Journal Galileo : L'Europe ne s'est pas laissée marcher sur les pieds.

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27
fév.
2004
http://fr.news.yahoo.com/040227/7/3o0y4.html(...)

vendredi 27 février 2004, 14h36
Bruxelles et Washington signent l'armistice entre Galileo et le GPS

Malgré l’opposition des États-Unis, la Commission européenne a réussi à imposer l’interopérabilité des deux systèmes de positionnement par satellite. «Ils ont accepté l'inévitable», explique à ZDNet, le responsable européen des négociations.

Les discussions à bâtons rompus entre les États-Unis et la Commission européenne auront duré trois ans. Ces négociations avaient pour but de garantir l'interopérabilité entre l'actuel système de géolocalisation par satellite américain, GPS (Global Positioning System), et son futur concurrent européen Galileo.

Au final, les deux systèmes seront bien compatibles, en vertu d'un accord conclu lors d'ultimes séances de pourparlers, les 24 et 25 février dernier, selon les précisions apportées à ZDNet par Heinz Hilbrecht, responsable des transports terrestres à la Commission européenne, qui a conduit les négociations du côté européen. «Devant notre forte détermination, les Américains ont simplement accepté l'inévitable et se sont résolus à coopérer», explique le négociateur. Un accord de principe qui devrait être formellement signé dans les semaines à venir, ajoute-t-il.

À l'origine, les États-Unis s'étaient pourtant opposés à cette cohabitation, mettant en avant des risques d'interférences. L'interopérabilité GPS/Galileo était, selon une intense campagne de lobbying, potentiellement dangereuse pour leur sécurité nationale, mais également pour l'Alliance atlantique (Otan).

«Ils ont commencé par nous proposer des signaux qui n'étaient pas acceptables de par leur fiabilité, puis ils ont progressivement opté pour une vision symétrique du problème. Au début, il n'était question que de la protection du GPS. Par la suite, nous parlions autant de la sécurité de Galileo.»

Ainsi les États-Unis voulaient pouvoir brouiller tous les signaux de positionnement par satellite dans des "zones de crise" (surtout des régions de conflits militaires), afin de protéger leurs forces d'intervention. «Cela sera possible, mais nous pourrons faire de même», indique Heinz Hilbrecht.

L'interopérabilité: un avantage commercial pour Galileo

Selon l'accord, les deux réseaux satellitaires seront donc interopérables et utiliseront les mêmes fréquences, du moins pour leur partie ouverte au public. Concrètement, cela signifie qu'un seul émetteur/récepteur pourra communiquer avec les deux systèmes. «L'utilisateur pourra alors s'appuyer sur les 24 satellites GPS, comme les sur les 27 satellites Galileo et passer de l'un à l'autre en toute transparence», précise le négociateur européen. «Par ailleurs, si les Américains font évoluer leur système de quelque manière que ce soit, ils doivent nous avertir.»

Cela n'est pas sans conférer un avantage commercial à Galileo, ce qui pourrait également expliquer les réticences des États-Unis.

«Galileo sera prêt en 2008 avec des performances supérieures au GPS, dont la mise à jour technique n'est prévue qu'entre 2010 et 2020», explique le responsable européen. «Cela sera vrai même sur le marché américain, où Galileo sera donc disponible plusieurs années avant l'évolution du GPS.»

Un avantage qu'a également relevé Loyola de Palacio, commissaire européenne chargée des Transports et de l'Énergie. «Cette étape (…) crée les conditions optimales pour le développement du système européen, entièrement indépendant, mais compatible avec le GPS américain», souligne-t-elle dans un communiqué.

Quatre groupes de travail vont être créés

L'accord porte également sur les signaux que Galileo réservera aux forces de sécurité des gouvernements, via le PRS (Public Regulated Service). «Les États-Unis ont accepté que ce signal soit sécurisé», explique Heinz Hilbrecht, sans plus de détails. Galileo comportera cinq "signaux" de base: l'un réservé aux applications civiles ("signal ouvert") et les autres, "sécurisés" (chiffrement intégré), seront destinés aux applications commerciales, maritimes et gouvernementales. Le PRS sera le seul canal qui aura, à proprement parler, des implications "militaires".

Enfin, cette résolution prévoit la création de quatre groupes de travail composés de responsables américains et européens, autour de l'interopérabilité des systèmes, leurs développements futurs, leur sécurité et la "non-discrimination" de leur accès (maintien de l'entente américano-européenne).

  • # Re: Galileo : L'Europe ne s'est pas laissée marcher sur les pieds.

    Posté par  . Évalué à -1.

    J'ai pas trop capté le rapport avec linux, à moins qu'on jette un œil sur ce lien :
    http://linuxfr.org/~Dam_ned/6950.html(...)

    Mais en tout cas, voilà un journal bien intéressant et bien détaillé... alors si on pouvait plusser les journaux (non c'est pas un troll caché), je plussoierais volontier.

  • # Re: Galileo : L'Europe ne s'est pas laissée marcher sur les pieds.

    Posté par  . Évalué à 2.

    1) À force de prendre du retard, Galileo va finir par vraiment prendre du retard technologique. Des spécialistes s'accordent pour dire que c'est déjà le cas.

    2) Il faudrait maintenant s'intéresser aux poids des investissements américains dans certaines sociétés et filiales dans les entreprises européennes (dans les domaines technologiques et plus ou moins militaires), notamment certains fonds d'investissement comme Carlyle.

    Bref, je me demande craiment quand est-ce que l'Europe acceptera de mettre en places des structures d'intelligence en guerre économique. (Quand les technocr^W^W^W^Commissaires européens auront disparu?)

