Les bibliothèques anglaises se préoccupent de la prolifération des DRM

Posté par  . Modéré par Mouns.
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fév.
2006
Livre
Les bibliothécaires anglais commencent à se rendre compte des problèmes que leur poseront les médias numériques protégés.

En effet, la British Library prévoit que, d'ici 2020, la majorité des nouvelles publications seront électroniques.

Le point préoccupant est que si les DRM prévoient la protection des droits d'auteurs, ils ne prennent, pour l'instant, pas en compte leur obsolescence et ne se débloqueront pas lorsqu'ils passeront dans le domaine public. Il est fort probable, de plus, que les logiciels utilisés pour chiffrer le contenu ne soient plus disponibles lors de l'échéance des droits (on parle ici du copyright anglais) et donc rendant ainsi le passage dans le domaine public impossible.

Les bibliothécaires se sont certes déjà manifesté sur les DRM (second lien) mais le devenir des DRM lors du passage d'une oeuvre dans le domaine public est un point évident lorsqu'on l'énonce mais que je n'avais encore jamais vu abordé de manière aussi claire.

L'article est intéressant car il démontre que même si on joue le jeu des DRM, les sociétés d'éditions n'ont visiblement pas l'intention de respecter les droits d'auteurs.

Qu'adviendra-t-il de ma copie "DRM protected" d'une oeuvre Disney qui aurait du/devra tomber dans le domaine public un jour ou l'autre ?

Aller plus loin

  • # monopole sur l'information et le savoir.

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    On touche là le noeud central du problème. Les DRM, brevets logiciels, etc., sont des technologies qui doivent permettre un monopole sur l'information, le savoir la culture aux world company.

    Dans les années 80-90 se sont constituées des monstres par fusion, OPA, aquisition. On nous racontait même qu'il falait que la France et l'Europe aient aussi leurs world company pour faire pièce aux méga entreprises US. C'était oublier qu'à partir d'une certaine taille ces entreprises ne sont plus ni française, ni européenne mais simplement elles sont des grosses machines à profit situées au dessus des états.

    Elles cherchent donc à faire LEUR loi. Elles obéissent à une logique de profit. Ce qui est finalement normal dans leur cas. Le problème est que les états, le monde politique, ne peuvent que difficilement s'y opposer, quand ils le souhaitent.

    Pour l'instant ma réponse est de leur acheter le moins possible de leurs produits (pas toujourspossible). Par exemple, pour me fournir en oeuvres musicales, je vais voir les artistes indépendants qui me plaisent, et à la fin du concert je leur achete leur CD dédicacé, et sans DRM.

    Sinon, naturellement, je crois qu'il faut informer autour de soit et entre autres les élus.
    À force on finira bien par trouver un tas de bouts de solutions.
  • # Qu'adviendra-t-il de ma copie "DRM protected" d'une oeuvre Disney ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    Qu'adviendra-t-il de ma copie "DRM protected" d'une oeuvre Disney ?

    Il n'y aura rien à dire la dessus puisque disney aura fait ralonger pour la n-ième fois la durée des droits.
  • # Mouais...

    Posté par  . Évalué à 4.

    En jouant un peu l'avocat du diable, je dirais qu'il y a plein de solutions pour répondre aux attentes des bibliothécaires tout en conservant le principe exécrable des DRMs.

    "Ne vous inquiétez pas ma bonne dame. Dès que le produit sera passé dans le domaine public, nos serveurs autoriseront automatiquement tout accès à ce produit. Vous avez peur que nos serveurs ne fonctionnent pas ? Nous pouvons vous fournir un logiciel (tout propriétaire) (à ceux qui auront payé la lience et qui auront reçu l'agrément du gouvernement bien sûr) qui vous permettra même d'accéder au produit sans nécessiter au requête au serveur central dès que ce dernier sera dans le domaine public."

    Il est fort probable, de plus, que les logiciels utilisés pour chiffrer le contenu ne soient plus disponibles lors de l'échéance des droits (on parle ici du copyright anglais) et donc rendant ainsi le passage dans le domaine public impossible.

    Attention à ne pas mélanger les problèmes. Ce genre de problème ne vient pas des DRMs en eux-mêmes mais du fait qu'ils utilisent un format propriétaire.
    • [^] # Re: Mouais...

      Posté par  . Évalué à 4.

