Thomas Debesse a écrit 3577 commentaires

  • [^] # Re: Le HS de la conclusion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Xz (liblzma) compromis. Évalué à 2 (+0/-1).

    Sinon on peut écrire en français du 21e siècle et essayer d'être compréhensible par le plus grand nombre.

    Je propose à la place :

    en catchana baby tu dead ça

    (je suis déjà loin 🤪️)

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  • [^] # Re: Le HS de la conclusion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Xz (liblzma) compromis. Évalué à 5 (+2/-0). Dernière modification le 06 avril 2024 à 18:58.

    Je me permet une remarque. Je comprends tout à fait que se mettre en avant n'est pas une option pour toi, ça ne le serait pas pour moi. Mais le fait de s'effacer derrière son travail, si c'est noble, n'aide pas du tout à faire prendre conscience aux gens que tu existe, que tu es une personne seule sur ton temps libre, etc.

    Il y a peut-être une confusion. Je ne considère pas que ce n’est pas une option pour moi de se mettre en avant. Je suis d’ailleurs parfaitement ouvert à me mettre en avant, et j’ai déjà une certaine visibilité depuis longtemps. Le problème, c’est qu’entretenir la machine à attention, ça coûte énormément de temps. À partir d’un certain investissement, ça peut être rentable. Mais ça n’est pas nécessairement compatible avec un métier, une famille, d’autres préoccupations légitimes…

    J’ai par exemple derrière la tête depuis quelques années l’idée de peut-être faire un jour une levée de fond pour fusionner deux logiciels libres qui ont dérivés il y a 10 ans (NetRadiant et netradiant-custom). Vu la masse de travail, il faut lever de quoi payer une personne à temps plein pendant plusieurs mois. C’est un projet sur lequel je réfléchis de temps en temps et depuis longtemps, mais si un jour ça se fait, ne serait-ce que la préparation et la publicité de l’initiative va m’occuper plusieurs semaines à temps plein, avant de lever le moindre centime. Ça pourra peut-être marcher, mais il faut déjà investir les premières semaines de travail.

    C’est aussi ce que je voulais dire en disant « Les gens doivent chercher la rémunération, personne ne vient la leur proposer, donc l’opportunité de refuser est quasiment nulle », je peux ajouter : le coût de recherche de rémunération peut être très élevé.

    Alors ça dépend très certainement des projets. Il est probablement plus facile de lever de l’argent pour un produit bien établi comme Blender, avec une masse d’utilisateurs directs, ou encore de lever de l’argent pour un jeu avec une chouette bande annonce (jeu auquel tout donateur pourra jouer), mais pour un logiciel comme NetRadiant qui est vraiment un logiciel de production de niche, il faut motiver et convaincre à donner plus que les utilisateurs de ce logiciel, et convaincre à partager l’annonce de la levée de fond plus bien plus loin que les utilisateurs directs. J’ai quelques idées pour ça, mais ça n’est pas évident.

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  • [^] # Re: tintamarre médiatique

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien IA : pourquoi les intellectuels paniquent-ils ?. Évalué à 7 (+4/-0).

    L'imprimerie a mis en danger les moines copistes et tout un écosystème de contrôle de l'information.

    Il y a probablement trois ou quatre anachronismes dans cette phrase.

    L’imprimerie a rendu obsolète le métier de copiste, c’est différent.

    La rareté des livres n’était pas le produit d’un contrôle de l‘information, mais de la difficulté de les produire. Que les institutions qui produisaient ces livres à leur frais contrôle leur production est normal. Que la rareté de la ressource leur donnait de fait un pouvoir de sélection est inévitable. C’est de la gestion de ressources. Quand tu dois nourrir à vie des copiste, tu choisis ce que tu édites et tu priorise les ouvrages que tu juges essentiels. Que ce contrôle de fait entraîne des choix discutables, probablement, là où il y a de l’homme il y a de l’hommerie.

    La notion même de droit d’auteur était d’ailleurs complètement étrangère aux moines copistes. Même l’idée de domaine-public est faible à côté de la conception chrétienne médiévale de la parole. Dans le christianisme tout homme est dépositaire (peut faire hériter intégralement ce dont il a hérité) de la parole, et la parole est Dieu (évangile de Jean, chapitre 1). Il n’y a pas de hiérarchie entre les hommes vis à vis de la parole (tout homme est égal devant Dieu), et la parole n’est pas qu’un domaine public, ce n’est pas qu’une chose commune, la parole est littéralement Dieu et la cause de toute création. La parole c’est littéralement le code source de toute chose créée : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. ». Le premier chapitre de l’Évangile de Jean écrit littéralement, « C’est par la parole que tout est venu à l’existence ». Et cet ouvrage, appartenant au corpus biblique, était donc parmi les ouvrages prioritaires des copistes médiévaux.

    Le christianisme actuel est très imprégné des lumières et a donc perdu de vue une bonne partie de cette conception médiévale des choses, mais cette idée ressurgit parfois, comme par exemple sous la plume de Thérèse de Lisieux (19e siècle) quand elle écrit que si une première personne qui partage à une seconde personne une pensée reçue pendant l’oraison s’offusque que cette seconde personne partage à son tour cette même pensée comme si elle était la sienne, cette première personne serait comme un âne portant des reliques qui croit que les hommages que les hommes expriment autour de lui s’adressent à lui. C’est exactement la pensée chrétienne : ce que tu sais vient de Dieu et prétendre en être l’auteur c’est être autant stupide que prétentieux, et vouloir contrôler cette pensée, c’est vouloir contrôler Dieu.

    Le droit d’auteur est une conséquence de l’imprimerie. Le besoin de contrôle de l’information, de contrôler ce que les autres éditent, c’est une conséquence de l’imprimerie. Par exemple l’Index (la liste historique d’ouvrages interdits par l’Église) est postérieure à l’imprimerie, elle est instauré au 16e siècle à l’occasion du concile de Trente. Gutenberg et l’imprimerie c’est le 15e siècle. Il a fallu que l’imprimerie rende obsolète les moines copistes chrétiens pour que des chrétiens qui n’étaient plus des moines copistes puissent commencer à établir un contrôle de l‘information.

    La possibilité de ne plus être limité dans l’édition par la ressource a rendu possible de limiter l’édition par la loi, loi qui sera plus tard soumise au contrat social. Cela a permis de passer peu à peu de l’idée médiévale chrétienne où chaque personne est dépositaire de la parole, au concept de lumières où la relation intellectuelle devient asymétrique entre les « lumières » qui éclairent d’autres personnes qui sont donc « éclairés ». C’est d’ailleurs Beaumarchais, éditeur de Voltaire, qui est à l’origine en France de la première loi de droit d’auteur et qui est le fondateur de la Société des auteurs (aujourd’hui la SACD).

    Il aura fallu attendre qu’un moyen de copie devienne encore plus économique (l’informatique) et surtout l’émergence de nouveaux besoin (exécution de code de manière répétée et reproductible, assemblage et réutilisation de parties de code) pour que le mouvement du logiciel libre éclose et que des personnalités comme Richard Stallman se servent du système légal du droit d’auteur tel que portées par les Lumières et de la notion de contrat social portées par les lumières pour rendre à nouveau possible la création d’un commun intellectuel, en se servant des armes de l’adversaire pour rendre la brèche inattaquable. La GPL comme les autres licences sont écrites avec les armes d’un système social et légal où le contrôle intellectuel est total et la conformité sociale fondamentale. C’est parce que le droit d’auteur donne à l’homme un contrôle de l’information total et inaliénable sur sa parole qu’il peut partager des parties de ce contrôle, et il reste le seul à pouvoir contrôler le partage des parties de ce contrôle, par le principe même du contrôle de l’information. Et c’est parce que la conformité sociale est fondamentale que les personnes qui ne sont pas l’auteur se soumettent au contrôle intellectuel total qui est utilisé par l’auteur pour leur partager des parties ce contrôle.

    L’idée de moine copiste faisant partie d’un écosystème de contrôle de l’information est une somme d’anachronismes. La sélection des ouvrages était organique et la conséquence directe de la rareté, elle était nécessairement le reflet des priorités de ses acteurs. Ils copiaient ce qui leur paraissaient essentiel : livres religieux, traités de philosophie, de science, d’histoire… Ce n’est rien de plus que le travail d’un éditeur de sélectionner les ouvrages qu’il reproduit et publie. La rareté et le coût très élevé implique une très forte proximité entre fourniture et demande. Il faut remplacer la rareté par l’abondance pour commencer à penser le contrôle.

