Journal Analogie entre logiciel libre et deux idéologie politique

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juil.
2006
Bonjour,

Je vous livre dans ce journal un texte que j'ai écrit il n'y a pas longtemps pour reflechir sur la politique et les logiciels libres. Il est tiré de mon récent blog. Je tenais à le partager avec vous pour que vous puissiez vous aussi en discuter.

Source de l'article sur le blog : http://yannou.power-heberg.com/Blog/trackback.php?y=06&m(...)

Le logiciel libre est un logiciel qui garantit des libertés à son utilisateurs. Pour qu'un logiciel soit dit libre (ou Free Software en anglais) il faut qu'il laisse à l'utilisateur quatre libertés :


-Utilisation :
La liberté d'utiliser le logiciel comme bon nous semble.
-Étude :
La liberté d'étudier le fonctionnement du logiciel et même de l'adapter à ses besoins.
-Redistribution :
La liberté de redistribuer des copies
-Modification :
La liberté de modifier le programme pour l'améliorer, et le devoir de partager les modifications.

Précisons qu'a aucun moment logiciel libre signifie logiciel gratuit. Une application respectant les quatre libertés peut tout à fait être payant.

Ce qui est intéressant c'est de faire une analogie entre le monde du logiciel libre et certains milieux militant. Tout d'abord je vais faire une analogie rapide avec le monde libertaire. Je ne m'étendrais pas trop n'ayant pas assez de connaissance. Ensuite je vais tacher de faire un parallèle entre l'idéologie anti-libérale et la politique des logiciels libres gratuits.



On a assisté ces dernières années à la naissance de micro-communauté virtuel autour de projet du monde des logiciels libres. Par exemple des projets comme firefox regroupe des développeurs, des traducteurs, des graphistes, des bêta-testeurs, des relecteurs etc... Et chacun peut avoir les compétences pour aider le projet. (Il faut juste savoir un peu manipuler son ordinateur). Par exemple des personnes n'ayant aucune compétence en informatique ont relues les documentations pour les corriger. Cela à constitué un projet ou chacun était libre de contribuer à sa manière, et ou au finale chacun pouvait se servir du projet même sans avoir contribué. C'est assez proche selon moi des communautés libertaires que l'on a pu voir naître dans les années 70 ou chacun contribuait selon ces compétences à la vie de la communauté (cuisine, ménage, élevage, bricolage etc...) et dans le but d'arriver à un projet commun (le lieu de vie).

Venons en maintenant à une analogie plus intéressante parce qu'elle concerne une idéologie politique à la mode en ce moment après le « non » français du 29 mai 2005 celle de l'anti-libéralisme. Pour commencer l'analogie je vais citer le responsable de Mozilla Europe (Tristan Nitot) : « l'argent pour Mozilla Foundation n'est qu'un outil, un moyen, et non pas une fin. ». Aujourd'hui tout une mouvance de citoyens (les alter-mondialistes, les anti-libéraux etc...) prônent un monde qui ne soit plus guidé par le profit. Malheureusement beaucoup encore ont du mal à imaginer sa vie quotidienne sans les profits. Trop de gens pensent encore que ceux ci sont un moteur essentiel de l'économie et qu'on ne peut pas s'en passer. Les acteurs principaux du monde anti-libérale (responsables politique, syndicaux, associatifs...) cherchent aujourd'hui à contraindre, à imposer, cette vision aux libéraux (grands dirigeants des entreprises du CAC40, homme politique en vogue etc...). Au milieu de cela les citoyens sont souvent oubliés (même si on a pu voir qu'ils avaient choisi leur camp). C'est pourquoi je pense qu'il faut s'inspirer du monde des logiciels libres pour réussir à imposer notre idéologie, dans un combat de tous les jours et non-violent.
En effet il y a encore quelques années le modèle économique des logiciels libres était considéré comme non-viable. Les administrations et les entreprises restant attachées aux logiciels propriétaires les utilisateurs se retrouvaient quasiment obligé d'utiliser les logiciels libres. Mais aujourd'hui grâce à une politique d'intégration de logiciel libre dans les logiciels propriétaires (firefox disponible pour Windows...) cette communauté séduit de plus en plus le particulier. On arrive petit à petit à une mutation.
On doit réussir la même mutation en créant dans le système économique actuel (de plus en plus libéral) un système non-libéral. Nous devons continuer la bataille politique tout en créant des entreprises qui ne soient plus basées sur le profit. Nous devons créer notre communauté d'échange sur l'alter-économie où nous pourrons repenser nos systèmes d'échanges. C'est réussir à sortir peu à peu de la dictature des grandes multinationales. Il existe plusieurs modèles qui ne sont plus basés sur le profit, ou au moins qui ne soit pas libéraux. Par exemple l'auto-gestion de l'entreprise par les salariés eux-même ou encore les entreprises qui garantissent l'auto-suffisance à leurs employés (l'entreprise assure la nourriture, les loisirs, l'habitation etc... à l'employé, qui selon les systèmes peut en devenir peut à peut propriétaire).
Un dernier exemple pour finir. Dans les milieux syndicaux et politiques naît une nouvelle vision du statut du travail salarié. C'est l'idée que nos droits ne doivent pas être liés à notre contrat de travail (comme c'est chaque jour de plus en plus le cas avec les politiques libérales actuelles) mais que nous devons avoir un socle commun de garanties et de droits individuels quelque soit notre entreprise et notre contrat. Et bien si l'on veut réussir à appliquer ce projet (qui me paraît tout à fait dans la mouvance anti-libérale) il faut non pas s'attaquer aux politiques du pays, mais directement aux entreprises. Comme pour les logiciels libres c'est la base qu'il faut chercher à toucher, même en restant dans un système libérale. Cela veut dire créer un réseau d'entreprise qui garantissent ce socle commun de garantie. C'est convaincre les gens d'acheter les produits issu de ce réseau etc... Pour créer un modèle économique dans le modèle économique. Ainsi nous tuerons ou nous adapterons les grandes entreprises du CAC40. Mais la route est encore longue, mais plus certaine que de vouloir changer brutalement.
  • # Houlà

