Journal Nous, les enfants nés avec le réseau, par Piotr Czerski

Posté par  .
Étiquettes :
28
24
fév.
2012

Sommaire

Coucou Journal ! 

J'ai lu cette aprèm un journal sur les « changements générationnels » apportés par le réseau sur le site du Zeit qui m'a bien plu, et a reçu les louanges des lecteurs. Comme pour l'instant entre deux partiels j'améliore mon allemand en traduisant des textes à droite à gauche parmi d'autres choses, voilà un lien vers le texte en question, version française. Normalement, je parle correctement français, mais il se peut que j'aie buggué. Donc signalez-le alors ! Bonne lecture !

http://politiquedunetz.wordpress.com/2012/02/24/nous-les-enfants-du-siec-par-piotr-czerski-manifeste-des-enfants-nes-avec-le-reseau/ avec les références, sinon j'ai copié l'article ci dessous.

Nous, les enfants du Sieć par Piotr Czerski. Manifeste des enfants nés avec le Réseau.

La jeune génération désapprouve les modèles économiques traditionnels et l’idéologie actuelle des pouvoirs publics. « Le plus important, c’est la liberté », déclare le poète polonais Piotr Czerski. L’auteur de ce manifeste est né en 1981 et est un poète, auteur, musicien et ex-blogger polonais. Il a déjà publié deux albums avec son groupe Towary Zastępcze « Marchandise d’échange ». Il est diplômé en informatique.


Il n’y a pas de concept plus rabâché dans les discours médiatiques que celui de génération. J’ai déjà essayé une fois de compter les « générations » autoproclamées dans les 10 dernières années depuis ce célèbre papier sur la « Génération nihiliste ». Je pense en avoir trouvé douze. Mais elles avaient toutes une chose en commun : elles n’existent que sur le papier. Dans la réalité, personne n’a vécu cette impulsion à la fois unique en son genre, tangible et inoubliable, cette expérience commune à travers laquelle nous resterions différenciables de toutes les générations précédentes. J’ai ensuite fait un tour d’horizon, et j’ai trouvé que la mutation fondamentale était passée inaperçue, et se cachait dans les câbles grâce auxquels la télévision a embrassé le pays, dans l’éclipse du réseau fixe par celui mobile, et avant tout dans l’accès à Internet généralisé. Ce n’est que maintenant que nous comprenons tout ce qui a changé dans les 15 dernières années.

Nous, les enfants du Sieć, qui avons grandi avec Internet et sur Internet, nous sommes une génération qui, finalement, satisfait aux critères du concept. Il n’y a pas eu de déclic non plus de métamorphose de la vie. Ce n’est pas un contexte culturel commun et déterminé qui nous unit, mais le sentiment que nous pouvons définir librement ce contexte et ses cadres.

Pendant que j’écris, je sais bien que j’abuse du mot « Nous ». Parce que notre « nous » est changeant, flou. Avant on aurait dit : temporaire. Quand je dis « nous », je pense « beaucoup d’entre nous » ou « quelques-uns d’entre nous ». Quand je dis « nous sommes », je pense « il arrive que nous soyons ». C’est pourquoi je dis « nous » pour pouvoir parler de nous.

Premièrement

Nous avons grandi avec Internet et sur Internet. C’est pourquoi nous sommes différents. C’est le point crucial et à vrai dire pour nous l’étonnante différence : Nous ne « surfons » pas sur Internet, et Internet n’est pas pour nous un « lieu » ou un « espace virtuel ». Internet n’est pas pour nous une extension externe de notre réalité, mais en fait partie : une couche invisible, mais toujours présente qui s’entrelace à notre environnement physique, une sorte de seconde peau.

Internet n’est pas pour nous une technologie que nous devions apprendre et que nous avons intégrée d’une manière ou d’une autre. Le réseau est, avant tout, un processus continu qui évolue en permanence sous nos yeux, avec nous et à travers nous. Les technologies créent et disparaissent dans notre environnement, les sites web naissent, se déploient et meurent, mais le réseau subsiste parce que nous sommes le réseau, nous qui communiquons bien plus efficacement que jamais dans l’histoire de l’humanité.

