laparn a écrit 14 commentaires

  • [^] # Re: Question d'un non spécialiste du sujet

    Posté par  . En réponse à la dépêche Réponse du ministre de l'Éducation Nationale française à une question parlementaire sur Office 365. Évalué à 5.

    Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent. La réalité, c'est qu'en tant qu'entreprise américaine, Microsoft n'a pas d'autres choix que de fournir les données si jamais une autorité américaine lui demande. Que les données soient aux US ou en Papouasie. C'est la loi américaine pour une entreprise américaine. Il y a un petit livret d'Hexatrust qui a le mérite d'être très clair (https://www.hexatrust.com/livre-blanc-cloud-act/) avec l'analyse juridique du Cloud Act rendue compréhensible.

  • # Tous mes encouragements

    Posté par  . En réponse à la dépêche MirageOS - un micro OS (unikernel) en OCaml. Évalué à 5.

    C'est ce que j'ai lu de plus intéressant sur un OS en 2021. C'est une approche très agressive, mais qui offre la perspective d'OS minimaux adaptés à une tâche unique. Et après tout, pour un projet donné (genre un serveur web, un serveur d'appli avec une bdd; ou un firewall; ou un serveur DNS ou de mail; ou un noeud de minage) on sent bien qu'il y a un paquet de trucs dans l'OS qui ne servent à rien et qui sont donc potentiellement autant de trous béants. Après, une approche "ocam-only" risque de limiter sérieusement les personnes à qui cela s'adresse. D'ailleurs, lire le peu de code dans l'article provoque pour un néophyte un certain malaise ("c'est quoi ce code ?"). En tout cas chapeau à l'équipe technique, réécrire une pile tcp-ip, tls, … c'est un sacré challenge.

    Typiquement, pour un serveur de vote électronique, c'est le genre de techno qui serait intéressante.

  • [^] # Re: EPS vs SVG

    Posté par  . En réponse à la dépêche Interview : Cédric Gémy, graphiste, formateur, développeur sur logiciels libres. Évalué à 4.

    Le postscript est un langage qui a été créé pour les imprimantes. L'idée était d'avoir un langage universel pour décrire ce qui doit être imprimé. C'est un langage informatique complet orienté vers la description graphique destiné aux imprimantes. Le postscript n'a pas été fait pour être envoyé par fichier à un tiers. Le pdf (portable document format) c'est par contre son but : permettre l'échange de fichier afin de pouvoir visualiser le fichier. Ensuite, il y a une garantie : ce que je vois, c'est ce qui sera exactement imprimé si on l'imprime.
    L'EPS (embedded postscript) est un espèce de format intermédiaire qui visait à avoir un fichier unique avec toutes les ressources nécessaires pour l'impression.
    Donc pour moi : postscript = imprimante, pdf = humain. Les 2 formats ont été créés par Adobe.

  • [^] # Re: Naïveté et ignorance sont les 2 mamelles du renoncement

    Posté par  . En réponse à la dépêche Quel lien entre souveraineté numérique et logiciel libre ?. Évalué à 1.

    En fait, il faut faire une grande distinction avec ATM et autres. L'idée n'est pas d'imposer une solution donnée, c'est juste d'avoir un marché contraint ouvert. On peut installer / acheter ce que l'on veut, si c'est européen. Et le fait d'ouvrir un marché "intérieur" aux boites européennes de soft, c'est pour le coup extrêmement utile.

    Sur "ce que veulent les acheteurs", en fait, en informatique, les acheteurs n'ont plus vraiment le choix : logiciel américain, matériel chinois. Merci aux acteurs du libre, d'entretenir la flamme.

    Et la nationalité d'un logiciel libre est un sujet intéressant. Par contre, la nationalité de celui qui profite commercialement du logiciel libre, là, on a une idée précise. La boite faisant le plus de CA autour du libre c'est Redhat, et Redhat est américain. Suse est devenue rentable (bien) après avoir été racheté par Novell.

  • # Naïveté et ignorance sont les 2 mamelles du renoncement

    Posté par  . En réponse à la dépêche Quel lien entre souveraineté numérique et logiciel libre ?. Évalué à 9.

