#WhatWouldTimblDo : nouvelle campagne de la FSF contre les DRM sur le Web

Posté par  (site web personnel) . Édité par ZeroHeure, Davy Defaud et Benoît Sibaud. Modéré par ZeroHeure. Licence CC By‑SA.
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nov.
2016
Internet

Cette semaine, Tim Berners‐Lee est appelé à se prononcer sur l’adoption de la gestion numérique des droits (plus connue sous le nom de DRM) dans HTML 5. La Free Software Foundation a donc lancé une pétition pour convaincre l’actuel président du W3C de dire enfin non.

Petit historique…

Tim Berners‐Lee, surnommé Timbl, est le principal inventeur du Web, ainsi que le fondateur et président du World Wide Web Consortium dit W3C, organisme de standardisation du Web.
Le W3C regroupe plusieurs centaines d’entreprises partenaires. Parmi elles, Apple, Google, Microsoft et Netflix proposent en 2013, le développement des Encrypted Media Extensions (EME), un système de menottes numériques pour le Web. Tim Berners‐Lee et son équipe acceptent cette proposition, suscitant de vives critiques du grand public comme de professionnels.

… et gros remous

Fondamentalement opposée aux DRM, la Free Software Fondation dispose d’un portail d’information militant dans ce sens : Defective by Design (« défectueux par conception ») et lance une pétition anti‐EME.

Dans un récent billet, un employé de la FSF tente d’expliquer l’indulgence de Tim Berners‐Lee vis‐à‐vis du projet EME et pourquoi il faut plutôt s’en inquiéter :

« Berners‐Lee semble espérer que les grands diffuseurs adopteront EME et l’utiliseront pour rendre les DRM moins coûteux et moins rigides lors du streaming de vidéos, puis finiront par laisser tranquille le Web libre. Mais l’histoire nous prouve exactement le contraire. Pour maintenir l’utilisateur sous contrôle, les DRM exigent d’être déployés sur toute nouvelle plate‐forme, tout nouveau format. Leurs propriétaires n’ont aucune raison de ne pas utiliser leur immense pouvoir et leur argent pour en injecter davantage, ailleurs dans le Web. Ainsi, on parle à demi‐mot d’ajouter des DRM dans les standards pour textes et pour images ; ce que la ratification des EME stimulerait. »

Dès le lancement du groupe de travail EME en 2013, Tim Berneers-Lee et son équipe affichaient déjà un certain malaise. En octobre 2016, Timbl se lavait les mains de la décision d’étendre ou non le temps de développement du standard EME. Ces velléités encouragent aujourd’hui la FSF à interpeller l’inventeur du Web, cependant que le standard est proposé à la mise en œuvre.

La FSF en action :

  • une pétition, signée par 26 organisations et plus de 34 000 personnes à cette heure ;
  • la campagne #WhatWouldTimblDo (« Ce que ferait Timbl ») sur les réseaux sociaux.

Aller plus loin

  • # #WhatWouldTimblDo

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -4.

    Est-ce que cela sous-entend que la parole de Tim Berners-Lee est parole d'évangile ?
    Mais, au moins, est-il pratiquant du Bourne-Again SHell ?

    • [^] # Re: #WhatWouldTimblDo

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 14 novembre 2016 à 15:32.

      Coder pour Bash c'est mal, il faut cibler /bin/sh sans commettre de bashisme.

      Plus sérieusement, en ce domaine, ce sont les attitudes suivantes que je déplore :

      • comme /bin/sh n'est pas forcément Bash et que j'ai toujours utilisé Bash, je cible /bin/bash sans réfléchir, même si mon script ne contient aucun bashisme ;
      • comme /bin/sh n'est pas forcément Bash et que j'ai toujours utilisé Bash, je cible /bin/bash sans réfléchir, et j'utilise des bashismes qui n'apportent rien du tout.

      En revanche, je n'ai pas grand chose contre l'utilisation de Bash pour ses fonctionnalités propres, qui permettent parfois de se passer d'appels à des outils externes.

      • [^] # Re: #WhatWouldTimblDo

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Yop,

        Sur tes deux postulats, c'est vrais, et c'est une réalité. Mais c'est pas vraiment un problème de développeur, mais plutôt de distribution nan? Donc ça veut dire que tu n'es pas d'accord avec la politique des distro sur ce point là? Il faudrait garder /bin/sh QUE pour du full POSIX selon toi? Je serai curieux que tu m’éclaire :)

        Pourtant je vois bien une grande facilité d'usage ici, ce qui doit se payer sur la qualité de la compatibilité du script au final. Mais qui s'en préoccupe? Sachant que bash est un standard de facto sur la plupart des grandes distro (bon, a part OpenWRT, qui shippe ash, mais bon …).

        • [^] # Re: #WhatWouldTimblDo

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Sur tes deux postulats, c'est vrais, et c'est une réalité. Mais c'est pas vraiment un problème de développeur, mais plutôt de distribution nan? Donc ça veut dire que tu n'es pas d'accord avec la politique des distro sur ce point là? Il faudrait garder /bin/sh QUE pour du full POSIX selon toi? Je serai curieux que tu m’éclaire :)

          Pas du tout, chaque distro fait ce qu'elle veut, ce qui est important, c'est que /bin/sh implémente au moins ce que demande POSIX. Ça peut être dash, comme ça peut être Bash, les deux conviennent, dash est seulement plus léger.

          Du côté de celui qui rédige des scripts, ce qui est essentiel, c'est de ne pas cibler /bin/sh en utilisant des trucs non POSIX, typiquement des bashismes. Et ce qui devrait être important, c'est de ne pas cibler inutilement /bin/bash alors qu'on n'utilise aucun de ses fonctionnalités spécifiques.

    • [^] # Re: #WhatWouldTimblDo

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Est-ce que cela sous-entend que la parole de Tim Berners-Lee est parole d'évangile ?
      Mais, au moins, est-il pratiquant du Bourne-Again SHell ?

      Visiblement, la référence était non pertinente ou trop peu connue…

      What Would Brian Boitano Do? :

      The title of the absurdist song is a parody of the evangelical Christian motto "What Would Jesus Do?"

      Bash :

      The shell's name is an acronym for Bourne-again shell, punning on the name of the Bourne shell that it replaces and on the term "born again" that denotes spiritual rebirth in contemporary American Christianity.

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