Doc.who.censuré a écrit 1 commentaire

  • [^] # Re: Pour quel coût?

    Posté par  . En réponse au journal L'increvable. Évalué à -4.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Socrate#Ma.C3.AFeutique

    Ah les singes savants la pire des calamités qui soient !

    Que voilà une belle couillonnade. Aligner les références permet certes aux écrits imbéciles de passer pour savants auprès de leur auteur, et auprès de ses comparses s’il s’y prend bien. Pour sûr dans un salon petit-bourgeois parfaitement abruti tu pourras avec avantage utiliser cette ressources pour prendre le dessus.

    Mais on sait qu’il n’y a guère que les philistins qui convoquent leurs propres références au mépris de toute continuité et de toute cohérence, c’est-à-dire hors de propos. Ainsi ils espèrent qu’on ne s’apperçoive pas de trop de l’étendue de leur ignorance. Car dès lors qu’on s’écarte du peu de culture qu’ils ont maladroitement ingurgité… dont on les a gavé tels des oies devrais-je dire, ils sont bien incapables de soutenir quoique ce soit.

    Et encore! Quelques références que ce soit, on en attendra plus que de maigres citations sorties de leur contextes, archies connues tant elles ont été répétés jusqu’à plus soif. L’on peut à ce propos être certain qu’un texte qui en fait usage est tout au plus la production d’un cuistre qui se chargera le plus sûrement du monde de se mettre en contre-sens le plus total avec la pensée originelle de l’auteur.

    C’est bien le signe de la médiocrité ambiante, que de croire que l’on puisse raisonner et penser à partir de quelques phrases isolées, devenues slogans, totalement dénaturées à force de triturage, et de convoquer en dernier lieu leur auteur comme argument d’autorité : car c’est ce qui compte à ce point où l’on est rendu de mépris total du sens premier de la dite citation.

    Et quand bien même un éclair de lucidité t’atteindrait un jour, après les textes, il y aura les contextes.

    Socrate ne s'était jamais abaissé à insulter ses interlocuteurs.

    Pour affirmer une telle absurdité il faut n’avoir rien lu de Platon, ou n’être pas en capacité d’en tirer quoi que ce soit d’intelligible. Car j’ai bien en tête deux ou trois petites saillies bien senties dans ce que l’on sait du procès (tout du moins de la défense…) ou Socrate se fout le plus ouvertement du monde de ceux-là même qui le jugent (avec une arrogance qui vaut bien la mienne) : ça n’étaient effectivement pas un garçon très sage.

    et que sa sagesse consistait en une quête perpétuelle vers la Vérité et le Bien

    Si seulement tu t’étais raccroché à l’entretien avec Chomsky, mettre en avant le procès de Socrate eut été tout à fait pertinent en ce qu’il pose assez explicitement la question de la relation qu’il peut y’avoir (ou non) entre la démocratie et la notion de vérité

    Il me faut tout de même préciser à la populace inculte de Linuxfr, qui ne manquera pas de s’y tromper avec ton concours, que le procès de Socrate c’est précisément celui où il est accusé d’être de ces sophistes¹ là que tu dénonces. À raison ou à tord, ce serait un tout autre débat : le moindre fragment d’honnêteté intellectuelle, si tu en avais, serait de considérer assez sérieusement que sur ce sujet nous n’avons qu’une seule version des faits². Platon fera bien de perdre la mémoire quand il s’agira de retranscrire le discours d’accusation : une sérieuse transgression aux fameux dialogues, en ce qu’ils étaient précisément l’exposition et la confrontation de plusieurs points de vue (Stiegler dit des choses très intéressante par ailleurs là-dessus, mais c’est hors-sujet en ce qui me concerne).

    Mais je crois bien, que ce ne fut qu’une pure coïncidence, étant donné qu’à aucun moment tu ne laisses supposer le contraire : en fait tu cibles à côté de la plaque… répétant, à l’envie les poncifs et les lieux communs à propos de Socrate, plutôt que de le rendre utile à un quelconque raisonnement, s’il y en avait eu. C’est un texte qui passe pour savant quant au sujet auquel il se rapporte, mais qui reste néanmoins minable dans son essence.

    dont la doctrine fût qualifiée par Nietzsche de « platonisme pour la plèbe »

    Un grand homme ce Nietzsche. Au moins sais-je maintenant pourquoi tes commentaires n’ont jamais eu le moindre début de signe d’intelligence.

    ¹ Sur l’opposition (parfaitement binaire et manichéenne, mais passons…) entre philosophie et sophisme : c’est un bel anachronisme que l’on fait systématiquement, car le terme de sophisme, dans le sens où tu l’emploies (et précisément parce que tu fais l’opposition) correspond au sens moderne vulgaire issu certes de Socrate (via Platon essentiellement cela va de soi) qui a cherché à les dénigrer : et c’est précisément ce dénigrement qui va s’imposer comme lieu commun pour parler des sophistes, parmi tout ce que l’humanité peut compter de déchets aimant péter plus hauts que leur cul. Mais il s’agissait en réalité d’une controverse intellectuelle toujours d’actualité, et non pas d’un “combat” entre le tout mignon le tout gentil philosophe qui cherchait la vérité et les méchants sophiste qui cherchaient qu’à mentir… (c’est précisément Platon qui va imprimer cette image!) Mais, et ça t’es malheureusement mentalement inaccessible à l’heure actuelle, le “sophisme” est loin d’être la caricature que Platon en a fait (pour mieux les dénigrer, ce qui est croustillant de la part de nos deux compères pourfendeur de sophistes…).
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophiste (on l’on remarque que le sophiste peut être un humaniste au contraire de Platon, par exemple)

    ² En réalité nous ne sommes pas totalement démunis en la matière, car l’on peut se faire une idée, même approximative (ce qui est mieux que rien) de ce qui était reproché à Socrate. Mais cela nécessite de convoquer des connaissances historiques et politiques qui sont manifestement hors de ta portée (le fameux contexte).