Zatalyz a écrit 488 commentaires

  • [^] # Re: Quid d'un faux site ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Trois étapes faciles pour obtenir une coche verte sur Mastodon. Évalué à 10.

    Le problème que justement on est dépendant des moteurs de recherche, je préfère largement qu'on rende les URL plus user friendly pour que les gens puissent s'en servir.

    D'autant que si on pousse la logique au bout, à quoi bon avoir des noms de domaine ? Il suffit des adresses ip des serveurs.

    Mais le fait que les adresses soient lisibles par des êtres humains a un impact, et pas que pour les vieux cons. Oui, l'unicode ouvre la porte à des usurpations, mais c'est quand même plus facile de se souvenir que les bonnes critiques sont sur cinéma.com et non sur xxx.yyy.zzz.aaa:3050.

    Quand au fait de penser que l'alphabet latin suffit pour le monde entier, c'est facilement de l'ethnocentrisme. Si c'était les kanji japonais ou du cyrillique qui étaient la norme, ça ne nous paraîtrait pas du tout confortable d'avoir des noms de domaine écrits avec. Juste dans l'espace européen, les caractères utilisés suffisent à caractériser les langues

    Quelle langue suis-je en train de lire, une infographie

  • [^] # Re: L'état d'esprit pour être son propre patron

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les différentes formes de rémunération d'un travail individuel en France. Évalué à 3.

    Ha oui, ce n'était pas très clair dans la façon dont je l'ai dit. La société de portage ne va effectivement pas gérer un certain nombre de contraintes qu'on a en tant qu'indépendant (dont la prospection, les choix stratégiques… ça ça reste le "patron", c'est à dire soi-même, qui doit se débrouiller), mais en alléger certaines autres (la partie administrative/comptable). Même là, elle ne gère pas "tout", il faut bien leur faire passer les infos. Mais c'est tout de même un gros morceau, et ça peut soulager de déléguer ça au début.

  • # L'état d'esprit pour être son propre patron

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les différentes formes de rémunération d'un travail individuel en France. Évalué à 10.

    Merci beaucoup pour ce résumé synthétique.

    Pour le portage salarial, ça me semble être une bonne solution quand on ne sais pas trop où on va : va-t-on trouver assez de clients ? Arriver à gérer son affaire correctement ? On délègue (et on paie) une partie des formalités administratives pour se concentrer sur son activité, tout en se gardant la porte de sortie "chômage" si on s'est vraiment planté. Ceci dit assez vite, la question de basculer vers un autre statut se pose. Mais je trouve le statut vraiment intéressant pour tester sa capacité à être indépendant.

    À côté de ça, j'ai accompagné (amicalement) quelques personnes en reconversion professionnelle, qui avaient fait ce genre de calcul et pensaient qu'en théorie, être indépendant serait mieux qu'être salarié. La proportion qui devient réellement indépendant, et le reste, est vraiment très basse, ce qui m'a un temps surpris : ils semblent tous si motivés à faire leur boîtes ! Je me rends compte que finalement "être son propre patron" est vraiment difficile pour plein de gens : la prise de risque, de responsabilité, établir ses propres objectifs sans contrainte externe (en dehors de celle d'arriver à payer ses factures), gérer des problématiques en dehors de son cœur de métier (relations aux clients, fournisseurs, comprendre l'administratif, un minimum de compta même si on délègue), gérer la temporalité des contrats etc… Il y a des gens qui ont l'état d'esprit pour le faire et à qui ça ne posera aucune question, d'autres qui vont se faire submerger par ça et ne pourront pas y arriver, peu importe leurs efforts. C'est tout un aspect qui n'est probablement pas assez précisé lors des formations Pole Emploi/Chambre des métiers qui vantent le bonheur de devenir créateur d'entreprise. Et je crois que même comme ça, les gens sous-estiment beaucoup ce que ça demande avant de se retrouver au pied du mur. J'aimerais dire qu'après une tentative avortée, ils sont plus conciliants avec leurs patrons suivants (puisqu'ils retournent au salariat), mais, bon… ce serait un peu optimiste ;)

  • [^] # Re: Concernant la censure

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mastodonte contre oiseau bleu : bouquet de liens. Évalué à 10. Dernière modification le 07 novembre 2022 à 22:02.

    Je plussoie ce morceau. Il faudrait effectivement que si on a des gens qu'on suit sur d'autres instances que cette dernière coupe la communication avec la notre, ben… qu'on le sache. Parce que dans ton exemple, deux personnes innocentes se retrouvent punies, juste parce qu'elles n'ont pas choisi la "bonne" instance ; c'est quand même différent de se retrouver puni parce qu'on a fait une bêtise.

    Ce que j'ai constaté de mon côté, c'est plutôt des instances du même bord politique, qui se bloquent les unes les autres parce que l'autre n'est pas assez "pur". Donc en effet on perd le lien avec des gens qu'on apprécie, sans rapport avec leur appartenance à un extrême politique "à l'opposé". Et oui, c'est un des éléments (mais pas le seul) qui m'a fait fuir. Bannir des utilisateurs qui font des appels à la haine, ok. Des instances qui sont des plate-formes de spam, ok aussi. Mais entre gens du même bord ? Et pour couronner le tout, oui, c'est assez obscur de savoir avec qui on pourra discuter.

    Une solution c'est peut-être de refuser les grosses instances. Une instance avec une vingtaine de comptes, peu de chance qu'elle se fasse bannir d'où que ce soit. Mais ça veut dire que le geek local héberge sa famille et ses potes, et prends le risque de se fâcher avec eux s'il doit en modérer certains. Parce que tonton Michu, quand il a bu, fait des blagues qui pourraient lui valoir une comparaison en justice ; c'est peut-être pour de rire, c'est peut-être un bon gars quand il est sobre, mais on ne peut pas le laisser déconner comme ça sur la place publique. Et Tonton Michu, une fois sobre, ne comprendra peut-être pas à quel point il a pu être con.

    Bref, pas de solution simple. J'ai résolu ça simplement pour ma pomme : je n'allume ni mastodon ni twitter. Et ça ne me manque pas. Une solution à étudier aussi ?

