Journal Dernière version de KDE sous Debian testing

Posté par  . Licence CC By‑SA.
12
7
avr.
2019

Sommaire

J’utilise Debian. Ça me permet d’avoir une distribution bien supportée, qui sépare bien logiciels libres et logiciels non-libres.
La version que je choisis d’utiliser est testing, un bon compromis entre la stabilité de Debian stable et l’instabilité de… unstable. De toute façon, les paquets migrent rapidement de unstable à testing une fois qu’ils ont passé quelques jours de vérifications, ce qui me va bien.

J’aime aussi beaucoup l’environnement de bureau Plasma et l’écosystème KDE.

Le bureau KDE fourni par Debian est solide : ça fonctionne bien. Cependant, j’avais envie d’essayer les versions les plus récentes des différents composants de KDE. Dans ce journal, nous allons voir une méthode pour les installer sur Debian.

Pourquoi ?

Plasma et les applications KDE me paraissent être actuellement dans un état très stable.
Les nouvelles versions, régulières, apportent des corrections de bogues mineurs et des fonctionnalités sympathiques et n’ont pas l’air d’être sources d’instabilité.

Comment : KDE Neon

KDE Neon est une distribution de KDE avec la suite d’applications KDE à jour, produite par une partie de l’équipe KDE. Elle est basée sur la dernière Ubuntu LTS.

Actuellement, les versions proposées par Neon sont :

  • KDE Plasma 5.15.4
  • KDE Frameworks 5.56.0
  • KDE Applications 18.12.3
  • Qt 5.12.0

Dans ce journal, nous allons utiliser les dépôts de KDE Neon. Cela nous obligera aussi à ajouter les dépôts Ubuntu, parce que les dépendances des paquets Neon sont construites autour d’Ubuntu.

Avertissement : on va tout péter

Attention : nous allons faire des manipulations qui peuvent casser le système. Ne suivez ce journal que si vous savez bien vous débrouiller avec la ligne de commande et le gestionnaire de paquets APT et que vous avez un peu de temps devant vous.

Aussi, on va se retrouver avec un système hybride Debian / Ubuntu. Même si on va limiter au maximum les dégâts, cette configuration n’est absolument pas prise en charge par qui que ce soit.

Un prérequis à ce journal est la lecture de la page suivante, qui conseille de ne pas faire ce qu’on va faire, et qui indique les dangers de le faire : https://wiki.debian.org/DontBreakDebian ; à la différence qu’on ne va pas mélanger seulement deux versions de Debian, mais Debian et Ubuntu.

Vous êtes seul·e avec vous-même. Si vous appliquez ce que ce journal décrit, votre système Debian n’est plus sous garantie et peut-être que vous y arriverez aujourd’hui, mais que tout va péter demain, dans une semaine ou dans un mois. Vous devez être capable de déboguer votre système de paquets cassé, sinon ce journal n’est pas pour vous.

Ajouter les sources

Suppression de KDE

Quittez votre session KDE, si vous utilisez actuellement KDE. Nous allons tout supprimer (mais vous ne devriez pas perdre votre configuration KDE). Connectez-vous sur une autre session. Xfce, openbox, tout ce que voulez qui ne soit pas basé sur Qt (donc évitez LXQt – peut-être que ça marche mais on va supprimer aussi Qt…). Ou même un terminal Linux, mais bon, c’est quand même probablement beaucoup plus confortable avec une session graphique.

Ensuite, supprimez tous les paquets liés à Qt et KDE. Ces paquets risquent de gêner l’installation de la version Neon de KDE. Voici un début de ligne de commande (qui contient peut-être des redondances mais ce n’est pas très grave) qui fait ça, et vérifiez qu’il ne reste rien après. Attention : regardez bien la liste des paquets qui sont supprimés et notez ceux que vous voudrez réinstaller, notamment ceux qui ne sont pas des paquets KDE. Cela concerne notamment toutes les applications basées sur Qt (Clementine par exemple). Notez bien qu’on supprime sddm, le gestionnaire de session que vous êtes peut-être en train d’utiliser.

J’ai aussi dû supprimer libturbojpeg0, sinon l’installation bloquait.

sudo apt remove --purge 'libkf5*' 'libqt5*' 'kde*' 'kate5*' 'libqt5*' 'breeze*' 'akonadi*' 'krita*' 'k3b*' 'kdeplasma*' 'plasma*' 'ksysguard*' 'khotkeys*' 'kio*' 'powerdevil*' 'phonon*' 'sddm*' libturbojpeg0

sudo apt autoremove --purge

Ensuite, assurez-vous que vous avez un système à jour:

sudo apt update && sudo apt full-upgrade
sudo apt autoremove --purge

Préparation du gestionnaire de paquet

Créez un fichier /etc/apt/sources.list.d/neon.list avec le dépôt de KDE Neon:

sudo tee /etc/apt/sources.list.d/neon.list <<EOF
deb http://archive.neon.kde.org/user bionic main
EOF

Créez un fichier /etc/apt/sources.list.d/ubuntu.list avec les dépôt d’Ubuntu :

sudo tee /etc/apt/sources.list.d/ubuntu.list <<EOF
deb http://fr.archive.ubuntu.com/ubuntu/ bionic main universe
deb http://fr.archive.ubuntu.com/ubuntu/ bionic-updates main universe
deb http://fr.archive.ubuntu.com/ubuntu/ bionic-security main universe
EOF

Appliquez une politique de priorité de choix de paquets pour limiter les dégâts. Notre but est de limiter absolument l’installation de paquets Ubuntu au strict minimum. Vous devez vous documenter sur le fonctionnement des fichiers de préférences pour faire du APT-Pinning. Voir par exemple :

Créez un fichier avec l’extension .pref dans le dossier /etc/apt/preferences.d/ avec des règles qui donnent priorité aux paquets du dépôt Neon, puis des dépôts Debian testing, puis des dépôts Debian unstable si vous les utilisez, puis les dépôts Debian stable si vous les avez et enfin les dépôts Ubuntu. Voici par exemple ce que j’utilise.

