Yala a écrit 143 commentaires

  • [^] # Re: Esthétisme et odeur de beurre rance

    Posté par  . En réponse au lien Guillaume Pitron : « Internet a l'odeur du beurre rance et le goût du sel ... » . Évalué à 2.

    Mais "objectivement", là je m'insurge, c'est aussi beau que la toile "Tache blanche sur fond blanc", c'est une boîte plate avec un côté blanc (ou fantaisie, si on y met une coque) et l'autre noir brillant, je ne vois rien de beau là-dedans.

    M'enfin…

    J'imagine que la toile dont tu parles, c'est celle de Kazimir Malevitch, nommée en français Carré blanc sur fond blanc. Je vois pas trop l'intérêt de l'appeler autrement, sauf à vouloir montrer de manière forcée à quel point tes opinions sur l'art sont subversives (ou alors tu ne sais pas ce dont tu parles, ce qui est possible aussi).

    Peu importe en tout cas, voir être mis sur le même plan le travail de Malevitch à celui des designers de l'Iphone est un peu douloureux. Sans rentrer dans des considération sur ce qu'est le beau ou l'art, c'est un parallèle qui à mon sens ne tient sur rien.

    Malevitch, c'est un type qui a bossé comme un dingue sur sa vision de l'art et de son histoire, à qui on a interdit de présenter son travail, et qui s'est fait emprisonner et torturer pour son action artistique. Je vois pas trop ce qui est équivalent entre les actes de créations (et donc dans les productions qui s'ensuivent) d'un artiste de ce genre et ceux des designers de chez apple.

  • [^] # Re: Et merde

    Posté par  . En réponse au journal Belmondo bronsonisé. Évalué à 3.

    Par "pourra plus passer", tu entends quoi ? Qu'on ne les diffusera ou regardera plus ?
    Il est en effet probable que les films des années 60, sauf de rares exceptions, soient de moins en moins regardés parce qu'ils auront vieilli. C'est d'ailleurs déjà le cas. Toujours est-il qu'il semblerait qu'au contraire, les films de Verneuil, Audiard et compagnie semblent bien être parti pour garder une place dans la mémoire du cinéma.

    Si par "être tourné", tu entends qu'on ne fait ou fera plus de films tels qu'ils s'en faisaient il y a 60 ans ou plus, cela me semble évident : la société à changé, ainsi que les pratiques artistiques et les attentes du public.

    De la même manière qu'on ne regarde plus trop les films populaires des années 20, et qu'il semble inconcevable de tourner des films comme il y a un siècle.

    Cela n'a rien à voir avec une montée supposée ou non du puritanisme, c'est simplement comme ça que fonctionnent l'art et la culture.

    Après, on peut en effet considérer qu'une partie des changements de société qui engendrent le vieillissement de ce genre de film soit liée à la montée d'un puritanisme ambiant, mais quand bien même ça serait le cas, ça ne serait qu'une toute petite partie du phénomène.

    Et pour terminer, la société d'aujourd'hui est-elle réellement plus puritaine que celle de 1962 ? Très honnêtement, je suis loin d'en être convaincu.

  • [^] # Re: bénéfices et évolution ?

    Posté par  . En réponse au lien La carte vitale dématérialisée.... Évalué à 4.

    À aucun moment j'ai parlé de ne pas proposer de carte vitale sur téléphone portable. J'ai même explicitement dit que si un usage courant n'est pas utilisable par tous, il faut prévoir une ou des voies parallèles permettant de palier le souci. Le maintien de la carte physique en est en effet une.

    Je ne faisais que répondre à l'argument qui avançait que "les gens n'ont qu'à se payer un smartphone" comme si ça ne coûtait rien (ou pas plus cher que "des slips"). Car ce sont ces types d'arguments qui ont besoin d'être démontés afin que justement, l'on laisse des alternatives possibles.

  • [^] # Re: bénéfices et évolution ?

    Posté par  . En réponse au lien La carte vitale dématérialisée.... Évalué à 8.

    Quand on est pauvre, on compte le moindre sous. Chaque achat imprévu, appareil qui tombe en panne, réparation à faire ou autre chose du genre plombe le budget sur plusieurs mois.

