Jehan a écrit 1632 commentaires

  • [^] # Re: Configuration minimale

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche GIMP 2.10 roule au GEGL. Évalué à 7.

    Je peux pas vraiment te dire. Comme dit Selso plus haut, un logiciel plus rapide sur des machines rapides (car capable d'utiliser le multi-cœur ou les cartes graphiques, etc.) ne veut pas forcément dire que c'est plus rapide sur des machines lentes.

    Quant à l'utilisation plus intelligente de mémoire, cela ne signifie pas nécessairement plus rapide. Notamment pouvoir travailler sur des images plus grandes que la mémoire, cela veut dire que GIMP/GEGL est capable de swapper en partie une image. C'est très probablement plus rapide que laisser l'OS swapper (car on swappe pas toute l'image). Mais swapper, c'est toujours lent. Même si tu swappes sur du SSD, ça reste incomparablement lent par rapport à du travail en mémoire.

    Y a aussi plein de choses qui améliorent la rapidité "apparente". Par exemple si tu zoomes, les changements seront appliqués d'abord sur la partie d'image visible à l'écran, etc. Mais il n'empêche que si ta machine est lente, y a pas de magie.

    En outre certaines choses sont plus rapides, et d'autres plus lentes. Des retours qu'on a, beaucoup de traitements de pixels (effets) sont incroyablement boostés. Mais y a des exceptions et certains trucs sont lents, voire plus lents qu'avant. La peinture notamment est un peu plus lente. Mais en même temps, la peinture dans GIMP 2.10 fait 1000 fois plus de choses par rapport à 2.8. Les algos de peinture dans GIMP 2.8 étaient très naïfs et simples. Dans 2.10, on fait les choses convenablement, en ce qui concerne le blending/compositing, la gestion des couleurs, etc. Donc en fait GIMP 2.10 est plus rapide mais le sentiment finale est que c'est plus lent car ça fait maintenant les choses comme il faut.

    Y a une vérité qui est que le traitement d'image est un processus complexe et lent, aussi bien niveau processeur qu'utilisation mémoire. En plus y a l'évolution des usages. Alors que y a quelques années, on travaillait en 800x600, de nos jours, on fait du 4K ou plus. Sans parler des fous furieux qui travaillent sur support physiques avec des dimensions de fous furieux.

    Conclusion: faut que t'essaies et tu vois si ça va bien pour tes usages. Personne peut vraiment te répondre car c'est du cas par cas! :-)

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • [^] # Re: Feature request

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche GIMP 2.10 roule au GEGL. Évalué à 3.

    Dans la boîte de dialogue d’ouverture de fichier, le raccourcis « ctrl+L » ne fonctionne pas, c’est bête.

    Ben ici ça marche™. Pour info, on utilise la widget de base de GTK+. Donc on a vraiment le même comportement que toute appli GNOME et en fait même si on voulait, on pourrait pas retirer/ajouter ce type de fonctionnalité (sans implémenter notre propre widget d'ouverture de fichier, ce qu'on prévoit pas de faire).

    Tu serais pas dans le "Search" ou "Recently Used" par hasard? Dans ces emplacements, ctrl-l ne fonctionne pas. Mais dans tous les autres, ça a l'air de fonctionner sans problème (enfin pour moi).

    C'est probablement un problème d'intégration dû à flatpak.

    Faut pas tout mettre sur le dos de flatpak. Chez moi, ça marche très bien, que ce soit GIMP empaqueté dans un flatpak ou non.

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  • [^] # Re: Intégration

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche GIMP 2.10 roule au GEGL. Évalué à 10.

    Je comprends bien, mais si je me lance dans la construction d'un serveur de build, que ça me prend plein de temps, que j'arrive avec mon truc et que vous me répondez « ah bah pourquoi t'as fait ça ? On a déjà un serveur de build ici… », ça ne va pas me motiver des masses :)

    En l'occurrence, on en a un, mais on n'en a pas, alors…
    Ensuite ce que tu dis est le lot quotidien d'un contributeur de logiciel libre. On a tous des exemples de patchs qui n'ont pas été intégrés (pour une raison ou une autre, parfois bonnes, c'est à dire patch refusé; parfois mauvaises, par exemple pour un projet semi-mort et notre patch n'a même pas été revu). Et pas seulement des patchs faits en quelques heures, parfois des patchs qui t'ont pris quelques jours!
    Faut savoir relativiser. Ce n'est jamais agréable de ne pas avoir son travail intégré mais c'est pas la fin du monde. La vérité est que si personne ne prenait ce risque, les logiciels libres n'existeraient tout simplement pas! C'est aussi simple que ça. Les auteurs originels ne feraient jamais cette première version bugguée (de peur qu'elle ne soit pas utilisée). Les contributeurs suivants ne feraient jamais de patch (de peur qu'il ne soit pas intégré), etc.

    Alors oui, c'est bien de prendre la température un peu avant pour quelque chose d'un peu conséquent. Vaut mieux pas bosser sur un truc que les dévs principaux sont justement en train de faire en même temps, ou autre. Mais bon là, la température, je viens de te la donner: elle est froide (ou peut-être tiède, voir plus bas)!

    Le truc, c'est qu'à un moment donné, faut faire un pas en avant. Faut avoir la foi en ce qu'on fait, et commencer à bosser en y croyant. Le problème, c'est que si tu savais combien de personnes viennent nous voir en nous disant être géniaux, de super dévs pros (limite ils veulent nous donner un CV, etc. dont on n'a rien à faire), puis ils nous font "bon je peux travailler sur quoi?" Réponse: "ce que tu veux, regarde bugzilla, y a plein de bugs". Puis on n'entend plus parler d'eux.
    Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'on peut pas expliquer tout à tout le monde, sinon on ferait plus rien (et GIMP serait mort depuis des années). Dans 90% du temps, c'est une perte de temps plus qu'autre chose. Je veux pas paraître méchant envers les contributeurs, ce n'est absolument pas mon but! Et franchement chez GIMP, on essaie d'être le plus ouvert et bienveillant possible. Mais il y a un fait qui est que GIMP est un très gros logiciel, très complexe, et dont beaucoup de code est basé sur des concepts complexes (modèles de couleur, composition et mélange de pixels, des algos mathématiques pris de papiers universitaires ou sources diverses, du code multi-threadé, OpenCL, GObject, etc. etc. etc.). Et beaucoup de développeurs sont simplement submergés. J'adorerais pouvoir aider chacun personnellement, mais il me faudrait plusieurs vies. Déjà que je suis presque pas payé pour mon code (clin d'œil vous pouvez aider clin d'œil), alors si en plus je dois faire le prof pas payé…

    Donc clairement les gens actifs, compétents et avec de la bouteille partent avec un certain avantage. Franchement la CI, je connais les principes, mais j'ai jamais mis ça en place moi-même et ça m'intéresse pas de le faire si je peux m'en passer. On préfère clairement des gens qui savent ce qu'ils font et nous diront "c'est comme ça que c'est le mieux", pas des débutants qui veulent apprendre et espère qu'on soit leur prof.
    Attention, je dis pas qu'on peut pas nous-même être en désaccord et donc on peut discuter. Je suis souvent en désaccord avec d'autres contributeurs, on en discute plus ou moins calmement (en restant purement technique), puis on essaie de trouver des terrains d'entente. En gros, une discussion technique entre personnes compétentes. Pas une relation prof-élève. Faut voir ça du bon côté: on cherche des égaux pas des subalternes ni des esclaves!

    Bon ceci étant dit, on discute avec un gars qui fait un paquet AppImage et qui utilise Travis: https://github.com/aferrero2707/gimp-appimage/issues/9
    Il nous parle aussi de CI pour Windows et macOS, ce qui nous intéresse. Donc on verra où ça va mener. Et peut-être que ça va aboutir quelque part avec lui.

    D'ailleurs petite remarque. On savait que cette personne faisait un paquet AppImage depuis pas mal de mois déjà. Mais il n'est jamais vraiment venu nous voir pour en discuter sur IRC (enfin pas à ma connaissance), ou mieux faire un rapport de bug pour venir expliquer comment il pourrait contribuer, avec un patch (ses scripts de build) et un plan détaillé qui montre qu'il sait ce qu'il fait. Au final, c'est moi qui me déplace sur son système de bug et qui essaie d'avoir des infos sur comment on peut collaborer. Mais franchement j'aime pas ça. J'ai fait des patchs pour des dizaines de projets. Jamais je n'ai fait les trucs dans mon coin en espérant qu'ils viennent à moi. C'est moi qui vais à eux. On peut pas juste "chasser le contributeur". On ferait ça, on aurait le temps de faire rien d'autre (pour un résultat bien moins bon). Là je fais une exception, mais bon je dois dire que ça m'amuse pas plus que ça (comme je l'ai expliqué à rallonge ci-dessus).

    Conclusion: faites le premier pas! Ça ne veut pas dire qu'on vous aime pas et qu'on ne veut pas se bouger les fesses. On fait tous ça! On fait tous constamment le premier pas, et c'est pour ça que le logiciel libre avance.
    C'est juste que l'inverse serait impossible et aucun logiciel ne pourrait jamais être écrit. Tout simplement.

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  • [^] # Re: Intégration

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche GIMP 2.10 roule au GEGL. Évalué à 8. Dernière modification le 02 mai 2018 à 20:54.

