Journal Tessa Martin, le retour

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30
juin
2004
Derrière ce titre trompeur destiné à émouvoir quelque fan de notre t'chatteuse préférée en manque de nouvel opus, je vous propose de découvrir son producteur et parolier, si "terriblement efficace" qu'il a même un site Internet, ce n'est pas peu dire.

Jean-Marie Moreau, puisque c'est son nom, n'est pas n'importe qui puisque non content d'être le producteur et parolier de cette célèbre chanteuse, il est également entre autres le parolier d'Hélène Ségara, Alain Delon, Sylvie Vartan, Natasha St Pier, Jessica Marquez (sortie de la Star Ac'), C. Jérôme et Mireille Mathieu, pour ne citer que les plus grands.

Donc après cette mise en bouche venons-en aux faits. Ce monsieur a donc un site, sous le nom de "Tom tom bird" (qui est en fait une SARL créée en 1998). Et il s'y exprime. Oui, sur le P2P, sur l'iPod et sur diverses autres choses.

On y apprend notamment qu'à cause du piratage de CD "plus aucune nouvelle musique ne [sera] jamais créée", si si, sans rire, sur fond de maxime évangéliste. On apprends aussi que les méchants FAI se font du fric sur le téléchargement musical, "Car la musique est devenue un formidable produit d’appel sur le Web !". Si on comprend évidemment que l'auteur a voulu ici faire référence au téléchargement illégal d'oeuvres, sa référence est très mauvaise, le Web contenant peu ou pas d'oeuvres musicales pirates (contrairement au P2P), mais une grande majorité d'oeuvres offertes par les artistes. Et oui c'est un produit d'appel de pouvoir découvrir des artistes que jamais la Fnac ou Universal ne prendraient le risque de faire découvrir.

On découvre aussi la vision de l'auteur sur la musique, en concluant son texte d'évangélisation: "C’est seulement à ces conditions que la musique pourra à nouveau peser dans la balance de l’économie mondiale". Nous ne devons pas avoir la même vision de la musique...

Mais dans tous ceci on découvre également que le SNEP (le syndicat des éditeurs phonographiques) a sorti quelques perles, dont "la citation du nom des auteurs sur un disque peut nuire à l’esthétique de la pochette"... Affolant.

Voilà, je vous laisse découvrir le reste pour alimenter le débat et la réflexion. Ca se passe par ici:

http://www.tomtombird.com/lire.html(...)

PS: Ce monsieur est également membre du Conseil d'Administration de la SACEM.
  • # Tessa Martin, le retour

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    Je pense que cela serait bien qu'il puisse lire ton journal, pour qu'il puisse avoir conscience d'autres opinions que la sienne.

    Qu'en pensez vous ?

    Il y a son email, sur sa page en cliquant sur contacter (je prefere dire ca, que de copier coller directement son adresse) ...
    • [^] # Re: Tessa Martin, le retour

      Posté par  . Évalué à 4.

      Je viens de lire le premier article de la page, "LE CD EST-IL DÉCÉDÉ ?". Et j'ai du mal à saisir les propos de l'auteur. En fait, son sentiment semble assez mitigé. Bien sur qu'il est contre le piratage, via le P2P, les MP3, les graveurs de CD, mais il n'hésite pas à critiquer l'attitude des majors. Quelques citations qui me font penser celà:
      • "Et le CD a commencé à ressembler à une boîte de petits pois..."
      • "Fini, l'achat d'albums où l'on trouve deux bons titres pour huit titres de « remplissage » !"
      • "N'est-ce pas oublier un peu vite que sans l'œuvre qu'il contient, le CD n'est qu'un morceau de plastique ?" à propos des majors qui reprochent aux sociétés d'auteur de percevoir trop de droits.
      • "Les coups de cœur et les choix artistiques ont laissé la place aux campagnes de pub et aux accords au rendement..."
      • "Ah oui, le CD est-il décédé ? Il est toujours difficile de dire adieu à un bon serviteur, surtout quand on n'a pas su lui témoigner tout le respect qu'il méritait."
      Bref, il ne s'agit pas d'un énième discours qui plaint les pauvres petites majors du disque, et rappelle plutôt bien les tords de chacun.
  • # Bah, il a pas trop l'air de savoir ou il va...

