Journal Robovolution, politique économique et copains

Posté par  (site web personnel) . Licence CC By‑SA.
Étiquettes :
-2
5
mar.
2014

L'état vient de lancer un cluster doté de financement publique autour de la robotique.

Un association de passionnés craint que le cluster ne soit qu'un moyen d'exclure tout concurrent qui pourrait faire de l'ombre aux créateurs du cluster en question (Aldebaran robotique et Robopolis).

http://www.cubernetes.com/caliban/2012/10/nao-fait-taire-caliban-2265

  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à 7.

    Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

  • # notion de nouvelle

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    L'état vient de lancer un cluster doté de financement publique autour de la robotique.
    http://www.cubernetes.com/caliban/2012/10/nao-fait-taire-caliban-2265

    Je ne sais pas si cet article est ta seule source, mais daté d'octobre 2012, cela signifie que les projets financés sont peut être déjà finis :(

    • [^] # Re: notion de nouvelle

      Posté par  . Évalué à 1.

      Par contre comme il n'y a plus de sous, nous recréons un puits sans fond pole d'exellence, cluster de champion français innovant pour être le leader mondial de la robotique. La France rayonnera de son savoir faire.

      J'y pense juste maintenant, ce n'est pas ce qui c'est passé avec airbus et le TGV ? ne jetons pas toute l'eau du bain avec le bébé.

      • [^] # Re: notion de nouvelle

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Airbus, c'est la fusion de l'aérospatial et de Matra. Le TGV, c'est les besoins interne de la SNCF.

        France Telecom et Arianne espace sont né comme ça. Mais est-ce qu'à l'époque des Tweeter, Google et Facebook, il est encore nécessaire de démontrer que les mécanos géants ne sont pas la manière la plus efficace pour faire créer des grosses boites.

        Cela me rappelles les projets de cloud, fait sans ovh… (mais avec orange et thales…)

        "La première sécurité est la liberté"

        • [^] # Re: notion de nouvelle

          Posté par  . Évalué à 2.

          Airbus, c'est la fusion de l'aérospatial et de Matra. Le TGV, c'est les besoins interne de la SNCF.

          France Telecom et Arianne espace sont né comme ça. Mais est-ce qu'à l'époque des Tweeter, Google et Facebook, il est encore nécessaire de démontrer que les mécanos géants ne sont pas la manière la plus efficace pour faire créer des grosses boites.

          Eh bien, j'imagine qu'on pourra en reparler lorsque Twitter, Google et Facebook seront devenus compétitifs sur le marché des fusées spatiales, des trains à grande vitesse et des avions de ligne… ?

  • # Pas nouveau

    Posté par  . Évalué à 10.

    D'une part, c'est pas nouveau que des grosses boites trouvent un moyen d'accaparer les subventions, d'autre part, l'État s'y retrouve:

    Le but c'est de faire émerger un ou deux super-champions reconnus dans le monde entier, et pas une myriade de PME qui font des trucs intéressants.

    Les PME, elles doivent orbiter autour de ces champions et les fournir en pièces, IP, équipements, etc.

    En ce qui concerne la fin de l'article, qui "dénonce" une collusion entre toutes les entités concernées (mêmes dirigeants dans le fonds d'investissement, les lobbys et les entreprises), l'auteur s'inquiète que Aldebaran-Robotics élimine toute concurrence avec des procédés plus ou moins étiques mais aussi s'offre à une boite étrangère. Il s'indigne que son article ait été censuré dans un magazine qui, sans appartenir à Aldebaran-Robotics, en est très dépendant financièrement.

    Il est inutile de blâmer Aldebran-Robotics: une boite fait toujours ce qu'elle peut sans son intérêt, y compris flinguer la concurrence. S'ils ont les moyens et le droit de le faire, ce n'est pas à leur porte qu'il faut frapper. S'ils n'utilisent pas les boutons à leur disposition, quelqu'un d'autre le fera! Le problème ce sont les boutons qu'on leur met à disposition.

    Racheter un petit concurrent potentiel avant qu'il ne devienne trop gros, c'est pas un procédé vraiment nouveau, et il faut arrêter de voir la lutte du bien contre le mal, l'auteur pense que c'est uniquement pour enterrer la boite sans rien en garder?
    -Soit Aldebaran est gérée par des neuneus agressifs qui ne connaissent rien du monde du business, et dans ce cas je me demande comment ils ont réussi jusqu'ici…
    -Soit ils ont intégré ou sont en train d'intégrer ce qu'ils voient chez Gotsai comme une plus-value pour eux. Si l'intégration ne comprend pas ce que l'auteur aime de chez Gotsai, ça ne veut pas dire que Aldebaran est "maléfique".
    -Si Aldebaran arrête le développement du robot de Gotsai, c'est certainement parce que soit leur propre robot va rattraper la différence grâce au savoir-faire de Gotsai, soit leur étude de marché leur dit que leur robot a plus de potentiel côté business.