Nous avons grandi sur Internet, c’est pourquoi nous pensons différemment. Pouvoir trouver une information est pour nous aussi évident que pour vous pouvoir trouver une gare ou une poste dans une ville inconnue. Quand nous voulons quelque chose, comme les premiers symptômes de la varicelle, les raisons du naufrage de l’« Estonie » ou savoir pourquoi notre facture d’eau semble aussi suspicieusement haute, nous prenons les devants avec la sûreté d’un automobiliste guidé par un GPS.

Nous connaissons beaucoup d’endroits où trouver les informations désirées, nous savons comment on y arrive et nous pouvons juger de leur fiabilité. Nous avons appris à accepter que nous trouverons rarement une réponse, mais bien plutôt plusieurs, et nous extrayons de cette pluralité l’option la plus vraisemblable pour ignorer les autres. Nous sélectionnons, filtrons, nous souvenons, et sommes prêt à échanger ce que nous savons déjà contre quelque chose de neuf, de meilleur, quand nous butons contre un obstacle.

Pour nous, Internet est une sorte de disque dur externe. Nous ne retenons pas de définition précise : les dates, les montants, les formules, les paragraphes et les définitions exactes. Un résumé avec le cœur de l’affaire nous suffit, et nous le travaillons pour le relier avec d’autres informations. Si nous avons besoin de détails, nous les cherchons dans les secondes qui suivent.

Nous n’avons pas besoin d’être des experts dans tout ce que nous connaissons, parce que nous trouvons les hommes qui en ont fait leur spécialité et que nous pouvons croire. Les autres hommes ne partagent pas leur expertise avec nous pour de l’argent, mais plutôt parce qu’ils sont comme nous convaincus que l’information connaît un flux continuel et veut être libre, que nous profitons tous de l’échange. Et ce tous les jours : pendant nos études, au travail, lors de la résolution de problèmes quotidiens ou lorsque ça nous intéresse. Nous savons comment la concurrence fonctionne et l’aimons. Mais notre compétition, notre vœu d’être différent, se base sur la capacité de manipuler et interpréter les informations, pas sur leur monopolisation.

Deuxièmement

La participation à la culture n’est pas pour nous notre occupation des jours de fête. La culture globale est le socle de notre identité, plus importante que notre compréhension particulière comme tradition, les histoires de nos aînés, le statut social, l’origine ou même notre langue. Dans l’océan des évènements culturels nous pêchons ce que bon nous semble, nous interagissons avec, notons et sauvegardons nos évaluations sur des sites web dédiés et proposent d’autres albums, films ou jeux qui pourraient nous plaire.

Nous regardons avec d’autres collègues certains de ces films, de ces séries ou vidéos, ou alors avec des amis du monde entier. Pour certains contenus notre appréciation ne sera jamais partagée qu’avec un petit nombre de personnes que parfois nous ne verrons peut-être jamais dans la vie réelle. C’est pourquoi nous avons le sentiment que notre culture devient à la fois globale et individuelle. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’y accéder librement.

Cela ne veut pas dire que nous exigeons un accès gratuit à tous les biens culturels ; même si, quand nous créons quelque chose, bien souvent nous le mettons simplement en circulation. Nous comprenons que la créativité demande toujours des efforts et de l’investissement, et ce malgré la démocratisation des techniques de montage audio ou vidéo. Nous sommes prêts à payer, mais les renchérissements gigantesques des intermédiaires nous paraissent bêtement et simplement inadaptés. Pourquoi devrions-nous payer pour la copie d’une information qui peut pourtant être copiée parfaitement très rapidement, sans changer seulement d’un iota la valeur de l’original ? Si nous ne recevons que l’information brute, nous demandons un prix adapté. Nous sommes prêts à payer plus, mais alors nous attendons aussi plus : un emballage intéressant, un gadget, une meilleure qualité, la possibilité de pouvoir le regarder tout de suite, ici et maintenant, sans attendre la fin du téléchargement. Nous pouvons même montrer de la gratitude et donner à l’artiste (puisque l’argent ne correspond plus qu’à des suites de chiffres sur un écran, payer est presque devenu un acte symbolique duquel les deux partis devraient profiter), mais les objectifs de vente de quelque sorte que ce soit ne nous intéressent pas du tout. Ce n’est pas notre faute si votre modèle économique ne fait plus aucun sens dans sa forme traditionnelle et si vous vous décidez à défendre votre modèle daté au lieu d’accepter les nouvelles exigences et d’essayer de nous fournir plus que ce que nous pourrions avoir autrement.

