yoplait a écrit 424 commentaires

  • [^] # Re: Liberté

    Posté par  . En réponse à la dépêche 500 000 articles sur la Wikipédia francophone !. Évalué à 3.

    tu m'as l'air chaud pour trouver les bonnes transposition du "fair-use" (sans ses inconvénient d'épée de Damoclès pour du libre), balourde les URL quand tu en as trouvé (venant de légifrance si possible ou de dérivés de la convention de Berne si possible).

    Pas besoin : à moins qu'il y ait une subtilité, la convention de Berne prévoit que les protections sur une oeuvre sont celles ayant cours localement. Donc on ne peut pas utiliser le fair use.

    C'est juste que j'ai déjà vu plusieurs wikipédiens francophones casser du sucre sur le fair use états-unien alors que je trouve que c'est un très bon principe. J'aurais dû préciser que je ne faisais que défendre la Wikipédia anglophone qui profite de ce pont entre le libre et le protégé, ainsi que le souhait d'avoir un jour des droits d'auteur européens repartant sur une aussi bonne base (àma) que ce dont le fair use relève : droits d'auteur établis en tant que compromis social et non comme une application d'un droit naturel.

    Te-verra-t-on pour DADVSI2 le retour ?

    Me verra-t-on où ? Et faisant quoi ?


    @arnaudus :
    c'est du libre "propriétarisé", du libre qui ne l'est que pour le détenteur des droits et pas pour les autres.

    Je dirais plutôt que c'est du protégé en partie libéré.

    C'est de la poudre aux yeux pour séduire les naïfs qui trouvent ça "bien", mais ces projets ne sont pas réutilisables tels quels,

    Tu parles de quoi ? De mon exemple sur les blogs vidéos ? Je ne trouverais pas que cela soit de la poudre aux yeux, et les industriels états-uniens de la culture non plus àmha : si un jour un procès a lieu sur cette question, ils vont tenter de toute leur influence de mettre la jurisprudence de leur côté.

    et dont n'ont qu'une valeur "libre" potentielle, mais pas effective.

    Tu parles des nouvelles utilisations que l'on pourrait considérer comme du fair use ? Je suis parfaitement d'accord avec ça, c'est un gros problème. Mais les utilisations du fair use formalisées par la jurisprudence ont bel et bien une certaine valeur « libre » effective (sachant qu'il y a différents niveaux de liberté).

    mais bien la réutilisation de Wikipédia

    C'est vrai, c'est un problème. Qui serait peut-être résolu par un système permettant de préciser ce qui relève du fair use de ce qui est complètement libre ? De telle façon qu'il y ait possibilité de naviguer ou d'extraire les données de la Wikipédia anglophone sans les contenus sous fair use.
  • [^] # Re: Liberté

    Posté par  . En réponse à la dépêche 500 000 articles sur la Wikipédia francophone !. Évalué à 1.

    Ah, je savais pas.

    C'est considéré comme relevant de l'exception de citation ?
  • [^] # Re: Liberté

    Posté par  . En réponse à la dépêche 500 000 articles sur la Wikipédia francophone !. Évalué à 6.

    ...et polluer le libre avec des vrais bouts de propriétaire dedans, non-modifiables et sujets à attaque de angry-lawyers ?

    Si la jurisprudence a établi que la reproduction d'une affiche de film était sujette au fair use, pas de problème avec les avocats. Quant à la pollution, il faut aussi voir les choses sous un autre angle que celui du puriste du libre : tout contenu culturel est précieux.

    Non-merci, ce n'est pas comme ça que la diffusion de la connaissance, l'échange, le partage se font.

    Quand on parle d'affiches de films, il n'y a ni partage ni échange sur la Wikipédia francophone. Pas comme sur son homologue anglophone.

    Au contraire, il me semble bien moins libre...

    Je vois pas en quoi. Par rapport à nous, il est libre de pouvoir redistribuer des copies d'affiches ou de pochettes.

    Benjamin Franklin l'états-unien disait à peu prêt : « Quiconque est prêt à sacrifier sa liberté pour un peu de confort ne mérite ni l'un ni l'autre.

    C'était à propos de la sécurité, pas du confort : elle est à propos d'un contexte entièrement différent, et je suis parfaitement d'accord avec elle. Mais dans le cas qui nous concerne, il s'agit de composer un compromis social entre les droits du public et ceux des auteurs. De plus je crois que c'est une erreur de réduire les objets culturels à un simple confort.


    Je suis pour le libre et son développement, car cela montre une belle image du partage et de la création communautaire et démontre ses qualités. De plus, dans certains domaines, le libre est viable économiquement. Mais je suis contre le mur qui est entrain de se monter entre le libre et le proprio (je préfère dire protégé). Le concept du fair use est pour moi une sorte de DMZ entre ces deux mondes qui pourraient leur permettre d'échanger. Je parle ici principalement de la culture, pas de la connaissance : en matière de logiciels, encyclopédies, cours, ..., le libre est largement capable de se passer du protégé. Certains doivent se dire que je me monte la tête pour pas grand chose : des affiches de films, on s'en fout c'est pas bien grave.