    J'avais déjà demandé, notamment pour avoir un flatpak nightly. De mémoire, on m'avait répondu que cela prend déjà tellement de temps de compiler tous les projets GNOME (ou quelque chose du genre) que ce n'était pas sûr. Mais en même temps, l'histoire commune entre GIMP et GNOME est si importante qu'on m'a aussi dit que ce serait peut-être possible de faire une exception. À voir donc…

    Depuis je n'ai cependant pas ré-insisté (cad pas re-demandé). Je n'ai simplement pas le temps. En plus je ne veux pas me retrouver à administrer la CI de GIMP. Ce qui m'intéresse, c'est juste d'avoir des tests de flatpak. Et encore, même ça j'en donnerais volontiers la maintenance (ou la co-maintenance) à quelqu'un qui a les compétences et le temps.

    Donc c'est peut-être possible, oui. Si y a un projet non-GNOME qui pourrait bénéficier d'une exception, ce serait bien GIMP! Mais franchement j'aimerais bien que quelqu'un d'autre s'en occupe. À ce rythme, je vais finir en burnout sinon.

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  • [^] # Re: Intégration

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche GIMP 2.10 roule au GEGL. Évalué à 10.

    le Flatpak place un menu qui ne diffère que très peu

    En fait la raison pour laquelle tu as deux versions dans ton menu, c'est que nous avons changé l'identifiant appdata de GIMP pour suivre l'évolution du standard. Donc ton système considère les 2 GIMP que tu as installé comme différents. Mais à terme, tu ne peux avoir qu'un GIMP visible! En fait il ne peux y avoir qu'un lanceur visible par application.

    J'en suis le premier attristé, car au début, moi aussi je pensais qu'on pourrait avoir plusieurs GIMP d'installés. En fait c'est le cas: flatpak permet d'installer plusieurs versions d'un même logiciel. Et en particulier, j'ai 3 versions installées: org.gimp.GIMP/x86_64/dev, org.gimp.GIMP/x86_64/stable et org.gimp.GIMP/x86_64/master. Mais un seul est visible (dans les menus, overview, etc.).

    Il s'agit de la version "courante". Il est possible de changer la version courante par la ligne de commande. Par exemple, pour avoir la version stable en tant que version courante:

    flatpak make-current --user org.gimp.GIMP/x86_64/stable
    

    Ainsi maintenant ton overview lancera la version stable par défaut.

    Tu peux lancer une version "non courante" aussi par la ligne de commande:

    flatpak run org.gimp.GIMP/x86_64/dev
    

    La seule solution qui permettrait de voir tous les GIMP installés serait de leur donner à chacun un identifiant différent.
    Une meilleure solution serait que les GUIs de lancement se mettent à jour, et proposent (par exemple avec un menu contextuel en clic droit) de choisir quel version de l'application lancer, quand plusieurs sont installées.

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  • [^] # Re: Intégration

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche GIMP 2.10 roule au GEGL. Évalué à 10.

    Où est-ce que ça bloque ?

    Comme je le disais dans la dépêche, tout simplement les contributeurs! Enfin ce ne sont pas les contributeurs qui bloquent, mais le fait que les contributeurs manquent.
    En gros, les choses vont pas se faire tout seul, on a besoin de gens.

    Pour répondre un peu sur les questions techniques: on a un serveur de build avec Jenkins. Parfois les builds cassent, de façon normale car par exemple on a augmenté une dépendance de version. Ça c'est pas gênant. Le problème, c'est que quand ça arrive, l'admin de cette instance Jenkins met parfois des semaines avant de corriger (et donc on se retrouve sans build check automatique pendant plusieurs semaines). Des fois, les builds cassent sans vraiment qu'on sache pourquoi aussi. Et parfois le serveur entier disparaît. Par exemple maintenant, le serveur est mort. On sait pas pourquoi et le contributeur répond pas.

    Ensuite soyons clair: il n'y a aucun reproche envers le contributeur. Il est bénévole, comme nous tous (même ceux qui, comme moi, essaient d'en vivre, on est clairement principalement bénévole à cause du manque de financement) et a déjà fait plus que beaucoup. Et surtout chacun ses priorités. On ne peut pas lui demander d'être constamment réactif. Simplement le fait est que nous avons une plateforme d'intégration continue dont nous ne pouvons pas dépendre avec confiance.

    Conclusion: on veut des contributeurs. :-)

    Est-ce que tout ça est documenté quelque part ?

    Ne pas demander aux développeurs. Règle n°1 de la contribution: ne pas attendre qu'on vous dise quoi faire. Le faire et nous expliquer pourquoi ce que vous avez fait est bien. Et si vous avez l'air de savoir ce que vous faites, on vous dira "cool, ça a l'air bien". On prend.
    Beaucoup de contributeurs veulent être pris par la main, mais en vrai on n'en sait pas forcément plus que vous (et notamment pour les plateformes d'intégration continue, on sait pas grand chose). Le logiciel libre est une leçon d'indépendance. :-)

    Bon ensuite, il me semble que l'admin de notre CI actuel a mis une documentation sur son process actuel, quelque part dans un dépôt git ailleurs. Mais franchement, c'était une erreur car je saurais même pas te dire où c'est.
    Faut pousser les trucs dans le dépôt git de GIMP (ou un autre dépôt à côté, hébergé au même endroit, donc facile à trouver, si y a vraiment beaucoup).

    Ça marche d'autant mieux que Blender n'a même pas besoin d'être installé pour pouvoir être utilisé (il suffit de décompresser l'archive quelque part et de lancer blender[.exe])…

    Très franchement, je n'aime pas ces tarballs de binaires. Blender fait ça, Firefox fait ça… Mais quand j'installe un logiciel, je veux une intégration à mon bureau! Je veux pouvoir lancer l'application en cherchant dans mon overview/menu, je peux pouvoir double-cliquer sur mes fichiers .blend pour lancer Blender, etc. En gros avec un fichier desktop installé au bon endroit. Bon je peux créer un tel fichier manuellement et le placer au bon endroit, mais justement idéalement je veux que ce soit fait à l'installation.
    Aussi je veux pas avoir à me demander "où mettre ce répertoire"? Sans compter la mise à jour à la main, à chaque fois. C'est vraiment pas pratique ce type de non-installeur. :-/

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  • [^] # Re: Disponible chez Arch Aur

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien Publication de Gimp-2.10 version RC2, les changements. Évalué à 2.

    Pour info, il semble y avoir des bugs dans le paquet Arch. On a eu plusieurs rapports de bug avec crash (dont le dernier y a 2 jours), qui sont dûs à un problème de paquet (en gros un problème de dépendances à libmypaint).

    Cf. https://bugzilla.gnome.org/show_bug.cgi?id=794818

    Si quelqu'un utilisant Arch peut faire un rapport de bug, ce serait bien (y a juste quelqu'un qui a laissé un commentaire sur la page de ton lien aux dernières nouvelles).

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  • [^] # Re: claques

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien Gimp : opérations rapides à portée de débutant. Évalué à 5.

    Il n'est pas possible de sélectionner plusieurs calques dans GIMP. C'est un manque réel. Néanmoins les transformations peuvent déjà être appliqués à plusieurs calques d'un coup en les liant (icône "chaîne", en cliquant juste à droite de l'icône "œil" dans la liste des calques). Par exemple, cela permet de déplacer, redimensionner, faire une perspective, rotation, etc. sur tous les calques liés d'un coup.

    Mais cela ne s'applique pas aux effets ou opération GEGL par exemple, ni à la peinture.

    Cf. section "Lier aux autres calques".
    Lier aux autres calques

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  • [^] # Re: Bonne explication pour les bases de gimp

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien Gimp : opérations rapides à portée de débutant. Évalué à 5.

    Pour info, les tutoriaux officiels (c'est à dire ceux sur gimp.org) de GIMP ont été revus, et on est dans un processus de renouvellement depuis quelques années. Mais cela est fait très lentement.
    Notamment beaucoup de tutos sont basés sur de vieilles version de GIMP. Et aussi dorénavant seuls les tutos libres (licences CC 0, by, by-sa, Art Libre, etc.) sont acceptés. De nombreux tutos non-libres (ou dont les auteurs n'étaient plus contactables pour leur demander s'ils acceptaient de libérer) ne sont ainsi plus diffusés (en fait, ils sont toujours accessibles pour qui a le lien direct, afin de ne pas casser de vieux liens divers sur le web, mais ils ne sont plus visibles dans la liste publique).

    Là où je veux en venir, c'est que si quelqu'un pense avoir des choses intéressantes à enseigner dans GIMP, la contribution de nouveaux tutos serait très appréciée. Pour ceux qui veulent jeter un œil au contenu existant, le site est dispo dans un repo ici, le format d'écriture est markdown, et vous pouvez déposer des patchs (nouveaux tutos ou mise à jour/correction de tutos existants).

    Existe-t-il une version en français ?

    Sauf erreur, rien n'est en français sur gimp.org pour l'instant. En fait, le site est déjà techniquement localisable, mais les derniers détails n'ont pas été mis en place. C'est une des choses que notre contributeur principal (celui qui a fait le site web) doit encore fignoler. Ou moi, ou quelqu'un d'autre.

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  • [^] # Re: Ca pose à un autre problème...

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Il ne demandait qu'à payer !. Évalué à 3.

    Oui, le droit moral, mais pour l'exercer, il faut pouvoir dédommager celui qui les droit d'exploitation, donc, dans les faits, il ne se passe pas grand chose.

    Il existe le droit moral, mais en l'occurrence ce n'est pas de cela dont je parle. Je parle bien de l'exploitation d'une œuvre. Il existe énormément de cas de jurisprudence en France où la rétribution relative au droits d'auteur est réévaluée après le départ d'un employé. Par exemple parce que l'entreprise a continué à utiliser une œuvre alors qu'aucune cession de droits d'auteurs avec des conditions de diffusion claires (temporalité, localité, medium, etc.) n'ont été signées après départ de l'employé (quasi aucun employeur ne pense à faire signer de cession de droits). Voire tu pourrais vouloir faire réévaluer un contrat de cession que tu juges injuste.
    Y a énormément d'articles sur le sujet (un des premiers résultats à une recherche web, écrit par un avocat), et il suffit de lire les articles du CPI où il est fait mention du cas où l'auteur crée une œuvre sous contrat.

