Le monde de la haute‐fidélité a connu depuis les années 70 de grands bouleversements. L’arrivée de l’amplificateur à transistor, puis du disque compact, auraient dû être reconnues comme des progrès par tous ceux qui s’intéressent à la question (en premier lieu les « audiophiles »). L’attention aurait dû se reporter sur les vrais problèmes, tels que la qualité des enregistrements, celle des enceintes acoustiques et, par dessus tout, du traitement acoustique du local.
Hélas, il n’en est rien !
Non seulement on assiste au retour de technologies dépassées, mais de nouveaux points très discutables sont présentés comme déterminants (et souvent coûteux) : qualités supposées des câbles, des composants (actifs et passifs), de l’isolation aux vibrations, voire de phénomènes dont le statut est à vrai dire difficilement identifiable (à la différence du prix).
Dans ce cadre général, je voudrais présenter la démarche d’un ingénieur en électronique : NwAvGuy. Il tient un blog dans lequel il s’attaque à un segment particulier de la Hi‐Fi : les casques et leurs amplificateurs. Il démonte l’ensemble des mirages coûteux que la dynamique de marché dans l’électronique grand public et professionnelle a conduit à produire.
Cela l’a dirigé vers la conception d’un amplificateur : le O2 (placé sous licence Creative Common CC BY-ND 3.0). C’est à travers ce point que l’on abordera un sujet plus général : les forces contradictoires qui fragilisent les discours sur la distribution dématérialisée de la musique par les majors et les plates‐formes de distribution (iTunes, par exemple).