Jice a écrit 161 commentaires

  • [^] # Re: Allez hop, des doléances en bon uniforme

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 6.

    Il manque un bout. Là, on est dans le pur échange. Quand je dis que la dette est inscrite dans la création de la monnaie, ça veut dire que rien que le fait d'émettre une quantité de monnaie (qui n'est, finalement qu'une échelle de référence pour le troc), émet en même temps une dette qui nécessitera l'émission de monnaie supplémentaire. Que ce cercle est totalement vicieux et qu'aucun équilibre stable ne peut en ressortir (c'est croître ou mourir).

  • [^] # Re: Allez hop, des doléances en bon uniforme

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 6.

    Mais qu'est ce que tu appelles le "vrai" pognon ?
    On te donne juste une ligne de crédit sur ton compte. Cette ligne, tu peux l'échanger contre des billets au DAB ou des services et produits avec ta carte mais dès que quelqu'un dans la chaîne rembourse un emprunt à l'aide de ce "vrai" pognon, il disparaît. La seule vérité, là dedans, c'est que les gens font confiance au système et que tout va bien. Qu'un doute vienne s'insinuer (qui a dit 2008 ?) et tout se casse la gueule. Heureusement, on a sauvé les banques.

    La dette individuelle, je m'en cogne. Celle qui m'intéresse, c'est la globale, celle des états qui sert de prétexte à dire qu'il faut licencier des fonctionnaires ou n'importe quelle foutaise de cet acabit puisque de toute façon, la dette croit par construction du système monétaire. Et si ce n'est pas à l'échelle d'un pays, c'est à celui d'un continent (merci la Grèce qui permet aux autres d'être moins endettés puisqu'elle en a prit plus que sa part).
    Tes arguments sur le fonctionnement sont peut-être justes (quoique… mais c'est un autre débat à part entière et ça amène un peu loin - j'ai assez tapé aujourd'hui), il n'empêche que cette histoire de dette est une sacré arnaque.

    Par ailleurs, la croissance jusqu'au 19è siècle était quasi nulle. Alors tu vas me dire que les conditions de vie étaient moins bonnes, certes, mais aucune civilisation n'a encore engagé le pronostic vital d'autant d'espèces animales et végétales sur terre (y compris l'homme lui même, d'ailleurs, même si pour l'instant tout va bien)

  • [^] # Re: Allez hop, des doléances en bon uniforme

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 4. Dernière modification le 14 janvier 2019 à 16:27.

    Ça reste ton opinion et cela n'empêche pas le fait qu'il y a eu là l'expression d'une chose qui a été tout simplement ignorée. De la même façon que pour le Brexit, le résultat et les motivations des uns et des autres est discutables mais il est certain qu'il y a là derrière l'expression d'un malaise profond et d'une opposition (à la question posée ? au système ? à ses représentants ? autre chose ?).

    Lorsque l'on ne veut pas entendre les revendications qui s'expriment dans la rue ou ailleurs, elles reviennent dans les votes tels que celui ci. Cela rend les résultats complètement illisibles en raison du mode de scrutin merdique qui est à l'ouvrage un peu partout (uninominal à un ou deux tours) mais ça n'en est pas moins l'expression d'un problème.

    Le fait que personne ne s'en préoccupe fait monter mécaniquement les extrêmes.

  • [^] # Re: Allez hop, des doléances en bon uniforme

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 5.

    Quand tu empruntes de l'argent, c'est du vrai pognon : un tiers (une banque, en l'occurrence) garantit que c'est du vrai pognon que tu peux échanger contre des trucs ou d'autres devises.

    Oui et… non, en fait. Quand une banque prête, elle écrit une ligne où elle dit qu'elle crédite ton compte avec cette somme (et se crée donc une créance). Mais cet argent n'existait pas avant. Il a été créé dans la limite des règles définies par la BCE… Et il n'existe plus une fois remboursé (si tout le monde remboursait en même temps ses emprunts, il n'y aurait plus de monnaie).

    Son existence concrète n'est rien d'autre que la confiance que le bénéficiaire accorde à celui qui lui cède cette monnaie. Plus de confiance, plus de monnaie.
    Si la situation économique de l'Europe venait à devenir très douteuse et que plus personne ne faisait confiance à l'Euro, ta monnaie ne vaudrait rien du tout.

    Dans ma remarque, je ne dis rien d'opposé à ce que tu dis. Je parle en fait d'autre chose qui n'a finalement rien à voir avec la valeur réelle de l'argent et son rapport avec la vie réelle (qualité des investissements et autres).
    Je dis qu'au niveau global (ensemble de la monnaie disponible dans le monde, toutes devises confondues), si cette monnaie est créée contre intérêt (ce qui est le cas dans beaucoup de pays, en tout cas en Europe, c'est le cas pour environ 97% du total), alors la dette se creuse car il n'est pas possible de rembourser la somme du capital et des intérêts lorsque l'argent existant ne correspond qu'au capital : il est nécessaire d'emprunter la somme correspondant aux intérêts également et donc de contracter une dette pour cela.
    La dette est ainsi inscrite dans la création même de la monnaie.
    Au niveau d'un individu ou d'une entreprise, ce n'est pas grave si cette entreprise est en bonne santé mais au total, pour l'ensemble, la dette croit.