    Posté par  . Évalué à 6.

    Le nid à troll :)
    J'ai pas le couragede donner à manger...
    • [^] # Miam

      Posté par  . Évalué à 4.

      Ainsi nous tuerons ou nous adapterons les grandes entreprises du CAC40.


      Toute résistance serait futile.
      • [^] # Re: Miam

        Posté par  . Évalué à 5.

        All your stock are belong to us !
  • # Fake!

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

    On vote ? Moi je vote et je dis "il bluffe".

    La gelée de coings est une chose à ne pas avaler de travers.

  • # Entièrement d'accord

    Posté par  . Évalué à 3.

    Je suis tout à fait d'accord avec toi. Cela fait longtemps que je pense que l'attrait de beaucoup pour le logiciel libre fait partie d'un schéma de pensée plus global que le simple "linux c'est bien mangez-en, il va tuez windows".

    Pour moi les logiciels libres sont reliés à une éthique, et surtout une idée de liberté qui s'applique en dehors du monde "informatique". Wikipédia en est un bon exemple, l'argent n'est qu'un moyen (financer des serveurs) pour une fin (créer une encyclopédie accessible à tous) beaucoup plus "humaniste".
    J'ai partage ta vision de la politique, mais j'ai malheureusement l'impression que nous sommes trop peu nombreux à avoir fait ce rapprochement qui conduit certaines personnes à nous traiter d'utopistes !
    • [^] # Re: Entièrement d'accord

      Posté par  . Évalué à 3.

      Merci de ce commentaire trés sympathique. Je cherche effectivement à exprimer ce sentiment de pensé globale. De ne pas segmenter les différentes initiatives, montrer qu'elles sont liée.

      La conclusion que j'en tire c'est donc aussi que nous devons essayer de nos retrouver, d'unir les milieux militants qui sont dans ce schéma de pensé.

      Mais avant cela je tache donc d'expliquer, de partager et de discuter pour voir si cette idée est viable etc...
      • [^] # Re: Entièrement d'accord

        Posté par  . Évalué à 10.

        le « non » français du 29 mai 2005 celle de l'anti-libéralisme
        Tiens je croyais qu'on avait dit Non à la Constitution Européenne... On aurait mal lu la question lors du référendum ?

        En effet il y a encore quelques années le modèle économique des logiciels libres était considéré comme non-viable. Les administrations et les entreprises restant attachées aux logiciels propriétaires les utilisateurs se retrouvaient quasiment obligé d'utiliser les logiciels libres.
        Tu savais que le LL était quand même pas mal sponsorisé par des entreprises : tu sais Novell, Red Hat, IBM, Sun Microsystems, Canonical... C'est le mal elles cherchent le profit !

        le système économique actuel (de plus en plus libéral)
        Malheureusement je crois que le système actuel est de moins en moins libéral : de plus en plus de monopoles se mettent en place, des affaires de cartel dans la téléphonie mobile, etc... Le libéralisme est mis à rude épreuve. Il a des gens à la comme Nelly Kroes qui essaye de faire quelque chose.

        l'entreprise assure la nourriture, les loisirs, l'habitation etc... à l'employé, qui selon les systèmes peut en devenir peut à peut propriétaire
        Ce genre de chose est très dangereuse, mettre toutes ses billes dans le même panier, tu te rappelles ces américains qui avait investi dans leur boîte, Enron, bah ils ont tout perdu. Si ton entreprise miracle coule elle laisse ses employés dans une belle merde.