  • [^] # Re: Has been?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Quel service choisir pour héberger une liste de diffusion ?. Évalué à 3.

    Merci pour le lien, je vais regarder ça :)

  • [^] # Re: Has been?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Quel service choisir pour héberger une liste de diffusion ?. Évalué à 7.

    En fait, cela dépend un peu de l'objectif.

    Je n'ai pas plus envie que ça de perdre du temps sur ces medias, et en tant qu'individu, ça me va très bien de m'en tenir loin et de ne pas les nourrir.

    Par contre, quand on fait partie d'une organisation (asso, entreprise, projet de je ne sais quoi), il y a toujours une demande d'une partie des gens de l'organisation (actifs ou supporters) que celle-ci soit présente sur ces mêmes medias. Chacun y répond comme il veut et peux ; moi, ma politique, c'est d'essayer de satisfaire ce public là, qui ensuite retwittera/commentera/je ne sais quoi dans leur réseau favori, tout en me limitant autant que possible la charge de travail. Pour reprendre ton exemple, je répond a minima aux 5-10 "amis" de l'organisation. Soyons clair, à ce stade je n'imagine même pas que cela va réellement faire "grossir la communauté" (et dans l'exemple qui m'intéresse, nous ramener des contributeurs efficaces), mon seul et unique but est de prendre soin des personnes réelles qui aiment l'organisation que j'anime. Et oui, dans prendre soin, il y a aussi leur donner les clés pour comprendre les mécanismes à l'œuvre sur ces plate-formes, les effets délétères qu'il peut y avoir, bref discuter, et puis apprendre aussi de mon côté quelques trucs. C'est répondre à une demande en y mettant exactement l'énergie que ça me rendra en retour. Donc, ok, le discours officiel est "ça pourrait faire venir des gens chez nous". La vérité, on le sais tous, c'est que très peu sortiront de la plate-forme où ils sont enfermés. Mais je ne suis pas dans une logique purement comptable, ce "très peu" c'est peut-être déjà ça, et en attendant les quelques sympathisants exilés dans ces prisons ont de nos nouvelles de temps en temps.

    Ça c'est la théorie, dans la pratique la communication vers l'extérieur me saoule pas mal et je m'en occupe quand j'y pense, c'est à dire rarement ! Mais chaque fois que je me décide à le faire, me frotter à ces plate-formes est un crissement sur l'âme.

  • [^] # Re: Has been?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Quel service choisir pour héberger une liste de diffusion ?. Évalué à 5.

    Pour les boomers et les retraités, utilise ton mur facebook.

    Pour les milleniums, fais des posts Insta qui renvoie vers des vidéos YouTube.

    Pour les morveux, fais une vidéo tiktok - sans texte car de toute façon ils ne savent pas lire.

    Moi je rêve d'un logiciel libre qui permette de reposter sur ce genre de compte, sans avoir besoin de toucher (trop) à leurs interfaces. Un logiciel tout sobre pour envoyer ses publications sur ces divers réseaux et dire "hey, si tu veux lire plus, viens !". On pourrait l'appeler "Canapesh", le but étant de lancer des appâts sur des réseaux proprio pour ramener les gens vers du net ouvert.

    IFTTT fait des trucs comme ça, parait-il, mais c'est pas libre et c'est vraiment pas simple d'en faire quoi que ce soit.

  • [^] # Re: Droit moral ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Pepper&Carrot (heavy) derivation: the case of the succesful Bulgarian book publishing by Prikazka-Ig. Évalué à 2.

    Non, il ne s'agit pas de sexualité débordante. C'est au même stade que la Schtroumpfette qui fait un bisou à un Schtroumpf. Cela reste une BD accessible aux enfants. C'est tout simplement que l'auteur pose là que deux filles peuvent avoir ce genre de relation. Je crois que Falbala a une sexualité plus démonstrative que ces deux filles :P

    Si tu veux juger par toi-même, l'extrait en question est ici.

    Ce n'est pas une question de cible concernant l'âge, mais bien de cible culturelle, dans un pays où ce genre de chose ne s'envisage pas sans drame. L'éditeur l'explique d'ailleurs assez bien par la suite dans les commentaires. Et je précise, si ce n'était pas clair, que je n'accuse pas l'éditeur lui-même d'être queerphobe (ça je n'en sais rien mais je pense que s'il l'était, il n'aurait probablement pas travaillé sur l'œuvre de Pepper&Carrot). Par contre, il est dans un environnement qui n'est pas sécurisant pour le monde queer et les modifications qu'il a faite prennent cela en compte, ce qui conduit de facto à occulter cette dimension de l'œuvre.

    Mais c'est un choix fait en conscience et permis par la licence, quoi qu'on pense du baiser, de son effacement et du contexte.

  • [^] # Re: Droit moral ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Pepper&Carrot (heavy) derivation: the case of the succesful Bulgarian book publishing by Prikazka-Ig. Évalué à 9.

    Cela fait partie des points qui me gênent dans l'intersection droit d'auteur français/creative commons.

    Si j'ai bien compris, en France, impossible de renoncer au droit moral donc quelque que soit la licence (qui est un contrat), ça reste inféodé à ce droit et oui, il est donc toujours possible de se prévaloir de son droit moral pour faire interdire un usage de l'œuvre.

    Autant ça ne me gêne pas trop dans un contrat classique parce que justement l'atteinte au droit moral va souvent de pair avec une distorsion de l'application du contrat, autant je suis mal à l'aise sur les CC permettant le travail dérivé. Parce qu'on s'est engagé moralement à permettre à tout le monde de faire du travail dérivé, en prenant le risque que oui, parfois, ce travail dérivé ne nous plaise pas, voir pas du tout. Remettre le droit moral dans l'affaire, c'est proposer un contrat faux : "je te laisse en faire tout ce que tu veux, mais si ça ne me plaît pas, je me réserve le droit de l'interdire". C'est peut-être fondé en droit, mais je trouve ça malsain.