  • [^] # Re: Allez hop, des doléances en bon uniforme

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 8.

    Oui, oui. Les manifestations ne représentent que ceux qui y vont. Jamais personne ne se dit "Ah, j'irais bien manifester mais je ne peux pas" (autres impératifs, peur de l'employeur…)
    Et puis bon, le référendum de 2005 (54 % de contre le TCE, alors même que la propagande pour le OUI était formidable (99% des éditoriaux en faveur du OUI=) me semble montrer un rejet assez partagé de la direction économique prise…

  • [^] # Re: Allez hop, des doléances en bon uniforme

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 7.

    Bien sûr. Tu as raison. C'est court.
    Mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui, l'immense majorité de la monnaie est produite contre intérêt et que donc, il n'est pas possible de la rembourser sans emprunter davantage.
    Au niveau individuel, cela ne se voit pas mais au niveau macro, ça ne fonctionne pas. D'ailleurs, la dette mondiale croit inexorablement (évidemment, il est difficile de distinguer la part de l'augmentation liée à l'augmentation des emprunts de celle du phénomène que je décris mais je pense qu'il n'y a pas besoin d'avoir un bac+5 en math pour comprendre que si j'emprunte 100 (au niveau global) et que je dois rendre 105, il va falloir que je trouve 5 quelque part et que si ces 5 n'existent pas, il faut les créer et que si ils sont créés contre intérêt, il faudra aussi emprunter pour rembourser ces intérêts.
    D'où une NÉCESSITÉ de croissance économique dont le résultat ne peut être que catastrophique.

    Donc, tu omets la phrase suivante mais ce que je suggère là, c'est plutôt d'avoir une production d'argent qui ne soit pas nécessairement soumise à intérêt.

  • [^] # Re: Allez hop, des doléances en bon uniforme

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 3.

    Ou alors parce que cela serait contraire aux intérêts des entreprises ?

  • [^] # Re: Allez hop, des doléances en bon uniforme

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 4.

    Si les constats posés sont justes, les pistes des discussions me semblent beaucoup moins ouvertes qu'elles n'en ont l'air prime abord, en particulier à cause de la partie impôts :
    - Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises
    - Nous ne pouvons, quoi qu'il en soit, poursuivre les baisses d'impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique

    Tout est dit.

    Par ailleurs, le débat n'inclut pas le rôle des actionnaires, la transmission et l’agrégation du patrimoine, la BCE et la création de monnaie contre intérêt, bref de tous les leviers qui permettraient de mettre en place de nouvelles bases de financement et donc des projets ambitieux.

    Donc on peut discuter, c'est sûr, mais quelques thèmes centraux ont été écarté de la discussion, ce qui fait que le reste me semble désespérément voué à ne rester que des lettres mortes ou alors à être développé dans si cela permet de faire des économies.
    C'est en ce sens que je trouve que la fermeture d'esprit du président est visible : c'est un libéral pur produit du système bancaire et ça, ça ne changera pas même si ce système montre sa toxicité depuis longtemps.

    Tant qu'on ne traitera pas le système lui même, qui est basé sur la croissance (et une croissance infinie dans un monde fini, je n'y crois pas), on peut toujours discuter et il ne se passera rien.

  • # Allez hop, des doléances en bon uniforme

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 10. Dernière modification le 14 janvier 2019 à 13:40.

    Monsieur le président,

    Vous voulez nos doléances, vous ouvrez un grand débat national ? A quoi cela va-t-il bien pouvoir servir ? Depuis 30 ou 40 ans, toutes les revendications des gilets jaunes ont été dites et redites au cours de manifestations pacifiques (on se souvient du référendum de 2005 ou des nuits debout, récemment).

    Il semble que seule la violence si décriée ces jours-ci, et que vous dénoncez avec grande vigueur dans votre lettre, soit en mesure de vous faire réagir (et encore, cette réaction ressemble surtout à une façade pour calmer le jeu). Les routiers ou les cheminots n’obtiennent satisfaction que parce qu’ils sont en mesure de bloquer le pays. Depuis que leur pouvoir de grève a été limité par un service minimum obligatoire, leur condition se dégrade inexorablement. Tous les autres mouvements de grève n’aboutissent pas à grand-chose.

