Bonjour.
Quelles sont les diverses solution dont on pourrait disposer pour faire un don anonyme ?
Une solution simple est de deposer une enveloppe dans la boite au lettre du ou des destinataires, enveloppe contenant du liquide, mais cette solution n'est pas toujours envisageable ( une boite a lettres peut être forcee par exemple ), et s'il y a une certaine distance physique, la loi ne permet pas de poster du liquide dans une enveloppe).
D'ou ma question : conaissez vous des alternatives qui ne soient pas trop contraignantes pour faire un don anonyme ? Style intermediaire de confiance, qui pourrait encaisser le don et le reverser au destinataire ?
Il ne s'agit pas de sommes enormes, l'ordre de grandeur est de quelques centainrs d'euros ( moins de 1000 euros). Ça ne me derange pas non plus que les autorités puissent suivre l'origine du don .. je vodrais juste aider discretement quelques personnes en situation difficile sans forcement me montrer …
Je cherche a pouvoir faire deux types de don: directement aux personnes concernees, et/ou passer par une association de confiance ( que je cotoie indirectement ) sans pour autant que l'association ne sache que c'est moi qui ait fait le don.
# cas d'utilisation
Posté par Krunch (site web personnel) . Évalué à 2.
Quel est le cas d'utilisation exactement ? S'il s'agit d'une personne privée vivant à l'autre bout du monde la solution va pas forcément être la même que si c'est une association qui a une boite aux lettres dans ta rue par exemple.
Il serait donc bon de clarifier :
* quels types de dons le receveur peut recevoir ?
* vis à vis de qui exactement tu veux rester anonyme ? et pourquoi ?
* de quel ordre de grandeur est le don à envisager ?
* juste une fois ou récurrant ?
* le donneur est une seule personne ou plusieurs ?
* quel niveau d'emmerdemment l'envoyeur et le receveurs sont prêts à accepter ?
pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par totof2000 . Évalué à 1.
Jeremyais tenter de repondre ( mais je vais pas forcement m'etaler ici ).
Le type de dons : pas d'idee précise pour le moment … Envisager plusieurs possibilites .
Je veux rester anonyme vis a vis du receveur et des entourages. Le pourquoi ? Parce que c'est comme ça .. je ne veux pas attirer d'une façon ou d'une autre l'attention sur moi pour des raisons qui me sont propres ( rien d'illégal, plus une question de valeurs personnelles).
L'ordre de grandeur serair de moins de 1000 euros pour aider des personnes dans une situation difficile. Le donneur est juste une petsonne ( moi )
Pour ce qui est du niveau d'emmerdes je dirais le moins possible … Pour la distance, ça reste en France metropolitaine.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par arnauld . Évalué à 2.
Ah ben ça alors, mon commentaire a été effacé…
Pourtant ma solution est la plus simple, l'envoi d'argent liquide (en plusieurs fois éventuellement) par lettre. Les diamantaires font cela, le courrier reste un moyen des plus efficaces.
arnauld
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par totof2000 . Évalué à 1.
Euh ..
https://www.laposte.fr/envoyer/envoyer-argent-par-la-poste#ui-loader
Ceux qui font çaa se mettent dans l'illégalité et risquent de perdre leur argent sans recours posssible.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par Krunch (site web personnel) . Évalué à 2.
Je ne vois pas de contradiction :)
Je ne vois pas non plus de moyen plus pratique qui réponde à tes contraintes.
Je peux aussi comprendre si la modération se sent obligée de supprimer les messages qui incitent à violer la loi ou les conditions d'utilisation de la poste.
pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par claudex . Évalué à 3.
Lorsque la modération supprime un message, il reste visible en indiquant que le message a été supprimé par l'équipe de modération.
(ça n'empêche pas un bug ou une erreur de manipulation de db)
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par totof2000 . Évalué à 1.
A mon avis il n'y en a pas … j'ai cherché avant de poser la question ici.
Je continue a chercher et si je trouve je fais signe ici.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par NeoX . Évalué à 3.
faire un don à une asso qui aidera les personnes que tu veux si elles adhèrent à l'asso ?
ex : un don à La Croix rouge, à emmaus, peut aider l'asso à fournir des repas, des soins, des biens aux démunis.
le receveur ne sait pas que c'est toi qui a fait le don,
l'asso sait que tu as fait un don de XXX euros
l'etat le sait aussi
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par totof2000 . Évalué à 1.