    Maintenant, je vois pas mal de libristes qui ont justement du mal à donner toutes les libertés à leurs destinataires. Je conçois que ça fasse mal au cœur que le travail qu'on a fait soit réutilisé par des gens ayant des conceptions diamétralement opposé sur le monde, mais si c'est trop pénible, il vaut mieux éviter de parler de liberté, ou au moins mieux baliser dans quelles limites une certaine liberté est possible. Rien n'oblige à faire du libre. Ce n'est pas grave (même si le libre est vachement bien) !

    Pour reprendre l'exemple avec David Revoy : il a dans sa BD fait le choix de montrer une thématique queer et sa BD est reprise dans un contexte queerphobe (l'éditeur doit juger qu'en Bulgarie ce genre de chose sera scandaleux et doit donc être enlevé de l'œuvre). Le droit lui offre la possibilité d'agir pour refuser cela : certains jugeraient que mieux vaut une BD non publiée qu'une BD qui censure un baiser entre femmes. Là où j'admire la position de David c'est que même si ce changement lui fait mal au cœur (ça semble en tout cas assez évident à le lire), il ne place pas son "droit" ici, mais justement dans le fait qu'il a pris un engagement en plaçant ses œuvres en CC, en permettant la dérivation, et donc qu'il n'a pas à empêcher cela puisque la licence est, par ailleurs, respectée. Pour moi, il prouve qu'il est un vrai libriste, qu'il a vraiment donné les libertés à ses utilisateurs… même celle de faire de la mouise.

    Et cela me parait en plus assez pertinent. Cela veut dire que sa BD va être diffusée dans un pays qui semble donc encore assez fermé à certaines idées ; donc qu'il y a une petite chance que les gens qui l'auront découvert via la BD papier viennent un jour sur son site et puissent voir autre chose. Est-ce que cela contribuera à donner une image positive des lesbiennes dans l'esprit de certains ? On peut l'espérer. C'est en tout cas mieux que pas de diffusion du tout du message.

    Il me semble que quand on met son travail sous licence libre, une des choses importantes à faire est d'imaginer que le groupe humain qu'on déteste le plus au monde reprenne notre travail et s'en serve comme pierre angulaire de son œuvre (ce qui peut demander un sacré effort d'imagination suivant l'œuvre et les actions du groupe). Si malgré ça, on est prêt à leur donner cette liberté, à prendre ce risque, alors la licence libre est une bonne idée. Sinon, il vaut mieux éviter.

  • [^] # Re: Merci pour la licence libre

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Cultivons ! Logiciel de gestion de BAD. Évalué à 3.

    Je suis preneur des constats de bizarreries, d'autant que je ne m'en rends pas compte, vu que ça a été fait morceaux par morceaux, sans forcément de cohérence globale.

    Ce qui m'a perturbé, c'est que si l'affichage change suivant ce sur quoi on clique, en "vrai" il n'y a pas de rechargement de la page, donc pas de possibilité d'aller en arrière via le navigateur. Et j'ai un peu cherché dans la navigation avant de voir que si si, il y avait bien un bouton "retour" sur chaque page. De même, pas possible d'ouvrir un des liens dans un nouvel onglet. Pour moi qui fragmente beaucoup mon organisation sur les onglets et utilise la navigation via le navigateur web, c'est frustrant. Ceci dit, ça marche, et ça doit correspondre à ton usage.

    Pour l'inter/intranet, à partir du moment où il y a quelques bidouilleurs dans la région, monter un réseau alternatif qui maille le territoire, voir qui s'interface avec internet quand ce dernier est disponible, est assez rapide à mettre en place.

    J'ai déjà bidouillé des piratebox de mon côté, puis frustrée par le côté limité de l'outil, j'ai fini par refaire de zéro des "pibox" (attention, vieux lien, les infos sont probablement obsolètes) afin d'héberger des trucs plus complexes, tout en jouant avec les limites des premiers raspberry. J'ai ainsi découvert lighthttpd, plus adapté sur ces petites machines qu'Apache et Nginx. Si demain internet est coupé dans mon coin du monde (ce qui serait fort surprenant, il faut un sacré concours de circonstance pour en arriver là), l'alternative… ho, attends, elle est déjà en place, on a un FAI local qui a ses antennes ici et là et on a tout un tas de serveurs ici et là aussi ;) Cela demanderait quelques adaptations aux gens pour passer d'internet à l'intranet local, mais ça ne serait pas un très gros défi.

    Par ailleurs, même au delà des situations dégradées, la mise en place d'intranet locaux est intéressante, à la fois pour le jeu technique (c'est vraiment fun de trouver comment faire avec si peu, de trouver ce qui peut intéresser les gens qui vont se brancher sur ce wifi ouvert), mais aussi comme outil de mise en relation et comme autonomisation. Mettre en place un chat local, ou une ressource médiathèque numérique locale, c'est un peu gadget mais c'est amusant.

    "Beaucoup d'utilisateurs simultanés", là c'est avant tout ton serveur qui va être une limite. Là dessus je l'ai vu avec ma pibox, hébergée sur une des premières pi, sur laquelle j'avais pourtant optimisé tout autant que possible ; quand une trentaine de personne demandaient l'accès, ça ramait bien. Mais la machine était vraiment, vraiment limitée. Sur un vrai serveur, le même genre de site ne bronche pas un instant.

    Dans une optique collapsologue/survivaliste/preapers/insérez-votre-définition, il est intéressant de voir ce qui se fait dans d'autres pays qui ont connus (ou connaissent) des crises importantes. On ne manque hélas pas d'exemples ces dernières années (d'ailleurs, j'ai souvenir que l'intranet local cubain est assez intéressant, mais je n'ai plus les sources). Un "effondrement", ce n'est pas soudainement du Mad Max, en fait les services continuent de tourner mais de façon dégradées (et parfois de plus en plus avec le temps). Donc, tu peux compter continuer à avoir de l'electricité, de l'internet, la poste, etc… seulement, pas forcément 24h/24, pas forcément de façon fiable. Mais cela change aussi la façon de concevoir une résilience face à une situation extrêmement dégradée, pour les plus pessimistes : mieux vaut un vieil ordi portable avec une batterie encore en bonne état pour faire ton serveur, ou acheter une batterie à un "mini-ordi", que de partir sur des solutions qui ont besoin d'une alimentation continue (même solaire => vite plus complexe à mettre en place et dépanner), car tu auras probablement longtemps accès à une prise fonctionnelle. Et cela te permet d'avoir un serveur plus facilement "puissant", du moins assez pour l'intranet à petite échelle.

