Journal Nagios : l'auteur tente de museler sa communauté pour cause d'avoir été trop libre!!

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fév.
2010
C'est un cri d'alarme de la communauté Nagios que je me permets de relayer ici. En effet, après une longue phase d'ignorance de cette communauté de la part de l'auteur de l'outil, nous sommes arrivés à un point qui semble sans retour : l'auteur tente de museler la communauté française pour avoir été trop ouverte!!

Revenons un peu sur les faits : lancé il y a plus de 10ans, Nagios est encore à l'heure actuelle l'outil de référence dans le monde de la supervision open source, et de sérieux concurrents comme Zabbix ou Zenoss commencent à lui faire de l'ombre. Dans le domaine de l'open source, et tout particulièrement celui de la supervision, la force des outils reposent sur leur communauté. Celle de Nagios a été fleurissante pendant des années. Cependant, depuis environs deux ans, l'absence de réponse de l'auteur principal aux propositions de cette communauté a légitimement irrité cette communauté, au point de voir fleurir un fork il y a environs un an, nommé Icinga.

Là où l'histoire se complexifie se passe dans la sphère économique des sociétés utilisant et supportant Nagios. Comme pour beaucoup de logiciels commençant à prendre de l'ampleur, après plus de 8 années dédiées au projet l'auteur a légitimement crée une société de support et d'intégration nommée "Nagios Enterprise" et qui a déposé le nom "Nagios". Le fork "Icinga" est issu de membres de la communauté Nagios qui sont employés par "Netways", société allemande qui fait elle aussi du support et de l'intégration de Nagios. Si la licence GPLv2 est respectée, l'opportunisme et le manque de fair-play de cette société a fortement irritée l'auteur de Nagios et le reste de la communauté qui est restée fidèle dans sa grande majorité au projet initial.

Cette histoire semble avoir malheureusement eu un effet collatéral : l'auteur de Nagios s'est retourné contre sa communauté et l'ouverture qui a permis ce fork en l'ignorant encore davantage si c'était encore possible, en ne répondant pas par exemple à des propositions d'amélioration substantielles de code. Dernier affront en date et non des moindres : l'auteur demande à ce que lui soit cédé l'enregistrement DNS nagios-fr.org afin qu'il puisse réunir une communauté plus "corporate" car celle-ci a parlée sur son site du projet open source, mais félon à ses yeux, Icinga. Posts qui de plus n'étaient pas particulièrement élogieux. Fork qui au final aura plus coupé l'auteur de sa communauté que simplement un projet en deux.

La coupe est pleine pour la communauté qui se veut aussi ouverte que les outils qu'elle défend. Dans logiciel Open Source, il y "free as in beer" mais aussi "free as in speech". Olivier Jan, fondateur et leader de cette communauté francophone, a ainsi répondu [1] qu'il ne serait pas possible de se laisser dicter ce sur quoi la communauté pouvait parler. Pour ne pas risquer une hypothétique assignation en justice (pour protection de trademark), il a donc été décidé d'obtempérer à l'attaque en déplaçant le site de la communauté vers monitoring-fr et de donner nagios-fr.org à la société Nagios Enterprise une fois la migration finie.

C'est donc avec une lettre ouverte [2] au titre de "The nagios community wants to keep its open soul" que la communauté demande où ce projet se dirige, s'il sera toujours ouvert et respectueux des principes même des l'open source. Des questions se posent en effet sur la réelle volonté de laisser ce projet open source en gelant la partie GPL et en l'incluant dans une solution fermée ("Nagios XI" éditée et diffusée sous peu par Nagios Enterprise) qui sera vraisemblablement seule à évoluer dans les années à venir. La communauté demande encore comment elle est perçue, si elle a encore sa place et si elle est tenue de tenir sa langue dans sa bouche sous peine de poursuite judiciaire en cas de non respect de la sacro sainte parole corporate de Nagios Enterprise.

Cette communauté fortement active ces dernières année est supportrice de l'industrialisation et le support de Nagios par des sociétés de logiciels libres, mais à la condition de pouvoir garder son âme. Nous souhaitons tous que Nagios conserve son rang qui ne l'oublions pas lui a été apporté grâce au soutient de toute sa communauté et que le projet revienne à la "bonne époque" où les codeurs et personnes de bonne volontés avaient encore leur mots à dire face à la communication marketing.

Espérons que cette lettre ne restera pas lettre morte, car ceci finirait de creuser le gouffre qui sépare l'auteur de Nagios et sa communauté qui est la vraie force motrice du projet et ferait le nid d'un fork qui diviserait encore la communauté, et qui rajouterai encore des noms tabous sur les sites traitant de Nagios.


[1] : http://www.nagios-fr.org/2010/02/accuse-nagios-fr-org-levez-(...)
[2] : https://sourceforge.net/mailarchive/forum.php?thread_name=20(...)
  • # Merci pour ces explications

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Merci pour ces explications Jean Gabes.

    Je ne connais Nagios que de nom et de réputation. Ce qui m'intéresse en l'occurrence, c'est l'aspect logiciel communautaire donnant naissance à une offre commerciale.

    Je fais la même chose avec un projet que j'ai débuté il y a 8 ans. Garder un esprit communautaire est l'un des défis que je me suis fixé. L'exemple de Nagios devrait me permettre de savoir ce qu'il est bon de faire et de ne pas faire.
  • # Faudrait pas confondre

    Posté par  . Évalué à 10.

    Si la licence GPLv2 est respectée, l'opportunisme et le manque de fair-play de cette société [Netways] a fortement irritée l'auteur de Nagios et le reste de la communauté qui est restée fidèle dans sa grande majorité au projet initial.

    Tu pourrais préciser le manque de "fair-play" ? J'espère que c'est pas le fork qui est considéré comme un manque de fair-play...

    Sinon, pour le reste, en lisant les sources que tu mentionnes, on arrive vite à la conclusion que Ethan Gasltad et sa compagne confondent désormais "communauté open-source" et "travail gratuit". Le business qui monte à la tête, peut-être. En effet, dans le deuxième cas, on doit parfois accepter des décisions que l'on ne soutient pas - contre rémunération. Bref, ce n'est pas toujours pour le plaisir. Dans le premier cas, ben on peut dire au revoir.

    Quant au nom nagios-fr, je ne suis pas certain que la communauté doive le rendre à Ethan Gasltad; n'y aurait-t-il pas antériorité de fait, et donc usage autorisé, malgré le nom désormais déposé "Nagios" ? Si je ne m'abuse, la communauté française utilisait déjà le nom nagios-fr bien avant que notre cher couple d'entrepreneurs allemands dépose leur trademark. Un juriste pour éclairer notre lanterne, peut-être ?

    En conclusion, je dirais que certes, c'est triste comme histoire, mais je trouve que cela fait partie de la vie des projets libres, lorsque ça ne va plus. C'est presque un "bien", dans un sens, que le même projet puisse continuer sous la forme de forks, lorsqu'une partie de la communauté n'est plus en accord avec la "tête" de projet. La communauté est telle que de toute façon Nagios continuera à vivre sous ses nombreux forks, dont certains fusionneront peut-être, etc...
  • # gamineries or not gamineries ?

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 9.

    Comme il est dit dans l'article, les forks de nagios sont nombreux. Il semblerait donc qu'on assiste à un bête crêpage de chignons entre Ethan Gasltad et l'équipe d'Icinga. Rappelons toutefois que le reproche fait à Netways est d'avoir déposé la marque nagios en allemagne. Ce n'était en effet pas très fairplay.