    Si un magazine est fortement dépendant d'un seul "sponsor" pour sa survie, ce n'est plus un magazine d'information objective. Si je bosse chez Aldebaran Robotics, ça me ferait chier de financer presque tout seul un magazine pour qu'il puisse laisser n'importe qui casser du sucre sur mon dos, légitimement ou pas d'ailleurs. En publiant régulièrement dans le magazine, Caliban lui a accordé sa crédibilité sans regarder ce qu'il y a derrière.
    Et voilà!
    C'est une leçon qu'ils devraient retenir.

    Si un magazine sur les OS est bourré jusqu'à la gueule de pubs MS ou Apple, ou Google, faudra pas s'étonner si un tri s'opère dans les articles!

    Si une boite française peut ramasser la presque totalité des subventions de son secteur avant de se vendre à l'étranger, il faut se demander comment sont données ces subventions plutôt que pourquoi la boite agit de la sorte. La réponse à cette dernière question est simple: parce qu'elle le peut, et parce que c'est dans les intérêts des investisseurs qui possèdent des parts de la boite!

    Alors l'État donnerait l'argent du contribuable sans aucune contrepartie et sans grande réflexion, et ce serait la faute du bénéficiaire?

    Les entreprises ne sont ni bonnes ni mauvaises, elle n'obéissent juste pas à la même logique que les passionnés, amateurs, ou simplement le commun des individus.

    • [^] # Re: Pas nouveau

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      On retombe quand même toujours dans les même critiques faite par les PME qui n'ont pas de ressource pour gérer un dossier de subvention : ils ne touchent rien et financent indirectement leur concurrent avec leurs impôts. Ces gens là préfère une baisse de charge, c'est plus facile à gérer.

      La France à 2 ou 3x fois moins de grosse PME que l'Allemagne ou l'Italie. Par contre, on ne manque pas de champion multinational qui vivent surtout de l'étranger (CAC40).

      "La première sécurité est la liberté"

      • [^] # Re: Pas nouveau

        Posté par  . Évalué à 5.

        Je ne dis pas que c'est bien ou mal, je dis juste que ça fonctionne tel que l'État le souhaite. Le résultat n'est pas le fruit d'un fourbe complot qui dénature l'idée des subventions, le résultat est exactement ce qui est voulu.

        Peut-être que dans les beaux discours on te racontera le contraire, mais dans la pratique, l'État préfère traiter avec deux ou trois interlocuteurs maximum, de préférence "vraiment très gros". On l'a encore vu avec le programme "cloud à la Française" dont les acteurs ne sont pas les choix les plus évidents quand on connaît le secteur, mais qui ont par contre une taille plus que respectable.
        L'idée est que ces grosses boites demanderont à leur tour les services de PME voire les rachèteront.

        Maintenant, que ce fonctionnement ne plaise pas aux PME, c'est une toute autre histoire. Et que ce soit la "bonne" manière de faire, tout dépend de la finalité recherchée.

        Si tu me demandes mon avis, je te dirai que la politique doit être différenciée suivant les secteurs. Pour tout ce qui touche au marché industriel, il faut privilégier à fond la compétence et le savoir-faire, et on trouve ça souvent dans des PME plus ou moins spécialisée que dans des sous-divisions obscures de grands groupes dans lesquels personne ne sait comment recruter des gens compétents pour une spécialité donnée.

        Par contre, certains marchés demandent une taille critique. C'est le cas par exemple des entreprises qui visent le marché de masse grand-public (on ne retiendra jamais 12 noms de petits fabricants de téléphone, par contre un seul très gros peut se faire une place à l'international), c'est le cas aussi des industries à gros capitaux (aéronautique, nucléaire, trains, etc.).

        Le problème de la robotique, c'est que c'est trop vague pour être facilement mis dans une case. Il y a un marché industriel qui existe déjà, et on aperçoit à l'horizon l'émergence d'un marché grand public complètement nouveau.

        Enfin, toute subvention doit bien évidemment être associée à une contrepartie, qui doit comprendre un volet sur la localisation des activités, et pourquoi pas sur l'indépendance du bénéficiaire.

        En fait, ça ne serait pas forcément plus mal de transformer plus de subventions en investissements par un ou plusieurs fonds souverains "orientés" par l'État mais gérés par des gens vraiment capables. Ça veut dire entre autre que si tu refuses la vente de DailyMotion à Yahoo, tu reviens derrière mettre les sous dans la boite pour assurer son développement indépendant (ben oui! si DM avait pu grossir à la taille de Youtube sans capital supplémentaire, ses propres dirigeants n'auraient jamais accepté de vendre pour commencer!).

        • [^] # Re: Pas nouveau

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          "C'est le cas par exemple des entreprises qui visent le marché de masse grand-public (on ne retiendra jamais 12 noms de petits fabricants de téléphone, par contre un seul très gros peut se faire une place à l'international),"

          Je ne suis pas d'accord sur ce point. Archos avait reussi dans son temps, avant de baisser en qualité. Wikio commence à se faire un nom. Il existe aussi le fabricants français d'ordinateur de luxe, Cottin. Parrot marche fort. Il existe un tas de start up dans les objets connectés.

