Sébastien Dinot a écrit 64 commentaires

  • [^] # Re: libre

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Amazon OpenSearch - fruit d'une rivalité avec Elastic ?. Évalué à 4.

    Ni la SSPL ni la ELv2 ne sont compatibles GPL ni approuvées par l'OSI.

    Il existe moult licences libres non compatibles avec la licence GNU GPL. Le caractère libre d'une licence ne se mesure pas à sa compatibilité avec la licence GNU GPL, mais à sa conformité avec la Free Software Definition (FSD).

    De même, une licence peut être libre ou open source sans être approuvée par l'OSI, tout simplement parce que les auteurs de la licence n'ont pas entrepris la démarche d'adoubement par l'OSI. Il s'agit donc plutôt ici de savoir si la licence est conforme ou non à l'Open Source Definition (OSD).

    Pour illustrer mon propos, prenons le cas des licences de la famille « ESA Public License », à ne pas confondre avec celles de la famille « ESA Community License ». Les licences ESA Public License (il en existe 3, dites « Strong Copyleft », « Weak Copyleft » et « Permissive », respectivement nommées « Type 1 », « Type 2 » et « Type 3 » dans les précédentes versions) sont des licences libres, au sens où elles me semblent parfaitement conformes à la FSD et à l'OSD (elles ont été rédigées en ce sens). Pourtant, elles ne sont identifiées et cataloguées ni par la FSF, ni par l'OSI.

    Quant à savoir si l'ESA a eu raison ou non de rédiger ses propres licences plutôt que d'opter pour des licences libres bien connues du public, cela est une autre question…

  • [^] # Re: Les satellites exploitent l'open source depuis longtemps...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Revue de presse de l’April pour la semaine 48 de l’année 2020. Évalué à 0.

    Le hasard m'ayant conduit à relire mon commentaire aujourd'hui, j'ai honte : j'ai écrit « la déficience en eau » au lieu de « le déficit en eau ». On ne devrait jamais poster si tard ! :(

  • [^] # Re: Ça s'entend...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Travis CI : aimer le libre (pour se faire connaître), mais pas/plus trop. Évalué à 4.

    Je n'utilise pas d'intégration continue. C'était plus complet avant ?

    Pas du tout, au contraire. Jusqu'à la mi-2019, Github Actions était seulement un outil déclenchant des actions simples (tels que des appels d'API REST) lorsque certains évènements se produisaient. La version 2 de Github Actions n'a rien à voir avec la première, c'est une refonte complète de l'outil qui est désormais un véritable environnement CI/CD. Le service est plutôt convaincant, mais pas révolutionnaire lorsqu'on connait Gitlab CI, solution à laquelle je reste attaché et que j'utilise de manière privilégiée (sur des instances auto-hébergées de Gitlab).

    Microsoft a réussi un coup de maitre, remettant en selle et en lumière son cloud Azure au travers de Github Actions. D'ailleurs, je suis impressionné de voir à quelle vitesse Microsoft a réussi à ancrer dans la tête de beaucoup de gens l'association entre DevOps et Azure. On en serait presque à croire que DevOps et les pratiques CI/CD n'existaient pas avant ! Certains n'y voit qu'une réussite technique qui s'impose « naturellement ». Pour ma part, je ne peux pas m'empêcher d'y voir aussi et avant tout une réussite marketing.

    On a gagné des repos privés gratuits. Il y en avait avant le rachat ?

    Les dépôts privés étaient payants avant le rachat de Github par Microsoft.

  • [^] # Re: Ça s'entend...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Travis CI : aimer le libre (pour se faire connaître), mais pas/plus trop. Évalué à 1.

    Qu'est ce qui a disparu ?

    Rien n'a disparu, mais le très généreux quota proposé par Github lors de l'annonce de la refonte de Github Actions (i.e. le nombre de minutes de build gracieusement offertes chaque mois) a ultérieurement été sensiblement abaissé, ainsi que les autres plafonds de cette offre (nombre de builds autorisés en parallèle, notamment sur macOS, nombre d'appels à l'API par heure…).

    J'ai paradoxalement eu du mal à trouver une trace de l'ancienne offre de Github Actions, mais j'ai fini par en trouver une mention dans l'article Github Actions on the test rig :

    Another strong selling point for GitHub Actions is its pricing. They offer 20 free parallel builds and unlimited build minutes for every open source project.