      Parce que pour qu'un DRM marche le format ne peut qu'être "fermé". D'où la non existence théorique de DRM libre (voir les topics précédents sur la faisabilité d'un drm libre)
      • [^] # Re: Mouais...

        Posté par  . Évalué à 6.

        Le format peut parfaitement être ouvert, mais l'accès aux données protégées par DRM doit se faire au travers d'un logiciel qui ne doit pas laisser n'importe qui y accéder. C'est donc ce logiciel qui ne peut pas être libre (s'il était libre, on pourrait le modifier pour permettre à n'importe qui d'accéder au contenu protégé).
    • [^] # Re: Mouais...

      Posté par  . Évalué à 3.

      en même temps, en France on a un truc magique qui s'appelle le dépot légal et est déjà imposé à chaque publication écrite :

      http://www.bnf.fr/pages/infopro/depotleg/depotleg.htm

      il suffirait d'étendre un peu ce bidule à Internet - et d'ailleurs c'est prévu - et une grande partie de ce faux problème des DRMs pour les bibliothèques sera résolu.

      je dis bien "faux problème" car ce sont aux instances légales à imposer ce genre de mesures - le dépot d'une version pérenne et sans "protection" si elles le désirent, puisque les bibliothèques dépendent d'elles.
      • [^] # Re: Mouais...

        Posté par  . Évalué à 2.

        Le dépôt légal pose déjà des problèmes de gestion : certains livres disparaissent...
  • # Proposition de correction sémantique

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Je propose que désormais, au lieu d'utiliser "tomber dans le domaine public" on utilise

    lorsque l'oeuvre "s'élèvera dans le domaine public" : une façon comme une autre de montrer la bonne idée qu'est l'existence du domaine public ...
  • # DRM et bibliothèque, mon avis de (ex-)documentaliste

    Posté par  . Évalué à 10.

    Je ne vais parler que de ce que je connais, à savoir les bibliothèques scientifiques et je ne parlerai donc pas des problèmes de DRM/dommaine public (mais y'a le meme genre de problèmes pour les bibliothèque qui ne sont pas archive en même temps) mais je crois qu'avec le dévellopement, les bibliothécaire ont de plus en plus de raisons d'être technophobe.

    Je m'explique :
    Une bibliothèque possède des livres, des actes de conférences, s'abonne à des revues. avec la généralisation de la photocopie, il y a eu la mise en place du système d'exception qui permet à une bibblio de faire autant de photocopie qu'elle veut et de payer une taxe au centre français du droit de copie en fonction du nombre. Jusque là tout va bien et c'est vrai que c'est pratique de pouvoir faire une photocopie d'un article pour un chercheur plutôt que de preter la revue (ou le recueil)

    Arrive Internet, et les éditeurs commencent à publier directement sur le net. Là, tout le monde se dit que c'est génial : le bibliothécaire/documentaliste car les photocopies c'est chiant et le chercheur car il peut garder une copie électronique de sa bibliographie plutot que d'entasser les photocopies dans un coin. Donc les éditeurs font des systèmes d'abonnement électronique et là, ca devient assez barbare :

    - Mise en place de système de pack : "vous prenez tout où rien, c'est cher mais c'est comme ca, vous navez que faire de la moitié des revues que l'on édite, on s'en moque vous les payez quand même"
    - Vous vous abonnez pour l'accès, donc le jour où vous arretez vous ne possedez plus les archives, plus rien, aucune copie, nada...
    - Remise en question du système de prêt et de photocopie entre bibliothèque : normalement, on a toujours la possibilité de demander à une autre bibliothèque de nous photocopier un article dont on a besoin et de nous l'envoyer (bon c'est vrai que maintenant, on scanne plus qu'on ne photocopie mais ca revient au même car "théoriquement" on doit imprimmer l'article reçu avant de le donner au chercheur puis effacer la version électronique qui à rescanner le jour où on en a encore besoin) par contre, les accords concernant l'utilisation des versions électronique font que normalement on a pas le droit d'envoyer une version electronique à une autre bibliothèque. Après tout c'est vrai, si elle en a besoin elle n'a qu'a payer !

