Aussi très bonne facon de sensibiliser l'opinion si tout le monde faisait pareil je pense que ca pourrait payer... (Je n'ai plus de site a l'heure actuelle sinon j'aurait fait la meme chose).
Bonjour, j'habite la suisse, sommes nous touchés par cette loi (cette atteinte à notre liberté) ou pas.
Je sais que nous avons pas mal d'accord billatéraux avec la France et l'Europe et nous serions capable d'adhérer a ce genre de bêtise. Quelqu'un est au courant merci.
Non, et heureusement pour les helvètes, la Suisse n'est pas concernée par cette loi sur l'économie numérique pondue par le grand guignolesque gouvernement français !
Il faut que je m'habitue le plus rapidement possible aux coutumes helvetes au cas où je ne jugerais plus la France comme Terre d'acceuil pour l'informaticien que je suis...
Les logiciels sont en premier lieu protégés par le droit d'auteur. Cette protection a été d'abord prévue aux USA par le Copyright Act de 1976, puis les législations européennes ont adopté le même principe. En Suisse, la loi fédérale du 9 octobre 1992 sur le droit d'auteur et les droits voisins régit cette matière.
Depuis quelques années, les logiciels bénéficient également, à certaines conditions, de la protection par le droit des brevets.
[...]
Je note aussi sous B :
B. Valorisation des logiciels à l'EPFL
[...]
Une solution alternative consiste en la mise du logiciel dans le domaine public, afin d'en faire bénéficier gratuitement de nombreux utilisateurs et/ou dans le but d'en faire un " standard ". Une licence GNU peut aussi être envisagée : par une " General Publice License " de cette organisation, le propriétaire du logiciel rend le code source accessible au public; en échange, les utilisateurs s'engagent à leur tour à mettre à disposition du public gratuitement les améliorations, adaptations et modifications qu'ils font du logiciel (pour les conditions précises, voir le site : http://www.gnu.org.(...)
Mes deux cacahuètes.
*Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, pour les non-helvètes ;)
0. Assume good faith 1. Be kind to other people 2. Express yourself 4. Apply rule 0
cela dit, ce sont ses pages, il en fait ce qu'il veut.
Ce sont les raisons pour lesquelles il le fait qui sont inquiétantes.
Le travail de Christian Casteyde était devenu très précieux pour un grand nombre de développeurs, et pour pas mal de linuxéistes (on lui doit une des versions du pilote du Sagem F@st USB 800).
Ce qui m'ennuie, c'est que « qui s'excuse s'accuse ». En gros il ferme son site parce qu'il risque d'avoir des ennuis à cause des lois stupides qui sont récement passées, ce qui laisse à penser pour beaucoup de personnes qu'il diffusait effectivement du contenu pas très avouable, alors que c'est tout le contraire ! Si les gens étaient réellement formés aux bases de l'informatique (et pas à l'utilisation des logiciels de Microsoft) à l'école, au même titre que l'on apprend les base de l'électricité et même de l'électronique aux collégiens, on entendrait peut-être moins de bêtises et les lois liberticides auraient un peu plus de mal à être votées. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la participation de Christian C. ouvrait la voie et montrait l'exemple: qualité, exhaustivité, liberté d'accès, travail collaboratif, etc.
Le pire dans l'histoire, c'est que l'on avait déjà essayé: Il y a 20 ans, en 1984, on sortait le plan Informatique Pour Tous, et on équipait toutes les écoles avec du matériel informatique (français de surcroît, quelle qu'ait pu être sa qualité). Bon d'accord, les Thomson de l'époque étaient déjà noyautés avec le BASIC Microsoft, mais au moins les écoliers apprenaient un langage de programmation ainsi que, dans les grandes lignes, ce qui a formé les base de l'informatique: cartes perforées, exemple d'algorithmes simple, etc.
Aujourd'hui, ces connaissances sont pratiquement devenues séditieuses, et quelqu'un qui connaît un tant soit peu son domaine est vite considéré comme un pirate - donc un terroriste - potentiel.
Tout cela m'inquiète beaucoup à vrai dire, parce que pratiquement chaque fois qu'une loi a contraint une école à fermer, cela a conduit à l'établissement d'un état totalitaire ...