    For private repositories, with the free plan you will get 2'000 free minutes (~33 hours) of build time per month

    Désormais, les minutes gratuites sont réservées aux dépôts publics et plus du tout illimitées, mais plafonnées à 2000 minutes par mois (elles étaient initialement illimitées pour les projets publics et libres).

  • # Ça s'entend...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Travis CI : aimer le libre (pour se faire connaître), mais pas/plus trop. Évalué à 10.

    Bonjour,

    Comme tu l'indiques, très nombreuses sont les entreprises qui offrent gratuitement leurs services aux projets libres pour se faire connaitre et passer pour une « boite cool ». La première d'entre elle est sans aucun doute Github et la seconde Gitlab. Travis CI a longtemps fait partie de la bande.

    Personne n'est dupe et tout le monde est heureux de profiter d'une symbiose apparente.

    Mais avant de leur cracher dessus lorsqu'elles changent de stratégie, je pense qu'il faut faire une distinction entre les entreprises qui offrent un service qui ne leur coute pas grand chose (elles utilisent les VM déjà instanciées pour leurs clients ou, au pire, elles en instancient quelques autres en plus dans le cloud) et celles qui offrent un service dont le cout est, pour elles, proportionnel à la sollicitation de ce service. Je comprends tout à fait que ces dernières mettent des limites, car chaque « cadeau » leur coute.

    Pour ma part, voyant ce que coutent à mes clients et à mon entreprise les ressources qu'ils louent sur le cloud, je n'ai jamais compris comment des boites telles que Travis CI ou Github pouvaient équilibrer les comptes. J'ai eu la réponse à mes interrogations quand Microsoft a racheté Github. Dans un article de presse, j'ai alors appris que Github perdait chaque mois trois fois plus d'argent qu'elle n'en gagnait et cela a confirmé mes soupçons : « ah, en fait c'est ça l'astuce, elles n'équilibrent tout simplement pas leurs comptes et vivent à crédit ! »

    Dans la foulée du rachat, Microsoft a complètement repensé le service Github Actions pour en faire un véritable service CI/CD (très convaincant comme j'ai pu le vérifier en migrant la CI du projet Hipparchus) et a offert au passage de très généreux quotas d'utilisation. J'ai alors dit à mes collègues « Microsoft veut juste tuer la concurrence, l'offre ne durera pas ! » Bingo, à peine quelques mois plus tard, Github a sérieusement réduit l'offre gratuite et, dans la foulée, Gitlab a suivi, trop contente sans doute de pouvoir reprendre sa respiration. J'ai juste envie de dire « ben ouais, normal ! »

    Je pense que la plateforme Travis CI est aux abois et que ses propriétaires essaient de sauver les meubles en récupérant de l'argent comme ils le peuvent, en pariant que leur changement de politique ne suffira pas à faire fuir les utilisateurs qu'ils comptent désormais faire payer. Se dire que si une entreprise est aux commandes d'un logiciel libre, celle-ci a sans doute les moyens de payer un service d'intégration continue n'est pas déconnant, mais ce qui est vrai pour une multinationale ou un ETI est plus discutable pour un indépendant ou un gars dans son garage qui tente de donner vie à son projet professionnel. Malheureusement, Travis CI a sans doute mieux à faire que d'éplucher les résultats financiers de chaque entreprise sollicitant un accès gratuit à son service au prétexte qu'elle fait du libre.

    Pour finir, voici un chiffre que j'avais donné lors d'une conférence à Capitole du Libre en 2019 : l'intégration continue du projet libre Orfeo Toolbox, qui utilise pourtant une plateforme élastique (i.e. dimensionnée dynamiquement pour répondre au besoin instantané, allant de 0 à 8 VM 8 cœurs) représente un cout de 500 à 700 € par mois. CQFD : si vous en doutiez, le cloud et la CI, ça coute cher !

    Et pour vraiment finir, sachez que, aussi bien avec Gitlab.com qu'avec Github Actions, vous pouvez utiliser des « runners » (des exécuteurs de CI) qui vous appartiennent. La plateforme fournit alors l'orchestrateur et le service, et vous, la puissance machine. Cela permet de maitriser le cout, mais pas forcément de l'optimiser. Mais si vous avez un serveur auto-hébergé musclé qui se tourne les pouces, y déployer un « Gitlab Runner » et l'enrôler sur Gitlab.com (au bénéfice de votre seul projet) est peut-être l'occasion de justifier son existence. ;)

  • [^] # Re: Il appartient aussi aux projets de favoriser le don

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Dons aux associations, épisode 9. Évalué à 3.

    pour des dons réguliers, il vaut mieux donner peu, mais récurrent.