    En particulier L111-1:

    L'existence ou la conclusion d'un contrat de louage d'ouvrage ou de service par l'auteur d'une oeuvre de l'esprit n'emporte pas dérogation à la jouissance du droit reconnu par le premier alinéa, sous réserve des exceptions prévues par le présent code. Sous les mêmes réserves, il n'est pas non plus dérogé à la jouissance de ce même droit lorsque l'auteur de l'oeuvre de l'esprit est un agent de l'Etat, d'une collectivité territoriale, d'un établissement public à caractère administratif, d'une autorité administrative indépendante dotée de la personnalité morale ou de la Banque de France.

    Au passage, je découvre avec l'article précédemment donné de cet avocat qu'il est interdit de céder des œuvres futures, article L131-1:

    La cession globale des oeuvres futures est nulle.

    Cela veut notamment dire qu'une clause du contrat de travail qui voudrait faire office de cession de droit sur toute la période d'emploi serait nulle. Il faut faire signer des cessions œuvre par œuvre.

    <aparté>En aparté cela m'a fait me poser des questions sur le contrat conclu avec des organismes tels que SACEM (il est connu qu'on signe pour toutes œuvres passées et futures). Apparemment cela se base sur L132-18, et en gros, on ne cède donc pas ses droits à la SACEM mais on leur donne la faculté de représentation. C'est cool, moi aussi je découvre des trucs.</aparté>

    Enfin bon y a pas mal de jurisprudence (notamment ça en 1992, en 1997, en 2001, trouvés par divers liens). Après c'est comme tout, faut aller au tribunal, et c'est là où on a une réponse (qui va dépendre du cas, des avocats, de l'interprétation du juge, etc.). En tous cas, dans les faits, si au contraire, il se passe des choses! ;-)

    En fait, l'étudiante qui a fait le logo Nike, elle serait en France, je suis persuadé qu'elle aurait pu attaquer et gagner sans problème (et ainsi toucher pas mal en rétroactif pour les années d'utilisation de son logo).

    Non, il y a plein de spécificités pour l'informatique : pas de droit moral par exemple.

    Y a en effet quelques exceptions pour le logiciel, écrites dans la loi. Mais si, y a bien un droit moral. Il est simplement moindre. En particulier pas de droit de repentir ou d'interdiction de modification ("intégrité" de l'œuvre).
    Cet autre article d'avocat trouvé explique ça pas trop mal.

    Mais encore une fois, on ne parle pas de droit moral ici, tu mélanges un peu tout. Le droit moral n'est pas ce qui te permet d'exploiter une œuvre commercialement (ce qui est notre sujet ici, puisqu'on parle de comment sont rétribués les auteurs d'œuvres).

    Mais tu as bien raison qu'il y a aussi une exception pour le logiciel car les droits patrimoniaux pour un logiciel créé dans un contexte salarial sont attribués à l'employeur (article L113-9). Or ce sont uniquement les droits patrimoniaux qui te permettent de te rémunérer en exploitant une œuvre. Le droit moral n'y fait rien à l'affaire.

    MAIS même là, ce n'est pas si simple, et il y aussi eu de la jurisprudence là encore, par exemple une affaire où un informaticien et un médecin ont créé une société et un logiciel. Après s'être séparés, l'informaticien a recréé une société pour continuer son logiciel et la société originelle a attaqué en justice. Après 3 procès où la décision a fait des aller-retours, c'est la cours de cassation qui a donné raison au développeur, lequel a pu garder les droits sur le logiciel et ainsi être celui avec le droit de le commercialiser.
    Comme quoi, encore une fois, même en logiciel ce n'est pas si simple. Encore une fois, dans certains cas, c'est devant un juge que cela se joue (bon va pas réclamer les droits patrimoniaux pour un logiciel où tu as fait 3 patchs et qui a été développé depuis 10 ans avant ton embauche! ;p).

    Et je réitère donc que si, le logiciel est basé sur le même droit d'auteur en France, et même s'il y a effectivement des amendements dans la loi qui font quelques exceptions, cela reste du droit d'auteur. Il ne faut pas se voiler la face.

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  • [^] # Re: Ca pose à un autre problème...

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Il ne demandait qu'à payer !. Évalué à 5. Dernière modification le 03 avril 2018 à 14:29.

    D'un point de vue d'informaticien, c'est totalement insupportable comme manière de voir les choses. Jamais on est payé en fonction du succès du code. C'est un peu une prise d'otage, je pense à un logo par exemple. Le logo prend de la valeur car il devient connu, comme une marque, mais c'est très loin de sa valeur purement "graphique", c'est le travail de toute la boite.

    Tu as raison, mais en fait, tu parles surtout de l'informatique "en interne" (puisque tu parles du "travail de toute la boite"). Ce serait un peu la même chose pour un graphiste "interne", c'est à dire des employés. Ceux-ci seraient évidemment payés en salaires (ceci dit en France, il me semble bien qu'on garde un droit d'auteur fort même en étant employé, contrairement aux US par exemple où on va donner son copyright à son employeur; il serait intéressant de savoir si un ancien employé pourrait faire réévaluer des droits d'auteurs pour un travail fait en tant qu'employé). Quant aux informaticiens "externes" (hors employés), ils se font en général aussi parfois payer de la même façon avec le droit d'auteur, éventuellement reconductible: en informatique on appelle cela simplement les licences. Et même si beaucoup de licences sont à vie (ce qui est tout aussi possible théoriquement pour un designer, de l'audiovisuel, ou n'importe quel autre marché du droit d'auteur, mais très peu courant), on le sait bien, de plus en plus de boîtes font des licences sous forme d'abonnement de nos jours, car elles ont compris qu'elles peuvent récupérer encore plus de sous ainsi! Genre les produits Adobe que l'on paye désormais au mois ou à l'année.

    Sans même parler des boîtes qui se sont spécialisées dans les licences super compliquées, comme Oracle (dont on parle régulièrement ici et encore y a qques jours, quelqu'un ré-expliquait le bordel que sont leurs licences).

    Donc je peux t'assurer que même en informatique, ça se fait (même beaucoup!), même si c'est nommé différemment. Ça reste des milieux similaires. C'est simplement d'un point de vue employé qu'on trouve ça aberrant à raison.

    Et pour illustrer cela de l'autre côté, je parlais du fait qu'un logo pourrait être payé des tarifs absurdement différents selon pour qui on les fait. Voici le premier résultat que je trouve sur une recherche web des logos les plus chers. On voit des logos à 170 millions d'euros, etc. Mais celui qui m'intéresse, c'est en fait le 11ème de la liste en bonus, qui était le logo Nike qui aurait coûté… 35 USD à la boîte! En effet il aurait été fait par une étudiante qui avait (en 1971) un salaire de 2 $ l'heure (j'imagine qu'elle était stagiaire ou un truc du genre).

    Donc tu vois, c'est pas une question de "informaticiens vs designer". Les deux métiers sont basés sur le droit d'auteur malheureusement, et dans les deux cas, tu peux vendre ton œuvre comme tu le veux: sous forme d'abonnement et par personne/machine (voire processeur ou fonctionnalité comme Oracle qui va vraiment à fond dans la complexité) ou bien avec des licences à vie et illimité en nombre. Et dans les deux cas, tu peux être employé plutôt que vendre ton œuvre en tant qu'externe avec des contrats de cession de droits. C'est plus une question de si tu es un requin du business, ou si tu oses, ou si tu sais tout simplement ce que tu as le droit de demander, ou que-sais-je encore.

    En fait dans le design, beaucoup se "font avoir" dans le sens où ils ne savent pas ce qu'ils peuvent demander justement, puisqu'il y a beaucoup de designers indépendants qui bossent seuls. Sans avoir fait une recherche au préalable, ils ne s'imagineront même pas qu'ils peuvent faire un logo avec contrat d'usage reconductible sur X années et en limitant son usage dans une région limitée, etc. Les exemples plus haut de l'étudiant(e) qui a fait un logo pour quelques dizaines ou centaines d'euros pour une grosse boîte sont légion en fait (pas tous de manière aussi exubérante car pas toutes les entreprises deviennent des multinationales pleines aux as bien sûr).
    Dans l'audiovisuel, c'est simplement que quasi personne ne signe un contrat en débutant (si tu es débutant, tu bosses avec des gens qui le sont pas). Quasi tous les modèles de contrats que tu trouveras sur le web ont donc une durée de cession limitée. Mais il n'en reste pas moins possible de signer pour durée illimitée. J'ai quand même trouvé un modèle (en anglais) avec la case optionnelle "à perpétuité" (mais je pense que peu cocheront cette case, hormis toucher vraiment le jackpot ou au contraire avoir le dos au mur financièrement). Remarquez que ce modèle de contrat sous forme de tableau a l'avantage d'être clair et illustre exactement ce que je disais et les 3 éléments les plus importants de toute cession de droit: le médium de diffusion (télé, web, etc.), la région et la temporalité autorisés.

    Pour aller dans ton sens, le travail de "base" d'un graphiste est très mal payé, ce qui n'est pas le cas pour un codeur.