Sans compter que l'informatique est un des rares domaines pour lesquels il n'existe aucune formation d'enseignement à l'heure actuelle en France, et donc pas véritablement de statut reconnu et valorisé non plus.
En effet, les professeurs d'informatique au lycée et collèges sont la plupart du temps des professeurs de mathématiques ou d'autres matières, devenus professeur d'informatique pour combler un vide, satisfaire une demande.
Ce sont certes généralement des personnes passionées, autodidactes et qui s'investissent, mais encore combien de temps cela suffira-t-il encore pour avoir des enseignants ayant toujours un niveau de connaissances suffisant en la matière et une pédagogie adaptée ?
Sans compter que l'informatique est un des rares domaines ... devenus professeur d'informatique pour combler un vide, satisfaire une demande
C'est vrai mais à la limite, et pour le coup, cela m'ennuie moins parce que cela permet justement aux autodidactes (sérieux) de se faire une place. Même si certaines passerelles se mettent en place, notre pays accorde encore trop d'importance au formalisme des diplômes. Il reste extrêmement difficile de faire valider ses acquis personnels et, inversement, une personne au demeurant brillante qui a passé avec succès suffisament d'examens est pratiquement assurée de ne jamais être remise en cause jusqu'à la fin de sa carrière.
Dans l'informatique cela pose problème car le baggage transmis à un moment donné devient très vite obsolète. De plus, étant donné qu'il s'agit d'une technologie inventée par l'homme, au contraire de la plupart des sciences qui en général s'attachent à décrire et quantifier un phénomène physique naturel, et que la quantité d'information est considérable et augmente tous les jours, je trouve que le modèle scolaire ordinaire est inadapté à ce domaine. C'est un avis personnel, et évidement cela finira par changer, lorsque toutes les générations actives seront habituées à l'informatique.
Ce sont certes généralement des personnes passionées, autodidactes et qui s'investissent, mais encore combien de temps cela suffira-t-il encore pour avoir des enseignants ayant toujours un niveau de connaissances suffisant en la matière et une pédagogie adaptée ?
Très judicieux !
D'autant qu'effectivement, j'ai l'impression que, déjà, un certain savoir-faire commence à se perdre, spécialement dans le développement. La plupart des étudiants ne savent plus ce qu'est un pointeur et encore moins, c'est le plus grave, sa raison d'être. D'une manière générale, peu d'aspirants programmeurs et futurs diplômés ont le souci de descendre jusqu'aux premiers niveaux pour comprendre comment fonctionne leur machine.
Aujourd'hui il est difficile d'expliquer aux plus jeunes pourquoi il ne faut pas systématiquement utiliser 2Mo pour afficher un « Hello World » et pourquoi il est important d'économiser les ressources d'une machine. Même dans l'automatisme et dans l'embarqué (ne serait-ce que la HI-FI et tous les appareils domestiques), ces problèmes commencent à se faire sentir: Il n'existe plus beaucoup d'appareils récents et de haute-technologie qui n'aient pas besoin de s'auto-initialiser pendant plusieurs secondes à la mise sous tension.
Dernier exemple en date: Mon lecteur de DVD de salon (Phillips). Il fonctionne bien mais est très difficile à utiliser et, surtout, lorsque je le mets en service, la sortie vidéo est activée, mon téléviseur commute immédiatement vers ses images (en me faisant manquer le programme que je suis en train de suivre) et là, le lecteur entame une procédure d'initialisation totalement ininterruptible qui durera près de dix secondes, voire plus si un DVD se trouve dans le tiroir à ce moment. Mon TO8D de 1985, en comparaison, fonctionnait 1000 fois (!) moins vite et était pourtant utilisable avant même avoir relaché le bouton de mise sous tension.
Et c'est sûr que les lois qui musellent les sites construits par des gens qui ont à la fois la passion et l'expérience n'aideront pas les choses à s'améliorer ...
Dans l'informatique cela pose problème car le baggage transmis à un moment donné devient très vite obsolète.
Bof, je pense vraiment que les bases sont quand même plus ou moins les mêmes depuis au moins 15 ans si ce n'est pas 20. Il n'y a guère que les pratiques qui évoluent beaucoup (l'approche du problème et les manières de le résoudre) mais les outils "modernes" (POO, BD-R/OO, réseau) existent depuis belle lurette.