        Le logiciel libre est une idéologie sans doute, mais pas une idéologie politique. Certains vont y voir les communautés libertaires comme toi, d'autres un système libéral basé sur un maximum de concurrence et donc de choix.

        ps: évite de confondre libéralisme et capitalisme Proche mais pas exactement pareil.
        • [^] # Re: Entièrement d'accord

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Libre peut s'appliquer à tout système _immateriel_. Sortie de là, on retombe sur les théories et la avantage de la propriété.

          Logiciel, art, plan, idée même combat :)

          "La première sécurité est la liberté"

  • # Vive le libéralisme !

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Bonjour, et merci d'amener ce sujet tout à fait passionnant, peut-être trollesque, mais en tout cas intéressant.

    1) Tu dis (j'espère que ça ne te dérange pas que je te tutoie...) :


    Aujourd'hui tout une mouvance de citoyens (les alter-mondialistes, les anti-libéraux etc...) prônent un monde qui ne soit plus guidé par le profit. Malheureusement beaucoup encore ont du mal à imaginer sa vie quotidienne sans les profits. Trop de gens pensent encore que ceux ci sont un moteur essentiel de l'économie et qu'on ne peut pas s'en passer.


    2) Tu affirmes aussi :


    Comme pour les logiciels libres c'est la base qu'il faut chercher à toucher, même en restant dans un système libérale. Cela veut dire créer un réseau d'entreprise qui garantissent ce socle commun de garantie. C'est convaincre les gens d'acheter les produits issu de ce réseau etc... Pour créer un modèle économique dans le modèle économique. Ainsi nous tuerons ou nous adapterons les grandes entreprises du CAC40.


    1) J'aimerais savoir ce qu'on reproche à la notion de profit. Juste deux choses :
    - Je ne vois vraiment pas de ce qu'il y a de mal à rechercher le profit. Tout dépend de son origine (création de nouveaux produits performants, gains de productivité, ...) et de sa destination (augmentation des salaires, augmentation du bien-être collectif...). Le communisme, ça n'a pas fonctionné.
    - Il est vraiment dommage qu'on puisse faire preuve d'un irréalisme aussi criant en affirmant que notre société est gouvernée par la recherche effrénée du profit. Rien n'est plus faux. Ou alors j'aimerais qu'on m'explique pourquoi Bill Gates, Warren Buffet consacre une part énorme de leur fortune à des associations caricatives. Pourquoi est-ce que les produits issus du commerce équitable sont-ils encore en rayon alors que la grande distribution réalise des plus-values moins importantes ? Pourquoi est-ce que les logiciels libres existent encore ?

    Faudrait penser à regarder la réalité en face de temps en temps, et pas à travers une idéologie d'un autre âge dont l'histoire s'est chargée de montrer les inconséquences.

    2) Ton point de vue est intéressant : tu dis qu'on peut réformer le système de l'intérieur. Je vois une opposition fondamentale dans ce que tu essaie de montrer. Tu montre avec beaucoup d'à propos les similitudes entre les mouvements libertaires et le logiciel libre - sur ce point je suis d'accord. Maintenant je ne suis pas convaincu par ton argumentation sur l'idéologie anti-libérale (idéologie qui me semble d'ailleurs fondamentalement contradictoire).

    Je crois qu'au contraire le logiciel libre est le produit le plus pur du libéralisme économique, ou en tout cas un de ses stades le plus ultime. Il y a une grande part d'intuition dans ce constat, mais en même je crois qu'on peut déceler quelques éléments intéressants :