    Par contre oui l’idée générale de ton commentaire est juste : l’imprimerie a mis en danger des métiers de copie et d’édition, l’informatique a mis en danger des métiers de secrétariat, de dessin, de calcul et d’autres choses, etc. L’IA ne fait pas différence dans certains domaines (par exemple la traduction).

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  • [^] # Re: Rappel

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Google's Jpegli Offers ~35% Compression Improvement For High Quality JPEGs. Évalué à 3 (+0/-0).

    WebP lossless est toujours mieux que du PNG 8-bit, donc si JpegXL n’est pas dispo pour faire du sans-perte, WebP reste une bonne option.

    WebP n’est pas que un concurrent à JPEG, mais aussi à PNG.

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  • [^] # Re: un salarié de chez M$ 'sauve Linux'

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche XZ et liblzma: Faille de sécurité volontairement introduite depuis au moins deux mois. Évalué à 10 (+11/-0). Dernière modification le 01 avril 2024 à 23:45.

    Pas exactement. Il était en train de microbenchmarker autre chose que le temps de connexion de SSH, et il était dérangé par le fait que SSH occupait trop de CPU et il voulait retirer le bruit de fond qui polluait son benchmark :

    I didn't even notice it during logging in with ssh or such. I was doing some micro-benchmarking at the time and was looking to quiesce the system to reduce noise. Saw sshd processes were using a surprising amount of CPU, despite immediately failing because of wrong usernames etc. Profiled sshd. Which showed lots of cpu time in code with perf unable to attribute it to a symbol, with the dso showing as liblzma. Got suspicious.
    -- https://lwn.net/Articles/967180/#CommAnchor967194

    Le temps de connexion qui met plus ou moins 500ms à échouer est simplement l’exemple le plus simple pour reproduire le problème.

    == Observing Impact on openssh server ==
    With the backdoored liblzma installed, logins via ssh become a lot slower.
    -- https://lwn.net/ml/oss-security/20240329155126.kjjfduxw2yrlxgzm@awork3.anarazel.de/

    J’ai aussi vu d’autres personne utiliser le temps d’exécution pour supposer une désactivation éventuelle de la porte-dérobée (il y aurait une variable d’environnement cachée prévue à cet effet, probablement pour que les commanditaires puissent continuer à utiliser des distributions mainstream en désactivant pour eux-même la porte dérobée): https://piaille.fr/@zeno/112185928685603910

    L’idée que la porte dérobée aurait été découverte par « un héro qui prend son boulot tellement au sérieux qu’il a investigué une latence de 500ms pour se connecter » ou « un nerd autiste maniaque qui a un seul de tolérance à la patience inférieure à 500ms » (comme j’ai pu lire dans certains commentaires en divers endroits), pour le glorifier ou pour se moquer de lui, c’est typiquement du mythe construit sur du vrai enjolivé et romancé qu’on retrouvera dans le récit mythique d’une odyssée, une comédie musicale, ou un film hollywoodien « inspiré de faits réels ». Ce qui n’enlève rien à l’expertise du gars et à la reconnaissance qu’on peut avoir envers lui.

    Mais cela signifie aussi que la probabilité était encore plus rare de repérer la porte dérobée, car à mon avis détecter une latence à l’usage a plus de chance d’être remarquée que s’inquiéter de quelque sauts d’usage de SSH en arrière plan que tu ne constate pas physiquement avec tes propres sens. J’ai vu des utilisateurs passer d’un état calme à avoir le sang qui bout instantanément si une appli se fige quelque millisecondes…

    On retiendra aussi que la porte dérobée a été révélée involontairement par un canal auxilliaire (side channel).

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  • [^] # Re: Le HS de la conclusion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Xz (liblzma) compromis. Évalué à 10 (+22/-1).

    Quand le développeur d’un logiciel libre a la possibilité d’obtenir une rémunération de son travail je pense qu’il est rare celui qui la refuse.

    Ça ne marche malheureusement pas comme ça. Les gens doivent chercher la rémunération, personne ne vient la leur proposer, donc l’opportunité de refuser est quasiment nulle.

    Par exemple j’ai jamais reçu un seul don bien qu’il y ait 4 liens pour faire un don sur ma page github alors qu’y sont référencés plus de 3 à 4 fois plus de contributions que le mainteneur de xz suspecté d’avoir introduit la porte dérobée, dons la masse de travail a été suffisante pour devenir mainteneur et prendre le pouvoir sur le projet.

    Pourtant ces liens sont connus puisque j’ai déjà reçu des messages de gens que je ne connais pas qui m’ont dit ne pas comprendre comment des profils comme le mien ne reçoivent jamais rien (mais qui n’ont pas donné non-plus).

    C’est pourtant simple. Pour obtenir de l’argent il y a deux chemins :

    Il faut soit trouver des entreprises qui vont te payer pour ce que tu fais, mais sur des briques fondamentales ce n’est pas simple. Par exemple je gagne de l’argent en hébergeant et maintenant des instances AtoM (Access to Memory) pour des services d’archives et donc cela paie le travail que je pourrais faire autour, y compris l’écriture de scripts de migrations depuis d’autres logiciels (dont la publication n’a pas de sens car à usage unique, donc pas libre). Je vends aussi une expertise sur Samba, donc éventuellement si je contribue à Samba on peut dire que ce travail est indirectement payé par mon entreprise et donc par mes clients, mais c’est tout. Contribuer à un logiciel libre sur son temps de travail en étant salarié c’est la même chose. Vendre une application ou un service autour d’une application utilisée par un client directement est une chose. Vendre son travail sur une bibliothèque de compression c’est autre chose.

    Il faut soit trouver des particuliers et pour cela jouer les influenceurs Twitter 20 fois par jours tous les jours, éventuellement streamer son développement, développer une communauté de fans, ne présenter qu’un profil cool et jovial et éventuellement se retenir de donner son avis publiquement sur autre chose que l’objet du financement, se construire éventuellement un personnage, et susciter des dons de la part de sa fanbase.

    Jamais personne ne m’a proposé de l’argent pour une seule de mes contributions, de lui-même. J’ai du code dans Samba, dans Mesa, dans Linux, ou même dans LLVM, mais en fait ça ce sont mes contributions les plus mineures, le truc c’est que pour en arriver là il faut des besoins très spécifiques, et ça peut parfois cacher des mois de travail (C’est au moins vrai pour Samba, Mesa, LLVM). J’ai aussi investi le temps de traquer des bugs historiques et inexplicables et d’un niveau de recherche comparable à ce qui a été fait pour identifier la backdoor xz et probablement jamais corrigé, mais qui n’ont jamais mené à un commit signé par moi (Gstreamer incapable de faire du son temps réel alors que c’est sa mission première, d’où le nom, Le noyau Linux incapable d’utiliser des cartes PCI graphiques AMD si le processeur est AMD, ImageMagick ayant un bug qui inverse verticalement les images à la conversion entre certains formats, etc.). Il n’y a personne qui va payer pour corriger ces problèmes. La seule raison pour laquelle ces rapports d’incidents existent c’est que j’ai investi mon temps et mon argent pour les produire. Personne ne va payer pour ça. Certains diront et à juste titre que le temps que j’ai passé à investiguer et rapporter ces bugs « est déjà payé ». Mais ça ne m’a jamais fait manger.

    Parmi les rapports de bugs que j’ai pu faire (que je détaille souvent de manière à ce que la solution est déjà proposée) qui ont été corrigés, je crois que ma première contribution significative fut un rapport de bug montrant comment lorsqu’un même chipset pouvait gérer les mêmes disques SATA à la fois avec un pilote ata ou ahci, le pilote ata été chargé en premier empêchant le pilote ahci de se charger et donc rendant inaccessible les fonctions d’hotplug. En bref, on peut dire d’une certaine manière que des milliers de gens qui ont utilisé l’hotplug AHCI dans les années 2010 sous Linux peuvent me dire merci. Mais qui va payer pour ça ? Qui va me proposer de l’argent pour ça ?

    Ça pose une autre question : il faut payer les développeurs de logiciels libres, mais il faut aussi payer tous ceux qui sont autour, ceux qui identifient, investiguent et qui rapportent les bugs, etc. Le gars qui a identifié la porte dérobée, sera-t-il payé pour ça ? J’ai entendu dire qu’il travaillait chez Microsoft, peut-on dire que d’une certaine manière, nous devons la mise en échec de cette attaque à une sorte de mécénat indirect de Microsoft ?

    L’essentiel de mes contributions sur GitHub/GitLab sont des trucs que personne ne paient, le jeu Unvanquished, l’éditeur 3D NetRadiant. Pour ce dernier je suis celui qui maintient la seule branche suffisamment fonctionnelle de GtkGlExt pour macOS. Qui va payer pour ce travail ? Personne.

