entre communautés, cela m'avait fait sourire, dans une de ces précédentes réponses:

    ils sont très faciles à estimer (en statisticien)/apprendre (en machine learning)

    Ces deux communautés sont différentes, utilisent des vocabulaires différents, mais utilisent les mêmes méthodes, et beaucoup de gens (dont moi) ont un pied dans chaque communauté. Mais je reste intrinsèquement un tout petit peu plus un statisticien, et quand je veux parler de machine learning, je l'écris en toutes lettres.

  • [^] # Re: Bis repetita ;)

    Posté par  . En réponse au journal Des virus, des hommes, et de la dynamique.. Évalué à 5.

    Juste par curiosité, j'aimerai bien que tu me cites un exemple de « modèle "compréhensible" par un non statisticien ». N'y vois aucune malice, mais tu t'attaques à un modèle statistique raisonnablement complexe (en fait non, mais il est perçu comme tel), sur un argument pas forcément pertinent.

    J'ajouterais de plus qu'utiliser une procédure varimax est la majorité du temps complètement incohérent du point de vue statistique, que cela soit au niveau modélisation qu'au niveau interprétation ou au niveau robustesse. Si je voulais tacler les gens qui font du machine learning, je dirais que c'est introduire tous les problèmes des méthodes de machine learning en perdant toutes les bonnes propriétés statistiques pour gagner un quart de poil de cuisse de grenouille sur un critère de performance ad-hoc qui n'a aucun sens hors de l'esprit de celui qui écrit la méthode. Attention, je dis la majorité du temps, il y a des cas pour lesquels c'est utile, cohérent et justifié, c'est pour cela que la méthode existe et est implémenté. Chaleureusement certains considèrent que si ça existe, c'est qu'on doit s'en servir.

    Prend note également que les arbres de décisions ne sont pas un modèle explicable (car je sens que c'est la réponse que tu pourrais donner), malgré ce que peuvent dire certains adorateurs de ces méthodes. Enfin si ils le sont, dans sa version pédagogique, la plus simple. Dans le fait, il faut expliquer le choix de l'orthogonalité des frontières, le choix de la « meilleure coupe » et donc du critère, le choix de la profondeur de l'arbre, et ce que ça implique sur l'erreur d'apprentissage et l'erreur générale, et donc de parler de sur-apprentissage et de capacités de généralisation. de plus, pour les rendres performants, il faut souvent les améliorer avec des extensions, sous ou sur-echantillonnage, forêt aléatoires, etc. et ça aussi ça doit être compris.

    Ne vois aucune attaque dans ce commentaire, mais j'ai l'impression que tu tiens dur comme fer à justifier des méthodes de machine learning, quitte à utiliser des arguments discutables.