Bof … je ne veux pas que les personnes soient contraintes d'adherer a quoi que ce soit …
Pas grave, je vais préparer des enveloppes et me déplacer discretement pour les déposer si je ne trouve pas d'alternative.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par arnaudus . Évalué à 5.
En fait, je me demande si le principe même est légal. Tu dois être en mesure de justifier toute rentrée d'argent, ne serait-ce que pour des raisons fiscales. S'il s'agit de petits montants, bien sûr, en pratique, il n'y a pas de raison que ça pose problème, surtout si c'est du liquide (auquel cas aucune trace ne pourrait concrétiser la transaction). Mais imagine la situation suivante, tu files 2000€ en liquide à un clodo; le clodo en profite pour aller s'acheter quelque chose (je ne sais pas, moi, une montre Suisse, qu'est-ce qu'ils s'achètent les gens qui n'ont pas d'argent?), il coupe pas un quartier mal famé, et pas de bol, c'est un point de deal avec une descente de police. Avec 2000€ dans la poche ("on me les a donné"), c'est comparution immédiate assurée. Je ne sais pas si tu rends vraiment service avec de tels dons.
Le plus simple et le plus légal, ça me semble être de passer par un tiers (notaire? huissier?). Tu donnes ton argent à ton notaire, qui connait ton identité et l'origine du pèze, et le notaire contacte le bénéficiaire, en lui disant que le donateur est anonyme. En cas de nécessité, on peut remonter jusqu'à toi, et le bénéficiaire peut justifier de l'origine de l'argent.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par Krunch (site web personnel) . Évalué à 3.
Il n'y a pas de concept de présomption d'innocence dans votre pays ? Normalement ça serait plutôt à la police/procureur de prouver que la personne a fait quelque chose d'illégal plutôt qu'à elle de prouver qu'elle est innocente.
pertinent adj. Approprié : qui se rapporte exactement à ce dont il est question.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par arnaudus . Évalué à 4.
Bah mon exemple était faux, parce que la limite est de 10k€, mais au-delà de ça en liquide, c'est une infraction au code monétaire. Donc si, rien de de porter une grosse somme d'argent en liquide sans l'avoir déclaré est une infraction.
Je ne suis pas fiscaliste, mais je crois qu'il y a une présomption de fraude fiscale pour le liquide non-déclaré et non-justifié. Le renversement de la charge de la preuve n'est pas exceptionnel en droit.
Ensuite, la justice c'est une question de contexte. Le juge évalue la crédibilité des preuves. «X a été interpellé en quittant une zone connue par la police comme étant un point de trafic de drogues, avec la somme de 2000€ en coupures de 10 et 20€. X est sans domicile fixe, il a fait état de 4000€ de revenus en 2021 (prestations sociales). X n'a pas su justifier l'origine de ces 2000€. Il a été condamné 3 fois pour possession de stupéfiants, et 2 fois pour trafic, il est sous le coup d'un sursis pour trafic de stupéfiants.» Sans dire que l'affaire est pliée… je n'aimerais pas être l'avocat de la défense. L'accusation amène des éléments de preuve (imparfaits, certes, mais c'est convergent), la défense n'a rien du tout à part une histoire abracadabrante de don anonyme.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par totof2000 . Évalué à 2.
Comme tu dis, c'est une question de contexte … les personnes en question sont des personnes qui n'ont pas ce ggenre d'histoire et qui sont dans une passe difficile ponctuelle. C'est quand même assez différent de l'exemple que tu donnes :)
Par contre ce que tu dis me fait penser à une discussion que j'ai eue il y a pas longtemps avec un ami sur la surveillance, et le fait qu'on puisse te soupconner et t'emprisonner sur le fait que tu as fait un truc inhabituel à un instant T (je pense notamment à l'affaire Jubilar). Je n'ai pas tout les éléments et il y a peut-être d'autres raisons que des changements d'habitude qui font qu'il est en prison, mais je trouve ce concept assez dangereux … La surveillance pourrait mettre quelqu'un en difficulté s'il s'avérait que cette personne par exemple rentre chez elle à un horaire anormal (parce qu'elle a passé une journée difficile et a voulu s'isoler un peu), et qu'une autre personne avec laquelle elle ne s'entend pas bien est malheureusement disparue ou retrouvée morte …
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par arnaudus . Évalué à 3. Dernière modification le 10 mai 2022 à 10:21.