    La question n'est évidemment pas savoir si les "pauvres" peuvent avoir un smartphone. Ils peuvent. Ils peuvent aussi ne pas avoir de smartphone pendant plusieurs semaines ou mois parce que c'est plus important de payer le loyer et trouver de quoi manger.

    La question est : est-ce qu'on est certain que "les gens" puissent avoir accès à un smartphone (raisonnablement à jour et fonctionnel) au moment précis ou on le leur demande ? Dans l'état actuel des choses la réponse est évidente : non, loin de là.

  • [^] # Re: bénéfices et évolution ?

    Posté par  . En réponse au lien La carte vitale dématérialisée.... Évalué à 9. Dernière modification le 21 août 2021 à 01:50.

    Tu es d'une indécence sans fond.

    Les smartphones ça coûte cher (plus que des slips, hein). Peut-être pas quand on a ton train de vie, mais crois moi que dans beaucoup de cas, ça coûte cher (et non je ne veux pas de tes conseils sur la manière de gérer mon budget).

    Et évidemment que si, il faut au maximum adapter tout ce qu'on peut pour les personnes qui ne savent pas lire ou écrire, qui ne peuvent pas se déplacer ou autre. Il faut prévoir des solutions simples et pratiques pour ces personnes. Quand un usage courant n'est pas adaptable, on se doit de prévoir une voie parallèle afin de ne pas exclure encore plus des populations qui sont déjà larguées dans un monde qui les écrase par défaut.

    À un moment, plutôt que de défendre n'importe quoi afin de pourfendre du réactionnaire (c'est ce que tu crois faire, non ?), va boire un thé ou un café (ou autre breuvage que tu apprécies), et demandes toi deux secondes s'il n'y a peut-être pas une once de bonne raison pour que d'autres personnes aient un avis différent du tien.

    Avec ton pognon, la prochaine fois que tu vas acheter un smartphone, regarde s'il n'y a pas un peu d'empathie à vendre en promo, ça te ferait du bien d'en avoir un peu plus.

  • [^] # Re: Soyons précis

    Posté par  . En réponse au journal Petite question sur l'immunité collective. Évalué à 8.

    Clair que ça n'a pas aidé à l'acceptabilité pour les gens qui réfléchissent devant ce truc d'affichage pour les gens ne réfléchissant pas…

    Hey, moi aussi, je suis un gens qui réfléchit. Et en vrai, le masque en extérieur, c'était une excellente idée.

    Parce que comme tous les gens qui réfléchissent, je suis conscient qu'une nouvelle habitude ne se crée pas comme ça, et que donc le fait de n’interdire le masque qu'en lieux clos posait le fameux souci du "oh mais zut, j'ai oublié le masque chez moi, allez soi sympa, j'achète juste une baguette j'en ai pour 30 secondes tu vas pas me faire faire l'aller-retour pour ça".

    Il suffit d'avoir bossé ne serait-ce qu'une heure dans un bâtiment accueillant du public pour comprendre l’intérêt d'une telle mesure.

    À un moment, va falloir arrêter de prendre le monde de haut, et se classer par défaut dans la case de "ceux qui réfléchissent".

  • [^] # Re: Ton cadeau sera unique !

    Posté par  . En réponse au journal Une famille, c'est un papa + une maman 🙈 🙉 🙊. Évalué à 7.

    Non à la morale culpabilisante, pour tous les cas.

    C'est plus une poutre qu'il y a dans ton œil, c'est un chantier de construction de stade olympique.

    C'est un choix dont il faut assumer et gérer les conséquences plutôt que

    C'est un choix… Il est certain que si on analyse l'ensemble de ces situations sous la forme d'un mais tout de même, on peut avorter et la contraception ça existe, c'est un choix…

    Mais en ayant ce discours, ce que tu fais, c'est que tu nies toute tangibilité à ces réalités du quotidien, et tu prend les individus comme étant autonomes, éclairés, et sans contraintes autres que la loi. C'est facile de balayer d'un revers de diatribe enflammée sur linuxfr tout potentiel de pression familiale ou conjugale, toute contrainte culturelle intériorisée, toute possibilité qu'une personne de 17 ans soit simplement perdue et mal accompagnée dans une situation pareille, etc.

