Journal Linux « for desktop », débutants, détails et fausses bonnes idées

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avr.
2018

Salutations, journal.

Aujourd'hui une réflexion en provenance d'un collègue. Il se trouve que je suis le seul au bureau à tourner principalement sous Linux – Mint en l'occurrence (d'autres n'en veulent pas, d'autres ne peuvent pas à cause de la nature de leur travail). Bref.

Donc Collègue passe, et me dit :

Tiens, t'es sous Linux ? J'ai essayé une fois, c'est de la merde, tu dois tout le temps faire des mises à jour.

Surpris par cette assertion, je creuse un peu. En fait, Collègue avait aussi utilisé Linux Mint, qu'on lui avait conseillé comme étant accessible aux débutants.

Or, Mint va rafraîchir les mises à jour toutes les deux heures (c'est le réglage par défaut, mais aucun débutant ne touche à ces réglages). J'imagine qu'à l'origine c'est parti d'un bon sentiment, histoire que l'utilisateur ait rapidement les nouveautés et correctifs de sécurité.

Sauf que dans la tête du débutant, dans laquelle on lui a dit qu'il ne fallait pas hésiter à faire les mises à jour : une notification de mise à jour, c'est une mise à jour à faire maintenant. Et donc on peut se retrouver à passer plusieurs mises à jour différentes dans une même journée de travail.

Ça donne l'image d'un système complètement instable qu'on passe son temps à devoir mettre à jour.

La conversation m'a marqué, parce que c'était complètement différent de ce que j'ai entendu d'habitude, à savoir « ça marche pas comme Windows » ou « ton serveur est merdique, y'a pas d'interface graphique en bureau à distance ». Les critiques habituelles que j'entends (outre l'absence des logiciels « habituels » pour un windowsien) sont des incompréhensions de paradigme : la personne s'attend à ce que le système fonctionne comme ce qu'elle connait déjà.

Ici, non. Ici, c'était vraiment un point d'accroche sur un comportement interne à la distribution.

Et comme ça fait des années que les windowsiens un peu sérieux passent leur temps à répéter que les mises à jour sont importantes à faire, l'impact en terme d'image de ce petit réglage a été catastrophique. Ça a suffit à donner l'image d'un système totalement instable.

Mes enseignements de cette discussion, c'est :

  • Les réglages par défaut d'un système « grand public » sont très importants.
  • Ce qui parait intéressant pour un habitué peut être déroutant pour un débutant.
  • Comme ce sont (par nature) des habitués qui développent, ça peut être très difficile d'imaginer l'impact de tel ou tel réglage dans la vision d'un débutant.
  • Il faut que je trouve le courage de remonter l'info à Mint dans un ticket.

Avez-vous de votre côté d'autres exemples de détails avec un impact disproportionné dans des distributions Linux ou des programmes, et surtout qui ne viennent pas d'une attente irréaliste de l'utilisateur ?


Journal sous licence CC BY 4.0.

  • # Applications KDE / KDE

    Posté par  . Évalué à 7. Dernière modification le 05 avril 2018 à 15:12.

    et le positionnement ou la taille par defaut de la fenetre a l'ecran a chaque execution de l'application.

    Lorsque j'execute pour la premiere fois une application KDE, la position de la fenetre et sa taille semblent etre definis en fonction du temps et de l'humeur du developpeur. Pourquoi pas, mais par la suite pourquoi diable la fenetre ne sauvegarde t-elle pas automatiquement la position et la taille que j'ai moi utilisateur choisi.

    Alors on m'a repondu qu'il suffisait de faire un "Clic droit sur la barre de titre, puis un menu, puis un sous menu, puis un sous sous menu, ensuite clic gauche pour ouvrir la liste deroulante, puis tu coches l'option, …" …

    Ces "habitues" depuis les quinze annees que j'utilise du libre n'ont jamais fait l'effort de s'interesser a l'experience utilisateur, soit parce qu'ils en sont incapables, soit parce qu'une majorite d'entre eux n'utilisent meme pas les logiciels qu'ils developpent sur macbook pro.