    Et à chaque fois qu'une nouvelle technologie permetant l'échange d'information et de savoir plus rapidement, plus facilement, plus simplement arrive, il se trouve quelques petits malins pour mettre des limitations.
    Un exemple parmi d'autres : Là ou je travaillais, on utilisait pas mal le service de fourniture de document de la British Library. Au départ, c'était photocopie envoyé par courrier ; puis ils ont mis un système (dont j'ai oublié le nom) qui permettait de l'envoyé en version électronique (c'est bien ca arrive le lendemain au plus tard) Le truc était pas terrible mais nous permettait de l'imprimer (et de l'imprimer en pdf : cool) L'an dernier ils se sont mis au pdf version DRM Adobe, on ne peut l'imprimer que deux fois, on ne peux le lire que sur un nombre limité d'ordi et si l'impression foire pour cause de graphique qui casse tout (ca se voit plus souvent qu'on ne le pense, loi de Murphy oblige) et bien on l'a dans l'os... La conclusion de l'expérience là ou je travaillais : "on ne demande surtout pas de pdf et on prie pour qu'il garde l'ancien système d'envoie le plus longtemps possible"

    Quand je vois tout ca, plus les changement apportés par le dadvsi plus tout le reste je suis assez inquiet quand à l'avenir...

    c'était mes 2ç (un peu long quand même)
    • [^] # Re: DRM et bibliothèque, mon avis de (ex-)documentaliste

      Posté par  . Évalué à 4.

      Un peu long, mais tu gagnes un point XP de ma part :)

      Le DRM c'est incompatible avec notre philosophie du LL, c'est aussi simple que ça.
      • [^] # Re: DRM et bibliothèque, mon avis de (ex-)documentaliste

        Posté par  . Évalué à 10.

        Honnêtement je pense que ce n'est justement pas aussi simple que ca et que ce n'est pas un simple problème d'incompatibilité de philosophie. D'ailleurs, concernant les bibliothèques, les problèmes ne viennent pas seulement des DRM mais c'est une évolution majeure du métier et de leur place dans la société.
        Comment fait on pour prêter un objet dématérialisé ? Si un jour, toute la musique et les films deviennent disponible en version numérique et sur internet, que doivent faire les médiathèques ? créer un support pour pouvoir le prêter ?

        Le DRM, c'est aussi un moyen d'éviter de remettre en cause un modèle économique ou de repousser ce difficile moment le plus loin possible.

        Je vais revenir à l'exemple de la publication scientifique car : c'est plus près du sujet de la news, ca nous change du mp3, c'est aussi touché par l'effet DADVSI et c'est un modèle économique différent.
        La différence entre un artiste professionnel et un chercheur professionnel (qui sont donc tous les deux payés pour cela) c'est que le chercheur est pas payé par une entreprise ou un organisme, pas par ses publications (même si le nombre de citations peuvent influer sur le salaire) un peu comme le mécénat des artistes. Par contre, les deux ont les mêmes objectifs de visibilités. Mais du coup, le chercheur n'a pas à résoudre la difficile équation visibilité-financement.
        Qui gagne de l'argent dans le modèle actuel : les éditeurs ; qui paye : les organismes, doublement (une fois le chercheur pour son travail, une autre fois pour avoir accès aux publications)
        Les modèles de l'Open Access et de l'Open Archive viennent de là : pouvoir accèder librement et rapidement à toute publication et en conserver une trace (voir arXiv [1] par exemple dont le but est aussi de garder la source des articles (latex) de manière à pouvoir les retraivailler le jours où les formats évoluent)

        Pour l'instant, il n'y a pas de révolution mais de plus en plus de gens mettent en ligne leurs articles sur leur pages et des archives numériques commencent à se créer dans chaque institut de recherche et il est à prévoir que bientôt toute nouvelle publication pourra être accessible librement, les revues n'étant là que pour gérer le reviewing et pour le prestige qu'elles apportent à un auteur.
        Reste à gérer le problème de la validation, mais pour peu qu'un nouvel acteur sorte un modèle original permettant de recréer des comités de lectures donnant leur caution, le système risque d'exploser d'un moment à l'autre.

        Après le problème de l'archivage est autre. on archive pas pour dans dix an, mais pour 100, 1000 ou des temps incertains. Il est donc nécéssaire de réfléchir dés le début aux futurs évolutions du format et de maitriser totalement celui que l'on utilise (voir formats-ouvert.org sur le sujet) ce n'est pas un format à DRM qu'il faut archiver mais la source, sinon, autant prendre du papier.