    Après, assurer une production électrique maison n'est pas non plus inutile mais cela demande plus de moyens (en temps, en argent et en connaissance). Il faut aussi garder à l'esprit le bus factor, la résilience locale doit envisager l'impermanence (y compris de soi) : que se passe-t-il s'il y a un souci sur la machine et que tu ne peux pas le gérer ? Est-ce que tes proches peuvent prendre le relais, ou est-ce qu'ils perdent forcément accès à l'outil ?

    Je m'emballe, ce n'est pas forcément le sujet ;)

  • # Merci pour la licence libre

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Cultivons ! Logiciel de gestion de BAD. Évalué à 10.

    Merci d'avoir mis ce logiciel sous licence libre ! C'est simple et efficace, avec quelques bizarreries dans la navigation mais une fois qu'on a compris, ça va. C'est des choix ergonomiques, ça marche, pas de souci, ça m'a juste perturbé dans mes habitudes.

    Ce genre de logiciel peut trouver du sens au sein d'une petite communauté. Ne serait-ce que pour noter grosso modo qui a quoi comme stock de graines et comme plants.

    Un truc qui peut aussi être utile : une partie pour noter où trouver certaines ressources/qui a certaines compétences, peut-être avec la possibilité de joindre un bout de carte. Pour reprendre ton exemple, savoir qui fait les savons et qui fait les chaussures. Mais cela dépasse peut-être la logique de la BAD ?

    Je sais que de mon côté, la gestion familiale de ce que le logiciel propose est gérée de façon assez organique. Quand on se sert dans le stock, on regarde ce qu'il reste, si on est en dessous d'un certain seuil on le rajoute sur la liste de course, et voilà. Il y a parfois des couacs mais il y a de toute façon assez de "tout" pour que ça ne soit jamais bloquant. Pour le jardin, je sais que "globalement" il faut faire telle action tel mois, modulo les températures et le temps. Plus intuitif, peut-être plus bordélique par moment mais cela correspond aussi à l'envie de ne pas passer mon temps à comptabiliser tout et n'importe quoi. Ceci dit, gérer mes stocks un peu plus finement ne serait peut-être pas une mauvaise chose ; le souci d'être à la campagne, dans une logique où on tente de toute façon de limiter les déplacements, c'est qu'on stocke énormément, dans tous les coins, et il m'arrive parfois en rangeant des placards de retrouver des trucs oubliés… Mais la contrainte d'accéder à un ordinateur (même de poche) pour noter tout ça au fur et à mesure reste assez rédhibitoire pour moi. Après tant mieux si d'autres y arrivent, ce logiciel leur sera utile !

    Par contre, je vois bien qu'il y aurait le besoin et les envies au niveau de mon village (de certaines personnes en tout cas) de gérer les surplus, compétences et ressources. Savoir qu'untel a la clé de la salle des fêtes, qu'un autre a des courgettes en trop (= surplus ponctuel à annoncer), qu'un autre sait coudre, qu'ici il y a la place de faire un jardin en échange d'une part de la récolte, que je me fais une sortie à la ville tel jour et qu'il y a de la place dans mon auto pour qui veut venir, etc. Un tas de petites infos assez anodines, qui s'échangent mais qu'on ne retrouve pas forcément au moment où on en a besoin. Je ne sais pas si le logiciel a pour but de couvrir ce genre d'usage, ou si d'autres logiciels le font, mais je sais que ça, je m'en servirais.

  • [^] # Re: Trop de contrainte et trop de passkeys

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Passkeys : Venez centraliser vos mots de passe !. Évalué à 3.

    Avoir différentes identités est une chose très importante je trouve. J'aime bien garder ce principe. Si une clé est corrompue, il ne faut pas tout révoquer.

    Mais on peut avoir plusieurs clés ssh ou gpg, donc plusieurs identités, et associer leur usage à des profils. Par contre, oui, cela veut dire révoquer plusieurs accès liés à la même clé en cas de compromission, ce n'est pas comme un mot de passe différent par application.

  • [^] # Re: Anarchiste, mais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal J'ai lu "Comment je suis devenue anarchiste" d'Isabelle Attard. Évalué à 9.

    L'anarchisme et le le libertarianisme n'ont absolument rien à voir !

    Je le sais bien, c'est pour ça que j'ai opposé les deux… Mais il y a des parallèles entre les deux, comme cette croyance que l'individu ne dois pas se soumettre aux règles décidées arbitrairement et auxquelles il n'adhère pas. Je trouve donc toujours étrange qu'une frange des libertariens se réfugie derrière les règles qui protègent leur modèle économique quand ça les arrange tout en vantant les mérites personnels et en refusant l'ingérence étatique par ailleurs. Ceci dit, on a des incohérences similaires chez certains anarchistes (bien que cela s'exprime sur d'autres aspects, pour ce que j'en vois).

    Je suis au courant, je vis de ma plume et je te remercie d'avoir la bonté de me rappeler ce que tout le monde sait et de me rappeler les notions fondamentales sur le circuit du livre.

    Je suis désolée, mon intervention n'avait pas pour but de te viser "toi" en tant qu'auteur et je n'avais aucunement l'intention d'être agressive ; je rebondis seulement sur ce que toi et d'autres avez dit pour replacer les choses dans un contexte. Le public de Linuxfr n'est pas composé uniquement d'auteurs libristes et vu certains autres commentaires (pas forcément de toi !) il me semble que, non, tout le monde ne connaît pas les notions fondamentales sur le circuit du livre et la réalité des métiers du livre. Bref, je te demande pardon si mes propos étaient mal formulés, car ce n'était vraiment pas mon intention de te blesser.

