Film : A I

Posté par  (site web personnel) . Modéré par oliv.
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nov.
2001
Cinema
Je sais, ça fait quelques semaines que c'est sorti mais comme il n'y avait rien au sujet de ce film...

Le dernier Spielberg tant attendu par beaucoup... mais par qui ?

Ce réalisateur a repris un scénario étudié au préalable par Stanley Kubrick : une adaptation très modernisée de Pinocchio.
Le premier enfant robot a du mal à rivaliser avec son "demi-frère" humain lui à 100% ... enfin physiquement. (;

Le résultat est décevant à cause d'un scénario sans surprise. La réalisation compte beaucoup de longueurs même si les images sont très belles. Seul le jeune acteur Haley Joel Osment a un vrai rôle dans ce film. N'attendez en effet que très peu de sentiments de la part de Jude Law puisqu'il y joue un robot.
En sortant, on se dit que c'est un conte pour enfants et que c'est pour cela qu'on a été déçu mais certaines scènes sont tout de même à déconseiller à un public trop jeune.

S'abstenir donc à moins d'aimer les contes pour enfants ... inhumains ! (;

Aller plus loin

  • # Spielberg se prend pour Kubrick

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Spielberg est un grand gamin. Il propose ici son nouveau conte de fée: un pinochio futuriste où un être artificiel cherche à devenir un être de chair. Malheuresement pour lui Spielberg a herité du projet par le maître du 7eme art Kubrick lui-même (1). Avec la disparition de ce dernier, il doit lui rendre hommage tout en gardant sa touche personnelle...

    Dans la première partie, On voit déambuler
    David, être de métal qui remplace un fils comateux dans une famille traditionnelle. C'est la partie la plus interessante du film: Spielberg propose ici une reflexion sur "l'amour maternel appliqué sur les machines". Malheuresement son propos est plat et sans âme, le réalisateur ne proposant qu'une vision simplifié du pauvre robot cherchant a se faire accepter. L'arrivée du vrai fils ne fait qu'amplifier ce constat et engranger le désespoir du spectateur. Pour Spielberg, David est une victime et rien d'autre (2). Quand on voit la très grande litterature (3) posant ce type de problème on ne peut que se desoler du traitement Spielberg.

    La deuxieme partie, les choses empirent: Spielberg avait relativement gardé en huit-clos la rencontre de David et de sa famille pour essayer de créer maladroitement une tension mais ensuite il nous offre un déluge d'effets speciaux et de paysages variées pour tenter de combler les lacunes trop visibles du scénario. On aura donc une foire à la destruction, une decouverte de la ville, la rencontre de son "vraie" père et l'espoir qui fait survivre david. On echapera pas à l'Happy Ending où Spielberg croit atteindre le réalisateur de 2001 mais où le spectateur s'enfonce dans le sensiblerie la plus primaire(5) .

    Spielberg nous gratifie d'un E.T. sans âme et sans veritable réflexion et cela même si il fait quelques clins d'oeil à Spielberg (le nounours qui dit "David" ressemble enormement à Hal de 2001).

    (1) Kubrick avait écrit une grande partie du scenario et commencé un travail de pré-production. il semblerait que Spielberg ne se soit qu'inspiré de cette masse d'informations.
    (2) On regrette le veritable vision qu'aurais pu apporter Sieur Kubrick.
    (3) Isac Azimov et ses nouvelles sur les 3 lois de la robotique.
    (4) Tous ces episodes sont inspirés de l'histoire de pinochio...
    (5) Désolé je n'en dirais pas plus pour eviter de réveler le film...
    • [^] # La question éternelle

      Posté par  . Évalué à 0.

      Doit-on traiter Kubrick comme un génie et Spielberg comme un épicier ??
      • [^] # Ma réponse

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        Kubrick est un génie du cinéma. Chacun de ses films est une référence dans son genre. Chaque film que j'ai vu de lui m'a marqué.

        Spielberg est un enfant prodige. Il est doué pour créer des images, mettre en place des plans. Il n'y a a qu'a voir le soldat ryan. Le problème c'est que c'est un enfant (ou un ado), son travail manque de maturité. Il conserve les effets faciles, les lourdes explications.

        Pour les épiciers il faut plutot chercher du coté de Michael Bay ou Roland Emmerich.
        • [^] # Re: Ma réponse

          Posté par  . Évalué à 1.

          Un grosse différence entre Kubrick et Spielberg est qu'on ne peut pas trouver de ratage dans le cadrage/montage de Spielberg. Ses films sont techniquement parfaits - mais sans âme, sans souffle (sauf la liste de schindler) - alors que les films de Kubrick sont très forts, mais on trouve presque toujours une bourde technique (l'ombre de l'hélicoptère caméra dans Shining par exemple).







          <TROLL>



          Un gros point commun : On peut facilement s'endormir pendant un de leurs films (2001, ET, Close Encounters...)



          </TROLL>







          Bref, aucun ne vaut Gilliam :)
          • [^] # Re: Ma réponse

            Posté par  . Évalué à 2.