    C'est une des grandes tragédies de beaucoup de travailleurs du droit d'auteur et là où les "artistes" se sabordent eux-même constamment. En fait, plutôt que se battre pour avoir des salaires raisonnables pour un travail effectué, ils se battent pour un salaire de misère (voire parfois pas de sous du tout) en échange de droits d'auteurs à vie. Pourquoi? Car ils voient ce 1% d'artistes au top du hit-parade qui gagnent effectivement des fortunes en droits. Et ils se disent "un jour ça pourrait être moi, je pourrai être riche en bossant 1 mois par an". Donc s'ils sabordent ce système maintenant, le jour où ils seraient dans le top-100, ils toucheront pas le pactole.
    C'est donc un système totalement vicié basé sur une injustice profonde (le 1% qui touche des fortunes vs le 99% qui touche des cacahouètes) mais malheureusement ce 99% se bat presque plus que le 1% pour faire survivre ce système car on les fait rêver. Et donc ils se démèneront corps et ongles pour protéger le système. Il suffit de voir comment ils vont tous soutenir les organismes de répartition de droits alors que ces derniers leur reversent à peine de quoi payer quelques restaux par an (mais les employés et surtout ceux à la tête de ces organismes, c'est eux qui touchent le pactole).

    Je trouve vraiment aberrant qu'on puisse demander à tant de gens si souvent de bosser gratuit, ou pour une somme dérisoire, mais en leur faisant espérer que si le projet est un succès alors ils seront riches. Pour certains ça marche, pour beaucoup ils ont perdus leur temps, vivent de quasi rien, et continuent en espérant que ça soit bon la prochaine fois (et qu'ils puissent tenir jusqu'à ce jour). La plupart de ces gens ne sont pas à envier.

    Ceux qui bossent dans l'informatique ont simplement mieux pris la barque et ne se sont pas embarqués dans ces systèmes absurdes probablement car ils viennent de milieux plus techniques et pour la plupart, ils cherchent à être employés d'entreprises plutôt qu'indépendants. Il ne pensent même pas au droit d'auteur (alors que leur business est basé tout autant dessus).

    P.S.: quand je dis 1% vs 99%, ce sont des chiffres "au hasard". Ça pourrait être 0.1%vs 99.99% aussi bien que 5% vs 95%. L'idée reste la même!

    P.P.S.: désolé, je sais vraiment pas faire court. ;-(

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  • [^] # Re: Ca pose à un autre problème...

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Il ne demandait qu'à payer !. Évalué à 10. Dernière modification le 01 avril 2018 à 03:49.

    Salut,

    Ça fait plusieurs fois que je lis sur linuxfr cette histoire de pub ciblée pour expliquer le blocage par localisation.

    Alors je ne vais pas prétendre connaître l'ensemble des marchés basés sur le droit d'auteur, et peut-être que vous avez des expériences professionnelles particulières dans certains de ces marchés où c'était l'explication. Mais sinon de manière générale, c'est pas du tout ça.

    Les ayant-droits ne font pas de pub. Ils s'en foutent de la pub, qu'il y en ait ou pas sur leur œuvre, l'argent ne va pas dans leur poche. Ceux qui se rémunèrent avec la diffusion de pub, ce sont les diffuseurs justement, qui eux payent les ayants-droit.

    Quand vous êtes un ayant-droit, vous faites un "contrat de cession de droits d'auteur". Et tout simplement, ce contrat va stipuler des conditions de diffusion, et notamment la région, la temporalité, le support de diffusion… Toutes ces conditions de diffusion ont principalement pour objectif d'estimer finalement le nombre de personnes qui auront accès à votre œuvre: plus ce nombre est important et plus vous estimez devoir être payé (idéalement proportionnellement). Du point de vue d'un ayant-droit, c'est pas plus compliqué que ça! Plus de gens, plus de sousous dans la popoche!
    C'est la base de l'ayant-droit classique.

    Supposons par exemple que vous faites un logo. Si vous le faites pour une petite asso locale pas connue, dans le contrat vous autoriserez une diffusion régionale par exemple. Si jamais l'asso grandissait et voulait atteindre l'ensemble du pays, voire carrêment l'international, ils seraient dans l'obligation légale de vous recontacter pour renégocier un contrat (s'ils veulent continuer à utiliser le même logo). De même, vous donnerez une date limite (genre un an), et donc l'asso vous recontactera au bout d'un an s'ils veulent continuer à utiliser ce logo pour établir un nouveau contrat et repasser à la caisse (ce qui permet au designer de réévaluer la portée de l'association; peut-être qu'elle est devenue super grosse depuis la dernière fois, auquel cas le designer peut essayer de faire évaluer les droits à la hausse puisqu'on estime alors que son œuvre est vue par plus de monde).

    Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'avec le droit d'auteur, on ne paye pas le travail (ou très minimement). Si vous faites un logo pour une multinationale ou une micro asso locale, vous pourriez être payé différemment d'un facteur 10000 alors que vous auriez peut-être passé le même temps et effort. Non on paye principalement l'utilisation, ou la couverture.

    Alors revenons maintenant à un exemple qui correspond plus au contexte de ce que les gens ont en tête dans ce journal: vous êtes ayant-droit de film! Au milieu ou à côté de votre film, le diffuseur ajoutera peut-être de la pub, mais ça vous vous en foutez. C'est son business à lui. Bien sûr, vous prendrez peut-être ça en compte pour faire votre estimation perso, mais c'est pas la base de votre contrat qui lui parle d'étendue de diffusion. Non votre contrat dira juste "je vous autorise à diffuser ce film pour un an, dans le territoire français, pour tel prix", ou encore "je veux être payé tant par personne qui visionne le film" (c'est en fait synonyme, la première version correspondant en fait à une estimation du nombre de personne qui verra le film en un an en France s'il est diffusé par ce diffuseur). Ils vont limiter le territoire pour la même raison qu'ils limitent le territoire pour l'utilisation du logo dans mon exemple plus haut: car si le diffuseur souhaite élargir son public, l'ayant-droit s'attend à être payé davantage puisque l'œuvre est vue par plus de monde. Tout simplement. Pub ou pas pub d'ailleurs. Ça n'a aucune espèce d'importance. Par exemple si je ne m'abuse (et je suis à peu près sûr que c'est le cas), Netflix n'a aucune pub. Ce n'est tout simplement pas leur business modèle (à la place, ils font payer des abos les gens). Les ayants-droit ne s'en préoccupe pas, c'est pas leur problème. Leur seul problème, c'est d'estimer combien de personnes vont regarder le film et ainsi d'estimer des droits d'auteur. Estimer par rapport à un territoire (un pays par exemple) dont le nombre d'habitant est connu, et approximer le nombre de visionnement en prenant en compte la popularité d'un service est une méthode assez classique, tout simplement. Avec une entreprise comme Netflix, qui doivent avoir des chiffres très précis de visionnage, c'est probablement encore plus facile (le contrat de cession avec Netflix est peut-être réellement proportionnel au nombre de visionnages réel des œuvres). Avec un site public auquel tout le monde peut accéder, on peut compter le nombre de visiteurs en comptant les accès web, mais c'est moins précis (tous ceux qui ont un site le savent bien; déjà si quelqu'un charge une page 2 secondes puis se barre, vous voudrez pas payer les droits d'auteurs; de même pour des bots de moteurs de recherche, etc.). Quant à une chaîne de télé classique, c'est encore plus dur d'avoir des stats (quoique maintenant que c'est plus hertzien mais numérique, y a sûrement des compteurs). Donc approximer par pays et par popularité de la chaîne/site web/autre média reste un très bon moyen.

    Et si les diffuseurs bloquent ainsi les œuvres, ça n'a donc rien à voir avec la pub ou le gaspillage de ressources. C'est tout simplement que les ayants-droit leur demande car ils ont signés des contrats localisés qui n'auraient aucun sens autrement.

    Notez bien que je ne dis que ce système est bien. Je trouve ces limites artificielles tout aussi absurde que vous dans ce monde méga connecté et où les gens peuvent se déplacer facilement partout dans le monde. J'explique juste comment le droit d'auteur marche de nos jours. Les "contrats de cession de droits d'auteur" sont la base de toute personne souhaitant travailler dans un métier en rapport avec le droit d'auteur. Cherchez tout simplement ce terme, vous trouverez des milliers de tutos sur le sujet. C'est super recherché car n'importe quel designer/créateur débutant doit un jour faire de la recherche sur le sujet pour savoir comment se faire rémunérer; et le conseil n°1 que tous ces tutos vous donnera sera: ne surtout jamais oublier de préciser une zone de diffusion et une durée limitées; un ayant droit classique veut se donner la possibilité de pouvoir revoir régulièrement ses droits au cas où la situation évolue.
    Cela concerne tout type d'auteur. Que vous soyez scénariste de film, réalisateur, parolier de chanson, compositeur, romancier, etc. vous signez un contrat de session de droits d'auteur. En tant qu'ayant-droit, la seule chose sur laquelle vous basez ce contrat, c'est la couverture d'exploitation de votre œuvre, pas les pubs (qu'il y en ait beaucoup, peu ou pas du tout) ou la bande passante qui ne sont absolument pas votre problème et dont vous vous fichez complètement.

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  • # Les vis bis! :-D

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Retour sur le projet d’ordinateur portable Modulaire de Cairn SanVis. Évalué à 10.

    Salut,

    Puisque c'est moi qui avais lancé la discussion sur les vis, quelques réponses à votre compte rendu.

    De plus, le principal problème ne vient pas des vis, mais des pas de vis, qui ne survivent qu'à 2 ou 3 démontages maximum.

    À part si on fait vraiment les bourrins avec des tournevis qui n'ont rien à voir, c'est pas vrai. J'ai démonté mon portable pas mal de fois (bien plus de 3 fois), et j'ai aucun problème avec les pas de vis.
    Les pas de vis qui ne survivent pas, c'est si une boîte utilisait des vis pas classiques du tout (par exemple afin d'empêcher le démontage) et donc on essaie tant bien que mal de les dévisser avec des formats pas adaptés, ou bien s'ils utilisent vraiment des vis de super mauvaise qualité.