    Quand au modèle économique, je maintiens ce que je dis : il n'y a actuellement aucun modèle viable pour la majorité des auteurs et des gens autour d'eux, qu'il s'agisse du droit d'auteur classique ou des alternatives. Toutes nos bidouilles sont des emplâtres sur des jambes de bois, faisant vivoter les auteurs et l'écosystème autour d'eux dans le meilleur des cas, laissant tout le monde dans des situations plus que précaires. Sauf la petite dizaine de star, bien sûr. Il y a ici et là quelques initiatives qui surnagent mais elles ont un mal fou à pouvoir être répliquées dans d'autres contextes. Mais je serais ravie qu'on me démontre le contraire. Il y a quelques niches où des recettes semblent pouvoir fonctionner en partie, mais je met beaucoup de précautions autour de ça, parce que ça demande tellement de conditions que je doute vraiment qu'on puisse en faire un lieu commun et que ça reste inadapté à une grande partie de la production littéraire.

    Quand à l'auto-édition, je plussoie et j'ajouterais qu'un bon livre est toujours un travail collaboratif… Même les auteurs auto-édités que je connais ont fait relire leur texte par de nombreuses personnes ; et souvent, le manque de professionnalisme de leur entourage nuit à la qualité finale de leur ouvrage. C'est normal, ça demande aussi du métier d'accompagner une œuvre jusqu'à un certain aboutissement. Ce n'est pas donné à tout le monde de voir les faiblesses d'une phrase ou d'une construction, de pister la moindre coquille, de faire de la mise en page, etc. C'est une grande chance en tant qu'auteur quand on trouve une vraie maison d'édition avec qui travailler, pour tout cet aspect-là. Par contre, même chez les géants, je trouve que la qualité du travail d'édition est parfois… médiocre. Trouver les bonnes personnes n'est jamais gagné. Cela reste encore une fois indépendant de la rémunération, même si c'est plus facile de trouver des gens compétents et motivés s'ils sont rémunérés ;)

  • [^] # Re: Anarchiste, mais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal J'ai lu "Comment je suis devenue anarchiste" d'Isabelle Attard. Évalué à 10.

    Je crois que je vais abonder dans les deux sens…

    Je suis assez d'accord sur le fond : quand on se dit anarchiste, on est plutôt pour la diffusion du savoir, qui permet à chacun d'améliorer son autonomie et sa réflexion. Les communs culturels s'imposent, dès qu'on a connaissance de leur existence, et je n'ai pas encore croisé d'anar qui s'obstine à défendre la propriété intellectuelle à tout prix. Mais l'être humain étant une créature irrationnelle, et ayant croisé des libertariens qui eux défendent la propriété intellectuelle (ce qui n'a pas plus de sens), tout est possible.

    Encore faut-il savoir que cela existe, on ne naît pas avec la connaissance de toutes les possibilités. Sortir de la logique de la propriété intellectuelle et du droit d'auteur demande de revoir pas mal de chose ; cette plasticité est a priori plus accessible à quelqu'un qui a déjà une réflexion anarchiste mais cela demande quand même le temps de le faire.

    Concernant Isabelle Attard, vu les dossiers sur lesquels elle a travaillée, je pense qu'elle connaît. Je peux me tromper. Dans ce cas, pourquoi ne pas avoir choisi une licence libre ? Les raisons peuvent être multiples. Celle qui me parait le plus probable concerne la diffusion. Publier sous licence libre n'est pas très difficile. Se faire diffuser dans toutes les librairies l'est infiniment plus. Il y a très, très peu de diffuseurs (moins que les doigts d'une main), avec des règles qui laissent peu de chance à des petits éditeurs et aucune aux modèles alternatifs. Il y a un choix à faire en tant qu'auteur, quand on veut passer un message : rester dans un cercle de bouche à oreille ou parier sur une diffusion plus large au mépris des valeurs qu'on défend. Si on veut être en librairie, cela veut forcément dire de signer avec un éditeur qui impose le droit d'auteur classique. Le Seuil, faisant partie du quatrième groupe éditorial en France en terme de chiffre d'affaire, ça offre une chance d'être diffusé…

    Certes, il y a d'autres pistes pour les rémunérer, mais peu utilisées.

    Par contre ça, ça me semble un argument foireux. On sait que les auteurs ne sont pas rémunérés, en dehors d'une infime minorité qui sont portés par la logique du star system (et cette minorité se réduit d'année en année) (cf le rapport Racine). Sortir des cacahuètes de la vente de plusieurs ouvrages différents est déjà une réussite extraordinaire, actuellement. Bon, après, que certains jeunes auteurs croient à la possibilité de se faire rémunérer pour leurs ouvrages, c'est possible, car on continue de le dire que "ça pourrait marcher". Mais ils déchantent vite, en général.

    Ceux qui gagnent de l'argent dans l'industrie du livre, ce sont 1) les marchands de papier 2) les diffuseurs et 3) les actionnaires des plus gros éditeurs. Les trois font généralement partie des mêmes groupes industriels.

    Si tu as connaissance d'un modèle économique reproductible et fonctionnel, accessible aux petites structures (bref, qui rémunère les auteurs et ceux qui permettent que le livre soit abouti et accessible), cela m'intéresse, parce qu'on a testé diverses approches (avec des auteurs classiques comme libristes et des libraires) et que pour le moment, la rémunération tient plus du hasard et (un peu) des relations, ainsi que de la puissance marketting, que de la qualité des ouvrages et du travail des auteurs/éditeurs. Je ne dis pas que ça n'existe pas, j'espère bien le trouver aussi, mais pour le moment toutes les expériences dont j'ai connaissance sont un échec côté rentabilité ; même quand ça marche à peu prêt pour l'un (et jamais dans des proportions énormes), on n'arrive pas à reproduire facilement pour valider, en particulier si on reste dans le format "sans images".

    Pour finir sur le bouquin d'Isabelle Attard et le côté "libre diffusion" (à défaut de la licence libre), je note que son livre se trouve excessivement facilement sur le marché underground gratuit. Étant donné qu'un certain nombre d'auteurs de ce genre envoient eux-même leurs ouvrages sur ce genre de sites non-officiels, je ne serais pas surprise que celui-ci aie été mis en ligne à partir de sources de très bonne qualité… Mais bon, peut-être pas. Il faudrait que l'auteur vienne en parler !

  • [^] # Re: les joies du levain naturel

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hacking d'une machine à pain. Évalué à 8.