Package: *
Pin: origin archive.neon.kde.org
Pin-Priority: 950

Package: *
Pin: release a=testing
Pin-Priority: 900

Package: *
Pin: release a=unstable
Pin-Priority: 810

Package: *
Pin: release a=stable
Pin-Priority: 8O5

Package: *
Pin: release a=bionic
Pin-Priority: 800

Package: *
Pin: release o=Debian
Pin-Priority: -10

Rafraîchissez les dépôts.

sudo apt update

Si tout va bien, le système ne devrait pas vous proposer de mise à jour, hormis peut-être un nombre très petit de paquets venant des dépôts Debian. Sinon, quelque chose ne va pas et vous devez corriger les problèmes avant de continuer. Pour lister les paquets que vous pouvez mettre à jour, vous pouvez utiliser la commande apt list --upgradable, mais apt update vous dit déjà le nombre de paquets à mettre à jour, donc vous ne devriez pas en avoir besoin.

Installation de KDE Neon

Si vous souhaitez utiliser le gestionnaire de sessions du projet KDE, sddm, installez-le. J’ai eu des problèmes si je n’installais pas le thème debian-breeze (le clavier virtuel s’ouvrait automatiquement au focus d’une zone de saisie et cachait tout l’écran), alors je vous conseille de l’installer aussi.

sudo apt install sddm sddm-theme-debian-breeze

Ensuite, installez les paquets que vous voulez. Attention, vous pourriez comme moi avoir la tentation d’installer neon-desktop. Ne faites pas ça, et de toute façon vous n’y arriverez probablement pas. Il dépend de paquets destinés à Ubuntu, dont un outil de mises à jour système qui dépend d’une version de python plus ancienne que celle qu’on trouve actuellement sur Debian Buster. Les paquets qui sont intéressants :

  • plasma-desktop: C’est une bonne base minimale pour installer juste ce que vous voulez après. Cela va installer un bureau Plasma tout nu, sans aucune application : pas de terminal (Konsole), pas d’éditeur de texte (Kate), pas d’applet pour régler le volume, pas d’applet pour régler les connexions aux réseaux.
  • kde-standard: installe le bureau Plasma avec les applications essentielles de KDE, je suppose.
  • kde-full: installe « tout ».

La plupart des gens voudront certainement installer kde-standard, pour ma part j’ai choisi kde-full. Parce que vous savez, quand je serai dans le train sans wifi, il me faudra LA foutue application KDE que je n’aurai pas pensé à installer avant.

Pour avoir le réglage du volume, vous aurez besoin d’installer plasma-pa. Cela mettra à jour PulseAudio vers la version Ubuntu !

sudo apt install -t bionic plasma-pa

Je peux aussi vous suggérer:

  • plasma-applet-redshift-control: une applet pour contrôler Redshift, un outil qui permet d’assombrir / rougir l’écran. Je ne sais pas si ces histoires de lumière bleue sont correctes, mais en tout cas ça peut être bien reposant pour les yeux.
  • plasma-browser-integration: Ça intègre les navigateurs à KDE, c’est bien agréable. Sur Firefox, il faudra aussi installer l’extension https://addons.mozilla.org/fr/firefox/addon/plasma-integration/ ; pour les autres navigateurs, je ne sais pas.
  • plasma-workplace-wayland: Si vous voulez essayer ou utiliser plasma sous Wayland.

Attention : le paquet neon-settings met en place des préférences de version (Pinning) qui causent l’installation de version antérieures Ubuntu à des paquets Debian. Je ne pense pas que ça soit une bonne idée de l’installer, à vous de vous faire un avis éclairé sur la question.

Peaufinages

Il est temps de redémarrer, au moins le gestionnaire de sessions, sinon le système entier.
À la connexion, sans surprise, j’ai retrouvé mon bureau KDE avec tous mes paramètres conservés. Ma première petite surprise a été le temps de démarrage de Plasma. Je ne sais pas si c’est un effet placebo, mais il me semble que c’est plus rapide, et en tout cas 1 à 2 secondes chrono. Sinon, pas de révolution immédiatement visible par rapport à la version de Debian.

Je vais maintenant vous lister certains paramètres que j’utilise pour me rendre la vie sous KDE plus agréable :

  1. Désactiver l’indexation des fichiers. Je le fais sur les ordinateurs avec un disque dur, parce que j’ai pas mal de données et l’indexation a tendance à rendre le système inutilisable pour un bon moment. Sinon, il s’agit d’une fonctionnalité très pratique, donc si vous n’avez pas de problèmes de ralentissement avec KDE, ne la désactivez pas. Dans la configuration du système (Alt+F2 systemsettings, ou menu P, Ordinateur, Configuration du système), Recherche, Recherche de fichiers, décocher « Indexer également le contenu des fichiers », et éventuellement aussi « Activer la recherche de fichiers ».