    Donc, autant il est clair que cette violence est regrettable et peu constructive en soi, autant la surdité du gouvernement face aux revendications exprimées depuis des décennies par les classes les plus démunies ne peut aboutir qu’à ce genre d’expression. Reste maintenant à savoir si la violence des forces de l’ordre réussira à museler la violence du mouvement (et la non-violence dans le même temps, naturellement).

    Mais bon. Allons-y pour le débat.

    La représentativité des élus

    Ma première doléance serait que les élus et membres du gouvernement soient un peu moins arrogants et plus à l’écoute. J’exclus de cette remarque les élus municipaux des petites communes qui gardent un contact simple avec leurs administrés. Par contre, les maires des grosses communes, et à plus forte raison les députés et au-delà, accueillent le plus souvent ces remarques par des réponses bien formatées nous expliquant qu’elles sont, certes, intéressantes mais qu’elles seront classées sur la grande pile des dossiers non pertinents dans la mesure où ils vont contre les instructions du parti. Cette remarque est le résultat de nombreuses expériences personnelles qui ont montré que les députés, notamment, étaient beaucoup plus sensibles aux arguments des lobbies et aux injonctions du parti, parfois manifestement dictés par des intérêts beaucoup plus individuels que collectifs, qu’à ceux des experts issus de la société civile.

    Ces représentants ne représentent plus la plupart des citoyens depuis longtemps (l’ont-ils jamais fait ?). Majoritairement cadres ou professions favorisées, peu ou pas d’employés, d’ouvriers ou d’agriculteurs, que peuvent-ils comprendre aux problématiques rencontrée par la populace envers laquelle vous, monsieur le président, affichez ouvertement votre mépris. De toute évidence, ils n’y comprennent pas grand-chose et sont plus intéressés par la stratégie à suivre pour bien mener leur carrière que par l’intérêt collectif. Ils se votent des augmentations et des avantages pendant qu’ils demandent des efforts à ceux qui travaillent (pas aux investisseurs, heureusement).

    Cela a pour conséquence une plus grande sensibilité aux arguments lobbyistes industriels qui ne défendent pas l’intérêt commun. Les témoignages de lobbyistes professionnels le montrent bien.

    Un petit stage d’un an de vie réelle ne ferait pas de mal à tous ces candidats à la vie publique des collectivités locales de plus de 50 000 habitants. Recherche d’emploi avec un CV mal qualifié et le RSA pour vivre jusqu’à ce qu’ils trouvent un emploi et l’exercent pendant une certaine durée, pour voir la différence d’épanouissement personnel entre un boulot d’équarisseur et celui d’un directeur de service financier, ça leur remettrait les idées en place.

    Ainsi donc, mon premier souhait serait de revoir le mode de scrutin afin d’avoir des représentants plus représentatifs, issus du monde réel. En particulier, le vote uninominal à un ou deux tours est connu pour ses nombreuses faiblesses qui le rendent particulièrement sensible au vote stratégique ou utile. C’est cette faiblesse qui a permis à M. Le Pen d’arriver au second tour en 2002. Un mode de scrutin comme le Jugement majoritaire serait beaucoup plus intéressant. Le tirage au sort pour les députés serait également une avancée significative dans leur représentativité.

    Ce premier souhait peut être complété par le non-cumul des mandats. A la fois verticalement et temporellement : par exemple, pas plus de 3 mandats pour une même fonction et pas plus de 2 ou 3 mandats en même temps.

    Les Inégalités

    Elles atteignent aujourd’hui des niveaux absurdes et ne cessent d’être renforcées par la politique suivie depuis au moins quatre décennies. Toujours plus de cadeaux fiscaux pour les uns payés par les efforts demandés aux autres.

    Pendant que la majorité des français peine à boucler ses mois, les actionnaires du CAC 40, les saltimbanques et les joueurs de foot se frottent les mains. 1200 € par mois pour les uns, plusieurs dizaines, voire centaines de milliers pour les autres. Contraintes toujours plus fortes sur les uns (droit du travail détricoté), laxisme ouvertement assumé pour les autres.

    Si un SDF vole un fromage, il se retrouve avec 3 mois de prison ferme . Par contre, un homme politique ou un grand chef d’entreprise peut détourner des millions et bénéficier d’un jugement, disons…, clément (pour rester correct) . L’aventure de M. Ghosn montre combien les exactions de certains ne sont pas vraiment un problème tant que la personne en question ne se fait pas d’ennemi puissant dans un pays avec une justice très ferme.

    Mon deuxième souhait serait donc un travail important de rééquilibrage. Que notre société arrête de défendre les forts et d’enfoncer les faibles.

    ISF, impôts sur le revenus beaucoup plus forts pour les très hauts revenus , interdiction de dépasser certains rapports entre les revenus les plus bas et les plus hauts d’une entreprise (cumul compris, sinon, c’est trop facile), mesures contre la confiscation des fruits de la croissance par les actionnaires…

    Est-il normal que le travail rapporte moins que la rente ? Est-il normal qu’un enfant de famille favorisé soit ensuite également favorisé à chaque étape de sa vie ?