    Mais c'est surtout pour le principe. Le fair use, c'est un concept qui m'est très précieux. C'est la société qui dit : « non, vous les auteurs, vous n'avez aucun droit naturel sur vos oeuvres. Mais la société veut vous accorder certains droits et monopoles car elle pense que ça l'enrichit globalement. Seulement, la loi ne pouvant penser à tout, elle est obligée de rétablir l'équilibre avec les droits du public par la jurisprudence qui est bien plus flexible. »

    Et c'est grâce à ce fair use que certains juristes états-uniens pensent qu'il serait possible d'établir légalement la possibilité de redistribuer des montages et des éditions de films ou d'émissions dans le cadre des blogs vidéos, par exemple. Chose qui serait bien moins propice à se produire dans nos sociétés européenne qui ont fait de la propriété intellectuelle un quasi droit humain. Bon, il faut aussi voir le mauvais côté de la médaille : les états-uniens sont dans les faits très attachés à la capitalisation des contenus culturels. D'où par exemple l'amendement Mickey Mouse qui a prolongé la durée du copyright post mortem de 20 ans.
  • [^] # Re: Liberté

    Posté par  . En réponse à la dépêche 500 000 articles sur la Wikipédia francophone !. Évalué à 6.

    ni document avant une licence obscure (le célèbre fair-use « états-unien »)

    C'est vrai que le flou juridique peut être gênant pour toute nouvelle utilisation relevant du fair use (càd avant que la jurisprudence ait formalisé l'utilisation en question), mais il faut lui reconnaître le mérite de jeter des ponts entre le propriétaire et le libre.

    Wikipédia francophone a également la ferme volonté d'être libre et de rester libre.

    Peut-être mais au final, le citoyen américain me semble plus libre que son homologue européen (sur cette question), et son expérience numérique en est améliorée. Un article sur un film est par exemple bien plus agréable à parcourir avec l'affiche du film et une ou deux captures d'écran représentatives.
  • [^] # De la nécessité d'un brin de mercatisme

    Posté par  . En réponse à la dépêche 500 000 articles sur la Wikipédia francophone !. Évalué à 10.

    Voilà la capture d'écran illustrant Jabber dans l'article : http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Gossipfr.jpg

    Deux contacts dans le roster ! Répartis dans deux groupes "nerds" et geeks" ! C'est pas avec ce genre de pub qu'on va attirer des nouveaux venus :).
  • [^] # Re: Intérêt ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Législatives 2007 : l'APRIL propose le Pacte du Logiciel Libre. Évalué à 2.

    Sauf que là où je trouve que tu es dans l'erreur la plus totale, c'est que tu considères que la majorité "exercerait sa dictature et dicte sa loi"...

    Moi je trouve que c'est un fait et pas une erreur la plus totale ;).

    Quand la Gauche gagne c'est normal et c'est bien, quand la Droite gagne, ça y est, on a hilter au pouvoir....

    Je suis centriste pas gauchiste. Et je ne critique pas la droite mais les institutions.

    Malheureusement, et l'Histoire parle d'elle-même, un consensus est quasi-impossible sur beaucoup de points.

    Bien sûr. C'est pourquoi il faut plutôt rechercher le compromis que le consensus. Et l'histoire et la géopolitique peuvent te montrer que ça peut marcher, comme je l'ai souligné plus haut.

    ces deux moitiés sont irréconciliables.

    Pourtant beaucoup ont voté Bayrou. Et si ces deux moitiés étaient irréconciliables, franchement c'est là que s'incarnerait l'immobilisme. Un coup la gauche, un coup la droite, un jour on fait, le lendemain on défait. Je sais que la droite est maintenant au pouvoir depuis très longtemps, mais c'est surtout l'effet Lepen et maintenant l'effet Sarko (l'art de la communication, et, j'ose le dire, de la démagogie). Je crois que si Juppé avait été le candidat de l'UMP, la gauche ou le centre aurait gagné.

    Ceci étant, les législatives permettent clairement l'expression du plus grand nombre de courants et d'idées, et je trouve ça bien.

    Uh ? Sans la proportionnelle, ce n'est qu'une réplique de la présidentielle pour députés. Surtout depuis que les législatives sont à quelques semaines de la présidentielle. Le président et son gouvernement sont alors en position de force pour communiquer sur la campagne. Il n'y a qu'à voir ce qui se passe en ce moment. Sarkozy ne cesse de faire ce qu'il a toujours fait de mieux : communiquer. Je suis prêt à parier que malgré le fort taux de vote de contestation qu'il a essuyé, il va obtenir une très forte majorité au parlement.

    >Si on considère qu'une mauvaise situation est une fatalité, ça sert à rien d'essayer de progresser.
    Ta réponse n'a rien à voir avec ce que j'ai mis....

    Ah, désolé. Pas compris ce que tu disais alors.
  • [^] # Re: HS, encore

    Posté par  . En réponse au journal Une nouvelle saison de chasse commence.... Évalué à 3.