    C'est bien ce que je dis : « J'effectue des dons réguliers (5 à 10 €/mois) », par exemple 10 €/mois à l'April, 5 €/mois à la fondation Wikimedia, 5 €/mois à Framasoft…

    Le terme « récurrent » n'apporte rien sur le plan sémantique par rapport à « régulier », c'est même le contraire. Les ouragans sont récurrents dans l'Atlantique nord, mais ils n'ont pour autant rien de régulier. On n'arrive toujours pas à les prévoir de manière fiable, juste à constater leur apparition sur les images satellites. De même, je fais des dons en nature récurrents aux restos du cœur et à la banque alimentaire (à l'approche de et pendant l'hiver, quand ils se manifestent dans les supermarchés), mais ils n'ont rien de régulier, si ce n'est, à la louche, à une échelle pluri-annuelle.

    Sinon, je suis tout à fait d'accord avec toi, il vaut mieux faire de petits dons réguliers aux projets que l'on souhaite soutenir que des dons plus conséquents, mais ponctuels. Comme tu le soulignes, de tels dons permettent aux porteurs des projets de se projeter dans l'avenir en prenant des risques calculés. Il me semble bien que la fondation Wikimedia dit que si tous les utilisateurs de ses projets versaient un euro / dollar par an à la fondation, elle pourrait allègrement financer tous ses projets et bien plus. Alors, avec un euro par mois

    D'ailleurs, quand j'étais secrétaire de l'April, j'accordais plus d'importance à la médiane des cotisations qu'à la moyenne, bien plus sensible aux dons exceptionnels et qui peut donc nous tromper dans nos projections.

    Pour autant, il m'arrive d'avoir des coups de cœur, de me dire qu'un projet m'est vraiment précieux au quotidien (c'est le cas de Grammalecte, mes enfants le trouvant tellement utile qu'ils ne comprennent pas pourquoi ils ne disposent pas d'un correcteur équivalent lorsqu'ils font leurs devoirs en anglais ou espagnol). Et là, je fais un don ponctuel (enfin, quand les moyens proposés sont acceptables à mes yeux).

  • # Il appartient aussi aux projets de favoriser le don

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Dons aux associations, épisode 9. Évalué à 6.

    J'effectue des dons réguliers (5 à 10 €/mois) à diverses associations promouvant/défendant le logiciel libre, les biens communs informationnels, les libertés numériques… J'effectue aussi des dons ponctuels à divers projets, en fonction de mon humeur ou de mon coup de cœur du moment. Quand les restos du cœur, la banque alimentaire ou une autre association venant en aide aux plus démunis fait une collecte à la sortie du supermarché, je me fais un devoir de lui fournir un grand sac de produits (après avoir demandé aux bénévoles ce qui leur manquait le plus).

    Mais régulièrement, je peste de voir qu'on ne me propose que Paypal ou le Bitcoin comme vecteurs de dons sur les sites des projets. Le dernier exemple en date en ce qui me concerne est Grammalecte. Je refuse d'utiliser ces moyens de paiement.

    Je ne demande pas aux auteurs de publier en ligne leurs coordonnées postales ou bancaires ; lorsque je trouve une adresse de contact, je leur demande par quel autre moyen je peux leur transmettre de l'argent. Je n'ai reçu qu'une seule fois une réponse. L'auteur de Grammalecte n'a par exemple jamais répondu à mon mail. Il s'en remettra, car ce ne sont pas les 30 ou 50 euros que je lui aurais donnés qui auraient changé la donne pour lui. Mais il se peut bien que d'autres soient aussi rétifs que moi à l'usage de Paypal et du Bitcoin, et que ces projets passent finalement à côté de dons substantiels. C'est vraiment dommage !

  • # Les satellites exploitent l'open source depuis longtemps...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Revue de presse de l’April pour la semaine 48 de l’année 2020. Évalué à 8. Dernière modification le 04 janvier 2021 à 08:28.