Ça a toujours été, je pense que ça n'a rien à voir avec la surveillance. Il est rare d'avoir accès à des éléments de preuves directes et indiscutables, la condamnation en pénal se fait sur la conviction des jurés. Le boulot de l'avocat de la défense, c'est souvent de faire planer un doute : certes, il y a des éléments de preuve, mais ça peut être expliqué par des coïncidences. Par exemple, il est assez rare qu'il existe des preuves directes contre les tueurs en série, par contre, si on peut prouver qu'il était systématiquement à proximité des lieux où plusieurs personnes ont disparu, c'est une coïncidence tellement frappante qu'elle a valeur de preuve.
D'une manière générale, oui, en effet, c'est une bien mauvaise nouvelle que de se trouver de manière très inhabituelle à proximité du lieu d'un crime pour lequel on avait un mobile. C'est surtout une histoire de probabilités conditionnelles. La probabilité de se trouver dans un lieu inhabituel (une zone industrielle en pleine nuit?) est déja assez faible, mais cette probabilité jointe avec celle de connaitre la victime et d'avoir une raison de la tuer est infiniment plus faible. Donc paf.
À ne pas confondre avec le sophisme du procureur, qui consiste à suspecter une personne simplement parce que la probabilité est faible. Par exemple, suspecter de fraude quelqu'un qui a gagné deux fois au loto dans sa vie. La probabilité est faible, mais il faut la multiplier par la population totale avant de poursuivre, sinon ça revient à prendre quelqu'un au hasard dans la population. Ça avait malheureusement valu une condamnation à une femme qui avait perdu deux enfants de mort subite du nourrisson—la probabilité que ça arrive à une personne donnée est très faible, mais la probabilité que ça arrive à au moins une personne dans la population est très forte, et ça ne fait pas de cette personne un coupable.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par totof2000 . Évalué à 2.
Un don anonyme ça se justifie relativement facilement, et tant que tu le déclare comme revenu il n'y a pas de problème …
Oui .. on va faire passer en comparution immédiate le pauvre clodo et potentriellement le condamner, mais les gens qui dealent ne vont pas être inquiétés plus que ça, et ne seront condamnés a des peines effectives qu'après plusieurs récidives …
Je ne parle pas de "on dit" dans les médias mais de la réalité que je vois pas loin de chez moi. Malhereusement, la justice c'est souvent deux poids deux mesures en fonction de qui est en face.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par arnaudus . Évalué à 5.
J'ai téléchargé le CERFA 2735-SD. Il faut renseigner nom/prénom, date de naissance, département de naissance, adresse du domicile et téléphone du ou des donateurs. Apparemment, la notion de don anonyme n'existe pas pour le fisc.
Mouais, le prétendu laxisme de la justice… Ça n'est jamais vu dans les rapports et les études sérieuses, c'est énormément basé sur des "on dit". Les policiers se plaignent souvent par exemple, mais c'est parce que les prévenus sont relaxés au bénéfice du doute ou pour vice de procédure (autrement dit, ils ont mal fait leur boulot, pas étonnant que ça ne leur plaise pas). Étonnamment, quand les gens se retrouvent eux-mêmes prévenus (par exemple, un policier violent, ou un politicien véreux), ils ne trouvent pas la justice si laxiste que ça, et le seul échappatoire qu'il leur reste, c'est de prétendre qu'eux sont condamnés alors que les méchants dealers sont laissés libres. C'est tout ce qu'ils ont trouvé pour gérer leur dissonnance cognitive, il n'y a aucune raison de les croire.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par totof2000 . Évalué à 0.
Non non … C'est du véridique. Je me méfie des "études" sur ce genre de sujet (un peu comme l'insécurité "ressentie qu'on nous ressort souvent, alors que les faits montrent que ce n'est pas que du ressenti). Si tu as des informations sur ces études (par qui, quelle méthodologie, etc …) je suis preneur.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par arnaudus . Évalué à 4. Dernière modification le 10 mai 2022 à 15:56.
J'ai l'impression que les avocats de la défense sont plus ou moins d'accord sur le constat, par exemple. Les stats de condamnation lors des comparutions immédiates sont assez caractéristiques (ça part en prison par fournées). Si tu veux des chiffres, le plus simple est de prendre les rapports commandés par les ministères ou l'assemblée nationale. Par exemple, https://www.vie-publique.fr/en-bref/19807-volume-record-des-peines-demprisonnement-en-2016-prison-ferme .
Entre 2004 et 2016, le volume d'année d'emprisonnement ferme prononcé a fortement augmenté (+32%), passant de 66 100 années à 87 300 années. Cette augmentation résulte de l'évolution du nombre de condamnations (+22%) et de celle du quantum d'emprisonnement ferme décidé par les juges (+10%).