    Taxer le capital, la succession, limiter les dividendes, brasser les classes sociales, arrêter de fermer les écoles en campagne, fournir une offre publique de formation qui soit au niveau…

    Enfin, une justice beaucoup plus ferme avec des peines beaucoup plus lourdes contre la délinquance en col blanc. Actuellement, cela n’a rien de dissuasifs. Quelques rare cas sont épinglés presque accidentellement et s’en tirent la plupart du temps avec des peines décoratives.

    Chômage, travail et activité

    Aujourd’hui, le chômeur est quasiment considéré comme un délinquant. Encore un petit effort et il devra obligatoirement accepter un travail de forçat, payé une misère à 70km de chez lui, de telle sorte que son salaire ne lui permettra même pas de couvrir ses frais de déplacement. En fait, le vrai rôle du chômeur est aujourd’hui bien visible. Il est utilisé pour faire baisser le « coût » du travail : en faisant peur aux salariés qui ne voudraient pas devenir comme lui et représentant une source de main d’œuvre corvéable à merci sous réserve de trouver comment le forcer à accepter ces relents d’esclavage.

    Quand on voit les conditions de travail chez Amazon, Lidl, Free ou dans les plateformes téléphoniques et les abattoirs, dont on sort à moitié handicapé en quelques années, comment s’étonner que les gens n’aient pas très envie de bosser chez eux pour un SMIC. C’est sûr qu’un ministre du travail payé 10 k€ par mois sans compter les avantages (nombreux), ne voit pas le travail avec le même point de vue. Une expérience professionnelle pendant quelques mois dans ce genre de conditions pour nos élus leur ferait le plus grand bien pour comprendre la réalité de la vie de leurs administrés. Aujourd’hui, leur déconnexion est patente.

    Le chômage n’est pas un choix dans l’immense majorité des cas. On se sert des abus de quelques-uns pour mettre en place des règles dont les seuls objectifs sont de radier à tours de bras et faire baisser les statistiques.

    Sans compter que l’on ne considère la valeur du travail qu’en fonction de son impact sur le PIB. Le bénévolat n’en est pas un, par exemple. Ainsi, un chômeur qui, pour être actif, s’implique fortement dans les actions bénévoles sera tout de même considéré comme un parasite. De même, le type qui tond sa pelouse le dimanche ne sera pas un travailleur alors que celui qui le fait pour une entreprise de paysagistes en sera un (et que, pire que tout, l’employé municipal chargé de ce type d’entretiens sera, lui, considéré comme une charge).

    Mon souhait suivant serait donc que, plutôt que de toujours forcer sur la partie FLEXI de la flexi-sécurité, le gouvernement s’intéresse de manière beaucoup plus volontaire à la partie sécurité. Comment faire pour financer la formation permanente des chômeurs et les accompagner ? Comment éviter que les périodes d’absence de travail ne deviennent des naufrages ? Comment reconnaître le travail non rémunéré à sa juste valeur comme contribution à la société ?

    Retraite

    Baisse des pensions, augmentation de l’âge de départ à la retraite. Bientôt, la France sera comme le Japon et les français devront travailler jusqu’à leur mort pour pouvoir survivre. Evidemment, quand on touche des dividendes ou un salaire confortable pour siéger au sénat ou à un ou deux conseils d’administration, la perspective n’est pas effrayante. Quand on se retrouve chômeur à 50 ans suite à une délocalisation, c’est tout de suite moins drôle.

    Par ailleurs, pour quel genre de naïf est-on pris lorsqu’on nous sert l’argument selon lequel l’augmentation de la durée de cotisation est justifiée par le fait que l’on vive plus vieux. Ceci serait vrai si l’on était en déficit de main d’œuvre mais avec le taux de chômage de la France, ceux qui travaillent plus longtemps permettent simplement à des plus jeunes de rester au chômage plus longtemps (et donc de pénaliser leur durée de cotisation). C’est un moyen déguisé de réduire les pensions.

    Mon souhait serait donc que si réforme de la retraite il y a, elle aille dans le sens d’une plus grande répartition et non pas d’une plus grande capitalisation (toujours favorable aux mêmes), d’un plancher des retraites acceptable et indexé sur l’inflation, d’une politique de définition des durées d’activité pilotée par le taux de chômage plutôt que par la réduction des pensions.

    Pour cela, il me semble envisageable que les ajustements de budget soient définis non par un jeu sur le plancher mais plutôt sur un plafond.

    Impôts et Service public / Dividendes et services privés

    Les services publics désertent les campagnes dont les petites villes et villages deviennent de simples dortoirs. Transports en communs, hôpitaux, postes… Fermetures, fermetures, fermetures.