    Bonjour,

    Petit commentaire au sujet de l'article du site LeMagIT : le titre, un peu racoleur, ne reflète pas le contenu de l'article. Celui-ci ne traite pas de l'exploitation des satellites (centre de contrôle, centre de mission), mais de l'exploitation des données qu'ils produisent. Le défi consiste ici à créer une infrastructure économiquement viable et capable de traiter au fil de l'eau un énorme volume de données, données qui nécessitent de lourds traitements (on n'imagine pas toutes les transformations et tous les malaxages que subissent ces pauvres pixels venus de l'espace avant de révéler le déficit en eau de la végétation, la présence d'une zone urbaine ou l'altitude d'un point). Airbus Defence & Space Geo a choisi de bâtir l'infrastructure d'exploitation des données des satellites Pleiades Neo sur des composants open source.

    Pourtant, l'article aurait effectivement pu parler d'Open Source et d'Open Hardware au sujet des satellites eux-mêmes car, si la structure d'accueil et les instruments embarqués sont propriétaires, la plupart des satellites européens sont animés depuis des années par :

    • un processeur Open Hardware de la famille LEON, dont le design est l'œuvre de l'ESA et est adapté au milieu très hostile qu'est l'espace ;
    • Le système d'exploitation temps réel dur Open Source RTEMS.

    Au-delà des satellites, le libre est massivement utilisé dans le milieu spatial. La plupart des projets sont bâtis sur des systèmes GNU/Linux et truffés de composants libres. De facto, on trouve pas mal de composants libres adressant ce milieu. En voici quelques exemples :

    • Orfeo Toolbox, ensemble de bibliothèques C++ (avec un binding Python) de traitement d'image orientées télédétection (i.e. traitement de produits satellitaires et extraction d'informations thématiques de ces produits). Orfeo Toolbox (OTB pour les intimes) est publiée par le CNES (l'agence spatiale française) sous licence Apache v2.0.
    • Orekit, bibliothèque de mécanique spatiale développée en Java (avec binding Python), publiée sous licence Apache 2.0 par l'ESN CS GROUP et devenue une référence dans son domaine. Orekit compte parmi ses contributeurs réguliers des industriels (par ex. Airbus Defence & Space), des laboratoires de recherche (par ex. le Naval Research Laboratory de l'US Navy) et des agences spatiales (par ex. la Swedish Space Corporation).
    • Awesome-EarthObservation-Code référence un nombre impressionnant de composants libres adressant l'observation de la Terre.

    Pour terminer, sachez que sur le modèle du Google Summer of Code, l'ESA organise et finance depuis des années le Summer of Code in Space (SOCIS).

  • [^] # Re: Je me serais bien abonné, mais

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hauts et bas du Courrier du hacker au 150ème numéro. Évalué à 1.

    Merci, je ne connaissais pas ce service. Je viens de vérifier les applications que j'utilise ne le supportent pas (encore). Des issues ont été ouvertes à ce sujet dans leur bug tracker, je vais les suivre de près.

  • [^] # Re: Je me serais bien abonné, mais

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hauts et bas du Courrier du hacker au 150ème numéro. Évalué à 1.

    J'opte pour des outils libres et des services respectueux de la vie privée dès que je le peux, mais ce n'est pas toujours possible. Par exemple, sur mon site personnel, les commentaires sont gérés via le logiciel libre Commento, mais j'ai souscrit un abonnement au service payant et propriétaire d'Akismet pour filtrer les spams. Il est d'une efficacité redoutable, sur le site WordPress du projet Orfeo Toolbox, il élimine des centaines de commentaires de spams chaque mois.

    Mais dans le cas présent, je ne connais aucun service alternatif à reCAPTCHA et ce dernier a l'immense avantage d'être nativement supporté par les outils que j'administre, tel que Gitlab.

    J'ai déjà eu affaire à des services qui demandaient d'effectuer une opération simple, telle que « 7 x 6 + 3 », pour valider une saisie, mais je n'ai jamais vu des outils standard implanter ce genre de solution.

  • [^] # Re: Je me serais bien abonné, mais

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hauts et bas du Courrier du hacker au 150ème numéro. Évalué à 3.