La hausse du recours à l'emprisonnement s'explique par une plus grande sélection des auteurs orientés vers une audience correctionnelle classique, en raison à la fois de la gravité accrue des infractions et de la recrudescence de la récidive légale (qui a presque doublé entre 2004 et 2014).
En 2016, le quantum moyen des peines d'emprisonnement ferme est de 8 mois et 6 jours. Il n'a jamais été aussi élevé.
La part des peines fermes inférieures ou égales à 4 mois a diminué. C'est la part des peines supérieures à 4 mois et inférieures ou égales à 1 an qui a le plus progressé. Le poids des peines supérieures à deux ans et à cinq ans est resté, quant à lui, stable.
Là, la source c'est les chiffres officiels du nombre de condamnations et de détenus, j'imagine que c'est relativement fiable. Il doit y avoir des dizaines de rapports sur différents aspects des condamnations et de l'application des peines.
Je ne suis pas certain de savoir comment interpréter ta phrase. Le raisonnement semble irrationnel dans tous les cas, soit par naïveté ("je regarde par la fenêtre et je vois bien que la terre est plate, les scientifiques qui disent qu'elle est ronde se trompent forcément"), soit par populisme ("ah ça, ces grosses têtes payées par nos impôts n'ont rien trouvé de mieux pour se rendre intéressant que de dire que la terre est ronde, ça arrange bien nos politiques qui veulent gâcher l'argent de nos impôts pour faire des fusées qui ne servent à rien"), soit par dogmatisme ("Skippy le Grand Gourou pour qui ma famille vote depuis des générations nous explique que nos problèmes disparaitraient si on admettait que la terre était plate, il est inconcevable que Skippy ait tort, sinon ça veut dire que j'ai cru à des sornettes toute ma vie"). On est d'accord qu'aucun de ces raisonnements n'est valide, et qu'ils ne relèvent pas d'une démarche de recherche de vérité?
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par totof2000 . Évalué à 2.
Il y a moyen irréfutable aujourd'hui de prouver que la terre n'est pas plate. Il suffit aujourd'hui pour s'en convaincre de faire le tour du monde par soi-même. L'exemple que tu prend pour moi n'est pas forcément approprié.
La on est sur des choses qui potentiellement ne sont pas aussi "évidentes" aujourd'hui. Toutes les études ne sont pas forcément faites de façon rigoureuses et objectives. On peut prendre par exemple les études qui ont été faites à une époque sur la non-nocivité du tabac. Il y a aussi des études qui sont ressorties et manipulées (d'un sens comme de l'autre) par des politiciens pour soit-disant appuyer leur raisonnement. Il suffit également de voir le domaine de la nutrition ou chaque étude contredit une étude qui a été faite les semaines/mois/années avant. Du coup prendre une étude comme argument d'autorité sans se poser la question de qui l'a faite, comment, ou pourquoi est dangereux. Or, à ce jour, je n'ai pas encore eu le temps de me pencher sur ce genre d'étude. Par contre, je me suis déjà retrouvé face à des autorités policières bien zélées contre moi mais qui n'ont jamais eu la même attitude vis a vis de personnes connues de leurs services et de la justice. Il y a pas mal de victimes de la délinquance qui se retrouvent "spoliées" de justice (qui doivent souvent faire appel pour obtenir gain de cause, et encore, elles n'obtiennent pas forcément ce qu'elles voulaient).
Attention, j'essaie de rester pragmatique : je ne dis pas que toute la justice est pourrie, ni que tous les juges sont des gauchistes qui laissent faire. je constat juste qu'il y a bien trop de cas ou la justice est défaillante, et que ce serait bien de se poser des questions en toute objectivité (l'une des problématiques à mon avis est que la proportion du PIB attribué a la justice est très faible en France par rapport à d'autres pays européens, même si la tendance change depuis quelques années, et ça n'aide pas à rendre des décisions équitables si on a pas les moyens pour le faire). Perso, j'ai déjà eu affaire à la justice, dans certains cas ça s'est bien passé, mais dans d'autres ça a été plus compliqué. Et je défends aussi la justice quand j'entends certaines personnes se plaindre du "laxisme" de celle-ci en reprenant les arguments de certains partis d'extrême droite.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par arnaudus . Évalué à 3.