    Pour finir d’essayer d’expliquer ce que je veux dire : on choisit réellement le bénévolat quand l’activité concernée n’est pas créatrice de valeur économique

    On s’y résigne plutôt à le faire quand même gratuitement par dépit, parce qu’on en a besoin pour soi ou pour des gens qui comptent pour nous. Entre se résigner et choisir, il y a une différence tout de même. Se résigner à faire le travail bénévolement est tout de même un choix, mais c’est le choix de se résigner, pas le choix d’être bénévole.

    Or beaucoup de logiciels libres permettent à des personnes qui choisissent l’entreprenariat d’en retirer un revenu, parfois substantiel.

    C’est vrai, mais ça ne concerne que certains logiciels. Je pense qu’il serait très facile d’ajouter une option pour payer son application sur FlatHub, et ça marcherait peut-être (même si optionnel), je ne vois pas comment proposer à un utilisateur de payer les développeurs pour les milliers de dépendances que chaque utilisateur de Debian tire avec un apt-get dist-upgrade, c’est déjà plus simple d’envoyer de l’argent à Debian, mais ça ne paiera toujours pas le travail d’un développeur qui a soumis upstream un patch pour une bibliothèque linkée avec un exécutable utilisé pour dépaqueter le fond d’écran par défaut de ta distribution.

    On peut bien sûr être salarié (ou freelance) payé pour développer du logiciel libre mais ça implique une entreprise (plus globalement un client) et les places sont comptées, tout comme les développeurs en position de faire un tel choix.

    Les places sont très comptées en effet, et à la fois les développeurs et logiciels en position de faire l’objet d’un tel choix sont tout aussi comptées, tout à fait.

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  • [^] # Re: Le HS de la conclusion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Xz (liblzma) compromis. Évalué à 10 (+10/-1).

    comme peuvent d'attester tous les contributeurs au Libre qui, comme chacun le sait, n'ont jamais aucun mal à se financer quand le projet est utile et important.

    L’arbre qui cache la forêt. Le fait que certains y arrivent signifie pas que tout le monde peut le faire pour n’importe quel bout de code. Ni que tout le monde a les moyens d’investir ce qui est nécessaire avant d’éventuellement devenir rentable.

    Si par exemple pour se faire payer pour maintenir xz de manière à devenir rentable il faut d’abord quitter son boulot et faire de la communication et du commercial pendant deux ans à pertes, certains ne commenceront même pas, même si à terme ça pourrait être rentable.

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  • [^] # Re: Vatican II

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] 3 Gigas par semaine .... Évalué à 4 (+1/-0).

    J’ai pertinenté ton commentaire parce qu’il m’a bien fait rire. 🤣️

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  • [^] # Re: Vatican II

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] 3 Gigas par semaine .... Évalué à 7 (+5/-1).

    Ce n’est pas du machisme, il n’y en a d’ailleurs pas ici, et il n’y a en fait aucune différence ici entre l’homme et la femme quand ils font chacun le même vœu de chasteté.

    Le prêtre diocésain n’est pas un religieux et ne fait pas vœu de chasteté, tout simplement.

    Je précise « prêtre diocésain » pour désigner ce à quoi tout le monde pense quand on dit « un prêtre », c’est à dire celui que tu vois à la messe en paroisse, à ton mariage, au baptême de tes enfants, et à l’enterrement de ta grand-mère. On appelle cela le « clergé séculier » et ces prêtres ne sont pas des religieux et ne font pas de vœux.

    Si ce que décrit Ysabeau se produit et que les deux sont religieux, l’homme et le femme rompent tous les deux leurs vœux de la même manière, que le religieux homme soit prêtre ou non, le fait d’être prêtre est étranger à la question du vœu et le fait « d’être religieux ».

    Le célibat des prêtres est une mesure disciplinaire, pas un vœu, il est possible d’ordonner diacres des hommes mariés (courant) et d’ordonner prêtre des hommes mariés (plus rare, surtout en occident) qui ne sont alors pas tenu au célibat, mais tenus à la chasteté dans tous les cas (pas d’adultère, pour simplifier), et tenus à vivre pleinement leur mariage.

    Le prêtre n’est religieux que s’il fait les vœux religieux. Les prêtres diocésains ne font pas de vœux et ne sont donc pas des religieux. Un religieux fait des vœux, qu’il soit homme ou femme, qu’il soit prêtre ou non. Il n’y a aucune différence entre un religieux homme et une religieuse femme.

    Le religieux homme peut éventuellement être prêtre, développeur ou vigneron comme la religieuse femme peut être sage-femme, enseignante ou éleveuse.

    Je développe ces distinctions plus en détail directement en commentaire de celui d’Ysabeau.

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  • [^] # Re: Vatican II

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] 3 Gigas par semaine .... Évalué à 9 (+7/-1).

    C’est parce qu’un prêtre diocésain n’est pas un religieux. Ici il n’y a pas de différence de traitement entre l’homme et la femme, mais entre le sacerdoce et la vie religieuse. OK, dis comme ça c’est confus, je vais utiliser d’autres mots moins polysémiques.

    Le prêtre diocésain (clergé séculier, j’explique ci-après) n’est pas un religieux et ne fait pas de vœux.

    Un religieux ou une religieuse est une personne qui fait les trois vœux de chasteté, pauvreté et d’obéissance. Parce que cette définition de « religieux » est une définition d’initié, je vais parler de moine et de moniale à la place. Les moines et moniales sont quasiment tous religieux, et les religieux ont généralement tous une vie monastique ou comparable, le monastère étant l’environnement du religieux qui détermine son lieux de vie, son travail, sa communauté sociale, etc. Je ne m’étendrais pas sur la notion d’ermite qui est une personne isolée et donc sans communauté, mais tout ce que je vais dire d’autre est conservé, et un moine peut devenir ermite. Historiquement le cénobitisme (monastères) s’est développé à partir de l’érémitisme (ermites) tout simplement quand des hommes ont rejoint des ermites. Je ne m’attarderais pas sur le moine gyrovague qui est un moine errant

    Ainsi le moine (homme) et la moniale (femme) sont des religieux qui font trois vœux, de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Ils vivent donc ordinairement en communauté, en monastère, et sont soumis à une règle qui déterminent une bonne partie de leur vie. Cette règle est très importante puisque cela signifie qu’ont dit d’eux qui sont réguliers.

    L’expression des vœux est parfois différente, les bénédictins faisant par exemple vœux de stabilité, d’obéissance et de conversion des mœurs, associé à la stabilité dans un monastère et à la vie monastique la « conversion des mœurs » implique la chasteté et l’obéissance. Certaines communautés ajoutent d’autre vœux (stabilité, hospitalité, humilité, charité…). Certaines communautés qui ont une vie quasiment équivalentes à la vie religieuse peuvent ne pas être canoniquement considérés comme religieux au sens propre du terme, mais là encore ça ne va rien changer pour la question de la chasteté, je pense par exemple à une congrégation de femmes qui font je crois un unique vœu de virginité, elles ne sont donc pas littéralement des religieuses (pas de vœu d’obéissance et de pauvreté), mais étant donné qu’elles ne sont pas mariées et que leur vie est incompatible avec le mariage le vœu de virginité est une mise en œuvre spécifique de la chasteté.

    Bref, tout ça pour dire qu’un moine et une moniale sont entièrement logées à la même enseigne. Ils sont 100% égaux. Ils font tous les deux vœu de chasteté, en cas d’actes contraire au vœu, le vœu est rompu dans les deux cas, la rupture du vœu est aussi grave dans les deux cas. Il n’y a aucune distinction de sexe. Aucune. Si un moine a des relations sexuelles avec une moniale, le vœu est rompu pour les deux, c’est exactement pareil et aussi grave. Le vœu est un engagement solennel, longuement discerné, le vœu perpétuel est prononcé après plusieurs années de vie en communauté et de mise en œuvre de l’état de vie associé, et le vœu perpétuel est prononcé après un vœu temporaire, parfois renouvelé plusieurs fois avant le vœu perpétuel. Il n’est pas rare qu’une dizaine d’année se passe entre l’entrée en monastère et la profession des vœux perpétuels. La rupture du vœu est donc considérée comme une infidélité grave, et une infidélité à soi-même et à ses engagements.

    Il est maintenant temps de remarquer que je n’ai pas parlé de prêtres et donc de sacerdoce. C’est parce qu’il n’y a pas d’identité entre le sacerdoce (le fait d’être prêtre) et la vie religieuse et monastique. Le sacerdoce est un ministère. Il y a des prêtres moines et des prêtres non-moines, des moines prêtres, et moines non-prêtres.

