Zatalyz a écrit 492 commentaires

  • [^] # Re: Praticiens

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal À quoi bon le libre. Évalué à 8.

    Tu as de la chance si c'est le cas dans ton coin. Ici les consultations sont entre 5 et 15 minutes, indépendamment des 4 médecins généralistes disponibles dans un rayon de 1h de route. Ils sont tous très bien, mais non, ils n'ont pas le temps d'écouter les malades. Lorsqu'on sort du tryptique grippe-cancer-hypocondrie, trouver le diagnostic peut être long voir fatal.

    Là dessus il y a plusieurs raisons aussi mauvaises les unes que les autres :
    - Certaines régions manquent vraiment de médecins, ces derniers sont surchargés et ne peuvent prendre le temps de bavarder avec leurs patients ; ce qui est malheureusement nécessaire pour comprendre un tableau complexe.
    - Les médecins ne sont pas formés à l'écoute. Certains décident de le faire, ou ont des capacités naturelles dans le domaine, mais cela ne fait pas vraiment partie de leur cursus de base.
    - La médecine homéopathique, par sa méthode, est là pour faire causer le patient. Donc, oui, un homéopathe en principe prends plus de temps pour ça. Et ça reste un médecin, donc quelqu'un capable de savoir quand il va être nécessaire de se passer d'homéopathie pour une médecine plus concrète. Après on trouve de tout chez ces praticiens, les allumés qui font des trucs sans rapport avec la science et des vrais médecins qui utilisent le placebo et l'écoute quand ça suffit pour guérir les patients, et qui donnent des vrais traitements quand il y a besoin. Mais j'ai le même constat chez les généralistes classiques, on y trouve aussi des allumés, des gens plein de croyances bizarres (y compris des antivax, ce que je ne comprends pas), et des gens géniaux.
    - Les médecins homéopathes peuvent prendre le temps avec leurs patients parce que ce sont des médecins de riches, s'adressant à une niche particulière. Forcément ça trie de faire des gros dépassements d'honoraires et on a plus de temps à consacrer aux quelques patients qui viennent.

    Pour avoir testé un peu de tout au fil des ans, côté médical, mon opinion est qu'on se trompe de cible en tapant sur les médecins homéopathes. C'est un peu comme de donner de l'aspirine pour les gueules de bois plutôt que de se préoccuper de l'alcoolisme derrière…
    - Je préfère que ça reste des médecins, et que les gens n'aillent pas voir uniquement des "guérisseurs" sans aucune formation médicale réelle, parce que dans les vraies maladies, il reste une chance que ce soit détecté et traité avec de vrais traitements.
    - Oui, l'homéopathie et autres placebos restent utiles face aux hypocondriaques de tout poil qui ont besoin de "prendre quelque chose" ; je préférerais que les placebos en question soit faits en collaboration avec les pharmaciens locaux, mais en attendant, il existe divers placebos vendus par les labo (dont l'homéopathie) qui ont ce mérite de rassurer des gens sans les surmédicamenter de façon inutile.
    - La formation des médecins dans son ensemble est à revoir entièrement, elle a deux siècles de retard et produit une quantité d'incompétents mal formés à établir des diagnostics sérieux mais trop bien formés à se faire reluire l'ego. Oui, je suis fâchée sur le sujet, à cause de ma propre errance médicale et de celle de nombre de gens de ma connaissance, sur des choses qui semblaient assez basiques une fois le diagnostic établi. Et pour en avoir beaucoup discuté avec le corps médical, il me semble que le problème est bien sur la formation avant tout ; ensuite, ils font ce qu'ils peuvent avec ce qu'on leur a donné. Au passage, la formation en médecine n'éduque pas à la méthode scientifique, ce qui explique qu'on trouve aussi des allumés avec le titre de médecin : il suffit que la "médecine quantique" leur aie semblé pleine de bon sens pour compléter le cursus de base…
    - Il serait temps de questionner la nécessité d'aller voir un médecin au moindre bobo, malheureusement tout est poussé dans ce sens, au niveau culturel comme administratif. Essayez de prendre quelques jours à la maison pour soigner votre rhume sans passer par la case médecin (assez inutile dans les cas de base), votre patron ne va pas vouloir… Alors que bon, on pourrait se contenter du bon sens ; la plupart des employés ont tendance à venir bosser malgré des états qui demanderaient de rester à la maison (ne serait-ce que pour éviter de partager ses microbes), ajouter la visite au médecin est une absurdité.
    - L'éducation à la pensée critique devrait se faire dès la maternelle, cela aiderait à remettre en cause des pratiques absurdes comme la surmédication, le recours à des méthodes surnaturelles quand des symptomes devraient mener à consulter un vrai médecin, l'évaluation de la pertinence de ce qui est proposé, etc. Ce dernier point suffirait à ramener l'homéopathie au seul endroit où elle est vraiment adaptée : une curiosité culturelle témoin d'une époque qui devrait être révolue. Mais éduquer à la pensée critique n'est pas un objectif étatique. C'est beaucoup plus facile de manipuler des foules qui restent dans un jugement binaire, émotif et simpliste.

    Je plussoie à 100% les arguments sur le recours à une "médecine" au moindre souci. Ce n'est pas propre à l'homéopathie, j'ai vu des gens faire ça avec des médicaments ayant de vrais effets, et je suis sûre que tout le monde a dans son entourage quelqu'un dont la pharmacie à la maison déborde de cachets divers, distribués comme des bonbons au moindre maux mineur. Dans ce genre de cas, je préfère quand ils croient à l'homéopathie parce qu'il n'y a aucun effet néfaste… mais j'aimerais encore mieux qu'ils acceptent qu'un léger mal de crâne ou une petite toux ne demande pas forcément de "prendre un truc" ; attendre que ça passe est suffisant dans 90% des cas. Mais là, on en reviens à la question de la pensée critique; ainsi qu'à la question du "soin". Dans nos sociétés, le soin les uns aux autres n'est pas évident et on a tendance à lui substituer le soin médical (ce qui est légèrement différent). Parfois le médecin est la seule personne qui va vous demander "ce qui se passe". Et il apporte l'illusion réconfortante d'une solution grâce à ses cachets. Mais si on part dans les questions du soin, ça va aller sur d'autres trolleries ;)

  • # Lourdnuxfr

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Merci LinuxFr.org. Évalué à 2.

    […] Lourdnuxfr.org […]

    Là, tu tiens un concept !

  • [^] # Re: Ici c'est Linuxfr.org

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal À quoi bon le libre. Évalué à 10.

    Mais, effectivement, les plus commentés ne sont pas forcément les journaux les plus en lien avec les thèmes du site.