    Et puis surtout il n'est pas non plus nécessaire de démonter un ordi si souvent heureusement (ou alors y a un problème plus profond de qualité matérielle si on est forcé de changer des composants ne serait-ce que plusieurs fois par an).

    Lenovo le bon élève, sur certains points, oui, mais pas tant que ça :

    Juste pour préciser, le but de mon commentaire n'était absolument d'encenser Lenovo comme une bonne boîte gentille. Que je sache, ils sont pas libristes pour un sou (enfin pas vraiment plus que la plupart des gros assembleurs), et oui c'est une très grosse boîte qui fait beaucoup de merde pas cool, comme la plupart des grosses boîtes du secteur (malheureusement!).

    Je ne faisais que parler du démontage, sans aucune autre considération libriste, vie privé ou philosophique. Et oui sur ce point, Lenovo est un très bon élève (ou du moins l'était, mon portable a quelques années, ça a pu évoluer; ça m'étonnerait pas plus que ça).

    Brunus faisait d’ailleurs apparaître dans le dernier journal sur l’Open Computer que Lenovo non ce n’est pas 3 vis.

    Alors je viens de regarder le commentaire et la personne parle du ventilo. Ça dépend vraiment de quels composants il est question. De ce que je comprends de votre concept, c'est aussi pas tous les composants qui sont facilement changeables par blocs. Vous le dites vous même dans votre précédent journal:

    Les composants principaux de l’ordinateur (RAM, SSD, carte graphique, etc.) sont présents sous forme de Blocks.

    Et pour ceux là aussi dans mon laptop, c'est vraiment entre 1 et 3 vis (en tous cas, la RAM et le SSD très clairement; par contre la carte graphique dans mon ordi, c'est intel, intégré, donc forcément…).
    Ensuite je le disais aussi, moi aussi j'ai eu à changer un tout petit bout de câble de merde au fond du boîtier, et clairement c'était pas 3 vis! Mais en même temps, il me semble bien que ce même bout de câble ne serait pas un bloc chez vous non plus (enfin j'espère, sinon votre ordi, c'est un mammouth! ;p). Mais au moins c'était changeable et documenté très clairement et officiellement.

    Tout ça pour dire que c'est vraiment ça que j'attends d'un ordi portable "modulaire": que je puisse le réparer quelque soit la pièce (même si ça doit être un câble de quelques cms dont tout le monde se fout), qu'on ne me mette pas de bâtons dans les roues (avec des vis pas standards, ou cachées, ou un autocollant qui veut rien dire et qui affirme des aberrations genre "tu retires l'autocollant, tu perds ta garantie"…) et même que l'entreprise approuve officiellement la réparation (avec une documentation officielle qui détaille chaque composant, sa position dans le boîtier, son nom technique pour pouvoir être changé si besoin, etc.).

    Et sur ce point (ce point précis de la modularité, encore une fois, je parle pas d'autre chose! Notamment pas de savoir si c'est une boîte "gentille", respectueuse de la vie privée, ou autre!), Lenovo est (ou était?) un très bon élève, je le maintiens. Ensuite je dis pas qu'ils sont les seuls. J'achète très peu de matériel (ce serait clairement pas écologique), donc je suis loin de connaître tous les constructeurs, mais je sais en tous cas que pas mal de constructeurs ne font pas ça.

    Quoiqu'ils en soit, j'attends donc de voir vos Open Computer. Je ne cache pas être un brin sceptique sur ce concept de blocs. Mais je ne demande qu'à me tromper sur un tel sujet, car les bons constructeurs d'ordinateurs portables ne sont pas légions, et encore moins les constructeurs libristes et respectueux de leurs clients.
    Donc je vais suivre votre évolution. Je voulais simplement partager mes interrogations sur votre concept de bloc histoire d'en savoir plus. :-)

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • [^] # Re: ZeMarmot.

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au message Sur le logo linuxfr, c'est quelle mascotte, celle du milieu?. Évalué à 3.

    À ta défense, même si tu connaissais notre projet, le style graphique du projet a changé entre ce dessin et le début de la production. :-)
    Maintenant la marmotte ressemble plutôt à ça:

    Character design

    Ensuite on va pas non plus prétendre être aussi célèbre que Tux et GNU. :p
    Un jour, peut-être!

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  • # Pourquoi des "blocs"?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Présentation de l’Open Computer : un ordinateur portable Modulaire sous GNU/Linux. Évalué à 10.

    Alors j'ai des questions. Je comprends l'idée des blocs installables d'une pression, sans vis, etc. En gros ce sont des legos pour monter un ordi. Sauf que j'ai vraiment du mal à associer cela à "modularité" et surtout "compatibilité" (cad installer notamment des composants non "officiels"; comment installer facilement des composants non en-bloc?) et "écologie". En effet, cela signifie que pour changer un composant, je dois passer par vous, et même si c'est dans la mouvance OpenHardware (ce qui veut dire — j'espère — que les "blocs" sont aussi imprimables en 3D par exemple), sans passer par vous, je dois fournir un effort inutile (créer donc ces blocs moi-même, qui seront probablement moins jolis au passage).
    Sera-t-il simple de remplacer un composant sans acheter/faire de bloc? Pourra-t-on juste ouvrir un bloc et y mettre un autre composant standard?

    Des composants super modulables et facilement changeables, ça existe déjà à l'heure actuelle. Je connais pas toutes les marques, mais Lenovo au moins fait (faisait? Je connais pas leurs nouveaux modèles, mais j'espère que ça a pas changé) ça. Au dos d'un portable lenovo, il y a les vis et même des petits symboles pour indiquer quels vis dévisser pour la mémoire, ou le disque dur, ou la puce wifi, ou ceci ou cela. De même on trouve officiellement sur le web la liste de composants (ex, pour mon modèle), ou encore des guides de maintenance (officiels encore une fois), expliquant diverses procédures et surtout comment désassembler l'ordi pour changer les divers composants (ex, toujours pour mon modèle, guide de maintenance de 144 pages).
    Note que je ne bosse pas (ni n'ai jamais bossé, ni ne cherche à bosser) chez Lenovo et n'ai aucune action ou quoi que ce soit. ;-) Je les cite simplement car c'est pour moi un bon élève de ce qu'il faut faire pour vendre des ordinateurs portables modulables.

    Notamment cela signifie que je peux démonter très aisément et réparer moi-même mon portable. Je l'ai déjà fait. Certes, "y a des vis". Mais franchement 3 vis vont tuer personne!
    Par exemple, j'ai déjà changé mon disque dur/SSD (une seule vis, y a une trappe faite pour!). Je n'ai pas eu à changer la mémoire, mais c'est juste 3 vis (aussi une trappe faite pour avec les petits symboles. De mémoire, il me semble que le module wifi est au même endroit, mais je me trompe peut-être). Le clavier, c'est juste 2 vis (aussi avec des petits dessins).
    J'ai changé aussi une fois moi-même l'écran (un peu plus de démontage cette fois).
    Y a quelque mois, j'ai eu un problème d'ordinateur qui ne chargeait pas, et changer la batterie (ou pas de batterie du tout) ou le chargeur n'y faisaient rien. Donc j'ai finalement essayé de changé le petit câble à l'intérieur de l'ordi où on branche le chargeur. C'est un petit truc de 1 ou 2 cms, j'ai trouvé la référence sur la liste de composants (avec l'aide des dessins) sur le site Lenovo, et ça a dû me coûter 10€ (je sais plus, je dis au hasard). Franchement je suis bien content que j'ai juste eu à acheter un petit câble plutôt standard et pas un bloc (même openhardware) qui va probablement contenir d'autres composants que je n'avais pas besoin de changer, et dans tous les cas utilisant plus de matériel (donc pas si écologique), et forcément plus cher. Et encore, c'est seulement si vous aviez préparé un bloc pour ça. Je peux aisément imaginer que vous allez faire des blocs pour la RAM, SSD, etc. (comme vous dites: "principaux composants"), mais pas pour chaque petit câble bien sûr!

    Au final, un portable, c'est en général des composants aux connexions et formats standards. Je pense que tout ce qui importe, c'est de ne pas empêcher leur désassemblage (en cachant les vis ou avec des formats de vis propriétaires par exemple), et même de documenter proprement ce désassemblage. Puis les gens peuvent acheter eux-même les composants, ailleurs s'ils le souhaitent ou chez l'assembleur par sécurité (ce qui est souvent plus cher; mais même si cela est embêtant, je comprends que la vente de pièce séparée n'est pas le business model d'un assembleur d'ordi et est du travail supplémentaire).

    Donc voilà. Pour les composants eux-même, avoir un jour du vrai OpenHardware serait formidable (y a eu des projets d'un peu tout, cartes graphiques, processeurs, etc. mais rien n'a vraiment percé au grand public). Pour la partie assemblage par contre, du moment que l'assembleur propose des variantes d'assemblage à l'achat, puis ne cherche pas à mettre des bâtons dans les roues des gens qui veulent changer des composants, et même documente le désassemblage et le rend simple, je ne suis pas sûr qu'il y ait besoin de plus. Le reste, c'est juste un boîtier. Bon ensuite un assembleur pourrait proposer les plans de son boîtier prêts à l'emploi pour impressions 3D et réparations. Ce serait super cool. Mais ajouter le concept de bloc, je suis pas certain… Je me plante peut-être.

    Quant à l'anecdote:

    En effet, la veille de la présentation des résultats finaux de mes recherches, mon ordinateur portable est tombé en panne et je n'avais aucun moyen de le réparer. La mise en place de la présentation fut assez complexe.

