Journal L'UPP toujours non respectueux de la liberté des auteurs

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juin
2011

L'UPP s'insurge de nouveau (ce n'est pas la première fois) avec une autre consoeur la SAIF contre son impossibilité d'interdire le libre choix des auteurs de vendre leurs oeuvre au prix qu'ils souhaitent (traduction de l'article : il faudrait interdire la liberté des auteurs de contractualiser comme ils le souhaitent). Il s'insurge qu'HADOPI ne puisse rien faire contre (ben oui, c'est idiot : c'est légal...), et voila Fotolia adoubé du label PUR précisant donc que c'est bien légal, à 100%, n'en déplaise à l'UPP et la SAIF.

Nous nous retrouvons avec d'un côté des photographes qui vendent au juste prix une photo (par rapport à la prévision du volume de vente), avec un modèle de développement basé sur le volume de vente (partage maximum de leur art donc, plutôt que de rendre leur art rare), et de l'autre des unions (qui n’unissent finalement pas tant que ça) mécontentes de voir leur pré-carré avec leur vieux modèle se faire doucement remplacer par un meilleur modèle (meilleur dans le sens où plus de monde peut en profiter, donc une notion de partage, sans pour autant contrefaire, car c'est avec le libre consentement de l'auteur), et essayent de jouer sur la note de "cette société aggrave la situation déjà précaire des auteurs." (Pour information, sur Photolia, ce sont des auteurs aussi, et ils ont fait le choix d'être sur Photolia)

Il est à noter que l'HADOPI n'y va pas à reculons « Nous avons rencontré l’Hadopi, Marie Françoise Marais nous a dit qu’il était bien dommage que ces associations-là ne prennent pas la mesure de l’évolution qui a eu lieu jusqu’à présent ».

Je me demande personnellement, un peu comme l'a fait Stephane dans sa dépêche, pourquoi ils ne s'attaquent pas à Jamendo (musique diffusée gratuitement même, encore pire) et tout autre site de diffusion de musique libre qui "aggraverait la situation" des musiciens et chanteurs, puis au logiciel libre qui "aggraverait la situation" des développeurs, puis au théâtre amateur qui "aggraverait la situation" des acteurs professionnels, ainsi qu'aux restos du coeurs qui "aggraverait la situation" des restaurateurs (il y a des centaines d'exemples possibles).

En obtenant le label PUR, Photolia aide les photographes à garder leur libre choix de contractualisation.

Source (bien faite, plus détaillée encore sur la réaction de l'UPP) : PC Inpact

PS : on peut toutefois regretter l'usage des termes "libres de droit" de Fotolia, car les photos ne sont pas libres de droit, et induisent une certaine erreur dans l'appréciation du site. Les oeuvres sont payantes, avec un contrat précis, et elles ne sont pas libres du tout.

  • # Qui défendent-ils?

    Posté par  . Évalué à 7.

    Je suis peut-être pas bien réveillé ce matin, mais cette histoire me semble quand même particulièrement surréaliste. En gros l'IPP et la SAIF se plaint pour les pauvres photographes qui ont mis leurs photos en ligne sur Fotolia?

    Ça c'est un peu fort quand même. Si lesdits photographes ont lu les conditions avant de mettre leurs œuvres en ligne, ils savaient à quoi s'attendre, on ne peut quand même pas dire que le service en ligne les exploite!

    Si j'avais des tendances paranoïaques, je me demanderais si le problème n'est pas plutôt que les photos en ligne sur les sites tels que Fotolia génère une concurrence difficilement surmontable pour les photographes de la SAIF et IPP...

    briochette, la petite brioche

    • [^] # Re: Qui défendent-ils?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Je suis peut-être pas bien réveillé ce matin, mais cette histoire me semble quand même particulièrement surréaliste. En gros l'IPP et la SAIF se plaint pour les pauvres photographes qui ont mis leurs photos en ligne sur Fotolia?

      Officiellement, peut-être. En réalité, ils sont mécontents parce qu'ils ont un concurrent qui est en train de les bouffer.

    • [^] # Re: Qui défendent-ils?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Mon avis est que l'UPP et SAIF rencontrent le problème que les développeurs de logiciels ont rencontré voila plusieurs années : des modèles économiques différents apparaissent, fin du modèle unique.
      En logiciel, on a le modèle de licences à l'unité contre le modèle du paiement à la fonctionnalité et/ou support.
      En photo, on commence à avoir le modèle de licence à volume faible et prix fort (l'ancien modèle) contre le modèle de volume fort et prix faible (pas encore trop vu de modèle "libre, paiement à la commande", ça peut aussi être un modèle économique).