    Cela revient à retirer la vie des campagnes et à toujours augmenter le besoin de voiture… Mais bon, j’imagine qu’à Paris, ce genre de considérations sort un peu du champ des réalités envisageables.

    Cette désertification est la conséquence directe des baisses d’impôts que l’on finance avec la grande braderie des services publics. On compare nos prélèvements avec ceux de nos voisins dont les prestations publiques sont nettement moins satisfaisantes pour argumenter qu’ils sont trop hauts et les élaguer pour permettre à certains citoyens privilégiés de l’être encore plus. Plus on est riche et plus on a de moyens de ne pas participer au financement du pays.

    Dernière trouvaille : la suppression des taxes d’habitation. Les communes, qui n’ont plus d’argent, se voient supprimer la dernière ressource sur laquelle elles avaient encore la main et sont maintenant à la merci du bon vouloir du pouvoir central qui pourra désormais leur imposer toutes les économies qu’il devrait faire lui par un système de vases communicants très pratique.

    Par contre, jamais la pression actionnariale n’est remise en cause. Avec 57 milliards d’euro redistribués rien que pour les entreprises du CAC 40, c’est pratiquement 60% des bénéfices des entreprises.

    Le gouvernement charge les travailleurs ou les chômeurs de tous les maux. Les uns sont beaucoup trop payés alors même que leurs revenus ne suivent même pas l’inflation, les autres sont des fainéants qui refusent de travailler pour quelques queues de cerises largement distribuées.

    Les actionnaires qui vampirisent les entreprises, leur imposant des plans sociaux de toutes sortes pour gagner quelques points, eux, sont exemptés de toute responsabilité.

    Mon souhait serait que le gouvernement arrête d’étrangler son peuple avec de soi-disant réformes dont le seul objectif est de permettre à une classe de millionnaires de devenir encore plus riche en appauvrissant toujours plus une part grandissante de la population. Cela fait 40 ans que ce virage a été pris et il devient très évident que le ruissellement fonctionne mais suit les principes normaux de la gravitation : l’univers n’a pas de haut ni de bas, la représentation montagneuse est trompeuse et la réalité du ruissellement, c’est que les richesses attirent les richesses. Le ruissellement se fait des plus pauvres vers les plus riches et non dans le sens contraire.

    Climat

    On taxe le carburant et hop, tout le monde se retrouve dans la rue. Ces gens ne sont pas responsables. Ils ne sont pas écolo.

    Quelle surprise, non ? Pourtant, comment ne pas avoir la sensation d’être pris pour un imbécile alors que c’est encore et toujours les mêmes qui financent toutes les mesures, même lorsque le problème les dépasse très largement.

    Pourquoi le kérosène n’est-il pas taxé ? Pourquoi les carburants des cargos ne le sont pas non plus alors que leur pollution est considérable ?

    Comment peut-on espérer réduire nos émissions de gaz à effet de serre si l’on attend un doublement du trafic aérien d’ici 10 ans.

    Par ailleurs, comment peut-on à la fois faire le constat que la voiture est un problème et réduire l’offre de transports en commun ? Car c’est bien ce qu’il se passe avec l’orientation tout TGV du train. On baisse l’offre TER locale pour permettre à des travailleurs parisiens de venir s’installer toujours plus loin en province, ce qui fait monter les loyers et oblige les locaux à s’éloigner toujours plus loin et à prendre leur voiture puisque le TER disparait. N’y a-t-il pas là une contradiction flagrante ?

    J’aspire à ce que le gouvernement prenne enfin des mesures véritablement déterminées pour lutter contre le réchauffement climatique. Les sources d’informations sur des pistes crédibles à suivre ne manquent pas. En particulier, il est invraisemblable qu’on arrive à acheter un produit chinois moins cher que le même fabriqué en France. Le vrai coût du transport (taxé à un juste niveau) devrait être inclus dans le prix. De même que les coûts de fabrication et d’élimination des produits. L’export de nos vieilles bagnoles et de nos déchets vers l’Afrique ne peut pas être considéré comme une solution acceptable.

    Financer tout ça

    Et voilà le problème. Comment financer tout ça.

    La réponse n’est pas si compliquée : il faut aller chercher les sous là où ils sont et pas là où ils ne sont pas.

    Lutter vigoureusement contre les fraudes fiscales, réduire les marges de manœuvres pour les optimisations, supprimer les niches qui ne profitent qu’aux riches qui réussissent grâce à leurs avocats fiscalistes à payer moins d’impôts qu’un employé de bureau moyen, et surtout taxer les plus riches d’une façon telle que la richesse suive une courbe logarithmique plutôt qu’exponentielle.

    On perçoit la TVA comme un pourcentage du produit. Pourquoi pas les amendes comme un pourcentage des revenus ? Si griller un stop est un vrai problème pour un smicard, pour un joueur de foot, cela représente une petite partie de la monnaie qui traine dans sa boîte à gants, ce n’est pas très dissuasif.