    Tu préjuges toi même de l'acceptabilité des "excuses" d'une manière générale, la seule possibilité de culpabilité que tu admets, tu la fais peser entièrement sur la mère, sans échappatoire possible à ton jugement.

    Si ça n'est pas de la morale culpabilisante, je ne sais pas ce que c'est.

  • [^] # Re: La diversité n'est pas une solution.

    Posté par  . En réponse à la dépêche Élection du responsable du projet Debian (DPL) 2021. Évalué à 6.

    Sans vouloir répondre sur la discrimination positive et ses enjeux, qui sont des sujets complexes, je tenais juste à rebondir là dessus :

    Les manœuvres politiques qui entourent Debian doivent servir la technique…et l'inverse n'en ferait qu'un levier idéologique qui finira simplement par éclater.

    Il me semble que Debian s'est clairement affirmé depuis longtemps en tant que projet politique, et que la technique est au service de ce projet. Ça serait justement faire l'inverse qui ferait perdre tout son sens à cette organisation.

  • [^] # Re: Vote électronique et pourquoi pas ?

    Posté par  . En réponse au journal Vote par ordinateurs de vote / machines à voter en France, depuis 2017. Évalué à 5.

    Ce pourrait être un argument, oui. Personnellement j'ai du mal à voir en quoi le système actuel serait trop lent. Il me semble qu'on a à peu près toujours les résultats le jour même du vote, et n'ai pas de souvenirs de problèmes créés par cette supposée lenteur.

  • [^] # Re: Vote électronique et pourquoi pas ?

    Posté par  . En réponse au journal Vote par ordinateurs de vote / machines à voter en France, depuis 2017. Évalué à 4.

    Tout à fait. Et c'est d'ailleurs un des deux points point qui montrent la futilité de ces débats récurrents. Le deuxième étant la définition du besoin auquel on cherche à répondre, que je n'arrive toujours pas à saisir.

  • [^] # Re: La rigidité littéraire est une construction arbitraire

    Posté par  . En réponse au journal Les différences entre la littérature et le code pour les licences libres. Évalué à 1.

    Désolé si j'ai mal interprété le texte. Et je lirai avec intérêt les ajouts apportés par les prochains articles (et j'y répondrai peut-être !).

  • [^] # Re: La rigidité littéraire est une construction arbitraire

    Posté par  . En réponse au journal Les différences entre la littérature et le code pour les licences libres. Évalué à 3.

    Ah mais ça je suis parfaitement d'accord avec toi. Que ça soit pour la littérature, le code, la musique, etc.

    Le truc, c'est que l'argument du choix n'est pas présenté dans le texte auquel je répond. Il est même évacué, en présentant la possibilité de licence libre comme étant une sorte de non sens.

  • # La rigidité littéraire est une construction arbitraire

    Posté par  . En réponse au journal Les différences entre la littérature et le code pour les licences libres. Évalué à 3. Dernière modification le 07 juin 2021 à 16:53.

    Le texte se base sur un postulat qui me semble indéfendable. Celui du texte en tant qu'objet rigide et monolithique, intouchable par essence. Ce qui justifierai un peu tout et n'importe quoi. Je vais donc répondre uniquement sur ce point, car le reste en dépend : un argumentaire dont les fondations s'écroulent n'est qu'un exercice de logique dans fondement.

    Avez-vous beaucoup d’exemple de romans que d’autres ont modifié pour l’améliorer et commercialisé ?

    Je pense que la question est mal posée. Elle est aussi particulièrement biaisée, mais je reviendrai sur ce point plus tard.

    Premièrement, la notion d'amélioration est particulièrement subjective, et n'a pas vraiment de sens. Augmentation serait déjà plus intéressant. Et qu'il y ait amélioration ou non, il y a illégalité dans le fait de modifier et diffuser une œuvre littéraire (sauf si licence libre ou domaine public, et quelques cas à la marge, comme la parodie).

    La notion de commercialisation n'a rien à faire là dedans non plus. Que je décide de diffuser de manière commerciale ou gratuite ne change rien à l'affaire. Cela reste illégal dans la grande majorité des cas.

    Une œuvre littéraire n’est pas quelque chose de modulaire comme un code informatique. Je dirais même qu’il est monolithique.