  • # Excellent point, à nuancer

    Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 05 avril 2018 à 16:58.

    Le standard actuel dans l'esprit des gens pour les mises à jour, c'est le patch tuesday mensuel de Microsoft. Sauf que la fréquence à laquelle Windows Update fait des mises à jour sous Windows 10, c'est toutes les 24H, à cause de Windows Defender. Mais là où c'est mieux fait chez nos chères distributions Linux, c'est que ces mises à jour mineures sont quasi-invisibles pour l'utilisateur lambda. De la même manière, les mises à jour mensuelles ne nécessitent souvent pas de démarrage et se résument à un pic de processeur, d'accès disque et réseau, sans trop d'effet sur l'interface utilisateur. Et les redémarrages sont automatiquement planifiés hors des horaires de travail.

    Si on revient à une distro Linux, en prenant pour standard une Ubuntu LTS ou Mint, on est loin d'avoir des mises à jour quotidiennes discrètes et des mises à jour mensuelles visibles. On a effectivement des mises à jour quotidiennes intrusives, avec des impacts bizarroïdes pour le non-initié (ex : maj de Firefox pendant qu'il tourne). Il arrive même d'avoir plusieurs patches de sécurité de kernel, donc avec redémarrage obligatoire, en un seul mois. Pour la sécurité, c'est top ; pour l'expérience utilisateur final c'est effectivement mauvais. La fréquence de vérif des mises à jour doit être cohérente avec le public ciblé. J'utilise quotidiennement Arch et je le mets à jour une à deux fois par jour, parce que c'est pas spécialement intrusif, en moyenne ; c'est Arch et c'est ce que j'attends de cette distro. Pour un utilisateur lambda ou pro, plus d'une mise à jour visible toutes les deux semaines, c'est difficile à justifier, à comprendre.

    C'est évidemment à modérer, parce que l'utilisateur moyen qui considère que les mises à jour sont une nuisance et l'empêche de bosser a besoin avant tout d'être éduqué.

    • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

      Je relativiserais le côté « invisible » des mises à jour Windows, mais je suis d'accord avec les grandes lignes. Disons que sur un PC très puissant c'est sans doute le cas ; sur un PC normal sans SSD, ça provoque des lags incompréhensibles (le système se fout de savoir si tu utilises le PC avant de lancer la MAJ) ; quant aux mises à jour « complètes » (celles qui réinstallent un Windows à côté de Windows), elles peuvent interdire tout traitement lourd pendant une journée de travail – vécu.

      D'ailleurs, Ubuntu a implémenté les « mises à jour à l'arrêt de l'ordinateur ». Double avantage par rapport à celles de Windows : le système demande confirmation, et c'est beaucoup plus rapide.

      La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

      • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        Je suis d'accord, même moi ça m'énerve. J'ai Ubuntu LTS au boulot, et tous les jours j'ai des mises à jour à installer.
        Avant j'avais Arch ou Gentoo chez moi et je lançais les mises à jour tous les jours. Maintenant je préfère perdre mon temps à autre chose et j'ai mis Debian stable chez moi, le rythme de mise à jour est bien plus calme, c'est reposant!

        • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

          Posté par  . Évalué à 3.

          Je suis d'accord, même moi ça m'énerve. J'ai Ubuntu LTS au boulot, et tous les jours j'ai des mises à jour à installer.

          Bizarre ça. J'ai Ubuntu 16.04 LTS avec le dépôt "proposed" activé et je n'ai pas des mises à jour tous les jours. Souvent évidemment mais rien de bien gênant et ça prend bien moins de temps que sur un W7 même pour une mise à jour du noyau, redémarrage compris. Et puis il y a le bouton "Me le rappeler plus tard" si je ne veux pas faire la mise à jour tout de suite.
          Franchement, parmi mes collègues de travail qui sont passés à Linux, je n'en ai entendu aucun se plaindre de la fréquence des mises à jour. Pourtant, par défaut, c'est Linux Mint que notre SI installe quand on lui demande Linux.

      • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

        Posté par  . Évalué à 4.

        Ceci étant, les mises à jour Windows bi-annuelles sont d'une lourdeur effrayante. Encore plus incompréhensible en 2018.

        Je ne comprends pas comment le web ne s'enflamme pas sur ces màjs qui durent à minima 1h, avec impossibilité de se servir du poste (quand c'est pas 3heures).

        • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

          Posté par  . Évalué à 0.

          Quand on a Windows 10 pro, ou qu'on administre un parc de machine, on peut décider de quand elles sont faites voire les déclencher à la main. Si vous utilisez la version non pro, désolé !

      • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

        Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 05 avril 2018 à 22:10.

        D'ailleurs, Ubuntu a implémenté les « mises à jour à l'arrêt de l'ordinateur ». Double avantage par rapport à celles de Windows : le système demande confirmation, et c'est beaucoup plus rapide.

        Ubuntu n'a rien inventé du tout : C'est fait et ça arrive tous les jours sous Windows depuis Windows XP.

        Source : J'ai réinstallé XP SP3 récemment. À la fermeture : environ 200 mises à jours. Rien depuis (OS plus sountenu, tout ça, mais serveurs d'activation et de mise à jour toujours actifs).

        Par ailleurs, sous Windows 10 on peut spécifier ses horaires d'activité, pour que Windows fasse les mises à jours en dehors de ces horaires.

        Enfin, j'ai un PC portable d'il y a 6 ans sans SSD sous Windows 10 (juste un ASUS N56VV avec un Core i5-3230M, 12 Go de RAM, et un HDD en SATA 3 à 7200 RPM), j'ai jamais eu de lag notable à cause des mises à jour en arrière-plan…

        "Quand certains râlent contre systemd, d'autres s'attaquent aux vrais problèmes." (merci Sinma !)

        • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

          Il n'a pas dit qu'ils l'avaient inventé mais implémenté. Mais là encore, la flemme de vérifier, mais je suis prêt à parier que cette fonctionnalité est arrivée avec l'abandon de la logithèque Ubuntu au profit de celle de GNOME (qui doit sans doute se baser sur une fonctionnalité de systemd) et qu'ils n'ont sans doute rien implémenté du tout (sifflote) :D

          • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

            Je confirme, j'ai suffisamment utilisé Windows pour savoir que le « Veuillez ne pas éteindre votre ordinateur pendant la mise à jour », c'est vieux chez eux.

            Quant à savoir d'où vient l'ajout de cette fonctionnalité sur Ubuntu : ben là on est en plein dans la différence entre technique et perception utilisateur. Du point de vue de l'utilisateur (moi), cette fonctionnalité a été ajoutée à Ubuntu récemment et de façon efficace, les détails techniques du pourquoi du comment et de qui a inventé ça n'importent pas.

            La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

            • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

              Posté par  . Évalué à 10.

              Je confirme, j'ai suffisamment utilisé Windows pour savoir que le « Veuillez ne pas éteindre votre ordinateur pendant la mise à jour », c'est vieux chez eux.

              Ca c'est vraiment le truc que je déteste et que je ne veux surtout pas voir sous Linux: par exemple il m'arrive de temps en temps de devoir redémarrer ma machine quand je suis dans les transports (la plupart du teps je la passe en hibernation mais ya des fois ou je dois la redémarrer), et dans ces cas là, je n'ai absolument pas envie que des mises à jour qui durent des plombes empêchent ma machine de s'arrêter et de redémarrer (j'ai autre chose à faire pendant le temps que je suis dans les transport). J'aimerais pas non plus par exemple, que lorsque je dois descendre du train, et que je décide d'arrêter mon ordinateur, celui-ci mette des plombes à stopper (pas envie de le laisser faire ses mises à jour dans le sac à dos : ça risque de chauffer).

              Je trouve complêtement débile de forcer les mises à jour d'un OS au moment ou l'éditeur décide de le faire: c'est l'utilisateur qui est le mieux déterminer à décider à quel moment les mises à jour doivent être faites.

              • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

                Je te rassure, les développeurs Ubuntu ont eu la même réaction que toi, et aucune mise à jour ne se fait à l'arrêt tant que tu n'as pas coché la case qui le demande.

                La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

              • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Je crois qu'avec Windows, les mises à jour à l'extinction de la machine ne se font que si tu es connecté au secteur.

                • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

                  Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 07 avril 2018 à 08:40.

                  Ce qui est loin d'êrtre un critère pertinent : il m'arrive parfois de brancher mon portable lorsque je veux économiser de la batterie, ce qui ne signifgie pas que les conditions pour faire les mises à jour sont satisfaisantes. Autrement dit, le fait que le portable soit branché ne signifie pas que je puisse le laisser tourner pendant des plombes lorsque je l'arrête: il est fort possible que je sois ammené à le débrancher et le mettre dans le sac à dos rapidement.

              • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

                Moi c'est un choix qui me plaît bien de la part de Microsoft. Je n'utilise Windows qu'au travail, et du coup à chaque mise-à-jour, j'ai droit à une pause café très longue. Pourquoi s'en plaindre ?

              • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

                Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 06 avril 2018 à 23:59.

                C'était un comportement pertinent à l'époque où la majorité utilisait un desktop.
                Il n'y avait pas de meilleur moment pour installer des mises à jour lorsque tu n'as plus besoin du PC.
                Bon Windows continue toujours à se faire remarquer en bloquant la machine 15min au prochain démarrage…

                Aujourd'hui, non seulement on voudrait immédiatement ranger son laptop dans son sac (pour reprendre l'exemple), mais en plus ce n'est plus vraiment au goût du jour d'éteindre son PC. La mise/sortie de veille est bien plus rapide.

                • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

                  Posté par  . Évalué à 3.

                  La mise/sortie de veille est bien plus rapide.

                  Seulement sur un système avec un environnement lourd ou qui fonctionne avec un disque SSD.
                  Dès lors que tu utilises un disque dur mécanique (parce que les SSD c'est plus cher et moins gros), les temps d'hibernation et de réveil peuvent être très long, en fonction de combien de RAM tu as.
                  Et vu que MS windows est souvent peu partitionné, ces temps risquent également de dépendre de la fragmentation si ma mémoire est bonne (en tout cas, il y a quelques années, je me souviens que désactiver totalement hyberfile.sys (hibernation) et pagefile.sys (swap… enfin, si je me rappelle bien) pour les réactiver après une défrag pouvait donner un coup de fouet au système).

                  Si on compare ça sur des systèmes minimaux qui ont besoin de moins de 2Gio de RAM pour fonctionner, on peut se retrouver avec un gain de vitesse. En tout cas, c'est ce que j'ai constaté sur mes systèmes la dernière fois que j'ai utilisé l'hibernation (et pas la mise en veille qui est juste désactiver un maximum de périphériques en gardant la RAM active, ça, oui, c'est hyper rapide, mais ça continue de tirer sur la batterie ou le secteur, avec les inconvénients liés).

                  • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

                    Posté par  . Évalué à 1.

                    En pratique la consommation électrique de la mise en veille est négligeable sur des durées raisonnables (< 1 j) sur des ordinateurs modernes.

                    • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

                      Posté par  . Évalué à 2.

                      Même sur une année entière : moins de 5 watts en comptant une « tour » et un écran 24".
                      Soit moins de 5 € de coût d'électricité annuel.
                      Surtout en sachant qu'en étant « éteint » les consommations actuelles sont à peine moins élevées.

      • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

        Posté par  . Évalué à -10.

        Ça se résout avec Windows 10 Pro. Je rigole beaucoup quand je vois ces histoires de youtubers ou de streamers qui se plaignent que leur machine redémarre sans prévenir en plein stream. Quand ton PC est un outil de travail, Windows 10 Pro est obligatoire à mon sens. Qu'est-ce que vous n'avez pas compris dans le mot pro ? Dans mon cas, c'est Windows 10 Pro quand j'ai besoin de Windows sur une machine perso.