    Le prêtre devient prêtre par son ordination, qui est un rite et un sacrement (comme le baptême, la confirmation, le mariage, l’eucharistie (communion), la confession, le sacrement des malades). Il reçoit une charge qu’on appelle ministère. Être moine n’est pas un sacrement. Si la vie conjugale (et donc le mariage) est incompatible avec la vie monastique, le sacerdoce n’est pas incompatible avec la vie monastique, il est donc possible d’ordonner prêtre des moines.

    Les prêtres diocésains, qui ne sont pas moines, constitue ce qu’on appelle le clergé séculier (du mot « siècle », qui vive dans le siècle et donc dans le monde), et les prêtres moines, qui sont donc soumis à une règle, constitue ce qu’on appelle le clergé régulier.

    Les prêtres diocésains ne sont donc pas des moines, ne sont pas soumis à une règle religieuse, et ne font pas de vœux de chasteté. La chasteté est demandée à tout chrétien, mais ce n’est pas un vœu. Un prêtre qui a une relation sexuelle avec une religieuse ne rompt pas un vœu, tout comme un mari qui trompe sa femme avec une religieuse ne rompt pas un vœu, tout comme un homme célibataire qui a une relation sexuelle avec une religieuse ne rompt pas un vœu. Toutes ces personnes commettent un adultère, mais une seule personne rompt un vœu : la religieuse.

    Si un moine a une relation sexuelle avec une femme mariée qui trompe son mari ou une personne célibataire, il rompt son vœu tout comme la religieuse et c’est aussi grave.

    Socialement le péché d’adultère du prêtre est considéré comme plus scandaleux que l’adultère d’un homme célibataire, parce que le prêtre est sensé être un modèle, c’est lui qui enseigne. De plus, en science morale, la responsabilité d’un acte est dépendante de la conscience de l’acte et donc de la connaissance de l’acte. On parle par exemple d’ignorance vincible (que l’on peut vaincre), et d’ignorance invincible (que l’on ne peut pas vaincre). Nul ne peut être tenu responsable d’un acte posé en ignorance invincible. Par contre on peut être tenu responsable non pas de l’acte mais de ne pas avoir vaincu son ignorance si celle-ci pouvait être vaincue (l’ignorance volontaire et entretenue ne peut excuser un acte permis par cette ignorance). L’acte posé en pleine connaissance est pleinement responsable. Le prêtre est formé, la formation d’un prêtre diocésain c’est ordinairement entre 7 à 8 ans. C’est comparable à un doctorat, les prêtres ont d’ailleurs l’occasion de passer des examens et de valider leur formation universitaire, parfois avec des diplômes reconnus par l’état (exemple : philosophie). Pour devenir prêtre le candidat au sacerdoce est aussi sélectionné, la réussite du parcours de formation n’est pas suffisante. Être prêtre n’est pas un diplôme, si un candidat au sacerdoce qui a complété sa formation est le meilleur élève de sa promotion il ne sera ordonné que si le clergé existant le veut. Si par exemple il y a un doute sérieux quant à sa capacité à conserver son célibat, s’il y est tenu, il ne sera pas ordonné. L’absence totale d’ignorance, le rôle d’enseignement, etc. font que l’adultère du prêtre est socialement considéré comme grave, et avec raison (notoriété publique de la pleine responsabilité de l’acte, accusation légitime d’hypocrisie…).

    On peut aussi comparer avec l’adultère d’une personne mariée qui peut être socialement perçu comme plus scandaleux que celui de la personne célibataire, car s’ajoute l’infidélité à l’époux(se), l’éventuelle mise en danger de la stabilité du foyer familial et donc la mise en danger d’enfants et donc de personnes mineures, etc.

    Mais dans les deux cas il n’y a pas de vœu et donc pas de rupture du vœu.

    La personne mariée a un devoir de fidélité avec son époux(se), le prêtre fait promesse de chasteté, mais il n’y a pas de vœu.

    Comme Tanguy l’a évoqué dans son commentaire, le chasteté n’est pas l’absence de relation sexuelle, mais la conformité de sa vie sexuelle avec son état de vie. Une personne célibataire qui a des relations extra-conjugales n’est donc pas chaste, mais une personne mariée qui est fondamentalement opposée à toute relation sexuelle avec son conjoint n’est pas chaste. La relation sexuelle n’est pas contrainte, elle est libre, mais il le mariage est incompatible avec la ferme volonté de ne jamais avoir de relation sexuelle avec le personne que l’on épouse. Ni la relation sexuelle ni l’abstinence ne doit être contrainte par une des deux parties. Le sacrement du mariage étant un échange de consentement. En fait si une des deux parties a la ferme volonté de ne jamais avoir de relation sexuelle avec l’autre partie, si l’enquête le détermine, le mariage est considéré comme nul. Il n’est pas rendu nul, pas « annulé » (abus de langage très utilisé mais inapproprié), il est considéré comme n’ayant jamais eu lieu, et si les deux parties se marient séparément avec chacun une autre personne ensuite, ils ne se remarient pas mais se marient pour la première fois. Dans un mariage, le sacrement est l’échange du consentement des époux, le prêtre n’est qu’un témoin du mariage, on dit qu’il « assiste au mariage », sa présence est requise parce la validité du mariage est soumise à une juridiction, tout comme dans le mariage civil (lui-même copié du mariage catholique) les époux échangent leur consentement devant le maire.

    Si le prêtre est célibataire, une relation sexuelle va contre la chasteté, pas parce qu’il est prêtre, mais parce qu’il est célibataire.
    Si le prêtre est marié, le refus de toute relation sexuelle va contre la chasteté, parce qu’il est prêtre.

    Je viens d’écrire « si le prêtre es marié », parce qu’il n’y a pas d’identité entre le célibat et le sacerdoce. Il y a plusieurs degrés dans le sacerdoce : le diaconat (devenir diacre), le presbytérat (devenir prêtre), et l’épiscopat (devenir évêque), on parle de sacerdoce ministériel. On devient nécessairement diacre avant d’éventuellement devenir prêtre et d’éventuellement devenir évêque. Le Christ étant célibataire, le niveau le plus supérieur du sacerdoce a toujours et sera très probablement toujours célibataire, le célibat est une forme d’imitation et l’imitation dans le célibat a toujours été considéré comme non-négociable pour l’épiscopat (le fait d’être évêque). Le laïc ne prêche pas (il n’est ni diacre, ni prêtre, ni évêque, laïc ne veut pas dire athée, mais non-clerc) mais peut baptiser (sacrement du baptême), on parle de sacerdoce commun. Le diacre peut évidemment baptiser mais aussi prêcher et assister au sacrement du mariage (célébrer le mariage), le prêtre peut faire autant et célébrer les autres sacrements (célébrer la messe (eucharistie), sacrement des malades, réconciliation (confession)…), le prêtre peut éventuellement confirmer (sacrement de confirmation) s’il a mission explicite de l’évêque pour cela. En plus de tout cela l’évêque peut confirmer et peut seul ordonner (faire d’autres d’hommes des diacres, des prêtres ou des évêques).

    Le diaconat est donc un sacerdoce. De très nombreux diacres sont mariés, y compris dans l’Église latine (en France, l’Église est ordinairement latine). Dans tous les cas, le mariage doit avoir lieux avant l’ordination : on peut ordonner des hommes mariés, mais des hommes ordonnés ne peuvent pas se marier. Il n’est fondamentalement pas impossible d’ordonner prêtre des hommes mariés. Le célibat des prêtres n’est qu’une mesure disciplinaire. De très nombreux prêtres sont mariés. Ils font généralement partie de traditions qui n’ont jamais mis en œuvre la discipline du célibat pour les prêtres, tout simplement. Ils peuvent être catholique.

    Il existe par exemple des églises (généralement orientales) mais pourtant pleinement catholiques où l’ordination d’hommes mariés est toute à fait ordinaire, ce qui peut amener à des situations assez cocasses (visibles dans des pays comme le Liban et autre pays moyen-orientaux) où les candidats au sacerdoce peuvent se montrer plus entreprenant à l’approche de leur ordination car ils savent que s’ils veulent se marier ils doivent se marier avant d’être ordonnés… 🤭️ Le clergé membre de ces églises, bien que pleinement catholiques, peuvent très bien être marié dans des pays où la discipline du célibat de l’Église latine est majoritaire. J’ai par exemple moi-même assisté à une messe dans un séminaire diocésain (et donc latin) et donc où tous les candidats étaient soumis à la discipline du célibat le prêtre qui célébrait la messe avait sa femme dans l’assemblée, elle même portant leur enfant dans ses bras. C’est peu commun, mais tout à fait normal. C’était un prêtre d’une tradition particulière qui a toujours conservé la tradition d’ordonner prêtre des hommes mariés, mais dont l’église spécifique est officiellement rattachée à l’Église catholique. En février dernier la presse s’est fait l’écho d’une ordination d’un hommes marié et père de famille à Bruxelles1 2 3 4, ce qui est à la fois rare en Europe mais tout à fait catholique (l’Église chaldéenne est rattachée à l’Église catholique). Aussi, lorsque les prêtres mariés anglicans se convertissent au catholicisme, ils restent mariés et prêtre.