    Même avec votre ordi, je doute que ça t'aurait sauvé la présentation. À part si vous prévoyez aussi un mode de livraison "dans la journée" pour les composants (mais la livraison est une problématique transverse qui peut aussi être fait pour les autres assembleurs qui facilite le désassemblage et propose les composants individuellement). :P

    Voilà. Désolé du long message. Mon but n'est nullement de dénigrer le concept. Je dois avouer être juste un peu dubitatif du concept de bloc pour un ordi portable. Ensuite je vois bien l'apport pour le grand-grand public, celui qui veut vraiment pas se prendre la tête, qui a peur de dévisser un portable et rassuré par le fait de juste clipser un bloc. Mais hormis ce public (qui est probablement plus grand, par contre, ça oui), je ne suis pas certain que cela puisse vraiment être considéré plus modulaire et plus écologique que simplement laisser la possibilité de démonter la machine et de documenter l'emplacement et la référence de tous les composants comme certains assembleurs le font déjà.

    Je voterai quand même probablement pour votre projet car il faut soutenir les initiatives dans la mouvance libre, et qui proposent des ordis avec du Linux. Mais je reste dubitatif. :-)

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  • [^] # Re: “perfect binding” en français

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Les dernières nouvelles de ZeMarmot. Évalué à 3.

    Merci. Pour info, j'ai aussi fait un commentaire sur le journal originel en réponse à quelqu'un qui disait que c'était du "bas de gamme" et conseillait des reliures plus "exotiques". J'explique un peu plus au sujet d'un tel type de reliure: https://linuxfr.org/users/jehan/journaux/les-dernieres-news-de-zemarmot#comment-1731431

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  • [^] # Re: Pas mal

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Le droit d'auteur en France et le domaine public. Évalué à 3.

    P.S.: après courte recherche, je trouve ce lien d'un site de syndicat d'auteurs. Il donne des conseils aux compositeurs de musique de film, en leur recommandant bien de vérifier dans le contrat la place dans le générique du film et les conditions de citation. Je ne sais pas si ça signifie qu'il est possible de ne pas y être (ou juste qu'il faut faire attention à bien avoir une place proéminente).

    En particulier, il y a ce conseil:

    Dans le domaine audiovisuel et malgré les termes explicites de la loi (respect du nom), le compositeur doit vérifier si le contrat de commande stipule la citation de son nom au générique et surtout les modalités prévue
    s pour celle-ci.

    Notons en particulier la partie "malgré les termes explicites de la loi (respect du nom)", qui semble impliquer que d'après ce syndicat, la condition de "respect du nom" (l'une des bases majeures du droit d'auteur, plus particulièrement le droit moral) implique pour eux la présence du compositeur (qui est co-auteur dans un film, je le rappelle) dans le générique. Cela semble bien indiquer que même si la notion de "générique" n'est pas présente dans la loi, elle semble implicite pour les auteurs dans celle de "respect du nom".

    La SNAC indique juste après:

    Le compositeur ne doit pas accepter dans son contrat des clauses qui auraient pour effet de lui faire céder, tout ou partie, de son droit moral, puisque celui-ci est inaliénable.

    Cela me paraît un conseil peu nécessaire puisqu'une telle clause ne serait pas légale en France (c'est la définition même d'un droit inaliénable qui est qu'on ne peut pas le céder à autrui; en fait le droit moral en particulier n'est cédable qu'à ses descendants à la mort de l'auteur, et ces descendants à leur tour ne peuvent céder ce droit à autrui sinon à leurs propres descendants). Donc clause nulle de toutes façons.

    Cette partie aussi est intéressante:

    Le travail de direction et de soliste doivent être mentionnés aux génériques début et/ou fin afin de pouvoir ouvrir droit aux répartitions ADAMI.

    Elle indique que même les organismes de gestion (ADAMI pour rappel gère les droits des interprètes) se basent sur le contenu du générique pour attribuer les droits, probablement car cela permet une interface "simple" et quasi-standardisée (de fait). Cela ne les empêche pas de pouvoir aussi redistribuer des droits basées sur d'autres informations (je pense notamment aux doubleurs de films; de nos jours, ils semblent toujours rajoutés aux génériques, mais il fut un temps où on ne modifiait pas le générique pour rajouter les doubleurs et donc l'ADAMI doit se baser aussi sur du déclaratif) bien sûr. Mais il est clair que cela simplifie la tâche pour tous (aussi bien l'organisme de gestion que celui qui reçoit des droits).

    Donc tout cela confirme bien ce que je disais précédemment. :-)
    Ce n'est pas un texte de loi, bien sûr, mais donne une idée des usages actuels dans l'audiovisuel concernant la reconnaissance des auteurs et voisins.

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  • [^] # Re: Pas mal

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Le droit d'auteur en France et le domaine public. Évalué à 3.

    Ouais j'avais bien compris cette partie. Ma question au sujet des génériques c'est de savoir si il fait foi ou si au tribunal on peut me sortir un co-scénariste non crédité mais écrit dans un quelconque contrat.

    En fait si tu veux diffuser un film par exemple (télé, séance de ciné, VOD, etc.), de toutes façons, tu dois contacter l'organisme de gestion de droits de diffusion de ce film (le "distributeur", ou directement la production en absence de distributeur nommé), lequel va t'envoyer une copie sur support adéquat à l'usage. Même si tu as déjà une copie (car tu as acheté toi-même le DVD/Blu-Ray…), tu n'as pas le droit de l'utiliser pour de la rediffusion! Je suis sûr que tu as déjà lu, c'est écrit devant toutes ces copies du commerce grand-public qu'elles sont uniquement à usage privé/cercle familial.

    Donc si tu veux diffuser ton film, puisque de toutes façons, tu vas contacter l'organisme qui gère ce film au préalable, tu n'as absolument pas à te soucier des droits d'auteurs ou voisins. C'est leur boulot. Ils te donneront le tarif, et on t'envoie une copie pour rediffusion.
    Au passage, faut aussi déclarer à la SACEM (oui encore et toujours) sauf si ton film n'a aucune musique.

    Dans ce cas d'un film encore sous droits d'auteur, tu n'as pas à te faire chier, c'est ultra-simple (tu as payé ce qu'on t'a demandé, point) et aucun tribunal va te dire quoi que ce soit ("ahaha! On vous a eu! La facture qu'on vous a envoyée n'était pas bonne, en fait il fallait payer plus parce qu'on avait caché un auteur, mais on vous l'a pas dit! Muhahahah!").

    Bon je pense que ta question concerne plutôt le cas où tu penses qu'un film est dans le domaine public et donc tu veux te permettre de pouvoir passer outre tous ces intermédiaires et diffuser directement sans rien payer à personne.
    Je ne suis pas certain si le générique a une valeur contractuelle mais mes pensées: aucun auteur de film ne laissera passer un générique sans son nom dedans. Déjà parce que être "auteur" est un statut particulier dans le droit de la plupart des pays, que c'est leur gagne-pain, etc. Donc tu as besoin que ce soit bien montré explicitement. J'imagine bien le scénariste d'un énorme succès au cinéma qui met le film sur son CV, puis va voir des producteurs. La discussion:

    • "ben non, regardez le scénariste de ce film, c'est machin. Y a votre nom nulle part dans le générique ou sur IMDB", dit le producteur.
    • "ah oui mais non, je suis scénariste non-crédité mais j'ai pas le droit de vous montrer mon contrat secret. C'est une ruse pour arnaquer les partisans du domaine public 70 ans après la mort de tous les autres co-auteurs, au cas où je meurs le dernier. Muhahah on est trop machiavélique", répond notre scénariste secret.
    • "Oui d'accord. Euh… on vous rappellera hein. On va réfléchir à faire appel à vos services pour notre film."

    Hop direct classé "menteur", ou dans le meilleur des cas (celui où on le croit) "idiot".

    Donc je dirais que considérer que le générique fait foi pour ce qui est des auteurs me semble être une évidence, pour moi du moins. C'est simple: le générique n'est pas seulement le moyen le plus simple pour les tiers de retrouver les auteurs, c'est aussi le moyen le plus simple pour les dits auteurs de prouver qu'ils le sont. Ils n'ont simplement aucun intérêt à ne pas y être et feront tout pour protéger ce droit.

    Ensuite comme je l'ai dit, je suis pas certain si y a la moindre obligation légale concernant le générique. Je n'ai pas souvenir d'avoir lu d'article de loi faisant mention du générique (lequel me semble plus un usage de fait qu'une obligation). Donc peut-être que ta supposition est hypothétiquement possible. Mais elle serait extrêmement tordue, au détriment de l'auteur en question, vraiment perverse et particulièrement idiote (elle ne serait utile que 70 ans après la mort des autres auteurs avec la supposition que l'auteur secret est mort le dernier, tout ça pour gagner hypothétiquement des sous si quelqu'un diffuse le film dans cet intervalle en le croyant du domaine public; faudrait vraiment être stupide — y a pas d'autres mots — pour mettre en place un plan anti-domaine public si ridicule). Je pense encore une fois que tu te compliques la vie toi-même pour pas grand chose.

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  • [^] # Re: Pas mal

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Le droit d'auteur en France et le domaine public. Évalué à 3.

    Sur la suite, je ne suis pas d'accord avec toi. Pour les œuvres où beaucoup de gens collaborent il faudrait un moyen plus simple pour dire à quelle date les droits s'arrêtent.

    En même temps, compté en tant qu'auteur, il y a rarement plus de 3 ou 4 personnes. Ou alors, tu continues à parler des droits voisins, ce qui semble être le cas, puisque juste avant tu dis:

    Et pour les orchestres j'ose imaginer qu'il y a une loi que je ne connais pas qui permet de ne pas chercher la biographique des 140 clampins inconnus.

