Logiciel libre et création d'entreprise : entretien avec le créateur de MediaArea.net SARL

Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Édité par baud123 et tuiu pol. Modéré par Nÿco.
46
9
déc.
2011
Commercial

Cette dépêche est la première d'une série concernant la création d'entreprise autour du logiciel libre. Cette série consiste en des entretiens de créateurs d'entreprise dont le modèle économique est basé sur (ou gravite autour) du logiciel libre.

J'ai lancé l'idée dans un journal linuxFR et il y a eu pas mal de retours, de commentaires, de propositions. L'idée originale provient d'un commentaire de Jux s'adressant à Zenitram et concernant son expérience personnelle de création d'entreprise. À noter aussi, la dépêche de Loïc d'Anterroches sur Indefero

Sommaire

Créer son entreprise dans le domaine du logiciel libre – entretien d'entrepreneurs

Fiche d'identité de l'entreprise

Nom et prénom Jérôme Martinez
Nom de l'entreprise (le cas échéant) MediaArea.net SARL
Statut juridique de l'entreprise EURL
Activité de l'entreprise Développement logiciel, spécialisé dans l’analyse audio-vidéo
Technologies et/ou logiciels libres concernés MediaInfo
Date de démarrage de l'activité octobre 2007 pour l’entreprise, 2002 pour le logiciel
Localisation de la clientèle Majoritairement USA, un peu européen et asiatique
Nombre de collaborateurs 0
Site web http://mediaarea.net

Le projet d'entreprise

Pourrais-tu présenter en quelques lignes qui tu es, ce que tu fais et la démarche qui t'a mené à cette création d'entreprise ?

Je suis seul et unique développeur de MediaInfo ;-).

La démarche fut complètement externe à l’informatique, c’était une démarche personnelle : je voulais pouvoir travailler sur ce que je voulais, et où je voulais, être mobile, car ce n’est pas plus tard avec maison et enfant qu’on bouge, c’était maintenant ou jamais si je voulais aller « ailleurs ». De plus, mon ancien boulot me proposait de l’argent pour partir « voir ailleurs », avec possibilité de retour pendant 7 ans, donc je n’avais rien à perdre (si il y a un problème, je rentre au bercail).

As-tu rencontré des difficultés pour mener à bien ce projet, et si oui de quelles aides as-tu pu bénéficier ?

Aucun problème : quand on a l’idée et qu’on sait où on veut aller, le reste se passe naturellement, ce n’est pas les quelques paperasses à faire qui sont bloquantes.

On dit souvent que se lancer dans le domaine de l'informatique ne nécessite pas de grosses ressources financières. Quelle est ton expérience par rapport à cela ? As-tu pu devenir profitable rapidement ? Cette activité est-elle suffisante pour gagner ta vie ?

En informatique, il y a quasi-rien à apporter, au contraire : un PC, une connexion Internet, et c’est parti. Il m’a fallu 2 ans pour être « profitable » (sans pour autant retrouver le salaire que j’ai quitté, mais ce n’est pas important), le problème est donc d’avoir une épargne suffisante et/ou des aides sociales en attendant. Cette activité est aujourd’hui largement suffisante pour vivre correctement.

Puisqu'on parle d'argent, pourrais-tu décrire ton modèle économique ?

Le service, le service, et le service.

Plus précisément, c’est faire payer le développement de nouvelles fonctionnalités, la correction de bugs, ou apporter une expertise du domaine (l’audio-vidéo pour moi). Du très classique dans l’open-source.

La vie d'indépendant étant parfois difficile à appréhender pour un salarié “traditionnel”, pourrais-tu décrire à quoi ressemble une journée-type de l'entrepreneur dans le monde du libre ?

C’est difficile car on est seul : point de collègue avec qui discuter ou « vérifier » que tu travailles plutôt que de « surfer sur le net ». Mais étant de nature solitaire, c’est quelque chose qui me convient, seulement ça peut ne pas convenir à d’autres. La journée ne s’arrête jamais, car le monde tourne, et pendant la nuit il y a des mails arrivés des 4 coins de la planète, il faut trier, répondre, filtrer les gens pas sérieux. Et c’est dur de prioriser entre les demandes. Il n’y a pas de journée type, parfois c’est tranquille et on peut travailler sur une nouvelle fonctionnalité, parfois il y a un besoin méga-urgent/vital pour un client qui a un bug, et il faut répondre vite. Il n’y a pas non plus d’horaire, pour la même raison (les horaires de travail des clients ne sont pas les horaires de travail locaux), c’est donc pour moi un mélange de « perso » et de « pro » de 8h du matin à minuit.

Le logiciel libre dans le projet

On vante souvent la communauté comme un atout majeur du logiciel libre. Quel est l'apport de la communauté par rapport à ton activité ?

En relation avec le libre, quasi aucun. Quelques packaging Linux, quelques patchs, mais c’est tout. C’est une erreur que de croire que le libre est synonyme de communauté, c’est faux dans les deux sens : un logiciel libre peut exister sans communauté, et des communautés existent aussi dans le logiciel propriétaire. La question est biaisée, car elle laisse croire que la communauté est un atout du logiciel libre alors que c’est assez indépendant : certes, le libre permet de proposer des patchs, mais une communauté c’est autre chose : des rapports de bugs, des avis sur le logiciel, la diffusion du logiciel, etc. Et de ce côté, ça va pas trop mal. Seulement, ce n’est pas un apport du libre.