    Certains fromages s'y prêtent mieux que d'autres. La bûchette de chèvre a donné les meilleurs résultats chez moi. Il ne faut pas en mettre beaucoup, c'est un petit copeau de la croûte dans le levain.

    Je démarre les levains neufs de cette façon aussi. Dans l'absolu, seul l'eau non chlorée et la farine sont nécessaires mais en pratique c'est aléatoire et plus ou moins long. Ça m'est déjà arrivé d'avoir des démarrages de levains qui prennent trop de moisissures de l'air ambiant et font… du moisi. Ce n'est pas ce qui est recherché ! Par contre avec la technique d'ajouter un copeau de bûchette, le levain est prêt en quelques jours et comme il y a eu rapidement des levures lactiques pour prendre la place, les moisissures n'ont pas le temps d'arriver.

    Un truc aussi pour l'entretien du levain et la réussite de la panification : il faut vraiment de l'eau non chlorée. Laisser reposer l'eau à l'air libre une nuit améliore un peu les choses, mais il y a encore trop de chlorines. Chez moi, où l'eau est très chlorée, j'ai eu pendant un moment des soucis de levain, jusqu'au moment où j'ai investi dans un filtre à eau. Ça a été spectaculaire, après ça mon levain a été plus stable dans le temps et mon pain levait mieux. Pourtant avant, je faisait bien reposer l'eau… par contre, sur les farines, j'ai essayé tout et n'importe quoi et, si cela change l'odeur du levain, ça ne l'empêche pas de vivre et de faire son job.

    Quand à ton bricolage, c'est juste hyper chouette ! Pouvoir choisir précisément ses programmes est une bonne chose. Le levain est "vivant", il faut forcément s'adapter au fil du temps, et il n'y a pas les mêmes conditions en été et en hiver ; les bidouilles permettent de prendre ça en compte. Sans compter que cela permet aussi de s'adapter à d'autres recettes : un pain blanc ne lève pas comme un pain complet ou un pain ensemencé au kéfir.

  • [^] # Re: les joies du levain naturel

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hacking d'une machine à pain. Évalué à 10.

    D'après votre expérience, quelle est la température idéale pour faire lever la pâte avec du levain naturel?

    Le levain est content entre 20 et 25°C, mais en dessous ou au dessus, il pousse aussi. Au delà d'une certaine température, effectivement certaines bactéries meurent, et à un moment elles meurent toutes…

    Je faisais mon pain (quand j'avais plus de temps) une fois par semaine. Entre les deux, le levain était au frigo, recouvert d'un linge humide, pour éviter de trop s'agiter. La veille d'une fournée, je le sors, je fais la poolish (qui consiste à lui ajouter de l'eau et de la farine pour le réveiller, en obtenant une texture plus proche d'une pâte à pancake que d'une pâte à pain) et le lendemain matin il est prêt à faire la panification.

    L'été, pas besoin de se prendre la tête, la température est bonne pour le levain. Peut-être que c'est trop chaud dans les apparts urbains l'été mais je n'ai pas souvenir que ça m'aie posé souci plus que ça, probablement parce que je fais la poolish la nuit, et qu'au matin quand je fais mon pain je remet un peu de levain au frigo, il n'avait pas le temps de traîner à 40°C.

    L'hiver, il fait entre 14 et 16°C dans mon appart, c'est un peu froid pour ce pauvre levain… Du coup mon astuce lors de la poussée du pain lui-même, c'est de le mettre dans le four, avec de l'eau chaude dans la lèche-frite. La vapeur et l'atmosphère confinée permettent d'élever assez la température, sans détruire le levain.

    Difficile de savoir si c'est une question de sélection progressive des levures, ou si c'est dû aux variations de températures de la pièce.

    À 3°C près, ça ne change pas grand chose à la vitesse de levée (+∕- 30 minutes). À 10°C de différence, définitivement oui. Donc, si la température est globalement la même, c'est probablement que les levures ont changées.

    Un levain maison est composé de levures lactiques et alcooliques. Si les alcooliques prennent le dessus, le pain lève plus vite mais se conserve moins bien et fait une mie qui sèche plus vite. À l'inverse les lactiques aiment prendre leur temps et donnent un goût plus acide au pain, et plus de moelleux. L'équilibre est une affaire de goût mais on peut tricher :
    - Ne pas nourrir assez son levain favorise les levures alcooliques. On peut aussi bêtement ajouter de la levure de boulanger (la sèche) qui est généralement composée de levures alcooliques. Ou rajouter du sucre (hérésie !).
    - Rajouter un peu de produit laitier fermenté (genre : la croûte de bûche de chèvre, c'est magique) réensemence en levures lactiques. Un peu, on ne fait pas un fromage de levain…

    L'équilibre dans le levain se modifie au fil du temps, suivant l'environnement, donc parfois il faut l'aider à repartir dans un sens ou un autre. On peut simplement refaire un levain de zéro en lui mettant un peu (pas beaucoup ! ) de l'ancien pour hâter le processus, aussi. Sur un levain oublié et trop alcoolisé je préfère repartir de zéro, mais je triche avec la méthode "une rognure de bûche de chèvre dans le levain".

    Quand à la façon dont le pain est structuré, il y a aussi vraiment un tour de main dans le pétrissage. Avec les machines c'est plus facile d'avoir un résultat de base correct mais, même là, il y a un "truc" entre la texture de la pâte et le temps de pétrissage, qui ne se transmet que par l'observation en direct ou se trouve par les tâtonnements et l'expérience. Mes premiers pains étaient un peu trop friables, avec le temps j'ai réussi à leur donner une texture dense et ferme que j'apprécie beaucoup, et ça ne tient ni au levain, ni à la farine. On retrouve la même chose quand on fait de la brioche, en encore plus marqué : la texture dépend de la façon dont on pétrit et il y a un geste vraiment particulier à faire pour avoir ces longues fibres moelleuses. En tout cas, on peut avoir un pain avec une mie dense, mais très souple, ou un pain avec des grosses bulles mais sans tenue, et inversement. La taille des bulles (lié au temps à lever et à la composition du levain) a peu à voir avec la tenue du pain.

  • # Et pour les MUC ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La première bêta de Slidge (passerelles XMPP) est dehors !. Évalué à 6.

