Journal LE véritable intérêt du logiciel libre

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14
23
mar.
2017

Après le scandale Volkswagen, la prise d'otage de John Deere. Ce n'est que le début. Les utilisateurs de logiciels vont commencer à se poser les bonnes questions et à vraiment comprendre l'importance des logiciels libres.
http://www.20minutes.fr/high-tech/2036523-20170323-quand-fermiers-americains-obliges-pirater-propres-tracteurs-pouvoir-reparer

  • # Moui...

    Posté par  . Évalué à -10.

    Sincèrement, ça fait des lustres que j'utilise le libre, et j'en voit venir l'étau qui se resserre pour tout le monde.
    Je m'explique.

    On ne peut pas blâmer les sociétés privées à vouloir protéger leur technologie et donc leur marché, au jour d'aujourd'hui je parle. La compétitivité fait qu'il ne faut absolument rien lâcher concernant son bout de gras, sinon, c'est la mort assurée. Le risque avec ces aventures, il est là, et posons-nous les bonnes questions : devant toutes ces complaintes, on risque de se retrouver avec des sociétés qui font du "free washing" un peu comme le "green washing". Vous ne voyez pas ce que je veux dire ? Google, ça ne vous parle pas avec des trucs comme Android ? Au final, avec le libre, le produit, ce n'est plus le logiciel, mais l'utilisateur lui-même. Et ça, ça sent pas bon pour l'avenir.

    • [^] # Re: Moui...

      Posté par  . Évalué à 10.

      au jour d'aujourd'hui, au jour du jour d'aujourd'hui, au jour du jour du jour d'aujourd'hui…

      Aujourd'hui suffit.

      • [^] # Re: Moui...

        Posté par  . Évalué à 10.

        Fût une époque lointaine où « hui » suffisait.

        L'a. fr. hui, hoi « le jour où l'on est », attesté dep. ca 1100 (Roland ds Gdf.), est empr. au lat. hŏdie « id. », lui-même contraction de hō die (v. Ern.-Meillet s.v. hodie et FEW, t. 4, s.v. hodie). Le renforcement de hui (ital. oggi, esp. hoy) par le mot jour est partic. au fr. (v. A. Meillet, Mél. Thomas, 1927, pp. 291-293; L. Spitzer, Studies in Philology, t. 37, pp. 565-584).

        http://www.cnrtl.fr/definition/aujourd'hui

        • [^] # Re: Moui...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

          merci :)

          je ne savais pas, et intéressant pour le coup.

          par contre "au jour d aujourd'hui" me gênait (pour être gentil), aujourd'hui pareil -> Ouch

          au jour d aujourd'hui pléonasme de aujourd'hui lui-même pléonasme de hui.

          tu ne vas pas nous dire que "i" à le même sens que hui :)

          • [^] # Re: Moui...

            Posté par  . Évalué à 1.

            par contre "au jour d aujourd'hui" me gênait (pour être gentil)

            Oui, moi aussi. Mais j’emploie bien sûr « aujourd’hui », c’est tout à fait courant… aujourd’hui :)

            J’ai un petit faible pour « à l’heure d’aujourd’hui », qui n’est plus pour le coup un « pléonasme de pléonasme », mais qui est tout aussi énervant…

      • [^] # Commentaire supprimé

        Posté par  . Évalué à 3.

        Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

      • [^] # Re: Moui...

        Posté par  . Évalué à 1.

        Rien du tout suffit. Les entreprises quelle qu'elle soit ont toujours protégé leurs secrets ou leurs biens. Exemple très connu : Les vers à sois, le café, les armes, Lego et ses moules.

      • [^] # Re: Moui...

        Posté par  . Évalué à -2.

        Je sais qu'ici ça plait toujours de parler de la forme que du fond, et j'avoue ça me fait sourire de vous voir tomber dedans :) Je trouve l'explication ici intéressante.
        Cela dit, si je puis me permettre, l'usage est quand même toléré. Moche, très moche même, j'en conviens, mais toléré.

  • # Oui

    Posté par  . Évalué à 10.

    On ne peut pas blâmer les sociétés privées à vouloir protéger leur technologie et donc leur marché, au jour d'aujourd'hui je parle.

    D'accord. Mais la question est : à partir de quel moment est-ce que le produit que l'on a acheté nous appartient ?