    Malheureusement pour Ethan, l'équipe d'Icinga est composé d'un grands nombre de gros contributeurs indirects à nagios, les auteurs de nagvis, pnp4nagios, nagiosgrapher, les créateurs de nagios exchange ainsi que des sociétés comme netways ou decoit. L'avenir est donc sombre pour Ethan, car d'autres sociétés (op5, groundworks) ont pris les devants et maintiennent également leurs propres forks de tout ou certaines parties de nagios. Ce qui est bien le signe que l'upstream ne répond plus à la demande et qu'il manque d'ouverture. Si le code était facilement accepté en upstream, ça se passerait peut-être différemment.

    Cependant je ne vois pas signe de s'alarmer. Si certaines personnes font des caca nerveux, le code libre le restera. On risque certe une dilution des efforts mais ça peut aussi parfoit ouvrir la porte à des nouveautés intéressantes, comme un fork plus performant écrit en python par exemple ^_^
    • [^] # Re: gamineries or not gamineries ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Rappelons toutefois que le reproche fait à Netways est d'avoir déposé la marque nagios en allemagne. Ce n'était en effet pas très fairplay.

      Mmm... Quel sont les dessus de cette histoire?
      Car bon, si il s'agit "juste" de ça, un bon petit procès de Nagios Enterprise à Netways pour parasitage (je ne sais plus le terme légal exact, mais je sais que ça existe, on n'a pas le droit d'utiliser un nom connu dans le même domaine) sans toucher à la communauté fr, ça calmerait suffisament.

      Pas très net toute cette histoire, mais se couper de la communauté ne va pas aider Nagios Enterprise...
      • [^] # Re: gamineries or not gamineries ?

        Posté par  . Évalué à 2.

        En quoi ça serait du parasitage, puisque Netways vend du support pour le produit Nagios ?

        C'est pas comme s'ils avaient déposé la marque dans l'intention de nuire ou de calomnier.

        Article Quarante-Deux : Toute personne dépassant un kilomètre de haut doit quitter le Tribunal. -- Le Roi de Cœur

        • [^] # Re: gamineries or not gamineries ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Je ne suis pas juriste, mais de mon point de vue, si Netways a pris la marque Nagios alors que le code de Nagios est détenu par Nagios Entreprise, que Nagios est connu par Nagios Entreprise (et ce qu'il y avait avant, en personne individuelle), il y a parasitage du fait de l'utilisation d'un nom dont la renommée n'a pas été faite par Netways.

          Après, après reflexion, la marque Linux a été perdue aussi en Australie si je me souviens bien, donc ce n'est peut-être pas aussi simple. Toujours est-il que taper "Nagios" dans Google redirige vers Nagios Entreprise, alors bon, ce n'est pas trop dans l'intérêt de Netways de faire la pub sur ce nom seul...
  • # Pas mal la réponse!

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    > If you want to leave it to me, please don't never tell me anymore what i'm supposed to talk about or not in our community.

    This is a statement that I never thought I would hear from you. I thought you were different, without ego, and wanting to contribute to the Nagios community because you believed in the project not because you wanted your ego stroked.



    Ah oui, quand même... Ils sont fort chez Nagios l'entreprise. Pour être différent à leurs yeux, il faut suivre les consignes qu'ils donnent, et si on a envie de parler du concurrent, c'est juste de l'égo.

    Ca mérite tout simplement de parler que du concurrent finalement!

    Si la licence GPLv2 est respectée, l'opportunisme et le manque de fair-play de cette société a fortement irritée l'auteur de Nagios et le reste de la communauté qui est restée fidèle dans sa grande majorité au projet initial.

    Personnellement, je trouve que c'est justement l'avantage du libre : si quelqu'un fait mieux, l'original perd son intérêt, et c'est ça justement l'intérêt du libre : ne pas dépendre d'une seule entreprise qui se repose sur ses laurier.
    Que l'auteur original soit irrité car quelqu'un d'autre fait mieux que lui, c'est plutôt ne pas comprendre le libre, ça aurait plutôt dû lui boter le cul pour lui faire comprendre qu'un truc n'allait pas chez lui.
    Finalement, l'intérêt de cette communauté fr n'est-elle pas de partir sur le "fork"?

    PS : je ne connais Nagios que de nom, je parle plus sur les principes.
    • [^] # Re: Pas mal la réponse!

      Posté par  . Évalué à 3.

      Que l'auteur original soit irrité car quelqu'un d'autre fait mieux que lui, c'est plutôt ne pas comprendre le libre, ça aurait plutôt dû lui boter le cul pour lui faire comprendre qu'un truc n'allait pas chez lui.
      Bien d'accord avec toi. Mais c'est aussi, je trouve, avoir un certain problème d'égo, que de croire que quelqu'un d'autre ne peut pas faire mieux que soi, même si on est initiateur du projet. C'est dur, mais c'est comme ça, c'est pas parce qu'on a eu l'idée qu'on est automatiquement le meilleur sur le sujet. D'où tout l'intérêt d'accepter les idées des autres, les forks, le travail collaboratif.
      • [^] # Re: Pas mal la réponse!

        Posté par  . Évalué à 3.

        D'un autre côté si le message c'est "dans le libre, si t'as une baisse de régime, t'es mort", ça peut faire un peu peur.

        Il y avait quoi comme alternative ? Embaucher des devs (si les finances le permettent, il a déja des employés, il fait tout tout seul ?), faire comme Linus et gérer plutôt les contributions (en supposant qu'elles soient assez nombreuses et que les autres jouent aussi le jeu dans ce sens là), se concentrer sur le support du produit, si possible, et laisser le produit code vivre sa propre vie au gré des contributions ?
        • [^] # Re: Pas mal la réponse!

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          D'un autre côté si le message c'est "dans le libre, si t'as une baisse de régime, t'es mort", ça peut faire un peu peur.

          Et c'est très bien.
          C'est justement l'intérêt du libre, le gros avantage par rapport à une entreprise proprio :
          - Avec le libre, la baisse de régime est sanctionné rapidement, ce qui doit te montrer rapidement que tu vas dans la mauvaise direction. Si tu corriges, tu remontes rapidement, si tu ne corriges pas, bye bye, on te remplace.
          - Avec le proprio, tu captes tes clients, la baisse de régime n'est pas sanctionnée, pas la peine de te bouger pour t'améliorer, personne ne peut te remplacer.

          Le libre applaudit les gens qui évoluent en permanence, et sanctionne ceux qui se reposent. Il s'est reposé, un autre a pris la relève, c'est exactement le jeu du libre.

          Il y avait quoi comme alternative ?

          C'est une autre histoire, qui n'a rien à voir avec le libre : le libre échange des avantages contre des risques, il a sélectionné le libre il y a 10 ans, il a eu tous les avantages du libre pendant 10 ans, il faut aussi qu'il en ai les inconvénients. C'était dans le contrat initial.
          • [^] # Re: Pas mal la réponse!

            Posté par  . Évalué à 9.

            C'est très bien jusqu'au moment ou la personne pête complètement un cable écrasée par la pression d'un environnement compétitif motivant poussant sans cesse à se réinventer ...

            Faut avoir les reins solides pour supporter la pression. Tout le monde n'est pas non plus aussi gros que Google ou Microsoft.

            J'ai parfois un peu l'impression qu'à force de mettre l'utilisateur et le logiciel au centre de tout on en oublie parfois le créateur, que ce soit en l'insultant quand il corrige pas les bugs alors qu'il est bénévole ou en utilisant son code en lui retournant pas suffisamment pour retomber sur ses pattes.

            Et qu'en plus, au final, si il ne s'en sort pas, bah ... c'est de sa faute.
            • [^] # Re: Pas mal la réponse!

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

              que ce soit en l'insultant quand il corrige pas les bugs

              Ah ça... Je ne peux qu'acquiescer, ces gens qui estime que tout leur est dû, alors qu'il ne dépensent pas un centime...

              alors qu'il est bénévole

              Cela n'a rien à voir avec le libre : si une personne développe bénévolement, c'est son choix personnel, il peut très bien ne pas le faire.

              ou en utilisant son code en lui retournant pas suffisamment pour retomber sur ses pattes.