            Il fait quand même voir que beaucoup des films de Spielberg visent un public jeune (ET, AI, Indiana Jones, Hook, ...) et qu'il ne faut donc pas les juger avec les mêmes critères que les films pour adultes. Un film comme ET par exemple m'a beaucoup marqué dans mon enfance.







            En ce qui concerne IA, je penses que si je l'avais vu à l'âge de 10 ou 12 ans il m'aurait beaucoup plu. Maintenant c'est sur qu'un comte de fées n'ai pas fait pour être vu par un adulte (enfin, euh... moi == adulte???)







            Certains de ces autres films, comme "La liste de Schindler" ou "Amnistad", destinés à un public plus mature et abordant des sujets graves me semblent aussi bien réussis. Mais il ne faut pas juger "AI" ou "ET" avec les mêmes critères que ceux que l'on pourrait utiliser pour juger "La liste de Schindler", le public visé n'étant pas du tout le même.
    • [^] # SVP

      Posté par  . Évalué à -1.

      "Isaac Asimov"

      merci de votre attention ^^
      -1
      • [^] # Re: SVP

        Posté par  . Évalué à 1.

        quel est l'olibrius qui a mis un [-], alors que c'etait INITIALEMENT en -1, pour une correction qui n'est pas de l'ordre du trivial ?


        ("azimov" *brrrr* sacrilege! pendez le!)








        Richard Cory


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  • # Scénario sans surprises ?

    Posté par  . Évalué à 2.

    > Le résultat est décevant à cause d'un scénario sans surprise

    Je ne sais pas si tu as vu le même film que moi, mais si tu t'attendais à voir le scenario continuer 2000 ans après, ou même à voir l'enfant évoluer comme il le fait (après le milieu du film), tu dois bien être le seul.

    La vraie question que je me pose c'est est-ce que le scenario est 100% de Kubrick, et est-ce que voyant l'oeuvre de Spielberg il aurait aimé son film.

    En tout cas, la seule critique qu'on puisse vraiment émettre en ne l'ayant vu qu'une fois, c'est qu'on ne peut pas tout comprendre le 1er coup. Je méprise ceux que j'ai vu sortir en disant "ouais c'était nul ouais les extraterrestres là ouais t'as vu leur tête !" pfff...
    • [^] # Re: Scénario sans surprises ?

      Posté par  . Évalué à 6.

      C'est bizarre, j'ai un avis radicalement opposé.
      Dans ce film, je ne vois pas ce qu'il y a à comprendre. Le robot est programmé pour aimer, point final.
      L'arrivée des extra-terrestres à la fin arrive comme un cheveu sur la soupe. On dirait une espèce de "patch", de fin rajoutée après la fin.
      J'aurais bien aimé que Spielberg s'écarte du personnage central pour décrire la société dans laquelle se déroule le conte.
      Je pense que d'autres personnes ont étudié le sujet "les robots humanoides et l'homme" beaucoup plus en profondeur.
      • [^] # Re: Scénario sans surprises ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Les extra-terrestres ?
        Pour moi ce sont des robots très évolués, apparus après la disparition des humains. D'où leur facination pour les humains qui les ont créés (qui ont créés les robots qui les ont créés plutôt). Ce qui fait un parallèle avec la reflexion du gigolo qui explique à David au milieu du film que les humains cherchent à s'approcher de leur créateur.
        Non ?

        Perso, ce film m'a laissé totalement froid. C'est gnan-gnan, à des kilomètres de toutes les refléxions intéressantes qu'il y aurait pu avoir sur les désirs d'humanité de David.

        Je suis rentré dans la salle avec pour référence Asimov et Blade Runner (je n'ai pas lu la nouvelle de K Dick) en ce qui concerne les reflexions sur les robots s'approchant des humains. Je suis ressorti en me disant qu'il faudrait que je revois D.A.R.Y.L. pour comparer.
    • [^] # Re: Scénario sans surprises ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      > La vraie question que je me pose c'est est-ce que le scenario est 100% de Kubrick

      Le scénario original est de Kubrick... Mais Spielberg l'a profondément remanié. Si je me souviens bien d'extraits parus dans la presse, La "mère" de David est une alcolique. Dnas la dernière scène le petit être de métal revenait à la maison avec une bouteille de vin pour avoir son amour. Radicalement opposé à la version Spielberg Pop Corn, isn't it ?
      • [^] # Re: Scénario sans surprises ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        La charpente narrative calquée sur le conte de Pinocchio est l'oeuvre de Stanley Kubrick.



        C'est bien une des seules choses qui m'a séduite dans ce film.



        La fin avec les robots "humanisés" m'a fait un peu penser à ces clips de Mickael Jackson où tout le monde il est gentil.
        • [^] # Re: Scénario sans surprises ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à -3.

          Je ne sais pas où tu sors une telle abération. C'est justement l'oeuvre de Spielberg d'introduire un conte de fée. On reconnaît bien sa lourdeur soit-disant enfantine.







          Je sais pas d'où tu débarques mon pauvre...mais t'as VRAIMENT rien compris....







          (désolé Garou, mais j'aime bien embeter les ingénieurs en sécu...oups NDA!)

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