      Et ça leur pose un problème de devoir gérer plus d'un modèle économique. Le logiciel "proprio" a mis des années à comprendre que leur modèle ne mourra pas, mais que le libre est complémentaire (des choses sont faisable en libre, d'autres non, et vice-versa), et l'UPP/SAIF ne regardent pas l'histoire, et donc commencent leur apprentissage de l'évolution de la vie à partir de 0.

  • # Merci UPP

    Posté par  . Évalué à 3.

    Du coup je viens de découvrir fotolia, j'aime beaucoup. Très pratique pour qui veut faire une présentation un peu agrémentée pour un prix dérisoire. Dérisoire au regard de la tranquillité d'esprit s'entend, là au moins on est sûr d'avoir le droit d'utiliser une image.

    • [^] # Re: Merci UPP

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      là au moins on est sûr d'avoir le droit d'utiliser une image

      On est sûr de rien. On délègue la responsabilité de contrôle à Fotolia, qui sera le responsable (et qui pourra se retourner vers l'uploadeur) en cas de plainte.

      • [^] # Re: Merci UPP

        Posté par  . Évalué à 2.

        Ils n'ont qu'à faire comme MPEG-LA : payez chez nous et chez eux comme ça si chez eux ils vous donnent une photo illégale — car venant de chez nous — vous serez n'aurez pas tort devant les tribunaux que nous aurons saisis.

        ->[]

        207829⁶+118453⁶=193896⁶+38790⁶+14308⁶+99043⁶+175539⁶

      • [^] # Re: Merci UPP

        Posté par  . Évalué à 2.

        Oui c'est plus précis comme ça. Mais au final je reste "rassuré".

      • [^] # Re: Merci UPP

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        J'ai plus de liens mais Fotolia se décharge de tout, sauf de te faire validé leurs conditions, mais c'est pour les protéger eux. Y'a eu des problèmes, c'est soit l'auteur, soit le client, soit le deux qui sont dans la merde. Fotolia n'intervient que dans la mise en relation. Le reste, c'est a vos risques et périls.
        Voir le documentaire "Les Banques d'Images - Les Forcats du Cybermonde"

  • # Label PUR

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 9.

    Je rappelle que le label PUR n'indique en rien la légalité d'un site, mais juste qu'aucun ayant droit ne s'est opposé au label pendant les 4 semaines entre l'apparition du site demandeur sur le site de l'HADOPI et l'attribution du label PUR.

    Pour qu'un site n'ait pas ce label il faudrait donc :
    1. être ayant-droit d'une œuvre déposée sur le site
    2. savoir que le site demande le label chez HADOPI (il faut surveiller la page idoine du site HADOPI)
    3. faire une réclamation (formulaire à envoyer en AR) avant l'attribution du label
    4. qu'elle soit prise en compte et jugée recevable

    Bref ça risque d'arriver plutôt rarement. Le bon exemple étant Jamendo, qui a demandé un label PUR, mais publie des œuvres qu'il n'a pas le droit de distribuer, car enregistrées à la SACEM. Mais l'ayant droit étant l'artiste qui a envoyé l'œuvre sur Jamendo, il ne va pas demander à ce que Jamendo ne soit pas labellisé, ça n'arrivera donc pas, et un site labellisé offrira au téléchargement des œuvres qu'il n'a pas le droit de distribuer (et pire, si vous croyez via la licence Creative Commons attribuée que vous avez le droit de re-distribuer, vous serez aussi dans votre tort). Bref ce label pourrait très bien être délivré à The Pirate Bay si personne ne vient le contester (enfin j'extrapole un peu, mais disons un site de téléchargement illégal peu connu et qui semble sérieux passerait sûrement à travers).

    « Je vois bien à quels excès peut conduire une démocratie d'opinion débridée, je le vis tous les jours. » (Nicolas Sarkozy)

    • [^] # Re: Label PUR

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      mais juste qu'aucun ayant droit ne s'est opposé au label pendant les 4 semaines entre l'apparition du site demandeur sur le site de l'HADOPI et l'attribution du label PUR.