    Pour administrer diverses plateformes exposées sur le net et volontairement ouvertes aux contributions de tiers, je peux vous assurer que tout libriste que je suis et soucieux de la protection des données personnelles, j'en suis venu à mettre quelques barrières pour évincer les robots. Le reCAPTCHA de Google est l'une des plus efficaces et la confirmation de l'adresse email par l'envoi d'un mail contenant une url temporaire ne l'est pas.

    Mais ça, il faut être amené à devoir supprimer 40, voire 100 comptes de spammeur par jour pour s'en rendre compte.

    En ce qui me concerne, je n'active le reCAPTCHA qu'à la création de compte (i.e. pas pour les connexions ultérieures).

  • # Merci !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hauts et bas du Courrier du hacker au 150ème numéro. Évalué à 4.

    Bonjour Carl,

    Je profite de cette dépêche pour te remercier chaleureusement pour cette initiative. Le journal du hacker est devenu un incontournable pour moi, à l'origine de nombreuses découvertes et réflexions. Je ne suis pas abonné à la newsletter, mais dès que j'ai l'esprit un peu disponible, je ne manque pas de visiter le site.

    Je comprends l'usure, les passages à vide. Il n'est pas facile de s'astreindre dans la durée à un projet lorsque notre esprit curieux est sollicité de toute part et invité à découvrir de nouvelles technologies, de nouveaux projets, de nouvelles idées, de nouvelles expériences. D'ailleurs, tu as ta part de responsabilité dans l'affaire ! ;)

    Je te suis donc d'autant plus reconnaissant de tenir le cap.

    Merci !

    Sébastien

    PS : ce matin, j'ai eu l'agréable surprise de découvrir que pour la première fois, quelqu'un avait référencé l'un de mes articles dans le Journal du Hacker. J'ai eu un bref instant de fierté ! ;)

  • [^] # Re: Super!

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Collaboration entre Spot Image et OpenStreetMap. Évalué à 1.

    Pour Spot, comme je l'ai dit, c'était un reportage télévisé, je n'en sais pas plus

    Bon, allez, un petit coup de pouce : à ma connaissance, il y a au moins deux cadres dans lesquels Spot Image fournit gracieusement des images :

    - La Charte Risque [http://www.spotimage.com/web/121-charte-risques.php]

    - Planet Action [http://www.planet-action.org/]
  • [^] # Re: Tenir à jour des données géographiques coûte très cher, sauf po

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Collaboration entre Spot Image et OpenStreetMap. Évalué à 4.

    qu'est ce qui empêche l'IGN de faire appel aux collaborations volontaires (et gratuites) ?

    Je vais me permettre d'inverser la question : pourquoi est-ce que je travaillerais gratuitement et à perte (sans pouvoir en retour utiliser les données) pour l'IGN ?

    Comme toute entreprise dont le cœur de métier est la vente de données, l'IGN est très jaloux de ses données et il ne manque pas une occasion de faire savoir qu'elles lui appartiennent et que l'usage en est strictement encadré. De manière générale, Spot Image n'est pas différent mais, de par la collaboration initiée, Spot Image permet aux contributeurs d'OpenStreetMap de produire des données libres à destination du projet OpenStreetMap (et ne se privera sans doute pas de les utiliser pour son propre profit le jour où OpenStreetMap aura acquis ses lettres de noblesse, ce qu'il commence à faire).

    Dans les conditions actuelles, travailler gratuitement pour l'IGN est aussi idiot que de travailler gratuitement pour Google (via Google Map Maker), que de participer gratuitement à un concours organisé par une quelconque entreprise qui se réserve par la suite intégralement l'exploitation de vos œuvres, etc.

    Personnellement, je ne conçois le bénévolat que dans le cadre d'un projet servant l'intérêt général. Mais, chez d'autres personnes, le narcissisme ou une campagne marketing rondement menée peuvent suffire à justifier une dépense d'énergie et de temps sans la moindre contre-partie.

    Ca me semble tellement évident que ça m'énerve qu'ils ne le fasse pas.

    Au moins deux employés de l'IGN m'ont dit qu'il était possible de signaler via le site web de l'IGN les erreurs constatées sur les cartes mais elles n'ont pas su me donner l'url du formulaire et je ne l'ai pas trouvée.
  • [^] # Re: Vectorisation

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Collaboration entre Spot Image et OpenStreetMap. Évalué à 5.

    le « petit malin » pourra faire exactement la même chose que tu dis, tout en ayant profité du travail des bénévoles d'OSM. Donc on gros, vos restrictions ne servent à rien.

