Sondage Le libre et mon activité

Posté par  .
10
11
nov.
2012

Dans le cadre de mon activité principale (professionnelle, étude, etc.), je contribue au logiciel libre (code, documentation, fichiers média, etc.) ou à des textes/images/vidéos/etc. sous licence libre.

  • Un peu - j'arrive à passer en douce des bouts de libre à l'insu de ma structure :
    391
    (21.7 %)
  • Beaucoup - cela ne rentre pas dans le « modèle d'entreprise » mais quand cela peut être libre, c'est fait en libre :
    345
    (19.1 %)
  • Passionnément - faire du libre est la règle qui souffre de quelques exceptions :
    263
    (14.6 %)
  • À la folie - RMS est mon patron :
    77
    (4.3 %)
  • Pas du tout - le logiciel libre est un truc de communiste/un hobby pas sérieux :
    258
    (14.3 %)
  • Mon statut d'ermite/figurant médiéval/délinquant informatique/etc. m'interdit toute activité liée à l'informatique enfin sauf là :
    136
    (7.5 %)
  • Obiwan Kenobi - je n'ai qu'une activité secondaire :
    335
    (18.6 %)

Total : 1805 votes

La liste des options proposées est volontairement limitée : tout l’intérêt (ou son absence) de ce type de sondage réside dans le fait de forcer les participants à faire un choix. Les réponses multiples sont interdites pour les mêmes raisons. Il est donc inutile de se plaindre au sujet du faible nombre de réponses proposées ou de l’impossibilité de choisir plusieurs réponses. 76,78 % des personnes sondées estiment que ces sondages sont ineptes.
  • # Je suis un ermite

    Posté par  . Évalué à 3.

    Mon statut d'ermite/figurant médiéval/délinquant informatique/etc. m'interdit toute activité liée à l'informatique enfin sauf là :

    Il aurait était bien de séparer cette question.

    Je suis un ermite délinquant informatique,
    mais je ne suis pas encore un figurant médiéval qui a interdiction de toute activité liée a l'informatique.

    Merci aux personnes qui mon aidé a trouvé des solutions pour essayer d’écrire sans faute d’orthographe.

  • # Patchs

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Je ne suis carrément pas payé pour développer du libre, en revanche j'en utilise largement. Du coup, quand je tombe sur un bug qui nous gêne, je peux le corriger sur mon temps de travail…

    • [^] # Re: Patchs

      Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 12 novembre 2012 à 09:13.

      Je pense que les résultats serait très différents si la question portait sur la toolchain qu'on utilise. Par exemple moi au boulot je ne bosse pas pour du logiciel libre, mais à l'exception de ce qui est expressément demandé par ma boite tout le reste de mes logiciels sont libres et je ne pourrais pas bosser (développer et debugger des comportements erronés du logiciel) sans eux.

      Pour la suite bureautique j'utilise libo 95% du temps et MS dans certains cas (par exemple certains de mes collègues utilisent visio pour faire les schémas et je n'ai pas toujours le temps ou le courage de les refaire avec un outil libre (généralement dia ou inkscape)…).

      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

      • [^] # Re: Patchs

        Posté par  . Évalué à 6.

        La très intéressante remarque de Tanguy ne porte pas directement sur l'utilisation de logiciels libres (je ne pense pas que ça nous apporte grand chose de savoir qu'une écrasante majorité de gens utilisent des logiciels libres dans le cadre de leur travail), mais sur le fait que leur utilisation justifie le fait qu'il contribue au libre sur son temps de travail. Utiliser LibreOffice c'est bien, mais cela t'a-t-il déjà conduit à rapporter un bug ou envoyer un patch pour corriger un problème ? La question est justement de savoir si tu te permets cette contribution, et si elle est considérée comme faisant légitimement partie de ton temps de travail. Et là tout de suite je pense que ça concerne beaucoup moins de gens—ce qui rend la remarque pertinente.

        • [^] # Re: Patchs

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8. Dernière modification le 12 novembre 2012 à 18:26.

          Selon moi, faire en sorte que son entreprise utilise du logiciel libre est une forme de contribution.

          Ok c'est bien mieux de fournir du code, des rapports de bugs, des docs… Mais fournir des utilisateurs c'est déjà quelque chose.

  • # En douce

    Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 12 novembre 2012 à 11:01.

    Perso, je développe des applications libres "en douce". Le développement est une activité secondaire pour moi, les softs, scripts et paquets restent des outils de support à mon activité scientifique (par exemple, des outils d'analyse de données, des logiciels de simulation implémentant des modèles très spécifiques, etc). La politique de mon employeur (le plus gros EPST de France, pour ne pas le nommer) est hyper prudente (genre, "All your bases are belong to us, mais faites ce que vous voulez, on s'en branle, sauf que le jour où on s'y intéressera on pourra vous emmerder). Du coup, je mets mes softs sous GPL, ce qui de toutes manières est très sain pour l'activité scientifique—le passage par le service "valorisation" officiel serait de toutes manières beaucoup trop long et nuirait à la publication des résultats.

    • [^] # Re: En douce

      Posté par  . Évalué à -2.

      Han. Tu bosses chez GCU-Squad ?

    • [^] # Re: En douce

      Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 12 novembre 2012 à 11:39.

      Le précédent gouvernement avait une politique d'exploitation économique des résultats de la recherche ("intelligence économique" bla bla) à vomir, mais malheureusement le nouveau ne fait pas beaucoup d'efforts pour corriger la tendance. L'idée reste globalement que si tu as une bonne idée, la première étape devrait être de contacter dans le secret un partenaire industriel pour faire du fric avec, la deuxième de breveter et la troisième, si vraiment tu penses que ça ne vaut rien, de publier. C'est beau la valorisation.