    La souveraineté numérique est un sujet crucial pour le futur (généralement, quand on parle du futur, cela veut dire que c'est important là, maintenant, tout de suite). Pour certaines nations (US, Russie, Chine), c'est vue comme un sujet stratégique. La France et l'Europe n'ont plus d'OS (Ubuntu peut-être et faudrait voir l'actionnariat). Le seul acteur européen du logiciel à portée mondial est SAP. OK Dassault Systèmes existe, mais cela reste un acteur de niche. La dernière fois que j'ai regardé en gros, le CA de SAP c'était 1/10ème de celui de Microsoft, et le CA de Dassault Système une fraction de celui de SAP.

    Le problème n'est pas le logiciel libre ou non. Le problème c'est d'avoir une volonté d'exister dans l'univers numérique. Je crains que nos aimables dirigeants soient globalement totalement déconnectés de ces problématiques. Et donc, merci à Stéphane d'avoir porté la bonne parole.

    Si l'on veut créer une industrie du logiciel puissante, il faut prendre des décisions qui ne vont pas faire rigoler. Par exemple, interdire tout logiciel non européen dans l'éducation nationale et l'enseignement supérieur. Parce que pour avoir des entreprises, il faut qu'il y ait des marchés. Les logiciels américains déjà payés sur leur marché nationaux seront toujours moins chers, mieux finis, moins bugués que ce que 3 pelés et 4 tondus développent dans leur cave. Mais les 3 pelés et les 4 tondus, ils peuvent être quelques centaines quelques années après s'il y a le CA correspondant.

    Octave Klaba d'OVH dit qu'une des contraintes supplémentaires des startups en France, c'est d'être rentable. Effectivement, c'est une petite contrainte supplémentaire. On peut discuter, mais disons OK. A ce moment là, que l'état soutienne l'industrie européenne du logiciel en la privilégiant toujours, systématiquement. Les plans de R&D, c'est bien, les clients et le CA c'est toujours mieux.

    Il ne viendrait pas à l'idée de qui que ce soit à la Maison Blanche d'utiliser des softs non américains. Pourquoi n'adoptons-nous pas la même attitude ?

  • [^] # Re: L'argument bidon

    Posté par  . En réponse à la dépêche Alice Recoque pionnière de l’informatique et de l’intelligence artificielle. Évalué à 4.

    Ah, pour Kernighan et Ritchie, unix était une perruque totale. Ils étaient censés faire une machine de traitement de texte (2 heures par semaine), ils ont fait C et unix (beaucoup plus que 2 heures par semaine).

  • [^] # Re: J’étais idéaliste...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Interview de Sébastien Rohaut, auteur de livres notamment sur Linux. Évalué à 2.

    Je crains de réveiller des souvenirs douloureux :
    https://mail.gnome.org/archives/usability/2005-December/msg00021.html

    Linus avait pété un plomb sur une proposition qu'il faisait pour la fenêtre de dialogue d'impression dans Gnome. Il avait expliqué le problème et proposé un patch qui avait été joyeusement rejeté.

    Tout cela pour dire que la communauté des "Desktop" linux est comme toute communauté libre quelque chose de délicat à "manipuler" même pour un pro du libre comme Linus.

    Personnellement, je pense que la raison principale pour laquelle le desktop linux n'a jamais "pris" sur le desktop est l'absence de MS Office. Je prends le pari que le jour où MS crée une version linux de Office, le desktop linux passera à 10% de part de marché en 5 ans. Et je pense que cela va arriver, parce que petit à petit MS Office bascule vers des technos web, et que MS sort ses outils sous linux petit à petit (Skype, VSCode, Teams). Quand le portage prendra 10 minutes de compile d'un electron like, MS le fera.

    Après, en terme de développement, linux a été en situation de rattrapage par rapport aux desktops Mac et Windows. Le téléphone a été l'occasion d'être en rupture avec les normes de desktop existantes. Je pense qu'il faut être en rupture avec l'existant de manière violente pour avoir une expérience différente et plus efficace.