          Chacune peut se faire un nom.

          "La première sécurité est la liberté"

          • [^] # Re: Pas nouveau

            Posté par  . Évalué à 6.

            Je ne suis pas d'accord sur ce point. Archos avait reussi dans son temps, avant de baisser en qualité. Wikio commence à se faire un nom. Il existe aussi le fabricants français d'ordinateur de luxe, Cottin. Parrot marche fort. Il existe un tas de start up dans les objets connectés.

            Bon, excuse-moi de briser tes illusions: personne ne connait Wikio en dehors de la France, peut-être un tout petit peu en Europe, et totalement inconnu en Asie.
            Quand je parle d'un "gros", je peux te faire une liste des fabricants que "tout le monde connait" puis une liste de tous les fabricants "connus des amateurs", les 2 fois au niveau mondial. Wikio ne figurera dans aucune des deux listes. Wikio ne sera jamais le champion mondial dont tu pourrais rêver. C'est une boite qui vend des téléphones conçus en Corée du Sud, fabriqués en Chine et distribués dans plusieurs pays chaque fois sous une marque différente.

            Archos, c'est vrai, était connu de tout amateur qui se respecte partout dans le monde.

            Cottin, je n'en ai moi-même absolument jamais entendu parler (je n'habite plus en France, c'est peut-être pour ça? ou pas?).

            Parrot commence tout juste à se faire un nom mais on est encore loin de la renommée mondial. C'est lié à l'activité aussi. Le marché est loin d'être mâture.

            Par contre, tu prends n'importe qui dans la rue quasiment n'importe où dans le monde, il connaît Airbus ou LV, par exemple.

            Des startups, je sais qu'il y en a, et elles rêvent toutes de devenir LA boite. La réalité des faits, c'est que 90% des startups ne passent pas leur 2ème anniversaire, et que passer ce cap ne garantit pas non plus qu'elle deviendront un géant du secteur.

            • [^] # Re: Pas nouveau

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

              Airbus existe depuis 30 ans ? FT ? Google 15 ans ? Facebook 10 ans ? Twitter 5 ans ?

              "La première sécurité est la liberté"

              • [^] # Re: Pas nouveau

                Posté par  . Évalué à 6.

                Je ne vois pas où tu veux en venir.

                Un État responsable ne désignera pas une startup comme son grand champion d'un secteur en y mettant ses billes. Ce serait absurde. Ça n'empêche pas les startups d'exister. Elles n'ont par contre que peu de légitimité à être impliquées dans de grands plans sur 5ans ou plus. Le circuit de financement des startups est d'ailleurs différent.

                Wiko appartient à 95% à Tinno, boite chinoise, 4ème fabricant mondial de téléphones, et qui possède d'autres marques dans d'autres pays. En dehors de raisons marketing, aucune raison qu'ils fassent de Wiko une marque mondiale. De toute façon ça dépendrait plus de Tinno que d'autre chose.
                Comme startup française qui devient géante, on repassera, sinon Google France est le fleuron national des moteurs de recherche?

                Oui, les grands noms du secteur sont presque tout le temps des boites ayant un minimum d'ancienneté. Ça semble logique, non?

                • [^] # Re: Pas nouveau

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                  "Oui, les grands noms du secteur sont presque tout le temps des boites ayant un minimum d'ancienneté. Ça semble logique, non?"

                  Non, c'est pour ça que j'ai cité google et Facebook. Ils sont devenu énorme en peu de temps.

                  Je crois que la dernière boite française ayant dépasser les 1000 employés ou 1 G€ de chiffres d'affaire est gemplus, créé dans les années 80. J'imagine que Free, doit aussi rentrer dans cette définition.

                  Dans le même temps, combien de boite US ?

                  L'innovation fonctionne mieux dans les petites structures, et celle-ci sont trop fragile pour gérer des interfaces complexes avec le gouvernement ou l'Europe. Pour les aider, il faut leur foutre la paix : genre autoentrepreneur (statut simple efficace). Ils vont sans doute doubler les seuil entre 50 et 100 salariés, qui fait qu'une boite de 100 salariés à les même obligation qu'une multinationale. Le CICE n'est pas si simple que ça, des boites se sont fait complètement redresser par Bercy.

                  Au Canada, pour les start up, ils ont des crédits d'impôts à 50% ou 75% pour la R&D. C'est un peu l'idée du CICE. D'ailleurs, on pourrait refaire le cout du CNC avec les taxes sur les billets de cinéma, qui fournis un budget de complément. Il pourrait le refaire sur les jeu vidéo : 5% de taxe sur les jeux, pour des crédits d’impôt pour les développements fait en France.

                  "La première sécurité est la liberté"

  • # « Syndicat Européen de la robotique de service »

    Posté par  . Évalué à 10.

    Syndicat Européen de la robotique de service

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.