      Mettre une licence libre sur ton travail est une très bonne idée : le Copyright peut rester à l'employeur (c'est ce qui lui importe en général) tout en assurant une distribution large des résultats, ce qui est ce que les chercheurs veulent en général. Ça marche encore très bien dans les schémas de financement bizarres où le chercheur est plus ou moins mis à disposition d'un organisme tiers qui réclame le copyright. Dans tous les cas il faudrait quand même demander l'accord formel de l'employeur avant de choisir la licence en principe, mais si on travaille sur un truc qui est déjà en GPL il n'y a pas besoin puisqu'il n'y a pas le choix…

      PS: perso j'ai classé ce genre de comportement dans la catégorie 2, "ne rentre pas dans le modèle de l'entreprise mais on le fait quand ça fait du sens", parce que même si sur le papier c'est un peu "en douce" dans les faits c'est une pratique reconnue et acceptée dans le milieu de la recherche, donc un peu plus que "en douce".

      • [^] # Re: En douce

        Posté par  . Évalué à 8.

        "en douce" n'est probablement pas le bon mot. Disons qu'il existe un schéma acceptable et éthique, qui consiste à placer systématiquement les logiciels scientifiques sous une licence permissive (accès aux sources, pour des questions de vérifiabilité, et autorisation au moins pour l'utilisation non-commerciale, pour des raisons de reproductibilité). La plupart des scientifiques sont passés d'une pratique un peu archaïque (envoi des sources sans aucune information de licence) à une pratique un peu plus formelle (mise sous licence libre). Cependant, à ma connaissance, l'employeur est officiellement contacté seulement dans le cas de très gros logiciels, dont le financement est spécifique (l'argent a été obtenu dans le but de développer le logiciel). Pour les petits outils, la procédure est totalement inadaptée, et personne ne veut prendre le risque de voir une requête rejetée au bout de 12 mois parce que les gens qui siègent dans ces services sont incompétents. En général, l'outil est mis à disposition au moment de la publication des résultats.

        Ceci dit, il existe également un autre cas de transfert de propriété intellectuelle qui n'est pas effectué dans les règles, c'est lors de la publication dans une revue qui demande à remplir un formulaire de transfert de copyright. Les auteurs signent le papier et transfèrent leurs droits à la revue, alors que techniquement cette transmission n'a aucune valeur juridique, puisque les droits appartiennent à l'employeur.

        Mon sentiment, c'est que les instituts de recherche se couvrent par des clauses que personne ne respectent, et qui sont éthiquement inacceptables—ne pas publier le code et ne pas permettre la vérification des résultats n'est éthiquement pas concevable. Par conséquent, les chercheurs ont donc tendance à privilégier la simplicité et la pratique éthique de leur boulot, au nez et à la barbe de leur administration, en partant du principe que ces règles absurdes ne les concernent pas vraiment et sont destinées à gérer les cas un peu limite quand des partenariats industriels ou des histoires de gros sous entrent en jeu.

        • [^] # Re: En douce

          Posté par  . Évalué à 7.

          Tout à fait d'accord. J'irai même plus loin en disant qu'un chercheur a la responsabilité d'assurer la diffusion la plus large de ses résultats, et qu'un chercheur qui respecterait des règles illégitimes de son employeur ou éditeur ne permettant pas cette diffusion fait un mauvais travail, et qu'on peut le lui reprocher.

    • [^] # Re: En douce

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      All your base~~s~~ are belong to us

      c'est un peu comme si je disais "mais il et fou"

  • # Beaucoup, mais pas de la bonne manière

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    Ici, on privilégie le libre non GPL et uniquement en tant que parasite, ce n'est pas par mauvais esprit, peut être simplement par opportunisme,
    il faut que cela marche rapidement et à moindre coût, donc le choix du libre est facile …
    Mais, nous dirons que pour le moment nous n'avons guère le temps pour affiner notre appli alors faire un patch ..ce n'est pas encore possible …
    (Mais on y travaille )

  • # c'est assez pénible les réponses forcément couplées dans lesquelles on ne peut pas se reconnaître

    Posté par  . Évalué à 3.

    "un peu" impliquerait "en douce"
    "beaucoup" impliquerait "pas dans le modèle d'entreprise"
    etc.

    impossible de répondre, d'où probablement les 20% d'Obi Wan Kenobi (j'en suis)

  • # Payé pour

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 9.

    Je suis payé pour faire du libre et, maintenant qu'il y a manager écrit sur ma carte de visite, pour faire faire du libre par des esclaves dans des caves insalubres.

    Mes livres CC By-SA : https://ploum.net/livres.html

    • [^] # Re: Payé pour

      Posté par  . Évalué à 7.

      Ô grand ploum ! Nous laisseras-tu enfin entrevoir la lumière du jour quand nous aurons réussi à sortir une version stable de Hurd ?

      • [^] # Re: Payé pour

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

        Quand il y aura une version stable de Hurd et que GNOME 1.4 aura été réimplémenté par dessus

        Mes livres CC By-SA : https://ploum.net/livres.html

        • [^] # Re: Payé pour

          Posté par  . Évalué à 0.

          Quand il y aura une version stable de Hurd

          A la vitesse ou Hurd est développer, tu n'est pas prés de lui ouvrir la porte du lieu insalubre qui lui sert de bureau.

          Merci aux personnes qui mon aidé a trouvé des solutions pour essayer d’écrire sans faute d’orthographe.

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