      Ca va être dur vu que c'est un site légal.

      1. savoir que le site demande le label chez HADOPI (il faut surveiller la page idoine du site HADOPI)

      UPP et SAIF on annoncé publiquement être au courant avec leur tirade, c'est rigolo.
      Dur dur la vie dans le respect de la loi.

      Bref, comme d'habitude, c'est pour le plus grand plaisir (et reconnaissance) du site "attaqué".

      Bref ce label pourrait très bien être délivré à The Pirate Bay si personne ne vient le contester

      On nous laisse des portes ouvertes, alors autant les utiliser contre ces ayant-droits qui veulent forcer le marché dans leur direction! Respectons la loi, et faisons le maximum de labels PUR pour des sites non conformistes.

      • [^] # Re: Label PUR

        Posté par  . Évalué à 5.

        Ca va être dur vu que c'est un site légal.

        Être un site légal ne change rien au fait que les utilisateurs puissent faire n'importe quoi. Bittorrent et megaupload sont légaux, pourtant l'immense majorité du trafic me semble pas être des ISO debian...

        Dans le domaine de la photo comme dans pas mal de domaines artistiques, le passage au numérique à impliqué un énorme je m'en foutisme des utilisateurs, qui veulent souvent juste du gratuit légal ou p as. C'est pas rare de retrouver ses photos publiées par des boites/collectivités locales en se servant toute seule comme des grandes. De même j'irai pas mettre ma main à couper que certain ne s'amusent pas à balancer des photos ne leur appartenant pas sur des banques d'images. Et vu que les volumes d’œuvres est plusieurs ordres de grandeur supérieur aux films ou musiques et qu'en plus elles ne sont pas nommées, c'est totalement invérifiable de savoir si ses œuvres ont été publiées/utilisées quelque part.

        D'ailleurs c'est peut être rentable de rebalancer le contenu des banques d'images classiques et creative commons sur des microstock :p Ca validerait le business model vendre beaucoup pour des clopinettes.

        • [^] # Re: Label PUR

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

          Bittorrent et megaupload sont légaux, pourtant l'immense majorité du trafic me semble pas être des ISO debian...

          Que viennent-ils faire ici? Oui, il y a aussi les sites légaux, et si les ayants droit veulent jouer à coup d'HADOPI légalité tout ça, je ne vois pas pourquoi on ne jouerai pas de l'autre côté.

          Mais surtout, dans le cas de Fotolia, l'ensemble de la chaîne est légale, et au pire le but de Photolia est de respecter le droit d'auteur (au contraire des sites que tu cites), ils jouent le jeu de la légalité à fond. Jusqu'à preuve du contraire par les ayant-droit hypothétiques, 100% du contenu de Photolia est d'origine légale, n'en déplaise à l'UPP.

          • [^] # Re: Label PUR

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

            Légal au regard du droit américain peut-être, illégal au regard du droit français...
            Désolé, l'UPP a raison au sujet de la légalité des conditions de Fotolia.

            • [^] # Re: Label PUR

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

              Désolé, l'UPP a raison au sujet de la légalité des conditions de Fotolia.

              Précise. Il faut rajouter une ligne de bla bla? Ils peuvent faire. Et encore, il n'est pas prouvé que Photolia est un métier qui nécessite cette ligne de bla bla.
              Il faut limiter à un territoire? Planète terre, ça élimine la lune, Mars etc...
              Il faut limiter à une durée? 70 ans après la mort de l'auteur, c'est une durée limitée (parait que c'est pas énorme et normal comem udrée, argument utilisé pour faire valoir le droit d'auteur aussi longtemps)
              Il faut une rémunération correcte? Celle de Photolia l'est.

              J'ai vraiment besoin de savoir ce qui est illégal. Et surtout, dans ce cas, si ils sont sûr que c'est illégal, pourquoi ne portent-ils pas plainte plutôt que de faire des communiqués voulant faire jouer la corde sensible des pauvres artistes qui seraient pas bien payé à cause de Photolia?

        • [^] # Re: Label PUR

          Posté par  . Évalué à 10.