    Voilà, mes deux cents de la part de quelqu'un qui est terrassé de désespoir en voyant l'effroyable gachis d'une puissance qui pourrait rivialiser avec les USA tout en restant un modèle bien plus social que ces derniers.

    • [^] # Re: Galileo : L'Europe ne s'est pas laissée marcher sur les pieds.

      Posté par  . Évalué à 1.

      1) À force de prendre du retard, Galileo va finir par vraiment prendre du retard technologique. Des spécialistes s'accordent pour dire que c'est déjà le cas.

      La j'ai des doutes...

      Bref, je me demande craiment quand est-ce que l'Europe acceptera de mettre en places des structures d'intelligence en guerre économique.

      Si déjà l'Europe était plus réactive au niveau du cours de l'Euro et des taux d'intérêt, ce serait bien (j'avais confiance en Trichet pour ca, je suis très decu: c'est la copie carbone de Wim Duisenberg, hélas)

      Voilà, mes deux cents de la part de quelqu'un qui est terrassé de désespoir en voyant l'effroyable gachis d'une puissance qui pourrait rivialiser avec les USA tout en restant un modèle bien plus social que ces derniers.

      Entierement d'accord; une solution c'est de réformer, mais c'est quasiment impossible maintenant (parce que pour bouger le traite de Maastricht...)

    • [^] # Re: Galileo : L'Europe ne s'est pas laissée marcher sur les pieds.

      Posté par  . Évalué à 1.

      Voilà, mes deux cents de la part de quelqu'un qui est terrassé de désespoir en voyant l'effroyable gachis d'une puissance qui pourrait rivialiser avec les USA tout en restant un modèle bien plus social que ces derniers.

      certe les USA ne sont pas un modéles mais faut pas etre trop social non plus comme la france par exemple ;-)

      bref ni trop capitaliste (USA) ni trop social (FRANCE)

  • # Re: Galileo : L'Europe ne s'est pas laissée marcher sur les pieds.

    Posté par  . Évalué à 1.

    Bon ben c'est très bien tout ca, j'avais un peu peur qu'on obéisse comme d'habitude aux États-Unis...

    Si on pouvait faire pareil dans d'autres domaines, par exemple en développant des processeurs européens, si on pouvait baisser l'Euro pour faire redémarrer la croissance, si on pouvait mettre un embargo sur les produits américains en réponse à leur boycott de notre foie gras (c'est une honte!) etc...

    • [^] # Re: Galileo : L'Europe ne s'est pas laissée marcher sur les pieds.

      Posté par  . Évalué à 1.

      Je suis d'accord avec toi (pour éviter qu'on me sorte que je trolle or pour une fois ce n'est pas le cas :-) mais pour l'euro, le problème est que ce sont des technocrates encore acquis aux bienfaits de la politique d'austérité donc pas de baisse des taux et pour les échanges USA <->UE, il y a quand même l'OMC qui est là même si contrairement à ce qu'on pense elle casse souvent les USA lors des conflits avec l'Europe mais ça dépasse le débat actuel.

      Sinon, pour le foie gras, ci c'est du foie gras de canard, c'est honteux... C01N C01N!

      • [^] # Re: Galileo : L'Europe ne s'est pas laissée marcher sur les pieds.

        Posté par  . Évalué à 1.

        ce qui est incroyable c'est que sur la guerre en irak (par ex) la france a eu un plus gros poids diplomatique que l'europe !!!

        vous trouvez ca normal ??

        • [^] # Re: Galileo : L'Europe ne s'est pas laissée marcher sur les pieds.

          Posté par  . Évalué à 1.

          je dirais que c'est grace au droit de veto de la france. Sans ca personne n'aurait jamais entendu parler de la position de chirac. Mais une menace de veto au conseil de securité, ca calme bien. Resultat pour etre sur de ne pas etre conteste a l'ONU, deubeuliou est passé sans l'accord de l'ONU
          Dommage qu'au niveau economique, ce ne soit pas aussi efficace

          En tout cas, si ils ne veulent pas du foie gras, je leur envoie qq bigmac en echange

        • [^] # Re: Galileo : L'Europe ne s'est pas laissée marcher sur les pieds.

          Posté par  . Évalué à 2.

          Personnellement je trouve que la France a son mot à dire dans la politique internationale, étant donné que l'Europe politique ce n'est pas pour maintenant; autant faire une politique "à la De Gaulle" pour affirmer la souveraineté nationale de la France en attendant une Europe politique (et encore je ne suis meme pas sur que faire toute notre politique extérieure avec l'Europe soit une bonne solution)

      • [^] # Re: Galileo : L'Europe ne s'est pas laissée marcher sur les pieds.

        Posté par  . Évalué à 2.

        Personnellemnt Jean-Claude Trichet m'exaspère beaucoup; lui qui était deja pour le Franc fort (on a vu les effets de sa politique) est maintenant pour l'Euro fort, il ne comprend donc pas ses erreurs précendentes?

        Lorsqu'il est arrivé je me suis dis "chouette il va faire bouger les choses", mais en plus de ne rien faire il est pour l'Euro fort, c'est ca le pire !!

        il y a quand même l'OMC qui est là même si contrairement à ce qu'on pense elle casse souvent les USA lors des conflits avec l'Europe mais ça dépasse le débat actuel.

        Oui, mais bon vu les pratiques anti-concurrentielles des États-Unis, je comprends que l'OMC leur tape souvent dessus =D

    • [^] # Re: Galileo : L'Europe ne s'est pas laissée marcher sur les pieds.

      Posté par  . Évalué à 1.

      boycott de notre foie gras (c'est une honte!)

      Une amie à moi vient d'en rentrer, ils ont bouffé le foie gras qu'elle leur avait apporté en plantant des crackers directement dedans, je préfère qu'il en bouffent pas si c pour le bouffer comme ça.

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