    C'est pas faux, mais le président en France a un rôle bien plus large que celui de la représentation à l'étranger : il exerce la majorité du pouvoir exécutif. En plus, la logique des institutions françaises fait que c'est la plupart du temps la couleur du président qui détermine la couleur du parlement. Surtout depuis que les législatives sont à quelques semaines de la présidentielle. Le président et son gouvernement sont alors en position de force pour communiquer sur la campagne. Il n'y a qu'à voir ce qui se passe en ce moment. Sarkozy ne cesse de faire ce qu'il a toujours fait de mieux : communiquer. Je suis prêt à parier que malgré le fort taux de vote de contestation qu'il a essuyé, il va obtenir une très forte majorité au parlement.
  • [^] # Re: Intérêt ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Législatives 2007 : l'APRIL propose le Pacte du Logiciel Libre. Évalué à 4.

    "Pour moi un système présidentiel se rapproche plus d'une dictature de la majorité que d'une démocratie"
    Tu remets en cause la raison des plus nombreux ?

    Du tout. Si tu avais prêté attention à la formulation de ma phrase, tu aurais compris que je considère qu'un système politique où la majorité dicte sa loi s'éloigne de l'idéal démocratique. A mon sens, la représentation du peuple est la plus effective dans une situation de compromis, ou mieux, de consensus. Et surtout, il subit beaucoup moins que lorsque 50% + une raouette des votants dicte sa loi. Bien sûr, chacun peut avoir sa définition de la démocratie et ne pas être d'accord avec moi.

    Pour ajouter à la réflexion, on peut aussi considérer qu'un système parlementaire permet à terme de mieux s'approcher de la vérité par l'exercice de la dialectique selon Hegel : thèse-antithèse-synthèse.


    Ensuite, les syndicalistes nordiques ne sont pas les syndicalistes de la France...sinon, ils seraient dans la même merde économique que nous.

    Si on considère qu'une mauvaise situation est une fatalité, ça sert à rien d'essayer de progresser.


    :D

    ?
  • [^] # Re: Intérêt ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Législatives 2007 : l'APRIL propose le Pacte du Logiciel Libre. Évalué à 2.

    Les pouvoirs du présidents ne sont limités qu'en cas de cohabitation, ce qui constitue un bon système de gouvernement si l'on aime l'immobilisme.

    Nous somme dans un système présidentiel et non parlementaire ( si le retour à la VIème république intéresse quelqu'un )

    Faut arrêter avec ce mensonge. Toutes les démocraties nordiques ont un parlement élu à la proportionnelle. Et ce ne sont pas vraiment des modèles d'immobilisme.

    Pour moi un système présidentiel se rapproche plus d'une dictature de la majorité que d'une démocratie. A mon sens, la démocratie implique dialogue et compromis. C'est le peuple, tout le peuple que les élus doivent, dans la mesure du possible, représenter. D'ailleurs, je me suis laissé dire par ma télévision (donc à prendre avec des pincettes) que les politiciens nordiques sont assez jeunes, et surtout sont, pour la plupart, issus du syndicalisme. Ce qui indique une expérience du dialogue et du compromis. En considérant en plus le fait qu'elles ont toutes (sauf le Danemark) un système unicaméral, on a peut-être là les ingrédients d'une démocratie parlementaire (donc plus légitime, àmha) dynamique.
  • [^] # Re: steack banane ?

    Posté par  . En réponse au journal Piracy Kills Music. Évalué à 1.

    et ça se vole \o/

    Merci de relever le débat /o\.

    Dans la notion du vol, il y a celle de propriété, c'est vrai, mais il y a aussi celle de matériel. C'est pourquoi un vol n'a de sens juridique, par exemple, que lorsqu'il s'agit de biens meubles ou immeubles.

    Tu vas peut-être enchaîner sur le troll de l'évolution des définitions par l'usage, comme l'autre jour avec briaeros007 sur la notion de chiffrement et de cryptage... D'un côté il y a ceux qui disent « halte, je ne suis pas contre l'évolution de la langue, mais là on perd inutilement de la nuance alors qu'elle est essentielle à la bonne compréhension de certains domaines », et de l'autre ceux qui disent « ton raisonnement ne vaut pas, l'évolution est légitime car c'est celle du peuple ». On connaît la chanson : le peuple a toujours raison. En faisant le syllogisme, on comprend alors pourquoi ceux qui perdent une élection ou un référendum se font sommer de ne pas critiquer le choix du peuple. Youpie, vive la démocratie.
  • [^] # Re: steack banane ?

    Posté par  . En réponse au journal Piracy Kills Music. Évalué à 2.

    Vous confondez tous les deux paternité et propriété. Le propriétaire n'est pas forcément le père (le créateur), que ce soit pour une maison ou pour une chanson. Une propriété, par définition, ça se vend.
  • [^] # Re: steack banane ?

    Posté par  . En réponse au journal Piracy Kills Music. Évalué à 3.

    car je crois en la propriété intelectuelle

    Oui, c'est bien ça, la propriété intellectuelle.

    l'ayant droit doit avoir le choix de la manière dont il diffuse son oeuvre

    Ah non malheureux ! Serais-tu malgré tout un dangereux communiste de l'immatériel qui ne croit pas en la propriété intellectuelle ? Surveille ta formulation ! Il s'agit évidemment d'avoir le choix de la manière dont son oeuvre est diffusée ! Puisque même chez nos ennemis collectivistes, l'auteur a toujours le choix de la façon dont il divulgue puis diffuse personnellement son oeuvre (ils pensent même que la divulgation et les termes commerciaux dans lesquels celle-ci s'exerce est le droit moral le plus important des auteurs, car c'est à ce moment que notre pauvre homme, lorsqu'il lache son oeuvre dans la nature, en perd toute propriété exclusive).