  2. Taper pour cliquer. Dans la configuration du système, Périphériques d’entrée, Pavé tactile, activez « Taper pour cliquer ». Si vous utilisez libinput (et pas synaptics), la plupart des options sont grisés et c’est normal. Cette interface devrait être revue pour que cela paraisse moins bizarre. Et aussi, pour une raison que je ne connais pas, le taper pour cliquer n’est pas activé par défaut sur mon ordinateur.

  3. Démarrer sur une session vierge. Dans la configuration du système, Démarrage et arrêt, session de bureau : activez "Démarrer avec une session vide".

  4. Désactiver l’écran de démarrage : ça faisait gagner du temps de démarrage non négligeable sur les précédentes versions, je ne sais pas trop si c’est encore vrai mais de toute façon je n’en ai pas besoin : Configuration du système, Apparence de l’espace de travail, Écran de démarrage, Choisissez "Aucun".

  5. Nombre de bureaux virtuels : je n’en ai qu’un. Configuration du système, Comportement de l’espace de travail, Bureaux virtuels : ajoutez ou supprimez-les à votre guise.

6) Pensez à ajouter le widget Redshift et aussi éventuellement le widget « Afficher le bureau » si vous en avez besoin.

Autres pistes

Installer KDE Neon sous Debian testing n’est certainement pas la seule manière d’utiliser la dernière version de KDE, ni la manière la plus directe. J’ai exploré d’autres pistes :

  • Fedora : j’ai essayé de l’installer via un chroot à partir de Debian (ça mériterait un journal à part), mais finalement après quelques galères tout ne fonctionnait pas correctement (je ne pouvais pas choisir un réseau wifi via l’icône de NetworkNanager, le boot était plus lent). Je connais très peu Fedora, et l’installation par un chroot est beaucoup moins naturel que Debian, qui fournit le merveilleux debootstrap.
  • Netrunner : Ça a l’air grosso modo d’une Debian testing avec une version plus récente de KDE, supportée par Blue Systems, un gros sponsor de KDE. À priori la distribution parfaite. Le site ne fonctionnait pas hier. J’ai passé beaucoup de temps à chercher des informations dans les dépôts (j’ai deviné l’adresse http://deb.netrunner.com/, et ai découvert la superbe page https://wiki.debian.org/Derivatives/Census qui recense les dérivées de Debian). Netrunner a une version rolling et une version pas rolling, je ne sais pas bien comment ça fonctionne et la version de KDE fournie par Netrunner semble pas mal personnalisée. J’ai essayé d’ajouté les dépôt de Netrunner sur ma Debian, sans grand succès. J’ai fini par abandonner.
  • OpenSUSE : je n’ai pas exploré cette piste du tout, mais à ce qu’il paraît, il s’agit d’une bonne distribution KDE.
  • Arch : je n’ai pas souhaité explorer cette possibilité, mais pour avoir testé brièvement KDE sur cette distribution, il y a quelques temps, ça avait l’air de bien fonctionner.

Au final, Debian et Ubuntu sont deux distributions qui me sont très familières donc cette solution me convient, d'autant qu’elle m’a permis de garder mon système déjà en place.

Conclusion

Tout cela est du gros bidouillage. Je me retrouve avec 49 paquets Ubuntu et 5 paquets Debian stable (qui seraient installé depuis les dépôts Ubuntu dans les mêmes versions si je n’avais pas les dépôts Debian stable activés) installés.

Mais je suis plutôt content. Je n’ai pas le recul nécessaire pour dire que tout fonctionne aussi bien ou mieux que la version KDE qui vient avec Debian testing, mais la dernière version de KDE fournie par KDE Neon sous Debian semble bien fonctionner, et je ne suis pas dépaysé. :-)
Et puis, un bogue qui m’embêtait un peu pour mes raccourcis clavier a été corrigé et n’est plus présent dans cette version ! https://bugs.kde.org/show_bug.cgi?id=350816

La version testing actuelle, Buster, devrait devenir la nouvelle Debian stable sous peu, ça changera peut-être certaines choses.

  • # Febootstrap

    Posté par  . Évalué à 3.

    Je connais très peu Fedora, et l’installation par un chroot est beaucoup moins naturel que Debian, qui fournit le merveilleux debootstrap.

    J'ai utilisé il y a quelques années febootstap. Tu as regardé de ce côté ?

    • [^] # Re: Febootstrap

      Posté par  . Évalué à 2.

      Oui, et apparemment ça s’appelle supermin maintenant.
      Je n'ai pas réussi à l'utiliser, alors je me suis inspiré du script d'installation de Fedora dans Termux : https://github.com/nmilosev/termux-fedora/blob/master/termux-fedora.sh

      J'ai téléchargé l'image Docker correspondant à Fedora 29, ait extrait l'archive tar qu'on y trouve, je suis rentré dedans en faisant un chroot et j'ai installé tout ce dont j'avais besoin dans ce chroot. Je pense que c'est ma première erreur : j'aurais du rester minimal à ce moment là.