          Dans le domaine de la photo comme dans pas mal de domaines artistiques, le passage au numérique à impliqué un énorme je m'en foutisme des utilisateurs, qui veulent souvent juste du gratuit légal ou pas

          allez, une anecdote rigolote, dans le cadre d'une boite qui réalisait des CD-ROMs multimedia interactifs (y'a 15 ans, avec Director)

          ils avaient une paire de catalogues d'images, sur papier. de zolis petits bouquins avec des images en résolution décente sur tout plein de thèmes

          quand y'avait besoin, ils prenaient la photo désirée, la scannaient, la détouraient un poil et changeaient un des principaux détails caractéristiques de l'image (genre ils bougeaient ou retournaient le bateau sur un fond de plage/mer) et voilou : la résolution de l'image suffisait encore largement

          et la gentille patronne savait parfaitement ce qu'elle faisait, c'était elle la demandeuse, pas ses employés ou les commanditaires de ces CD-ROMs multimedias.

          et inutile de dire que elle râlait comme un putois quand quelqu'un tentait de venir lui escroquer quelque chose à elle ou gaspillait, dépensait accidentellement deux francs cinquante.

          la même personne n'avait aucun complexe à aller acheter une VHS sur tel ou tel thème précis (chaipu, du rafting ou du canyoning), la copier intégralement ou juste les bouts qui l'interessait, les numériser mais surtout remettre la cassette dans son boitier et le boitier sous cellophane (avec une machine exprès, une encellophaneuse) pour la ramener au Virgin et se la faire rembourser

          en passant, donc, 1) elle avait largement les moyens de se payer ces medias et de rétribuer les auteurs (elle facturait tout cela à ses clients, c'est juste que ça restait ensuite dans sa poche) 2) elle faisait partie du milieu des producteurs et était parfaitement sensibilisée aux coûts de production de photos, flims et compagnie.

          milieu de crevards, donc, qu'on retrouve avec les stagiaires et autres travailleurs gratuits, esclaves corvéables à merci dans les maisons de production, les boites de pub... le produit fourni est facturé au prix fort, mais la richesse n'est pas exactement redistribuée, les ayant-droits des contenus spoliés comme les indispensables petites mains ne sont pas rétribués si on peut faire autrement, c'est à dire s'il n'y a pas pénurie

          maintenant qui a désacralisé les oeuvres d'art avec le numérique, à votre avis ? indice, ce n'est pas madame Michu si le petit Jean Kevin

          • [^] # Re: Label PUR

            Posté par  . Évalué à 5.

            maintenant qui a désacralisé les oeuvres d'art avec le numérique, à votre avis ? indice, ce n'est pas madame Michu si le petit Jean Kevin

            En photo les utilisateurs sont rarement le grand publique. Milieu de crevard effectivement, entre les concours systématiques pour faire faire bosser à l'oeil, ceux qui se servent sciemment, ceux pètent les prix en faisant miroiter 4$ aux amateurs, ceux qui payent pas et là tendance généralisée à mettre le prix comme facteur numéro quelque soit la qualité. Faut avoir envie d'y aller.

            Reste quelques places en choisissant bien sont domaine d'activité ou plus simplement en se diversifiant... En ce moment, pas mal de gens ont basculé sur la formation, ça fait manger son homme plus facilement.

          • [^] # Re: Label PUR

            Posté par  . Évalué à 10.

            Marrant, ça me rappelle le milieu des graphistes, qui ont profité des Photoshop crackés pendant leurs études, qui (sauf à bosser dans une grosse boîte) utilisent Photoshop cracké pour bosser, mais t'as surtout pas intérêt à "piquer" une de leurs créations ;)

            THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

            • [^] # Re: Label PUR

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Faites ce que je dis, pas ce que je fais ;-).

              Mais ton exemple est trop classique!

            • [^] # Re: Label PUR

              Posté par  . Évalué à 3.

              Comme aucun développeur de logiciel libre n'a hurlé pour une violation de la GPL tout en téléchargeant musique et films à gogo ;)

      • [^] # Re: Label PUR

        Posté par  . Évalué à 1.

        On nous laisse des portes ouvertes, alors autant les utiliser contre ces ayant-droits qui veulent forcer le marché dans leur direction! Respectons la loi, et faisons le maximum de labels PUR pour des sites non conformistes.

        Je suis assez d'accord avec ça mais beaucoup de gens défendent le contraire et disent que ça serait mieux si HADŒPI était un bide complet.
        Au fait je ne sais quoi trop penser (TPB qui voudrait se faire labelliser c'est pour ce moquer du monde, il ne retireraient rien de la HADŒPI, après quand on parle de Jamendo et de sa demande de label les fanas de débats passionnés se lâchent).