    Ah la propriété intellectuelle. Quel bienfait. Il faudra quand même un jour abolir le domaine public. Une propriété est, ou n'est pas. Un maçon peut léguer la maison qu'il a construite de ses mains à ses enfants, et avoir le bonheur de se dire qu'elle restera, s'ils le veulent, dans le patrimoine famillial à jamais. L'auteur restera-t-il encore longtemps victime de l'injustice qui le différencie de ce maçon ? Un domaine public ! Quelle hérésie, c'est contraire à tous les principes de la propriété, c'est la fin non consentie de la propriété ! C'est la négation du droit naturel. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si ce soi disant domaine public a été légiféré par des gens qui pensaient qu'une oeuvre diffusée est de sa nature une propriété publique. Bien sûr, je rassure nos honorables opposants : s'ils sont assez cléments pour établir des exceptions à la copropriété publique des oeuvres publiées, nous sommes nous mêmes prêts à faire aimablement quelques concessions. Des petites choses comme les laisser chanter les chansons que nous avons écrites (mais seulement en famille), regarder le film que nous avons réalisé entre amis (mais seulement une fois, faut pas déconner. S'ils veulent le revoir, la logique voudra, si l'auteur le veut, qu'ils repaient), une exception de citation...

    Mais que l'on se rassure, avec les politiciens bons philosophes comme Sarkozy, les choses vont dans le bon sens... Elles vont dans le bon sens...
  • [^] # Re: Le piratage, c'est m@l !

    Posté par  . En réponse au journal Une nouvelle saison de chasse commence.... Évalué à 5.

    Disons que ça peut servir à faire le malin lors d'une perquisition : « Mais non vous ne comprenez pas, ce n'est pas une partition chiffrée mais une partition cryptée. » :)
  • [^] # Re: HS, encore

    Posté par  . En réponse au journal Une nouvelle saison de chasse commence.... Évalué à 2.

    Non, elle est séparée de mon père, qui lui vit toujours en Belgique. Elle est partie habiter en France avec son compagnon italien qui lui aussi avait toujours vécu dans notre beau mouchoir. Ma copine est luxembourgeoise, ce qui fait que si on emménage un jour ensemble, soit elle sera étrangère en Belgique, soit je serai étranger au Luxembourg. Bref, j'habite à un carrefour de pays et c'est un sacré melting pot de considérations nationales.


    et surtout que pour les non-allemand, tu peux avoir les deux nationalités en même temps, donc c'est juste des papiers à faire

    En fait ce que je voudrais, c'est que la citoyenneté européenne soit quelque chose de concret. Que tous les citoyens européens puissent participer à la vie civile du pays où ils habitent.
  • [^] # Re: Le piratage, c'est m@l !

    Posté par  . En réponse au journal Une nouvelle saison de chasse commence.... Évalué à 2.

    Néanmoins, pour changer de régime, est-il judicieux de faire un hold up sur les auteurs qui y croient encore?

    J'ai pas vraiment l'impression de faire un hold-up. Je crois qu'il faut que ceux qui téléchargent soient conscients que s'ils enfreignent la loi, il ne s'agit pas de ne plus « consommer » (je hais ce mot, si quelqu'un a mieux je suis preneur) par voies légales. Il faut continuer à rétribuer les auteurs même si l'on est pas d'accord avec le système de rétribution. De préférence ceux qui n'ont pas beaucoup de sous : téléchargez de l'Indochine, mais achetez du Jéronimo.

    N'est il pas plus sain de montrer, en parallèle ce que donne le partage avec des auteurs qui auront de leur gré donné ces oeuvres?

    Si, c'était d'ailleurs une des motivations principales de Stallman lorsqu'il a créé la GPL : montrer les avantages du partage, les inconvénients des monopoles instaurés par les droits d'auteur et le copyright. Mais il y a une faille majeure dans le procédé. De plus en plus de gens, dans les communautés du libre, considèrent que la PI est un droit naturel. Que si les LL ou les CC libres s'appuient dessus, c'est par conviction, et non par nécessité. Que l'ordre juste des choses est une concurrence entre le propriétaire et le libre.

    Or on voit bien que le proprio est tout sauf dans son assiette dans cette modernité.

    Oui, mais j'ai peur de découvrir lequel rira en dernier.
  • [^] # Re: Le piratage, c'est m@l !

    Posté par  . En réponse au journal Une nouvelle saison de chasse commence.... Évalué à 4.

    La loi en France est légitime par définition

    Il y a plusieurs définitions du terme « légitime ». Celle qui est synonyme de légal est à oublier -- au moins quand tu l'entends de mon clavier. Quand je dis « légitime », je veux dire : « conforme au droit et à la justice naturels ou, à défaut, qui relève de la raison et de l'équité ». Sous cet angle, il est à espérer que la loi est effectivement légitime, mais on ne peut pas la considérer comme telle par définition. A quoi bon légiférer encore si la loi, toute la loi, est légitime ?