    - L'opposition à toutes sortes de monopoles, dégénérescence du libéralisme originel. En effet la plupart sont ici opposés au monopole de Microsoft, avec raison je crois. Alors que l'idéologie anti-libérale se prononce en faveur des monopoles - quand ils sont publics bien entendu.
    - Ce qui est encore plus intéressant, c'est qu'il existe une multitude de logiciels libres réalisant les mêmes tâches (pour faire simple : Linux/Hurd, Vim/Emacs, Kde/Gnome, Koffice/OOo, Lilo/Grub, ... : vous connaissez ça mieux que moi) : nous avons là la preuve d'un libéralisme extrêmement poussé : on propose un grand nombre d'alternatives à l'utilisateur.
    - Reprenons les 4 libertés constitutives du logiciel libre (dommage d'ailleurs que tu n'ais pas fait plus le lien avec les deux idéologies) : la liberté d'utiliser, d'étudier, de redistribuer et de modifier le produit sont à mon sens des libertés fondamentales du libéralisme économique : n'êtes vous pas d'accord ?
    - Le logiciel libre, c'est la libre diffusion des connaissances et des biens : n'a-t-on pas là la base absolue du libéralisme économique (qui s'est ainsi opposé à tous les mercantilismes en pronant le libre-échange) ?
    - ... (je pense qu'on peut trouver d'autres arguments)

    J'aimerais terminer en poussant la provocation jusqu'au bout, je ne sais pas trop où ça peut mener : le logiciel libre est une forme d'ultra-libéralisme et d'ultra-individualisme libertaire. On a sur http://www.gnu.org/philosophy/why-free.fr.html un texte "Pourquoi les logiciels ne doivent pas avoir de propriétaire" : je pense que ce texte plus que les autres, ainsi que les 4 liberté déjà mentionnées montre que le seul propriétaire du logiciel, c'est l'utilisateur (qui peut donc en faire ce qu'il veut : l'étudier, le copier, ...) : par conséquent l'entreprise n'a pas de pouvoir après la création de son produit.

    D'autre part, il est frappant de voir que le libéralisme originel ne prévoyait pas les brevets, que la forme la plus ultime du libéralisme ne peut que les rejeter pour rester en accord avec la Doctrine, alors même que la condamnation des brevets est un thème récurrent dans le logiciel libre.
    • [^] # Re: Vive le libéralisme !

      Posté par  . Évalué à 3.

      Je suis assez d'accord avec toi pour l'ultra-libéralisme, à mon avis le logiciel libre créé une concurence virtuelle infinie via les libertés fondamentales [1] qui fait baisser le prix jusqu'à un prix nul dans la majorité des cas. Ceci s'oppose totalement au capitalisme qui a besoin de la rareté pour s'imposer.

      Pour moi le LL c'est l'utra-libéralisme et l'anti-capitalisme, même ce dernier n'est à mon avis que l'effet secondaire de l'ultra-libéralisme qui est la base du système.

      [1] Liberté d'étudier/modifier/forker le code -> concurence entre auteurs
      Liberté de redistribuer -> concurence entre vendeurs
      • [^] # Re: Vive le libéralisme !

        Posté par  . Évalué à 2.

        Je ne dirais pas que c'est anti-capitaliste, car on peut construire des entreprises avec profit sur du LL.
        Le LL ne fait que faire ressortir à partir d'un bien privé (le code) un bien public (code GPL). Autrement dit, ça apporte une nouvelle base, dans des conditions de concurrence non faussée, pour le coup.

        Sur ces bases communes, tous les systèmes peuvent exister, et le capitalisme peut parfaitement l'intégrer dans son écosystème, ce qu'il fait.
        Si un écosystème anticapitaliste existait (viable à grande échelle) le LL y touverais aussi sa place.

        Autrement dit, le LL n'est une composante, une brique, qui peut être agencée comme on veut.
        Ce n'est en aucun cas les prémices d'une révolution philosophique. Le monde actuel est bien trop stable pour se laisser perturber par si peu de chose. Les modèles mondiaux ont phagocyté depuis longtemps le LL, pas l'inverse.
        • [^] # Re: Vive le libéralisme !

          Posté par  . Évalué à 5.

          Le loigiciel libre n'est pas anticapitaliste, mais anti-infocapitaliste.
          Je pense que le mouvement du libre prône l'ultralibéralisme (non capitaliste), mais seulement dans le domaine de l'immatériel.
          Le mouvement du libre ne dit rien sur la circulation, la production et le commerce des biens matériels.
    • [^] # Re: Vive le libéralisme !

      Posté par  . Évalué à 5.

      Réflexions interessantes !

      Je me permet d'y répondre.

      Concernant le profit.

      Je me permet d'éclairicir ce qui semble à été mal compris. Je ne suis pas contre le profit, je ne suis pas non plus pour le communisme (qui n'a rien à voir dans le texte!). Je pense juste que le profit ne doit pas être un fin en soit. Aujourd'hui une entreprise, particuliérement une les grandes entreprises, ont pour but de faire du profit. Et le plus possible. Or le profit c'est ce qui reste une fois qu'on enléve tous les petits moins de la facture, et les invessitement, l'augmentation des salaires etc... font partie des petits moins. Donc aujourd'hui le probléme c'est que justement le profit ne sert pas au bien être de tous, mais seulement a ceux qu'une minorité s'enrichissent pendant que beaucoup s'appauvrissent.