    Ben non, je viens de l'expliquer. Les droits voisins se comptent à partir de la date de première publication, pas de la date de décès. Donc non, il n'y a absolument pas à chercher la biographie de 140 interprètes (qui ne sont pas classés comme auteurs) d'un orchestre.
    Contrairement aux droits d'auteurs, les droits voisins sont simples à calculer: 50 ans à partir du 1er janvier suivant la première publication légale vidéo ou 70 ans pour première publication audio (pourquoi ce double standard? C'est une nouveauté arrivée en 2015, avant c'était 50 ans dans tous les cas. Encore une folie du droit d'auteur…), voir l'Article L211-4.

    Donc non, absolument pas besoin de connaître la biographie des interprètes. Je pense que tu continues à "t'emmêler les pinceaux".

    J'ai lu à plusieurs endroits que le droit d'auteur n'était pas là que pour protéger les auteurs mais pour définir un cadre légal entre les auteurs et les "consommateurs".

    Oui enfin le droit d'auteur, c'est surtout pour ponctionner les gens au profit de quelques multinationales du divertissement.

    Et qu'actuellement c'est un tel flou que les "consommateurs" ne sont jamais sûr.

    Il n'y a pas réellement de "flou". C'est très simple au contraire: dès que des droits sur une œuvre majeure sont sur le point de tomber, les ayants-droit essaient de trouver des magouilles plus ou moins illégales ou de faire légiférer leurs amis qui créent les lois (pour rendre leurs magouilles légales), ou encore de faire peur à coup de lettres d'avocats, etc. afin de repousser la montée dans le domaine public. Pour moi, y a rien de flou, c'est très clair. On a de plus en plus de ce genre de cas: l'un des plus anciens cas, le tristement célèbre Peter Pan qui sous couvert de caritatif (dons à un hôpital pour enfants) a une sorte de droit perpétuel dans la loi anglaise; les affaires Tintin; la très récente affaire Bob Dylan qui a pas mal fait jaser (surtout par l'audace de Sony, qui a osé appelé l'album "The Copyright Extension"); et bien sûr, l'affaire la plus célèbre, la Mickey Mouse Protection Act poussée par Disney pour sauver leur célèbre souris des méchantes mains du domaine public!
    Et ça va ne faire qu'empirer, je le crains. Plus on avance, plus d'œuvres célèbres propulsées par de grandes fortunes vont risquer le domaine public et ainsi pousser les dites grandes fortunes à remuer ciel et terre pour empêcher cela.

    Encore une fois, pour moi il n'y a rien de flou. Toutes ces affaires sont très claires: une œuvre célèbre monte dans le domaine public (de manière claire justement) alors ses ayants-droit rusent (en général en se basant sur le droit voisin qui permet plus facilement les extensions) ou bien changent carrêment les lois. Ça a juste l'air flou car effectivement comme ces grands majors essaient constamment de faire changer les droits sur les droits d'auteurs et voisins, ben ça devient compliqué (pas flou, mais compliqué, oui).

    Pour les films, d'ailleurs, où la liste des gens concernés est définit par la loi, je me demandais si l'analyse du générique suffirait ?

    Encore une fois, tu confonds droit d'auteur et droits voisins. De même qu'il n'y a absolument pas besoin de savoir qui sont les interprètes de ton orchestre, tu n'as pas à vérifier le générique du film. Les auteurs du film sont: le(s) scénariste(s), le(s) réalisateur(s), le(s) compositeur(s). C'est même écrit dans le lien que tu donnes plus haut sur europa.eu:

    1. La durée de protection d'une oeuvre cinématographique ou audiovisuelle prend fin soixante-dix ans après la mort du dernier survivant parmi les personnes suivantes, que ces personnes soient ou non désignées comme coauteurs: le réalisateur principal, l'auteur du scénario, l'auteur du dialogue et le compositeur d'une musique créée expressément pour être utilisée dans l'oeuvre cinématographique ou audiovisuelle.

    Tous les autres du générique, tu n'as pas besoin de vérifier explicitement quoi que ce soit à leur sujet pour le domaine public. En ce qui les concerne, il s'agit des droits voisins, et encore une fois cela est calculé à partir de la première publication du film! Donc les droits voisins pour une publication donnée finissent tous en même temps.

    Je pense que tu compliques énormément les choses pour rien. Tu te mets des bâtons dans les roues.

    Sinon fait très attention à ce que tu souhaites, tu risquerais de l'obtenir! ;P
    En effet, quand tu dis:

    Pour les œuvres où beaucoup de gens collaborent il faudrait un moyen plus simple pour dire à quelle date les droits s'arrêtent.

    Ben oui, ça existe. Ce sont les organismes de gestion/répartition de droits (SACEM, SACD, ADAMI, SPEDIDAM…). Cela permet exactement ce que tu souhaites: cela donne une entité comme point unique d'accès aux informations sur les droits d'auteurs et/ou voisins de toutes les œuvres, ainsi que des points uniques pour négocier des contrats et réutiliser. Malheureusement cela a aussi et surtout créer des monstres qui enrichissent les plus gros ayants-droit sur le dos des plus petits, et qui se nourrit de la peur de tous ces petits ayants-droit (ils ont peur de laisser passer leur chance d'être riche facilement!).
    De nos jours, c'est en fait extrêmement facile de savoir où en est une œuvre musicale par exemple si elle est d'auteurs assujettis SACEM (ce qui est malheureusement quasiment toujours le cas). Ainsi prenons ton exemple d'œuvre orchestrale avec 140 musiciens. Tu veux la reprendre, ben ça se fait en quelques minutes par la SACEM, qui en plus est moderne et informatisée de nos jours.
    En fait l'argent que tu paieras passera par plusieurs de ces organismes (y en a tellement, on croirait devenir fou), mais pour simplifier, c'est arrangé de sorte que tu n'aies en général qu'à passer que par un seul de ces organismes, selon le type d'œuvre, qui re-répartira ensuite les droits entre eux. Ainsi pour la musique, on passe en général par la SACEM, ce pourquoi c'est souvent le seul que les gens connaissent. Mais dans les faits, la SACEM va redistribuer une partie à l'ADAMI et SPEDIDAM pour les interprètes (tes 140 clampins) et la SPPF pour les producteurs par exemple. Toi tu n'as rien eu à voir de cette complexité par contre.

    Mais perso, ce n'est pas un progrès. Une œuvre Libre, comme ce qu'on fait avec le film ZeMarmot, sous licence Creative Commons by-sa/Art Libre, on ne passe par aucun organisme de gestion de droits par contre. Nous on se fait rémunérer par le public en direct, et dès la publication (et pas ni 50 ans, ni 70 ans après), tu pourras en faire presque ce que tu veux (y compris télécharger, échanger légalement, donner, modifier, publier une version modifiée et même revendre ton œuvre dérivée, etc.).
    C'est plus le monde qu'on veut créer plutôt que celui d'une simplicité apparente côté public (on paye une société de gestion de droit sans se poser trop de questions) d'un côté, et un monstre de complexité administrative et de gâchis de l'autre. Vive l'Art Libre! ;-)

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • # Pas mal

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Le droit d'auteur en France et le domaine public. Évalué à 5.

    Salut,

    Bon j'avoue pas avoir tout lu parce que je dois sortir, donc j'ai surtout lu en diago, mais j'ai l'impression que tu as bien compris les bases.
    Par contre je viens de lire entièrement la traduction du jugement en anglais (mon allemand, c'est pas ça!) pour le procès du projet Gutenberg. C'est ça qui m'a pris tout mon temps au réveil! Déjà je savais même pas qu'y avait eu un tel procès. Donc merci beaucoup pour l'info et les liens. Ensuite le jugement est bien triste, bien qu'en le lisant, il me paraît logique selon la loi. Mais même lors de l'application des lois, les juges doivent tenir compte des contextes, et en accordant toutes les demandes (certaines vraiment peu raisonnables) du plaintif, franchement j'ai pas l'impression que le juge ait bien fait. Notamment toute la partie pécuniaire me paraît totalement irraisonnable.
    Enfin bon, on verra pour l'appel…

    Dans ton article sur ta compréhension des lois, y a juste une partie où je suis pas certain si tu as bien compris, ou si c'est juste la progression de l'article qui est floue.

    Pour les œuvres musicales il faut donc prendre en compte le chanteur / interprète ainsi que l'orchestration (doit-on réellement retrouver tous les musiciens de l'orchestre de Radio France pour diffuser cet enregistrement particulier ?).

    Oui et ça me paraît logique, sauf que ces derniers ne sont pas considérés auteurs, et ne l'ont jamais été en droit français (pas par défaut en tous cas), me semble-t-il. Ce sont donc les droits voisins (mais tu en parles juste en dessous, c'est pour cela que j'ai du mal à voir si tu avais compris cela ou pas).
    Perso ça me paraît logique que l'interprète d'une chanson soit tout aussi important que celui qui en ait écrit les paroles ou les notes (tout est indispensable dans le plaisir qu'on a d'un morceau). De même pour les acteurs en vidéos, etc.
    Tu noteras que les droits voisins sont comptés à partir de la première publication d'une œuvre, et pas de la mort des interprètes, et donc normalement se terminent avant les droits d'auteur (je dis "normalement" car on peut imaginer un cas où l'auteur meurt avant publication).

    En France, l'auteur d'une musique par défaut ne sont que le compositeur et le parolier en gros. Pour une œuvre audiovisuelle, on ne considère que les scénaristes et le réalisateur dans les auteurs. Bien sûr, y a parfois quelques rôles autres qui te donnent un droit d'auteur (comme être compositeur des musiques d'un film). Mais en gros, c'est ça.