    Bon, tout ça est un long commentaire pour bien établir la distinction entre le sacerdoce (être prêtre), faire un vœu (être religieux), et le célibat. Seul le clergé régulier (homme, moine et prêtre) est à la fois homme, célibataire, prêtre et soumis à un vœu. On peut être soumis à un vœu et femme (moniale), on peut être soumis à un vœu et ne pas être prêtre, on peut être prêtre et être marié.

    Donc oui si deux deux personnes commettent un adultère et une seule des deux personne a fait un vœu de chasteté, une seule des deux personnes rompt le vœu.

    Si un prêtre marié commet un adultère avec une religieuse, le prêtre trompe sa femme alors que la religieuse ne trompe aucun mari, la femme rompt son vœu alors que l’homme ne rompt aucun vœu. Le religieux qui commet un adultère avec une femme mariée rompt son vœu alors que la femme non, et la femme trompe son mari alors que le religieux ne trompe aucun mari. Toutes ces distinctions n’ont rien à voir avec le fait d’être homme ou femme. La chasteté est due à tout le monde, conformément à son état de vie, seuls ceux qui en font le vœu ajoutent en plus le fait de rompre le vœu s’ils agissent contrairement, le vœu est accessible égalitairement à toute personne, homme ou femme, et donc la capacité à rompre le vœu est accessible égalitairement à toute personne, homme ou femme. Il n’y a aucune différence.

    Le sacerdoce est considéré comme sacrement un caractère, et donc indélébile (comme le baptême), aucun acte ne peut l’enlever, fut-il profondément scandaleux (et pas nécessairement sexuel). Si Adolf Hitler avait été prêtre, rien n’aurait annulé son sacerdoce, ce qui n‘empêcherait rien du scandale et au contraire ne ferait qu’ajouter au scandale. C’est rare mais il est possible de renoncer à son ministère de prêtre (ce qu’on appelle « réduction à l’état laïc » et vulgairement « défroquer »), ça n’annule pas le sacerdoce, mais le prêtre qui renonce au ministère renonce à toute exécution de ce ministère (il n’a plus le droit de prêcher, célébrer la messe, confesser, etc.), et il lui est permis de se marier. C’est en fait la seule possibilité pour un prêtre de se marier après avoir été ordonné. Si vous en croisez vous ne saurez jamais qu’ils ont été ordonné sauf si vous le disent : ils n’exercent aucun ministère et le faire serait une désobéissance grave. Ils restent prêtre cependant. En cas d’extrême nécessité les sacrements célébrés seront valides. Par exemple si un prêtre réduit à l’état laïque, marié ou non, se retrouve le seul prêtre survivant d’une guerre nucléaire, et qu’il célèbre la messe pour les autres, le sacrement sera valide, ce sera une vraie messe. Un scénario proche est développé dans le film (fiction) de 1954 « Le défroqué », où l’aumônier mourant d’un camp de prisonnier en 1945 sait qu’un autre prisonnier est en fait un prêtre réduit à l’état laïc et devenu profondément anticlérical, et l’aumônier mourant invite celui-lui donner le sacrement des malades. Le « défroqué » est alors alors partagé entre ses convictions désormais profondément contraires à celles de l’aumônier, et le fait qu’il sait qu’il est non seulement le seul en capacité de poser ce geste mais qu’il est aussi le seul à pouvoir lui refuser cet acte de charité.

    Pour être quasiment exhaustifs, il existe d’autres conditions de vie, comme la virginité consacrée ou le veuvage consacré, ce qui suppose un vœu donc la questions de la rupture du vœu se pose, même si on dit pas que ce sont « des religieux » à leurs sujets mais « des consacrés ». Certaines de ces réalités se partagent entre instituts séculiers (majorité des vierges consacrées) et réguliers (comme l’exemple que je l’ai évoqué au début de cet exposé).

    Célibat, sacerdoce et vœu (« être religieux ») sont des réalités différentes qui se cumulent souvent, mais tout aussi souvent de manières différentes.

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  • # (y'a pas de raison que je sois le seul à l'avoir en tête)

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] 3 Gigas par semaine .... Évalué à 6 (+3/-0).

    Anéfé, Ganesh vient de la faire : https://www.youtube.com/watch?v=ftgyKoZxEA4

    Mais lors de l’upload, sa connexion s’est blo

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  • [^] # Re: Vatican II

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] 3 Gigas par semaine .... Évalué à 8 (+9/-4). Dernière modification le 18 mars 2024 à 22:24.

    Cela me fait penser aux papes et aux évêques du vatican

    Pas tout à fait l’objet de ton commentaire, mais excepté les touristes et autres voyageurs, il n’y a qu’un seul évêque au Vatican et c’est le pape.

    L’évêque est l’équivalent du préfet, c’est un homme qui administre un territoire appelé diocèse (équivalent d’un département). L’état du Vatican n’a qu’un seul diocèse, le diocèse de Rome, et l’évêque de Rome est le pape. Le pluriel de « pape » et « évêque de Rome » sont ordinairement possible qu’en parlant des personnes ayant successivement tenu ce ministère, et « pape » et « évêque de Rome » est ordinairement un pléonasme. On passera sur les histoires d’antipape où il y a eu jusqu’à 3 papes simultanés s’accusant les uns les autres d’être des imposteurs, la papauté à Avignon, etc. c’est croustillant mais ça ne correspond pas à un « ordinaire ».

    Si c’est ce que tu cherchais, les prélats qui entourent le pape son appelés les cardinaux.

    Pour revenir au cœur du sujet, s’ils sont octa/nonagénaires, ils ont forcément un avis sur la sexualité car même le célibat est une sexualité, et ils ont fréquenté des milliers de personnes, à commencer par leur famille, et ont généralement étudiés et approfondis certains aspects du sujets, donc ils ne sont pas ignorants, et sont généralement capables d’écrire des bouquins documentés sur le sujet. En bref, ils me semblent plus informés que la Najat qui ne sait pas que coder sur papier, si ça se fait, ça ne fait désormais sens qu’en tant qu’exercice d’école. Une chose est d’être loin des réalités, une autre est de ne pas discerner un contresens.

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  • [^] # Re: Dérégulation réglementée.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Des cycles, des applis et des données. Évalué à 4 (+1/-0).

    En revanche, on en sait beaucoup plus que ce qu'en connaît la plupart des gens.

    Parfois c’est assez impressionnant de constater le faible niveau de connaissance. Il fut un temps où travaillant dans une rédaction où toutes les collègues journalistes étaient femmes, j’ai dû répondre à l’une d’entre elles à la question « comment l’allaitement s’arrête » (qui est en fait la question « comment l’allaitement ne s’arrête pas).

    ça, je ne suis même pas sûr que tous les gynécologues le sachent.

    Cette phrase ne continuait pas la phrase sur l’endométriose, mais tu en as parlé dans le paragraphe précédent, et en fait même sur le sujet de l’endométriose, le niveau de certains gynécologues laisse à désirer.

    J’ai vu des femmes profondément féministes qui pensent sincèrement que la seule alternative naturelle à la contraception chimique c’est… le retrait. Par exemple pour certaines personnes discuter des effets secondaires de la pilule et des risques de cancer éventuel ce serait promouvoir le retrait. 🤦️

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  • [^] # Re: Dérégulation réglementée.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Des cycles, des applis et des données. Évalué à 4 (+2/-1).

    Pour l'efficacité on repassera.

    À condition de supposer que la maternité est une maladie.

    Je ne pense pas qu’il soit surprenant qu’il y ait une population où les ensembles « je sais comment marche le corps d’une femme » et « je veux plein d’enfants » se rejoignent, ni même qu’il soit surprenant que ces ensembles se rejoignent, parce que précisément ces deux populations ne voient pas la maternité comme une maladie, et une maladie dont il faudrait se « protéger », et ne nomment pas les contraceptifs des protections mais des contraceptifs.

    C’est super gênant pour des enfants de famille nombreuse d’entendre des passants dire dans le dos de leurs parents des trucs comme « nan mais ils savent que la contraception existe ? » comme si leurs parents sont des teubés, ou encore « ah ouai elle est chaude la lapine », comme si, avec les méthodes naturelles comme chimiques, ce serait forcément ceux qui b*isent le plus qui ont le plus de gosses, et en fait ceux qui suivent les méthodes naturelles et ont plus de gosses peuvent très bien être moins actifs, pour diverses motivations qui rejoignent les intérêts des populations qui sont à la fois intéressé par les méthodes et intéressé par ou disposé à avoir une famille nombreuse.