      Enfin pour répondre concernant Bill Gates, Waren Buffet et tous ces gens qui ont tellement d'argent qu'ils le donnent à des oeuvres diverses. Il y'a plusieurs raisons. Tout d'abord il faut bien réussir à imaginer qu'il y'a un moment ou avoir plus d'argent ne sert plus à rien car on ne peut plus le depenser pour soi (lorsqu'on a déjà 5 voiture, 3 maisons, des voyages en permanences etc... il y'a un moment ou on sature). Donc que faire de ce surplus d'argent? Le garder dans un grand coffre en piéce de 5 cent et prendre des bains dedans! Ca donne une mauvaise image. Si les miliardaires font des donc c'est pour se racheter, pour rentrer dans ue logique catholique de rachat de ces péchés. Et enfin sans doute aussi parceque c'est de l'argent qui ne va pas aux impots. Ces gens sont trés mégalomaniaque et préfére faire eux-même la justice sociale dans les pays pauvre plutot que de laisser les gouvernements le faire avec l'argent des citoyens. Derniére petite objection, ces gens restent malgrés tout radin, car avec leur fortune (équivalente à plusieurs fois le budget de petit africains) je pense (mais ce n'est que mon humble avis) que beaucoup de probléme en afrique et ailleurs devraient déjà être réglé.

      Logiciel libre : modéle même du libéralisme ??

      Surprenant de me prendre à contre pieds. Je me permet donc d'expliquer certaines petites choses concernant le libéralisme, car je pense que tu te méprends parfois. En effet le libéralisme ultime c'est la loi du plus fort. C'est vouloir mettre en exergue la concurence, en éliminant tous les freins (loi, syndicat etc...). Certain bureaucrate européen parle de "concurence libre et non-faussé". Cela s'associe avec une grande idée d'individualisme. C'est à dire que dans ces systéme on pense avant toute chose à soi.

      Or à l'inverse dans les logiciels libres il y'a une notion forte de communauté d'entre-aide. Nous ne demandons rien en échange de notre temps passer à traduire des logiciels, à en créer, à les modifier etc... Nous ne cherchons pas à écraser le logiciel concurent. De plus je ne suis pas d'accord quand tu dis qu'il y'a une multitude de logiciel libre réalisant les mêmes taches. En effet a chaque fois qu'un projet dans la communauté libre se crée c'est qu'il correspond à un besoin. Par exemple GNOME et KDE sont à mes yeux complétement différent. L'un défend la philosophie d'un environement ou le maximum d'application s'intégre, avec les même code graphique. L'autre préfére un style épuré, favorisant le style propre de chaque application et permettant à son utilisateur d'être au plus proche de la configuration.
      Par exemple tu pense que le libéralisme c'est la libre diffusion des connaissances et des biens, c'est une grosse méprise. Tout se paye dans le libéralisme. Je vois mal un systéme libérale ou on ne paye pas ces oranges. Je trouve que tu confond plus avec un systéme libertaire.

      Enfin je n'irais pas plus loin, car une nouvelle fois je n'ai pas du être trés clair dans mes propos. L'analogie avec l'anti-libéralisme se fait d'abord sur un modéle economique. En effet les logiciels libres c'est le seul modéle économique qui comme l'anti-libéralisme prône l'arrêt de la recherche effréné de profit, et la redistribution équitable de ceux-ci. Or dans les logiciels libre on trouve déjà l'absence de recherche effréné de profit. Et un systéme de redistribution plus équitable (loin d'être parfait selon les entreprises c'est sur). Et enfin je fais aussi une analogie sur le mode d'action qu'utilise les logiciels libres pour s'imposer, et je pense qu'il faut faire de même avec l'idéologie anti-libérale.

      Enfin je n'ai pas la prétention d'avoir la parole juste, et je suis trés content de ta recherche du sens critique. Tes propos m'éclairent sur beaucoup de chose.

      P.S. : Pas de soucis pour le tutoyement, tu dois probablement être plus agés que moi en plus !!
      P.S. bis : Pourquoi dés qu'on lance un sujet qui peut faire un peu débat on est accusé de trollé? Faudrait-arreter de faire de la parano!
      • [^] # Re: Vive le libéralisme !

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Ça m'énerve j'ai perdu toute la première version de ma réponse.

        Cette réponse-ci sera donc beaucoup plus courte :

        1- Ton style d'écriture est très agréable et pacifique, je suis très heureux de débattre avec toi. Quand je parlais de troll c'était vis-à-vis du commentaire plus haut.

