Voici une série de petites brèves sur Android, le système Dalvik/Linux pour les ordiphones et tablettes tactiles.
Songbird
Vous devez sans doute connaître Songbird, le logiciel libre multi‐plate‐forme (GNU/Linux, Mac OS X et l’autre) gestionnaire de musique, originellement sous Gecko. Songbird pour Android a fait une apparition silencieuse il y a de cela 9 mois, et a reçu des mises à jour fréquentes.
C’est donc un lecteur élégant, qui présente la jaquette de l’album. Il offre un widget de bureau (4x1) et d’écran de verrouillage. Il prend en charge les podcasts, la création et l’édition de listes de lecture, et est traduit en 26 langues. Et dernier détail, il y a une intégration Facebook et Flickr /o\.
Mises à jour système
Clairement, les mises à jour du système, même si elles sont ultra‐faciles via l’OTA (over the air), sont le parent pauvre d’Android. Quand elles sont disponibles chez Google, elles doivent encore passer la mise à jour des pilotes du constructeur, ainsi que la mise à jour de sa surcouche et de ses applications installées par défaut. À cela s’ajoute le filtrage de l’opérateur.
Le résultat est sans appel, on appelle cela, sans doute à tort, la « fragmentation ». Si vous n’êtes pas convaincu, allez lire cet article de Michael DeGusta. Il y décrit (et compare avec iPhone/iOS) les mises à jour des smartphones vendus par les opérateurs états‐uniens.
En gros, chaque ligne décrit les mises à jour système d’un téléphone : en vert, les mises à jour du moment, en jaune, les mises à jour en retard d’une version, en orange, deux versions et en rouge, trois versions. Spoiler alert : les lignes iPhones sont toutes vertes (bien), les lignes Android sont à tendance jaune/orange (pas bien), avec bien peu de vert, il faut bien l’avouer.
Alors, comment mettre la pression sur Google, les constructeurs et les opérateurs ?
BlackBerry PlayBook 2.0
BlackBerry avait publié sa tablette « professionnelle » nommée PlayBook, de 7 pouces de diagonale d’écran, avec pour système d’exploitation, non pas BlackBerry OS, mais un dérivé de QNX. Encore une fois, nouveau système, désert applicatif. Les gens de BlackBerry ont donc trouvé la source de nombreuses applications en faisant tourner Dalvik, la machine virtuelle à la Java de Android. Annonce et buzz, mais Arlésienne.
Ce portage de Dalvik a refait surface la semaine dernière, sous le nom d’Android Player, sous PlayBook 2.0 Develper Preview. À ce jour, seules les applis développées pour Android 2.3 Gingerbread, et sans le NDK (C, C++), pourront tourner. Autre détail, la PlayBook n’ayant pas de bouton physique, il sera nécessaire de coder quelques petites adaptations d’interface graphique.
Concrètement, une application Android s’installe obligatoirement via le dépôt BlackBerry AppWorld. Un mécanisme empêche d’installer des APK. Ce ne sont donc pas des fichiers APK qui sont distribués, mais des BAR. Les développeurs auront donc à réempaqueter leurs applis, avec l’aide d’un outil Web.