Après, il faut rester honnête : j’ai une certaine idée de ce que je veux faire avec mon logiciel, je ne suis pas opposé au propriétaire (je fais aussi des développements non open-source) qui ne sont pas trop aimés par les développeurs libristes, et je suis assez asocial, c’est donc aussi ma faute si je n’ai pas de communauté de développement.

L'ouverture et le partage du code source sont également des avantages majeurs du logiciel libre. Par rapport à ton activité économique, quels avantages et inconvénients y vois-tu ?

Pour moi, le libre est plus un moyen qu’un objectif : l’ouverture du code m’a permis d’avoir « bonne réputation » auprès des libristes, il permet à n’importe qui de compiler sur n’importe quelle machine, et donc d’essayer le logiciel sur sa plate-forme, de se sentir libre, c’est un moyen de capter la clientèle à moindre frais.

Parmi les logiciels libres que tu utilises dans ton activité quotidienne, pourrais-tu en citer un ou deux qui soient peu connus et qui gagneraient à l'être ?

En libre, je n’utilise que du très classique (VLC, Thunderbird, Pidgin…), mais c’est en fait très dur pour moi de citer des logiciels par rapport à leur licence, car je choisi mes logiciels pour ce qu’ils m’apportent, pas pour leur « liberté », qui est de mon point de vue un outil pour le développeur, pas un but. Donc si je cite des logiciels, il y aurait des logiciels propriétaires dans le lot (Visual C++, Skype…), faute de compétiteur correct en libre.

Peut-être y a-t-il malheureusement des logiciels propriétaires dont tu ne peux te passer. Si c'est le cas, pourrais-tu en citer un ou deux et expliquer les raisons de cette dépendance ?

  • Windows : j’ai besoin d’un OS qui fonctionne avec mon matériel, pas que je passe des heures à avoir l’imprimante en couleur ou mes deux écrans comme il faut, avec une interface efficace (oui, celle de Windows 7 est efficace).
  • Skype : d’une parce que le client a Skype, de deux parce que c’est simple (tu installes, ça marche, texte/audio/vidéo, et non, ça ne marche pas avec les compétiteurs libres qui posent des questions trop techniques et qui ont un problème dès qu’il y a un NAT qui se balade, sans compter qu’il y a 36 logiciels et que personne n’est compatible avec personne).
  • Visual C++ : il y a un éditeur et débogueur digne de cette dénomination en libre ?
  • Microsoft Office : je me suis fait violence pendant 1 an à utiliser OpenOffice, mais non, c’est trop horrible, trop de bugs, de trucs « de base » impossible à faire, j’ai craqué, j’ai besoin de ma dose de Microsoft Word et Excel.

Voilà, ça devrait être suffisant pour les réactions « mais si, bla bla bla ».

Travailles-tu avec des prestataires ou partenaires impliqués dans le libre ? Leur implication dans le logiciel libre a-t-elle été l'élément déterminant de ton choix, pourquoi ?

Je suis seul, donc sans objet.

Inciter les visiteurs de LinuxFR à se lancer

La création d'entreprise est bien souvent un parcours semé d'embûches. Quelle mise en garde ferais-tu à un créateur en herbe ?

Ce n’est pas la création d’entreprise qui est le problème, c’est plutôt de savoir où aller, de faire des concessions. Par exemple, je vis autant de libre que de propriétaire, et j’ai pris des « parts de marché » car j’acceptais de discuter avec des gens qui ont des contraintes du monde propriétaire. C’est aussi savoir s’adapter à la demande, par exemple ce que je fais aujourd’hui n’a absolument rien à voir avec ce que j’avais prévu de faire il y a 4 ans.

Il ne faut pas mettre le libre en avant : le libre est l’outil du développeur, il n’est pas le besoin du client (son besoin est que ça marche). Tu as parlé dans ton journal d’un autre journal trollesque sur le libre comme point de départ, il est l’exemple parfait de ce qu’il ne faut PAS faire : vouloir « aider le libre » (et l’auteur du journal y allait fort, car en fait il ne voulait pas de commercial fait avec son code, donc incompatible avec le libre). Pour pouvoir faire quelque chose, il faut proposer un produit et/ou service, le libre n’est qu’annexe. Le libre n’est pas un but pour une entreprise, c’est un (très bon) moyen pour laisser des libertés au client, qui comprendra plus des choses adaptées à son besoin qu’un « c’est libre » générique. Par exemple, pour la majorité de mes clients, je dis qu’il n’y a pas de prix à l’unité et qu’ils peuvent l’installer sur n’importe quel équipement. Leur dire que c’est modifiable, ils s’en foutent beaucoup (ils ne sont pas experts dans le domaine technique). Si ils me demandent comment je peux garantir ça, je leur parle de la licence qui leur procure cette liberté. Il faut parler la langue du client, plutôt que d’essayer de lui « imposer » une vue libriste.