      J'ai démarré à la main Fedora depuis Grub. Il a fallu que je désactive SELinux et que je demande à ce que les fichiers soient ré-étiquetés. Il a fallu aussi que je change la cible de systemd pour qu'il démarre sur la session graphique et pas sur "rien". Cela se fait en bootant en mode single depuis le chargeur de démarrage. Pour y arriver, il ne faut pas avoir oublié de mettre un mot de passe root dans le chroot.

      Ensuite, j'avais des problèmes de démarrage en lecture seule, je ne sais pas très bien pourquoi.

      J'ai fini par avoir un système qui démarre mais tout n'est pas fonctionnel et j'ai des alertes SELinux. J'ai dû louper quelque chose.

  • # Et depuis les sources ?

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

    Il n'y aurait pas moyen de préciser uniquement les paquets sources et de tout recompiler sur une Debian testing ? Ça éviterait de devoir installer des paquets Ubuntu.

    • [^] # Re: Et depuis les sources ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      Bonne idée, je n'y avais pas pensé.

      Après, KDE c'est énorme et je veux pouvoir installer / tester des applications sans devoir les compiler, parce que ça prend du temps et de l'énergie. Aussi, les mises à jours risquent d'être coûteuses en temps et en énergie. J'ai regardé la liste des paquets Ubuntu qui sont installés et ça reste raisonnable. Il y a quelques paquets qui sont des bibliothèques dont la version n'est pas tout à fait la même entre Bionic et testing. Les deux versions vivent côte à côte sans problème particulier apparemment. Il y a des trucs plus gros style PulseAudio mais je suppose que ça va changer avec la sortie de Debian Buster. Ça ne m'étonnerait pas que je revienne à un PulseAudio fourni par Debian dans pas trop longtemps, mais pour l'instant ça semble tourner correctement comme ça.

      Concrètement, je préfère avoir quelques paquets Ubuntu sur ma machine plutôt que devoir faire des compilations. J'imagine aussi que certains paquets sources pourraient demander des choses qui sont dans les dépôts Ubuntu et pas Debian de toute façon.

      J'ai aussi pensé à la compilation depuis les sources de KDE, mais le même problème se pose et en plus je n'ai pas les compétences de quelqu'un qui aura fait le travail d'intégration à la distribution nécessaire de KDE.

  • # Testing

    Posté par  . Évalué à 10.

    La version que je choisis d’utiliser est testing, un bon compromis entre la stabilité de Debian stable et l’instabilité de… unstable.

    Au contraire, pour moi c'est le pire des deux mondes : dans testing tu n'as ni la robustesse de stable, ni la rapidité de mises à jour de la mouture rolling release qu'est sid (Je reviens sur ce point un peu plus bas).

    De toute façon, les paquets migrent rapidement de unstable à testing une fois qu’ils ont passé quelques jours de vérifications, ce qui me va bien.

    En ce moment ce n'est pas du tout le cas vu que c'est une période de freeze.
    Puis tout ne passe pas automatiquement de sid à testing, certains paquets sont jugés comme étant trop bogués pour entamer leur intégration (ou leur réintégration) vers testing.

    Enfin niveau sécurité/stabilité, il vaut mieux faire un pinning vers sid au cas où un gros bug vienne perturber ta Debian pendant plusieurs jours parce que les correctifs, même importants, n'arrivent pas tout de suite dans testing et même que lors d'un correctif lourd du genre CVE, stable et oldstable sont màj prioritairement à testing.

    La version testing actuelle, Buster, devrait devenir la nouvelle Debian stable sous peu, ça changera peut-être certaines choses.

    Si tu restes sur buster, les seuls changements seront des paquets qui ne passeront pas les étapes de freeze.
    Si tu restes sur testing, ça va juste reprendre l'intégration des nouveautés mais il faudra de toute manière que ces nouvelles versions de KDE arrivent dans sid avant.

    Sinon la frankensteinisation de Debian avec des paquets Ubuntu, c'est comme faire des bébés avec sa cousine : ça peut éventuellement fonctionner mais le résultat n'est jamais très beau.

    • [^] # Re: Testing

      Posté par  . Évalué à 1.

      En ce moment ce n'est pas du tout le cas vu que c'est une période de freeze.

      C'est effectivement pour ça que KDE tarde à être mis à jour dans Debian et que j'ai fait ce qui est décrit dans le journal. Je suppose que ces périodes de freeze sont la force et la faiblesse de Debian.

      Puis tout ne passe pas automatiquement de sid à testing, certains paquets sont jugés comme étant trop bogués pour entamer leur intégration (ou leur réintégration) vers testing.

      Yes, c'est pour ça que je préfère testing à sid (en ayant connaissance des inconvénients que tu cites, mais un petit rappel ne fait pas de mal). Je saurais me démerder si un gros merdier arrivait mais ce n'est clairement pas une configuration que je conseillerait à n'importe qui.

      Sinon la frankensteinisation de Debian avec des paquets Ubuntu, c'est comme faire des bébés avec sa cousine : ça peut éventuellement fonctionner mais le résultat n'est jamais très beau.

      C'est tout à fait exact, d'ailleurs j'espère que mon avertissement est assez gros là-dessus.

      On n'est pas sur un nombre de paquets très grand d'Ubuntu installé, je m'attends cependant à devoir déboguer des problèmes de dépendances un de ces jours.