    Parce que c'est beaucoup plus drôle de troller sur les autres :P

    Je plaisante à moitié. Sur un sujet technique, les intervenants possibles sont limités : il y a ceux qui ont des questions (plus ou moins) pertinentes pour approfondir le sujet et ceux qui ont des connaissances en rapport pour compléter le sujet.

    Sur les autres sujets, c'est niveau café du commerce, n'importe qui peut dire n'importe quoi, pas besoin d'expertise autre que celle auto-proclamée d'amateur de fromage (pour la tartiflette). Et assumons sans gêne de se proclamer l'égal des médecins et chercheurs de tout bord pour parler de virus ou autre sujet pointu ; après tout, pour être ingénieur, il a aussi fallu faire des études, donc c'est pareil ! Et une fois j'ai eu la grippe, c'est dire si je maîtrise le sujet.

    Il y a forcément plus de gens qui peuvent causer dans le second cas (quasi tout le monde, au moins tous ceux qui veulent partager un avis pour le plaisir de causer) que dans le premier (où il faut quelques connaissances et être dans une recherche de pertinence).

  • [^] # Re: Praticiens

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal À quoi bon le libre. Évalué à 7.

    Ne pas oublier aussi qu'il y a des enjeux politiques à ne pas reconnaître l'impact du covid sur les jeunes. Faudrait pas avoir à refermer les écoles, c'est trop le bordel à gérer. Nier qu'un problème existe, c'est un peu le faire disparaître !

    Et oui, le covid long n'a pas fini de faire entendre de lui. Mais ça va dépendre des pays et des politiques…

  • [^] # Re: Nuance...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Coût de piratage des serveurs Linux. Évalué à 10.

    Linux étant plus élitiste, le cas du type vaguement à l'aise avec l'outil informatique promu 'Admin réseau linux' a dû être beaucoup plus rare, en tout cas c'est ce qu'il me semble, je ne crois pas en avoir croisé.

    Rare, j'ai un doute. Faisant illusion, possible.

    On m'a déjà proposé de bosser dans des boites où il y a du pognon en jeu. Je n'ai pas de diplôme dans le domaine, je me contente de jouer avec des sites persos et d'associations, sans grand enjeux. Je me débrouille mais ça reste de la bidouille. Pour moi ça aurait été criminel d'accepter parce que je suis consciente de mon niveau. Me dire sysadmin du dimanche, ok, mais gérer les aspects réseaux un peu pointus, c'est au delà de mes compétences actuelles, même si je comprends les grandes lignes. Mais j'en connais qui ont eu moins de scrupules. Je ne sais pas où en est le marché du travail sur le domaine actuellement, mais avant la pandémie, se dire "sysadmin" était un bon moyen d'avoir un job, en ayant des connaissances très basiques sur linux, et de se retrouver à gérer des infra quand même complexes.

    Et parce que le sysadmin c'est un de mes hobby, je me retrouve à papoter avec plein de pro de divers métiers autour d'internet, ce qui n'améliore pas forcément ma perception de la sécurité informatique. Dans le lot, y'a des grands cadors, mais y'a aussi des tanches qui ont à gérer des trucs importants. Le pire ? C'est ceux qui sont compétents sur un morceau mais par sur tout, et font donc des trucs immondes à côté de chefs d'œuvre, tout en ne supporteront pas la moindre remise en question. Monter une infra superbe, et avoir ses mots de passes sans aucune complexité dans un petit carnet, et en plus montrer ça à des gens dont on ne sais pas grand chose, je l'ai vu. Et ce n'est pas des cas isolés, loin de là.

    Ce que je retiens du monde pro des sysadmins linux ? Ils sont pour beaucoup convaincus de leur supériorité et là dessus l'élitisme est réel. Ils sont pour beaucoup motivés par leur job et ça aide à progresser en compétence. Mais ils ne sont pas nombreux à savoir où sont leurs points faibles et à être capable d'entendre les critiques. Résultat, il y a un nombre de crasses assez horribles, et que ce soit Linux n'y change rien. Ce n'est pas mon envie de me lancer dans l'exploitation des failles, mais si c'était le cas, je saurais où creuser dans des domaines aussi peu critiques que le secteur bancaire ou les services de l'état… Les maillons faibles humains sont horriblement faciles d'accès.

    Le monde de l'entreprise recrute ceux qui baratinent bien, ce qui n'a aucun rapport avec les compétences. En même temps, les recruteurs sont rarement les plus à même de vérifier le niveau technique des gens, il n'y a que les très grosses boites qui font passer des tests techniques et encore : souvent ça teste moins que ce qui sera réellement mis en jeu au travail, donc on passe à côté de zones blanches. Linux ou Windows, même combat j'imagine… J'adore Linux mais je ne crois pas une seconde que ça limite le nombre d'incompétents à des postes clés.

    Plus le temps passe et plus je me méfie des gens trop sûrs d'eux. Parfois ils ont raisons mais parfois aussi, en montant en compétence, je me rends compte qu'ils disaient n'importe quoi et que leurs mauvaises pratiques s'auto-alimentaient de leur suffisance. J'ai infiniment plus confiance en quelqu'un qui m'explique un truc en soulignant les limites de son savoir et en pointant la doc. On améliorera la qualité des techs le jour où tout le monde apprendra l'humilité. Et oui, ça me concerne aussi : j'ai de la marge de progression :P

  • [^] # Re: Grammalecte roadmap ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Fin du support Linux par Antidote. Évalué à 3.

    J'avais cet a priori sur les outils de style et j'avais au départ regardé ces fonctions d'Antidote comme des gadgets.

    Mais cela m'a aussi permis de me rendre compte de certains tics d'écritures, qui peuvent être vu comme des erreurs ou s'assumer… à condition que ce soit des choix. Deux solutions : soit avoir des vrais relecteurs, qui vont me remonter mes bizarreries, soit profiter des outils d'Antidote pour repérer les phrases infiniment longues, compliquées, les répétitions, les trucs pas très français, etc. Les vrais relecteurs, ça marche bien sur les dépêches ou les textes collaboratifs mais il y a pas mal d'autres cas où l'assistance informatique est pratique ! Et puis dans le cadre bénévole, les gens sont bien trop tolérants dans les corrections. Ça n'aide pas à progresser.

    Ce qui n'empêche pas l'usage du dictionnaire par ailleurs. Typiquement, dans le cas des répétitions, le dico des synonymes chauffe !

  • [^] # Re: languagetool?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Fin du support Linux par Antidote. Évalué à 4.

    Ou ils pourraient libérer la version obsolète, comme ça on pourrait toujours tenter de le garder compatible avec les évolutions de linux. S'ils ne veulent plus de nous… ils pourraient au moins nous faire un cadeau d'adieu pour les sous qu'on leur a filé.