Les entrepreneurs disent souvent qu'ils ne reviendraient pour rien au monde à leur ancien statut. Quelle est ta position par rapport à ça, et pourquoi ?

« Pour rien au monde », je n’irai pas jusque là. Mais je vais essayer de rester comme ça, car :

  • Indépendance : je suis mon propre chef.
  • Mobilité : je fais ce que je veux, quand je veux, où je veux, ma seul contrainte est de répondre au besoin du client.
  • Qualité de vie : du fait de vivre où je veux, ça permet d’aller a des endroits moins cher que le classique Paris pour les informaticiens (après, il y a des postes ailleurs, mais c’est dur), ça permet de facilement suivre le conjoint quand il se déplace (pas de « sacrifice »).

Pour terminer, quel conseil original donnerais-tu aux visiteurs de LinuxFR qui ont décidé (ou sont sur le point) de se jeter à l'eau ?

Ah ah… Original ? Je ne jouerai pas à ça. Mais on va dire, quitte à se répéter : ne pas voir le libre comme un objectif. On a une idée de produit, on tâte le terrain, on développe, on regarde ce qui arrive. Le libre ne change absolument rien à la création d’entreprise « classique ». Apprendre à gérer un budget, ce n’est pas parce qu’un gros contrat arrive d’un coup qu’il faut claquer l’argent pour fêter ça, il faut savoir lisser, prévoir. Ne rien s’interdire « par principe ». Bien regarder les exemples de ceux qui ont lancé leur entreprise : Piwigo, Indefero… Chacun propose un produit et surtout des services associés.

Merci d'avoir pris le temps de répondre à toutes ces questions. Peux-être as-tu une dernière remarque ou idée à partager. Si c'est le cas, cette « question » est là pour ça ;)

J’aime plus répondre à des questions précises dans les commentaires, je préfère les échanges au questionnaire, donc j’attendrai d’autres questions pour apporter mon point de vue. J’ai déjà répondu à de nombreuses questions dans divers autres pages de LinuxFr, prime à ceux qui lisent beaucoup les commentaires.

Merci, Jérôme, pour le temps que tu as accordé à ce questionnaire et bonne continuation à toi.

À bientôt sur LinuxFr.org.

Aller plus loin

  • # excellente interview

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 09 décembre 2011 à 11:22.

    Bravo pour cette interview, c'est très intéressant. Je suis le fondateur de Piwigo donc merci d'avoir cité Piwigo parmi les exemples. On devrait reparler de Piwigo dans cette série d'articles, je viens d'en discuter par email avec LeBouquetin.

    Par quelques aspects, non chemins se ressemblent. Bon courage à toi dans ton aventure entrepreunariale !

    • [^] # Re: excellente interview

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

      Suivant Piwigo de loin, je suis curieux de lire les réponses aux mêmes questions, surtout le passage de phpwebgallery à piwigo.org puis piwigo.com, l'état d'esprit à chaque étape décisive (alors, on se lance, on ne se lance pas?), alors, hop, sur le grill!

  • # Très intéressant

    Posté par  . Évalué à 10.

    Merci à l'initiateur de la série que je vais suivre avec attention et merci à Jérôme pour ses réponses pertinentes.

    Quelques petites questions quand même ;-)

    Quel temps est consacré au développement pur, à la recherche de clients et aux tâches administratives ?

    Parmi le temps de développement quelles parts pour répondre aux commandes (et correction de bug éventuels) et pour l'évolution du logiciel (nouvelles fonctionnalités, ergonomie...)

    Merci

    • [^] # Re: Très intéressant

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

      Quel temps est consacré au développement pur,

      On va dire 70% pour tout développement, bref du code.

      à la recherche de clients

      0%. Pour ça, j'ai ma plaquette publicitaire : le logiciel open-source (et surtout gratuit).
      C'est eux qui viennent vers moi.
      Bon, après, on va quand même mettre 10% pour filtrer (des pas sérieux, il y en a plein), discuter, comprendre le besoin, etc... Et j'ai zappé la MAJ du site (moche) auquel il faudrait que je passe plus de temps pour avoir une meilleur présentation.

      et aux tâches administratives ?

      quelques minutes de paperasse par mois + 0.5 jours par trimestre (le temps de mettre à jour la liste des factures pour la TVA, et le bilan complet annuel). Ce n'est pas du boulot pour un créateur d'entreprise, il faut déléguer ce genre de chose, chacun son métier --> Comptable (de tête, ça tourne autour de 1000€/an pour la SARL, pour une EI c'est dans les 300€)

      En fait tu as oublié une importante : faire vivre le forum, dire que tu peux pas tout faire, communiquer par mail (plusieurs mails par jour de personnes diverses), ça bouffe du temps.

      Parmi le temps de développement quelles parts pour répondre aux commandes (et correction de bug éventuels) et pour l'évolution du logiciel (nouvelles fonctionnalités, ergonomie...)

      C'est mélangé :
      - Payant (bugs / fonctionnalités) : 50%
      - Gratuit / faire vivre le logiciel libre / répondre aux geeks / répondre aux paumés / sortir une nouvelle version officielle, bref du truc pas vendable mais nécessaire pour être connu positivement : 50% (bon... Du coup, ça peut être mis dans "recherche de client".