              C'est cette partie qui me fait tiquer : le libre, c'est la liberté de ne pas retourner le code à l'auteur initial (sinon, c'est pas libre).
              Ce que tu critiques, c'est la notion de libre, le fait que ce soit libre.

              Dans ce cas, il te faut inventer une autre notion, car ce que tu reproches au libre est une de ses composantes fondamentales : le droit d'améliorer le logiciel qu'on reçoit, et de le distribuer sans devoir quelque chose à l'auteur initial.
              • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                Posté par  . Évalué à 4.

                J'essaye d'analyser les conséquences de la notion de libre pour tout le monde.

                Le libre, par essence, place l'utilisateur sur un piédestal. Il lui donne énormément de droit sur le code. Et ... l'utilisateur en profite.

                Ça peut avoir un effet très positif de synergie si tout le monde joue le jeu. C'est l'essence du copyleft, par exemple, ce qui est libre doit rester libre, y compris l'auteur original du code doit pouvoir profiter des modifications sur son code, et tout le monde est content (au pays des bisounours)

                Mais n'empêche que j'ai un peu l'impression que ça fout bien la pression sur le développeur du code, toute cette histoire, bien bien plus que sur l'utilisateur. C'est les développeurs qui fournissent le gros du travail, et ils n'ont pas vraiment le droit à l'erreur, si ils merdent ils ne verront pas le retour sur investissement, l'utilisateur et la communauté peut les piétiner comme si ils n'avaient jamais existé.
                • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                  Le libre, par essence, place l'utilisateur sur un piédestal. Il lui donne énormément de droit sur le code. Et ... l'utilisateur en profite.

                  C'est le but du libre, en effet : l'utilisateur coupe sa dépendance sur les évolutions à un auteur. Ce que tu critiques, c'est justement la force du libre. Tu ne pourras pas enlever "ton" problème sans rejeter le libre dans son ensemble.

                  C'est l'essence du copyleft, par exemple, ce qui est libre doit rester libre, y compris l'auteur original du code doit pouvoir profiter des modifications sur son code

                  Efface, tu n'as donc pas compris le libre: le libre, c'est celui qui reçoit un logiciel doit avoir le code qui va avec. L'auteur original n'a rien à voir avec la notion de libre, au contraire : il licence qui oblige à reverser le code modifié à l'auteur original n'est pas libre.

                  Tu confonds ce qu'est le libre avec ton idéal : ton idéal met l'auteur original avec un droit de regard sur ce que devient son code, ce qui est interdit par le libre, c'est l'auteur du code modifié qui décide si il veut ou non filer le code à l'auteur original.

                  Le libre n'est pas ton idéal, loin de la, tu t'es trompé de mouvement.

                  si ils merdent ils ne verront pas le retour sur investissement,

                  Philosophie proprio : "je développe un truc, je doit avoir un retour sur investissement plus tard". Le libre interdit ça, et c'est son essence : payer une fois un développement. Le retour sur investissement se fait lors de la première diffusion d'un code libre.

                  l'utilisateur et la communauté peut les piétiner comme si ils n'avaient jamais existé.

                  L'utilisateur ne piétine pas : il respecte le choix de l'auteur, qui est de mettre son travail en jeu à tout moment en échange d'une notoriété.

                  J'essaye d'analyser les conséquences de la notion de libre pour tout le monde

                  Ce que tu reproches, cette conséquence, c'est ce pourquoi le libre existe : ne pas dépendre de l'auteur original, qui doit se remettre en question à tout moment.
                  Il faut aussi que tu analyses ce que tu cherches du libre suivant ta vision, car de ce que tu racontes la, ta vision du libre est 100% incompatible (100% car tu lui reproches sa caractéristique principale : pouvoir se passer de l'auteur une fois le code publié) avec le libre tel que défini par les 4 libertés.

                  Le plus bizarre dans cette histoire, c'est que moi, qui accepte de faire du proprio ou du libre suivant ce que je fais, doive défendre la notion de libre, de son essence, devant un "libriste convaincu" (qui visiblement ne l'est pas tant que ça quand on creuse un peu vu qu'il n'aime pas la composante essentielle du libre ;-) )... N'y aurait-il pas une erreur?
                  • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    Il n'y a pas d'erreur, je ne suis pas quelqu'un de dogmatique. Je suis sympatisant, utilisateur et un peu développeur de logiciel libre, après le jour ou ça empêchera de se poser des questions et d'avoir un esprit critique sera un triste jour, quoi qu'en pense un RMS.
            • [^] # Re: Pas mal la réponse!

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Mais là justement il refuse toute aide de la communauté. Il ne réponds même pas à une proposition majeure sur l'avenir du projet avec une nouvelle ré-implémentation qui lui offrirait une gestion native de la supervision distribuée hautement disponible. Il ne réponds plus sur toutes les propositions, même celles qui vont directement dans son sens business, et ça c'est inquiétant.
              • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                Posté par  . Évalué à 4.

                Désolé, j'étais un peu parti sur des considérations un peu plus générales sur le logiciel libre.


                Pour ton problème je connais pas assez la situation pour avoir un avis définitif, et je sais par tes précédents journaux que tu es parti prenantes dans l'affaire.

                Visiblement tu aimerais bien éviter le fork et t'intégrer au projet, mais si Nagios n'est pas d'accord ... il va te falloir lancer un autre projet, perso je ne pourrai pas d'être une grande aide. Et de te dire merde si tu te lances.
                • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                  En effet je souhaite que Nagios continue. Si c'est avec mon code je ne vais pas cracher dessus c'est clair, mais là c'est bien plus que ça. Il y a eu tant d'effort et de travail, tant de l'auteur que de la communauté, qu'il serait dommage de tout gâcher.

                  Si l'auteur souhaite quitter la sphère open source on n'a pas le droit d'exiger de lui de rester, mais au moins qu'il le dise clairement, que le projet open source puisse évoluer. Un mail, c'est tout ce qu'on lui demande. Là le manque total de communication de sa part bloque le projet dans son ensemble, et on y perd tous, lui y compris.

                  Pour ce qui concerne mon projet, je tiens au code, car j'y ai vraiment travaillé, par contre être le chef d'un projet n'est pas dans mon objectif (ni dans mes qualités j'en ai peur), d'autres le font bien mieux que moi, et si je peux le faire intégrer à Nagios tant mieux, tout le monde en profitera.
          • [^] # Re: Pas mal la réponse!

            Posté par  . Évalué à 3.

            >>D'un autre côté si le message c'est "dans le libre, si t'as une baisse de régime, t'es mort", ça peut faire un peu peur.

            Et c'est très bien.[...]


            En fait, ça dépend de bien pour qui.

            L'opensource, c'est bien pour la société en général (partage de connaissances, meilleur logiciel, plus de personnes qui contribuent,...) par contre, c'est moins au point de vue personnel (moins facile de capitaliser sur le travail fourni,...)
    • [^] # Re: Pas mal la réponse!

      Posté par  . Évalué à 2.

      D'un autre côté, quand tu vois qu'un projet dans lequel tu t'es investi pendant des années, qui est ton gagne pain, que tu as créé, est en train de te glisser entre les doigts et que tu vas galérer, ça doit pas non plus être super facile à vivre.

      (je dis ça je sais, je connais pas la part de responsabilité de chacun dans l'histoire)
      • [^] # Re: Pas mal la réponse!

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        D'un autre côté, quand tu vois qu'un projet dans lequel tu t'es investi pendant des années, qui est ton gagne pain, que tu as créé, est en train de te glisser entre les doigts et que tu vas galérer, ça doit pas non plus être super facile à vivre.