      Si tu restes sur testing, ça va juste reprendre l'intégration des nouveautés mais il faudra de toute manière que ces nouvelles versions de KDE arrivent dans sid avant.

      Je ne sais pas encore ce que je ferai, mais il est probable que je reste sur testing. J'imagine que KDE Neon finira par avoir des dépendances trop récente pour Debian stable. Il se peut que je quitte KDE Neon pour revenir sur une Debian pure (KDE Neon sur Debian testing est plus une expérimentation qu'autre chose pour le moment) mais ça se ne fera certainement pas sur Buster.

      • [^] # Re: Testing

        Posté par  . Évalué à 2.

        C'est effectivement pour ça que KDE tarde à être mis à jour dans Debian

        Ça fait des années que KDE 5 est attendu dans Debian et Kubuntu, ce freeze n'est qu'un ralentissement supplémentaire de quelques mois sur cette MÀJ, pas le nœud du problème qui est certainement plus profond que ça pour que des devs de KDE développent NEON en parallèle.

        Yes, c'est pour ça que je préfère testing à sid (en ayant connaissance des inconvénients que tu cites, mais un petit rappel ne fait pas de mal). Je saurais me démerder si un gros merdier arrivait mais ce n'est clairement pas une configuration que je conseillerait à n'importe qui.

        J'entends bien (façon de parler) mais ce que je voulais aussi dire implicitement c'est qu'il y a bug et bug.
        Debian peut être très sévère pour des histoires de licences, de compilation ou d'empaquetage. Puis ces bugs peuvent ne pas gêner ta configuration matérielle et logicielle ou ne toucher qu'un outil spécifique que tu n'utilises pas dans un programme qui à côté comporte de nombreuses améliorations et corrections qui peuvent t'intéresser.
        Regarde Firefox : la version normale (je parle même pas de béta ou de nightly) n'est dispo que dans sid sinon le paquet c'est la ESR.

        Bref, tout ça pour dire que rouler avec testing te fera un jour ou l'autre activer le pinning vers sid.

        • [^] # Re: Testing

          Posté par  . Évalué à 1.

          Regarde Firefox : la version normale (je parle même pas de béta ou de nightly) n'est dispo que dans sid sinon le paquet c'est la ESR.

          Bref, tout ça pour dire que rouler avec testing te fera un jour ou l'autre activer le pinning vers sid.

          C'est exact, et j'ai effectivement sid activé, entre autres pour Firefox :-)

          Un problème de ce mélange Debian / Ubuntu est visible si on essaie d'utiliser Cantor avec Qalculate: ça ne fonctionne pas bien. Il faudrait certainement installer un tas de dépendance des dépôts d'Ubuntu pour des outils qui sont dans les dépôts Debian. C'est clairement pas parfait.

        • [^] # Re: Testing

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          Ça fait des années que KDE 5 est attendu dans Debian et Kubuntu,

          … tu n'as pas du l'utiliser sur Debian depuis des années alors !

          Actuellement dans Sid :

          • KDE Plasma 5.14 (octobre 2018)
          • KDE Framework 5.54 (janvier 2019)
          • KDE Apps 18.08 (août 2018)

          Et dans Stable (sortie en juin 2017) :

          • KDE Plasma 5.8 (octobre 2016)
          • KDE Framework 5.28 (novembre 2016)
          • KDE Apps 16.08 (aout 2016)

          "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

          • [^] # Re: Testing

            Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 08 avril 2019 à 17:34.

            Oups, bien vu !

            … tu n'as pas du l'utiliser sur Debian depuis des années alors !

            Oui j'utilise pas KDE sur mes Debian. En regardant, j'ai vu que la majorité des paquets kde sont versionnés 4:.* donc j'ai été piégé par la numérotation. :)
            Je trouvais aussi ça étrange que qt5 soit disponible depuis longtemps mais pas KDE 5. Après ça me semblait possible avec une équipe de mainteneurs en gros sous-effectif ou ayant un conflit avec les devs de KDE.

            Dans ce cas, j'avoue ne pas du tout comprendre pourquoi KDE NEON a été créé en marge de cette équipe QT/KDE.

            • [^] # Re: Testing

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

              KDE NÉON n'est pas une distribution ordinaire : elle est utile à l'équipe KDE pour avoir un bureau fonctionnel hyper récent, et elle est utile aux nouveaux développeurs pour ne pas se perdre dans les méandres des distributions Linux. Enfin c'est très pratique pour vérifier des bugs et tester. L'équipe KDE NÉON s'est pris au jeu (et Johnattan Ridell retrouvé un boulot) et en a fait une distro complète un peu plus grand public — un dérivé d'Ubuntu :

              We have three editions for different use cases. A user edition for those wanting to use the latest released KDE software updated daily but only released when it passes QA tests. And two developer editions built from unstable and beta Git branches without QA checks for those wanting to test or develop our forthcoming software.

              "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

              • [^] # Re: Testing

                Posté par  . Évalué à 1.

                Effectivement leur approche fait du sens. Merci de l'info :)

      • [^] # Re: Testing

        Posté par  . Évalué à 5.

        Je pensais pareil avant, c'était y'a bien 5 ou 6 ans de ça quelqu'un m'a fait la même remarque sur un ton moins cordiale en me disant que j'étais un imbécile et qu'en réalité la sid était bien plus intéressante à utiliser que la testing, et qu'il fallait faire confiance aux développeurs Debian pour faire correctement leur taff (et que pour casser des trucs il existe un branche expérimentale).