      Bref, c'est pas simple de segmenter le temps passé sur chaque "domaine" (où mettre la sortie d'une nouvelle version? Recherche de client, correction de bugs, fonctionnalités? C'est tout en même temps)

      • [^] # Re: Très intéressant

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        à la recherche de clients
        0%. Pour ça, j'ai ma plaquette publicitaire : le logiciel open-source (et surtout gratuit).
        C'est eux qui viennent vers moi.

        Bon, j'aurais préféré "Ce sont eux qui viennent vers moi" mais ce n'est pas le plus important.
        Ce que je trouve très intéressant, c'est que le logiciel libre permet de réduire énormément l'investissement dans le commercial. Je le savais mais je n'en avais encore jamais eu la confirmation.
        Imaginons que le même logiciel soit vendu par un commercial qui arrive à vendre une licence tous les deux jours ouvrables soit une centaine par an. Ce qui est très optimiste ! Cela représente 100k€ de frais par an : Salaire, charges, frais de déplacement, hotels, costume sombre avec cravate en soie... Et cela représente un surcoût de 1000€ par logiciel vendu. Si le logiciel est vendu 1500€, en enlevant les charges de l'entreprise, il ne reste plus grand chose pour le développeur. D'ailleurs, c'est le lot des logiciels propriétaires où on estime que la part qui revient vers les développeurs ne représente que 1 à 3% du prix de vente des logiciels en boite achetés en magasin.

        • [^] # Re: Très intéressant

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

          Ca dépend énormément des marchés, en fait. Dans mon domaine (audio/vidéo), ne pas acheter de logiciel est presque incompréhensible pour un "end-user", et il faut un commercial pour aller leur présenter, faire les salons pros, etc... En plus, c'est tout un métier.

          J'en ai pour preuve une version de MediaInfo "sur-vitaminée" mais proprio, incluse dans un logiciel proprio qui fait plus de choses, et je vois tout le boulot fait par le commercial, c'est une chose que je ne serai jamais capable de faire. J'en ai aussi pour preuve que dans mon précédent métier, j'étais de l'autre côté et j'avais besoin qu'un commercial me présente un outil pour que ça m’intéresse (j'envoyais un RFI, je veux des réponses, je n'irai pas chercher, et je peux : j'étais dans une grosse boite, ça intéresse les fournisseurs de m'avoir comme client). J'ai énormément de respect pour le boulot de commercial (ça ne veut pas dire que tous les commerciaux sont bon, c'est comme partout, mais j'ai rencontré au cours de ma vie des commerciaux que je respecte énormément).

          Bref, je suis moins catégorique que toi : dans l'open-source B2B (le cas de Piwigo par exemple en B2C est je pense très différent car pas le même type de clients), on peut débuter sans commercial, avec un structure très légère, et ce sont les petites boites qui viendront te chercher pour pouvoir répondre à leur besoin, soit interne soit... externe grâce à un commercial.

          Je résumerai donc plutôt :
          1/ l'open-source permet de répartir les rôles (moi je code, une autre entreprise fait le packaging avec d'autres outils et le commercial B2B, quand elle trouve ça intéressant, et ça se bat pour proposer le meilleur packaging et me commande des évolutions)
          2/ je pense qu'à partir d'une certaine taille, j'aurai besoin d'un commercial (mais ce sera après : un autre dév', un webmaster, un admin... Car j'ai le temps, cf point 1)

          Bref, de mon point de vue l'open-source permet surtout de commencer avec "rien", et de monter en puissance au fur et à mesure du développement, et non pas "comme avant" où il fallait un investissement énorme pour pouvoir commencer (et tenir 3 ans à payer des salariés). Et ça, c'est très intéressant pour l'innovation (ça ne se sclérose pas : un mec a une idée, il peut se lancer, sans être bloqué par le fric à mettre sur la table).

          Sinon, tu es quand même un peu violent sur 1-3%. J'aurai plutôt dit 1/3 nouveau code, 1/3 maintenant vieux code, 1/3 commercial. en SSII, j'ai souvent entendu 1/3 net, 1/3 charges, 1/3 commercial .

        • [^] # Re: Très intéressant

          Posté par  . Évalué à 7.

          Ce que je trouve très intéressant, c'est que le logiciel libre permet de réduire énormément l'investissement dans le commercial. Je le savais mais je n'en avais encore jamais eu la confirmation.

          Ça me paraît naïf. Je dirais « être seul à son compte, sans devoir payer des salaires tous les mois et sans chercher à augmenter son activité, permet de réduire énormément l'investissement dans le commercial ».

  • # interview

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

    Très bon interview, on sent que la sincérité est de mise.

    J'aimerai moi aussi participer à cette série d'article et me faire interviewer, si LeBouquetin le veut bien :)

    Libre un jours libre toujours

    • [^] # Re: interview

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

      Ikux, envoie-moi un email et je t'ajoute à la liste. J'ai déjà quelques questionnaires dans la nature, donc je vais attendre un peu pour les suivants (et notamment pour les compléter à partir des différentes questions et remarques sur LinuxFR).

  • # Tarifs pratiqués ? Mode de facturation ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 8.