        Et si on veut économiser 100€ de la licence pro, il suffit de faire la mise à jour manuellement pour ne pas avoir de mauvaise surprise.

        • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

          Oui, enfin ça ne fonctionne pas à l'infini. Windows se permet parfois d'ignorer superbement ce réglage, c'est du vécu.

          La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

          • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

            Posté par  . Évalué à -2.

            Oui, le but n'est pas de repousser à l'infini les mises à jour mais de les décaler jusqu'à une date et/ou une heure où on considère que c'est acceptable.

        • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

          Posté par  . Évalué à 9.

          Wow j’ai eu la même impression en lisant ton post qu’en ragardant une pub Juvamine. Sont fort chez Ms, ils ont plus besoin de régie publicitaire !

        • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 8.

          Quand ton PC est un outil de travail, Windows 10 Pro est obligatoire à mon sens.

          Voilà une affirmation que tu vas devoir démontrer avant la fin du trolldi. Bon courage, il te reste moins de trois heures.

    • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      On a effectivement des mises à jour quotidiennes intrusives, avec
      des impacts bizarroïdes pour le non-initié (ex : maj de Firefox
      pendant qu'il tourne).

      Nan, mais y a pas que le non initié qui va trouver l'impact bizarre :)

      Pour régler ce souci, flatpak (et ostree, tel qu'utilisé par Fedora Atomic Workstation) sépare la mise à jour de son application. En utilisant des containers et des images, tu peux faire la mise à jour sans que ça impacte et sans doute un jour par défaut.

      Le soft ne va utiliser la mise à jour que lors du prochain lancement, ce qui réduit certains effets pourris.

      Et la question des mises à jour trop fréquente, c'est un souci qui n'arrive pas partout. J'utilise une RHEL 7 sur mon pc portable, et j'apprécie de ne pas avoir des mises à jours sans arrêt. Par contre, sur Fedora, je me souviens de discussion il y a déjà 5 ans pour réduire la fréquence des mises à jours. Ça n'a pas abouti, mais la demande est assez courante.

      • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

        Posté par  . Évalué à 2.

        Le soft ne va utiliser la mise à jour que lors du prochain lancement, ce qui réduit certains effets pourris.

        Et introduit des effets pernicieux genre si tu laisses le PC allumé H24 tes mises à jour ne sont potentiellement jamais appliquées, donc, machine à jour, mais pas tant que ça.

        • [^] # Re: Excellent point, à nuancer

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 09 avril 2018 à 14:50.

          Si tu ne redémarres jamais ta machine, tu vas avoir des bogues et des failles de sécurité non colmatées de toute façon.

          Car le noyau et tout ce qui est bas niveau (ton interpréteurs Python, ta libc, etc.) ne seront pas non plus rechargés en mémoire avant un redémarrage (ou partiellement ce qui peut introduire des bogues non reproductibles).

          Et à moins de recharger toutes tes applications, dont ton environnement de bureau, ils resteront dans une ancienne version en mémoire.

          Bref, c'est une mauvaise excuse, pour appliquer des MaJ tu dois redémarrer ton système. La course à la plus grosse uptime c'est une bêtise de la décennie précédente. Aujourd'hui un système doit être relancé régulièrement ne serait-ce pour améliorer sa sécurité.

          C'est pourquoi Windows, GNOME et Fedora ont cette architecture de mise à jour hors ligne. Pour éviter les soucis du genre mince la mise à jour fait crasher mon Terminal qui appliquait la mise à jour me laissant dans un état indéfini. Et parce que le redémarrage est la seule façon de garantir qu'une mise à jour est bien appliquée partout sans laisser les logiciels dans un état étrange.

  • # Hôtel

    Posté par  . Évalué à -7.