        J'ai écouté ses conseils et j'utilise Debian sid depuis toutes ces années, le seul soucis que j'ai eu a été une mise à jour kernel qui empêchait mon laptop de booter, mais comme on garde plusieurs versions du kernel ça n'a pas été véritablement un problème.

        En réalité la version testing pose plus de problème que la sid car après la période de freeze et la release de la version stable, énormément de paquets de sid migrent d'un coups vers testing et c'est ici que j'ai eu des problèmes personnellement, d'autant qu'avec ton bricolage tu es quasiment certains d'en avoir quand la période de freeze de testing sera terminé.

        Je te conseille vraiment de passer sur sid, c'est vraiment ce qui a de mieux en usage desktop.

        • [^] # Re: Testing

          Posté par  . Évalué à 0.

          Merci pour les conseils :-)

        • [^] # Re: Testing

          Posté par  . Évalué à 1.

          Je te conseille vraiment de passer sur sid, c'est vraiment ce qui a de mieux en usage desktop

          Pas vraiment d'accord, du moins pour quelqu'un qui est capable de bidouiller un peu. Il est possible d'être sur stable et d'avoir un logiciel dans sa dernière version lorsque désiré (dépot, compilation, binaire). Dans mon cas sa concernent principalement Firefox, Chromium, Chrome, Kodi, OBS-Studio, Libreoffice, Docker et Nextcloud-client).

          Si ton matériel est bien supporté, il y a presque uniquement des désavantages à mettre à jour mesa ou le noyau Linux à chaque 6 semaines. Et coté environnement de bureau, à mois d'utiliser quelque chose de simple comme XFCE MATE ou un gestionnaire de fenêtre XYZ, des Bugs parfois assez sévère apparaissent et la tu dois downgrader certains paquets pour une période de temps inconnu qui au finale peuvent empêcher d'installer facilement un autre logiciel.

          Sinon perso je triche un peu et je migre au début du Freeze. Ce qui veut dire que j'utilise présentement Debian Buster qui est déjà très…stable!

          • [^] # Re: Testing

            Posté par  . Évalué à 3.

            Bah je dois avoir particulièrement de la chance de ne rencontrer aucun de ces problèmes alors.

            • [^] # Re: Testing

              Posté par  . Évalué à 1.

              Je dit pas que c'est ultra fréquent, mais sa arrive. Juste avec Buster par exemple:

              • Lorsque je faisais un "systemctl restart firewalld", toute la configuration de firewalld était perdu jusqu'au redémarrage du système.
              • Il y a eu une période ou mon système gelait complètement sans raison apparente lorsque je regardait une vidéo.
              • Avec GDM3 j'ai encore des problèmes à passer de Gnome-shell à XFCE, mais passer de XFCE à Gnome-shell marche très bien (j'ai donc du passer à lightdm en attendant de trouver la cause)!

              Et plus tu compliques la configuration (Réseau, Firewall, des conteneurs Docker, etc), plus les problèmes bizarres se manifestent. Si tu as une version spécifique d'un logiciel qui utilise l'accélération matériel (OBS, Chromium, etc) et que tu fais une mise à jour de Mesa, tout va probablement casser! Sous mon ancien portable, avoir un écran externe marchait avec les noyau 4.9 4.10 4.11 4.12 et à partir du noyau 4.13 sa ne marchait plus.

              C'est rien d'insurmontable, mais sa rend la maintenance assez compliqué parfois!

  • # Pour un équivalent sur stable, il y a Neptune

    Posté par  . Évalué à 3.

    Dans la page des dérivés de Debian que tu cites, ils parlent de Neptune comme d'un OS centré sur le live. En fait, ils fournissent surtout un OS avec Plasma assez à jour sur une base Debian stable.

    Je ne retrouve pas où j'avais lu ça mais, de mémoire, ils font le mix entre ce que tu fais et ce que rewind propose : ils recompilent Neon.

    Là, ils travaillent sur leur future version basée sur Buster et sont sur la version des dépôts testing. Mais il fort probable qu'une fois que Buster sera stable, ils reprendront les mises à jour.

    Disclaimer : j'ai jamais utilisé, je ne sais pas ce que ca vaut

    • [^] # Re: Pour un équivalent sur stable, il y a Neptune

      Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 07 avril 2019 à 17:52.

      Ton lien s'affiche en violet, j'avais dû m'arrêter au fait que ça soit Debian stable. Ça a l'air chouette malgré tout, merci pour l'info !

  • # Petites remarques.

    Posté par  . Évalué à 1.

    J’utilise Debian. Ça me permet d’avoir une distribution bien supportée, qui sépare bien logiciels libres et logiciels non-libres.

    Si R. Stallman lisait ça, il tournerait de l’œil - Désolé je suis en train de plonger dans l'OS Emacs depuis vendredi , je viens de rejoindre une secte - Je ferai un p'tit journal à l'occasion.

    Le bureau KDE fourni par Debian est solide : ça fonctionne bien. Cependant, j’avais envie d’essayer les versions les plus récentes des différents composants de KDE. Dans ce journal, nous allons voir une méthode pour les installer sur Debian.