D'une manière générale, peu d'aspirants programmeurs et futurs diplômés ont le souci de descendre jusqu'aux premiers niveaux pour comprendre comment fonctionne leur machine.
Dans la mesure où tout le monde t'explique et t'affirme de manière catégorique qu'une lib est là pour t'éviter de comprendre comment on se sert de ce qu'elle abstrait, ce n'est pas très étonnant. Si ton objectif est de concevoir un système manipulant des concepts haut niveau, je comprend que tu n'aille pas chercher à comprendre en détail comment ces concepts fonctionnent en interne.
Aujourd'hui, ces connaissances sont pratiquement devenues séditieuses, et quelqu'un qui connaît un tant soit peu son domaine est vite considéré comme un pirate - donc un terroriste - potentiel.
Sans compter sur le fait d'utiliser Hacker (qui est traduit par pirate) pour vendale ou encore cybervoyoux. Ca n'aide pas spécialement les gens cette amalgame.
Un certain alarmise est engendré par quelques personnes qui ne connaissent pas beaucoup mieux le sujet. On trouve même des séries américaines dans lequel un méchant terroriste (ça commence à devenir banal) veux « détruire l'Internet » en alignant une séquence de dix chiffres sur un boitier spécial. Et évidement c'est un commando armé qui va sauver le monde, une fois de plus ...
Bientôt, c'est le seul son de cloche que le public sera autorisé à entendre ...
Sans compter sur le fait d'utiliser Hacker (qui est traduit par pirate) pour vendale ou encore cybervoyoux.
J'ai aussi le sentiment que la communauté aime bien se faire tapper dessus.
Le mot Hacker a perdu son sens original quand il est passé dans le langage courant, la belle affaire. D'abord ça ne date pas d'hier : quand j'ai entendu ce terme pour la première fois, et ça fait bien quelques années, il avait déjà cette connotation de pirate. Ensuite ce n'est pas le premier mot dont le sens glisse ; et en outre ce n'est certainement pas non plus le premier mot à avoir un sens différent selon le contexte et le domaine dans lequel il est employé.
Bref, si le mot Hacker prête à confusion, autant en changer pour éviter tout malentendu.
oui, c'est ça qui me gène. son coup de gueule a été sûrement mûrement réfléchi et peut avoir valeur de symbole, certes.
un peu comme les bonzes qui s'immolent par le feu. mais ce n'est plus très à la mode ces temps-ci. on a dû en avoir quelques uns avant l'invasion de l'Irak, si je me souviens bien...
mais à la base je ne pense pas que fermer la bibliothèque de la ville soit la solution.
dans les risques qu'il ne veut plus assumer, je comprends bien les deux derniers (ne pas pouvoir dire que ABC est une bouse ou que ABC roule XYZ dans la poussière niveau performance). les trois premiers, je ne comprends vraiment pas.
ce n'est pas comme si il divulguait comment décrypter Canal+, programmes à l'appui, ou comment briser telle ou telle protection de shareware ou de DRM.
c'est comme si un cours d'électronique grand public en ligne était volontairement enlevé par son auteur parce que permettant potentiellement de comprendre et d'assembler des décodeurs pirates...
ça me dérange. je connais les enjeux, je suis de près l'histoire comme beaucoup de gens ici, en ce qui me concerne je n'ai pas besoin de ces cours mais je suis près à croire que beaucoup de monde y attachait de la valeur, mais je ne comprends pas l'acte de fermeture de ce site. comme cette décision a été prise par quelqu'un d'a priori intelligent, avec un peu plus de cervelle que le premier Jean Kevin venu, je m'interroge.
Je crois comprendre que certains documents dont des FAQs concernaient certaines technologies de Microsoft (COM et compagnie), que du monde y attachait de la valeur et qu'un certain public venait en fait de sites ouvertement pro-Microsoft, pour ne pas citer le Laboratoire des Technologies Microsoft de Supinfo Paris par exemple. peut être était-ce ce public-là qui est vraiment visé par cette fermeture du site, histoire de leur faire prendre conscience de certains enjeux actuels ? aucune idée.
Je suis largement de ton avis et comme tu le dis pour le moment on a aucune idée et aucune précision.