    Merci pour cette passerelle, ça a l'air d'être assez transparent pour les utilisateurs, une fois installé et de ce que je vois des copies d'écran. Par contre ça demande de gérer son propre serveur xmpp ou que l'admin de notre instance mette cette passerelle en place, si j'ai bien compris ?

    Pour l'implémentation des groupes, comment tu envisage ça le jour où tu t'y attaque ? Pour le moment tout ce que j'ai testé est inconfortable au possible, avec un bot qui parle et préfixe chaque message du nom de l'intervenant, c'est super lourd visuellement. Et suivant les réseaux c'est en plus assez compliqué à mettre en place… Je rêve de juste paramétrer un plugin sur mon client xmpp favori (en entrant mes identifiants de la plate-forme visée), et qu'ensuite si je décide de me connecter à un salon mattermost/discord/rocket chat/autre, alors l'affichage serait le même que sur un salon xmpp : juste le nom de la personne qui cause et son message. Mais je ne sais pas si c'est possible.

    La difficulté aussi c'est que ces réseaux implémentent des discussions en fil. Personnellement ça me gave, je n'aime vraiment pas ce genre de chose, mais bon si un groupe les utilisent, il faut faire avec… Là, je ne sais pas trop si XMPP pourrait gérer ce genre de chose, tu as déjà exploré le sujet ?

  • [^] # Re: C'est compliqué...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Réseau social pour parents d'une école. Évalué à 2.

    Une appli libre, du coup ? Laquelle ? Là, y'a une success story, ça donne envie d'en savoir plus !

  • [^] # Re: Quid des autres federations ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien After self-hosting my email for twenty-three years I have thrown in the towel. The oligopoly has won. Évalué à 5.

    Je ne sais pas pour tous les réseaux, mais sur XMPP, il y a du spam. Les gestionnaires des instances que je fréquente (movim et jabberfr) sont réactifs et arrivent à mettre en place des solutions au fil du temps, mais il y a toujours un moment où du spam arrive. Je crois que cela est aussi à l'origine de quelques dissensions entre instances (forcément si tu bannis une instance parce que les admins ne font pas assez contre le spam, ensuite ça râle un peu), mais sans certitude, je ne m'intéresse pas trop aux drama de ce genre. Après, on voit vraiment des moments avec des vagues, et c'est rarement à un niveau réellement pénible ; quand ça commence à arriver, une réponse est rapidement mise en place.

    Le spam, à mon avis, c'est inéluctable. Peu importe les outils qui seront mis en place, il y aura toujours un petit malin convaincu que tout le monde doit savoir que son produit (ou son arnaque) existe et prêt à faire des efforts incroyables pour que tout le monde le reçoive. Mais effectivement, penser en amont des outils permettant de détecter les techniques de spam les plus classiques et d'y répondre, c'est bien. Après, il ne faut pas se leurrer, c'est une course technologique, donc il y aura toujours nécessitée de créer de nouvelles solutions.Par contre je ne pense pas que ce soit le spam qui favorise l’émergence d'acteurs dominants ; tant qu'on est sur du libre, les informations transitent, et les petits sont aussi armés que les gros pour lutter contre le spam. Sur le mail, les personnes que je connais qui gèrent tout de A à Z ne se font pas spécialement plus spammé… Ce n'est pas à cause du spam que tout le monde va chez les Gafams.

  • [^] # Re: Eau chaude, eau froide, eau mitigée

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal économie d'electricité. Évalué à 4.

    Là dessus, le gaspillage peut être limité si tu récupère l'eau pour arroser les plantes (si tu en as !). On peut aussi éviter de tirer de l'eau chaude dans les activités où ça n'est pas utile (se laver les mains et les dents), ce qui parait évident à certains et saugrenu à d'autres. Enfin il est toujours possible de faire couler l'eau en mettant le bouchon et que ça se mitige avec l'eau chaude qui arrive ensuite dans le bac, au lieu de faire couler puis mitiger au robinet. Voir, dans le cas de la vaisselle, remplir le bac de rinçage en premier, l'eau froide rince très bien ; cela évite d'ailleurs le dépôt de calcaire sur les verres, dans les régions où le calcaire est un souci. C'est des petits trucs, ça ne changera pas grand chose au monde, mais moi aussi ça m'agace de vider quelques litres d'eau sans l'utiliser !

    Il est aussi possible de mettre en place un circulateur modulo quelques modification du circuit de plomberie. Avec un très bon plombier il est même possible de ne pas avoir besoin d'électricité pour faire circuler l'eau (effet de thermosiphon si je ne me trompe pas sur le nom), par contre dans ce cas il faut vraiment bien isoler les tuyaux sinon… ça circule sans cesse, la chaleur se dissipe, et au lieu de dépenser de l'eau froide, on dépense l'énergie qui réchauffe l'eau du ballon. Ceci dit les circulateurs, c'est pas mal technique et pour ce genre d'usage, ça se questionne vraiment ; il y a un risque assez grand que ça consomme plus d'énergie que l'économie d'eau que ça nous amènera…

    À noter aussi que cette eau froide, c'est simplement celle stockée dans le tuyau entre ton ballon et ta sortie. Donc plus la distance est courte, et plus les tuyaux sont d'un diamètre petit, moins il y a d'eau à tirer. D'où l'importance de dimensionner ses tuyaux d'alimentation au plus juste (ce qui n'est pas toujours évident). Isoler ces tuyaux réduit aussi un peu le refroidissement d'un pompage à l'autre.

  • [^] # Re: quand tu achètes un tableau tu n'as pas le droit à la propriété intellectuel dessus non plus non

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Deux rapports américain et français convergent : acheter un NFT, c'est acheter du vent . Évalué à 3.

    C'est important dans le contexte du droit moral, puisqu'on parle de respect de l'auteur et de ses œuvres, en général les ayants droits parlent au nom de l'auteur; mais si ce ou cette dernière a laissé un document indiquant clairement son avis et que détruire son œuvre ne lui poserait aucun problème, un juge peut en tenir compte.

    Alors ça, je trouve ça passionnant. C'est un point qui m'avait complètement échappé.