    Le truc c'est que les windowsiens comme tu les appels, ont un comportement de clients d'hôtel 5 étoiles. Ils sont chiants, ne pensent pas, mais ils ont le porte-monnaie large et ils aiment ça, payer pour qu'on leur fasse tout. Franchement, tant mieux pour les hôtels 5 étoiles. Il y a des gens qui aiment faire leur cuisine eux-mêmes, le contrôle du goût est quinze fois plus précis et gratifiant. Je pense que ça n'a rien avoir avec débutant et habitué, mais plutôt habitué du marketing.

    Et puis bon.. Frankenstein Mint, c'est un truc sérieux ça ?

    • [^] # Re: Hôtel

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

      Je ne comprends pas où tu veux en venir ?

      La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

      • [^] # Re: Hôtel

        Posté par  . Évalué à -2. Dernière modification le 05 avril 2018 à 17:29.

        Je veux en venir que Linux n'est pas égal à Windows, c'est différent à la racine même. Les décisions qui amènent aux changements, à l'établissement de standard pour les distributions ne viennent pas forcément de mec spécialisé en marketing.

        Chaque distrib à une orientation propre, avec une communauté propre, certaines ont des buts économiques. Et surtout il n'y pas que la distrib, mais aussi le DE, etc.

        Donc système grand public, ça ne veut rien dire pour moi dans le monde Linux, déjà quand tu vois le gouffre qui sépare Debian et Manjaro, alors que les deux se veulent plus ou moins accessibles.

        • [^] # Re: Hôtel

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5. Dernière modification le 05 avril 2018 à 17:45.

          Ici je parle bien d'un cas particulier et de ce qu'il implique en terme d'ergonomie, avec un utilisateur qui était dans la cible du projet :

          The purpose of Linux Mint is to produce a modern, elegant and comfortable operating system which is both powerful and easy to use.

          Tu me parles de généralités vagues au niveau de l'ensemble des distributions et avec des suppositions (que je trouve hasardeuses) sur le fonctionnement d'un windowsien. Du coup, j'ai toujours du mal à comprendre quel est le rapport entre mon propos et tes commentaires, à part peut-être le plaisir de cracher sur Windows et Mint ? (en tous cas c'est l'impression que tu me laisse).

          De plus, j'explique bien que dans ce cas, le fait que « Linux n'est pas Windows » n'entrait justement pas en ligne de compte. Parce que ça, Collègue l'avait bien compris.

          La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

          • [^] # Re: Hôtel

            Posté par  . Évalué à -6.

            Cela concerne ta volonté de vouloir "standardiser" l'un-standardisable, sur un site qui parle de Linux et non sur le forum de Mint. Et si tu trouves que comparer Windows à un hôtel 5 étoiles est un crachat… Ou pire encore une critique… J'abandonne ici.

            • [^] # Re: Hôtel

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

              … mais je ne parle pas de standardisation mais d'ergonomie. Ça n'a absolument aucun rapport…

              La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

  • # le mapping des claviers Mac FR

    Posté par  . Évalué à 2.

    Depuis la nuit des temps sous Linux, le mapping des claviers Mac FR sont foireux : les touches @# et <> sont inversées.

    C'est couillon mais parfaitement insupportable. D'autant plus que des tas de rapports de bugs ont été remontés puis enterrés.

    BeOS le faisait il y a 20 ans !

    • [^] # Re: le mapping des claviers Mac FR

      Posté par  . Évalué à 10.

      Oui mais tu cherches les ennuis si tu utilises le clavier d'un mac, ces appareils sont fait pour se regarder dedans.

      • [^] # Re: le mapping des claviers Mac FR

        Posté par  . Évalué à 3.

        C'est le clavier de mon iMac.
        Je reste sous MacOS car Linux fonctionne trop mal dessus (le coup du clavier n'est qu'un exemple)

        BeOS le faisait il y a 20 ans !

        • [^] # Re: le mapping des claviers Mac FR

          Posté par  . Évalué à 2.