    Il ne te reste plus qu'à discuter avec ton voisin, lui expliquer ta position, lui faire prendre conscience du problème.

    Oh c'est ce que je fais, souvent.


    Non, parce qu'il y a plein de meurtriers qui trouvent que la loi est illégitime

    Je ne suis pas sûr que les meurtriers trouvent la loi illégitime, mais soit. Tu sais, je crois qu'il y a certains aspects de la propriété intellectuelle qui s'apparentent à la propriété de personnes. On nous vole une partie de nous. Je ne pourrai m'y plier que lorsqu'il sera rétabli une certaine équité : reconsidérer un ouvrage publié comme une propriété publique, et à partir de là établir certains droits pour les auteurs afin de permettre une rémunération de leur travail. Mais que ces droits soient adaptés à la réalité du numérique.


    HS :
    Il y a un truc en France que j'aime bien, ça s'appelle... Démocratie.

    Mouais, personnellement j'appellerais ça une démocratie si vos députés étaient élus à la proportionnelle, ça éviterait qu'un président-monarque hybride dicte sa loi contre la volonté de la moitié de son peuple. D'ailleurs, un président-monarque élu alors qu'il a eu un si fort taux de vote de contestation, ça me paraît pas très démocratique non plus. La méthode Condorcet, à défaut d'être légale, m'aurait paru bien plus légitime ;). Je rajouterais que ce serait une démocratie digne de ce nom si les étrangers européens (comme, au hasard, ma mère) et non-européens vivant en France pouvaient voter à la présidentielle, aux législatives et aux régionales pour les premiers ; au moins aux municipales pour les seconds.


    HS :
    tu sais le truc que tu vas faire dans 20 jours... Ce que tu as voté il y 20 jours étant seulement ceux qui proposent

    Je vais effectivement faire mon devoir dans 20 jours. Mais il y a 20 jours, j'étais du côté des observateurs.
  • [^] # Re: Le piratage, c'est m@l !

    Posté par  . En réponse au journal Une nouvelle saison de chasse commence.... Évalué à 2.

    Je vois qu'on se fait à peu près la même idée de l'art.

    Effectivement, l'art est un moyen de communication, par lequel on transcende le fond public des idées avec sa personnalité. On y communique des sentiments : par exemple, ce que l'on ressent lorsqu'on retrouve la campagne de son enfance ; des idées : la place que l'on pense que l'homme devrait avoir par rapport à la nature ; et aussi des sensations : qui peuvent être provoquées par la beauté d'une suite de mots ou une photographie particulièrement travaillée dans un film, ou plus généralement par la musique comme tu l'as fait remarquer.

    Par cette communication, le public vit les messages que l'auteur a voulu faire passer et se les approprie. Ces messages, qui sont intimement liés à la personnalité de l'auteur, finissent alors par rejoindre le fond public des idées. Le plus souvent, cela se fait inconsciemment à un niveau trop subtil pour que l'on puisse discerner ce qui influence la pensée d'un homme. Mais lorsque le message est particulièrement fort, il devient proverbial. C'est la manifestation la plus concrète que l'on puisse trouver de cette passation personnalisée d'idée, et donc la plus commode pour en montrer des exemples. « Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. » est le premier qui me vient à l'esprit. Mais à un niveau plus populaire, on peut également en trouver des tonnes. Ceux qui ont suivi la série Friends comprendront quelqu'un qui leur signifie qu'X et Y sont un couple à la « Ross et Rachel ». C'est en ceci que la culture nous lie intellectuellement.

    Et c'est cette parité-là qui est impossible à atteindre. Une oeuvre qui a fait son chemin dans la conscience publique est irremplaçable.


    Pour autant il ne s'agit pas de ré-écrire ce qui l'a déjà été, juste parce qu'on veut la même chose en libre, je vois pas pourquoi tu viens avec ça, je crois pas avoir suggéré de tel chose.

    Je dis simplement que la musique qu'on trouve sur dogmazic et jamendo entre autres, n'a pas à rougir point de vue qualité, par rapport à ce qu'on trouve chez les majors.

    Alors je crois que tu n'as pas compris ce que je voulais dire par parité, et j'espère que mon message plus haut t'aura éclairé.
  • [^] # Re: Le piratage, c'est m@l !

    Posté par  . En réponse au journal Une nouvelle saison de chasse commence.... Évalué à 3.

    Je trouve que tu te fais une drôle d'idée de l'expression culturelle. L'art, ce n'est pas une somme de fonctionnalités qu'il s'agirait de réimplémenter en libre. On ne se dit pas après la lecture d'un poème : « sacré Brassens, il me fait bien rire avec sa façon décalée de parler des prostituées avec tendresse et humour, et puis j'ai remarqué quelques rimes bien placées au détour d'un jeu de mot... ça mérite une réécriture en libre ! ».

    L'idée même d'une parité libre / propriétaire pour les objets culturels est une ineptie à mes yeux. Qu'il s'agisse de cours ou de documentation, alors on est d'accord : on retombe dans le fonctionnel. Mais en ce qui concerne les contenus artistiques, oui, c'est une ineptie àma.