        Alors, la, je ne peux pas être d'accord!
        L'auteur a fourni au départ une licence qui dit explicitement "faites ce que vous voulez, tant que c'est libre". Qu'il veuille en vivre ensuite, oui c'est bien (je fais pareil), qu'il se plaigne que d'autres utilise le travail qu'il a fourni en respectant la licence qu'il a fourni, ce n'est pas acceptable, quelle que soit la part de responsabilité dans d'autres domaine.

        La licence est un élément essentiel à la diffusion d'un produit, et le fait que Nagios soit libre a dû fortement contribuer à sa notoriété.
        Maintenant, l'auteur estime que ce que le libre lui a donné, il veut le garder pour lui. C'est son gagne-pain? Oui, mais son gagne pain est le libre, ne pas accepter une composante essentielle du libre qui est d'être sanctionné quand on ne fait ce qu'attend le "client", la communauté, fait partie du contrat : on fourni aux gens le code, ils ont le droit d'en faire ce qu'ils veulent (tant que ça reste libre).

        La, j'ai l'impression, corrigez-moi si je me trompe, que l'auteur veut tous les avantages du libre (notoriété, diffusion...) sans ses inconvénients (sanction quand on merde).
        • [^] # Re: Pas mal la réponse!

          Posté par  . Évalué à 7.

          C'est pas parce que ça peut arriver que c'est facile à vivre.

          Genre "j'ai beaucoup travaillé, pleins de gens utilisent mon soft, mais j'ai quand même du mal à gagner ma vie avec", (je connais pas du tout la situation en vrai)
          • [^] # Re: Pas mal la réponse!

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            Genre "j'ai beaucoup travaillé, pleins de gens utilisent mon soft, mais j'ai quand même du mal à gagner ma vie avec", (je connais pas du tout la situation en vrai)

            Le libre, c'est payer une fois un développement, et ne plus payer ensuite. Charge au développeur initial d'avoir bien vendu le développement, et de vendre des "à côté" (support...) de bonne qualité.
            La, ta réflexion, elle me fait penser juste au monde proprio, le style "je développe une fois, je rentabilise plusieurs fois".

            Ce n'est pas du tout ma vision du libre en tous cas : le libre, c'est payer une fois, et ne pas dépendre du développeur initial, c'est la différence entre le libre et le proprio.

            Il n'arrive pas à gagner sa vie avec? C'est peut-être parce qu'il n'a pas sû gérer sa communauté, s'en couper ne va pas améliorer les choses. Si une entreprise qui n'est pas le développeur principal arrive à vivre et pas le développeur principal, je situe plutôt le problème chez le développeur principal.

            Le libre sanctionne ce genre de comportement, cette volonté de continuer à vivre sur des développement passés, et c'est très bien.

            PS : je suis exactement dans le même cas que Nagios (en plus petite échelle toutefois) : quelques personnes se font du fric sur mon logiciel libre, c'est très bien pour eux, ils font des choses que je ne fais pas, c'est ma faute, c'est le contrat que j'ai signé avec le libre. Je gagne ma vie avec justement parce que je ne me repose pas sur mes lauriers, et continue d'assurer du support etc... Le libre m'aide, en échange de cet inconvénient. Si je n'accepte pas cet inconvénient, je devrais arrêter le libre. Nagios trouve le libre pas intéressant? Qu'il change de licence, et on verra alors si le libre, avec cet inconvénient, était positif ou négatif sur l'argent qu'il reçoit. Vouloir le beurre et l'argent du beurre, c'est un peu trop facile...
            • [^] # Re: Pas mal la réponse!

              Posté par  . Évalué à 2.

              ils font des choses que je ne fais pas, c'est ma faute

              Vu d'une autre manière, la base du code, c'est toi qui l'a écrite. Tu y as investit du temps, des efforts. As tu le temps et les ressources de faire ces choses qu'ils ont fait et pas toi ? Probablement pas.

              Si ils peuvent faire ces choses que tu n'as pas fait, c'est aussi parce que tu as fait toutes les choses que tu as faites. Le côté "fair play" à mon avis c'est qu'ils bossent avec toi, libre ou pas. Ta démarche revient à les inciter à bosser avec toi autant que possible, ce qui n'est pas une obligation pour eux. Et c'est toute la problématique du développement du libre "rémunéré".


              La, ta réflexion, elle me fait penser juste au monde proprio, le style "je développe une fois, je rentabilise plusieurs fois".

              Le problème c'est déja de rentabiliser une fois pour beaucoup de monde je pense.
              • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Le côté "fair play" à mon avis c'est qu'ils bossent avec toi, libre ou pas.

                C'est la où je ne suis pas d'accord : quand un auteur dit dans sa licence "faites-le!", il ne peut pas dire que ce n'est pas fair-play que celui qui récupère la licence le fasse.
                Encore une fois, le libre échange la notoriété contre cette possibilité. Il est alors anormal de dire que ce n'est pas fair-play qu'une personne respecte la licence, donc l'idée de l'auteur.
                Si on n'accepte pas ça, on n'accepte pas le libre, on change alors de licence, et on ne profite pas de la notoriété de la GPL pour se faire connaitre (puisqu'on en refuse une partie...)

                Le problème c'est déja de rentabiliser une fois pour beaucoup de monde je pense.

                C'est un modèle économique à trouver.
                Mais une fois qu'on a "vendu" un code libre, on ne peut pas revenir en arrière : il fallait y réfléchir avant de diffuser en libre.
                Pour cette raison, certains de mes clients professionnels me demandent d'attendre 1 an avant de libérer du code que j'ai développé pour eux (ça coupe la poire en deux entre le besoin proprio de retour sur investissement et le besoin de notoriété grâce au libre), le temps qu'ils en tirent un bénéfice "proprio" suffisant. Si Nagios n'accepte pas le jeu du libre, il peut changer la licence de qui lui appartient et jouer avec d'autres bases (pas de libre, pas d'inclusion dans les distros etc... Le libre est-il si néfaste à son business?), mais il ne peut pas vouloir se faire du fric sur le dos du libre sans en accepter les conséquences, il doit choisir son modèle économique.
                • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Ce que t'es en train de dire ici c'est un peu que l'intransigeance d'un RMS sur la notion de liberté n'est pas viable pour un développeur qui souhaite vivre de son métier de ton expérience en l'état actuel des choses ?
                  • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                    Non, ce que je veux dire, c'est que prendre les avantages du libre (notoriété, distros, gens qui développent pour toi car c'est libre) sans en accepter les inconvénients (remise en cause permanente), c'est faux-cul.

                    On peut très bien ne pas accepter le libre tel qu'il est, faire son "libre moins intransigeant", mais il faut en accepter les conséquences : exit la notoriété de la GPL, on joue avec sa licence, et on voit si les utilisateurs (et les autres développeurs) suivent. RMS a construit la notoriété de la GPL sur une intransigeance, vouloir utiliser la notoriété de la GPL sans en accepter les contraintes ne te choque pas? Moi si : je ne vois pas pourquoi Nagios profiterai de la notoriété de la GPL et du libre si il n'en accepte pas les termes.

                    Ce qui me dérange dans ton analyse c'est que tu veux que Nagio ai un retour sur investissement, et que tu acceptes qu'il ai se retour même si il viole l'esprit du libre avec. Pourquoi donnes-tu plus de légitimité à Nagios qu'à ceux qui construisent le libre sur une base bien précise?
                    • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                      Posté par  . Évalué à 3.

                      Ou t'as vu que Nagios n'avait pas accepté les termes de la GPL ?