    Venant d'un éditeur, c'est très problématique comme message. Le métier même d'éditeur met à mal cette vision monolithique. Il suffit de penser à toutes ces notes, préfaces, postfaces, au travail d'iconographie et de mise en page pour bien voir que chaque édition modifie fondamentalement une œuvre littéraire.

    On peut aussi citer toute la tradition littéraire utilisant les méthodes du détournement pour bien voir qu'on peut tout à fait considérer un texte comme étant un agrégat de matière malléable et modulable à l'envie. Et ça n'est qu'un exemple de pratique d'écriture parmi beaucoup d'autres.

    Enfin, avancer qu'une œuvre littéraire est monolithique et non modulaire alors que 2 paragraphes plus haut, on met en avant le fait que certains lisent les chapitres dans l'ordre de leur choix, et que d'autres sautent littéralement des passages, c'est paradoxal et très amusant.

    En réalité, ce que limitent des droits d’auteur, ce n’est pas vraiment la possibilité de se réapproprier le texte, mais surtout la possibilité de faire des suites, adaptation et spin off.

    Alors déjà, faire des suites, adaptations ou spin-offs, il faudra m'expliquer en quoi ça ne tient pas du domaine de la réappropriation. Ensuite, d'où sort ce surtout ? En quoi les droits d'auteur limitent plus ce genre de chose que la publication de versions annotées et remixées d’œuvres ?

    J'irai d'ailleurs même jusqu'à dire que c'est plutôt l'inverse : on voit chez pas mal de créateurs et éditeurs une certaine tolérance envers les fanfictions, adaptations et spin offs amateurs, voir ces derniers finissent parfois par être reconnus et publiés légalement (50 nuances de gris, ou encore les films amateurs Star Trek en sont des exemples).

    Avez-vous beaucoup d’exemple […] ?

    Je reviens sur la question car j'ai avancé qu'elle était biaisée. En effet, avancer que ce sont des pratiques rares et inexistantes alors même qu'elles sont illégales est une pirouette rhétorique un peu facile mais fallacieuse.

    De plus, dès lors qu'on s'éloigne des écrits verrouillés par ces droits d'auteur raides et stricts, c'est quelque chose de courant. Des ré-écritures, aux adaptations et traductions originales, en passant par la compilation en recueils ou anthologie, les exemples ne manquent pas. Ou alors tu réfutes l'existence de toute la tradition de ré-écriture et republication de contes, de ré-interprétation de texte (on peut donner en exemple le Moine d'Antonin Artaud basé sur un texte de Lewis.) d'incorporation de textes dans d'autres travaux artistiques, etc.

    Dès qu'il y a une possibilité de réappropriation et que le texte est parlant pour certaines personnes, on voit fleurir ce genre de chose. Le droit à la parodie montre bien par ailleurs qu'il suffit de ne plus avoir à craindre qui que ce soit pour que la créativité pointe le bout de son nez.

  • [^] # Re: Je trouve le sujet souvent caricatural

    Posté par  . En réponse au journal Je veux pas y retourner. Évalué à 6.

    Exactement ! Mon message pouvait paraître comme une sorte d'attaque contre le télétravail, mais ça n'en était pas une. L'amélioration du confort au travail est quelque chose d'important.

    Je réagissais sur le "l'apotravail c'est naze, le télétravail c'est la solution" que je trouvais un peu rapide.

    Mais en fait, je crois que j'écris ce message pour rien car il me semble qu'on est parfaitement d'accord.

  • [^] # Re: Je trouve le sujet souvent caricatural

    Posté par  . En réponse au journal Je veux pas y retourner. Évalué à 5.

    Non, l'apotravail, c'était déjà nul avant et on savait déjà que le télétravail était une solution.

    Le télétravail n'est pas une solution à quoi que ce soit. C'est un confort possible pour les personnes qui ont un métier compatible, qui ont un logement et un cercle familial adapté à la chose, et qui ne ressentent pas le besoin de présence humaine professionnelle autour d'eux. Et c'est très bien.

    Essayer de régler les problématiques du travail salarié par une solution qui ne peut toucher qu'une minorité des travailleurs (d'autant plus que ce sont souvent des travailleurs qui ont un travail déjà relativement "confortable"), c'est passer complètement à côté de la réalité quotidienne d'une bonne partie de la population active.