    C'est donc que je n'ai pas été assez clair car je vois bien une différence de taille : OSM (et donc tout le monde) récupère les données au passage. Cette condition initiale étant satisfaite, chacun est bien libre ensuite de faire commerce des données ou de fournir une prestation qui s'appuie sur elles.
  • [^] # Re: Vectorisation

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Collaboration entre Spot Image et OpenStreetMap. Évalué à 4.

    Heu... je ne comprends pas un truc : on peut faire du CC-by-sa, mais _uniquement_ pour OSM ?

    Oui ! :)

    C'est un avenant à la licence ou quoi ?

    Non ! :)

    Si ils autorisent à faire du CC-by-sa, on pourra l'utiliser pour ce que bon nous semble !

    Plus exactement, vous pourrez faire ce que bon vous semble (ou presque) avec les données issues de la base OSM puisque celles-ci seront sous licences CC-By-SA et/ou ODbL.

    Dit autrement, Spot Image veut faire en sorte que toutes les données diffusées soient versées à OSM. Pas question qu'un petit malin utilise gratuitement SpotMaps pour créer des données et les revendre dans son coin à un tiers (sous licence CC-By-SA et/ou ODbL ou pas) sans qu'OSM ne profite de ces données. C'est le sens de cette restriction. Si vous ne l'acceptez pas, vous n'êtes pas autorisé à utiliser l'accès ouvert sur SpotMaps à l'attention d'OSM.
  • [^] # Re: Super!

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Collaboration entre Spot Image et OpenStreetMap. Évalué à 2.

    À l'opposé, j'ai assisté cet été aux RMLL à une présentation de CommunesPlone [http://www.communesplone.org/], un beau projet de développement mutualisé d'applications à destination des administrations qui fédère déjà plus de la moitié des communes wallonnes. En France, nous sommes encore loin d'une telle synergie même si des projets comme OpenMairie conquièrent régulièrement de nouvelles communes.
  • [^] # Re: Super!

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Collaboration entre Spot Image et OpenStreetMap. Évalué à 1.

    Autrefois, le CNES détenait effectivement 40 % de Spot Image mais il a revendu ses parts à Astrium en 2008.
  • [^] # Re: Vectorisation

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Collaboration entre Spot Image et OpenStreetMap. Évalué à 4.

    La licence ne limite pas les traitements mais le statut des données produites (elles doivent être diffusées sous licence CC-By-SA et/ou ODbL), leur destination (OpenStreetMap) et les outils utilisés (JOSM, Merkaartor, Viking, la liste étant amendable au cas par cas tant qu'il s'agit de clients lourds).

    Ainsi, il me semble tout à fait envisageable d'effectuer des traitements automatiques mais il faut que ce soit au travers de l'un des outils listés. Polux, si tu as une idée précise en tête, je peux relayer la question à Spot Image pour avoir une réponse officielle.

    Ceci étant, de tels outils trouveront certainement d'ici quelques mois une place naturelle au sein de la plate-forme collaborative Youmapps [http://youmapps.org/], une autre initiative de Spot Image qui en est encore au stade du brainstorming.
  • [^] # Re: et concrètement pour aider ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Collaboration entre Spot Image et OpenStreetMap. Évalué à 10.

    Vaste question...

    En France, les sources de données deviennent abondantes. Dans certains coins, le terminal GPS en devient réellement accessoire. Par exemple, si vous habitez en ville, il est probable que vous ayez accès au cadastre vectorisé et géolocalisé [http://wiki.openstreetmap.org/wiki/FR:Cadastre] via le greffon cadastre-fr [http://wiki.openstreetmap.org/wiki/FR:JOSM/Fr:Plugin/Cadastr(...)] de l'éditeur JOSM [http://josm.openstreetmap.de/]. Il est alors facile de compléter le réseau routier et le bâti de la ville et de ses environs. En zone rurale, le cadastre n'est pas toujours disponible au format vectorisé et géolocalisé mais il est souvent possible - bien que pénible - d'utiliser les planches cadastrales numérisées.

    Comme je le disais dans la dépêche, dans les zones couvertes, il est possible d'utiliser via JOSM ou Merkaartor [http://merkaartor.be/] les fond de Spot Image (en France métropolitaine) et du CRAIG (en Auvergne) comme un calque d'appui (i.e. « on dessine par dessus »).