J'avais contacté l'auteur concernant cette fermeture de site pour lui exprimer mon étonnement et lui proposer d'héberger le contenu sur une machine perso afin que les connaissances soient encore disponibles même si elles n'étaient plus mise à jour. Je n'ai eu aucune réponse et je trouve ça dommage.
> En gros il ferme son site parce qu'il risque d'avoir des ennuis à cause des lois
> stupides qui sont récement passées
C'est faux, et c'est bien ça qui risque d'être gênant dans son discours. Il a fermé pour protester. Il sait très bien (et nous aussi) que ces pages précisément ne risquaient rien vis à vis de la loi.
On le montre bien par le "utilisation de liens hypertextes dans le site Web" : le but est de faire peur et d'engager des réactions. Il sait très bien qu'il ne risque rien pour ça et qu'il est dans son droit.
il sait qu'il ne risque rien, mais il n'est pas dans son droit... Un brevet a par exemple été déposé sur le lien hypertexte. Il démontre en fermant son site l'absurdité de ces lois et brevets, car même un site aussi anodin que celui-ci contient énormément de contenu illégal au vu de ces lois...
Je vois plus le signe d'une protestation que d'un réel danger pour sa petite personne qui risque de finir dans un camp de déporté politique en Guyanne...
# Eh oui...
Posté par plic . Évalué à 8.
Sniff
La faculté de citer est un substitut commode à l'intelligence -- Somerset Maugham
# Certes mais...
Posté par Antoine Reversat . Évalué à 3.
[^] # Re: Certes mais...
Posté par enzbang (site web personnel) . Évalué à 7.
Euh je me demande si je dis pas une connerie là...
[^] # Re: Certes mais...
Posté par Tonton Th (Mastodon) . Évalué à 7.
Bah, ça fera toujours 61 Go de moins dans /proc/kcore ...
[^] # Re: Certes mais...
Posté par MsK` . Évalué à 1.
[^] # Re: Certes mais...
Posté par Xavier . Évalué à 2.
Je sais que nous avons pas mal d'accord billatéraux avec la France et l'Europe et nous serions capable d'adhérer a ce genre de bêtise. Quelqu'un est au courant merci.
[^] # Re: Certes mais...
Posté par ukemi . Évalué à 9.
désolé mais ça me stress les questions sans point d'interrogation :-)
[^] # Re: Certes mais...
Posté par yxorp . Évalué à 0.
[^] # Re: Certes mais...
Posté par Gregory Auzanneau (site web personnel) . Évalué à 2.
Il faut que je m'habitue le plus rapidement possible aux coutumes helvetes au cas où je ne jugerais plus la France comme Terre d'acceuil pour l'informaticien que je suis...
[^] # Re: Certes mais...
Posté par esdeem . Évalué à 1.
http://www.epfl.ch/sri/logiciels.htm(...)
Je cite en partie :
A. Protection des logiciels sur le plan juridique
Les logiciels sont en premier lieu protégés par le droit d'auteur. Cette protection a été d'abord prévue aux USA par le Copyright Act de 1976, puis les législations européennes ont adopté le même principe. En Suisse, la loi fédérale du 9 octobre 1992 sur le droit d'auteur et les droits voisins régit cette matière.
Depuis quelques années, les logiciels bénéficient également, à certaines conditions, de la protection par le droit des brevets.
[...]
Je note aussi sous B :
B. Valorisation des logiciels à l'EPFL
[...]
Une solution alternative consiste en la mise du logiciel dans le domaine public, afin d'en faire bénéficier gratuitement de nombreux utilisateurs et/ou dans le but d'en faire un " standard ". Une licence GNU peut aussi être envisagée : par une " General Publice License " de cette organisation, le propriétaire du logiciel rend le code source accessible au public; en échange, les utilisateurs s'engagent à leur tour à mettre à disposition du public gratuitement les améliorations, adaptations et modifications qu'ils font du logiciel (pour les conditions précises, voir le site : http://www.gnu.org.(...)
Mes deux cacahuètes.
*Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, pour les non-helvètes ;)
0. Assume good faith 1. Be kind to other people 2. Express yourself 4. Apply rule 0
# qu'est-ce qui commence ?
Posté par Gniarf . Évalué à 8.
ce n'est pas de l'autocensure mais de la revendication énervée (et inutile) dans la lignée du collectif Odebi.
au pire, ce sont les centres de formation qui vont se frotter les mains. rien de plus.
cela dit, ce sont ses pages, il en fait ce qu'il veut.