    Zenitram, si la question n'est pas trop confidentielle, quel montant factures-tu et pour quel type de prestation ? Forfait développement autour de 500€ / jour ? Contrat de support annuel ? Si tu peux en dire un peu plus (sur ton cas ou sur les tarifs qui se pratiquent), ça pourrait être intéressant.

    • [^] # Re: Tarifs pratiqués ? Mode de facturation ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Ah... Voila, la partie qui peut amener les polémiques ;-). Allons-y brut, sans tabous (ou presque)

      Ca reste classique dans ce genre de presta "low cost" : 400€ HT/jour si libre, 550€ HT si proprio (non, je ne dis pas non au proprio, mais non réutilisable, donc plus cher), avec une baisse progressive jusqu’à -30% pour les projet "longs" (plusieurs mois).
      Les contrats de support sont trop dépendants du type de demande (rien de fixe) pour donner des chiffres, mais compte dans le même genre de prix multiplié par le nombre de jours anticipé + une petite marge pour l'engagement de délai de réponse.

      Après, il faut voir que comme j'ai mis dans un autre mail, il n'y a qu'environ 50% des jours qui sont "vendables", le reste étant l'entretien (même si il rapporte aussi un peu via la publicité sur le site et dans l'installeur Windows, autour de 1000€ HT/mois). Et c'est un "investissement" pour me faire connaitre, peut-être que plus tard je pourrai vendre plus cher (d'autres connaissances sont dans les 600€ HT/jour en libre pur)

      Bref, libre ou pas, c'est un peu le même style de prix pour des prestas basées sur de la "vente" de compétences de SSII (sauf que je n'ai pas besoin de filer de la thune à un commercial). Ne pas compter ces prix si tu sais "juste" faire du C/C++/PHP classique, ce que je vends est mon expertise, ma plus-value sont mes jours d'apprentissage de mon domaine. Et le but n'est clairement pas de devenir super-riche avec ça (annualisé, je gagne toujours 2x fois moins que dans mon ancien boulot, et en cas d'accident/maladie, je perds tout), mais c'est suffisant pour vivre (surtout : aller vivre dans un endroit pas cher! c'est l'avantage de pouvoir choisir l'endroit, je me sens aussi riche qu'avant parce que les apparts, les restos etc sont 2x moins cher la où je vis le plus)

      • [^] # Re: Tarifs pratiqués ? Mode de facturation ?

        Posté par  . Évalué à 3.

        "[...] dans l'installeur Windows, autour de 1000€ HT/mois"

        Désolé pour l'ignorance, mais comment ça fait pour rapporter un installeur Windows?

        • [^] # Re: Tarifs pratiqués ? Mode de facturation ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

          Désolé pour l'ignorance, mais comment ça fait pour rapporter un installeur Windows?

          Ca fait partie des trucs dont le modèle Linux (avec les repos) empêchent ;-) (bon, c'est pas forcément un mal, car il y a une tonne de "concurrents" bien merdiques qui t'installent plein de merdes en opt-out, et je ne vois pas de méthode pour différencier le bon grain de l'ivraie, à part les anti-virus, comme ça se fait aujourd'hui sous Windows, les anti-virus bloquant les merdes trop merdiques)
          http://www.opencandy.com/
          http://www.installmonetizer.com/

          Note : le chiffre avancé et pour les deux (pub sur le site et dans l'installeur), pour l'installeur ça pourrait être bien plus rentable mais je refuse l'opt-out (chez moi, c'est opt-in, pas d'install du truc proposé par défaut) par principe.

  • # Pour aller un p'tit peu plus loin

    Posté par  . Évalué à 3.

    Tout d' abord merci et bravo pour cet interview. Je suis moi-même en train de me lancer dans le "grand bain" en passant d' auto-entrepreneur à un statut de libéral classique, et je soupçonnais bien aussi que le développement libre était plus à voir comme un moyen qu' une finalité.
    Ce que j' aurais bien aimé trouver (mais j' ai p-ê mal cherché), c' est un site fournissant des infos pratiques et ce genre d' interview ou de retour d' expérience. La grande inconnue quand on veut se lancer c' est "est-ce que mon idée tient à peu près la route, quelle(s) connerie(s) faut que j' évite, comment rédiger mes contrats, etc...". C' est pas forcément évident de se trouver des repères.

    • [^] # Re: Pour aller un p'tit peu plus loin

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

      La grande inconnue quand on veut se lancer c' est "est-ce que mon idée tient à peu près la route,

      Ca... Il n'y a que si tu tentes que tu sauras. Qui ne tente rien n'a rien. Personnellement, je me suis lancé en "pro" quand les pro sont venu me voir pour me demander du "pro", car j'ai fait MediaInfo pendant 5 ans avant juste comme ça, pour voir, et pour mon besoin perso. Bref, la meilleure façon de voir si ça tient la route est de recevoir des mails demandant si tu fournis du service pro.

      quelle(s) connerie(s) faut que j' évite,

      On m'a souvent posé cette question, et malheureusement il n'y a pas de réponse toutes faites, c'est plus un "feeling" des arnaques "classiques"

      comment rédiger mes contrats, etc...