  • [^] # Re: languagetool?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Fin du support Linux par Antidote. Évalué à 10. Dernière modification le 24 novembre 2021 à 16:44.

    Est-ce que Languaguetool en mode offline est facile à mettre en place si on est "juste" un écrivain ? Et de ce que je vois sur la version gratuite, on est très loin d'Antidote. Je ne parle pas des autres, de ce que j'en sais c'est super basique.

    Le souci c'est qu'Antidote est vraiment un outil extrêmement complet. Ce n'est pas juste un correcteur orthographique et grammatical. Personnellement, je me sers beaucoup de ses fonctionnalités de style, comme la détection des répétitions, les phrases sans verbes, celles qui sont tellement compliquées qu'on ne sait plus quand elles commencent. J'apprécie aussi bien le correcteur typographique, parce que je ne sais jamais quand mettre le tiret semi-cadratin et comment le faire (ça parmi d'autres…).

    Même sur des usages basiques, il est très, très bon. Sur un test Grammalecte versus Antidote, il n'y a hélas pas de comparaison possible, mon texte est mieux corrigé avec Antidote (même si Grammalecte s'est énormément améliorée), avec une ergonomie sacrément plus pratique pour moi que la version Libreoffice+extension grammalecte.

    Bref, la disparition d'Antidote sur Linux est vraiment un coup dur. Grammalecte va dépanner mais c'est un sacré retour en arrière.

  • [^] # Re: Comportement du consommateur

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Pourquoi Bloctel et les lois contre le démarchage téléphonique ne servent plus à rien. Évalué à 2.

    Merci ! je l'avais perdu et je n'arrivais pas à remettre la main dessus !

  • [^] # Re: Raison du moinssage ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Comment je fais le “marketing” de mon projet Open Source. Évalué à 10. Dernière modification le 13 novembre 2021 à 01:08.

    Je n'ai pas moinssé, mais j'ai hésité à le faire parce que :
    - Contenu trop faible dans le journal lui-même
    - Mots-clés sentant le bullshit
    - Article effrayant dans le discours : "Le trading détruit le monde alors j'ai fait un bot de trading", heu oui, quelle est cette logique ? Indépendamment de mon propre avis sur les sujets évoqués, je trouve que les enchaînements sont incohérents.
    - Article sans grand intérêt par rapport à ce qui est annoncé. Creuser un peu le sujet et apporter de la matière serait un plus.

    Le marketting c'est un peu plus que "je parle de mon projet partout sans avoir défini de cible ni de campagne ni de discours". Du coup c'est un échec critique. Je sais, il y a la stratégie "parlez de moi même si vous en parlez mal, mais parlez de moi". Mais j'ai quand même un doute, ici.

    J'aurais peut-être dû moinsser, plutôt que de répondre à la question, ça aurait été moins violent… Parce que c'est vrai que c'est dur de parler de ses projets, de trouver les bons mots, de trouver les gens qui vont s'y intéresser, tout ça. Ça s'apprend, ça se travaille. Il y a bien besoin de savoir faire du marketing autour de nos projets. Mais bon sang n'importe quel blog expliquant comment vendre du vent a plus d'infos utiles sur le sujet. Il ne reste qu'une sorte de pub maladroite pour référencer un produit et ça mérite effectivement un moinssage.

  • [^] # Re: Album photo à l'abandon

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche MyPhotoShare, une galerie de médias pour le Web pas comme les autres. Évalué à 5.

    Photoshow : le projet continue d'intéresser du monde vu les pull requests et les issues, mais il n'y a pas eu de modif depuis quelques années. Ça répond encore à mes besoins en l'état mais à un moment ça risque de craquer avec les nouvelles versions de PHP. Et autant je peux bidouiller un peu de CSS à l'occasion, autant je n'ai pas les compétences pour me plonger plus avant dans le code. Il est tout de même très accessible, j'ai réussi à lire une bonne part du code.

    Sur mon usage : j'ai un dossier sur mon ordi, synchronisé via Syncthing avec un serveur, que Photoshow affiche alors en ligne. Ça marche bien, y'a même pas de cron à paramétrer mais par contre le cache semble moins efficace que ce que propose MyPhotoShare.

    Je viens de jeter un œil sur le code HTML de MyPhotoShare, je ne sais pas si c'est moderne mais il y a en effet des bizarreries :D Par exemple pourquoi il y a la balise "style" dans les éléments, sur les sites de démo ? C'est un souci de design, ça rends toute intervention sur les feuilles de style inutiles. À partir du moment où on appelle une feuille de style CSS, il ne doit plus y avoir de balises du type . Maintenant le plus pertinent serais effectivement de contribuer… Mais entre mon niveau d'anglais à ras des pâquerettes, mon temps plus que limité et le fait que je ne suis vraiment pas assez compétente pour comprendre quand ces styles sont générées, ça va être laborieux.

  • # Gestion des thèmes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche MyPhotoShare, une galerie de médias pour le Web pas comme les autres. Évalué à 7.

    Ça a l'air plutôt sympa et je met ça dans ma todolist à tester. Mon logiciel de galerie photo n'est plus maintenu et il va finir par avoir besoin d'un remplaçant.

    Petite remarque sur l'aspect css : pour le moment il n'y a qu'un seul thème et la hiérarchie fait qu'on ne peux pas vraiment envisager plusieurs thèmes. Ça peut être intéressant de faire évoluer ça, pour que par la suite des dev css puissent proposer des thèmes variés et que ce soit simple à tester par des gens qui ne touchent pas trop au code (on sélectionne le thème et hop ! ça s'affiche). C'est aussi pratique dans le cas où on veut laisser le visiteur choisir son thème : c'est du confort un peu gadget mais c'est sympa.

    Concernant les types de vue, c'est vraiment sympa, la base est très bonne. Lorsque je l'installerais sur mon serveur, je sais que je vais bidouiller pour arriver à avoir une vue en "mur de brique" (un peu comme ce qu'on trouve sur Pinterest), parce que j'utilise ce genre de logiciel pour stocker des inspirations visuelles et que ça correspond bien à certains moments de travail. Peut-être que cela peut faire partie des pistes de features : permettre de choisir des dispositions différentes pour afficher les photos (en ligne, en mur…).

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 10.

    Liste d'accidents nucléaires.

    Ça dépend de ce qu'on catalogue comme un évènement problématique. C'est probablement ce qui fait que je ne peux pas considérer l'énergie nucléaire comme une panacée : oui, quand tout va bien, c'est le pied, mais quand ça va mal, ça a des conséquences énormes. Et garantir du zéro accident n'est pas possible. Croire que nous "maitrisons", c'est croire qu'il y a un secteur d'activité dans le monde où il n'y a jamais un incompétent, un impondérable ou une maladresse. Alors, certes, c'est pas la peine de stresser quand on a un niveau de radioactivité bas (on a d'autres trucs qui nous tueront probablement avant). Faut toujours remettre ça en perspective aussi : les accidents nucléaires restent peu nombreux, les déchets nucléaires où la radioactivité pose souci ne sont pas énormes pour le moment. Mais ça s'accumule et on parle de milliers d'années de pollution. À côté de ça, quand on aura fini étouffé sous notre excès de CO2 et autres déchets "de base", notre impact sera absorbé plus rapidement.