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  • [^] # Re: Moche

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal JPEG XL ne fait pas consensus au sein de l'union des vendeurs de navigateurs. Évalué à 5 (+2/-0).

    Au niveau du JPEG, les niveaux de qualité ne veulent pas dire grand chose parce qu'ils ne sont pas standardisés. Ils diffèrent d'un logiciel à l'autre.

    Peut-être, mais j’ai aussi mentionné la taille des fichiers. Et pour un paramètre de départ équivalent (dont le sens est certes variable selon les outil), le webp montre moins de dégradations visuelles, mais sa taille est divisée de moitié. Et ça c’est sans appel, quelque soit la qualité utilisée.

    J’ai mentionné l’option de qualité pour simplement expliciter que la comparaison n’est pas biaisée de ma part, que je n’ai pas utilisé des options qui arrangeaient le résultat. Utiliser une qualité de 92 dans un outil de compression est sensé ne pas être une option qui donne des résultats volontairement mauvais. C’est ça que la mention de qualité signifie dans ma comparaison.

    Ce que j’aime bien avec le webp produit dans cette comparaison, c’est qu’il y a clairement des artefacts, mais peut-être que 95% d’entre eux ne sont identifiables que si on ne compare pas avec l’original côte à côte. Par exemple certaines couleurs (étoiles bleues) ne sont pas respectées (désaturées), mais la géométrie est conservée. Si on n’a jamais vu l’original, on ne peut pas savoir que l’information est perdue. Il y a aussi un peu de « color banding », et si ceci peut être repéré sans voir l’original, il est possible de douter que ces bandes soient d’origine si on ne voit pas l’original.

    Alors qu’en comparaison, en observant le jpeg, même sans connaître l’original, on peut pointer du doigt les artefacts sans aucun doute.

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  • [^] # Re: Moche

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal JPEG XL ne fait pas consensus au sein de l'union des vendeurs de navigateurs. Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 11 février 2024 à 15:40.

    Oui, disons que c’est un format poussé par Apple, ma remarque portait sur la différence HEIF/HEIC.

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  • [^] # Re: Element / Riot / Element

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Delta Chat 1.42 : le chiffrement de bout en bout plus simple et plus sécurisé. Évalué à 6 (+3/-0).

    j'utilise Signal mais disponible que sur le téléphone (Bouhhhhh )

    Le flatpak de Signal pour l’installer sur ordi sous Linux:

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  • [^] # Re: Moche

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal JPEG XL ne fait pas consensus au sein de l'union des vendeurs de navigateurs. Évalué à 3 (+1/-1).

    Le gros avantage de AVIF comme de WebP et de HEIF

    Je voulais dire HEIC (le format d’Apple). HEIF est un conteneur pour plusieurs codecs. HEIC est un format HEIF basé sur HEVC (H.265), AVIF est un format HEIF basé sur AV1, donc « AVIF et HEIF » ne veut rien dire. 🤓️

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  • [^] # Re: Moche

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal JPEG XL ne fait pas consensus au sein de l'union des vendeurs de navigateurs. Évalué à 6 (+3/-0).

    Je me demande d’ailleurs si on ne pourrait pas ajouter JPEG-XL à des formats de stockages divers, que ce soit par exemple le format interne des dépôts Git, ou même un système de fichier… Et qu’à chaque fois qu’un JPEG est enregistré, la couche inférieure le convertit en JPEG-XL pour le stockage et le reconvertir vers JPEG à la lecture.

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  • [^] # Re: Moche

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal JPEG XL ne fait pas consensus au sein de l'union des vendeurs de navigateurs. Évalué à 10 (+21/-1). Dernière modification le 08 février 2024 à 08:30.

    Je suis un très fort soutien de WebP, en remplaçant du JPEG et du PNG 8-bit. Mais WebP n’est pas un concurrent qui peut se mesurer au Jpeg XL.

    Pour remplacer du JPEG, le WebP avec perte gagne haut la main, en terme de taille, et en terme de qualité :

    comparaison jpeg/webp

    Pour remplacer le PNG 8-bit aussi. Par défaut le format PNG n’est pas mieux qu’un BMP dans un zip. C’est littéralement une matrice RGBA compressée avec zlib. Pour mieux compresser il faut utiliser des profils que quasiment aucun logiciel n’utilise, qui vont justement stocker l’image dans d’autres formats qu’une simple matrice RGBA avant de compresser. En utilisant un optimiseur on peut en général gagner entre 5 et 25% de taille. Il existe d’autres choses plus folles comme des optimiseurs qui après ça font des algorithmes génétiques pour tester des milliers de combinaisons pour trouver celle qui compresse le mieux. Après ça on peut encore utiliser zopfli qui est un algorithme de compression zlib très bourrin qui fait beaucoup de calculs pendant très longtemps pour gagner de la place. Quand on mélange tout ça, on obtient un outil qui peut passer des heures (littéralement) pour économiser 1 octet. Au début on gagne 5~25%, après on gagne des octets.

    Eh bien en faisant tourner ce genre d’optimiseur PNG pendant des heures, on peut parfois approcher (mais seulement approcher) ce que fait WebP en quelques secondes. Attention cependant, pour avoir un WebP vraiment avec perte il faut non-seulement utiliser l’option -lossless mais aussi l’option -exact de l’outil cwebp, autrement le rendu final peut être sans perte mais pas les données (par exemple sans -exact un pixel rouge avec une transparence complète donc avec le rouge totalement invisible pourrait être mis dans une autre couleur pour optimiser).

    Maintenant que j’ai vanté les louanges de WebP, comparons avec JPEG XL. Quand je dis « 8-bit » ou « 12-bit », c’est par canal. Un JPEG 8-bit par canal c’est 24-bit (trois canaux), un PNG transparent au format RGBA 8-bit c’est 32-bit (quatre canaux), mais dans tous les cas ont va appeler ça du « 8-bit ». C’est l’unité de base, indépendamment des formats internes.

    Comparaison JPEG XL WebP AVIF
    Compresser depuis un format 8-bit avec ou sans perte vers JPEG XL? JPEG XL fait au moins aussi bien que WebP et AVIF. ✅️ ✅️ ✅️
    Compresser depuis un format JPEG avec perte vers JPEG XL? JPEG XL le fait sans perte, WebP et AVIF le font avec perte. ✅️ ❌️ ❌️
    Compresser depuis un format 12-bit avec ou sans perte vers JPEG XL? WebP ne fait pas, AVIF le fait. ✅️ ❌️ ✅️
    Compresser depuis un format 14-bit avec ou sans perte vers JPEG XL? Ni WebP ni AVIF ne le font. ✅️ ❌️ ❌️
    Compresser depuis un format 16-bit avec ou sans perte vers JPEG XL? Ni WebP ni AVIF ne le font. ✅️ ❌️ ❌️

    Non-seulement JPEG-XL permet de recompresser sans perte les milliards de JPEG qui existent, JPEG étant le standard de fait pour les images compressées avec pertes en 8-bit, ce qu’aucun autre format ne fait.

    Mais JPEG-XL gère les images en haute résolution, c’est donc un concurrent du PNG 16-bit et probablement de nombreux usages du TIFF (il y a peut-être des fonctionnalités que j’oublie là tout de suite).

    Pour comprendre quel est l’impact de la taille des canaux dans la vie réelle, je donne un exemple très concret, avec deux appareils photos réflexe du marché (un peu anciens) que je connais, le Nikon D5100 et le Nikon D7000. Il est probable que Nikon fasse toujours ce que je vais dire sur ses modèles récents, mais je suis sûr pour ces modèles alors on va garder ceux-là pour l’exemple. Ces deux appareils photos ont exactement le même capteur et la même carte mère, et peut recevoir exactement les mêmes objecifs. Le D5100 est dans la gamme amateur, le D7000 est dans la gamme semi-professionnelle. La différence fondamentale ? Elle est logicielle, Nikon a bridé le D5100 à ne produire que des images 12-bit alors que le D7000 produit des images 14-bit. Ce bridage logiciel signifie que le photographe a moins de données au développement et est restreint dans sa capacité d’édition, il devient plus difficile de sauver des photos un sur-exposées ou sous-exposées, ou dont la balance des blanc est mauvaise.

    Le marché des appareils photographiques est organisé comme ça : 8-bit pour le compact du tout-venant , 12-bit pour le reflex du photographe amateur, 14-bit pour le reflex du semi-professionnel et professionnel, je ne sais pas s’il existe des appareils photos 16-bit mais vous voyez l’idée.

