Journal Six recettes pour ne pas innover (et l’inverse)

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35
18
sept.
2012

Pour ceux qui ont un peu de temps, c’est à partir de l’excellent site InternetActu.net, que je suis tombé sur le document suivant de Dominique Boullier : https://docs.google.com/file/d/0BwXr7JL_DbgxSjlrNnhGODU5dFk/edit?pli=1.

Il y a aussi une conférence : http://vimeo.com/36614226.

Là où ça nous intéresse, c’est que ce monsieur, qui n’a pas l’air informaticien pour deux sous, mais qui revêt plutôt l’apparence d’enseignant chercheur bien sérieux à Science Po, c’est que dans ces conclusions, il recommande, entre autres, l’ouverture du code pour augmenter la capacité d’innovation de nos entreprises…

Et un petit extrait pour vous mettre l’eau à la bouche :

« Les financements publics de l’innovation, par l’État ou les collectivités territoriales, devraient supposer un code ouvert comme condition sine qua non. La réappropriation privative de la rente à partir d’un développement payé par l’État constitue en fait un détournement de bien public, pourrait‐on dire, ou abus de bien social, en termes plus corrects, qui, de plus, va freiner la diffusion de la connaissance entre les acteurs qui ont pourtant contribué à la produire ! Tout cela, au bout du compte, constitue une politique antibusiness, anticoncurrence, et maintient des revenus de rentes issus d’un autre régime. »

  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à 10.

    Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

    • [^] # Re: Intéressant, ne marchera pas !

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

      En fait ce journal est intéressant mais il reflète aussi la lenteur de la pénétration du libre dans la société.
      Je n'ai pas lu ce que dit ce monsieur mais ce qui est relaté dans le journal se trouvait sur DLFP il y a cinq ou dix ans.
      C'est un progrès mais dieux que c'est lent, et il est donc difficile de s'ébaudir devant une telle annonce.

    • [^] # Re: Intéressant, ne marchera pas !

      Posté par  . Évalué à 3.

      Je prend bonne note de votre courrier. Effectivement avec un tel pseudo, je ne peux qu'avoir un comportement réac. Le libre c'était mieux avant quand il fallait compiler soit même son serveur X donc les sources provenant des CD acheté en kiosque dans un linux magasine. Que de chemin effectué depuis :-)

      En tout cas, selon les critères évoqués dans ce journal, LinuxFr est un site pleinement innovant !

    • [^] # Re: Intéressant, ne marchera pas !

      Posté par  . Évalué à 8.

      Cher monsieur alenvers, merci d'entamer le débat par un magnifique hors sujet à côté de la plaque comme il est de tradition.

      Cordialement, un lecteur.

  • # Un autre article du même

    Posté par  . Évalué à 5.

    Toujours sur internetactu, un très bon article du même auteur, reprenant visiblement les mêmes thèmes en plus condensé, intitulé L'âge de la prédation, sorte de fiche de lecture (très) critique de l'ouvrage "L'âge de la multitude : entreprendre et gouverner après la révolution numérique".

    J'aime assez le point de vue de ce type sur ce qu'il appelle la "célébration de l'innovation pour elle-même", où, au passage, le "modèle" Apple et ses suiveurs en prennent pour leur grade. En plus c'est pas désagréable à lire…

  • # Constat glaçant

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Ce document brosse un tableau effrayant de l'entreprise moderne. La même chose en provenance d'un politicien communiste ou d'un syndicaliste révolutionnaire n'émouvrait personne. Mais attribuée à un chercheur au fait de la réalité de ce domaine, cela donne froid dans le dos.

    Ne manquons pas de relever un aspect positif — outre les évidentes recommandations pro-libre qui sont une nécessité vitale pour la civilisation comme chacun sait, malgré que quelques uns se fassent tirer l'oreille pour l'admettre. Donc, oui ! Même des gens très sérieux confondent parfois participe passé et infinitif ou réciproquement, ou pondent des phrases quelque peu tarabiscotée. Ouf. Le monde est sauvé.

    « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

    • [^] # Re: Constat glaçant

      Posté par  . Évalué à 4.