    Donc oui, c'est chouette dans certains cas, mais ça n'est pas "la solution" aux inconforts ou à la pénibilité du travail. Des mesures telles que la diminution du temps travaillé et l'augmentation des bas salaires me semblent plus universelles.

  • [^] # Re: ce qui n’est pas en français

    Posté par  . En réponse à la dépêche Discussion LinuxFr.org et la modération, le 3 mai 2021. Évalué à 1.

    Personne ici n'est juge et ne peut prononcer la loi.

    Ça veut dire quoi ça ? Personne ne parle d'appliquer des peines, en effet, linuxfr n'est pas un tribunal et ne dispose pas de juge.

    Ou alors tu veux dire que seuls des juges ont la capacité de dire ce qui est illégal ou non ?

    Premièrement c'est juridiquement douteux : la loi tiens compte dans plusieurs cas de la possibilité d'être témoin d'un acte "manifestement illégal". La loi nous indique donc bien que dans certains cas, tout citoyen est en capacité de définir l'illégalité d'une chose.

    Ensuite, sans même se référer aux textes, c'est absurde pour toute personne à même de faire un minimum confiance en ses perceptions. Imagine que tu es témoin d'un braquage à main armée durant lequel les braqueurs tirent sur tout ce qui bouge, pour à la fin s'enfuir en voiture en renversant plusieurs personnes, tu ne vas pas te dire "mmmh, attendons un juge avant de savoir si c'est illégal". Le juge décidera exactement quelles infraction ont été commise, leur degré de gravité, etc.

  • # Téléquoi ?

    Posté par  . En réponse au journal Je veux pas y retourner. Évalué à 3.

    Je ne sais pas, étant donné que je n'ai pas eu l'occasion de faire du télétravail. Mais je pense que ça pourrait me plaire, ne serait-ce que pour éviter les trajets.

  • [^] # Re: tentative de nuire à l'autorité…

    Posté par  . En réponse au lien UVP (Urgence violences policières), une application mobile pour filmer les violences policières . Évalué à 1.

    Poings liés ? Rien ne les empêche de dénoncer publiquement ou non ce qu'ils considèrent comme étant choquant ou illégal, de faire grève pour demander à faire leur métier de manière plus humaine, ou encore de quitter ce boulot pour en faire un moralement plus acceptable.

    On voit bien qu'ils arrivent à faire grève, à manifester, ou à faire des communiqués sur d'autres sujets.

  • [^] # Re: tentative de nuire à l'autorité…

    Posté par  . En réponse au lien UVP (Urgence violences policières), une application mobile pour filmer les violences policières . Évalué à 2.

    C'est vrai qu'il y en a quelques uns. Ce qui permet d'ailleurs de voir que la police en tant qu'institution se retourne contre eux.

  • [^] # Re: tentative de nuire à l'autorité…

    Posté par  . En réponse au lien UVP (Urgence violences policières), une application mobile pour filmer les violences policières . Évalué à 1.

    Stigmatiser ?

    Ils sont ou les flics qui s'insurgent des violences policières ? Ils sont ou les communiqués pour dire que non, les méthodes à la Bolsonaro ou Duterte c'est p'têtre pas une bonne idée ? Ils sont ou les flics qui prennent la parole pour dire que la constitution c'est pas une digue à faire sauter ? Ils sont ou les flics qui supportent pas qu'on fabrique des fausses preuves permettant de détruire la vie d'innocents ?

    À un moment, faut arrêter avec le mythe des policiers qui sont des pauvres travailleurs qui font un boulot difficile et dangereux. Des boulots difficiles et dangereux y'en a plein d'autres. J'en ai fait, et je ne tabassais pas des gens pour me défouler pour autant.

  • [^] # Re: Propagande

    Posté par  . En réponse au journal Nostalgie d'Internet des années 2000.. Évalué à 2. Dernière modification le 14 avril 2021 à 13:28.

    Je ne comprends pas trop ton message. Il me semblait que la propriété intellectuelle, c'était une sorte de "famille" du droit comprenant justement le droit d'auteur, le droit des brevets, etc. Il y a même un code de la propriété intellectuelle : https://www.legifrance.gouv.fr/codes/texte_lc/LEGITEXT000006069414

    J'ai l'impression que ce que tu dis serait similaire à avancer que les pâtes, ça n'existe pas, contrairement aux coquillettes, spaghettis, raviolis, etc.