        2- À l'heure où j'écrit ce message, ton commentaire a une note négative, ça prouve une fois de plus la défaillance du système de notation, où en tout cas celle de certains...

        3- Notre opposition me semble malheureusement indépassable, nous ne sommes pas d'accord sur la définition du libéralisme. Sache quand même que c'est le libéralisme (engloban le libre-échange) qui a amené la libre-circulation des biens et des personnes.

        4-

        De plus je ne suis pas d'accord quand tu dis qu'il y'a une multitude de logiciel libre réalisant les mêmes taches. En effet a chaque fois qu'un projet dans la communauté libre se crée c'est qu'il correspond à un besoin. Par exemple GNOME et KDE sont à mes yeux complétement différent. L'un défend la philosophie d'un environement ou le maximum d'application s'intégre, avec les même code graphique. L'autre préfére un style épuré, favorisant le style propre de chaque application et permettant à son utilisateur d'être au plus proche de la configuration.


        Tu ne fais que confirmer ce que j'affirme. Tu ne parle pas des tâches mais seulement du style et de la philosophie.

        5-

        Je me permet donc d'expliquer certaines petites choses concernant le libéralisme, car je pense que tu te méprends parfois. En effet le libéralisme ultime c'est la loi du plus fort. C'est vouloir mettre en exergue la concurence, en éliminant tous les freins (loi, syndicat etc...). Certain bureaucrate européen parle de "concurence libre et non-faussé". Cela s'associe avec une grande idée d'individualisme. C'est à dire que dans ces systéme on pense avant toute chose à soi.


        Non non je ne méprends absolument pas....
        - Premièrement je ne vois pas en quoi l'individualisme s'oppose à l'ouverture aux autres. D'un point de vue cynique et calculateur, on a tout intérêt à s'ouvrir aux autres.
        - Deuxièmement je pense que l'épouvantail de l'ultra-libéralisme vient de partis politiques qui ont perdu tout réalisme et qui ne font que ressuciter d'antiques combats dont l'histoire s'est chargée de démontrer l'inanité.

        N'hésite pas à me demander des précisions, j'ai fait ce message rapidement car je n'ai pas trouvé ma première version, beaucoup plus complète, dans le cache.
        • [^] # Re: Vive le libéralisme !

          Posté par  . Évalué à 1.

          Je suis d'accord avec toi sur le faite qu'il y'a des différence de définition. J'en ai profiter pour aller faire un tour instructif sur wikipédia (comme souvent). Effectivement le libéralisme est une notion assez vague.

          Personnellement je me base sur les idées défendues par des groupes comme Alternative Libérale ou Libérté Chérie. Je reconnais que c'est peut-être une erreur.

          Effectivement il y'a des logiciels éffectuant les mêmes taches, mais qui restent trés différent. Ce que je voulais expliquer c'est qu'ils traduisait un besoin, et non une concurence.

          En effet je ne cherchais pas à lancer une polémique, loin de là, (même si certain journaux me font pensé que mon texte n'est pas apprécié de tous :-( mais c'est le jeu !)

          Je ne sais pas pourquoi mes commentaires sont noté négativement.
      • [^] # Re: Vive le libéralisme !

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

        Selon mon dico:

        Libéralisme :
        Opinion, principes des libéraux.

        Libéral :
        Qui est digne d'un homme libre (ce qui est le sens propre). Éducation libérale. Arts libéraux, par opposition aux arts mécaniques, ceux qui exigent une intervention grande et perpétuelle de l'intelligence (l'origine de cette dénomination est dans l'ancien préjugé contre le travail manuel, regardé comme indigne d'un homme libre, vu qu'il était dévolu aux esclaves). La peinture, la sculpture sont des arts libéraux.
        Par une extension naturelle du premier sens, qui aime à donner. On dit aussi : main libérale. Vous avez reçu mille bienfaits de sa main libérale.
        Qui est favorable à la liberté civile et politique et aux intérêts généraux de la société. Opinions libérales. Institutions libérales. Le parti libéral. Particulièrement. Les membres de l'opposition qui combattaient les propositions du gouvernement de la restauration.
        Ref: http://francois.gannaz.free.fr/Littre/

        Sinon, sais-tu qu'au canada, le parti libéral c'est la gauche? Non pas que la droite soit encore 'pire' (ils sont les conservateurs), mais c'est simplement que là-bas, on utilise les mots français en leur sens premier.
        Ref: http://www.liberal.ca/

        Tout ça pour dire que ton discours, aussi bien/mal qu'il soit, est basé sur un sens biaisé du mot libéral et que d'autres ici, dans les commentaires, l'utilisent dans son sens premier. Il n'y a pas de discussion possible si les bases mêmes de la discussion sont différentes entre les parties. Pas d'interopérabilité possible sans un dico commun.