      Honnêtement, je travaille 90% hors contrat, je fais une heure, je facture, c'est sérieux je facture 1 jours, je facture, j'ai confiance avec le mec et je facture par mois. Pour les entreprises publiques US, c'est une entreprise US qui fait le tampon entre ma non connaissance du système et ma facturation à l'arrache et les besoins de l'entreprise, avec l'entreprise publique française à qui j'ai eu affaire, ils ont été assez gentils pour me pointer mes erreurs. Bon, après, j'ai été chef de projet / négociateur dans ma vie précédente, donc j'ai l'expérience, ça m'a aidé aussi, mais c'est quelque chose difficile à mettre par écrit, ça prendrai des jours de discussion (donc à part si tu m'achètes des jours de coaching, je vais pas passer plus de temps ;-) )

      • [^] # Re: Pour aller un p'tit peu plus loin

        Posté par  . Évalué à 1.

        Honnêtement, je travaille 90% hors contrat, je fais une heure, je facture, c'est
        sérieux je facture 1 jours, je facture, j'ai confiance avec le mec et je facture
        par mois.

        ça c'est le point qui fait que je me suis jamais lancé, la facturation.... comment faire pour que le client paye. car j'ai vu comment certains services comptable refusent de payer :
        entre les paiement à 45j, retard dans la mise en recete du service, mauvaise foie, chèques sans provisions, etc...

        Bref, pour moi c'est le point bloquant pour me lancer.

        Si ça t'es déjà arrivé, comment gères-tu ce type de client ?

        • [^] # Re: Pour aller un p'tit peu plus loin

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Si ça t'es déjà arrivé, comment gères-tu ce type de client ?

          Ca m'est arrivé une fois. Une heure non facturée. Ben j'ai rien fait.
          Quand ça dure plus d'une heure pour fournir un truc, je demande une avance de 50% et ils acceptent : ils n'ont pas payé le logiciel initial, donc ça ne les choque pas de balancer "si peu", eux ont déjà confiance en moi. Ceux qui sont dans des petites boites et qui refusent d'avancer "si peu" ne méritent que mon dédain, et ceux qui sont emmerdé par le rouleau compresseur de grande boite ont un PO (Purchase Order) qu'ils m'envoient.
          Bref, ça se construit sur la confiance, au fur et à mesure, mais souvent ça va bien, tout bêtement parce qu'ils ont besoin de moi ensuite pour les bugs (toujours laisser des bugs dans les logiciels ;-) )

          C'est la partie du boulot que j’appellerai "filtrage" (des parasites)

      • [^] # Re: Pour aller un p'tit peu plus loin

        Posté par  . Évalué à 1.

        donc à part si tu m'achètes des jours de coaching, je vais pas passer plus de temps ;-)

        Ca tombe bien, je cherchais pas forcément à avoir des réponses :), maintenant que j' ai enclenché la paperasse...
        Pour faire simple c' est plus un constat de manque, au moins pour moi, que je faisais. J' aurais aimé trouver cette interview il y a quelques semaines et j' aurais adoré trouver un endroit centralisant un peu ce genre de retour d' expérience. Un artisan a une Chambre des Métiers, un commerçant une CCI, un développeur/conseil...pas grand'chose, à fortiori s' il veut mettre du libre dans son business.

  • # Pour la suite des interviews

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

    J'ai été contacté par un certain nombre d'entre vous pour "être interviewé". Je ne pensais pas que la mayonnaise prenne aussi bien ; tant mieux, et merci beaucoup à Zenitram d'avoir accepté d'être le "cobaye" (et de répondre aussi honnêtement). Comme répondu en privé aux personnes concernées, je conserve la liste des intéressés et je vais vous contacter petit à petit, au fur et à mesure que les retours me parviennent.

    Je vais essayer d'améliorer le processus au fur et à mesure des interviews, compléter le questionnaire, améliorer la mise en page.

    Il y a différents modèles économiques et expériences, cela promet d'être enrichissant !

    ...

    L'aventure continue ;)

  • # >Statut

    Posté par  . Évalué à 1.

    Nom de l'entreprise (le cas échéant) MediaArea.net SARL
    Statut juridique de l'entreprise EURL

    Il n'y a que moi que ça choque ? Pourquoi appeler la société TrucMuche SARL si c'est une EURL ?

    • [^] # Re: >Statut

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9. Dernière modification le 09 décembre 2011 à 20:02.

      Une EURL est une SARL. On marque SARL sur les documents à remettre aux clients et/ou fournisseurs. Techniquement, l'EURL est une SARL dont 100% du capital est détenu par une seule personne, ça apporte quelques différences sur certains papiers pour les impôts, je crois (c'est le comptable qui gère), c'est tout. Je me tape quand même les assemblées générales ("Zenitram, concernant la décision sur la rémunération, tu as mis ce montant pour Zenitram, qu'est-ce qu'on décide, on accepte? Zenitram ayant répondu OK, l'entreprise valide la décision à l'unanimité (quelle classe quand même, l'unanimité pour la rémunération)", oui c'est folklo la paperasse), et j'ai la même "protection" juridique/pénale qu'une SARL (bref, l'entreprise est une personne morale, à responsabilité limitée au capital).