    Le gros avantage de AVIF comme de WebP et de HEIF c’est qu’ils sont dérivés de formats vidéos et qu’il est très probable que les téléphones auront des décodeurs matériels pour ça, même en entrée de gamme car l’industrie veut vendre de la vidéo à tout le monde, et probablement pour beaucoup, des encodeurs matériels (dès lors qu’ils filment dans les formats vidéos dont ces formats d’images sont dérivés).

    Mais ils restent des formats soit d’entrée de gamme, soit « amateur éclairé », pas plus.

    Il y a vraiment besoin de sortir du 8-bit par canal qui correspond aux usages d’il y a plusieurs décennies, AVIF a une carte a jour en proposant 12-bit, ce qui j’imagine est suffisant pour beaucoup d’usages (surtout quand on édite pas).

    Mais JPEG-XL a deux atouts de choix: le premier c’est la compatibilité avec le jpeg, et là c’est certainement l’industrie du Web qui va pousser (sauf que le Web c’est beaucoup trop Google aujourd’hui), le second c’est la haute précision. Le seul format JPEG-XL est un concurrent de tous les formats d’images, en terme de taux de compression et de qualité de compression il n’y a aucun autre format qui puisse se vanter de faire mieux de manière significative, quand il ne les oblitère pas complètement, ou fait des choses que les autres ne font même pas. Ni WebP, ni AVIF, ne peuvent concurrencer JPEG-XL autrement que par de la politique.

    JPEG-XL est l’équivalent pour les images de Opus, qui sur le plan de l’audio sans perte remplace dans les applications et sur le web tous les autres codecs, que ce soit les codecs téléphoniques que les codecs musicaux. Faire une plate-forme de conférence ? Opus. Faire une plate-forme de streaming de musique ? Opus. En fait JPEG-XL fait mieux que ça, il ne couvre pas seulement tous les besoins du web (compression 8-bit avec perte, canal alpha…), il couvre aussi les besoins sans perte. Pour conserver la comparaison c’est comme si Opus se mettait à aussi concurrencer FLAC sur son terrain…

    Je ne sais pas ce qui pousse Google à pousser AVIF si fort et à mettre autant d’obstacles à JPEG XL. Ils ont connaissance de brevets dormant dans JPEG XL ? Ils se disent que ne payer la production et l’intégration d’une puce pour AV1/AVIF dans leurs milliers de machines sera moins cher que de devoir intégrer en plus une puce JPEG-XL?

    L’opposition à JPEG-XL ne peut pas être technique, JPEG-XL est meilleur que les autres et de loin. Il ne reste donc que la politique et l’économie.

    Bref, je suis un fort soutien du WebP, mais WebP ce n’était bien qu’avant que JPEG-XL n’existe. Si JPEG-XL est disponible dans un flux de travail, je ne ferai pas du tout de WebP. Je ne défendrai WebP que si JPEG-XL n’est pas disponible.

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  • [^] # Re: Mixité ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Une balade au FOSDEM. Évalué à 3 (+0/-0).

    Mon navigateur m’a fait des misères pendant que j’écrivais et j’ai perdu mon commentaire. J’ai pu faire une copie d’écran partielle entre le moment où ça a figé et le moment où ça a crashé, donc je retaperai plus tard à partir de ma copie d’écran.

    Mais :

    Bref, un sujet "people", voire minable dont il convient de se gausser et qui passe crème la modération masculine d'ailleurs.

    Il y a plusieurs fils humoristiques tissés dans ma dépêche, mais ce point là n’est pas pour rire. J’insiste simplement sur le fait que le sujet n’est pas un sujet obscurs (pas de langage hermétique) et qu’il correspond aux intérêts actuels, ce qui rend encore plus incompréhensible le fait que ce ne soit pas traité.

    Je développerai plus tard.

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  • [^] # Re: Mixité ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Une balade au FOSDEM. Évalué à 10 (+10/-0).

    C'est chouette d'avoir mis cette conf en avant, mais pourquoi dire "dans l’air du temps pour vendre du papier", plutôt que "dénoncer grave l'invisibilisation systémique des femmes, dans un milieu fortement masculin et peu accueillant pour les femmes, problème encore d'actualité ?".

    Dans cet article c’est moi qui dénonce grave l’invisibilisation systémique des femmes en dénonçant l’invisibilisation de cette conférence et de cette conférencière.

    Si tu veux tu peux écrire un article où tu dis que « Thomas Debesse dénonce grave l’invisibilisation systémique des femmes », mais ça se sera ton article sur le mien, pas mon article sur le FOSDEM, ni la conférence de Laura Durieux.

    Au moment où j’ai écrit ces lignes, la conférence n’avait pas eu lieu (et je ne l’ai pas encore regardée), je ne savais pas ce que Laura Durieux allait dire et comme je n’ai pas encore regardé la conférence je ne sais toujours pas pas ce que Laura Durieux a dit, je ne vais pas lui mettre des mots à moi dans sa bouche, ni le tiens.

    Je ne peux prétendre qu’elle tiendra ou a tenu ce discours : « dénoncer grave l'invisibilisation systémique des femmes, dans un milieu fortement masculin et peu accueillant pour les femmes, problème encore d'actualité ? ».

    Si je le fait, je supposerai alors qu’elle n’a que cet angle et que ce langage pour traiter ce sujet, ou pire encore, qu’elle devrait traiter ce sujet sous cet angle et avec ce langage. Non.

    Pour prétendre pouvoir parler à sa place comme ça il faut supposer que le sujet doit être traité comme ça, ou qu’il n’y a qu’une façon de le traiter, de cette manière. C’est du totalitarisme intellectuel et moral. C’est pas toi qui décide ce qu’elle doit dire et comment elle doit le dire.

    Ici je fais un reportage, je rapporte ce que j’ai vu et ce que je vois, je peux me permettre certaines analyses et soulever quelques questions, ce que je vois et ce que je rapporte est certainement emprunt de biais et marqués par mes affections diverses, j’ai probablement des opinions sur le sujet ou des pistes de réflexions à partager, mais si je veux faire un essai sur la place de la femme ou la présence féminine ou l’agir féminin ou la condition féminine ou les relations hommes-femmes dans le métier, c’est ni le lieu ni le moment.

    Bien sûr, on a pas besoin de s'excuser d'être un homme, mais les organisateurs et organisatrices des événements peuvent mettre en place des règles pour rétablir artificiellement une parité, le temps que cet équilibre devienne naturel.

    Nous vivons dans une société contractualiste. C’est l’idéologie dominante : c’est l’idée que le contrat social produit et doit produire une nature. Dans ce contexte et environnement contractualiste, si tu mets des contraintes ou des récompenses, tout ce que tu obtiendras c’est que la moitié des hommes se déclareront femme et les indicateurs seront satisfaits.

    Il n’y a pas d’inscription pour être visiteur au FOSDEM. J’aurai pu le mentionner dans mon reportage mais comme écrit ici sur leur site : « FOSDEM is free to attend. There is no registration. Just turn up! », qu’on doit pouvoir traduire par : « La participation au FOSDEM est libre/gratuite. Il n'y a pas d'inscription. Venez-simplement ».

    Les conférences sont sur inscription évidemment, mais je doute qu’accepter ou refuser une conférence en fonction du sexe de la personne soit très vertueux. Le choix de mettre la conférence de Laura Durieux comme conférence principale (j’aurai pu appuyer là-dessus dans mon article) est probablement déjà un choix politique, c’est déjà une forme d’éditorialité.

    Le FOSDEM est un reflet des intérêts actuels. Si t’avais une majorité d’écossais en kilt tu pourrais en déduire que l’évènement attire surtout des écossais en kilt, et que peut-être la profession subit une sur-représentation d’écossais en kilt, etc.

    Si tu veux mettre du contrôle et de la régulation pour forcer le réel à se conformer au contrat social que tu veux et produire la nature que tu veux, tu ne ferais pas mieux que les plus tragiques sociétés national-contractualistes du siècle dernier : le nazisme et le bolchevisme, qui chacun dans leur vision de leur nation parfaite supposément produites par le contrat social nous ont sorti les camps de concentrations et le goulag pour raboter matériellement et physiquement les personnes qui faisaient échec à ce contrat social et qui donc, selon le principe superstitieux inhérent au contractualisme, faisaient échec à l’avènement de la nouvelle race du nouvel homme que devait produire ce contrat social.

    le temps que cet équilibre devienne naturel.