    Si l’amende était égale à 10% du revenu net mensuel, ça ferait moins rigoler le footballeur. Ce serait plus juste.

    Une autre piste serait de récupérer la planche à billet, ou au moins que la production d’argent soit faite selon un processus non soumis à intérêt. Aujourd’hui, la quasi-totalité de l’argent en circulation est produite par les banques privées dans le cadre de prêts soumis à intérêts. Un raisonnement simple permet de se rendre compte qu’au niveau global, il n’est pas possible de rembourser ces emprunts sans emprunter encore (l’argent nécessaire au remboursement n’existe pas en totalité puisque celui produit doit être remboursé avec intérêt). On fabrique donc une dette croissante par construction.

    En fait, de nombreuses pistes existent mais les seules qui ont les faveurs des gouvernements sont celles qui, lorsqu’il s’agit des non rentiers, prennent d’une main ce qu’elles donnent de l’autre (on réduit les cotisations pour donner l’illusion qu’on augmente les salaires). Les rentiers n’ont pas ce problème puisque dans leur cas, le gouvernement les laisse plonger les deux mains dans l’accumulation de capital en leur demandant poliment d’être raisonnable. Faire le contraire serait un axe de réflexion fort pour réduire les inégalités.

    Conclusion

    Toutes ces revendications se résument en quelques termes : rééquilibrage et remise de l’économie à sa place d’outil au service de la société. Actuellement, c’est la société qui est au service d’une doctrine économique dont l’imperfection des modèles est connue et largement théorisée. Les déséquilibres inhérents à cette théorie sont aujourd’hui extrêmement apparents mais cela ne change en rien le cap voulu par nos capitaines de Titanic.

    Le rôle de nos institutions devrait être de lutter d’arrache-pied pour défendre les plus faibles contre les plus forts or c’est le contraire qui se passe.

    Lutter pour réduire les déséquilibres de patrimoines, d’accès aux services publics, d’accès à la formation de qualité.

    Lutter de façon déterminée contre le réchauffement climatique en mettant à contribution les plus gros pollueurs, en s’engageant de façon déterminée dans une voie de sobriété vertueuse.

    On peut toujours rêver mais en l’occurrence, je ne pense pas que ce débat donnera quoi que ce soit de significatif parce que cela nécessiterait de repenser l’organisation politico-économique de ce pays, et, plus largement, de l’Europe et même du monde. Il faudrait commencer par changer d’indicateur et considérer la croissance économique (PIB) comme un indice de performance parmi d’autre. La performance écologique devrait être placée bien avant si l’on veut lutter contre le réchauffement, de même que la performance sociale.

    Post scriptum : Un mot sur la lettre aux français

    Cette lettre montre de façon absolument éclatante que l’organisation de la pensée de nos dirigeants est plus figée qu’un bloc de granit breton.

    Les errements du capitalisme financier qui a pris le contrôle depuis plusieurs décennies montrent combien ce système laissé à lui-même est toxique dans tous les domaines :

    • Le dérèglement climatique est annoncé depuis maintenant longtemps mais le marché ne propose aucune autre solution qu’un green washing qui donne l’impression d’être respectueux de l’environnement à travers une communication d’experts mais qui, dans le fond, ne change strictement rien : aucune courbe inquiétante ne s’incurve de façon significative dans une direction rassurante. Les rejets de CO² continuent à augmenter, l’extinction des espèces poursuit sa course effrénée, la pollution en général explose…

    • Les inégalités, un temps réduite pendant l’après-guerre, sont reparties à la hausse comme jamais, sur fond de démantèlement des acquis sociaux et de subventions pour les riches.

    • …

    Ces constats sont partagés par notre bon président mais il ne veut pas remettre en cause les solutions qui prouvent leur inefficacité, voire leur toxicité, depuis 40 ans et plus.

    Sa lettre nous montre que lui-même voit le monde à travers un prisme très étroit. Cette discussion soi-disant sans aucun tabou est finalement très précisément bordée et biaisée dans sa formulation pour éviter les remises en cause trop radicales… Il veut bien changer, pourvu que ce soit dans la direction qu’il a prévu.

    Pas de remise en cause de l’abrogation de l’ISF alors que c’est un symbole (très insuffisant et mal conçu) de la contribution des plus fortunés. Sa révision est nécessaire mais sa remise en service, sous une forme ou sous une autre, l’est également.

    Faut-il réduire encore les services publics alors que ceux-ci manquent partout en campagne ? Faut-il baisser les impôts, alors que le problème est leur répartition ? Faut-il ajouter de la proportionnelle dans le scrutin alors que c’est le mode de scrutin lui-même qui est mauvais ? Ajouter de la proportionnelle ne fera qu’ajouter un peu de confusion.