Encore une chose : Nous ne voulons pas payer pour nos souvenirs. Les films qui datent de notre enfance, la musique qui nous a bercé pendant 10 ans : dans une mémoire mise en réseau, ce ne sont plus que des souvenirs. Les rappeler et les échanger, les redévelopper, c’est pour nous aussi normal que pour vous les souvenirs de « Casablanca ». Nous trouvons sur le Sieć les films que nous avons vus enfants. Pouvez-vous vous imaginer que quelqu’un vous poursuive pour ça en justice ? Nous non plus.

Troisièmement

Nous sommes habitués à payer automatiquement nos factures, tant que l’état de notre compte bancaire le permet. Nous savons que nous devons seulement remplir en ligne un formulaire et signer un contrat livré par la poste quand nous ouvrons un compte ou voulons changer d’opérateur téléphonique. C’est pourquoi, en tant qu’utilisateur de l’État, nous sommes de plus en plus énervés par son interface utilisateur archaïque. Nous ne comprenons pas pourquoi nous devrions remplir plusieurs formulaires papiers où le plus gros peut comporter plus de cent questions. Nous ne comprenons pas pourquoi nous devons justifier d’un domicile fixe (il est absurde de devoir en avoir un) avant de pouvoir entreprendre d’autres démarches, comme si les administrations ne pouvaient pas régler ces choses sans que nous devions intervenir.

Nous avons perdu la conviction née dans la crainte de nos parents que les trucs administratifs sont d’une importance capitale et que les affaires réglées par l’État sont sacrées. Ce respect ancré dans la distance entre le citoyen solitaire et la hauteur majestueuse dans laquelle réside la classe dominante, à peine visible là-haut dans les nuages, nous ne l’avons plus. Notre compréhension de la structure sociale est différente de la leur : la société est un réseau, pas une pyramide. Nous sommes habitués à pouvoir adresser la parole à presque n’importe qui, qu’il soit journaliste, maire, professeur d’université ou star de la pop, et nous n’avons pas besoin de qualifications qui iraient de pair avec notre statut social. Le succès d’une interaction tient uniquement à l’appréciation par les autres de l’importance du contenu de notre message et de la pertinence d’y répondre. Et puisque nous avons le sentiment, grâce à la collaboration et à des disputes incessantes où nous défendons contre la critique nos arguments, que nos opinions sont les meilleures, pourquoi ne pourrait-on pas attendre de dialogue sérieux avec le gouvernement ?

Nous ne sentons pas de respect religieux pour les « institutions démocratiques » dans leur forme actuelle, nous ne croyons pas à l’irrévocabilité de leurs rôles comme tous ceux qui considèrent que les institutions démocratiques comme des objets de vénération qui se construisent d’elles-mêmes et à leur propre fin. Nous n’avons pas besoin de monuments. Nous avons besoin d’un système qui réponde à nos attentes, d’un système transparent et en état de marche. Et nous avons appris que le changement est possible, que tout système difficile à manier peut être remplacé par un plus efficace, qui soit mieux adapté à nos exigences et laisse plus de marge de manœuvre.

Ce qui nous importe le plus, c’est la liberté. La liberté de s’exprimer, d’accéder à l’information et à la culture. Nous croyons qu’Internet est devenu ce qu’il est grâce à cette liberté et nous pensons que c’est notre devoir de défendre cette liberté. Nous devons cela aux générations futures comme nous leur devons de protéger l’environnement.

Il est possible qu’aucun nom adapté n’existe ou que nous n’en soyons pas encore tout à fait conscient que ce que nous voulons, c’est une vraie et réelle démocratie. Une démocratie qui n’a peut-être jamais été rêvée par vos journalistes.