    Les opportunités de contributions sont nombreuses et ne demandent pas toutes une compétence pointue. Par exemple, si vous constatez des anomalies sur la carte, vous pouvez les signaler via OpenStreetBugs [http://openstreetbugs.schokokeks.org/]. En aval, vous pouvez vous-même les corriger, via JOSM ou Merkaartor après en avoir pris connaissance sur ce site ou sur Osmose [http://osmose.openstreetmap.fr/] ou sur Keep Right [http://keepright.ipax.at/report_map.php?lat=48.8545&lon=(...)].

    D'autres formes de contributions sont possibles et je me vois mal les lister toutes ici. Le Wiki francophone du projet [http://wiki.openstreetmap.org/wiki/WikiProject_France] est certainement une bonne entrée en matière. En outre, divers canaux d'aide sont à votre disposition [http://wiki.openstreetmap.org/wiki/FR:Contact].
  • [^] # Re: Tous les citoyens français ne sont pas encore sur un pied d'égalit

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Honotua, le désenclavement numérique pour Tahiti. Évalué à 2.

    soit Nicolas Dupont-Aignan soit Sébastien ment sur Yerres

    J'ai dit :

    Nicolas Dupont-Aignan, maire de Yerres (Essonne), a indiqué que plus de la moitié de la population de sa commune n'avait pas accès au haut débit

    Et non que Yerres, dans son ensemble, n'avait pas accès au haut débit.

    Et s'il y a des menteurs, FDN est dans le coup (les salops, j'avais confiance en eux) puisque Benjamin Bayart qui intervenait en même temps que Nicolas Dupont-Aignan, a indiqué que FDN était en contact avec la ville de Yerres depuis plusieurs mois pour étudier une solution.

    Pour le reste, je vais jeter l'éponge là. Je suis trop sidéré par ce que je lis pour imaginer un dialogue constructif et il faut partir de tellement loin que j'ai mieux à faire.
  • [^] # Re: Tous les citoyens français ne sont pas encore sur un pied d'égalit

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Honotua, le désenclavement numérique pour Tahiti. Évalué à 5.

    Si, ils sont égaux, ce qui ne veut pas dire que tu as la même offre Internet partout : ils sont égaux dans le sens où ils payent moins cher le loyer, bref que le choix est à eux entre loyer pas / confort de vie vs Internet haut débit pas cher.

    Si le fait d'habiter loin du centre ville est parfois un choix, c'est bien souvent une obligation. Le montant des loyers dans Paris intra-muros n'est pas étranger à mon départ de la capitale lorsque j'ai été sur le point d'avoir des enfants : pour leur offrir un logement décent en région parisienne, j'aurais du habiter très loin de mon lieu de travail. Et si je me suis établi à Toulouse plutôt qu'en zone rurale, c'est parce qu'en zone rurale, il n'y avait ni boulot pour moi, ni services comme on peut en trouver en ville (commerces, centres de loisirs associé à l'école, nounous, etc.), ni accès ADSL (si, si, cela compte beaucoup pour un geek comme moi). J'ai donc fait un choix, certes mais les conditions de départ étaient biaisées.

    Tout le monde est à égalité devant des choix

    Rassurez-moi, c'est juste une boutade lancée à chaud, vous ne pensez pas réellement ce que vous avez écrit. Il y a quelques années, j'ai croisé une personne qui était sans boulot dans un ville (sic !) où le chômage sévissait gravement (parmi les taux les plus élevés de France). Cette personne aurait volontiers quitté la région pour une autre plus prometteuse mais, sans boulot et sans argent, elle était coincée sur place. Et, coincée sur place, elle ne trouvait pas de boulot et vivait chichement chez ses parents (pas beaucoup mieux lotis). Pouvez-vous me dire quelle était sa marge de manœuvre, sa liberté de choix ? Et les personnes de la ville d'Yerres (à 20 km de Paris) dont parlait Nicolas Dupont-Aignan, qui n'ont pas accès à l'ADSL et dont la plupart bossent à Paris ou la banlieue proche, ont-elles à votre avis fait le choix de ne pas habiter dans le 7ème ou le 16ème arrondissement de la capitale ?

    Désolé, mais je ne vois pas pourquoi moi en ville je devrai payer pour qu'un mec dans son coin ai Internet rapide si celui-ci ne me paye pas en retour la différence de loyer que j'ai avec lui.