        207829⁶+118453⁶=193896⁶+38790⁶+14308⁶+99043⁶+175539⁶

    • [^] # Re: Label PUR

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      et pire, si vous croyez via la licence Creative Commons attribuée que vous avez le droit de re-distribuer, vous serez aussi dans votre tort

      Sûr, ça ? Si on me transmets une œuvre avec une licence donnée, mais qu'en fait celui qui me l'a ainsi distribuée n'avait pas le droit de le faire, ce ne serait pas plutôt lui qui serait en tort, des fois ?

      Dans ce cas, précis, l'auteur de la musique, qui viole son contrat avec la SACEM en l'envoyant sur Jamendo…

      • [^] # Re: Label PUR

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

        Il est aussi en tort, mais mettons que la SACEM t'attaque, il va donc falloir que tu prouves ta bonne foi en te retournant contre Jamendo et l'artiste, et prouver que tu pensais réellement avoir droit sur cette œuvre et qu'ils t'on induit en erreur, ce qui n'est pas évident à réaliser non plus.

        Par exemple, tu diffuse cette musique dans une pièce de théâtre, quand tu reçoit le questionnaire SACEM, tu indique le nom des artistes en précisant bien "musique sous Creative Commons machin", la SACEM te retournera le truc en te disant "creative commons ou pas, l'artiste est chez nous, faut payer", et là tu sera bien emmerdé à pas forcément vouloir engager une action contre l'artiste lui-même...

        « Je vois bien à quels excès peut conduire une démocratie d'opinion débridée, je le vis tous les jours. » (Nicolas Sarkozy)

  • # libre de droit

    Posté par  . Évalué à 2.

    PS : on peut toutefois regretter l'usage des termes "libres de droit" de Fotolia, car les photos ne sont pas libres de droit, et induisent une certaine erreur dans l'appréciation du site. Les œuvres sont payantes, avec un contrat précis, et elles ne sont pas libres du tout.

    Et ce que ça ne signifie pas que la photo deviens libre de droits lorsqu'elle est achetée (même si elle est toujours en vente sur leur site) ?

    Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

    • [^] # Re: libre de droit

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Pas très clair, et n'ayant pas de photos à vendre je vais pas trop chercher, mais :
      http://fr.fotolia.com/Info/Credits
      Les licences standard sont clairement "-ND" (j'aime bien les licences CC, elles sont claires ;-) ). Donc ni libres, encore moins libre de droits.
      Les licences étendues disent "Avec une licence étendue, vous pourrez créer des cartes postales, des posters, des t-shirts, des templates de sites web ou de mail... que vous pourrez ensuite revendre à une infinité de clients." Ca me laisse penser que je peux vendre un produit contenant la photo, mais pas la photo seule.

      Quelqu'un motivé pour scruter la licence étendue?

    • [^] # Re: libre de droit

      Posté par  . Évalué à 2.

      La version anglaise indique "Royalty free", je me demande s'il ne s'agit pas d'une traduction approximative de l'anglais.

      • [^] # Re: libre de droit

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Ça se traduit littéralement par « sans redevance », ce qui est faux puisqu'il y a manifestement une redevance initiale dont il faut s'acquitter.

        • [^] # Re: libre de droit

          Posté par  . Évalué à 2.

          le "truc" avec les images, c'est qu'il y a parfois (souvent) 2 parties au paiement :

          1) l'achat du droit de reproduction de l'image
          2) des royalties à l'utilisation.

          Par exemple avec royalties tu ne paies pas de le même montant si c'est pour mettre sur ton dossier de presse en 200 exemplaire ou si c'est pour imprimer sur un magazine à 200 000 exemplaires.

          Sans redevance, cela veut dire qu'une fois achetée, tu peux en faire ce que tu veux. Ce qui est manifestement vrai.

    • [^] # Re: libre de droit

      Posté par  . Évalué à 4.

      Je ne sais pas l'origine de l'expression mais toutes les banques d'images du monde utilise "libre de droit" comme traduction française de "royalty free".

      La plupart des photographies sont en rights managed, ce qui veut dire que tu payes une licence à l'utilisation. Les prix varient très fortement en fonction de l'utilisation. Exemple: "Image cédée à la société X comme couv de matériel publicitaire à Y exemplaires max pour une période de 2 ans".

