guerreau a écrit 2 commentaires

  • # guerreau

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les licences Creative Commons et la liberté. Évalué à 3.

    écrire que les licences "creative commons" ne sont pas des licences "libres" est un énoncé simplement incohérent.
    l'argumentaire se fonde uniquement sur l'idée puérile que "la liberté" c'est la possibilité (sinon le droit) de faire à sa guise n'importe quoi. Si une règle sociale de base "empêche" quelqu'un de faire quoi que ce soit, elle "bride sa liberté"...
    dans ces conditions, la GPL, qui interdit pas mal de choses, ne peut pas davantage être dite "licence libre" !

    pour ma part, de mon humble point de vue, si j'écris un texte et que je décide que toute reproduction gratuite, à l'identique, et non commerciale est autorisée, j'ai la nette impression de contribuer, très modestement, à la liberté de la pensée et de la culture. Mais il est vrai que je me fais une certaine idée de la culture et de la pensée, qui implique la prise en compte réfléchie, laborieuse, honnête, de la pensée d'autrui, et aussi, par conséquent, le droit à la discussion et au désaccord, mais pas au bidouillage, ni d'ailleurs aux "promotions commerciales" (eh oui, je "bride" pas mal de gens !). parmi toutes les licences connues, creative commons offre les meilleures possibilités de ce point de vue.
  • # guerreau

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les licences Creative Commons et la liberté. Évalué à 4.

    réfléchir : la liberté "en général" c'est un doux fantasme.
    la gpl définit assez précisément ce qu'est un "logiciel libre" au sens que donne à ce syntagme R Stallman. Bon.
    Si j'écris un simple texte, ce n'est pas un logiciel, et la nature de l'objet, différente de celle d'un logiciel, implique une définition adaptée. Car un texte n'a pas du tout le même usage qu'un logiciel, il faut donc définir ce que peut signifier "texte libre". De mon point de vue, sûrement pas la possibilité d'en faire n'importe quoi. Par exemple, de le charcuter pour lui faire dire le contraire de ce que j'ai voulu dire (ce qui est en général assez facile, croyez moi). D'un autre côté, de mon humble point de vue, la possibilité de faire des bénéfices avec le travail d'autrui ne fait en aucun cas partie des "libertés fondamentales" (c'est un point de vue...), et je refuse strictement d'admettre que si je dis "non commercial" je bride la liberté de quiconque. Par conséquent, creative commons, en prévoyant une variante "non-commercial", ne constitue en aucune manière une restriction des libertés fondamentales.

    Au demeurant, en droit français, je rappelle que le sens le plus simple de "droit d'auteur" consiste seulement en deux points: 1.le texte publié doit être reproduit sans aucune modification, 2.le "droit moral" de l'auteur est imprescriptible, c'est-à-dire que l'auteur d'origine reste l'auteur jusqu'à la fin des temps.....