    Mais je peux tout à fait me tromper ou avoir mal compris ce que tu souhaites dire, je ne suis pas spécialiste du tout sur le sujet. C'est juste que c'est la première fois que lis/entend quelqu'un dire ça alors je suis surpris.

  • [^] # Re: Est-ce un problème?

    Posté par  . En réponse au journal Adieu vieille branche. Évalué à 7. Dernière modification le 16 mars 2021 à 21:11.

    Je n'ai pas parlé de réécriture, ni de censure, mais de flottement.

    Ah, j'ai mal du comprendre quand tu disais "à part pour des moralistes obtus qui veulent réécrire tous les documents en fonction de l'idéologie du moment (voir par ex. le flottement qu'il y a eu avec le flim "Autant en emporte le vent)".

    Si, il y en a eu. Le film a été retiré de la circulation pendant une semaine ou deux, le temps de composer un avertissement.

    Et non, le film n'a pas été "retiré de la circulation". Un (un seul, parmi plein d'autres) catalogue en ligne (qui ne sont qu'une part des médias de diffusion de films) a retiré le film temporairement, en précisant la raison, et en disant bien que c'était temporaire.

    C'est comme si je disais, sans précision "les yaourts ont été retirés de la circulation en début de semaine derrière". Car, en effet, le Lidl à côté a fermé le rayon des laitages pendant 2 jours parce que les réfrigérateurs étaient en panne. Perso, je n'ai pas ressenti de flottement dans le monde de la crème fraîche.

    Quant au reste de ton message, je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il existe un paquet de souci à régler, notamment aux US. Un énorme paquet. Mais à t'entendre, on croirait presque que changer un terme sur gitlab, ou encore écrire une explication contextuelle d'une œuvre d'art empire les soucis en questions, ou que ça empêche de les combattre. Et ça me semble tout de même vachement tiré par les cheveux.

    Et je tiens à te rassurer sur quelques points. Strictement personne n'interdit l'expression "maître". À te lire, j'ai l'impression que tu fais toute une montagne de quelques petits trucs anecdotiques.

  • [^] # Re: Est-ce un problème?

    Posté par  . En réponse au journal Adieu vieille branche. Évalué à 10. Dernière modification le 16 mars 2021 à 18:44.

    Orwell avait déjà prévu, etc.

    Mais laissez Orwell tranquille, m'enfin…

    Orwell parlait de dépossession imposée du langage, afin d'empêcher à la population d'avoir la possibilité même de concevoir une pensée critique.

    Il me semble qu'on voit bien dans ce genre de chose l'inverse exact de ce qu'Orwell décrivait : une évolution du langage, qui se fait à coup de "combats" dans la théorie et dans l'usage avec dans les différents camps un appareil critique et théorique.

    Par ailleurs, Orwell n'aurait certainement pas été gêné ni par ce changement de terme sur Gitlab. Une citation du bonhomme, bien à propos :

    It is no use answering that it is childish for an Indian or an African to feel insulted when he is called a “native.” We all have these feelings in one form or another. If a Chinese wants to be called a Chinese and not a Chinaman, if a Scotsman objects to be called a Scotchman, or if a Negro demands his capital N, it is only the most ordinary politeness to do what is asked of one. (dans la tribune "As I please" du Daily Herald le 27 février 1947).

    Et puis….

    réécrire tous les documents en fonction de l'idéologie du moment (voir par ex. le flottement qu'il y a eu avec le flim "Autant en emporte le vent)

    Mais arrêtez avec "Autant en emporte le vent", m'enfin…

    Personne n'a ré-écrit le film, ne l'a censuré ou quoi que ce soit, il est très certainement disponible dans toutes les médiathèques autour de chez toi. Le DVD ou le Blu-Ray peuvent-être acheté si tu aime ce genre de support. Il aussi disponible en streaming légal sur toute un paquet de plateforme en ligne parfaitement obscures (du genre amazon ou youtube, par exemple).