    HS : Juste une remarque sur la forme de ton message : ton utilisation des blockquotes donne un très mauvais effet avec le thème CSS par défaut. Tout le texte est sur fond blanc cassé (alors qu'on a l'habitude que ce soit juste le cas pour les textes cités) et en italique.
  • [^] # Re: Le piratage, c'est m@l !

    Posté par  . En réponse au journal Une nouvelle saison de chasse commence.... Évalué à 1.

    autant faire son marché d'oeuvres non-libres sur le net gratos c'est pas très respectueux des gens qui ont bossés dessus.

    La sacro-sainte loi... Elle n'a pas valeur d'absolu cette loi ! Il est vrai que cela soulève un problème d'ordre moral. Que faire lorsque l'on pense que la loi est illégitime ?


    La technique est plutôt du coté des pirates cette fois.
    Pirate = voleur ici

    Pirate, voleur, ... Toujours ce vocabulaire archaïque. Je ne vois pas au nom de quoi les téléchargeurs hors-la-loi devraient être comparés à des pirates. Quant à les qualifier de voleurs, c'est tout simplement fallacieux. Contrefacteurs est le terme exact, tout le monde le sait maintenant.


    [Contrefaire], c'est la voie facile pour les utilisateurs.

    Ou alors, c'est la tendance naturelle des choses. Un aspect concret de l'adage « information wants to be free ». La culture, c'est par définition quelque chose qui est partagé entre les gens. Les objets culturels sont le support de cette culture, et c'est dans notre nature des gens de vouloir les partager. D'où le principe des concerts, des salles de cinéma, des soirées films entre amis ou en famille. Qui n'a jamais voulu faire écouter un album à ses connaissances après avoir été charmé par celui-ci ? Ou encore de faire lire un livre ?

    On va me rétorquer que les réseaux p2p ne s'apparentent pas à du partage. Je répondrai que je ne connais personne qui laisse en partage des oeuvres qu'il n'apprécie pas ! Beaucoup règlent les priorités de façon à ce que ce soient leurs fichiers préférés qui monopolisent la bande passante de téléversement. Et avant l'avènement du téléchargement, on pouvait observer le même genre de phénomène de partage à l'échelon local. Ce n'était pas du p2p mais du main-à-main :op.


    D'un autre coté, "la peur" peut pousser à développer la musique libre et le logiciel libre.

    Super. On va se retrouver avec deux sortes d'objets culturels et de connaissance. D'un côté le libre, de l'autre le propriétaire plus difficilement accessible mais dans lequel se trouvera toujours des oeuvres de qualité et/ou populaires. Dans le cas des logiciels, ce n'est pas très grave. Le LL a démontré qu'il pouvait généralement atteindre la parité fonctionnelle par rapport au propriétaire. Mais pour le reste, la parité est souvent impossible et cela cause un problème de taille : la culture et la connaissance ont vocation à être partagés ! C'est ce qui nous lie intellectuellement ! D'où la merveilleuse expression qui veut que ce sont plus des liens intellectuels que des biens intellectuels.


    Je suis pour la fin du piratage pour débloquer la situation hypocrite dans laquelle nous sommes terrés.

    L'hypocrisie elle ne me semble pas être du côté auquel tu penses. Comme tu l'as fait remarqué, les étals de DVD ne cessent de grandir, on achète de plus en plus de sonneries de GSM, tout ceci alors que le pouvoir d'achat diminue. Le citoyen radin, j'y crois pas. Les gens achètent toujours les albums qui leur plaisent, avec la jolie pochette, pour mettre dans leur audiothèque. Ils vont encore au cinéma, aux concerts, ils louent encore des DVD entre potes ou en famille. La vérité c'est que les organismes privés d'investissement culturel sont toujours aussi riches, malgré le téléchargement. On voit toujours des groupes de musique percer, et il arrive souvent que ce soit via le bouche-à-oreille, qui a de nos jours trouvé un fabuleux vecteur : internet.

    Certaines études dont on entend souvent parler (mais j'aimerais bien un pointeur si quelqu'un a) montrent que les plus gros téléchargeurs sont souvent les plus gros consommateurs de culture. C'est une thèse qui se voit en tout cas confirmée par mon expérience personnelle. Je télécharge beaucoup de musique et de séries télévisées, mais ma passion c'est le cinéma. Une grande partie de mon argent disparaît en scéances et en locations. Chez un copain également cinéphile, c'est sa vidéothèque de DVD qui lui coûte cher. Chez d'autres qui préfèrent la musique, ils consomment beaucoup d'entrées de concerts et de festivals, dans lesquels ils achètent directement des albums ou des produits dérivés. Tous téléchargent beaucoup.

    Le budget des gens n'est pas extensible à l'infini, et la culture est quelque chose de trop important que pour la borner en ces termes. Surtout que ce sont souvent ceux qui en ont le plus besoin qui ont le moins d'argent (jeunes et classes pauvres).


    Les produits en magasin sont remplis de CD-key, protection CD, activation internet, encryption, format de CDs non standard
    [il] va s'organiser un véritable flicage du net.

    Tout à fait, l'enjeu des industriels de la culture, c'est le contrôle de la consommation des contenus. L'enjeu des gouvernements de droite, c'est de préserver la capitalisation des contenus culturels (parce que devenir riche comme Crézus c'est bien) tout en contrôlant toujours plus l'internaute dans le cadre de ses lois sécuritaires (parce que préserver la sécurité c'est bien).