    Est-ce que ça veut dire que je suis une affreuse écolo ? Même pas. Je suis juste une affreuse désespérée. On va tous crever, ça va être de plus en plus moche au fil des années, personne ne voudra faire ce qu'il faut pour que ça puisse s'arranger. Par contre je ne vais pas tenir un discours pseudo-scientifique progressiste en prétendant que le nucléaire et les OGM vont sauver le monde. Ces discours me gavent autant que ceux des pseudo-écologistes prétendants qu'arrêter les centrales et cultiver en permaculture va sauver le monde. Ça fait quelques siècles que le progrès est sensé nous sauver et comment dire ? J'ai presque l'impression que ça nous a foutu dedans en tant qu'espèce. C'est très cool en tant qu'individu de ne plus craindre la mortalité infantile et autres causes de mortalité et morbidités désagréables, mais ça ne va pas qu'avec des effets positifs pour l'espèce. Ce merveilleux progrès qui nous pousse à produire toujours plus de gaz à effets de serre, à inventer sans cesses de nouveaux moyens de pourrir notre environnement… Mais peut-être que la solution serait moins technologique que politique ? Ouf, nous sommes sauvés, car c'est bien connu : on peut faire confiance au bon sens des personnalités politiques, au moins autant qu'on peut faire confiance aux gens pour ne jamais faire d'erreur au travail (c'est des pros, ils savent ce qu'ils font).

  • [^] # Re: L'intérêt pour le joueur

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal EAC fonctionne à présent sous Wine/Proton, BattlEye confirme le support . Évalué à 2.

    Oui, la compétition extrême fait partie de la définition même de certains types de jeu, et c'est sans surprise là où on trouve le plus de cheater/anti-cheat. Pour moi, le problème ici reste dans la base du jeu : il y a une mécanique qui appelle à tricher (faut être le meilleur !). Ce n'est pas contournable autrement que par des rustines qui mènent à une escalade permanente, jusqu'à enlever toute vie privée au joueur pour s'assurer qu'il ne triche pas… à quand un test antidrogue avant d'allumer l'ordi ou la console ?

    Mais il y a aussi plein de jeux où les mécaniques sont ailleurs, et pourtant il y a de la triche aussi. Même sans tableau de classement ! Et c'est tout autant la galère. Dans le monde du MMORPG par exemple, s'il y a du pvp, la plupart des actions sont souvent en PvE, on pourrait se dire que le fait que quelqu'un triche "osef, ça le regarde, moi je vais farmer tranquille et m'amuser avec les potes", mais bizarrement ça a tendance à énerver de cotoyer des blaireaux qui se la pètent avec leur stuff cheaté :P

  • [^] # Re: L'intérêt pour le joueur

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal EAC fonctionne à présent sous Wine/Proton, BattlEye confirme le support . Évalué à 9.

    Si la motivation de certains joueurs est effectivement d'acquérir un avantage significatif sur les autres et de gagner, ce n'est pas la seule chose. Et c'est un peu la limite des mécanismes anti-triche, bien souvent : s'arrêter à l'image du petit con qui veut être plus fort que les autres et ne pas voir le reste.

    Évidement les mécanismes de triches sont délétères dans une communauté de jeu, certains ayant des avantages par rapport aux autres et amenant un gros déséquilibre. Mais en fait, ce genre de déséquilibre n'intervient que dans les jeux où il faut "être le meilleur", et ce n'est pas forcément plus agréable d'avoir en face de soi un joueur très bon qui ne triche pas mais ne laisse aucune chance. Une des premières motivations des tricheurs vient donc, paradoxalement, de ce déséquilibre : ne pouvant être assez bons avec leurs skill persos, ils cherchent à l'améliorer avec l'aide de l'informatique. En ce sens, une triche "légère" va leur permettre de se mesurer de façon plus égalitaire avec de très bons joueurs. Mais elle va aussi les renforcer dans l'idée que ce niveau n'est atteignable qu'en trichant (si l'autre est si bon, c'est forcément qu'il triche, non ?), donc favoriser le fait d'utiliser de plus en plus de mécanismes de triche, jusqu'à faire perdre tout intérêt au jeu. Parce qu'un bon jeu, c'est un jeu qui maintient dans le flow, en donnant juste ce qu'il faut de difficulté et de réussite pour qu'on trouve ça gratifiant. Une triche peut satisfaire temporairement mais rend souvent le jeu trop facile et lui fait perdre son intérêt…

    Autre motivation à tricher : corriger un gameplay qu'on juge défaillant. Qui prend plaisir à farmer des heures, en faisant des actions répétitives ? Il y a quelques personnes que ça éclate, mais la plupart trouvent ça aussi ennuyeux que bosser à l'usine. Automatiser le farm est possible et permet d'acquérir les niveaux pour réellement jouer, sans se taper cette phase de jeu antifun. Là, on est vraiment dans un problème de gamedesign et les jeux modernes le corrige à la source : pour éviter la triche, rendez votre jeu fun :P Je parle du farm mais ça peut être d'autres petits soucis, comme un ciblage foireux ou des sauts quasi impossibles à faire. Ici, pour moi la triche est un signal d'alerte, si on la trouve, alors il faut corriger le jeu, pas contraindre le joueur. Pour être honnête, il m'arrive assez souvent de tricher sur les vieux jeux solo : ils sont souvent trop durs à faire si on n'a pas des skills de folie et moi, ce que je veux, c'est voir l'histoire, donc si je trouve comment baisser un peu le niveau de difficulté… je prends. Mais ça, c'est parce que je n'ai plus de super-gamer à qui confier la manette/souris dans les moments "trop durs". Jouer avec un pote extrêmement bon est-il une forme de triche ?

    Il y a aussi de la modification de jeux pour l'adapter à certains contextes spécifiques : handicap ou machines peu performantes. Ça c'est un cas que je croise assez souvent. Le jeu n'est pas jouable par un public spécifique, alors on hacke pour que ça soit jouable : c'est tout. Mais ce hack EST une triche, dans le sens où cela peut aussi servir à quelqu'un qui n'a pas de souci et va lui permettre d'être plus efficace. Changer les couleurs d'un jeu peut permettre de mieux repérer les ennemis et aller plus vite ; cependant c'est aussi la seule façon de pouvoir jouer, pour d'autres personnes.