    Par un utilisateur exclusif de desktop linux depuis 23 ans.

  • [^] # Re: J’étais idéaliste...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Interview de Sébastien Rohaut, auteur de livres notamment sur Linux. Évalué à 1.

    Est-ce que ce serait possible d'avoir l'article de Planete Linux sur les problèmes du desktop linux ?

  • [^] # Re: Bof !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Une mise en cause infondée de logiciels libres dans une affaire de fausses factures ?. Évalué à 0.

    Marrant, 5%. C'est une tentative de journalisme ? Vous avez des sources ? C'est recoupé ?

    Quand à "je le fais directement à la source", il va falloir expliquer comment. Parce qu'un bon journaliste, il a un réseau que très peu de personnes peuvent se constituer.

    Alors évidemment, on peut utiliser internet, c'est à dire prendre des informations qui précisément sont filtrées par la personne qui publie. Comme un journaliste, mais sans la formation ni l'éthique, ni des tiers, ni une rédaction qui peut critiquer, refuser, protester.

    Internet c'est bien, pas de doute. Mais internet a des limites, bien illustré par le danger des fake news.

  • [^] # Re: Bof !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Une mise en cause infondée de logiciels libres dans une affaire de fausses factures ?. Évalué à 6.

    On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il claque la porte. On risque de reconnaître le journalisme pour ce qu'il est (indispensable au bon fonctionnement d'une société) lorsqu'il aura disparu.
    Quand les journalistes se transforment en relais de la communication institutionnelle quelle qu'elle soit, évidemment, ils perdent toute crédibilité. Cependant, des journalistes qui informent, vérifient, recoupent, cherchent cela existe.
    Vous préférez quoi les enquêtes des journalistes du Canard Enchaîné qui ont flingué la candidature de Fillon par un travail laborieux, méticuleux, ou alors avoir un homme politique avec l'éthique de Fillon au pouvoir ?
    Donc le journalisme bashing, c'est une très mauvaise idée. OK, le ou la journaliste a écrit une grosse connerie sans ni comprendre ni vérifier. Ce n'est pas pour cela qu'il faut mettre le journalisme à la poubelle.
    Au passage, pour la communauté dans sa globalité, cela signifie que cette personne n'avait aucun référent sur ces sujets dans son carnet d'adresses. Et cela c'est un manque de dynamisme de la communauté. Certes, la dite personne n'a pas du beaucoup chercher.

  • [^] # Re: Respectons les valeurs fondamentales du Logiciel Libre

    Posté par  . En réponse à la dépêche RFC: Révision de la politique de sponsoring des RMLL. Évalué à 1.

    "Les brevets sont en contradiction avec la GPL."

    Non. La preuve, c'est que l'articulation avec les brevets est prévue dans le texte de la GPL (la v2 et la v3). "Each contributor grants you a non-exclusive, worldwide, royalty-free patent license under the contributor's essential patent claims, to make, use, sell, offer for sale, import and otherwise run, modify and propagate the contents of its contributor version."

    Donc si vous avez un brevet sur un code que vous incluez en GPL vous donnez une licence gratuite d'utilisation de ce brevet. Je ne vois pas la contradiction. Sinon on prend un paquet de code que l'on va mettre directement à la poubelle (genre le codec VP8 de google).

    Concentrons-nous sur le problème de base : est-il mal pour les RMLLs d'avoir des sponsors qui ont des brevets ? On peut retourner le problème dans tous sens, s'il n'y a pas d'influence sur le contenu, sur le fait d'avoir des conférences permettant l'expression de toutes les sensibilités du libre, alors, personnellement, je ne vois pas le problème.

  • [^] # Re: Une fois de plus

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le combat X contre Wayland : les faits vus par Eric Griffith. Évalué à 10.

    Pour le coup, s'il y a un logiciel sur lequel le libre s'est acharné pour faire quelque chose de stable c'est bien X. Il y a eu une rupture entre X11R6 et X.org pour déjà dépasser certaines limitations du logiciel.

