Journal Parcoursup, le code !

Posté par  (Mastodon) . Licence CC By‑SA.
Étiquettes :
29
22
mai
2018

Le gouvernement vient de publier, comme la loi l'y oblige, l'algorithme de décision de Parcoursup, le machin qui a remplacé Admission Post-Bac (APB) pour l'entrée dans le supérieur.

Le code source est sur Framagit et est sous licence AGPL3: https://framagit.org/parcoursup/algorithmes-de-parcoursup

Il est à noter que le code source est en français et est assez bien commenté. Il n'y a que les algorithmes qui gèrent la répartition des futurs étudiants dans le supérieur, tout le reste de la plateforme n'y est pas.

  • # Grillé

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    Désolé, le temps d'écrire mon journal, je n'ai pas vu que tu avais posté sur le même sujet…

  • # Open Algorithm

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10. Dernière modification le 22 mai 2018 à 10:56.

    Je m'en vais militer pour open algorithm, au moins aussi important que open data.

    Parcoursup est un excellent exemple (et le comportement du gouvernement le confirme) d'algorithme qui gère la vie des citoyens, et qui se doit donc d'être aussi transparent que les lois. Autre exemple que j'ai en tête : la récupération des points de permis. Apparemment simple, finalement c'est vite un casse-tête quand on rentre dans le détail, alors que si on avait l'algo (et pas l'interprétation des textes de loi) ça faciliterait vraiment la transparence du bouzing.

    En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

  • # ... mais pas le plus important.

    Posté par  . Évalué à 3.

    En amont de la répartition, il y a le "classement pédagogique" qui détermine le rang dans les listes.

    Ce classement est soit fait à la main, soit via des algorithmes locaux aux universités.

    L'algorithme de décision de Parcoursup, c'est de la technique. Le classement pédagogique, lui, relève de choix faits concernant la sélection des futurs étudiants qui intégreront les filières, souvent implémentés dans les algorithmes locaux.

    Bref, on nous fourni à grand renfort de com' la partie bénigne mais on garde sous le boisseau ce qui compte vraiment. Qui a dit "enfumage" ?

    • [^] # Re: ... mais pas le plus important.

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Ce qui est choquant, c'est que chaque université sélectionne selon ses critères. Et encore, je suppose que les critères sont différents selon la filière voire selon la personne qui est désigné à un instant T pour faire la sélection, bref un système imprévisible et arbitraire.

      Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

      • [^] # Re: ... mais pas le plus important.

        Posté par  . Évalué à 2.

        C'est plutôt rassurant, non? Tu voudrais qu'il existe des lois, des référentiels, des trucs centralisés et bureaucratiques pour imposer une méthode de classement des étudiants selon des pseudo-critères universels, quel que soit le type de formation, le domaine, la taille des promotions?

        Les formations peuvent classer les étudiants qu'ils souhaitent selon les critères qu'elles pensent pertinentes. C'est de toutes manières comme ça que fonctionne la vraie vie, et heureusement : ça n'est pas parce que tu es mal classé dans une filière que tu seras mal classé dans toutes.

        • [^] # Re: ... mais pas le plus important.

          Posté par  . Évalué à 3.

          C'est plutôt rassurant, non?

          non.

          Les formations peuvent classer les étudiants qu'ils souhaitent selon les critères qu'elles pensent pertinentes.

          Même à supposer qu'on considère ça comme normal, reste le problème de la publicité de ces critères : Il me semble légitime d'exiger de connaître les algorithmes locaux ou, en cas de classement manuel, les critères pris en compte, et qui plus est avant la phase de choix des étudiants.

        • [^] # Re: ... mais pas le plus important.

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

          C'est plutôt rassurant, non? Tu voudrais qu'il existe des lois, des référentiels, des trucs centralisés et bureaucratiques pour imposer une méthode de classement des étudiants selon des pseudo-critères universels, quel que soit le type de formation, le domaine, la taille des promotions?

          Oui et on appellerait ça le bac!

          Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

        • [^] # Re: ... mais pas le plus important.

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          de toutes manières comme ça que fonctionne la vraie vie

          Quelle vraie vie? Tu parles des entretiens d'embauche où les recruteurs te jugent super bon pour faire du java parce qu'il y a écrit javascript sur ton CV?

          Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

  • # .

    Posté par  . Évalué à 3.

    Pour moi, le réel enfumage n'est pas dans le mode de sélection des étudiants.

    Il y a environ 20 ans, il y a eu un pic de natalité. Donc maintenant, on se retrouve avec beaucoup de personnes qui aimeraient faire des études supérieures. Or, le nombre de place total dans le supérieur (écoles, IUTs, facs) est strictement inférieur au nombre de postulants. Les gouvernements passés auraient pu anticiper ce problèmes en maintenant un recrutement relativement fort mais ils ne l'ont pas fait (la dette, c'est mal, les fonctionnaires, c'est mal…). Donc tout le monde n'aura pas de place. Il faut donc créer des boucs émissaires: APB puis maintenant parcours sup.

    Donc il faut faire une sélection. Par soucis d'équité, il semble raisonnable que regarder le niveau des élèves pour recruter « les bons ». Or pour des raisons pratique, il est préférable que les élèves sachent le plus tôt possible ce qu'ils feront l'année prochaine. Donc parcours sup doit fonder son choix que le contrôle continu. Mais là, on a un gros problème parce qu'un 18 de moyenne dans un établissement peut ne pas valoir un 15 dans un autre. Le seul critère à peu près fiable, c'est le bac mais il arrive trop tard. Donc les établissements compensent en appliquant des pondérations au doigt mouillé de façon totalement opaque. Mais quoi qu'on fasse « shit in, shit out ».

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.