        La gelée de coings est une chose à ne pas avaler de travers.

      • [^] # Re: Vive le libéralisme !

        Posté par  . Évalué à 2.

        En avant-propos, merci de ces propos intéressants ;)

        Concernant tes remarques, et celles de Charlax, sur le profit, ça m'a fait penser à ce que j'ai lu récemment dans The future does not compute de Steve Talbott [1]. Dans ce livre (que je conseille absolument, c'est une vraie mine d'or), l'auteur évoque l'entreprise moderne comme une "machine qui fonctionne toute seule" ("a machine that runs by itself" est son expression). En, particulier, dans le chapitre 3, The Future Does Not Compute, il dit:
        What has fallen out of this picture? Just the entire meaning of work, just the whole human reason why people band together and direct their creative energies toward productive ends. Ends -- things worth pursuing. Goods that are good, services that serve. The corporation has divorced itself from questions like "What task do I wish to take up in the world?" and "What is the future we wish to create?" We form our companies only to learn that they no longer embody our ends, but somehow have a neat, predictable logic of their own. We choose a future only to find it taken out of our hands, exchanged for a permutation of the past.

        et, dans le chapitre 8, Things That Run by Themselves :
        The aim of the entire effort is no longer a good or service, the achievement of which requires, among other things, economic discipline; rather, the economic "bottom line" itself becomes the controlling focus of the company. But this is to turn things upside down and inside out. It leads to episodes like the one James O'Toole reports:

        I once asked a PepsiCo vice president if anyone in that corporation had ever raised the issue of the morality of promoting junk food in ghetto areas where kids weren't getting enough basic foods. He answered, "If anyone would ever be so foolish as to raise the question, he'd find himself out on the street." /1/

        Needless to say, employees sense this reversal of ends and means, this loss of human purpose, and come to see the company as competing against their own goals and interests. To ask, why am I doing this work? -- what human vision of the future are we as a company striving to realize? -- is hereafter to sound a rather uncomfortable, dissonant note within the organization. It is easier to say, "I just work here," and to seek one's deeper satisfactions elsewhere.

        Il me semble que ces deux extraits sont appropriés: le reproche fait aux entreprises modernes n'est pas de vouloir faire du profit (enfin, mis à part quelques extrémistes), mais d'être orienté vers le seul profit, et d'avoir oublié qu'une entreprise doit avant tout produire quelque chose, qui aura des utilisateur (que ce soit une voiture, un logiciel, un grille-pain, un contrat d'assurance, etc.). Le principe de libre concurrence [2] fait que les entreprises qui proposent les meilleurs services/produits, i.e. ceux qui répondent le mieux aux besoins des clients, auront le plus de clients, et donc de profit [3]. Dans cette vue (que certains aujourd'hui disent utopiste), le but de l'entreprise est double: 1) satisfaire son client, afin de faire du "profit", ce profit servant à 2) faire vivre les personnes qui forment l'entreprise.

        Ce que Steve Talbott a mis en lumière (et sûrement d'autres, je suppose, mais c'est dans ses écrits que je l'ai vu le mieux expliqué), c'est que l'entreprise moderne "fonctionne toute seule", avec sa propre logique, ses propres buts, qui ne sont plus ceux de ses employés - ni même de ses patrons ! C'est juste une machine à faire de l'argent, qui grossit sans limites, et pour laquelle le client n'est plus qu'un moyen d'atteindre son objectif (dans un tel contexte, rendre son client "captif" est une stratégie valable... ).


        J'aurais une remarque sur ta phrase:
        Si les miliardaires font des don[s] c'est pour se racheter, pour rentrer dans u[n]e logique catholique de rachat de ces péchés.
        Je me trompe peut-être dans le cas particulier des individus dont tu parles, mais ils vivent (il me semble) dans des pays plus protestants que catholiques. Mais c'est juste une remarque en passant.

        Sur ta phrase:
        Par exemple tu pense que le libéralisme c'est la libre diffusion des connaissances et des biens, c'est une grosse méprise. Tout se paye dans le libéralisme. Je vois mal un systéme libérale ou on ne paye pas ces oranges. Je trouve que tu confond plus avec un systéme libertaire.