      Les photos en royalty free, c'est très différent. Tu payes pour accéder à l'image et après tu en fais ce que tu veux. Pour les clients les royalty free sont bien souvent plus intéressantes pour du matériel commercial. Les microstocks font en général du royalty free à prix cassé, il faut donc en vendre vraiment beaucoup beaucoup beaucoup pour espérer couvrir ses frais. Et les clients peuvent se faire des campagnes de pub pour 10 ou 30 euros. (Ceux qui reste encore bien trop pour pas mal de client, gratuit c'est mieux).

      • [^] # Re: libre de droit

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        En gros, c'est comme la musique libre (mais non modifiable ou non commercial ah ah ah) : on prend un mot à la mode, et on fait un truc intermédiaire et comme ça les gens se font bien entuber car pensent au mot à la mode sans trop regarder la réalité, et en plus ils font la pub en mélangeant les mots, comme ça la pub s'auto-répand.

        Comme le fait remarquer Tanguy, Fotolia ne fait pas de "Royalty free" non plus donc anglais ou français c'est faux, il fait du "Royalty fixe quelque soit le nombre d'exemplaires dans un cadre très précis".

        Bref, un peu d'entube, pas trop, et ni vu ni connu j'ai ma plaquette marketing. La traduction française est encore pire car "libre de droits" autorise la modification / revente et j'en passe, ce qui n'a pas l'air possible non plus.

        Tu payes pour accéder à l'image et après tu en fais ce que tu veux.

        Justement, j'ai lu en diagonale, mais le "tu en fais ce que tu veux" a l'air faux.
        Exemple :
        http://fr.fotolia.com/Info/Faq#b09
        "Puis-je revendre une œuvre achetée sur Fotolia à mon client ?
        Non, vous pouvez vendre votre prestation à votre client (par exemple une publicité réalisée à partir d’une photo Fotolia), mais celui-ci ne pourra extraire l'œuvre de votre création pour une autre utilisation. Si votre client souhaite pouvoir disposer de l’œuvre pour sa communication, il lui faudra acheter la licence correspondante sur Fotolia."

        Désolé, mais "faire ce que je veux" inclut la revente. On est très loin du "Royalty free", très loin du "tu en fais ce que tu veux", c'est toujours du "rights managed", juste un peu différent (objectif de volume pour compenser le prix bas)

        La photo "libre" n'a pas encore trouvé son site.

        • [^] # Re: libre de droit

          Posté par  . Évalué à 7.

          La photo "libre" n'a pas encore trouvé son site.

          • Flickr en choisissant la licence quivabien.
          • Quand l'image est intéressante en plus d'être jolie, Wikimedia Commons.
        • [^] # Re: libre de droit

          Posté par  . Évalué à 2.

          Comme d'habitude tu montres ton point de vu zenitramo-informaticien-j-ai-raison. Chaque domaine à ses termes et son histoire, vaut mieux essayer de comprendre un domaine plutôt d'arriver avec ses gros sabots.

          Le terme royalty free ça devait déjà exister avant que le libre ne soit inventé. Ce n'est pas une tentative de se faire de la pub sur le mouvement open source; ni de vendre ça comme des créations libres. C'est juste un type de contrat d'exploitation bien particulier. Le terme royalty free vient du fait que tu n'as pas à payer de royalties en fonction du projet, de la durée d'utilisation, ou du volume.

          Reprochez à fotolia de ne pas vendre du libre, ça montre juste une méconnaissance crasse du sujet. C'est une banque d'image en royaty free/libre de droit tout ce qu'il y a de plus classique dans l'industrie. Et ils n'essaient pas de se faire passer pour autre chose. Certains gueulent sur les microstocks par ce qu'ils ont ouvert une guerre aux enchères inversées. La question en cours dans le milieu des photographes est, comment avoir une activité financièrement rentable avec l'écroulement actuel des prix.

          Par contre oui les communiqués de l'UPP sur ce sujet sont très mauvais, même si les questions sous-jacentes méritent réflexion.

          • [^] # Re: libre de droit

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -3.

            Chaque domaine à ses termes et son histoire, vaut mieux essayer de comprendre un domaine plutôt d'arriver avec ses gros sabots.

            L'histoire est mise dans le dictionnaire en général.