    Il y a tout de même des cas où les interprètes sont considérés comme auteur quand leur interprétation a été si importante pour la force de l'œuvre (ou sa popularité) qu'on va le considérer comme ayant participé à "créer" l'œuvre dans cette forme finale. Cela peut être décidé avant, par contrat en particulier, notamment on remarque que beaucoup d'acteurs célèbres qui ont un rôle principal dans un film, ou le producteur principal, etc. se retrouvent en co-auteur d'un scénario à côté du scénariste; je soupçonne que souvent c'est surtout histoire de pouvoir être considéré comme "auteur" et ainsi toucher plus de droits, après négociation (plus que du fait d'avoir réellement participé beaucoup au scénario). Mais c'est juste supposition car je ne suis pas dans les coulisses de tous les films.
    Cela peut aussi être décidé après coup. J'ai un exemple en tête au moins d'un procès célèbre qui a fait d'une interprète de chanson une autrice: Clare Torry qui a interprété la voix super célèbre (presque instrumentale) dans "The Great Gig in the Sky" de Pink Floyd. Son interprétation est tellement puissante et surtout indissociable de la chanson (ce morceau sans cette voix ne serait définitivement pas le même) qu'elle fit un procès plus tard pour demander à en être considérée co-autrice, afin de pouvoir toucher des droits d'auteur sur ce morceau (parce qu'autrement, en tant qu'interprète, elle n'avait touché que des broutilles). Procès qu'elle gagna.

    Perso dans énormément d'œuvres, je pense que ce n'est absolument pas abusé que les interprètes soient considérés des auteurs. Je dirais que chaque version interprétée pourrait simplement être une nouvelle œuvre dérivée à part entière (et non pas juste la même œuvre réinterprétée), dont les interprètes (acteurs, chanteurs, mais même les techniciens, etc.) sont des co-auteurs. En effet, quand on regarde un même scénario interprété par deux acteurs, pour moi ce sont 2 œuvres vraiment différentes et les interprètes apportent vraiment énormément (en bien ou en mal, comme l'auteur du scénario, comme le réalisateur, etc.) et je trouve cela injuste de ne pas les considérer au même titre. De même pour une chanson. De même pour les animateurs qui animeront la même scène dessinée vraiment différemment, etc.
    Mais clairement la loi n'est pas d'accord avec moi puisqu'elle ne veut pas les considérer au même titre.

    Donc oui pour diffuser une œuvre, tout le monde compte. Et oui cela peut rendre plus difficile la diffusion d'une œuvre complexe. Mais je trouve cela juste.

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  • [^] # Re: I2BP

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Portage de TapTempo en Java. Évalué à 2.

    Je connaissais pas l'histoire non plus, et j'ai trouvé cet autre lien plus complet sur l'histoire complète.

    Le plus triste dans l'histoire, c'est que ces gars ont quand même pu lever des fortunes (pas autant qu'ils espéraient mais quand même beaucoup comparé au fait qu'y avait rien à montrer! 7 millions de francs pour le projet quand même, pas mal en 2000; puis le fondateur a revendu ses parts 3,2 millions de francs à la fin!) pendant des années, même si tout le monde — même à l'époque semblerait-il — s'accordait pour dire que c'était du pipeau. Enfin bon, c'est pas comme si c'est le seul exemple, y en a plein qui ont arnaqué des fortunes, mais tout de même ça m'attriste toujours de voir ce type d'histoire, et la seule chose qui en reste, c'est quelques articles que tout le monde va oublier.

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  • [^] # Re: Jeu de main, jeu de vilain

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal underthief: prototype d'un nouveau jeu libre. Évalué à 10.

    Oui je me suis posé la question, surtout par rapport à cette phrase:

    un jeu populaire dans les lycées, connu en France sous le nom de course au slip

    Perso j'ai jamais connu ça. Ensuite je peux pas prétendre connaître les jeux et pratiques de tous les lycées. :-)

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  • [^] # Re: Cool!

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche ./play.it installe vos jeux sans prise de tête. Évalué à 9.

    Ca ma rappelle les paquets flatpak qui traînent sur le web: des jeux windows crackés qui tourne avec une version de wine fournis dans le paquet. Ou comment flatpak est devenu le vecteur de distribution de jeux piratés sous Linux :-)

    Je connaissais pas du tout cette histoire. Du coup j'ai cherché après ton message, et… effectivement!

    C'est quand même vachement marrant.
    Comme le note le premier commentaire sur reddit: sans parler du fait de cracker des jeux, c'est quand même une grosse victoire pour flatpak (en terme d'adoption du système).

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  • [^] # Re: Reliure

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Les dernières News de ZeMarmot. Évalué à 5.

    Alors "bas de gamme", c'est vite dit. C'est simplement l'une des reliures professionnelles parmi les plus répandues dans le commerce. Ensuite une fois fini, ça a vraiment l'avantage de faire pro et nickel, même si fait artisanalement (comme était le cas de cet exemplaire). Une reliure au dos collé bien faite, franchement, ça rend bien (il faut voir celle du bouquin fait par Aryeom, on croirait qu'il vient de l'imprimeur).

    Alors certes, on voit toutes sortes de "reliures d'art" sur Youtube (c'est pas forcément une référence), comme tu dis. Tout le monde y va de son tuto. C'est clair que ça fait plus classe de dire qu'on fait une "reliure japonaise" qu'une "reliure collée". J'ai vu des ateliers par dizaines pour faire de la reliure japonaise et jamais pour de la reliure collée. En fait Aryeom est la première personne que j'ai rencontrée qui faisait de la reliure collée sur des livres faits-mains. Ben franchement à chaque fois que je vois le résultat, je suis épaté. C'est pratique, c'est classe, classique et simple, et ça se fait pas remarquer. Ben perso c'est tout ce que je demande à une reliure.
    Le fait que ce soit plus simple et moins cher à produire, ce qui est sûrement la raison pour laquelle tu l'associes à du "bas de gamme" ne sont pour moi que des avantages additionnels, pas des inconvénients.

    Je sais pas si tu as déjà vu une reliure japonaise (qui d'ailleurs ­— même si aussi utilisée traditionnellement au Japon — serait plutôt une reliure chinoise historiquement, mais ça fait juste plus "classe" de dire "reliure japonaise"; enfin je suppose que c'est la raison de l'emploi impropre de l'origine japonaise partout où c'est cité), mais c'est bien moins pratique (en particulier vraiment beaucoup de perte d'espace) et c'est très visible (ce qui peut être un choix design).

    C'est orienté magazine pas trop épais

    Bien au contraire, la reliure collée est très adaptée aux livres épais.

    livre de poche (et encore…)

    Ben si, la plupart des livres de poche sont avec dos collé. Pour info, je viens de sortir un recueil de plusieurs romans de Herman Hesse en version poche de ma bibliothèque. Comme attendu, il est aussi avec reliure collée et fait quasi 2000 pages.

    Ah et encore une fois, perso je n'associe même pas "livre de poche" à bas de gamme, même si c'est ce que beaucoup d'éditeur essaient de donner comme image (simplement car ils veulent vendre le même livre plus cher). Il se trouve que je préfère les poches. C'est plus facile à transporter, moins lourd, moins chiant. Et la grosse couverture en dur, je m'en passe vraiment avec grand plaisir au profit d'une couverture souple (qui sera tout de même dans un papier un plus épais) plus maniable.
    Ensuite c'est une question de goût (certains préféreront les gros livres avec gros caractères, etc.) mais pas si nettement de "gamme" pour moi.

    Les feuilles finiront par se barrer.

    Bien sûr, c'est plus facile qu'avec une reliure cousue, mais j'arrache pas non plus une feuille de mes livres de poche tous les 4 matins. Ensuite, je sais pas pour toi.

    Voilà. Tout ça pour dire que je ne dis pas que tu as entièrement tort. Bien sûr que les livres aux reliures cousus sont plus solides et donc plus "pérenne" dans le temps. Mais ça n'en rend pas pour autant les reliures collées comme une technique à dédaigner (sinon ça serait pas utilisé massivement dans l'industrie du livre). Et si on devait monter en solidité vraiment, je conseillerais d'ailleurs les sections cousues puis collées (l'autre méthode de reliure très répandue, celle qu'on voit le plus souvent pour des livres à couverture dure, ou pour des manuels, etc) et pas les "reliures japonaises chinoises".

    Dans tous les cas, si quelqu'un s'intéresse au sujet, faut savoir ce qu'on veut: du hype ("reliures japonaises chinoises" et autres "reliures d'art" hype) ou des reliures pratiques et qui savent se faire oublier (collée, ou cousu par section puis collé) pour relier de vrais livres qu'on veut imprimer pour soi (et pas juste faire un effet démo). Bien sûr que les techniques dites "d'art" sont cools aussi. Je dirais que c'est à utiliser si tu veux faire un livre "exotique" où le fait d'avoir une reliure bien visible est un choix design. Mais ce n'est pas mieux. Perso le fait que la reliure puisse ne pas se faire remarquer dans un livre est un choix très valable.

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • [^] # Re: A voté

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Les dernières nouvelles de ZeMarmot. Évalué à 2.

    Ah effectivement je me rappelle d'un email comme ça! Désolé, je suis un peu à la ramasse sur ces trucs (j'en ai en fait plusieurs des emails similaires, des gens qui me donnent un autre angle pour obtenir des donations/subventions) parce que ça me prend tellement de temps et que ça me désespère car j'ai déjà un peu tout essayé (même la SACD). Alors j'avoue que je mets parfois cela en backlog pour privilégier mon temps de développement.
    Mon idée n'était pas de pas répondre (j'essaie de répondre à tous les emails), mais de "répondre dans quelques jours", et puis j'ai oublié! Désolé!

    En plus c'est sûr que si tu as un contact, c'est idiot de pas retenter!
    Bon je retrouverais ton email et te répondrai!

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