        [1]http://arxiv.org/help/submit

        voilà, et moi je me suis encore enflammé
        • [^] # Re: DRM et bibliothèque, mon avis de (ex-)documentaliste

          Posté par  . Évalué à 2.

          Je trouve ton expérience passionnante!

          Ton idée de model original pour gérer les publications existe déjà, en tout cas en partie. C'est wikipedia. Il y a tout un mécanisme de relecture qui m'a l'air trés sérieux.

          Le problème de l'archivage est un des problèmes majeurs du moment dans le monde du stockage.
          La loi francaise a évolué depuis peu, mais avant on était obliger d'imprimer un document électronique pour qu'il soit scanné et archivé électroniquement de facon légale !!
          J'ai lu un article ou il était proposé, un archivage des documents et des systeme informatiques capable des les lire. Le matos étant difficile à conserver dans le temps, il était proposé de maintenir ces systèmes par des émulateurs type vmware ... :)
          Sinon des qu'on parle d'archivage légal, il faut aussi parler des contrainte d'intégrité, de non modification et d'auteur. Pas si simple que ca.

          @++
          • [^] # Re: DRM et bibliothèque, mon avis de (ex-)documentaliste

            Posté par  . Évalué à 3.

            Concernant Wikipédia, je ne pense pas que cela réponde aux contraintes liées aux besoins spécifiques des publications scientifiques. Déjà, le mécanisme de relecture basée sur la masse de contributeur peut marcher pour un système comme Wikipédia mais ca m'étonerait que ca puisse réellement marcher pour les publications scientifiques. Déjà, pour pouvoir lire et valider un article, il faut pouvoir le comprendre et l'analyser pour pouvoir le juger et l'évaluer, trouver les failles s'il y'en a... Deuxièmement, il y a la relecture sur la forme, et là les relecteurs doivent avoir un bon niveau dans la langue et dans le domaines, car les modifications ne doivent pas changer les sens, le déplacement d'une virgule peut transformer totalement un raisonnement. La publication est un filtre qui a pour but de ne retenir que des écrits de qualité, et en tant que produit fini, signé par des auteurs, et validés par les édteurs. Il y a toute une chaine de traitement à respecter. Ce n'est pas "l'anarchie auto-organisatrice" de
            Wikipédia.

            Il y aurait peut être un systèmes qui pourrait marcher (ce qui va suivre est un trip sur mix des outils existant) tu prends un système comme arXiv pour gérer toute la partie archivage, gestion des métadonnées, recherche.
            Tu peux gérer une partie de la validation par un système de filtrage collaboratif tel que Connotea [1] ou CiteUlike [2] qui font la même chose que delicious mais pour les articles scientifiques. Un truc comme ca peut permettre à tout le monde de gérer une biblio de façon simple, métadonnées, liens vers l'article, accès libre. Par contre, cela demande une authentification des utilisateurs qui permettrait de reproduire le système de signature. Ca te permet d'avoir une information de plus que la citation des articles (mais un système ou tu peux savoir qui lit quoi et qui aime quoi c'est un vrai cadeau pour les veilleurs).
            Mais dans un système comme celui ci, quid de la révision de la forme ? Quid d'un vrai filtre à la publication ? Qui dit qu'un système ouvert ne risque pas d'être spammé par les élucubrations d'hallucinés ? à voir...

            Sur l'archivage en général je sais qu'il y a d'autres questions. Il y'a pas mal de travaux à base de xml. J'avais entendu parler de l'émulation pour les vieux formats de fichier, évitant de devoir transformer chaque fichier à chaque évolution mais je n'en sais pas plus. Mais pour des infos sur l'archivage, les problèmes de support ou de format, je te conseille la section archivage de Formats ouverts http://formats-ouverts.org/blog/Archivage

            Bon, je vais arreter là, parce que je me suis un peu éloigné du sujet du départ je crois et j'ai encore écrit une tartine.

            Jahrynx

            [1] http://www.connotea.org/
            [2] http://www.citeulike.org/
    • [^] # Re: DRM et bibliothèque, mon avis de (ex-)documentaliste

      Posté par  . Évalué à 2.

      je partage ton inquietude.
  • # Expiration des DRM

    Posté par  . Évalué à 10.