    C’est exactement ça le national-socialisme : produire une nature (nation) conforme à un contrat social. Je ne t’accuses pas de nazi hein, je pointe simplement le problème du doigt et dont tu hérites forcément, comme tout le monde, de notre environnement. Tout le monde répète cela de tout le monde car la société actuelle est profondément social-contractualiste. L’idéologie social-contractualiste est dominante quelque soit le bord politique. Et donc on répète tous les mêmes choses avec la même idéologie, et la conformité sociale requiert de répéter cela, en se rassurant de ne pas être comme les national-contractualismes du 20e siècle parce qu’au moins, si on exprime la même idéologie, au moins on n’a pas la même esthétique…

    On peut travailler à améliorer l’accueil des femmes, leur médiatisation, leur représentativité, etc. mais il s’agit alors de prendre soin, respecter et honorer la femme, et non pas prendre soin, respecter et honorer un contrat social. C’est la femme le plus important et c’est à la femme qu’il faut sacrifier, ce n’est pas le contrat social le plus important et ce n’est pas au contrat social qu’il faut sacrifier, autrement il y a un risque sérieux de tomber dans une démarche superstitieuse. Qu’est-il plus important ? La femme ou l’équilibre ? Et quel est son avis à elle ? L’équilibre ne parle pas, ne vit pas, c’est une idole de pierre. Si un jour l’équilibre est atteint, ça devra l’être parce que c’est mieux ainsi pour elle, pas parce que c’est mieux ainsi pour « l’équilibre ». Et si un jour l’équilibre est inversé et que ça convient à « ceux qui vivent », je ne pleurerait pas le deuil de « l’équilibre » qui lui, ne vit pas.

    Mais je crois important d'appuyer une énième fois ce déséquilibre persistant.

    Ici ça a probablement plus d’effet sur ta considération sociale que sur le réel mais bon. Et là encore je pourrai demander : est-ce que ce déséquilibre est gênant pour la femme ou pour le contrat social ? Il ne faut pas faire passer le contrat social avant la femme, et si quelque chose doit être fait, ce doit être fait pour la femme et non pour le contrat social. Mettre en lumière ce déséquilibre, c’est bien, je suppose que la conférencière a cette intention du moins en partie (la présentation est explicitement comparative entre les femmes et les hommes). Mais ce serait donc l’objet de sa conférence, pas de mon reportage.

    Il y a visiblement des femmes sur beaucoup de mes photos, et pas seulement en service de food trucks, et même si elles sont visiblement minoritaires, elles sont là. Je n’ai eu aucune intention spécifique à ce sujet quand j’ai pris mes photos, le sujet de la femme est quelque chose que j’ai ajouté à ce reportage parce que c’est au programme de l’année 2024, et que j’ai choisi de questionner la représentation de l’évènement dans la presse et que les sujets liés à la condition féminine sont des sujets que la presse traditionnelle traite ordinairement (en bien ou en mal n’est même pas le sujet).

    Pour donner mon avis, je pense que mettre en avant cette conférence, la médiatiser, faire de même avec les autres conférences données par des femmes (et pas seulement les sujets de femme qui parle de femme !) me semble plus utile que de mettre en place une coercition. Il me semble plus utile de s’assurer que les femmes aient envie de venir, que ce soit parce qu’elles s’y sentent à leur place, qu’elles veulent geeker comme tout le monde ou au contraire par esprit de revanche féministe ou je ne sais quelle autre motivation, qu’elle sachent qu’elles y sont bienvenues, que leur conférence sera écoutée, etc.

    Ma méthode pour prendre mes photos de conférence était simplement d’en faire une petite série dans chaque bâtiment, je n’ai pas regardé les sujets ni les intervenants, donc mes photos de conférence sont peut-être assez représentatifs, ou pas. Il y a pu avoir des biais assez compréhensifs comme le fait de photographier la dernière conférence mais autrement, je me suis surtout baladé, d’où le titre du reportage. Les bâtiments et salles de conférences sont surtout regroupés par sujets, en faisant le tour de chaque bâtiment je m’assurais aussi de photographier éventuellement des populations ayant des centres d’intérêts et donc potentiellement des populations différentes. La photo avec écrit H1302 au tableau était une salle de conférence sur Rust. Je pourrai retrouver le nom de l’intervenante et le sujet si besoin (l’heure est dans le nom du fichier et dans les métadonnées de la photo).

    Pour les photos des stands et de foule, il y a probablement plus de biais personnels ou artistiques. Autant pour les conférences je ne savais pas sur quoi je tomberai avant d’entrer dans une salle et avant que la conférence ne commence, autant pour les photos de stands j’ai été guidé par mes instincts de photographe en quête d’image, et comme je l’ai dit dans mon article, de mon exercice à produire des tableaux.

    Je parlais de ça justement l'autre soir avec un ami, et j'ai compté les personnes de genre féminin que j'ai pu côtoyer dans mon métier de sysadmin. J'ai pu repenser à 4 personnes, sur environ 150-200 au cours de 20 ans de carrière. Et de ces cinq personnes, il y en a une que j'ai embauchée moi-même.

    C’est un constat partagé. Au lycée en 1ère (Scientifique spécialité Sciences de l’ingénieure) il n’avait pas de femme dans ma classe, en terminale il n’y en avait une seule et uniquement parce qu’elle avait redoublé. En école d’ingénieur il y avait deux femmes pour une promo de 100 élèves ou quelque chose comme ça, on tombe sur la même proportion que ce que tu as vu dans ta carrière : 1%.

    Il y a quelques années lors d’un mariage que je photographiais, je me suis retrouvé à table d’une jeune maman qui travaillait dans l’informatique, je ne sais plus le métier exact mais un métier où on voit très peu de femmes, et ça m’avait fait un truc du genre si elle était développeuse « woah, la première femme développeuse que je rencontre en vrai », bon ce n’est pas tout à fait, j’en ai rencontré avant et j’en ai rencontré plus tard, mais je me souviens de cet effet tellement c’est rare, l’effet « 1% ». Plus tard j’ai photographié une de ses grossesses, on a gardé le contact. Aujourd’hui elle est formatrice Montessori, et je doute que désormais elle ira donner une conférence au FOSDEM… Là tout de suite sans faire d’effort je peux penser à deux autres personnes dont c’est le métier d’être soit développeur, soit sysadmin, et une seule qui a été collègue dans mon travail. Une femme dans ma famille a fait une formation de développeur il y a quelques années, elle ouvre un salon de thé. Ce qui est bien c’est que maintenant cette personne comprend mieux certains aspects de mon métier, et notamment connaît expérimentalement ce que ça fait de voir son code faire ce qu’elle veut qu’il fasse, c’est espèce de sensation créatrice « j’ordonne, et la chose est, et je vois que c’est bon ». Il y a là une expérience et des émotions spécifiques que peut-être seul le métier de développeur peut connaître. Si un autre métier produit cet effet, c’est que d’une manière ou d’une autre, il y a une forme de développement dedans. Ça pourrait être un sujet de conférence d’ailleurs, y compris une discussion de filles : « les filles, vous ne savez pas ce que vous ratez », « vous ne pouvez pas imaginer ». Pour cette personne de ma famille, cette expérience a apporté des découvertes qu’elle ne pouvait pas imaginer.

    Ce sujet-là est passionnant, on pourrait titrer une conférence ainsi, de façon provocatrice et accrocheuse : « ce qu’il n’est pas permis aux femmes de vivre », ou « ce que les hommes nous cachent ». Bon la corde victimaire est un peu grosse et pas toujours digne, mais il y a un peu de vrai. 😄️

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  • [^] # Re: Mixité ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Une balade au FOSDEM. Évalué à 8 (+5/-0).

    Pourtant j’ai bien écrit Stands en tout genre. 😄️

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  • # À propos de Linux dans ce genre de matériel…

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Panne de l'ordinateur interne d'un Surface Allen & Heath I-live T112. Évalué à 4 (+1/-0). Dernière modification le 01 février 2024 à 21:50.

    Au boulot quand je travaillais pour une radio un collègue avait analysé le firmware d’un système Axia… C’était un système de mixage entièrement numérique sur le réseau (on ne branche pas des câbles audio mais des câbles réseau). Il y avait trouvé du Linux (prévisible) mais aussi du JACK. 🙂️

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  • # L’achèvement d’un travail de plusieurs années !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Le moteur Dæmon (jeu Unvanquished) désormais 100% compatible avec les éclairages Quake3 RTCW Wolf:ET. Évalué à 8.

    J’ai commencé à me pencher sur le sujet en 2015 !

    Atteindre ce niveau de compatibilité permet d’être certain d’avoir une compatibilité complète en terme d’éclairages avec les milliers de niveaux de jeu de Tremulous jouable dans Unvanquished.

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