    Et tu fais bien, pour ma part je suis extrêmement content de l'environnement Plasma/KDE qui se peaufine de versions en versions. Ça va très vite c'est très agréable à utiliser et avec quelques thèmes qui s'installent en deux clics, c'est bien joli et fonctionnel (avis personnel)
    Puis si tu as envie de tester en parallèle un autre environnement comme I3 le gestionnaire de connexion de KDE te le détectera automatiquement au login.

    Installer KDE Neon sous Debian testing n’est certainement pas la seule manière d’utiliser la dernière version de KDE, ni la manière la plus directe. J’ai exploré d’autres pistes :

    Le plus simple et le plus propre selon moi, en conservant une base Debian, c'est d'utiliser KDE Neon, tu seras toujours up to date, même sous Manjaro y a du "retard" très léger toutefois, pas testé avec Arch.

    Sous FreeBSD il y a des paquets kde5 et plasma5 bien à jour j'ai remarqué quelques bugs un peu chiant en revanche :(

    • [^] # Re: Petites remarques.

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 07 avril 2019 à 22:07.

      j'ai remarqué quelques bugs un peu chiants

      Même constant sur Fedora (stable), je ne sais si cela vient de kde lui même ou de la distro. Exemples : la première indexation prends du temps et bouffe des ressources, c'est normal (et non je n'ai pas fait la feature qui n'active cette première indexation que sur un click volontaire ou dans une période d'inactivité : donc rien à dire :p) ; par contre que Baloo bouffe 11Go de ram lorsque je débranche un disque externe ne me semble pas bien normal (illustration), encore moins qu'il le fasse au détriment de tout le reste, et encore moins lorsque j'ai explicitement clické sur "indexer ces volumes externes".
      Un autre bug : si on désactive l'indexation, akonadi pete une erreur au lancement du bureau, c'est pas grand chose mais qu'est ce que c'est moche.
      Autre bug : il semble bien que kmail rapatrie *toute* la boite mail, comme lors d'une première synchro, à chaque premère synchro d'un nouveau lancement; alors je sais que mon serveur de mail n'est pas super-clean, mais kmail ne faisait pas ça il y a qq versions (et k9-mail sur Android ne le fait pas non plus)
      Autre bug : l'affichage des miniatures dans dolphin avec des supports externes provoque parfois un message "kf5 a planté" ; là encore rien de grave tout fonctionne mais qu'est ce que c'est moche ce message.

      Mais perso je préfère mille fois ces micro-bugs dû aux versions récentes à des problèmes généraux de perfs. Pas le même monde, clairement. Cerise sur le gateau, kde est une vraie fusée au lancement(graphical et userspace, donc ne traçant pas 'juste' kde. Et cela par défaut, sans retirer ses services ni faire de config particulière) en plus d'être très confortable et agréable à l'usage quotidien.

      C'est peut être aussi pour ça que les paquets Debian ne sont pas mis à jour très vite pour kde : difficile de choisir puis peaufiner une version pour un 'sans aucun bug' ? Des micros-bugs comme ceux là, c'est acceptable. La prochaine LTS estampillée par kde va être recommandable pour toutes et tous :-)

      • [^] # Re: Petites remarques.

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Pas chez moi, c'est tout le contraire de ce que tu as : aucun de ces bugs, grosse lenteur au lancement!
        La lenteur vient surtout de bricolages oubliés.

        "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

    • [^] # Re: Petites remarques.

      Posté par  . Évalué à 4.

      J’utilise Debian. Ça me permet d’avoir une distribution bien supportée, qui sépare bien logiciels libres et logiciels non-libres.

      Si R. Stallman lisait ça, il tournerait de l’œil - Désolé je suis en train de plonger dans l'OS Emacs depuis vendredi , je viens de rejoindre une secte - Je ferai un p'tit journal à l'occasion.

      Justement, je ne voulais pas mettre l'accent là dessus dans le journal, mais puisque tu abordes le sujet et semble t'y intéresser, voici un petit développement à ce sujet.

      Je veux pouvoir contrôler ce qui tourne sur ma machine, et je m'oppose fortement à l'utilisation de logiciels non-libres, et je suis essentiellement d'accord avec RMS sur les questions là. C'est ce qui m'a poussé à passer d'Ubuntu à Debian.

      Là où je ne suis pas RMS, c'est que je suis à l'aise avec un système qui propose un dépôt non-free et qui ne s'en cache pas, pourvu que de gros efforts soient fait pour que la distribution de base n'inclue pas des logiciels non-libres, qu'elle soit utilisable sans la partie non-free, et qu'une installation de toute partie non-libre soit claire et choisie par l'utilisateur. Je n'ai jamais eu l'impression que le projet Debian éprouvait beaucoup de sympathie pour les logiciels non-libre. Sinon, le projet ne me conviendrait pas.

      La machine que j'utilise, fournie par le boulot, nécessite un firmware non-libre pour le wifi et le microcode pour le processeur, et j'ai décidé d'activer la section non-free des dépôts Debian pour installer ce firmware et ce microcode.