          J'envoie ce message depuis Bionic Beaver sur un mac Mini de 2007, et le clavier Apple est reconnu , disons pour 95 % des combinaisons de touches utilisant les touches de modifications, et c'était également le cas avec Fedora depuis la 25 et même avant. Avec la Fedora, la télécommande Apple infrarouge fonctionnait " out of the box ", et tout le reste aussi ; avec Ubuntu, ce n'est pas le cas, mais j'ai dû l'utiliser 3 fois y compris sous OSX, à l'époque.
          Et quand j'avais mon iBook et mon iMac en PowerPC, ça fonctionnait moins bien, même avec des distributions spécifiques.

  • # Oui, les réglages par défaut sont très importants

    Posté par  . Évalué à 10.

    Très bon exemple, ce billet, de ce que je vois tous les jours : 99 % des utilisateurs de PC (ingénieurs d'une grande entreprise, non informaticiens, pour ce qui me concerne) ne touchent à aucun réglage de leur ordinateur.

    Quand on leur demande si "ça marche bien", ils disent que non mais ne vont quasiment jamais chercher à améliorer la situation…

    Du coup, oui les réglages et comportements par défaut du système et du bureau sont très importants ! C'est d'ailleurs vrai quel que soit le système et encore plus si celui-ci est ultra-minoritaire…

    • [^] # Re: Oui, les réglages par défaut sont très importants

      Posté par  . Évalué à -3.

      Oui, si déjà la touche ver num était allumée par défaut.. on ferait moins fuir le curieux lambda.

      Maintenant, j'ai envie de dire, Linux ça se mérite si tu veux pas réfléchir taper une requête dans google pour détailler ton problème, faut rester sous l'OS qui semble te convenir.

      • [^] # Re: Oui, les réglages par défaut sont très importants

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

        À noter que maintenant Windows a copié le comportement, le verrouillage majuscule est systématiquement désactivé à l'arrivée sur l'écran de login… par contre, ça fait un moment que je n'ai plus eu le problème avec un Linux (Debian et dérivés). Peut-être le premier jour à l'installation, mais après c'est retenu.

        La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

      • [^] # Re: Oui, les réglages par défaut sont très importants

        Posté par  . Évalué à 5.

        Oui, si déjà la touche ver num était allumée par défaut.. on ferait moins fuir le curieux lambda.

        Mauvaise idée.

        Ou alors, faut détecter si le clavier dispose ou non d'un pavé numérique, parce que sinon merci la galère… d'ailleurs hier j'ai merdé: j'avais branché un clavier classique sur mon netbook, activé le pavé numérique, et après quelques heures, désactivé ce dernier. Et je comprenais pas pourquoi mon i3 ne répondais plus comme je voulais… alors que j'avais demandé à la machine d'interpréter les touches jkl comme étant 456. PEBCAK!

        Maintenant, si on peut détecter la configuration physique du clavier, pourquoi pas… mais je vois pas comment. Pour moi, le problème du pané numérique ne viens pas des OS, mais bien des claviers: à quoi ça sert, sur un clavier avec un pavé numérique, d'avoir par défaut un 2nd jeu de touches directionnelles mixé avec des opérateurs mathématiques, alors que les-dites touches directionnelles sont juste à côté et placées de manière quand même pas déconnante?

      • [^] # Re: Oui, les réglages par défaut sont très importants

        Posté par  . Évalué à 10.

        Maintenant, j'ai envie de dire, Linux ça se mérite si tu veux pas réfléchir taper une requête dans google pour détailler ton problème, faut rester sous l'OS qui semble te convenir.

        Exactement le genre de remarque que je lis ou que j'entends sans cesse à propos de Linux et qui fait fuir les gens !

        Ce n'est pas avec ce niveau de réflexion que la situation de Linux va s'améliorer…

    • [^] # Re: Oui, les réglages par défaut sont très importants

      Posté par  . Évalué à 1.

      C'est important aussi parce que certaines interventions des gars de l'informatique réinitialisent les réglages aux petits oignons qu'on s'est fait. Donc moins y'a de réglages à faire, mieux c'est.

  • # Des mises à jour?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    C'est marrant cette histoire de mises à jour, parce que dans mon entourage c'est l'inverse. L'icône bouclier bleu avec un «i», ça ne parle pas trop aux utilisateurs, donc c'est moi qui doit leur rappeler de faire les mises à jour.