        Je peux me tromper sur ce que charlax a voulu dire, mais libre != gratuit ;) Il n'y a rien de contradictoire (selon moi, mais j'ai pu ne pas voir certaines choses) entre la libre circulation des biens et le fait que le "client final"/consommateur devra payer le bien pour en profiter.

        [1] http://natureinstitute.org/txt/st/details/fdnc.htm
        [2] Ce principe me semble être une des bases du libéralisme, au contraire de certaines théories modernes (ce qui est appelé "néo-libéralisme", ou "ultra-libéralisme" je crois. Enfin bref.) qui se satisfont des monopoles et pratiques anti-concurrentielles; mais j'admets que la notion de "libéralisme" est assez floue parfois.
        [3] Ok, le lien "plus de client donc plus de profit" est spécieux, je néglige ici les questions de marge bénéficiaire, tout ça tout ça.
  • # Droit du travail ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    C'est l'idée que nos droits ne doivent pas être liés à notre contrat de travail (comme c'est chaque jour de plus en plus le cas avec les politiques libérales actuelles) mais que nous devons avoir un socle commun de garanties et de droits individuels quelque soit notre entreprise et notre contrat


    Et ça s'appellerait "le droit du travail" ?
  • # Farpaitement !

    Posté par  . Évalué à 2.

    • [^] # Re: Farpaitement !

      Posté par  . Évalué à -2.

      Trés interressant. Je ne revendique pas la primeur de ce que je propose. Et je suis content de voir que d'autre y pense. Peu à peu nous réussirons sans doute à passer à l'action.
  • # Hahaha, politique+logiciels libres

    Posté par  . Évalué à 0.

    J'aimerais bien voir le vieux kilobug troller son coup.
  • # A quelle heure vous atterrissez...

    Posté par  . Évalué à 2.

    >>>Aujourd'hui tout une mouvance de citoyens (les alter-mondialistes, les >>>anti-libéraux etc...) prônent un monde qui ne soit plus guidé par le profit.

    Les profits des entrprises servent entre autre à payer les charges sociales,
    les salaires, les impots et financer leur activité. Une entreprise que ne fait
    de profit est dans une situation financière qui a un nom: la faillite.

    >>>Nous devons continuer la bataille politique tout en créant des >>>entreprises qui ne soient plus basées sur le profit.

    Il faudrait aller dire cela aux milliers d'entrepreneurs qui chaque année
    mettent la clé sous la porte faute de rentabilité. Je pense que vos
    reflexions les amuseraient beaucoup.

    >>>Par exemple l'auto-gestion de l'entreprise par les salariés eux-même >>>ou encore les entreprises qui garantissent l'auto-suffisance à leurs >>>employés (l'entreprise assure la nourriture, les loisirs, l'habitation etc... >>>à l'employé, qui selon les systèmes peut en devenir peut à peut >>>propriétaire).

    Une entreprise de type soviétique en somme. Dans les entreprises, les
    salariés sont à des années lumière de l'auto-gestion. Ce qu'ils veulent
    c'est suffisamment de fric pour consommer et conserver leur emploi.
    La finance,c'est un métier, la comptabilité aussi, la gestion d'entreprise
    aussi. Chacun son métier.

    >>>Cela veut dire créer un réseau d'entreprise qui garantissent ce socle >>>commun de garantie.

    Oui oui faites nous voir.

    >>> Ainsi nous tuerons ou nous adapterons les grandes entreprises
    >>> CAC40.

    Excellent et l'état perdra chaque année 30 ou 40 milliards qu'il ramasse
    au titre de l'impot sur les bénéfices pour payer une partie de la protection
    sociale et une partie des salaires des fonctionnaires.
    En France les entreprises du cac ne repésentent que 10 ou 15% des
    salariés et 10 ou 15 % dans l'économie. Leurs chiffres d'affaire et leurs
    bénéfices sont le résultats d'une acitivé mondiale. Et du jour au
    lendemain elles peuvent déménager leur siège social. Je vois pas bien
    ce vous allez tuer.
    Dans l'économie libérale d'aujourd'hui ce qui compte ce sont les petites
    et moyennes entreprises, pas les grosses. Vous allez tuer aussi les
    petites...

    Pour en revenir aux logiciels libres et l'économie libérale, je crois que
    les 2 sont basés sur des systèmes de type darwiniens. On inventent on
    fabrique on teste et si ca marche pas on jette on essaye autre chose
    en fonction de nombreux paramètres du moment.
    La comparaison s'arrete là.

    Je ne crois pas une seconde à l'illusion d'un autre monde rêvé par
    certains et qui entraine une partie de la population dans l'impasse
    politique.

    Bon c'est pas tout il faut que je code du en c++...
    Bonne journée.

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