    Posté par  . Évalué à 7.

    Je viens de lire son article, et c'est interressant de voir qu'il est contre les graveurs de CD qui ont permi a certain de mes amis de faire des CD de leur petit groupe perso qu'aucune maison de disque n'aurait jamais publie.

    En fait, le probleme n'est pas le support, car que ce soit le p2p, le cd, le dvd, le web (plutot les blogs, mais bon on va tout mettre dans le meme panier) cela permet toujours a des groupes de ce faire connaitre (et surtout de plus en plus facilement avec de plus en plus de monde), mais le moyen de remunerer les artistes est de plus en plus difficile a trouver.

    Il n'y a pas de site web ou autre qui permettrait de directement crediter d'une petite somme un artiste. Mais pourtant ce n'est pas difficile de faire un site web avec un moyen pour les artistes de mettre en avant leurs oeuvres et de proposer des moyens de payement plus directe et simple. Le probleme vient plus du fait que les majors veulent toujours percevoir leurs dimes, alors qu'on a de moins en moins besoin d'elles...

    En fait, les majors sont a la traine techniquement, incapable de s'adapter et de reagir au changement technologique. Elles fairont quoi demain lorsque les systemes p2p auront pour but de palier le manque de bande passante croissant des serveurs web classiques ? Elles fairont quoi lorsque des p2p reellement anonyme existeront ? Elles fairont quoi lorsque les utilisateurs auront tellement de terminaux different (telephone, tv, pc, hifi, auto-radio, ...) et qu'ils voudront ecouter partout leurs musiques ? Que la connectivite a Internet sera possible facilement pour tous les terminaux (reseau mesh) ?

    Il y a bien une chose que notre ministre de l'industrie a bien compris, elles sont en train de mener un combat d'arriere garde, qui ne leur fairat que perdre la sympatie des clients, laissant le champ libre a de nouveau arrivant dans le meilleur des cas...
  • # Je suis très déçu.

    Posté par  . Évalué à 5.

    En effet, où sont les textes médiocres que ce journal promettait ? Au contraire, les articles de l'ami Moreau fournissent une analyse plutôt correcte, assez nuancée, plutôt qu'un brûlot anti-piratin de propagande écrit à l'emporte-pièce.

    Il relève, par ailleurs, des choses assez justes quant à la dépréciation perçue par le public de la musique accompagnant celle du support, inévitable à cause de sa marchandisation outrancière.

    Certes, l'homme a commis quelques atrocités (Tessa Martin par exemple), certes je ne partage pas son avis sur les solutions qu'il propose (flicage du net par les pouvoirs publics, etc..), mais il faut tout de même reconnaître que ses textes sont relativement bien construits et qu'il défend, dès lors, une position assez compréhensible en sa qualité d'auteur et de membre du CA de la Sacem. (Et il faut savoir faire abstraction un instant des à-priori sur l'homme)

    Je n'ai pas lu de maxime évangéliste ou de mauvaise foi suintante, mais au contraire un exposé d'opinions qui change du discours classique s'adressant à l'affect, plein de parti pris et travaillant à grands coups d'idées reçues (et dans les 2 camps : "Les internautes c'est des pirates terroristes qui tuent les artistes à coup de P2P" / "Les Majors c'est tous des pourris qui nous gavent qu'avec de la merde").

    Comme tu le signales à la fin de ton journal, ça permet d'alimenter effectivement le débat, et ce de manière relativement constructive.
    • [^] # Re: Je suis très déçu.

      Posté par  . Évalué à 3.

      Je n'ai exprimé que mon avis dans le journal... Je suis bien d'accord que les textes sont loins d'êtres médiocres et il a raison sur plusieurs points. Mon journal avait une certaine (grosse) pointe d'ironie.

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