                      C'était pas mon propos.
                      • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                        La GPL impose d'accepter que quelqu'un d'autre puisse offri un meilleur logiciel basé sur le tien, offrir du support dessus, bref plein de choses que tu aimes pas trop (tu dis que Netways n'a pas été fair-play, que le developpeur original doit avoir plus de retour...)

                        Je ne parle pas de Nagios spécifiquement (juste que je rigole qu'il refuse d'accepter ce qu'il a autorisé), mais de ta vision du libre : tu veux refuser (plutôt : le fait que ce soit possible te pose problème) à des gens de faire ce que le libre autorise (genre faire du support sur Nagios sans rien remonter, forker etc... "car l'auteur original doit trouver une rémunération")
                        • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                          Posté par  . Évalué à 2.

                          C'est pas moi qui le dit c'est l'auteur du journal :
                          Si la licence GPLv2 est respectée, l'opportunisme et le manque de fair-play de cette société a fortement irritée l'auteur de Nagios et le reste de la communauté qui est restée fidèle dans sa grande majorité au projet initial.

                          Disons que pour moi le fork hostile c'est pas la meilleure facette du logiciel libre et ça devrait rester le dernier recours.
                          • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                            Moi, je refuses à Nagios le droit d'être irrité alors qu'on a respecté la GPL.
                            C'est pour ça que je réagis quand tu défends Nagios sur cette partie (sans avoir la moindre idée des à ôtés, jsute cette partie).

                            Après, ben... Légalement, on ne peut pas interdire d'être irrité! Juste que je ne le prend pas comme un argument/explication légitime.
                            • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                              Posté par  . Évalué à 3.

                              Il manquerait plus qu'on interdise aux gens d'être irrité :) Mieux que la libre expression, la liberté émotionnelle.
                              • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                                Je trouve juste faux-cul d'être irrité qu'une personne à qui on a dit qu'elle pouvait faire une chose X, fasse cette chose X.

                                Imagine que je te dise que je t'autorise à utiliser mon vélo, que je te fasses un papier signé le disant, et que quand tu le fais, je sois irrité. Trouverais-tu légitime que je sois irrité? Moi pas, et c'est exactement ce qui se passe avec Nagios : il l'a autorisé, écrit noir sur blanc (GPL, même pas grâce à une faille de la GPL, c'est voulu), pas de raisons d'être irrité donc.
                                • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                                  Posté par  . Évalué à 2.

                                  Je ne suis absolument pas choqué qu'il soit irrité du manque de feedback sur les modifs apportées au code de son projet, celà dit, d'après ce que j'ai lu, il l'a quand même cherché. En tant que développeur de LL, s'il veut que les autres travaillent avec lui, il faut qu'il commence à travailler avec les autres, sinon ça forke. Après être irrité c'est une chose, mais mis à part ça il ne peut rien faire de plus ...

                                  Pour reprendre ta comparaison, si je prête ma voiture à quelqu'un, que je l'autorise à l'utiliser, je serais un peu irrité s'il me la rendait avec le réservoir complêtement à sec. La courtoisie et la décence aurait voulu qu'il en laisse un minimum pour moi aller à une station service pour faire le plein.
                                  • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                                    Pour reprendre ta comparaison, si je prête ma voiture à quelqu'un, que je l'autorise à l'utiliser, je serais un peu irrité s'il me la rendait avec le réservoir complêtement à sec.

                                    La, tu pars dans la même erreur que ceux qui disent que contrefaire, c'est voler, comme quoi ça rentre à force de bourrage...

                                    Dans ton exemple, tu as perdu quelque chose (l'essence), j'ai pris l'exemple du vélo justement parce que quand on me le rend, je n'ai rien perdu.

                                    Dans l'exemple d'un morceau de musique contrefait, la personne n'a rien perdu, c'est juste illégal.

                                    Dans l'exemple de Nagios, la personne n'a d'une rien perdu, mais pire, elle l'a autorisé.

                                    Bref, ton exemple avec la voiture ne marche pas, car il y a une différence fondamentale (la copie de Nagios n'enlève rien au créateur de Nagios, alors que toi tu perds de l'essence). Mon exemple du vélo n'était pas anodin : quand il t'est rendu, tu n'as rien perdu (sauf si il est crevé :), mais pareil, ça ne marche pas avec Nagios)
                                    • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                                      Posté par  . Évalué à 1.

                                      La, tu pars dans la même erreur que ceux qui disent que contrefaire, c'est voler, comme quoi ça rentre à force de bourrage...
                                      Non, je n'ai jamais dit que la personne avait obligation de me rendre la voiture avec un plein d'essence. Là je parle de savoir vivre. Le problème n'est pas la perte de l'essence : c'est juste le fait que la personne ne m'en ait pas laissé assez pour refairte un plein à la prochaine station service qui est gênant. Dans mon exemple j'autorise la personne à ne pas faire le plein ou a ne pas rendre la voitiure avec autant d'essence que ce qu'il y avait à l'origine.
                                      Bref, ton exemple avec la voiture ne marche pas, car il y a une différence fondamentale (la copie de Nagios n'enlève rien au créateur de Nagios, alors que toi tu perds de l'essence).

                                      Tu te focalises sur la perte d'essence qui est explicitement autorisée, ce n'est pas le problème.
                                      • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                                        Sauf que la notion de "fair-play" ou de savoir vivre n'a rien à faire dans le monde des affaires, non parce que le fair-play est incompatible avec le profit, mais parce que tout le monde ne jouerait pas le jeu. Et c'est pour ça qu'on a inventé les contrats. N'est dû par une société à son client que ce que la loi et le contrat signé entre les deux parties stipule. Si une société veut, en plus de cela, avoir une grande éthique, se donner une image "don't be evil", c'est son droit, mais à elle de faire la balance entre le coût de cette abnégation et le bénéfice en terme d'image auprès des clients. Et si ce bénéfice en terme d'image ne permet pas de gagner des parts de marché au détriment de son concurrent, c'est jeter l'argent par les fenêtres.

                                        La GPL est un contrat d'utilisation en quelque sorte, et tant que l'on respecte à la lettre ce contrat, c'est inattaquable, et une entreprise répondra juste par un "Peu nous importe, le contrat est honoré" à tout bisounours qui viendra leur dire "Vous auriez quand même pu faire ça et ça en plus, ca mange pas de pain, et ça aurait été vachement sympa de votre part !"

                                        La seule chose qui pourrait convaincre une entreprise de revoir son niveau de prestation et, par exemple, faire plus que ce que la GPL demande, serait encore une fois un déficit en terme d'image qui impacterait sa part de marché.
                                        • [^] # Re: Pas mal la réponse!

                                          Posté par  . Évalué à 4.

                                          Nous sommes d'accord sur le fond : le fair-play ou le savoir vivre n'a rien à voir dans les affaires, seuls les contrats ont valeur légale. Cependant, rien n'epêche quelqu'un d'être irrité parce que quelqu'un, tout en respectant les contrats, a eu une attitude qui du côté éthique ou savoir vivre laisse à désirer, tout simplement pace que, même avec la meilleure volonté, un contrat ne peut prévoir tous les cas de figure. Et comme tu dis, à ce niveau ce n'est plus une guerre juridique mais une guerre de communication, et une question d'image de marque qui pourrait avoir un impact sur les parts de marché (cf Microsoft qui a changé sa position vis à vis de l'opensource et qui ouvre le code de certains produits non stratégiques).
          • [^] # Re: Pas mal la réponse!

            Posté par  . Évalué à 4.

            m'étonnerai qu'il ai du mal a vivre en tant que société de support de Nagios! Il est l'auteur, donc tout les utilisateurs professionnel qui ont les moyen devrait faire appel a lui. Si ce n'est pas le cas, c'est qu'il se démerde mal coté commercial et communication.