            Le terme royalty free vient du fait que tu n'as pas à payer de royalties en fonction du projet, de la durée d'utilisation, ou du volume.

            http://www.wordreference.com/enfr/royalty
            Royalty = droits.
            Pas droit en fonction du projet, de la durée d'utilisation, ou du volume.
            Avec Fotolia, je paye des royalties. Pas en fonction du projet, de la durée d'utilisation, ou du volume. N'empèche ça reste des royalties.

            Sinon, je te suis aussi dans ton délire de création d'un dictionnaire, on va dire que H.264 est royalties free aussi : ben oui, tu alignes 5 Millions sur la table, et pas droit en fonction du projet, de la durée d'utilisation, ou du volume. Bizarrement je parie que tu vas dire que c'est pas pareil, histoire, bla bla bla... Fotolia ou H.264 proposent des contrats Pas en fonction du projet, de la durée d'utilisation, ou du volume, donc si un es t royalties free, l'autre l'est aussi, ou alors ça montre juste que tu changes le sens des mots à la tête du client comme ça t'arrange (pour ce qui te plait, royalty est payant sans problème, pour les autres bouh non)

            Ce n'est pas parce que Fotolia change de modèle de vente (mise sur le volume) que ça en fait du Royalty free pour autant.


            Ce n'est pas "j'ai raison", c'est juste ouvrir un dictionnaire. Je sais, c'est dur d'ouvrir un dictionnaire même sur le net. Saloperie de dictionnaire, faudrait les brûler.

            • [^] # Re: libre de droit

              Posté par  . Évalué à 3.

              Avec Fotolia, je paye des royalties.

              NON, tu achètes le droit d'utiliser l'image pour autant d'utilisation que tu veux, mais tu ne peux pas céder les droits de cette image à un tiers mais tu peux l'utiliser sur TOUT ce que tu fais. Ce qui est différent des royalties qui s'ajoutent au prix d'achat de l'image calculées suivant l'utilisation.

              Les royalties sont une rémunération au volume, en plus de l'achat initial.

              si on ouvre un dictionnaire : "redevance payée par l'utilisateur à un auteur, un inventeur ou au propriétaire d'un sol en exploitation". Cela n'implique pas que ce soit le seul paiement et c'est pas un prix d'achat, c'est une redevance.

              Tu es tellement puant parfois à prendre les gens pour des cons, même dans l'erreur tu persistes

              il faut juste ouvrir un site d'images. Je sais, c'est dur d'ouvrir un site d'images même sur le net. Saloperie de un site d'images, faudrait les brûler.

              http://www.gettyimages.fr/detail/83146263/Digital-Vision?mode=p#

              Alors tu peux toujours dire que le prix est différents suivant le volume ou pas et ca reste toujours des royalties, mais tu transformes la réalité pour te faire plaisir. Les royalties ça a TOUJOURS été un paiement supplémentaire en fonction de l'utilisation. C'est exactement la même chose avec le dvd que tu achétes, il ne te donne pas le droit de le diffuser à la fête du village, pourtant c'est TON dvd. tu as juste acheté le DVD, et si tu veux le diffuser, il faut payer des royalties (comme la sacem et le cd d'un groupe : si c'est pour toi pas de soucis, si c'est pour le faire écouter à ta brocante, il faut payer des royalties.) en plus

              • [^] # Re: libre de droit

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Les royalties sont une rémunération au volume, en plus de l'achat initial.

                OK. Donc après plus de recherches, erreur de ma part sur le terme "royalty", on part sur le principe que c'est un paiement par x année / par volume, et le prix d'achat initial ne compte pas, c'est la définition communément admise.

                Donc oui, j'ai été trop agressif sur le coup, je présente mes excuses sur le sujet.

  • # À propos d'un malchanceux...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

    Je me demande personnellement, un peu comme l'a fait Stephane dans sa dépêche, pourquoi ils ne s'attaquent pas à Jamendo (musique diffusée gratuitement même, encore pire) et tout autre site de diffusion de musique libre qui "aggraverait la situation" des musiciens et chanteurs, puis au logiciel libre qui "aggraverait la situation" des développeurs, puis au théâtre amateur qui "aggraverait la situation" des acteurs professionnels, ainsi qu'aux restos du coeurs qui "aggraverait la situation" des restaurateurs (il y a des centaines d'exemples possibles).

    Sans parler des gens qui lavent leur linge chez eux, ce qui aggraverait encore une fois la situation de notre ami Pascal Nègre.

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