    Tu en veux aux téléchargeurs pour ça ? Demande-toi plutôt si ce qu'ils font est légitime, à défaut d'être légal. Demande-toi si ceux qui prétendent que la propriété intellectuelle est un vol sont si cons ou si à la masse que ça (et non, ça ne veut pas dire qu'ils sont communistes).

    Je voudrais bien encore parler des redistributions modifiées de contenus culturels, qui me paraissent plus que légitime et touchant à un des fondements de la créativité. Que ce soit dans les blogs vidéos qui commencent à percer, dans les rééditions de films qui font l'objet de communautés très intéressantes, dans les rééchantillonnages de musique chez les afficionados de la techno, ... Tout cela se fait dans l'illégalité la plus complète et ça me donne envie de vomir quand je vois que nous nous dirigeons toujours plus vers une PI pure et dure, insensée.



    Petite parenthèse HS :
    Quelle hypothèse plausible donner à ceux qui prennent le modèle avec gros disque dur?

    Beaucoup utilisent leur ipod comme disque dur portable, qui peut servir pour des activités parfaitement légales, comme par exemple apporter chez un ami les 2 go de vidéos de la semaine de ski. Si on conserve toutes les vidéos de ce genre, les photos HD prises par ci par là, tout en comptant une petite collection de musique, y a moyen de vite monter dans les go.
  • [^] # Re: Haaa...

    Posté par  . En réponse au journal Des projets autour du jeux Syndicate.. Évalué à 2.

    Un jour une psychologue affirmait sur un plateau de télévision que les chats étaient maintenus dans un état infantile par la domestication.

    Evidemment, faudrait vérifier en amont si l'info est soutenue par une étude sérieuse.
  • [^] # Re: Quelques remarques

    Posté par  . En réponse au journal Vote HOWTONOT. Évalué à 7.

    * Ce n'est pas pour faire mon nombriliste, mais Population de la Belgique = 10 Millions dont 4 Millions parlant français, celle de la France = 60 Millions, et Québec = 8 Millions. Alors OK quand on parle de la France, on ne précise pas, mais la quand même... Vaut mieux préciser que c'est pour 5% des visiteurs du site.

    Si on veut faire un pied de nez amical à ceux qui confondent France et francophonie, il vaut mieux ne pas préciser.

    le WE avant du plus grand Orval du semestre, on se repose!

    Ça oui, parce que pour attaquer le plus grand Orval, ça s'improvise pas, *hips*.

    Personnellement, je suis heureux de pouvoir voter, et démocratiquement en plus. Il est malheureux que tu insultes cette démocratie. Alors OK c'est obligatoire en Belgique, mais bon, quand même, ce n'est pas une raison pour insulter la démocratie.

    Une insulte à la démocratie ? Je suis sûr que si l'intéressée trainait sur linuxfr et si on pouvait noter les journaux (ça fait beaucoup de « si » mais soit), elle pertinenterait ce journal informant les honorables citoyens de sa délicate mécanique.
  • [^] # Ca commence à m'embêter

    Posté par  . En réponse à la dépêche Réponse de Linus aux allégations de Microsoft sur la transgression de 235 brevets. Évalué à 2.

    Cela ne signifie pas que l'on cherche à rémunérer l'auteur.

    Je n'ai pas réussi à mettre la main sur des débats du XVIIIe, mais dans tous les textes du XIXe qui traitaient du droit d'auteur, la question de la rémunération était récurrente (même si ce n'était pas la seule, bien loin de là). Même son de cloche dans le texte de Diderot et sa défense des privilèges royaux. [1]

    En fait Le droit d'auteur à la française vise bien à empécher qu'un auteur soit spolié de son oeuvre

    Spoliation : Action par laquelle on dépossède par violence ou par fraude. Je crois avoir montré que les ambitions des premiers textes n'étaient pas d'instituer l'oeuvre comme une vraie propriété qui appartiendrait à l'auteur. De quoi peut-on le spolier alors ? De la rémunération de son travail ! On peut aussi citer la paternité, sauf que s'il y a quelque chose que l'on a toujours reconnu à l'auteur, sauf exceptions, c'est bien cette notion la.


    Bref, je persiste. La question de la rémunération est capitale.


    [1]
    Frédéric Bastiat : «Les écrivains sont-ils d'une autre nature que les hommes? N'ont-ils pas des besoins à satisfaire, une famille à élever? Y a-t-il quelque chose de méprisable en soi à recourir pour cela au travail intellectuel? Les mots mercantilisme, industrialisme, individualisme, s'accumulent sous la plume de M. Blanc. Est-ce donc une chose basse, ignoble, honteuse, d'échanger librement des services, parce que l'or sert d'intermédiaire à ces échanges? »