            Pour moi, il veut surtout plus de pognon. Il rentre dans ce jeux stupide dont la règle est la progression des bénéfices : toujours faire plus. Se contenter de vivre de son travail ne suffit plus de nos jour (on se demande pourquoi...).

            Je trouve ce comportement peu reluisant.
  • # Nom de domaine

    Posté par  . Évalué à 5.

    Perso, j'aurais plutôt offert le nom de domaine à un site porno localisé dans un pays où Nagios Enterprise n'aurait eu aucune chance de le récupérer.
    • [^] # Re: Nom de domaine

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      C'est très sadique, j'aime bien l'idée. Mais pour l'instant évitons d'envenimer la situation, car nous souhaitons une réponse de l'auteur, pas de ses avocats :p
  • # Open Source, Free Software, pas synonymes.

    Posté par  . Évalué à 8.

    > Dans logiciel Open Source, il y "free as in beer" mais aussi "free as in speech".

    Dans Free Software (logiciel libre) plutôt, non?
  • # Votez pour que l'auteur réponde à la lettre ouverte

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    Nagios a un site que je trouve très pratique : les personnes proposent des idées, et les autres votent pour ou contre. Vu que la lettre ouverte est postée sur la mailing list de Nagios et qu'il n'est pas certain que l'auteur la lise encore, je me suis permis de proposer une nouvelle idée : répondre à la lettre ouverte de la communauté :)

    Pour ceux qui souhaitent supporter notre démarche, vous pouvez apporter votre voix sur :
    http://ideas.nagios.org/a/dtd/22035-3955
    (pas besoin d'avoir un compte pour voter).
  • # La parole est à la défense ...

    Posté par  . Évalué à 6.

    Je suis le projet Nagios de très loin. J'entends parler des problèmes de ce projet avec la communauté, du mix entre open-source et activité commerciale et Ethan a vraiment une mauvaise image. Par contre, pour ce qui est de museler la communauté française, je ne suis pas d'accord avec ce qui est raconté ici. Olivier Jan a eu l'honnêteté de mettre toute la correspondance en ligne pour se faire une idée. Et la mienne est quand même beaucoup moins tranchée que ce que je peux lire ici.

    Le premier email de Marry est cordial. Elle explique qu'elle (au nom de Nagios Entreprise ?) ne trouve pas opportun de parler de la concurrence sur un site se voulant fédérer la communauté Nagios francophone. De là, la réponse est :
    First of all, i'm not anyone… at least when it comes to Nagios… avec une suite qui balance sec. La réponse (et Olivier Jan le reconnait dans son post) est vraiment disproportionnée. Du coup, il ne faut pas s'attendre à autre chose qu'un durcissement du ton du côté d'Ethan et Marry !

    Je me mets à leur place également : tu construis ton business sur une solution et tu vois que ça part dans tous les sens. Du coup, tu essaies de resserrer la communauté autour de toi. Resserrer la communauté autour de soi, ça veut dire fédérer les initiatives qui sont plus ou moins solitaires/indépendantes, définir une ligne directrice et une position commune. Je comprends la requête de Marry comme "Vous vous présentez comme référence de la communauté de Nagios francophone (déjà rien que par le nom du site) or vous parlez régulièrement de la concurrence. Pourrions-nous discuter pourquoi vous sentez nécessaire de faire la promotion de notre principal concurrent ?". Apparemment, elle n'aurait pas compris le fond des posts parlant d'Icinga. Mais sur sa façon d'agir, ou est le mal ? Je ne parle pas de la suite des échanges qui, forcément dans une telle ambiance, ne peut être que puérile avec des menaces de non-respect des doctrines, des lois, du fair-play, ...
    • [^] # Re: La parole est à la défense ...

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

      Sauf que dire que icinga n'est pas l'actualité de nagios, c'est faux. Qu'on soit pour ou contre l'idée du fork, soit, mais ça fait bel et bien partie de l'actualité.
    • [^] # Re: La parole est à la défense ...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Elle explique qu'elle (au nom de Nagios Entreprise ?) ne trouve pas opportun de parler de la concurrence sur un site se voulant fédérer la communauté Nagios francophone.

      Je comprend le reste des échanges, chauds, car refuser de parler de l'actualité de Nagios sur un site traitant de l'actualité de Nagios, ça fait un peu tâche.

      Parler de l'actualité sur un site voulant fédérer la communauté Nagios francophone ne doit pas être confondu avec un site de relai de communiqués de presse. Comparer Nagios avec un concurrent (et encore plus : un truc basé sur Nagios) rentre pil poil dans le sujet du site (ça serait même très bizarre qu'un site sur un logiciel donné ne compare pas par rapport aux autres...)

      Une seule chose est alors visible : Nagios est mauvais, plutôt que de s'améliorer il essaye de faire taire ceux qui comparent (le pire étant que, si j'ai bien compris, c'est Nagios qui en sort vainqueur...)
      • [^] # Re: La parole est à la défense ...

        Posté par  . Évalué à 5.

        Pour ma part, il semble que la critique de Marry vient surtout du fait qu'il s'exprime sur un site au nom de domaine Nagios-fr.org.

        Tout comme la fondation Mozilla, autant le code est libre, autant ils défendent la «marque» Nagios bec et ongle.

        Il me semble également que la réponse au premier mail est disproportionnée. Par contre, j'ai l'impression que c'était la goutte qui faisait déborder le vase. Et là, il s'est clairement fait plaisir sur la réponse...
        • [^] # Avis d'un membre de l'équipe Nagios-fr.org

          Posté par  . Évalué à 4.

          Olivier et Ethan s'était mis d'accord sur l'utilisation du domaine Nagios-fr.org et Ethan en aucun cas nous avait imposé une censure vis-à-vis d'icinga.

          Le problème est que le Communauté Nagios Francophone se voit au milieu d'un problème de business entre Nagios Enterprise et Netways et ceci n'est pas notre problème. Le site est un site communautaire et non une plaquette commerciale de Nagios Enterprise. Mais je pense que Ethan et Marry le voit d'un oeil différent. Pourquoi museler la communauté sur un produit comme icinga alors que d'autres exploitent le Core de Nagios et d'autres société se font du beurre sur la supervision sans en retourner un sous.

          Nous imposer une censure est contre le principe de ce site qui relate de toute l'activité de l'éco-système de Nagios plus particulièrement. Si Ethan veut qu'on parle de Nagios, pour ça, il faudrait que le Core évolue.

          Nagios XI est une déception en soit car bons nombres d'innovation attendu pour le Core ont été encapsulé dans Nagios XI donc payant.

          On repproche en aucun cas que Ethan veulent vivre de son labeur mais nous voulons l'alerter qu'il ne choisit pas forcément la bonne voix. Et comme on peut le voir dans son mail, tout son discours ne tourne plus qu'autour du business et non de l'échange communautaire sinon il aurait bien compris l'intérêt de notre site.

          La réponse d'Olivier est une suite d'évènement mais aussi un ressenti de bons nombres de personnes sur :

          - Le silence d'Ethan (même en mailing privé pour décider des axes importants que dalle)
          - Refus de réponse à Jean Gabès par rapport à des évolutions majeures qui pourrait booster nagios
          - Silence sur un mail Coup de Gueule pour lui montrer qu'il y a des communautés et que l'on veut l'aider et faire évoluer Nagios
          - La sortie de Nagios XI, nagios-fr.org a été averti en même temps que tout le monde, pour gérer le flux de questions et la comm c'est moyen (alors dire qu'il veut rapprocher la communauté et montrer des lignes directrices). La première chose est de faire confiance à des acteurs majeurs mondiaux et communiquer avec eux pour aller dans le même sens.
          - Depuis 2008, Ethan crache sur sa communauté en gardant un silence absolue, aucune roadmap (pour un projet open source c'est lamentable car on ne sait pas où on va).