Tout ceci est vrai, mais je ne comprends pas là où tu veux en venir. Le début de la discussion, c'est que tu as l'impression que la justice est laxiste, et tu semble admettre toi-même que tu tiens plus ou moins ça du fils de la nièce de ton beau-frère. Note quand même que l'argument est assez typique d'une extrême-droite populiste, ce qui devrait lever un doute en toi si tu n'es pas d'extrême droite.
Je ne suis pas non plus spécialiste du sujet, loin de là; j'ai lu avec intérêt certaines interventions d'avocats qui témoignaient de la dureté des peines, et qui s'amusaient de nombreuses personnalités ou policiers qui trouvaient la justice pas si laxiste que ça quand elle s'intéressait à eux. Et j'ai trouvé très facilement plusieurs rapports et études officielles sur les statistiques d'emprisonnement et d'aménagement des peines qui confirment de manière très nette qu'il y a de plus en plus de peines prononcées, à cause à la fois d'une augmentation des délits, et de l'augmentation des peines pour un même délit. Il n'y a jamais eu autant de gens en prison, etc. Donc tout ça semble largement confirmer que la thèse de la justice laxiste est très douteuse.
J'ai du mal à comprendre comment tu peux facilement contourner le sujet en disant que oui, en fait, tu n'as pas vraiment le temps de t'y intéresser. Enfin bon, j'espère juste avoir pu semer en toi la graine du doute, qui pourrait t'empêcher de propager cette rumeur d'une justice laxiste.
En fait, c'est une idée assez répandue que la justice pénale est censée apporter quelque chose aux victimes. De mémoire, c'est Nicolas Sarkozy qui a vraiment lancé cette idée dans le grand public. Étonnamment, en tant qu'avocat lui-même, il savait très probablement que c'était une énorme c**nnerie.
De toutes manières, c'est très différent de dire que la justice est laxiste et qu'elle manque de moyens. Évidemment, vu le manque de moyens, de nombreux délinquants ne sont pas poursuivis; il n'y a pas d'enquête, et pas de procès. Mais je n'ai pas l'impression que c'est de ça dont les gens se plaignent quand ils parlent de laxisme, ils font plutôt référence à l'idée que les délinquants ne sont jamais condamnés, et/ou que les peines ne sont jamais mises à exécution. Ce qui est plutôt faux, en fait.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par totof2000 . Évalué à 1. Dernière modification le 11 mai 2022 à 10:26.
C'est toi qui interprete, comme beaucoup de gens qui ont une certaine orientation politique lorsqu'on aborde ce genre de sujet (limite reflexe pavlevien) : "Circulez, il n'y a rien à voir". Moi je te parle de cas réels d'amis ou de voisins, qui ont été victime de délinquance "ordinaire" en France, et qui n'ont pas forcément obtenu justice ou réparation (moi de mon côté je me suis fait voler la voiture, et pour moi ça s'est bien passé donc je garde une certaine retenue lorsque je dis qu'il y a des dysfonctionnements).
Quels avocéats ? Avocats de victimes ou avocats de coupables ? Et qu'en disent les victimes elles-même ? Parce que les avocats, je m'en méfie aussi (j'ai affaire en ce moment à une avocate qui est censée représenter mes intérets, sauf que j'ai surtout l'impression qu'elle défend les intérets de la partie adverse, et ne m'écoute pas trop).
Relis mon commentaire : je citais qu'on avait remis des moyens dans la justice ces dernières années. Est-ce que ça commence à porter ses fruits ?
Moi je dis pour l'avoir constaté, chez moi et chez mes proches, qu'il y a des problèmes avec la justice. La justice est censée faire en sorte que la loi soit appliquée, et de prendre des sanctions vis a vis des personnes qui n'appliquent pas la loi. En pratique ça ne se passe pas toujours comme ça. Le problème pour moi c'est une certaine récupération politique, de l'extremme droite qui dit "la justice est trop laxiste" et la gauche voire l'extreme gauche qui dit le contraire. Ce bruit a pour effet de masquer les vrais causes et problèmes que les gens rencontrent. Apres les études ,je suis preneur, mais je ne suis pas partisan de dire (et dans tous les domainrs) "parce qu'une étude prétend ça, c'est la vérité", surtout lorsque je tombe sur un cas qui est contradictoire avec cette étude. Du coup je me pose des questions mais dans les deux sens : ou est le problème ? L'étude ou le cas en question ?
Après je ne vais pas déballer ici tous les cas qui posent problème dans mon entourage, parce que je n'ai pas envie de l'étaler sans leur consentement. Mais Nier qu'il y a des problèmes de justice, c'est ouvrir grand la porte à la montée des extrêmes de tous genre.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par arnaudus . Évalué à 3.