      • [^] # Re: >Statut

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 09 décembre 2011 à 20:10.

        Pour ajouter un peu : la dénomination "officielle" (après, sur les papiers "officiels", on voit tous les noms aussi...) est "Société à responsabilité limitée (SARL) à associé unique".

        Il y a un peu plus d'info la :
        http://www.apce.com/pid588/eurl.html?espace=1&tp=1

        En pratique, mon comptable fait quand même tout comme une SARL à plus d'un associé, il ne prend pas les exceptions autorisées, comme ça c'est plus "carré" et si jamais j'ai un associé un jour, rien ne change.

    • [^] # Re: >Statut

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Juste pour préciser (argh, je n'arrive pas à tout écrire en une fois) :

      Pourquoi appeler la société TrucMuche SARL

      Lorsque j'ai enregistré la société, je l'ai appelée TrucMuche (je n'avais pas d'idée, et il fallait bien un nom... J'aurai dû mettre ce nom :) ). Ce sont "eux" (Etat, banque...) qui ajoutent "SARL" à la fin du nom dans les courriers qu'ils m'envoient. Je n'ai rien choisi du tout. On m'a ensuite dit de mettre "TrucMuche SARL inscrite au RCS de TrucVille et au capital de TrucMontant Euros" sur toutes mes factures.

      Mais c'est pour partout : Orange en France s'appelle "Orange SA" en réalité, OVH s'appelle "OVH SAS" en réalité (regarde un contrat de chez eux ), Google aux USA s'appelle "Google, Inc" en réalité.

      Après, on peut zapper le mot "SARL" dans la discussion de tous les jours, c'est légal d'utiliser ce nom usuel pour la communication, juste que j'ai pris pour habitude d'utiliser le nom légal quand je remplis des formulaires, et je n'ai pas vraiment tilté quand j'ai rempli le questionnaire pour cette dépêche. J'au pu écrire "TrucMuche" tout court dans ce champs.

  • # Bien écrit, bonne interview

    Posté par  . Évalué à 4.

    Je suis plus sur la partie service, mais je retrouve tout à fait mon fonctionnement quotidien.

    Réactivité, écoute, proposition de solutions, accompagnement. Bref ce que fait une boite classique, mais moins dilué.

  • # Délais de paiement ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    Entre le plus rapide et le plus lent, tu es payé à combien de jours ?

    ウィズコロナ

    • [^] # Re: Délais de paiement ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      De 10 minutes (par CB via Paypal pour des petites boites qui demande des petites évolutions) à 6 mois après la recette (entité publique US via une entreprise US qui fait la partie commerciale), avec une moyenne d'un mois (entreprise de taille moyenne).
      Attention : c'est après la recette, pas au début du développement ou à la livraison, donc ça peut décaler pas mal pour des gros projets (mais dans ce cas, tu peux aussi te débrouiller pour contractualiser des paiements intermédiaires, pour les entreprises publiques française, c'est obligatoire par la loi de faire des paiements )

      Mais quitte à me répéter : si tu trouves problématique les délais de paiement, ne te lance pas, ça montre que tu n'anticipes pas les problèmes de trésorerie, et vu que les contrats sont très aléatoires pour une petite entreprise qui fait du service, il te faut prévoir d'avoir zéro rentrée d'argent sur une période longue.
      Personnellement, je me suis mis une règle d'une marge pour l'entreprise d'une anticipation de rémunération d'un an à 700€/mois (qui correspond à 4 trimestres d'assurance vieillesse cotisés dans l'année, pour viser à ne jamais perdre de trimestres), plus un an d'épargne perso (afin de "flusher" les délais en tant qu'indé pour le RSA et les APL), et je n'ai pas de dépenses obligatoires de plus de 700 €/mois. Je me verse (soit en rémunération, soit en dividende, suivant l'optimisation fiscale) ce que je peux à la fin de l'année qui me permet d'avoir cette marge l'année suivante, en (gros) bonus. C'est l'avantage aussi de la structure SARL de différencier rentrée d'argent et rémunération (si par exemple tu touches des APLs ou autres allocs pour enfants, tu vises un salaire qui va bien pour rester en dessous des limites, si tu as une grosse rentrée d'argent d'un coup, elle est lissée par l'entreprise)

      Bon, j'ai un peu divergé, mais c'est au passage pour donner quelques pistes à qui veut se lancer sur le choix d'EURL versus EI ou auto-entrepreneur (choix pas facile au début, surtout que personne ne te dit ce qui vaut la coup pour ton besoin)

      • [^] # Re: Délais de paiement ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Merci pour ce rappel

        Mon expérience : les pire payeurs sont les plus grosses boites.
        Ma pire expérience a été une SSII quand je bossais pour Compaq, qui m'a payé à 6 mois.
        Traduction pour être clair, le mois de janvier a été payé le 1 août. Oui, la facture de janvier est envoyée le 31 janvier, et 6 mois plus tard, le paiement.
        Si je n'avais pas été "sponsorisé" par ma femme, ça aurait été compliqué
        :-(

        ウィズコロナ

        • [^] # Re: Délais de paiement ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Si je n'avais pas été "sponsorisé" par ma femme, ça aurait été compliqué

          La est notre différence dans la façon de voir : je considère que c'est ta faute si "ça aurait été compliqué", pas celle des autres (il faut prévoir ce genre d'aléas dans son budget, quel que soit son travail, indé ou pas, car même non indé un salaire peut mettre du temps à arriver, ou ne jamais arriver, et il faut le prévoir encore plus en indé, car ça a plus de chances d'arriver, statistiquement)

          Mais bon, ça ça fait partie de mes trolls budgétaires classique ici ;-).