    Je pense que ce serait bien d'avoir une option pour afficher un dialogue, une notification, quand des mises à jour sont à faire, au moins au bout de quelques jours, ou si elles sont importantes.

    Sinon, faire les mises à jour sous *Linux c'est quand même assez quand même assez bien foutu, on peut continuer à travailler sans problème.

    Bon j'vous laisse, j'ai des mises à jour à faire

    Un LUG en Lorraine : https://enunclic-cappel.fr

  • # Locale

    Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 06 avril 2018 à 09:38.

    J'installe des Fedora régulièrement et la seule manipulation à faire post-install c'est l'installation du paquet de langues FR pour LibreOffice, et c'est faisable que via la ligne de commande je pense. C'est dommage de devoir encore faire ça de nos jours. Pour l'interface Gnome, ils s'en sortent toujours au final

    • [^] # Re: Locale

      Posté par  . Évalué à 2.

      Sujet proche : j'ai installé récemment une Ubuntu Mate, et j'étais étonné de voir que dans la tonne de trucs que ça installe par défaut, ça installe toutes les langues de LibreOffice, avant de les désinstaller pour ne conserver que la langue choisie par l'utilisateur. C'est bizarre, mais ça répond au besoin.

      Je n'ai pas une grosse expérience de Fedora mais ma perception est que ça n'est pas une distribution orientée expérience utilisateur.

      • [^] # Re: Locale

        Posté par  . Évalué à 3.

        Je n'ai pas une grosse expérience de Fedora mais ma perception est que ça n'est pas une distribution orientée expérience utilisateur.

        Serait-ce donc une distribution orientée expérience inutilisateur?

  • # Reproche intrinsèquement foireux

    Posté par  . Évalué à 2.

    "intrinsèquement foireux" dans le sens où l'approche ne marche tout simplement pas sur le plan logique.

    Le problème est que les gens qui n'aiment pas le rouge ne seront pas satisfait d'une interface rouge, mais que ceux n'aimant pas le bleu ne seront pas satisfait si on modifie la situation pour que cela corresponde aux choix des gens qui n'aiment pas le rouge.
    Quand je dis "n'aime pas", je ne parle pas uniquement de goût, cela contient également les méthodes de travail, et donc de la définition, subjective, de "meilleure ergonomie".
    (parce que ce qui est ergonomique pour ma façon de travailler ne l'est pas quelqu'un qui travaille différemment)

    Pour certains utilisateurs, le défaut dont on parle ici n'en est pas un. L'auteur le reconnait lui-même lorsqu'il dit que cette critique l'a surpris car elle est inhabituelles. C'est inhabituel parce que ça ne dérange peut-être que peu de gens.
    La subtilité est que lorsque l'auteur réfléchit, il se rend compte qu'il est d'accord avec la critique. Et c'est ça le problème: l'auteur, étant d'accord avec la critique, en conclut donc que la critique est universelle.

    Sur le fond, l'explication des raisons pour lesquelles ce comportement du système est mauvais illustre que ce comportement n'est pas intrinsèquement mauvais, mais uniquement dans le cas où on y ajoute des préjugés issus d'autres expériences. Tenir compte de ces préjugés peut être malin. Ou pas. C'est un sujet à débat, et c'est ridicule de prétendre que c'est simplement une question d'ergonomie, et qu'une réponse particulière à cette question de stratégie est "la bonne".

    Cela ne veut pas dire qu'on ne peut plus critiquer, ou qu'il est impossible de faire quelque chose d'intrinsèquement mal pensé. Par contre, je pense que si, comme dans l'article ci-dessus, l'auteur n'a pas démontré qu'il est conscient de ce biais, alors, la critique doit être pondérée par un poids très faible (voire jetée direct à la poubelle pour ceux qui ont déjà des trop de trucs utiles à faire dans leur todo list).
    Si le reproche est raisonnable, alors, il sera présenté par quelqu'un démontrant qu'il comprend cet aspect.

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