    C'est là la problématique de l'article.

    La majeure partie des morts l'était déjà de son vivant et le jour venu, ils n'ont pas senti la différence.

    • [^] # Re: Oui

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 7. Dernière modification le 24 mars 2017 à 07:48.

      J'ai entendu Benjamin Bayard dans une conférence donner dans sa définition du logiciel libre un raccourcis rigolo mais qui m'avais bien amusé : un logiciel libre travaille dans l'intérêt de l'utilisateur, et pas dans l'intérêt du fabriquant. Et comme illustration il citait le firmware du lecteur DVD de salon, qui t'empêche de sauter les pubs, d'aller au menu ou je ne sais quoi.

      Après, les trolls contre-exemples ne manquent pas, et la dernière fois que j'ai écrasé une larme sur les développeurs qui n'avaient cure des demandes des utilisateurs c'était après avoir dit à ma femme, confiant : "mais évidemment que sous Ubuntu je peux te mettre les icônes de fermeture des fenêtre à gauche !"
      https://bugs.launchpad.net/ubuntu/+source/unity/+bug/1622043

      En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

      • [^] # Re: Oui

        Posté par  . Évalué à 2.

        c'était après avoir dit à ma femme, confiant : "mais évidemment que sous Ubuntu je peux te mettre les icônes de fermeture des fenêtre à gauche !"

        Mais tu peux enfin pas sous Unity mais si tu ulises un vrai bon DM (KDE) c'est possible! :D

        • [^] # Re: Oui

          Posté par  . Évalué à 2.

          Pourquoi s'emmerde avec un DM quand on peut utiliser OpenBox standalone :) (c'est trolldi, pardonnez-moi).

          La majeure partie des morts l'était déjà de son vivant et le jour venu, ils n'ont pas senti la différence.

          • [^] # Re: Oui

            Posté par  . Évalué à 4.

            je soupconne que c'est pas "femme compliant"
            :D

    • [^] # Re: Oui

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

      On ne peut pas blâmer les sociétés privées à vouloir protéger leur technologie et donc leur marché, au jour d'aujourd'hui je parle.

      Peut-être bien que si. Même s'il n'est peut-être pas envisageable de les blâmer légalement, ne sont-ils pas dans un état de prévarication ? Agir ainsi n'est-ce pas commettre une faute morale ?

      Considérant que nous sommes des êtres sociaux, la société — donc ces us, via la morale — doit pousser, sinon imposer, à tous un comportement favorable à la collectivité. Agir dans son intérêt propre, au détriment global de la société est une ressource nécessaire mais qui ne devrait s'activer que dans des situations de péril.
      Donc soit l'état de compétition économique est par trop désastreux et impose l'activation de ces mécanismes. Et cela signifie qu'il est urgentissime de changer de logiciel économique.
      Soit la légendaire âpreté au gain de la société américain[*] est à l'œuvre. Et il s'agit bien d'un comportement définitivement répréhensible du point de vue social.

      [*] Avide lecteur de Wikipedia je tombe régulièrement sur des citations de foreigners choqués par cet état d'esprit (par exemple ici).

      « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

      • [^] # Re: Oui

        Posté par  . Évalué à 5.

        Le but d'une entreprise, c'est de gagner de l'argent. Elle utilisera pour ça tous les moyens à sa disposition, même les plus immoraux ou néfastes pour la société, ça n'est qu'une question de temps.

        Le rôle de l'État est de réguler de sorte que l'entreprise ne puisse pas ou n'ait pas d'intérêt à agir contre l'intérêt de la société et le peuple.

        Si une boite se comporte mal et gagne plus de pognon en le faisant c'est parce que des gens dans la boîte font bien leur boulot pendant que des élus font mal le leur!

        • [^] # C'est ça

          Posté par  . Évalué à 2.

          J'ai une entreprise et je ne me rappelle pas avoir déjà utilisé des moyens immoraux ou néfastes.
          Par contre, j'utilise des logiciels libres, ce qui me donne un avantage certain sur la concurrence.

        • [^] # Re: Oui

          Posté par  . Évalué à 2.

          Le but d'une entreprise, c'est de gagner de l'argent. Elle utilisera pour ça tous les moyens à sa disposition, même les plus immoraux ou néfastes pour la société, ça n'est qu'une question de temps.