      La même chose en provenance d'un politicien communiste ou d'un syndicaliste révolutionnaire n'émouvrait personne. Mais attribuée à un chercheur au fait de la réalité de ce domaine, cela donne froid dans le dos.

      Je ne vois pas pourquoi un chercheur serait par construction, plus « au fait de la réalité de ce domaine », qu'un politicien ou un syndicaliste. Argument d'autorité ?

      • [^] # Re: Constat glaçant

        Posté par  . Évalué à 8.

        Et en quoi il ne pourrait pas être communiste :)

      • [^] # Re: Constat glaçant

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Pas du tout, et notez bien qu'il s'agissait simplement de décrire une émotion, un ressenti, qu'il n'est nullement question d'imposer à autrui, alors exposer cela comme l'emploi d'un argument d'autorité… Mais trêve d'arguti, passons à une explication rationalisante puisqu'il semble en falloir.

        Ce sentiment me semble doublement enraciné. D'une part à force d'entendre crier au loup, même à raison, la raison s'accoutume et l'émotion s'éteint. Si monsieur Mélenchon proclame les errements du capitalisme financier, malgré son art oratoire manifeste, cela ne semble émouvoir guère plus qu'une maigre frange de la population française.
        D'autre part un politicien comme un syndicaliste se doivent de défendre et d'exacerber un ligne partisane, avec d'éventuelles exagérations et de l'emphase. À l'opposé, indépendamment de ses positions politiques personnelles, d'un universitaire l'on escompterait plutôt un discours tendant à l'objectivité et à la rigueur scientifique, si tant est que cela soit possible.

        Eût-égard au fait que ces a priori ne sont au mieux que cela, il ne faut pas voir dans mon propos autre chose qu'une tentative de partage d'un tableau sentimental. Si votre perception est aux antipodes de la mienne, pourquoi ne pas en faire part et l'expliquer ?

        « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

        • [^] # Re: Constat glaçant

          Posté par  . Évalué à 3.

          À l'opposé, indépendamment de ses positions politiques personnelles, d'un universitaire l'on escompterait plutôt un discours tendant à l'objectivité et à la rigueur scientifique, si tant est que cela soit possible

          Entre ce qu'on escompte et la réalité, il peut y avoir un fossé. Pour ma part, je ne vis pas au pays des bisounours. Je ne parle pas de cet universitaire-ci en particulier, mais il y a bien également des universitaires pour défendre les brevets (de même qu'il y a eu des universitaires pour défendre la dérégulation financière, etc.).

          il ne faut pas voir dans mon propos autre chose qu'une tentative de partage d'un tableau sentimental

          Un tableau sentimental ? Qu'est-ce que c'est que ce charabia ?

          • [^] # Re: Constat glaçant

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

            Synonyme de tableau : description => tableau sentimental ~ description d'un ressentit. Ressentit me semble-t-il clairement formulé par les termes constat glaçant. Mon expression écrite est tout sauf limpide, mais ne vous acharneriez-vous pas à relever des impairs imaginaires ?

            « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

            • [^] # Re: Constat glaçant

              Posté par  . Évalué à 7.

              Mon expression écrite est tout sauf limpide

              L'acceptation c'est le début de la guérison, courage, tu vas y arriver :)

          • [^] # Re: Constat glaçant

            Posté par  . Évalué à 6.

            il ne faut pas voir dans mon propos autre chose qu'une tentative de partage d'un tableau sentimental

            Un tableau sentimental ? Qu'est-ce que c'est que ce charabia ?

            Il dit qu'il ne fait que donner son avis (si j'ai bien compris), je suis d'accord avec toi, il est souvent assez lourd à lire ;)

            • [^] # Re: Constat glaçant

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Tant qu'il ne faut pas le porter…

              Un avis, c'est souvent une opinion fondée et justifiée par un raisonnement, l'expression d'une « manière de penser sur un sujet ou un ensemble de sujets, [d'un] jugement personnel que l'on porte sur une question […] » (atilf, vedette opinion). Il y a donc une nuance, même ténue, entre ce que j'exprimais et un avis. Peut-être est-ce la raison pour laquelle j'ai préféré une expression courante (qui ne l'a pas entendu de la bouche de son professeur de français au lycée) qui me semblait plus adaptée au mot avis.

              « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

              • [^] # Re: Constat glaçant

                Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 18 septembre 2012 à 16:22.

                Tant qu'il ne faut pas le porter…

                Comme si les mots n'avaient qu'un sens.

                Lourd dans le sens :

                Dont les proportions, la forme, la disposition manquent de grâce, de finesse ou d'élan, qui présente un aspect (trop) épais ou (trop) large, dont la décoration est trop surchargée.

                Ou encore :

                [En parlant de style ou de productions artistiques] Qui comporte des répétitions ou des longueurs qui gênent la fluidité de l'oeuvre. Synon. pesant; anton. alerte.Style lourd.

                http://www.cnrtl.fr/definition/lourd

                Je t'accorde qu'il y a une nuance certaine entre donner son avis et faire part de ses sentiments mais :

                une expression courante (qui ne l'a pas entendu de la bouche de son professeur de français au lycée)

                Si tu parles de tableau sentimental, je suis de ceux qui n'ont jamais entendu ou lu cette expression avant de lire ton commentaire. Je dois avouer que le français n'était la matière que je préférais au lycée et que j'ai une faculté d'attention plutôt médiocre, mais je ne crois pas être le seul à n'avoir jamais entendu cette expression.

                Enfin bon. Arrêtons de troller styles littéraires :) D'ailleurs ton commentaire auquel je réponds ne souffre pas de cette lourdeur (effectivement lourdeur n'est pas le meilleur terme) présente dans tes précédents commentaires, tu t'adaptes à ton lectorat, c'est bien.

                • [^] # Re: Constat glaçant

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                  « Comme si les mots n'avaient qu'un sens. »

                  Pas taper, humour, tout ça…

                  Pour l'expression « tableau sentimental », google prétend que je m'ai gouré. À l'ores otan pour mois. Mes y le faux biens y nover, nom ?

                  « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

  • # Intéressant sur le fond, mais forme difficilement lisble

    Posté par  . Évalué à 7. Dernière modification le 18 septembre 2012 à 13:35.

    Un passage qui m'a bien plu :

    les sociétés de logiciel libre, comme celle, sud africaine, qui soutient la distribution Ubuntu, payent leurs ingénieurs pour ce développement une fois puis mettent le code à disposition sans refaire payer le même travail pour chaque utilisateur. Ce principe devrait être la règle pour tous les travaux académiques si l’on veut que des réseaux d’échange se mettent en place et fassent proliférer les initiatives. Les financements publics de l’innovation, par l’Etat ou les collectivités territoriales, devrait supposer un code ouvert comme condition sine qua non. La réappropriation privative de la rente à partir d’un développement payé par l’état constitue en fait un détournement de bien public, pourrait-on dire, ou abus de bien social, en termes plus corrects, qui de plus va freiner la diffusion de la connaissance entre les acteurs qui ont pourtant contribué à la produire ! Tout cela au bout du compte constitue une politique antibusiness, anticoncurrence, et maintient des revenus de rentes issus d’un autre régime.

    Cela me rappelle furieusement les financements du Cloud à la française qui a donné lieu à un arrosage de 150M€ à Orange et SFR…

    Bémol de taille : le texte est parfois un peu abscons, et surtout la forme est difficilement lisible. On trouve fréquemment de gros pavés de textes de 20 lignes sans retour à la ligne, saut de paragraphe ou autre.

  • # Bôf

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    L'auteur s'est à mon avis trompé de forme. Son argumentation est souvent approximative et peu approfondie. Il aurait bien mieux fait d'écrire un pamaphlet vachement rigolo — ce qui ne donne pas moins à réfléchir ­­— comme Rafi Haldjian.

    Rafi Haldjian; Devenez beau, riche et intelligent, avec PowerPoint, Excel et Word:
    http://www.cristal.inria.fr/~weis/info/haladjian.pdf

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