    Qu'adviendra-t-il de ma copie "DRM protected" d'une oeuvre Disney qui aurait du/devra tomber dans le domaine public un jour ou l'autre ?

    Etant donnés la vitesse de progression des performances des ordinateurs, dans 70 ans n'importe ordinateur d'entrée de gamme sera suffisamment puissant pour craquer les protections actuelles par une simple attaque bruteforce. Lorsque le DES est sorti, essayer toutes les combinaisons était impensable. Puis ça a été rendu possible sur des supercalculateurs en quelque mois. Aujourd'hui c'est possible en quelques jours sur une ferme de PCs. Et l'informatique n'a même pas 70 ans.

    A l'heure actuelle, les DRMs ne vivent pas plus de quelques mois. Pour des raisons de coût, les fabricants cherchent des solutions implémentables sur du matériel bon marché. Il serait possible d'implémenter des systèmes bien plus performants mais ça nécessiterait un puce spécialisée dans chaque lecteur, donc moins de profits. Et puis si ça suffit à décourager la majorité des utilisateurs, c'est suffisant pour les éditeurs. Donc tant que le contournement des DRM reste légal il n'y aura pas blocage, je pense. Ca emmerdera juste tout le monde (et surtout les bibliothécaires).

    Et tant qu'on est dans la préservation des oeuvres, il n'y a pas que les DRMs qui posent problème. La plupart des oeuvres ne sont plus profitables pour les ayant droit bien avant l'expiration de leur droits. Beaucoup studios de cinéma laissent pourrir dans leurs caves des oeuvres qui n'ont pas 90 ans. Il y a un ou 2 ans, on s'est ainsi aperçu que les bobines _originales_ de films amaricains devenus des classiques étaient gravement endommagées et ce de façon irréversible car stockées sans aucune précaution (humidité entre autres) . Ca avait tellement ému l'opinion qu'un député avait proposé que toute oeuvre dont le détenteur n'assurait pas la préservation tombe immédiatement dans le domaine public. Ce n'est pas allé bien loin, malheureusement.
    • [^] # Re: Expiration des DRM

      Posté par  . Évalué à 0.

      Donc tant que le contournement des DRM reste légal il n'y aura pas blocage, je pense.

      C'est pas un problème ça aussi ? Ne serons-nous pas des dangeureux terroristes si nous contournons se genre de choses ?
    • [^] # Re: Expiration des DRM

      Posté par  . Évalué à 10.

      L'argument force brute est ridicule.

      Tu n'as visiblement rien compris à l'exponentielle.

      La différence entre une clef RSA de 1024 bits et une clef de 4096, c'est l'éternité. La seule chance d'arriver à casser une clef de 4096, c'est qu'un matheux ponde un théorème qui abaisse la complexité du problème. Pour l'instant, une bonne part de la cryptographie est basée sur des problèmes dont on se dit que ça doit être difficile car les gens essayent depuis longtemps et n'y arrivent pas. Le jour où un gars pondra un système et qu'il aura un certificat théorique du genre: la complexité minimale de ce problème est sur-exponentielle, tu l'aura définitivement dans l'os.
      • [^] # Re: Expiration des DRM

        Posté par  . Évalué à 2.

        La différence entre une clef RSA de 1024 bits et une clef de 4096, c'est l'éternité

        Et justement on pas n'utilise du RSA en hard dans les lecteur HD-DVD/BRD/etc parce qu'une puce spécialisée coute cher. Je n'ai jamais dit que tous les schémas de chiffement étaient faibles.

        Le jour où un gars pondra un système et qu'il aura un certificat théorique du genre: la complexité minimale de ce problème est sur-exponentielle, tu l'aura définitivement dans l'os.

        La je crois que c'est toi qui n'a rien compris. Tu c'est ce que c'est qu'une attaque bruteforce ? C'est essayer bêtement toutes les clés une par une. Seule la taille de clé compte. La compléxité de l'algorithme n'a d'importance que dans la recherche des failles. Tous les schémas de cryptographie forte sont basés sur des problèmes NP-complets donc pas la peine de perdre son temps à en chercher. Mais dans l'essai systématique des clés la complexité du problème qui est derrière on s'en contrefout.
  • # On connait déjà le mécanisme.

    Posté par  . Évalué à 10.