    La lettre met en évidence la fermeture d’esprit du président et donne ainsi la quasi garantie qu’aucune réponse nouvelle (et donc aucune solution) ne sera apportée aux revendications émises.

  • [^] # Re: Je n'en n'attend pas grand chose

    Posté par  . En réponse au journal Cahier de doléances. Évalué à 5.

    Je pense que tu as complètement raison.
    Mais en fait, peu importe le débat. Il est là pour faire diversion. Ce qui est sûr, c'est que le problème est très profond et ne concerne pas que la France. Beaucoup de décisions sont arrêtées par les accords européens ou des traités commerciaux ce qui fait que débat ou pas, il n'y a pas grand chose à espérer.

  • [^] # Re: French in the text

    Posté par  . En réponse au journal Une victoire pour Framagit. Évalué à 4.

    Pourtant, il n'y a pas de risque d'utiliser des mots réservés :-)

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à -2.

    Une entreprise n'a pas pour but de devenir riche, ni même un patron.

    Ah ah ah. Ben non. Ils gagnent de l'argent contre leur volonté presque.
    Alors oui, si tu te cantonnes aux boulangers, tu as sans doute raison mais dès qu'on rentre dans les grosses PME…
    Dans le temps, j'ai bossé pour une SSII et je peux te garantir que le big boss, il voulait s'enrichir…

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 2.

    J'ajouterai qu'un état ne pratique pas la déchéance de nationalité pour une ville entière d'un coup pour donner leur nationalité à une ville étrangère…

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 3.

    Tu traites 4 fois ton détracteur de populiste dans un même post. Franchement, c'est l'hôpital qui se fout de la charité.

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 2.

  • [^] # Re: moi j'adore

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 0.

    a) Si l'ia augmente la productivité, on produit plus, je suis pour qu'on augmente les salaires, c'est logique.
    b) Si on réduit le temps de travail, il est normal que le salaire baisse, c'est tout aussi logique.
    En fonction des gains et de la réduction tu pourrais même travailler moins pour produire plus, ou réduire encore plus drastiquement, et gagner moins.

    Je ne crois pas que ce soit si logique.
    Je pense qu'avant de réduire les revenus de ceux qui travaillent sous prétexte qu'ils travaillent moins, il faudrait commencer par réduire les revenus de ceux qui gagne beaucoup tout en ne travaillant pas.
    La définition d'un bon équilibre est évidemment sujette à débat mais je pense que sans s'engager beaucoup, on peut considérer que gagner 20 milliards dans l'année comme notre première fortune nationale, c'est trop.
    Un seul suffirait, ce qui permettrait de donner 300 € à chaque français en comptant les enfants.

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 2.

    Je suis d'accord avec ça. Ce n'est pas parce qu'il n'existe pas de système parfait qu'il est indifférent de prendre n'importe lequel.
    Pour avoir mis en œuvre le jugement majoritaire pour des votes associatifs, il est intéressant de constater qu'il est possible d'exprimer beaucoup de choses avec un bulletin. Entre "toutes les options sont merdiques", le "tout sauf X", le "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", le "Y et rien d'autre", le "X ou Y mais ni W ni K"… C'est tout de même beaucoup plus nuancé.
    Avec un avantage énorme : on donne son avis sur toutes les options et donc, il peut y en avoir plusieurs relativement proche qui peuvent gagner malgré tout.

  • [^] # Re: moi j'adore

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 4.

    j'espère que tu ne parlais pas de l'idée populiste de travailler moins en gagnant autant, qui n'a pas de sens

    Encore un raccourcis de traitement. En quoi cette idée est-elle nécessairement populiste. Que les actionnaires gagnent de plus en plus en ne faisant rien d'autre que presser les entreprises à les payer plus ne pose de problème à personne.
    Pour ma part, je pense que déjà si on faisait en sorte que les revenus du capital ne soient pas supérieurs aux revenus du travail et qu'un chef d'entreprise n'ait pas le droit de s'accorder des augmentations de 15% quand il n'en octroie royalement que 0,02% à ses salariés, cela remettrait les pendules à l'heure.
    Aujourd'hui, l'augmentation de la richesse n'arrose qu'une minorité.

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 3.

    OK. Effectivement, admettons qu'au départ, tout le monde ne pense pas comme ça.
    Pour les grosses entreprises cotées, c'est le cas, par contre, n'est ce pas ?
    Ces entreprises sous-traitent à de très nombreuses entreprises qui du coup, sont sous le coup des mêmes délais.
    De leur côté, les médias sont les chantres du court terme (il n'y à qu'à voir le nombre de flash où on nous informe de la situation de la bourse. On est presque en temps réel).

    Tout cela crée toute une ambiance économique clairement court-termiste.
    Parce que bon, quand on est deux dans la boite, penser à quelques mois, c'est acceptable.
    Quand l'entreprise pèse des dizaines de milliers d'emplois, l'évolution devrait être prévue (peut-être pas planifiée mais clairement orientée) sur 10 ans.