    Je m'étais toujours demandé ce que deviendrait une œuvre libre après la mort de son auteur. Après tout, les ayant-droits pourraient décider que la licence libre c'est nul et embêter tout le monde. Pour le moment, le cas ne s'est pas présenté à ma connaissance (en partie parce que le libre est jeune et les gens encore vivants dans l'ensemble, et rarement assez connus pour que des histoires d'argent soient en jeu), mais vu le comportement de certains ayant-droits, cela peut s'imaginer. Mais avec cette approche, cela rends vraiment compliqué de remettre la licence en cause. Le droit moral pourra s'exercer sur certains usages de l'œuvre mais pas sur ce qui est couvert par la licence, qui restera imprescriptible puisque faisant partie des volontés explicites de l'auteur.

    Ce qui me fait penser à L'homme qui plantait des arbres, de Giono. Il y a quelques années de ça, il y avait eu un petit scandale à propos d'une enclosure sur cette œuvre. Je n'arrive pas à retrouver le détail, mais il y avait eu pression de la part d'éditeurs pour que ce texte ne circule plus librement (on en retrouve des traces dans les discussions sur Wikipédia). Or c'est justement un texte où la volonté de l'auteur était très claire, où il tentait de le placer dans le domaine publique autant que possible. Donc si cela était allé devant la justice (je ne sais pas si ce fut le cas), les ayant-droits auraient été probablement déboutés de leur demande.

  • [^] # Re: quand tu achètes un tableau tu n'as pas le droit à la propriété intellectuel dessus non plus non

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Deux rapports américain et français convergent : acheter un NFT, c'est acheter du vent . Évalué à 4.

    Je suis d'accord avec toi sur le fait que le droit moral est effrayant. Mais, le souci, ce n'est pas les explications ici, c'est le droit lui-même, qui sous prétexte de défendre la création, ne fait que l'enclore et la scléroser. Et oui, si on appliquait le droit tel qu'il est écrit en toute circonstance, on ne pourrait pas faire grand chose.

    Heureusement les humains ont une grande capacité à ne pas suivre les règles ineptes. Donc, dans la pratique, il y a plein de choses qui se font, qui ne sont pas légales, mais tolérées. Et même quand cela passe devant la justice, il y a des juges qui sont moins idiots que la loi et des avocats qui tordent suffisamment les mots pour que ça ne finisse pas toujours de façon stupide. Mais, quand même, quand ça arrive devant le juge, c'est souvent assez stupide. Autant le savoir, non ?

    Comprendre ce droit, dénoncer ses aberrations, c'est important justement pour le faire évoluer. Les licences libres sont assez géniales pour ça : elles s'appuient sur ce droit pour rétablir un peu les choses, elles ouvrent des portes dans un système très fermé. C'est un argument majeur en leur faveur.

  • [^] # Re: Service de réception de SMS en ligne

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Paypal et l'authentification à deux facteurs. Évalué à 5.

    Peut-être… je ne connaissais pas ce logiciel. Je vais regarder si j'arrive à en faire quelque chose, merci !

  • [^] # Re: Service de réception de SMS en ligne

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Paypal et l'authentification à deux facteurs. Évalué à 9.

    Il y a des services en ligne qui permettent de recevoir un SMS de façon gratuite.

    Ce n'est pas une très bonne idée sur de l'authentification qu'on veut pérenne dans le temps, car ces numéros ont une durée de vie limitée. Donc, ne plus pouvoir se connecter parce que le numéro a été viré de la base de donnée… bof. Sauf si c'était un compte jetable, et là évidement c'est plus qu'utile. Mais je ne jouerais pas avec ça pour un compte Paypal.

    Il y a aussi des services qui proposent de payer un service similaire (louer un numéro de téléphone pour recevoir des appels en voip et des sms sur son ordi), mais je trouve cela assez cher par rapport à une carte sim et un prépayé, le tout dans un téléphone de récupération. Cela reste une bonne alternative quand on est dans une zone blanche côté mobile mais correctement desservie par les câbles.

    La carte sim avec du prépayé et le mobile de récupération, ça reste lourd : il faut remettre un peu de sous de temps en temps sur le prépayé pour garder le numéro actif, et avoir un téléphone quand même, et donc du réseau. Une solution moins coûteuse à l'entretien consiste à avoir un abonnement chez un FAI qui propose la ligne téléphonique mobile gratuite (l'offre de base chez Free, mais ce ne sont plus les seuls je crois ?). Et avoir un téléphone juste pour les double authentification, je comprends que ça énerve…

    Il y aurait peut-être une solution "à la chaton", à monter son propre service de récupération des sms via internet, avoir un numéro de téléphone commun, et partager ça entre copains. Ça reste une faille intéressante dans le cas de l'authentification, mais qui s'envisage dès lors que cette dernière demande de payer un abonnement en plus. Dans mon cas j'avais étudié ça dans le cadre de la création de comptes chez les gafams, qui demandent de plus en plus ce genre de choses ; je ne veux pas leur filer mon numéro personnel, surtout quand je gère des comptes pour le biais d'associations (en plus dans ce cadre c'est top de pouvoir partager l'accès aux comptes). Mais lorsque j'avais regardé les logiciels libres de ce genre je n'avais pas vraiment trouvé une façon simple de le faire : ça me demandait plus de compétences que je n'en avais. Ceci dit, si vous savez comment faire, la problématique revient avec la régularité des marées et ça m'intéresse d'apprendre.

  • [^] # Re: le télétravail, ce n'est pas non plus toujours la panacée

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Apple demande de retourner 3 jours par semaine en apotravail : encore une boite qui n'a rien appris. Évalué à 5.

    Et si on va encore plus loin, même au niveau des bureaux et de la "socialisation" : une boîte peut très bien louer des locaux une semaine par ci, par là pour réunir tous ses employés à un moment donné, sans avoir la nécessité d'avoir toute l'année des locaux immenses et obliger les gens à y venir. Je peux comprendre le besoin de temps en temps de réunir les gens, il y a d'autres interactions qui se mettent en place, encore que ce besoin soit très variable suivant les équipes et le travail ; mais ça a un côté absurde de payer de l'espace pour des salles de réunions vides les 3/4 du temps.