Ginko a écrit 29 commentaires

  • [^] # Re: limite de ce type de brevet

    Posté par  . En réponse à la dépêche Du non-respect des brevets par les plantes et les animaux. Évalué à 1.

    >Non, c'est sûr, osef si Margueurite a mangé des trucs produisant des pesticides au petit-déj' et se retrouve ensuite dans dans mon assiette ;-)

    Ben c'est juste que c'est déjà le cas. Pour tout ce qui est pesticide systémique (c'est à dire qui rentre dans la plante), ben ils y restent (en général dans les vacuoles). Pour ce qui est pesticides de surface, contrairement à toi, si tu prends soin de rincer tes fruits et légumes avant usage, les grains donnés aux animaux ne sont en général pas nettoyés.

    Donc hormis si les pesticides endogènes sont présents en quantités nocives pour nous, bon oui, osef!

    >Que l'ADN/ARN soit dégradé dans le tube digestif, why not.

    Tu parles d'indiquer les PGMs donnés aux animaux ("Et que dire du fait que les éleveurs de bétail servant pour la consommation quotidienne ne sont pas obligés d'indiquer si leurs animaux ont été nourris avec des plantes transgéniques ?"). C'est donc que tu considères qu'il pourrait y avoir un risque alimentaire pour l'humain. Je fais juste une (rapide) démonstration qu'un "risque génétique" est a priori inexistant, contrairement à ce que l'imaginaire populaire aime bien fantasmer.

    >Si ça[écosystème de la flore digestive] se trouvait déréglé...

    Il me semble que ce serait simple: les animaux seraient soit carencés (mésabsorption d'oligo-éléments, parce que mal digérés par la flore), soit malades (absorption de toxines diverses, diarrhées, et tout plein de choses charmantes dans ce goût là).
    Sachant que notre métabolisme est furieusement proche de la plupart des nos "animaux de la ferme", un truc chimique qui nous rendrait malade, les rendraient malades avant et on ne les mangerait pas.
    En revanche, y'a les risques bactériologiques et viraux. Mais là encore, ce sont des risques qui existent déjà: il faut être en contact avec les animaux vivants ou avec leurs carcasse et abats ou manger cru. Les OGMs n'apportent a priori rien* de nouveau dans ce domaine également.

    [*: c'est une simplification, parce qu'il y a quand même le risque avec les rétrovirus qui pourraient choper un résidu de gène de résistance à un antibiotique (utilisés en ingénierie génétique pour vérifier l'intégration d'un transgène) et pourraient les transférer autre-part. Mais là encore, les virus et bactéries savent déjà bien faire ça tous seuls et bien mieux qu'avec notre aide)].


    Bref, mon point est qu'il faut arrêter de psychoter sur les dangers alimentaires des OGMs, surtout quand il y a une étape (les animaux) entre eux et nous. Cela relève surtout des fantasmes populaires.

    En revanche, les problèmes éthiques, moraux et de "propriété intellectuelle" (je sais que ça veut rien dire, mais c'est le terme con-sacré) que les OGMs soulèvent sont autrement plus intéressants/important/porteurs de conséquences dans le futur.
    De même, le sujet de la (multi-)résistance est AMHA plus concret. Il recoupe également le thème des destruction et modification intrusives (introduction d'espèces invasives par exemple) des écosystèmes, mais là on dérive complétement HS il me semble.

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  • [^] # Re: limite de ce type de brevet

    Posté par  . En réponse à la dépêche Du non-respect des brevets par les plantes et les animaux. Évalué à 1.

    > Et que dire du fait que les éleveurs de bétail servant pour la consommation quotidienne ne sont pas obligés d'indiquer si leurs animaux ont été nourris avec des plantes transgéniques ?

    Je n'ai pas lu les études qui ont abordé ce sujet et je ne sais même pas s'il y a eu des études suffisamment indépendantes sur le sujet; mais mes quelques connaissances biologiques m'indiquent que tout matériel génétique qui passe dans l'appareil digestif d'un animal est duement digéré (déjà bien mis à mal par les pH exotiques, et de toutes façons hydrolysés par les enzymes qui vont bien). Quand bien même de l'A[RD]N resisterait dans ces condition, les eucaryotes (et donc les plantes) manquent en général de toute l'ingénérie moléculaire nécessaire à l'injection de matériel nucléique exotique dans le noyau.

    Donc du point de vue d'un "risque de contamination génétique", on ne court a priori pas grand chose.

    Reste la contamination chimique (notamment via des toxines puisque ce sont en général ce genre de substance que Monsanto aime bien faire produire par les végétaux), là il me semble que la question est la même que pour les pesticides. Donc à part si les taux ou les toxines sont différentes, là encore, rien de bien nouveau.

    Maintenant, je ne dis pas que ce n'est pas quelque chose à étudier; mais en regard des autres problèmes (brevets sur le vivant et toutes ses conséquences), savoir si un animal mange de la PGM...

    Il est beaucoup plus dangereux par exemple qu'un mouton mange des farines de carcasses d'autres moutons malades ;)

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  • [^] # Re: illustration des sentiments

    Posté par  . En réponse à la dépêche Super-Crapule contre Super-Hadopi. Évalué à 4.

    tu pourrais chanter une seule chanson et être payé à vie

    Pas seulement tout la vie, mais aussi 70 ans après la mort. Et là c'est la gamine qui en profitera.


    Ouai, franchement là le papa il assure pas! Dire que la gamine ne pourra pas profiter de cette rente!

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  • [^] # Re: Je n'ai pas bien compris

    Posté par  . En réponse à la dépêche Évolution culturelle : conquérir en copiant. Évalué à 3.

    Par rapport à au premier paragraphe:

    Si la stratégie "Tit for Tat" est la meilleure pour maximiser le résultat, ça ne signifie pas du tout qu'elle soit la seule utilisée IRL (In Real Life). De plus, il faut, pour chaque acteur prendre en compte son environnement et ses préoccupations du moment.

    Il y a donc une petite frange de créateurs, qui, en s'inspirant des idées pré-existantes - en les copiant -, en les arrangeant d'une manière innédite, innovent. Il y a des "early-adopters" qui vont être à l'affut d'innovations et les adopter rapidement, en jugeant grâce à leur expérience et en testant. Il y a ensuite sans doute un groupe qui suit les "early-adopters" et va commencer à populariser l'innovation, et enfin la masse qui va copier le commun.

    Pour ce qui est du collectif très porté sur le conservatisme, cela peut avoir diverses raisons:
    - l'inertie de la routine (dur, le changement, dur!)
    - "ça marche, je maitrise, donc à moins que tu me prouves que ta solution est super stable et apporte de super avantages, je vois pas pourquoi bouger"
    - pour les dirigeants, les exigences de coûts et les risques qui en découlent prennent l'ascendant sur le reste, ils doivent calculer les bénéfices qui pourraient être gagnés sur la concurrence et les pondérer par les risques... là, il y a différentes attitudes...

    Bref, tout ça déborde du cadre de l'expérience présentée, et doit sans être d'une complexité difficile à intégrer dans un protocole de recherche "à la dure".

    Reste que ne pas réinventer la roue est le plus souvent une bonne stratégie.

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