          Je dirige également une (petite) entreprise. Je n'ai jamais mis en œuvre de moyens néfastes à nos clients.
          Par contre il y a au moins un concurrent local qui ne se prive pas : ses clients ont des pannes déclenchées (à distance dans son cas). Je suppose que c'est un grand classique des métiers de la maintenance.

          --> ce n'est pas une question d'entreprise, c'est une question de personne.

      • [^] # Re: Oui

        Posté par  . Évalué à -3.

        Justement appliquer le schéma du logiciel libre en l'état des choses actuelles c'est la mort assuré des idéaux véhiculés par les logiciels libres. Il faut d'abord changer de paradigme, sinon on ne fera que renforcer le paradigme actuel. C'est ce que je voulais dire.

  • # Peu de chance que ça change

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 24 mars 2017 à 10:37.

    Après le scandale Volkswagen, la prise d'otage de John Deere. Ce n'est que le début. Les utilisateurs de logiciels vont commencer à se poser les bonnes questions et à vraiment comprendre l'importance des logiciels libres.

    Ah, non, je ne pense pas. Enfin, peut-être vont-ils comprendre, mais ça ne changera pas du tout leur attitude.

    C'est souvent comme ça, il y a un risque avec telle ou telle chose, les gens s'en foutent et quand on leur explique, ils nous traitent de paranos. Puis ce risque se réalise, ça fait éventuellement du bruit, on leur avait bien dit, ils comprennent, et ne changent rien.

    Par exemple :

    • Communiquer en clair avec des services centralisés, ça peut être espionné. Les gens : meuh non, soyez réaliste, ils ne vont pas espionner tout le monde, et puis on n'a rien a caché. Snowden. On vous l'avait bien dit. Rien ne change.
    • Acheter des livres verrouillés ça craint, l'exploitant peut les supprimer à distance. Les gens : meuh non, ils n'oseraient jamais, voyons ! Amazon supprime des bouquins achetés par des clients. et tout le monde s'en fout.
    • Acheter des produits connectés qui dépendent d'un service fourni par une entreprise ça craint, le jour où le service ferme vous n'avez plus qu'une brique. Les gens : on s'en fout, on achète sans regarder, donc on ne s'en rend même pas compte. Et puis, c'est tout poli et brillant ce nouveau machin, ça ira très bien dans mon salon. Des services ferment, des gens se retrouvent avec des briques, on leur avait bien dit mais tout le monde s'en fout toujours.

    Personnellement, je me contente de conseiller mes proches et les gens qui me le demandent, et de savoir que quoi qu'il arrive, je ne suis pas concerné par ces problèmes.

    • [^] # Re: Peu de chance que ça change

      Posté par  . Évalué à 3.

      Je suis assez d'accord avec ton analyse.
      et cela me rappelle cet excellent article paru il y a quelques années sur LinuxFR

      Bref, je cois que je vais rester avec ma vielle bagnole. Si demain je devais rentrer dans une concession automobile pour en acheter une nouvelle, je crois que j'en sortirais entre les bras musclés de la sécurité :-D

      • [^] # Voitures, pas facile d’y échapper

        Posté par  . Évalué à 6.

        Bref, je cois que je vais rester avec ma vielle bagnole.

        C’est ce que je fais, mais bon, il y a l’usure, la difficulté croissante à trouver les pièces (il paraît que Mercedes, BMW et Volkswagen continuent de fournir les pièces sans limite de temps, mais peut-être pas toutes en ce qui concerne Volkswagen), les restrictions de circulation dans certaines villes (jusque là, les véhicules de collection sont tolérés, donc ça laisse, pour une voiture assez vieille, l’échappatoire de la passer en carte grise collection), les carburants qui ne sont plus forcément les bons (pour une essence)…

        Bref, résister aux voitures récentes remplies de machins électroniques fermés plus ou moins fiables est de plus en plus difficile.

        « Le fascisme c’est la gangrène, à Santiago comme à Paris. » — Renaud, Hexagone

    • [^] # Re: Peu de chance que ça change

      Posté par  . Évalué à 10.

      les gens s'en foutent et quand on leur explique, ils nous traitent de paranos. Puis ce risque se réalise, ça fait éventuellement du bruit, on leur avait bien dit, ils comprennent, et ne changent rien.

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