    Léon Walras : « Il est assurément contraire à l'intérêt général que les choses utiles, illimitées en quantité, soient transformées en monopoles, de telle sorte qu'au lieu de les avoir gratuitement, nous soyons obligés au prix de bénéfice maximum. Mais, d'un autre côté, il est également contraire à l'intérêt général que les travailleurs intellectuels ne puissent tirer aucun parti de leurs idées ; car il est certain qu'alors, la recherche des théories scientifiques, la poursuite des inventions industrielles, la composition des oeuvres d'art et de littérature serait, sinon tout à fait abandonnée, du moins considérablement négligée. »

    Louis Blanc, dans son style : « Je concevrai qu'on fit une loi pour abolir comme métier la condition d'homme de lettre ; mais en faire une pour rendre ce métier plus fructueux et encourager les fabricants de littérature, cela me paraît incensé. Non seulement il est absurde de déclarer l'écrivain propriétaire de son oeuvre, mais il est absurde de lui proposer comme récompense une rétribution nationale. »

    Victor Hugo : « Toutes les vieilles législations monarchiques ont nié et nient encore la propriété littéraire. Dans quel but ? Dans un but d'asservissement. L'écrivain propriétaire, c'est l'écrivain libre. Lui ôter la propriété, c'est lui ôter l'ndépendance. [...] Le livre, produit de l'imprimerie, appartient à l'industrie et détermine, sous toutes ses formes, un vaste mouvement commercial ; il se vend et s'achète ; il est une propriété, valeur créée et non acquise, richesse ajoutée par l'écrivain à la richesse nationale, et certes, à tous les points de vue, la plus incontestable des propriétés. [...] La façon dont les rois sont pères de la nation et pères des lettres aboutit à ces deux faits sinistres : le peuple sans pain, Corneille sans souliers. » (je précise que par après il fait la louange du domaine public et place celui-ci au-dessus de la propriété de l'auteur en terme d'importance)
  • [^] # Re: Heu ...

    Posté par  . En réponse au journal Vous n'allez pas rigoler .... Évalué à 4.

    Non ça ne me choque pas, d'ailleurs je le dis dans le journal, maintenant c'est sur les moyens utilisés pour protéger le droit d'auteur que vous allez morfler je pense.

    Tu sais la France a toujours été considérée comme un modèle du genre en ce qui concerne les droits d'auteur. Le droit d'auteur tel qu'on le connaît prend ses sources dans des lois post-révolutionnaires qui furent colportées un peu plus tard dans toute l'Europe par Napoléon Bonaparte. La convention de Berne, qui a réellement internationalisé le droit d'auteur et qui est toujours d'application aujourd'hui sous tutelle de l'OMPI était une initiative française.

    Donc je pense que le rayonnement politique de la France en la matière a des conséquences indirectes sur la Belgique et beaucoup d'autres pays.
  • [^] # Re: Complément à ce journal

    Posté par  . En réponse au journal Vous n'allez pas rigoler .... Évalué à 2.

    Le droit d'auteur est aussi la base de ce qui nous permet de distribuer du logiciel libre sous licence GPL par exemple...

    Oui, beaucoup pensent que c'est par conviction que l'on se repose sur le droit d'auteur pour définir nos licences libres. D'autres comme moi pensent que c'est seulement par nécessité. Faire cette distinction enlève une partie de l'ambigüité.

    Au fait, la position de Stallman est sans équivoque :
    This answer cannot be decided by current law--the law should conform to ethics, not the other way around. Nor does current practice decide this question, although it may suggest possible answers. The only way to judge is to see who is helped and who is hurt by recognizing owners of software, why, and how much. In other words, we should perform a cost-benefit analysis on behalf of society as a whole, taking account of individual freedom as well as production of material goods.

    En réduisant le problème du copyright à son application dans la loi, il nie toute possibilité d'un droit d'auteur antérieur à la loi, naturel. Il faut dire que contrairement à nous, les américains ont été beaucoup moins bassinnés avec l'idée d'une propriété intellectuelle.
  • # La propriété intellectuelle, c'est le vol !

    Posté par  . En réponse au journal Vous n'allez pas rigoler .... Évalué à 10.

    Qu'il veuille combattre le piratage, c'est bien

    T'en es si sûr ? Tu crois pas que le droit d'auteur ferait mieux de se remettre en question ? Le numérique change toute la donne. Il faut tout remettre à plat. Au lieu de cela, les organismes privés d'investissement et leurs syndicats n'ont de cesse de s'attacher à la survie de leurs droits (je dis bien les leurs, car c'est eux qui finissent titulaires des droits patrimoniaux, ceux qui instaurent les monopoles de reproduction et de représentation donc ceux qui permettent de se faire du flouze) en les présentant comme découlant d'une propriété naturelle. Ça n'a jamais été la position originale des auteurs des premières lois sur le droit d'auteur, que ce soit ici comme outre-atlantique ! Et déjà à l'époque, alors que l'oeuvre et son support matériel étaient intimement liés, on faisait la part des choses. De l'avis de certains (et parmi les plus illustres), l'oeuvre intellectuelle, immatérielle, était une propriété publique incontestable.

    Des droits oui, une propriété intellectuelle, sûrement pas ! Et c'est bien en faveur du deuxième que Nicolas Sarkozy s'est toujours prononcé. D'ailleurs pour lui il ne s'agit pas d'être en faveur de la PI, mais simplement de la reconnaître, de défendre ce qui a toujours existé même en dehors de la loi. Foutaises !