  • # Hépépép

    Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 24 février 2012 à 23:22.

    J'ai cliqué trop vite sans faire exprès sur publier, alors si quelqu'un voulait bien mettre en h2 les Premièrement, Deuxièmement et Troisièmement, histoire d'aérer un peu le texte ? Ainsi que permettre de distinguer le paragraphe d'amorce en dessous du titre du papier de Czerski qui commence avec «Il n’y a pas de concept plus rabaché».

    • [^] # Re: Hépépép

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      fait :)

      • [^] # Re: Hépépép

        Posté par  . Évalué à 1.

        Merci beaucoup ! Merci pour les typos aussi ;)

        • [^] # Re: Hépépép

          Posté par  . Évalué à 1.

          il faudrait corriger une typo en dernière ligne:
          s/tout à fait conscient que ce nous voulons/tout à fait conscient que ce QUE nous voulons/

  • # sympa

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

    ou comment parler du libre, issu d'Internet

    la société est un réseau, pas une pyramide. Nous sommes habitués à pouvoir adresser la parole à presque n’importe qui

    pour avoir reçu des réponses par mail de RMS ou passé une bonne soirée avec Alan Cox aux nocturnes des RMLL 2007, effectivement, j'ai un peu ce ressenti que « tout le monde » peut être accessible (et réciproquement que je me dois de l'être, sans forcément de notion hiérarchique, mais surtout un attachement à l'échange réciproque qui apporte à chacun).

    pas mal gaulé ce texte ;-) merci de l'avoir traduit.
    J'en ai profité pour enlever quelques coquilles et ajouter des espaces et de la ponctuation (devant les « mais » surtout), il n'y avait pas trop de typos :D.

  • # Déjà fait

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 25 février 2012 à 01:17.

    Les confessions d'un enfant du Sieć, c'est has been.

    • [^] # Re: Déjà fait

      Posté par  . Évalué à 1.

      Content que quelqu'un ait repéré le petit jeu de mots. Au départ j'avais pas vu et j'hésitais à laisser Siec à la place de réseau (et pas web donc), mais finalement ça tombait bien :)

  • # Pas concerné

    Posté par  . Évalué à 2.

    Quand j’étais petit, le président de la république a lancé le plan « téléphone pour tous », parce qu’avant, il fallait attendre très longtemps pour l’obtenir (ça pouvait atteindre un an).

    Donc, « Nous, les enfants nés avec le réseau »...

    « Le fascisme c’est la gangrène, à Santiago comme à Paris. » — Renaud, Hexagone

  • # Suis-je le seul...

    Posté par  . Évalué à 9.

    ...à me sentir, comment dire, "entre les deux"?

    J'ai 43 ans, j'ai utilisé Internet avant le web (certains se souviennent-t-ils des serveurs archie?). Je ne suis donc pas un "natif numérique".

    Je suis informaticien, et je m'intéresse donc à cette évolution, à ce développement prodigieux de toutes les technologies du réseau. Mais si je me sens "dans le coup" techniquement, je n'ai pas suivi le bouleversement des habitudes sociales ou simplement personnelles. J'écoute de la musique en glissant un CD dans une chaîne de salon. Je n'ai pas de collection audio qu'il faudrait plusieurs vies pour écouter (en tout et pour tout 17 fichiers mp3 ou ogg dont 16 libres et 1 acheté). Je lis des livres en papier (beaucoup). Je joue à des jeux de société avec des amis, autour d'une table. Je n'ai pas de blog et ne me sens pas le besoin de partager mes photos ou la recette de mon dernier exploit culinaire avec d'autres personnes que celles que je rencontre physiquement. Je suis du "web 1.0": beaucoup plus lecteur que producteur (à part sporadiquement quelques paragraphes sur LinuxFr). Ah oui, je n'ai pas la TV, non plus.