      En ce qui concerne le wifi, on pourra me répondre que je pourrais prendre une carte wifi qui ne nécessite pas de firmware non-libre, mais une autre sensibilité rentre en conflit : celle de limiter le matériel que j'utilise pour des raisons écologiques. Je pourrais ne pas utiliser le wifi. C'est vrai. Pour l'instant, je fais le compromis de l'utiliser, même si c'est un peu à reculons. Mais bon, niveau libertés, entre un firmware non-libre qui est envoyé à la carte et une conception non-libre des circuits d'une carte qui nécessiterait pas de firmware non-libre, la différence ne me paraît pas si claire (j'en vois une : le constructeur pourrais décider après coup de mettre en place une backdoor via une mise à jour).

      En ce qui concerne le microcode pour le processeur, je pourrais ne pas le mettre à jour. Du coup, je me retrouverais avec le même microcode non-free, mais en version ancienne, tournant sur mon processeur. Bon en vrai c'est une machine dont le bios (non-libre) est fréquemment mis à jour, avec je suppose les nouvelles version du microcode… Que le microcode vienne d'une mise à jour du Bios, du chargement au démarrage du système ou tourne en version originale sur la machine, je ne vois pas bien la différence au niveau des libertés. Je préfèrerais clairement une machine qui ne nécessite pas un microcode / bios non libre mais on n'y est pas aujourd'hui.

      PureOS, distribution approuvée par la FSF, encourage aussi à mettre à jour le microcode : https://puri.sm/posts/purism-patches-meltdown-and-spectre-variant-2-both-included-in-all-new-librem-laptops/
      Et fait télécharger ça depuis ses serveurs ! Alors quelle différence fondamentale entre Debian et PureOS ? Okay, il n'y a pas de section non-free, mais ils "encouragent" de la même manière que Debian à installer ce microcode non-libre.

      On sait aussi qu'ils ont fait en sorte que les mises à jour des bios des machines qu'ils vendent incluent les mises à jour du microcode. Je ne critique pas, j'aime beaucoup ce que fait Purism, mais je m'étais effectivement spécifiquement posé la question de comment ils contournaient le problème de la mise à jour du microcode, et en fait il ne contournent pas ça.

      Du coup, en pratique, mon installation n'est pas différente d'une installation PureOS, sauf pour le firmware de la puce wifi.

      Bien sûr, pour une future machine, ces questions de libertés rentrerons dans les critères de choix.

      Je suis preneur de toutes argumentation sur les points que j'ai soulevés.

  • # choix de distrib.

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

    J’utilise Debian. Ça me permet d’avoir une distribution bien supportée, qui sépare bien logiciels libres et logiciels non-libres.

    Il y'en a pas mal qui font/prétendent ça

    Comme dit plus haut, la testing est une instable qui freeze pendant 1-2 mois de temps en temps, c'est pas forcément le meilleur des deux mondes.

    Tout cela est du gros bidouillage. Je me retrouve avec 49 paquets Ubuntu et 5 paquets Debian stable (qui seraient installé depuis les dépôts Ubuntu dans les mêmes versions si je n’avais pas les dépôts Debian stable activés) installés.

    La Fedora 29, actuelle stable, qui sépare aussi à mon sens assez bien logiciels libres et non libres, installée sur mon pc personnel propose plasma-desktop en version 5.14.5.1 sans bidouillage ni bordel dans les dépôts/mélanges de packages.
    La Fedora 30, actuelle beta, qui sépare aussi à mon sens assez bien logiciels libres et non libres, installée sur mon pc professionnel propose plasma-desktop en version 5.15.2 sans bidouillage ni bordel dans les dépôts/mélanges de packages.

    J'imagine aussi que d'autres distros le proposent.

    Ce post n'est pas fait pour prétendre une supériorité de Fedora sur Debian, j'ai moi même utilisé cette dernière pendant très longtemps sur mes pcs personnels et l'utilise encore sur un vps. Cependant à chaque fois que j'ai voulu faire trop le malin avec et essayé de sortir des sentiers battus il me semble que ça a fini par me rattraper quelques mois plus tard. Pour moi si tu utilises debian le mieux est d'accepter le cycle long de certains paquets. Si ce n'est pas le cas utiliser des dépôts testés pour ta version ou des trucs comme flatpak et si ce n'est pas dispo éventuellement aller voir du côté d'autres distros.

    • [^] # Re: choix de distrib.

      Posté par  . Évalué à 1.

      Oui, Fedora m'attirait, j'ai effectivement tenté de l'installer récemment mais je n'ai pas réussi à arriver à mes fins. Je n'ai pas supprimé le système donc j'y reviendrai peut-être. Le peu que j'ai vu de Fedora me plaît.

  • # sudo cat

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

    sudo cat > target va exécuter cat en tant que root, mais la redirection vers target est effectuée par ton shell avec tes droits. Utilise plutôt sudo tee target pour cet usage.

    • [^] # Re: sudo cat

      Posté par  . Évalué à 2.

      C'est exact. Si un membre de l'équipe de modération passe par là et qu'il veut bien corriger ça, c'est cool. Merci pour le signalement !

  • # OpenSUSE : il s’agit d’une bonne distribution KDE.

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Je confirme, de plus soit tu utilises une LEAP qui est plus ou moins ce que debian stable est,et tu ajoutes ensuite les divers dépôts expérimentales de kde dessus, soit directement une tumbleweed qui est une rolling beaucoup testé et qui est vraiment stable et simple à manipuler.

    Sur cette dernière on peut encore tester du plus récent en prenant les versions dev de kde.

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