Tu affirmes quelque chose qui contredit tout un tas de sources officielles et de rapports académiques, sur la base d'anecdotes personnelles. Ce n'est pas à moi de me justifier, et si quelqu'un essaye de distordre la réalité pour des raisons idéologiques, ça n'est pas moi.
Tu connais peut-être la pyramide des preuves scientifiques (par exemple http://didierbrassard.com/wp-content/uploads/2018/04/hierarchy-of-evidence2-2.png). Moi j'apporte des éléments qui sont dans la zone orange (pas évident de comparer les différents champs disciplinaires), toi tu es dans le gris (anecdotes personnelles). Si tu veux argumenter, il faut le faire on montant dans la pyramide.
Après, si les chiffres ne te plaisent pas parce qu'ils ne collent pas à ta perception, ça n'est pas mon problème. Mais tu ne peux pas essayer de prétendre qu'il s'agit d'une discussion politique et de confrontation d'opinions parce que ça t'arrangerait que ça soit le cas.
Elle est avocate, pas psy, et tu la payes pour défendre tes intérêts, pas pour t'écouter. Je ne suis pas avocat, mais je comprends bien pourquoi il est parfois nécessaire de faire le contraire de ce que le client voudrait pour défendre ses intérêts. Tu es de toutes manières libre de changer d'avocat…
Si je peux me permettre, si tu trouves que ton propre avocat semble trouver légitime les demandes de la partie adverse, ça veut peut-être dire quelque chose sur la situation et sur tes chances d'obtenir gain de cause. Et au passage, perdre un procès ne dit rien sur l'état de la justice, ce n'est pas parce que tu es mécontent du résultat qu'il y a eu un problème. Typiquement, une relaxe faute de preuve ne fait jamais plaisir à la victime, mais c'est plutôt un signe de bon fonctionnement de la justice.
Ça n'est pas un raisonnement rationnel. Le raisonnement rationnel, c'est de lire une étude, et de se dire "ah tiens, l'anecdote personnelle que je connaissais était probablement un cas particulier, qui m'a donné une fausse intuition sur la réalité". Cf ma pyramide du dessus.
L'affirmation de départ était que la justice était laxiste, c'est très différent. J'imagine que personne ne peut nier les problèmes de moyens dans la justice.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par totof2000 . Évalué à 1.
La base d'un avocat c'est de défendre tes intérets, mais prétendre défendre tes intéreets sans t'couter ben c con.
Dans ce cas on écoute la personne que l'on conseille et on lui explique en quoi sa demande n'est pas dans ses intérets.
Tu es de toutes manières libre de changer d'avocat…
Parfaitement … C'est probablement ce que je ferai.
Ce n'est pas ce que je dis … Et tu interpretes encore. L'avocat a un rôle de conseil. Dire "non" sans explications, c'est faire preuve de mépris vis a vis de la personne qui te demande conseils. C'est tout.
Je crois qu'on va arrêter la discussion, d'une part on fait un hors sujet par rapport à la discussion initiale (et je n'ai pas envie de polluer ce thread), et d'autre part je n'ai pas encore pris le temps de lire les études en question : ça va être stérile (puis j'ai du boulot par ailleurs). Certainement que le sujet reviendra.
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par totof2000 . Évalué à 2.
Ca me paraît une piste intéressante. L'intermédiaire est une personne qui ne me connait pas personnellement, et peut aider à régler les problèmes en cas d'ennuis. Je me disais que dans le monde numérique aujouyrd'hui, un tel service pouvait exister mais aparamment ça n'existe pas A moins que les cagnottes du style leechi le permette, mais j'ai eu des mauvais retours sur la difficulté de récupérer de l'argent sur ce genre de plate-forme, pour ça que ça ne m'emballe pas…
Suis-je le seul à vouloir faire des dons anonymisés ?
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par Donk . Évalué à 4.
Sinon il y a les chèques/cartes cadeaux, ou peut-être voir du côté des CB prépayée que l'on trouve chez les buralistes
[^] # Re: cas d'utilisation
Posté par totof2000 . Évalué à 2. Dernière modification le 09 mai 2022 à 21:09.
Le problème est que le nombre d'enseignes qui les accepte est assez limité.
Effectivement ça ça peut être une piste intéressante.
Merci pour les propositions, a tous les intervenants d'ailleurs, que les propositions répondent au besoin ou non : je vous suis reconaissant au moins d'avoir pris le temps d'y réfléchir.
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