    Et ce « mec », pourquoi devrait-il payer - à travers les cotisations sociales - votre salaire quand vous êtes malade ? Probablement en vertu d'un idéal fumeux et passéiste qu'on appelle solidarité.

    D'ailleurs, on en revient, les élus ont compris que ce n'est pas tenable d'avoir des micro-village avec des maisons éparpillées, et les permis de construire sont de plus en plus sélectif pour avoir un minimum de concentration et ce afin de mutualiser le coûts pour tout

    C'est de la rationalisation et elle fait sens. Mais de là à concentrer 60 millions de Français dans les banlieues d'une mégapole (même avec une conception très large du centre, il n'y aura pas assez de place pour tout le monde dans le centre ville) et abandonner le reste du territoire, je suis perplexe. Il doit certainement y avoir des positions médianes.
  • [^] # Re: Tous les citoyens français ne sont pas encore sur un pied d'égalit

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Honotua, le désenclavement numérique pour Tahiti. Évalué à 4.

    Bien sûr que nous ne pouvons pas ignorer les contraintes techniques, géographiques et économiques mais :

    - Il y a une différence entre Tahiti (178 000 personnes), la Guyane (222 000 personnes), la Guadeloupe (401 000 personnes) d'un côté et les îles Crozet de l'autre où les 23 habitants sont des scientifiques et des militaires envoyés là-bas d'une part pour des missions de recherche (et donc probablement bien équipés en moyens de communication) et d'autre part pour maintenir une présence humaine sur place et pouvoir prétendre à une zone économique exclusive (ZEE) de 200 miles nautiques.

    - Il va de la mission et de l'intérêt des élus locaux de se battre pour favoriser une activité économique locale, condition nécessaire au maintien des populations en zone rurale. De nos jours, l'accès au haut débit à des conditions économiques raisonnables est un facteur important dans le choix d'un lieu de résidence ou d'implantation d'une entreprise. Je connais beaucoup de personnes amatrices d'espaces verts qui prennent en compte ce paramètre. Lors des RMLL, Nicolas Dupont-Aignan, maire de Yerres (Essonne), a indiqué que plus de la moitié de la population de sa commune n'avait pas accès au haut débit et que c'était un facteur d'exclusion contre lequel il avait entrepris de se battre.
  • # Tous les citoyens français ne sont pas encore sur un pied d'égalité !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Honotua, le désenclavement numérique pour Tahiti. Évalué à 1.

    Sans même parler de niveau de vie, force est de constater que lorsqu'on compare l'offre à laquelle ont accès les habitants des grandes villes de métropole (jusqu'à 20 Mb/s, Internet, TV et téléphone illimités pour 30 euros par mois) et les habitants de zones rurales reculées de cette même métropole (qui n'ont pas tous accès à l'ADSL, loin s'en faut) ou de collectivités territoriales d'outre-mer telles que Tahiti (où nous en sommes à nous réjouir de l'accès tout frais à du 2 Mb/s pour 120 euros par mois), tous les citoyens français ne sont pas égaux quant à l'accès à Internet et, plus globalement, aux NTIC.

    J'espère que nos élus prendront un jour conscience - pas trop tard - que l'accès à prix abordable au haut débit, et à travers lui aux NTIC, constitue un formidable levier économique, une condition importante de maintien et de création d'emploi en zone rurale (ainsi que dans les DOM et COM) et qu'ils feront alors ce qu'il faut pour que cet accès soit permis à tous les français et aux mêmes conditions économiques.
  • [^] # Re: Paparazzi

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Pascal Brisset est mort. Évalué à 6.

    Je ne connais pas tous les projets que pouvaient nourrir pour Paparazzi Pascal, son équipe et leurs partenaires mais le potentiel de ce projet est énorme. Si des contributeurs de Paparazzi lisent cette page, qu'ils n'hésitent pas à présenter leurs idées. Parler de cela en de telles circonstances peut paraître impudique et grossier mais ce serait pourtant une magnifique reconnaissance de l'œuvre de Pascal que de voir son Paparazzi faire feu de tout bois et essaimer.

    Quant à la démonstration faite lors de la Mélée Numérique, je suppose qu'il s'agissait de la version quadri-rotors, version assez récente alors que la version avion est née en 2003.