    Et à côté de ça, je vois mon beau-fils de 13 ans, qui a sa chaîne sur Youtube, qui échange avec ses amis sur Facebook ou Twitter, pour qui jouer avec des amis veut dire se retrouver sur Minecraft en discutant via Skype. J'admire le naturel avec lequel il a intégré toutes ces technologies. Je comprends que pour lui, il est normal que la musique ou les films soient des choses gratuites, même si je n'adhère pas à ce point de vue (tout en me demandant quel serait le modèle approprié, qui respecte les auteurs ET leur public). La retouche d'image n'est pas pour lui une opération compliquée. Il n'a aucune idée du fonctionnement d'un ordinateur, mais une adresse IP et un numéro de port TCP sont des choses qui lui parlent. J'admire!

    Comment exprimer ce que je ressens? Bien sûr, je ne peux qu'approuver le texte qui introduit ce journal. Mais je ne m'y reconnais pas tout à fait non plus. Un peu comme quand j'étais ado, quand je signais des pétitions (papier!) contre l'apartheid, même si c'était très loin de nous et que je suis de peau blanche...

    • [^] # Re: Suis-je le seul...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      certains se souviennent-t-ils des serveurs archie?

      stait pratique pour retrouver des fichiers sur les ftp

      et il y avait aussi des serveurs wais (peu utilisés me concernant) ainsi que gopher pour le programme de cinéma de Grenoble ;-)

      ou aussi à l'époque où on utilisait encore talk de terminal à terminal (avant irc) :D

      on peut remonter à Calvados, devenu Calvacom par la suite aussi (concomitant à l'apparition du minitel en France).

      J'écoute de la musique en glissant un CD dans une chaîne de salon.

      oui, aussi, ou sur mon mobile ou portable à partir des Ogg/Vorbis issus de mes CD.

      Je lis des livres en papier (beaucoup)

      achetés d'occas' me concernant ;-) et http://linuxfr.org/tags/livre_sf/public m'a permis de découvrir ou confirmer quelques auteurs pouvant m'intéresser.

      Je suis du "web 1.0": beaucoup plus lecteur que producteur (à part sporadiquement quelques paragraphes sur LinuxFr)

      Tu peux tout de même te reconnaître dans http://linuxfr.org/news/linuxfrien-ne-s-quel-le-s-internautes-etes-vous ;-)

      • [^] # Re: Suis-je le seul...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        ou aussi à l'époque où on utilisait encore talk de terminal à terminal (avant irc) :D

        Après avoir d'abord pensé à grenouille(.com) il m'a fallut plus de 5min (faut que je consulte ou que j'arrête de boire :) pour retrouver le nom du freeware/protocole le plus utilisé autour de moi dans les années 80: kermit !!

  • # Petite Poucette

    Posté par  . Évalué à 5.

    Ça me rappelle un peu un texte de Michel Serres: Petite Poucette, moins centré sur le réseau, mais qui parle, au fond, de la même chose.

    Cela fait toujours du bien d'entendre un discours qui sorte de l'aigreur ambiante quand on parle de l'avenir et des (plus si) nouvelles technologies.

  • # Le Framablog vient de le traduire aussi !

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Très bon texte effectivement !
    D'ailleurs le Framablog vient de le traduire : http://www.framablog.org/index.php/post/2012/02/25/nous-enfants-du-web

  • # intéressant mais pas tout à fait d'accord

    Posté par  . Évalué à 2.

    Tout d'abord merci pour la traduction.

    Néanmoins, même si je suis d'une génération qui a vécu dans le numérique, je ne raisonne pas comme ça. Peut être que j'ai trop lu de texte de libristes, penseurs alternatifs ou paranoïaques mais pour moi le réseau reste le réseau, c'est pour moi un seul moyen de communication entre deux machines.
    D'un autre côté Internet est en partie pour moi un disque dur externe mais j'ai appris pleins de choses en surfant sur le web (des choses que je connais vraiment comme des dates, des formules…).

    Au fait c'est terrible mais plus je traîne sur le web internet en général plus je suis sceptique avec les « nouvelles technologies » dont on parle dans les médias (ma paranoïa me sauvera peut être).

    Sinon le texte soulève assez bien certains problèmes d'incompréhension des non-natif du numérique.

    207829⁶+118453⁶=193896⁶+38790⁶+14308⁶+99043⁶+175539⁶

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.