          Ethan aurait du rester Dév principal du Core et Leader de la communauté pour évangéliser nagios et échanger avec les acteurs communautaires et laisser gérer la branche Business à un mec spécialisé dans ça et vivre des royalties, salon, etc ... Là ça aurait fait un carton car les 3 clés aurait été validés.

          - Dev
          - Business
          - Communauté
        • [^] # Re: La parole est à la défense ...

          Posté par  . Évalué à 2.

          Les trois choses qui m'ont fait voir rouge sont :

          - Que ce ne soit pas comme d'habitude Ethan qui me demande ce genre de choses mais Nagios Enterprises
          - L'allusion à "c'est pas comme ça comme on aurait fait…" indiquant clairement qu'il faut fermer sa gueule sur Icinga et que la liberté de parole sur nagios-fr.org n'est pas de mise.
          - Et le voilà ce qui arrive quand on permet à n'importe qui de monter un site sur nagios-fr.org sur quoi j'ai déjà tout dit.

          Ce mail faisait suite à une année 2009 catastrophique d'un point de vue communauté. Pas en France, ou nous avons grandi harmonieusement je crois avec toujours plus de contributeurs et de support. Il a été impossible par contre d'avoir le moindre projet viable avec Ethan, vu qu'il ne répond plus. Alors oui, j'ai enfilé mon costume de vengeur masqué et je suis parti dans la nuit noire…
          • [^] # Re: La parole est à la défense ...

            Posté par  . Évalué à 5.

            Si tu veux mon avis, lorsque tu crées un site communautaire quel qu'il soit, et lié à un projet, tu ne peux pas te permettre de dire ou de faire n'importe quoi. Pour ma part je comprends la réaction de l'auteur initial de nagios. A mon avis, vous auriez du, sur le site, mettre une page d'accueil, ou bien écrire en grand sur l'entête que vous n'étiez pas lié de près ou de loin à la société Nagios Enterprise, ni même un cana de diffusion officiel du projet Nagios, mais vous décrire comme la communauté nagios francophone de façon plus explicite. Si quelqu'un qui ne connait pas nagios fait une recherche et tombe sur votre site, il y a risque de confusion.
            J'avais fait la même remarque du coté de netbsdfr.org qui n'acceptent pasles gens les visitant avec IE. Dans l'absolu c'est leur droit, cependant ils pourraient avoir la décence d'expliquer qu'ils ne sont PAS un canal de diffusion officiel du projet NetBSD mais une bande de passionés un peu décalé, et proposer un lien vers le site officiel NetBSD pour les visiteurs sous IE. Ca a le mérite de lever toute ambiguité.
          • [^] # Re: La parole est à la défense ...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

            Olivier, d'un point de vue externe, oui, tu sembles être monté sur tes grands chevaux.
            Puisque je n'arrive pas à poster sur ton site, voici un point qui le démontre :
            Deuxièmement, seul Icinga pose pro blème alors que comme Centreon, OP5 et OpsView sont pour tant des déri vés de Nagios au même sens que Icinga, sauf que der rière Icinga se trouve l’ennemi intime de Ethan : Netways.
            D'une part, ton argument est faux dans la mesure où Centreon, OP5 et Opsview ne sont pas des fork de Nagios mais, à la rigueur, des concurrents de Nagios XI : ils embarquent tous Nagios Core. Seul Icinga est un fork réel de Nagios Core. De plus, en Allemagne, et cela l'a déjà été rappelé ici, Netways a eu l'indélicatesse d'enregistrer la marque Nagios.

            Ensuite, la méthode, rendre publique une correspondance privée pour s'attirer la sympathie des autres, est constestable. D'ailleurs, à l'heure où je rédige ces lignes, tu sembles avoir retiré ces copies publiques. Y a-t-il eu un problème ?
            • [^] # Re: La parole est à la défense ...

              Posté par  . Évalué à 5.

              Je l'ai enlevé parce que d'autres personnes m'ont fait la même remarque que toi. Je ne poste pas une correspondance privée pour m'attirer la sympathie des autres mais pour les laisser juges :) Et je n'endosse pas spécialement le beau rôle dans cette correspondance puisque plusieurs personnes ont déjà pointé dans leurs commentaires ma réponse excessive. Je l'assume et je m'en suis expliqué. C'est aux personnes impliquées dans la Communauté Francophone de me dire si cela porte préjudice à celle-ci dans son ensemble et si cela mérite sanction à mon égard. Je l'accepterais quel qu'elle soit, y compris si ces personnes me demandent de quitter mon rôle dans cette Communauté.
  • # Tuez les tous...

    Posté par  . Évalué à 2.

    ...RMS reconnaitra les siens!

    Ce problème semble bien compliqué. Pourtant, en tant que créateur de NAGIOS et développeur principale du projet, la société devrait pouvoir vivre du support niveau 3 sans avoir de version proprio de NAGIOS. Du moins, c'est mon point de vu.
    En ce qui concerne la société allemande qui a déposé le nom NAGIOS dans leur pays, je comprend que l'auteur soit furax!
    Il est tout de même dommage que ces comportements soit une fois de plus approuvé comme étant le comportement naturel parmi les business-man : ils mériteraient de se faire descendre par la communauté NAGIOS
    Ce que je comprend toujours pas (ou trop bien?) c'est pourquoi la personne à la source du projet tire boulet rouge sur la communauté et fait tout pour s'en débarrasser. La seul raison plausible pour moi, c'est une envie de faire plus d'argent.

    Pour ma part, je vais recommander l'arrêt projet de surveillance à base de NAGIOS dans ma boite, le temps que cette situation soit éclairci. C'est encore une victoire du propriétaire sur le libre, mais nous ne pouvons nous permettre de rester dans l'incertitude.
    • [^] # Re: Tuez les tous...

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6.

      Pour ma part, je vais recommander l'arrêt projet de surveillance à base de NAGIOS dans ma boite, le temps que cette situation soit éclairci. C'est encore une victoire du propriétaire sur le libre, mais nous ne pouvons nous permettre de rester dans l'incertitude.

      Euh en quoi cette situation devrait influencer vos projets internes ? Ce n'est pas comme si le code de nagios n'était pas mature.

      Certe il y'a des améliorations à faire au niveau scalabilité, mais en même temps il est utilisé en production dans de nombreux environnements. C'est pas comme si c'était une jeune appli encore remplie de bug et dont on attendrait les corrections pour la mettre en production.
      • [^] # Re: Tuez les tous...

        Posté par  . Évalué à 3.

        Le but était de remplacer une application propriétaire vieillissante par une application récente Open Source. Pour cela, nous avons un budget.

        Le fait que la prochaine version soit payante et qu'il n'est pas sur que le projet Open Source soit réellement maintenu, va rendre beaucoup plus difficile la défense de ce projet en sommité de direction : nous ne savons pas si la solution sera pérenne. si dans un ans, nous apprenons que la nouvelles version sera propriétaire à 100%, les possibilités d'évolutions seront limité.

        Même si au final, NAGIOS est mieux, ce n'est pas a des informaticiens que nous allons le vendre...

        De plus, dans le cas ou l'application NAGIOS en elle-même fait payer les modules qui nous intéresses, cela veut dire que nous sommes obligé de prendre le support niveau 3 chez eux, et donc que nous sommes obligés de faire un appel d'offre pour d'autres solutions : dans ces conditions, autant rester chez le fournisseur de l'ancienne application.

        Au final, notre problème est que nous pouvons difficilement chiffrer sur trois ans la mise en place d'une infrastructure de surveillance à base de NAGIOS.