    Alors peut-être y a-t-il des exceptions mais aujourd'hui, il me semble effectivement que les entreprises sont en mode frénétique.

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 2.

    Mouais… le pouvoir du peuple par le vote, c'est un peu gros maintenant. On n'y croit plus.

    Depuis la 5è république, à part un bref écart de 81 à 83, la direction est celle de la libéralisation capitaliste. Peu importe le vote, peu importe l'élu. Le programme est défini ailleurs.

    Quelque soit le gouvernement, des économies sont faites sur la politique sociale et des cadeaux sont fait aux revenus du capital (ie: rémunération des placements).

    Le vote est une belle arnaque : les médias (au sens large) se chargent de forger l'opinion publique avec de claires réussites à leur actif (quelques échecs aussi mais assez peu, finalement). Il suffit d'écouter le changement de ton des journalistes en fonction des interviews. Certains invités sont ménagés de façon scandaleuse quand d'autres sont harcelés de questions purement polémiques.
    Après ça, on nous sert un mode de scrutin qui a fait la preuve qu'il était incapable de rendre compte de l'opinion des français tant il était sensible à des biais comme le vote utile.
    Il est par exemple totalement insensé qu'en 2002, Le Pen se retrouve au second tour sous prétexte qu'il y a 11 partis de gauche qui se présentent sur 16 en lice.

    En plus de cela, le pouvoir est largement détenu par les chefs d'entreprises et les financiers. Il faudrait des gouvernants beaucoup plus intéressés par le sort des citoyens lambdas pour espérer quelque chose car au point où nous en sommes, le bras de fer à mener est autrement plus musclé que ce qui peut être mené par des mou du genou comme François H.
    Maintenant, les américains ont carrément mis un chef d'entreprise à leur tête et nous, on a choisi un ancien banquier d'affaires.
    Je dis "on" mais en fait, tout est question de finance et celui qui a Manu a tout simplement été celui qui a remporté l'enchère.

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 3. Dernière modification le 05 avril 2018 à 20:41.

    Je vais sans doute passer passer pour quelqu'un de naïf mais une entreprise a besoin que ses salariés aient de bonnes conditions de travail/rémunérations/visibilité sur l'avenir

    Effectivement :-)
    Je ne vois pas en quoi c'est un besoin.
    Et en admettant que ce soit un besoin pour l'entreprise (ce qui ne me semble pas du tout évident si on regarde Amazon ou Wallmart, par exemple), ce n'est clairement pas celui de l'actionnaire qui est en fait un parieur qui peut parier à la hausse ou à la baisse. Ou à plein d'autres trucs, en fait. Il place son fric où il peut faire de la marge. Il y en a quelques uns qui font attention et la plupart qui s'en foutent complètement et essorent les entreprises pour dégager un max de bénef.

    (bon, je ne parle évidemment pas de toutes les entreprises… Mais certaines sont comme ça et cela prouve clairement que le bien être des salariés n'est pas du tout nécessaire.)

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 10.

    Bah, sans compter que cette crise a généré un sérieux ralentissement de l'économie, provoqué une bonne hausse du chômage et donc créé un manque à gagner.
    Le déficit de l'état ne se compte pas qu'en dépenses. C'est la différence entre les gains et les dépenses. En réduisant les gains, on crée du déficit autant qu'en augmentant les déficits mais ceci n'est qu'un argument populiste de plus, n'est ce pas ? De toute façon le sens des mots a été modifié ces derniers temps :
    - cotisations sociales = charges sociales
    - salaires = coût du travail
    - modernisation = plan social
    - plan social = licenciement
    - orientation politique sociale = populisme
    - orientation politique capitaliste (= encouragement de la croissance infinie dans un monde fini) = pragmatisme = réalisme.

    Donc quand tu auras accepté la nouvelle définition des mots, on pourra discuter.

  • [^] # Re: Et le site ?

    Posté par  . En réponse au journal Naissance de la Taptempo-Federation. Évalué à 5.

    Assembleur. C'est pas mal pour le web.

  • # Bah !

    Posté par  . En réponse au journal Un rapport montre que le téléchargement n'est pas si néfaste…. Évalué à 3.

    Comme s'il était nécessaire qu'une mesure soit efficace pour être appliquée.
    … Enfin …
    Si l'on considère l'efficacité par rapport aux objectifs annoncés.

  • [^] # Re: Fontes et taille de document

    Posté par  . En réponse au journal Unicode - pédagogique - vue d'ensemble ! ? .. Évalué à 2.

    Ça fait effectivement petit. Peut-être en étalant le document sur plusieurs feuilles A4 ?

    Il y a notamment PosteRazor qui est très bien pour couper un poster en plusieurs pages