    Il n'y a pas eu de flottement avec "Autant en emporte le vent". Il y a seulement eu quelques illuminés qui ont hurlé au scandale parce qu'une plateforme (qui n'a pas le monopole de la distribution de ce film) a osé vouloir écrire l'équivalent d'un avertissement au lecteur, d'une quatrième de couverture, ou d'un cartel dans un musée. Et ces gens ont manié le FUD avec brio.

    Bref, je vais aller relire "Ils étaient dix" d'Agatha Christie, livre sulfureux et censuré, certainement interdit et introuvable.

  • [^] # Re: "Nous autres traductions, nous savons maintenant que nous sommes mortelles"

    Posté par  . En réponse au journal Orwell dans le domaine public: nouvelle traduction chez Agone (et deux autres chez Gallimard). Évalué à 7. Dernière modification le 18 janvier 2021 à 18:46.

    On réécrit bien les livres en effet, ça n'est pas choquant. J'ai lu Rabelais dans une édition bilingue proposant le français moderne.

    Et il faut aussi bien voir qu'une traduction n'est pas une reproduction. Les italiens ont l'expression traduttore, traditore (traduire, c'est trahir) et Umberto Eco disait que traduire, c'est "dire presque exactement la même chose".

    Le français de telle époque ne peut pas refléter l'anglais, le finnois ou je ne sais quelle autre langue de la même époque.

    Faire une nouvelle traduction d'un livre, c'est tenter à nouveau de "dire presque exactement la même chose" que le texte d'origine. Et quand on traduit, on le fait vers une langue moderne et lisible.

    Pour prendre un exemple, traduire la Divine Comédie en français du XIVème siècle n'aurait strictement aucun sens, et ne nous aiderait en rien à comprendre le contexte de l'oeuvre.

  • [^] # Re: Accroche

    Posté par  . En réponse au lien "La communication mensongère de Gérald Darmanin" dénoncée par une enquête de Médiapart - lalibre.be. Évalué à 8. Dernière modification le 06 janvier 2021 à 13:00.

    A mon avis "ici" n'est pas différent que ailleurs, et majoritairement les gens se foutent un peu, ou du moins n'ont pas de compassion, des manifestants quand ceux-ci tolèrent voire cautionnent les bloqueurs (rappel : le droit de grève est bien un droit, le droit de bloquer un site ou une route n'existe pas), les casseurs et autres violences.

    Les amis, ceci est une double généralisation abusive en une seule phrase servant à justifier un truc qui n'a pas grand chose à voir. Regardons un peu le raisonnement:

    1. Prendre un groupe déterminé, mais hétérogène, constitué un bon paquet de gens différents, aux opinions et actions bien distinctes (les manifestants, mais ça pourrait être les habitants de mon quartier, voir les utilisateurs de linuxfr, par exemple).
    2. Pointer du doigt une dérive d'un groupe généralement minoritaire et dans tous les cas non représentatif (les casseurs en l’occurrence, mais ça pourrait être les voisins qui ne ramassent pas les crottes de leur chien, etc.).
    3. Par un coup de baguette magique, faire croire que l'ensemble du groupe cité au point 1 tolère ou cautionne les comportements en question, en faisant un rappel sur quelque chose d'indéniable (par exemple "la loi") pour montrer à quel point on est rationnel.
    4. Jouer la carte du relativisme de compétition (si sur 1000 personnes, 2 ont pété une vitrine, je m'en fiche si une des 998 autre perd un œil ou se fait tabasser sans raison aucune. Aucune compassion, que dalle, rien, faut pas déconner non plus, même si je rappelle que les violences policières sont illégales parce que je suis la rationalité incarnée, regardez comme je parle avec autorité).
    5. Point bonus : ajouter une couche de généralisation par dessus la généralisation, par exemple laisser entendre que cet avis est l'avis général, sans source, là comme ça, tranquillement.

    Histoire de frôler le point godwin de mon côté, on est à peu près au niveau du pilier de bar proverbial du PMU des années 30 (oui, je fais des généralisations aussi) qui balancerait un truc du genre :

    Ben oui, tout le monde se plaint des juifs, forcément ils en ont marre des juifs… La seule fois ou je me suis fait voler mon portefeuille, c'était un par juif, hein, alors forcément personne ne va les plaindre quand y'en a un qui se fait tabasser…