    Juste une remarque : certains connaissent déjà le mécanisme des DRM et leurs dommages potentiels. Ces chanceux sont les passionnés d'émulation !

    Cette comparaison est valable pour les vieux jeux protégés tournant sur de vieux ordinateurs. Je pense aux Amstrad CPC, Atari ST, Commodore Amiga et autres Apple ][. Si des pirates n'avaient pas contourné les protections de la plupart des jeux, nous aurions perdu un patrimoine très riche.

    Exemple : Dungeon Master, dont la communauté de joueurs est toujours active depuis 1987, reste une merveille de programmation en environnements très contraignants (8Mhz, 512k de RAM pour 15 niveaux en temps réel et en pseudo-3D) qui a été récemment retranscrit en C++.

    Autre exemple : Maupiti Island de Lankhor, chef d'oeuvre pour son époque, nous a définitivement quitté dans sa version Atari ST, faute de crack. Les rares copies disponibles à ce jour sont protégées (donc inrecopiables), et toutes ces copies sont défectueuses (les disquettes, c'est peu résistant). Résultat, un jeu en moins.

    Il s'agit donc d'une perte d'un morceau de l'histoire du jeu vidéo ; morceau important qui plus est !

    Tâchons de nous rappeler de cette merveilleuse époque, technologiquement prolifique, mais qui peine à subsister à cause de ses protections.
    • [^] # Re: On connait déjà le mécanisme.

      Posté par  . Évalué à 2.

      Déjà, rien que les support numériques sont faible.

      Les disquettes ont une durée de vie faible, les CD apparemment aussi et ce qui est disque dur c'est même pas la peine d'en parler.

      En plus, ces technologie ne sont pas simple à réexploiter : Il faut un lecteur capable de lire les données. Qui a encore chez lui un lecteur de disquette 5 pouces en état de marche ??

      Enfin, les données sont par principe encodées : Le language Binaire, qui est tout de même nettement plus complexe que l'ecriture par exemple.
      On trouve en plus sur un même support tout types d'informations. Comment dans 200 ans pourront-ils savoir si tel CD contient du texte, de l'image, de la vidéo ou de la musique ? Auront-il encore les spécifications des formats ? L'ASCII, le BMP, le WAVE, le PNG, le OGG, tout ca ce sont des format défini de manière arbitraire. Comment les relire sans explications ?
      Il nous à été possible de comprendre les textes egiptiens... oui, mais ce sont des dessins !! beaucoup plus expressifs et variés que des bits !! Et ils ne représentaient que du texte !! Et toutes les ecritures n'ont pas été traduites il me semble !!!

      Si en plus de ces contraintes, on crypte les données en cherchant justement à ce qu'elle ne soient pas lisible (à quelques exception près), comment est-ce immaginable de conserver nos documents ??


      De plus le problème des bibliothecaires est inquiétant, mais ce n'est pas seulement les bibliothèques qui transmettent la culture !! C'est les biens personnels !!
      Les bibliothèque obtiendrons surrement des version sans DRM, mais nos enfant seront tout de même incapable de lire nos CD !!

      J'ai découvert beaucoup d'artistes avec la discothèque personnelle de mes parents : Jacques Brel, les Beatles, les Doors... tout les artistes de leur époque, et ceux que leurs avaient fait connaitre leurs propre parents.

      Et les DRM ne touchent actuellement que la musique et le cinéma, mais toute notre litérature sera probablement prochainement numérique également, et toute ma culture litteraire c'est par mes parents que je l'ai eu (bon, ma mère était bibliothécaire, ok :p) !!

      Dans un monde de DRM, je serais actuellement totalement inculte !!!
      • [^] # Re: On connait déjà le mécanisme.

        Posté par  . Évalué à 1.

        > Il nous à été possible de comprendre les textes egiptiens... oui, mais ce sont des dessins !!
        Pas seulement : Champollion disposait aussi de la pierre de Rosette qui contenait un texte en égyptien et sa traduction en une langue connue. Ça simplifie grandement la tâche. A priori, l'écriture maya n'a elle pas pu être déchiffrée, sembe-t-il.

        Sinon, en ce qui concerne l'archivage, il faudrait employer des personnes qui s'occupent en permanence de transférer les données des anciens sur les nouveaux supports. Tâche fastidieuse et très difficile à organiser, surtout vu la pérennité des divers formats de stockage.

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