      • [^] # Re: Délais de paiement ?

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

        Pour préciser ce que dit Zenitram concernant la validation des trimestres de cotisation à la retraite, il faut déclarer au minimum un revenu équivalent à 200 smic-horaire par trimestre. Depuis le 1er décembre 2011, le SMIC Horaire est de 9.19€ / heure, ce qui fait un revenu annuel minimal à déclarer de 7352€.

        Note : on ne fait pas de distinction brut/net lorsqu'on est à son compte car on est alors au régime des travailleurs non salariés ; il n'y a donc pas de charges salariales (et on a une rémunération, mais pas un salaire).

        • [^] # Re: Délais de paiement ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          ce qui fait un revenu annuel minimal à déclarer de 7352€.

          C'est le genre de calcul qui te fait perdre un trimestre ;-).

          Car pour le calcul du montant, ils ne prennent pas en compte 100% de la rémunération déclarée, mais... 90%. Donc si tu déclare 7400 €, tu as que 3 trimestres. Il ne faut pas trop jouer avec les limites ;-)

  • # Et les trolls alors ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    Zenitram laisse quelques trolls par ci par là et personne ne s'en saisit ?

    En ce qui me concerne, je plussoie sur tous les trolls à savoir :

    • OO, c'est sympa mais si tu fais beaucoup de documents et que tu dois interagir beaucoup avec d'autres entités qui ne l'utilisent pas, ça tient tout simplement pas la route.

    • Skype: difficile de ne pas l'utiliser si tout le monde l'utiliser déjà. Surtout que ça marche très bien.

    • Visual C++: enfin un débuggeur qui tient la route. Comme j'aimerai avoir qqch de ce niveau sous Linux. Par contre, le compilateur, je suis pas aussi ravi. Il est d'une lenteur.... Et ils ont mis un temps fou à virer des trucs vraiment à la con (la variable temporaire des boucles for qui "leak" dans la suite du code).

    • [^] # Re: Et les trolls alors ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      A quand une vrai doc du code de MI ?!!!...

      • [^] # Re: Et les trolls alors ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Ah ah... Toi tu triches, tu connais l'horreur qu'est MI au niveau doc, il ne faut pas le dire ;-).

        C'est toujours dans la liste des choses à faire, quand les messieurs qui font des formats arrêteront d'en faire à tour de bras ce qui me donne "un peu" de taf.

  • # Re

    Posté par  . Évalué à 2.

    Très intéressant cette interview...;-)

    Jérôme, si je puis me permettre, quelle est ta vision future pour MI d'une part, et pour ton entreprise d'autre part ? (pour la nouvelle année qui arrive du moins)

    En tant que contributeur, j'ai des patches à finaliser avant de te les soumettre. Ça viendra en temps et en heure...ou pas.

    PS: mon dieu, qu'il est moche ce site officiel quand même... :-]

    • [^] # Re: Re

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      quelle est ta vision future pour MI d'une part, et pour ton entreprise d'autre part ? (pour la nouvelle année qui arrive du moins)

      Pour le moment, je suis tellement à la bourre dans les bugs et demandes que c'est plus de la navigation à vue.
      Contrairement à ce que j'avais imaginé, l'orientation va vers les formats "pro", car j'ai un gros client qui a que des pros en clients, et il n'arrête pas de m'envoyer des fichiers "pro" non analysés par MI (c'est pour ça que toi, de ton côté, tu ne vois que très peu d'évolutions : ce ne sont pas des formats qu'on voit tous les jours), et forcément le besoin est toujours pour hier.
      Je fais aussi de plus en plus du consulting hors MI, avec des petits projets à droite à gauche, bref de la diversification (MI est ma pub pour mes compétences, mais du coup on me demande de l'aide pour des produits tiers car on connait mes compétences et je ne suis pas cher pour ces compétences).

      Bref, je n'ai aucune visibilité, ça vient comme ça vient, et qui vivra verra.

      Cette navigation à vue est pas top (elle m’empêche d'investir dans une personne en plus, par exemple), mais bon, ça paye, donc je reste comme ça pour le moment, et quand ça se calmera mon objectif sera de faire un grand nettoyage.

      En tant que contributeur, j'ai des patches à finaliser avant de te les soumettre. Ça viendra en temps et en heure...ou pas.

      Pff... Allez, on se dépêche! ;-)

      PS: mon dieu, qu'il est moche ce site officiel quand même... :-]

      Yep, toujours le même depuis trop longtemps. Ca va arriver, j'ai un petit gars qui travaille dessus à ses heures perdues :), mais pareil : j'ai besoin de temps, et pour le moment le temps me manque.

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