    Il y a enfin une motivation qui est vraiment difficile à gérer : l'envie d'aller toujours plus loin. Cela concerne généralement des joueurs qui sont déjà très bons et ont compris les mécanismes du jeu, ils s'ennuient et veulent aller gratter encore plus loin. Chercher les glitch, c'est une parfaite illustration de ce genre de joueur. Pour eux, la motivation à utiliser les logiciels de triche ne va pas être d'être meilleur, mais de s'approprier d'autres outils pour aller encore plus loin dans leur exploration du jeu, sans voir ce que cela peut avoir de délétère dans le cas des jeux multijoueurs. La seule façon utile que je vois de traiter ce genre de joueur est de récompenser tout ce qu'ils remontent, parce que de toute façon on ne les empêchera pas de gratter toutes les failles. Mais s'ils savent qu'on ne va pas les bannir pour ça, et même le valoriser, alors c'est même du bonus pour les créateurs du jeu vidéo, car des supers-testeurs remontent alors les bugs les plus improbables, les idées de triches les plus farfelues, et cela permet de corriger le jeu pour le rendre toujours meilleur.

    Il faut voir au cas par cas, les triches ne sont pas les mêmes pour un FPS et pour un MMORPG, les profils sont vraiment variés, et toutes les pratiques de triches ne sont pas forcément délétères, en plus. Apporter une solution technique sans avoir exploré l'aspect humain est contre-productif.

  • [^] # Re: Pub

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les limites de la diffusion d'une lecture de livre (pour enfant). Évalué à 8.

    L'illégalité a d'autant moins d'intérêt qu'il y a des façons légales de gérer le truc. Il suffit de contacter la ou les maisons d'éditions des livres que tu veux lire et de leur demander leur accord. Tu propose de leur faire un job gratos, certaines vont probablement accepter. Peut-être avec des critères comme "pas de diffusion avant que nous ayons validé la version audio, uniquement sur notre plate-forme" et autres du même genre, mais c'est pas le problème ?

    Mais je ne vois pas l'intérêt de prendre des risques légaux ici. La démarche a toutes les chances d'aboutir si tu fais ça dans les règles, les règles en questions ne sont pas une contrainte monstrueuse (un peu plus de taf qu'avec une licence libre, certes…). Et si tu ne suis pas les règles, tu as toutes les chances de te prendre un procès le jour où ça se saura : les éditeurs ne sont pas des rigolos sur le sujet.

    Si tu veux plus simple, il y a aussi des livres pour enfants sous licence libre : https://odysseuslibre.be/site/category/livres-pour-enfants/.

  • [^] # Re: Vérité cruelle

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal J'ai mangé une pomme. Évalué à 3.

    Le truc marrant, c'est que le glyphosphate est aussi utilisé par les amateurs de bio. Ça faisait même partie des arguments publicitaires du Round-up, à un moment : "100% biodégradable". Et c'est vrai… pour la molécule de base. C'est un peu plus complexe sur le terrain : le glyphosphate lui-même se dégrade rapidement et a un impact limité, mais les études sur les sous-produits de la décomposition du glyphosphate sont plus mitigées et au cœur de batailles idéologiques laissant une place étroite à la science.

    En fait, comme pour tout, on ne peux pas se contenter d'un regard rapide et binaire. Certains paysans (qu'ils soient bio ou non) ont une pratique raisonnée et documentée, avec des rendements souvent inférieurs à la grande production mais des produits plus goûteux (ça on s'en rend facilement compte), plus tarés aussi (moins parfaits, donc avec des traces de maladies, parasites, etc), potentiellement avec une autre concentration en divers composants (bons ou mauvais). Certains exploitants (bio ou non) ont une logique productiviste sans approche hollistique et les pratiques peuvent porter préjudice à l'environnement/aux consommateurs à long terme. Et c'est des domaines extrêmement complexes. Le mieux reste de mettre ses a priori dans sa poche, de se fournir en direct et de discuter avec les producteurs. Mais ça prend du temps, ça demande de l'argent… On peut aussi ne pas être trop puriste et faire ce qu'on peut comme on peut ;)

  • [^] # Re: Vérité cruelle

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal J'ai mangé une pomme. Évalué à 10. Dernière modification le 26 août 2021 à 18:21.

    Il y a aussi un autre rapport au monde à développer. Ne pas penser en terme de rendement mais d'expérience et d'échange. Accepter de laisser une partie de sa récolte aux insectes et aux animaux tant qu'on a assez pour se nourrir, donner aux voisins les produits en trop et en profiter pour papoter. Établir ses priorités, ce sur quoi on va lâcher prise, ce sur quoi on va engager des efforts et du temps, pour un objectif hautement personnel. Avoir un jardin, potager compris, que ce soit en permaculture ou autre, ce n'est pas forcément pour viser l'autonomie alimentaire et c'est rarement la motivation première.

    Et si c'est la motivation, il faut plus que quelques livres et vidéos pour arriver à quelque chose. J'en discutais avec un ami récemment : pourquoi les jardins de nos amis (ex)citadins sont si souffreteux, alors qu'en théorie, ils font ce qu'il faut ? J'ai compris en allant aider un de ces amis. Sans avoir grandi dans un milieu paysan, il manque un tas de savoirs et de savoir-faire, des outils, des produits (naturels ou non : le compost, ça reste un apport). Beaucoup de grandes idées mais pas assez de pratique pour comprendre comment tout interagit. C'est compliqué à transmettre : comment on sait que la tomate a soif, qu'elle a trop chaud ou pas assez, qu'un ravageur débarque, que l'équilibre du sol est mauvais ? Ce sont des informations sensitives, qu'on a la chance d'apprendre si on grandit avec des paysans, et qu'on met plusieurs années à acquérir. On peut tenter de compenser par plus de théorie (typiquement, l'équilibre des sols, ça s'analyse) mais avant que le "tout" fonctionne… Et s'il y a des trucs que je peux mettre en mot, il y a aussi plein de choses que je ne saurais expliquer, et qui font que mes carottes poussent là où celles de mon ami sont un désastre (avec des conditions générales pourtant assez proches).

    C'est d'ailleurs le point important des grands noms de la permaculture qui arrivent à avoir des lieux productifs : ceux que je connais ne débarquent pas de la ville avec juste leurs théories, ils ont passés des années les pieds dans la terre avant de se dire "tiens et si on faisait comme ça, ça donnerait quoi ?". Et la narration de leur histoire passe souvent comme négligeable tous les échecs qu'ils ont rencontrés dans leurs expériences. À la fin, ils partagent ce qui a marché pour eux, dans leur environnement, et tentent d'expliquer pourquoi ça semble marcher. Qu'est-ce que le néophyte en retient ? "La butte de culture est magique, avec ça je peux nourrir tout le quartier sans travail et avec 5m² de jardin".