    Le problème c'est qu'X est architecturalement très vieux. Aucun système graphique aujourd'hui n'est aussi vieux. Il me semble que par exemple windows 3 est apparu après X11 (à vérifier). Je ne parle même pas de cocoa. Donc X a intégré des contraintes très anciennes qui aujourd'hui n'ont plus aucun sens et qui nuisent à l'évolutivité et à la stabilité. X a été inventé alors qu'openGL n'était même pas dans les limbes.

    Donc il est logique que les développeurs disent : on repart de 0 et on utilise l'expérience que l'on a sur le sujet pour faire quelque chose qui tient la route. Et surtout, on fait quelque chose de beaucoup plus petit, plus maintenable et dont les fonctions sont strictement celles nécessaires pour les toolkits d'aujourd'hui.

    Donc c'est pas une fuite en avant, au contraire, c'est plutôt un hard reset nécessaire.

  • [^] # Re: Malheureusement un problème qui n'est pas neuf ...

    Posté par  . En réponse au journal L'open source va me tuer .... Évalué à 0.

    Tu as une idée de l'effort de développement frontend / backend pour faire le PaaS ?

    Et évidemment, il faut faire mousse / dîner / réunion avec tous ceux qui veulent. Tu as une date en tête possible ?

  • # Malheureusement un problème qui n'est pas neuf ...

    Posté par  . En réponse au journal L'open source va me tuer .... Évalué à 6.

    Et donc, on s'est tellement penché dessus que l'on a fait des projets européens et des présentations :
    http://fr.slideshare.net/fossaconference/oss-business-models

    Et nous avons eu chez Linbox, chez Mandriva, … de nombreuses discussions sur le sujet. Dans le cas du LRS de Linbox, nous avions considéré que les utilisateurs de postes windows qui choisissent les solutions propriétaires devaient payer pour utiliser le logiciel. Tout était libre, sauf le morceau de code faisant la sauvegarde système windows. L'inconvénient de cette solution c'est que pour le monde du libre, à partir de ce moment là, ce n'est pas libre, cela ternit l'éclat du logiciel et donc nuit à la diffusion de la solution. D'un autre côté, c'est un modèle économique simple. Dans ton cas, cela voudrait dire peut-être quelques sondes proprios pour des logiciels (genre des SGBD proprios). Les pluggins et les sondes c'est pratique pour séparer un logiciel en 2 morceaux.

    J'avoue qu'avec le recul, je crois que les solutions trouvées par Redhat sont vraiment très intéressantes. Ils jouent à fond le jeu du libre (Fedora c'est le labo de recherche), par contre si l'on veut le produit "industriel" (testé, certifié, supporté) alors ils utilisent la protection par la marque et le copyright associé. C'est un équilibre qui est difficile à trouver pour les développeurs parce que l'on cherche à avoir la meilleure version de développement possible. Mais c'est faisable. Dans ton cas, cela voudrait dire un produit qui aurait ta "marque". Par contre, une loi du business, c'est que les gros achètent aux gros. Donc oublie le CAC40. Et les plus petits clients sont assez peu enclins à choisir des solutions "innovantes" (ils veulent être rassurés). C'est à cela que sert une force commerciale, à porter la bonne parole, à faire sérieux, et à comprendre où se trouve le pognon. C'est pour cela que les commerciaux ont des chaussures cirées et mettent des cravates.

    L'autre "bonne" solution est à mon avis le hosting. Ou en proposant le produit en Saas ou alors en utilisant le produit pour proposer du hosting plus traditionnel mais avec une valeur ajoutée. Avec ce qui existe en marque blanche en hosting aujourd'hui, c'est tout à fait possible de le faire.

    Finalement, la formation non pas forcément directement autour de ta solution, mais autour des différents composants, cela peut aussi marcher. Malheureusement, n'est pas formateur qui veut. C'est un métier et la création des supports de cours, des tps, cela prend du temps. Généralement la première formation, il faut un sacré investissement pour que cela tienne la route.

    Après, c'est quand bien le diable si entre les acteurs du marché français, tu ne trouves pas un job. Je peux te filer quelques contacts "offline" autour d'une mousse.