        Je le redit, mais cette situation est un rude coup au monde des logiciels libres.
        • [^] # Re: Tuez les tous...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Tu ne confondrais pas libre et gratuit ?
          Tu dis disposer d'un budget pour déployer une solution à base de Nagios mais qui ne pourrait en aucun cas accepter de débourser jusqu'à 1000 USD/an ? C'est une blague ?
          Quant on voit ce que débourse certains clients pour une seule prestation en déploiement de solutions à base de Nagios (et je ne parle même pas du reste), ce n'est même pas le coût d'un ingénieur à la journée...
          À combien chiffres-tu l'emploi d'un administrateur interne pour administrer et maintenir ta solution ?

          En outre, tu sembles confondre Nagios XI avec Nagios Core qui reste, jusqu'à preuve du contraire, un logiciel libre. Au pire, tu pourras toujours disposer d'Icinga.
          Rien ne t'oblige à prendre ton support chez Nagios Enterprises : tu es libre de faire toi-même le support. Cependant, vu ton exposé, je doute que tu choississes cette voie-là et que tu as sans pris une autre solution. Je ne citerais même pas le cas de ma propre entreprise.
          • [^] # Re: Tuez les tous...

            Posté par  . Évalué à 4.

            Libre et gratuit : C'est hélas l'un des arguments du projet interne et pas des moindres. Il faut savoir que nous payons la plus part de nos applications propriétaire et OS mais qu'en plus nous payons différends supports. Ma boite a beau disposer de budgets énormes, ils rechignent à acheter une carte réseau. C'est con, mais c'est comme ça.

            En ce qui concerne l'ingénieur en interne, ça va être formation d'un des employés et croisement de doigts pour que ça marche, d'où le support niveau 3 (dans leur politique, je n'ai pas dit que je cautionnai...).
            Utiliser un fork? Dans tes rêves, ils n'ont accepté l'alternative que parce que NAGIOS est connu. Si on leur parle dIcinga, on a intérêt à avoir un sacré soutien d'une personne proche du CD. Ce qui aujourd'hui, n'est pas le cas.

            Les enjeux ne sont nullement technique, ils sont politiques. Aujourd'hui nous voulons montrer qu'une politique basé sur les logiciel Libre est parfaitement viable et pérenne. Que va t'on leur dire si du jour au lendemain nous sommes obligés soit de payer, soit de passer sur un fork (qui va demander une étude, même si cela ne change rien, et donc un cout supplémentaire non prévu...). Je sais déjà ce qu'ils vont nous répondre : "on reste sur du propriétaire, garanti par contrat et dont la pérennité nous sera garanti sur le long terme" ce qui est peut être faut, mais tenu pour acquis! Pour exemple, nous avons arrêté nos derniers serveurs NT4 récemment alors que le projet de remplacement par d'autres serveurs est effectif depuis plus d'un ans.

            Pour lutter contre la bêtise de ces arguments, montrer que l'open source et le libre c'est juste pour les petits projets qui ne marchent pas et que ceux qui marchent sont payant, c'est pas le pied...

            Sinon, dans la réalité vrai des vrai gens comme toi et moi, je suis tout à fait d'accord avec toi. Mais je ne travaille pas dans la réalité (enfin du moins, c'est l'impression que j'en ai...), je travaille dans une grosse entreprise...
            • [^] # Re: Tuez les tous...

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Je ne comprendrais jamais ces grosses entreprises qui font des économies de bouts de ficelle à court terme et voudraient, en retour, disposer de solutions fiables et pérennes...
              Et à côté de cela, elles sont prêtes à balancer des milliers d'euros pour une campagne de communication à l'issue encore plus incertaine.

              Cela étant : tu choisis une solution pour 3 ans, typique d'un marché public. Si dans un an, Nagios évolue mal, tu vas de toutes façons revoir ta solution dans 3 ans. Pendant ce temps, je doute que ta solution va évoluer, à part en terme de configuration, et encore.
              Pour ma part, j'exploite un vieux Nagios 1.4 hérité d'un précédent marché et il est difficile, même convaincu qu'il est sous-dimensionné sur son « serveur » (un poste de travail récupéré) pour répondre aux besoins actuels, d'obtenir l'étude voire le matériel nécessaire pour revoir la solution... J'ai vu beaucoup d'applications dont la plate-forme ne changeait pas durant la durée du marché... pour être complètement remplacées par autre chose le marché suivant.

              Maintenant, baigner les décideurs dans l'idée que les logiciels libres sont complètement gratuits et qu'il n'y a aucun coût à les déployer est une erreur.
            • [^] # Re: Tuez les tous...

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

              J'oubliais : si tu arrives à « vendre » Nagios parce qu'il est connu, comment fais-tu pour tous les autres logiciels libres qui tournent autour, comme NagVis, PNP, Centreon, etc. ?
              Tu n'utilises que Nagios ?
              • [^] # Re: Tuez les tous...

                Posté par  . Évalué à 2.

                Pour l'instant, je n'utilise rien du tout, on viens juste de les convaincre que NAGIOS et Linux, c'était bien. Pour le reste, tant que c'est considéré comme une parti de notre projet interne NAGIOS et que c'est du logiciel libre...

                En ce qui concerne libre = gratuit, je suis d'accord avec toi et ce n'est pas tout à fait mon propos. Le fait est que nous avons vendu la solution comme efficace, adaptable au besoin( quitte a faire appel a un sous traitant...) et dont la licence de l'application ne nous couterai rien ou presque. Cela en opposition aux Produit de certaine firmes bien connu (et pas que Microdaube!) qui nous font payer des licences a pris d'or, qui nous enjoignent à utiliser leur produit d'une certaine façon, sinon, plus de garantie, et qui ne correspondent pas toujours a nos besoins (genre 30000 fonctionnalités, là ou nous n'avons besoin que d'une ou deux...).
                Pour économiser sur les ressources, formation du personnel prévu dans la prestation de déploiement.

                Dans un cas comme dans l'autre, le fait est que le projet NAGIOS à un avenir plus qu'incertain. Cela n'est pas fait pour rassurer les décideurs.
                • [^] # Re: Tuez les tous...

                  Posté par  . Évalué à 5.

                  Vendre une solution libre comme totalement gratuite, tu vas droit au casse-pipe.

                  Et meme si tu essayes de broder autour pour dire que c'est pas exactement ca, au final, comme tu le dis toi meme, un des gros arguments c'est la licence de l'application ne nous [coutera] rien ou presque. Pour pas que ca se traduise dans l'esprit des gens auxquels tu parles par "c'est tout gratos", tu vas devoir blinder ton argumentation.

                  A la premiere demande d'evolution tu vas te retrouver comme un con. Les boites proprio au pire, elles te disent qu'elles prennent en compte ta demande pour une version future (ca mange pas de pain) ou bien t'envoient un devis. Avec un LL, si t'as beaucoup de chance tu trouveras quelqu'un pour bosser gratos, mais le pire cas, c'est tout simplement ignorer tes demandes, te demander d'envoyer un patch ou bien directement t'envoyer chier (tu payes rien, arrete de nous faire chier et degage). Bonne chance pour expliquer ca a ton comite de direction.

                  Si tu veux faire rentre du LL dans une entreprise comme la tienne, il va te falloir un budget consequent de toute facon (soit pour payer du service et de la formation, soit pour payer des gens en interne pour le support/developpement) si tu veux pas que ca se finisse en fiasco.
          • [^] # Re: Tuez les tous...

            Posté par  . Évalué à 2.

            Ha, j'oubliai le fait que nous ne sachions pas si le core NAGIOS open source allais continuer à évoluer ou si les évolutions allaient être réservé à une version payante...
            • [^] # Re: Tuez les tous...

              Posté par  . Évalué à 3.

              Si vous contactiez Nagios ? Peut être qu'en tant que clients potentiels vous aurez plus facilement une réponse ...

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