    Bon, raté. Toutes les pratiques jardinières, quelque soit leurs origines, se révèlent néfastes dans certains milieux et adaptées dans d'autres. Et typiquement arrêtez de faire des buttes partout, c'est une aberration… De même que NPK n'est pas un gros mot (même si on n'est pas obligé de passer par des engrais industriels pour les avoir… mais ça aide sur les grandes parcelles).

    Toute la difficulté quand on commence à jardiner à l'âge adulte est de mettre son (petit) savoir de côté et aller voir les autres jardiniers pour apprendre. On peut toujours discuter avec eux de la pertinence d'utiliser du glyphosphate et de faire des labours profonds… Mais si la personne a des tomates depuis 30 ans et qu'on est à notre deuxième année sans arriver à faire une vraie récolte, c'est signe qu'il faut de l'humilité et prendre le temps de voir tout ce qui est au delà des mots. Questionner ce qu'on apprends et les pratiques, oui, mais ne pas s'arrêter à la surface des choses, comprendre comment tout s'imbrique, ne pas croire qu'on a compris trop vite. Et tout reprendre à zéro quand on change de région ! Parce que je fais ma maligne, mais je rame sacrément à faire prendre une haie… Mauvaise prise en compte des contraintes locales ;)

  • [^] # Re: Citadin dans son jardin

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal J'ai mangé une pomme. Évalué à 2.

    … et les bistrots sont tous fermé passé 19h, quand y en a.

    Je m'insurge ! Il y a des bistrots ! Plus que tout autre commerce ! Dans ma commune, 300 habitants, 3 bistrots, et le ratio est similaire dans les communes voisines. L'accès à la picole aux ragots au café est un truc qui ne manque jamais.

    Par contre, c'est vrai qu'à 19h (l'hiver), tout est fermé et y'a plus un chat dans les rues. Attends, en fait, même le reste du temps, y'a pas beaucoup de chats dans les rues…

  • [^] # Re: J'étale ma permacuculture

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal J'ai mangé une pomme. Évalué à 4.

    J'ai plus de problèmes avec les limaces.
    Je met de la cendre au pied des plants, mais c'est imparfait, et il faut qu'elle soit bien sèche, donc dès qu'il pleut ça ne sert plus à rien. Je suppose que l'idée c'est que la cendre va absorber la bave de la limace et lui causer du tort, donc elle n'y va pas. Si c'est imbibé d'eau, c'est nettement moins efficace.

    Aie, attention avec la cendre. Ça ajoute énormément de potasse dans le sol. Un peu ça va, trop ça va faire des dégâts et favoriser des maladies sur tes plantes. Et donc favoriser la prolifération des limaces, qui vont faire leur rôle d'éboueur.

    Si tu es dans un coin à limace, la guerre est sans fin et c'est terrible. Le plus efficace reste de pister les coins où elles se reproduisent et se cachent : les vieux tas de cailloux, les planches entassés, etc. Tu peux les piéger par temps chaud en profitant de leur attrait pour les coins de ce genre : met quelques planches, puis quand le soleil tape fort, tu retourne les planches et tu admire les pauvres bêtes dessécher au soleil. Planter de la moutarde est utile aussi, les germes de moutarde dégage des huiles essentielles qui tuent les œufs de limace. Greliner quand il gèle la nuit permet aussi d'exposer les œufs (et les larves d'autres bestioles) et de réduire les populations, mais faut avoir la motiv de faire ça quand il fait 2-3 degrés sous le froid soleil d'hiver !

    Et après… Faut voir quel type de limace tu as. Parce qu'en fait, pas mal d'espèces ne sont pas nuisibles au jardin, au contraire : elles mangent les plantes abimées et malades et ne touchent pas aux plantes saines, et elles aident la matière à se décomposer. Du coup, on peut vivre avec, bien que ça ne soit pas très ragoûtant de les croiser en train de baver sur les feuilles. Par contre, elles aiment toutes les jeunes plants tous frais. Là, l'astuce consiste à faire démarrer les plantes dans un chassis ou sous serre, dans un coin où tu peux t'assurer qu'il n'y a pas de limace, et planter quand la plante a bien démarré. C'est moins simple qu'en pleine terre mais si les limaces sont vigoureuses, c'est la seule façon de s'en sortir.

    Une méthode très barbare mais qui marche bien si elles sont dans un coin où tu n'as pas prévu de faire pousser des trucs et que tu veux faire barrière : arrose le sol avec de l'eau salé. J'en avais qui grimpait sur mes vitres (très désagréable), j'ai balancé quelques casseroles d'eau salée sous mes fenêtres et depuis plusieurs années, plus rien. Il y a pourtant encore du gazon. Mais la méthode reste foireuse : un sol salé, ça ne convient pas à grand chose et ça ne se répare pas facilement, donc faut éviter de le faire au potager.

  • [^] # Re: J'étale ma permacuculture

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal J'ai mangé une pomme. Évalué à 10.

    Le gaillet gratteron ?

    Et sinon la permaculture c'est bien, mais quand on arrive dans un milieu très déséquilibré, il faut parfois sortir le bazooka pour ramener un équilibre. Les milieux très artificiels et sans zones naturelles à côté (par exemple la pelouse de pavillon) sont une vraie galère à remettre d'aplomb. C'est effectivement une excellente idée de favoriser la biodiversité, et même un peu de "bordel" (toutes ces plantes et insectes mal aimés ont leur utilité aussi dans l'équilibre global), mais en étant très attentif aux surpopulations. Quand il y a surpopulation, comme ici avec les pucerons, il faut intervenir pour contenir, le temps que des prédateurs puissent prendre le relai. Quitte à utiliser des méthodes barbares. L'objectif étant qu'à long terme, la biodiversité puisse se réinstaller et que le milieu fonctionne et gère les imprévus avec plus de résilience (et moins de boulot pour l'humain, mais il y a toujours du taf quand même). Personnellement, j'adore l'approche de Sepp Holzer, qui arrive à faire de la permaculture avec des engins de terrassement :D

    Tout l'enjeu est d'adapter les actions au milieu et à ce qu'on veut. Sortir le bulldozer ou les coccinelles industrielles n'est pas une obligation, mais parfois, ça va permettre de passer au stade suivant.

    Par contre, plus il y a de diversité dans ton jardin, et moins les invasions vont être violentes. Sur les arbres fruitiers, une tactique consiste à faire des "guildes" : planter des trucs au pied, qui vont perturber certains enquiquineurs, offrir des abris à leurs prédateurs, échanger avec les arbres, etc.

    Pour les pucerons, une tactique consiste à planter des trucs qu'ils mangent en priorité, tel que rosiers et capucines. Tu les repères sur ces plantes, tu les arrosent (le savon noir marche bien, il y a aussi l'astuce de l'huile de colza, et plein de remèdes de grand-mère dont la plupart sont pertinents), et en principe il y en aura moins sur les pommiers. On parle de plantes gardiennes.

    Concernant les vers, il faut comprendre à quel espèce ils appartiennent, puis voir le cycle de la bestiole. Selon toute probabilité, tes vers hibernent sous terre durant l'hiver, font des jolis insectes au printemps, qui vont pondre sur tes fruits à peine éclos. Une fois la pomme tombée à terre, le ver quitte le fruit et c'est reparti. La lutte consiste à éviter de laisser les fruits à terre, et durant l'hiver, si possible quand il fait froid, à gratter la couche superficielle de la terre afin d'exposer les vers et de laisser les piafs les manger (ou le froid les tuer, si ça pèle assez).

    La façon la plus efficace de gérer fourmis et vers reste d'avoir des poules. Les poules au verger, c'est les alliées idéales. Elles grattent et mangent tout ce petit monde. Le corollaire, c'est que c'est pas mal de taf d'avoir des poules (au delà de la petite image d'épinal vendue par les marchands de poule), et que si le terrain n'est pas assez grand, tu vas vite avoir un désert… Ce n'est pas un choix à faire à la légère, il y a pas mal de paramètres à prendre en compte.

    Ce que j'aime avec le jardin, c'est qu'il y a toujours des problèmes complexes, avec des interactions nombreuses. Il faut comprendre les différentes chaines et comment elles interagissent, pour pouvoir tenter d'influencer ici et là et arriver à ses objectifs. Sans jamais aucune garantie, car la seule certitude est qu'on ne peut pas maîtriser tous les paramètres. On tâtonne, on avance, sachant que ce qui est vrai dans un contexte peut se révéler faux dans un autre. Un peu plus d'altitude, un peu plus de vent, un mur au bon ou au mauvais endroit, une forêt ou une mare dans la zone, au nord ou au sud de la Loire, été 2020 ou 2021, et tout change.

  • [^] # Re: Être un artiste libéré tu sais c'est pas si facile

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Shattered Pixel Dungeon passe en v1.0.0 [jeu libre]. Évalué à 10.

    Ce qu'il y a d'amusant et un peu triste, c'est que la main d'œuvre graphique peut bosser gratuitement sur des jeux proprio. Il y a des jeux pleins de mods graphiques créés par des bénévoles passionnés.

    Ce n'est donc pas une question d'argent et de marmite faire bouillir.

    Ce n'est pas non plus une question de licence : la majorité des créatifs ne comprennent rien ni au libre ni au droit d'auteur.

    C'est une question de passion et donc de communauté. Tu aimes un jeu, tu as envie qu'il soit encore meilleur, tu trouve des ressources pour le bidouiller, voir même mieux : tu trouve des gens qui t'expliquent comment le modder, et là, c'est "facile", tu créer. On s'en fout que ce soit libre, gratuit ou que sais-je. Pourquoi les Sims ont des milliers de ressources créées par la communauté ? Parce que ces jeux sont populaires et que c'est possible.

    Si on veut des participations d'artistes à un jeu libre, il faut déjà faire en sorte que leur participation soit facilitée en prenant en compte qu'ils ne sont pas dev. Proposer un mod sur un cloud/site, c'est facile. Pusher un truc sur une forge, c'est moins facile (mais ça s'accompagne avec les bons tutos). Ne pas savoir où proposer ses mods, c'est pas terrible. Combien de jeux libres favorisent la participation des artistes en leur simplifiant la contribution ? À ma connaissance, 0.A.D le fait et on voit le résultat : c'est beau !

    Et il faut aussi une certaine notoriété pour le jeu, pour que des artistes s'y intéressent. Tant que le jeu n'est joué que par une poignée de dev… forcément la participation d'artistes est difficile.

    Si le jeu n'a pas une grande rejouabilité, ce n'est pas simple de créer l'engouement : on le fait et c'est fini, on ne va pas passer du temps à le modder. Donc les jeux de stratégie/simulation/FPS/roguelike ont plus de chance d'être améliorés que les jeux à scénario, parce qu'on y joue et on y rejoue, et à force, on voit des choses qu'on pourrait améliorer. Malheureusement, pour qu'un jeu soit joué et rejoué, il faut qu'il soit vraiment bon, qu'il soit suffisamment abouti pour qu'une communauté se crée autour de lui. Il y a pas mal de jeux libres qui pourraient être bons… mais qui ont été abandonnés trop tôt et ne sont pas assez finalisés.

    Là où le libre est génial, c'est que c'est légal et bienvenue de faire des mod et de bidouiller. À l'inverse, les bidouilles sur les jeux proprio sont toujours soumis à la tolérance de l'éditeur.

  • [^] # Re: Trop dur...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Shattered Pixel Dungeon passe en v1.0.0 [jeu libre]. Évalué à 10.

    Une ressource qui peut aider (et spoiler) est le wiki de Pixel Dungeon. Cela permet de mieux comprendre comment certains objets fonctionnent.

    Je réussis environ une partie sur six. Au fil des essais/erreurs, j'ai trouvé quelques stratégies gagnantes, mais elles sont loin d'être universelles et c'est amusant de discuter avec d'autres joueurs et voir qu'ils utilisent des stratégies complètements différentes.

    Donc, mes astuces…

    Les premiers niveaux peuvent être assez durs à passer suivant le matos qu'on trouve. Le perso le plus simple à jouer, pour moi, est le mage, pour deux choses : on peut utiliser directement les parchemins d'améliorations sur la baguette et donc taper super fort rapidement, et sa baguette permet de dézinguer les piranhas et les fantômes, donc d'avoir plus facilement certains objets utiles. Cette baguette boostée est aussi un énorme avantage en arrivant au second boss, car il faut l'attaquer à distance et les baguettes sont le plus efficaces, et avec le mage on est sûr d'en avoir au moins une !

    Avec les autres persos, je garde soigneusement les parchemins d'améliorations pour le moment où je vais trouver une armure de plate +1 (parfois trèèèèès tard dans le jeu) et/ou une arme de niveau 5. Cela va permettre de passer les derniers niveaux les doigts dans le nez, par contre, avant, on souffre…

    Tant qu'on n'a pas identifié la potion de feu, toujours boire la potion en étant sur de l'eau. Tant qu'on n'a pas trouvé la potion de froid, toujours boire une potion après l'autre en ayant protégé ses autres potions loin de soi ;)

    Je garde 4 parchemins de cartographie pour les 4 derniers niveaux : on ne survit pas facilement aux pièges de ces zones. Je garde aussi mes parchemins d'identification pour les armures de plate, pour que le forgeron me booste une +1 en +2. Je met les objets sur moi uniquement si j'ai un parchemin de purification, ce qui permet d'enlever les malédictions. Les autres parchemins servent principalement avec les boss, ou à faire des catalyseurs. Aucune pitié pour les parchemins de rage, de terreur et de sommeil, généralement je les transforme. L'alchimie est puissante ! Dès que possible, je crée des Chutes de Plume (utile pour les pièces fermées dans lesquels il faut sauter depuis l'étage d'au dessus) et les trucs qui permettent de se téléporter (ça sauve la vie quand on se fait coincer par trop de mob). Les graines se transforment en potion, c'est le plus utile je trouve.

    Si tu souhaite utiliser les graines comme piège, il faut les mettre là où le monstre est obligé de passer, donc dans un couloir et sans autre chemin facile pour arriver à toi. Et te mettre assez loin pour ne pas subir l'effet. Ça marche assez bien pour piéger les mimiques de cristal, qui sont une plaie. Les graines ont aussi une utilité de dingue avec l'une des classes de la chasseuse, ça la booste énormément.

    Un truc aussi : gérer sa faim et écumer chaque niveau pour monter son xp au maximum. Si tu peux encore faire de l'xp, reste et tape ! Avoir deux-trois niveaux de plus que le niveau actuel du donjon est une nécessité.

    Il faut boire les potions de force chaque fois que possible, mais certains préfèrent les transformer en version boostée… C'est une stratégie qui marche aussi mais peut rendre certaines parties très dures.

    Un truc qui selon moi détermine si on arrive ou non à survivre : les armures. Ça dépend de la chance… Je demande toujours l'armure au fantôme, elle est déjà identifiée et souvent +1 et c'est un bonus appréciable. Dès que possible, tu passe à l'armure du niveau supérieur, ça protège vraiment. Le guerrier et son sceau qui garde un +1 est un avantage certain, pour ça (et puis il a une régénération de fou). En complément, taper fort permet de se débarrasser des mobs avant qu'ils t’abrasent trop, donc idem : essaie dès que possible de prendre de meilleures armes.

    Les artefacts et les anneaux sont très variables, certains ont peu d'intérêts, d'autres sont des éléments de réussite. Le calice de régénération (difficile à monter mais qui en vaut le coup), les chaines éthérées et le Talisman d'observation sont mes préférés ; le bandeau du maitre voleur te permet de piller les marchands et donc d'améliorer ton matos à fond. Le reste est plus délicat à utiliser mais peut être utile/amusant. Pour les anneaux, celui de bonne fortune va rendre ton jeu presque trop facile ; ceux de force et d'esquive sont terribles aussi. Les autres dépendent de ton style de jeu, ça sera génial avec certains perso/matos et inutile dans d'autres cas.

    Pour les boss : il faut bien comprendre leurs mécanismes pour les passer. Je ne vais pas trop spoiler, sauf sur le premier pour l'exemple. Les premières fois qu'on le voit, il a tendance à nous tuer très vite ! Il faut prendre le temps de comprendre ses attaques, et c'est simple, il n'en a que 3 :
    - l'attaque de base, notre armure suffit à l'absorber
    - la corrosion : dégâts limités si on est déjà dans l'eau
    - l'explosion. Elle met 2 tours à charger et a un rayon de deux cases au max, et pendant ce temps le boss ne bouge pas. Donc, tout simplement, on s'éloigne de deux pas (ou jusqu'à la prochaine flaque d'eau), on le laisse faire son explosion, on profite du tour de répit pour lui tirer dessus ou on piège le chemin qui le conduit à nous.

    C'est donc un mob où on va aller de flaque d'eau en flaque d'eau, en veillant à avoir toujours la place pour s'éloigner de son attaque explosive. Suivant l'arme qu'on a, le tuer sera plus ou moins long, et mieux vaut avoir une potion de soin avec soi, mais généralement ça se passe bien ;)

    Et c'est comme ça sur chaque mob… Tu devrais trouver les astuces de combat dans le wiki, mais c'est plus drôle de chercher soi-même.

    Il y aurait encore des tonnes de choses à dire mais c'est déjà pas mal pour démarrer.

  • [^] # Re: ah, ce titre !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Police partout, justification où on veut. Évalué à 3.

    J'aime beaucoup la police Luciole qui est en effet élégante et si en plus elle peut améliorer la lisibilité pour les personnes malvoyantes, c'est tout bon. Je vais l'utiliser par défaut sur mes productions. Je serai curieux, bien que le développement de cette police semble avoir été longuement étudié, de savoir si des individus malvoyants qui se baladent par ici trouvent réellement la police plus lisible que l'Arial ?

    L'une des rares personnes malvoyante que je connais l'apprécie effectivement. Elle semble réellement aider la lecture. Mais il y a tellement de diversité dans les perceptions… Je ne sais pas si la majorité l'apprécie.

    Comme c'est une police réellement sympa, ça vaut le coup de la diffuser, si ça peut aider certaines personnes.

  • [^] # Re: La bonne stratégie

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal PeerTube ← pot de miel sur Youtube (Sea Dragon TRS-80 + audio-description). Évalué à 5.

    J'aime bien la solution proposée dans le journal et j'envisageais cette approche le jour hypothétique où je ferais vraiment des vidéos, mais je dois dire que cette tactique me semble encore meilleure, en étant plus incitative et moins punitive.

    Après, réserver du contenu exclusif à une plate-forme est une bonne façon d'y attirer les fans, mais pas forcément d'en faire bouger les plus pantouflards. Quelques youtubeurs que je suis parlent de leur compte instagram et ça a l'air intéressant ce qu'ils y font, mais ça ne m'a pas encore motivée à y créer un compte… Pas assez fan et pas assez de temps à perdre :P

    Dans un autre genre d'expérience, il y a quelques années je suivais une série sur youtube et les créateurs ont dû se lasser de publier sur plusieurs plateformes. À la fin de leur vidéo, il y avait toujours les liens vers les autres plateformes et leur site. Au milieu d'une saison, une petite annonce pour dire que flûte, finalement ils allaient se contenter de Dailymotion. J'ai regardé toute la suite sur cette plate-forme, parce que je voulais la fin de l'histoire ! Bon, ça ne m'a pas vraiment incité à rester sur Dailymotion par ailleurs, parce que l'ergonomie était pire que Youtube à mon goût…

    Côté Peertube, j'apprécie vraiment les instances avec un contenu ciblé, cela me fait découvrir des vidéos que je n'aurais jamais vu sur Youtube sinon. Pour moi c'est un énorme avantage sur Youtube : certes, il y a une sorte de bulle de filtre, mais elle est thématique et pas basée sur mon profil, et me fait découvrir un peu plus que mon horizon.