[^] # Re: qu'est-ce qui commence ?
Posté par Obsidian . Évalué à 10.
Ce sont les raisons pour lesquelles il le fait qui sont inquiétantes.
Le travail de Christian Casteyde était devenu très précieux pour un grand nombre de développeurs, et pour pas mal de linuxéistes (on lui doit une des versions du pilote du Sagem F@st USB 800).
Ce qui m'ennuie, c'est que « qui s'excuse s'accuse ». En gros il ferme son site parce qu'il risque d'avoir des ennuis à cause des lois stupides qui sont récement passées, ce qui laisse à penser pour beaucoup de personnes qu'il diffusait effectivement du contenu pas très avouable, alors que c'est tout le contraire ! Si les gens étaient réellement formés aux bases de l'informatique (et pas à l'utilisation des logiciels de Microsoft) à l'école, au même titre que l'on apprend les base de l'électricité et même de l'électronique aux collégiens, on entendrait peut-être moins de bêtises et les lois liberticides auraient un peu plus de mal à être votées. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la participation de Christian C. ouvrait la voie et montrait l'exemple: qualité, exhaustivité, liberté d'accès, travail collaboratif, etc.
Le pire dans l'histoire, c'est que l'on avait déjà essayé: Il y a 20 ans, en 1984, on sortait le plan Informatique Pour Tous, et on équipait toutes les écoles avec du matériel informatique (français de surcroît, quelle qu'ait pu être sa qualité). Bon d'accord, les Thomson de l'époque étaient déjà noyautés avec le BASIC Microsoft, mais au moins les écoliers apprenaient un langage de programmation ainsi que, dans les grandes lignes, ce qui a formé les base de l'informatique: cartes perforées, exemple d'algorithmes simple, etc.
Aujourd'hui, ces connaissances sont pratiquement devenues séditieuses, et quelqu'un qui connaît un tant soit peu son domaine est vite considéré comme un pirate - donc un terroriste - potentiel.
Tout cela m'inquiète beaucoup à vrai dire, parce que pratiquement chaque fois qu'une loi a contraint une école à fermer, cela a conduit à l'établissement d'un état totalitaire ...
[^] # Re: qu'est-ce qui commence ?
Posté par yxorp . Évalué à 1.
En effet, les professeurs d'informatique au lycée et collèges sont la plupart du temps des professeurs de mathématiques ou d'autres matières, devenus professeur d'informatique pour combler un vide, satisfaire une demande.
Ce sont certes généralement des personnes passionées, autodidactes et qui s'investissent, mais encore combien de temps cela suffira-t-il encore pour avoir des enseignants ayant toujours un niveau de connaissances suffisant en la matière et une pédagogie adaptée ?
[^] # Re: qu'est-ce qui commence ?
Posté par Obsidian . Évalué à 10.
C'est vrai mais à la limite, et pour le coup, cela m'ennuie moins parce que cela permet justement aux autodidactes (sérieux) de se faire une place. Même si certaines passerelles se mettent en place, notre pays accorde encore trop d'importance au formalisme des diplômes. Il reste extrêmement difficile de faire valider ses acquis personnels et, inversement, une personne au demeurant brillante qui a passé avec succès suffisament d'examens est pratiquement assurée de ne jamais être remise en cause jusqu'à la fin de sa carrière.
Dans l'informatique cela pose problème car le baggage transmis à un moment donné devient très vite obsolète. De plus, étant donné qu'il s'agit d'une technologie inventée par l'homme, au contraire de la plupart des sciences qui en général s'attachent à décrire et quantifier un phénomène physique naturel, et que la quantité d'information est considérable et augmente tous les jours, je trouve que le modèle scolaire ordinaire est inadapté à ce domaine. C'est un avis personnel, et évidement cela finira par changer, lorsque toutes les générations actives seront habituées à l'informatique.
Ce sont certes généralement des personnes passionées, autodidactes et qui s'investissent, mais encore combien de temps cela suffira-t-il encore pour avoir des enseignants ayant toujours un niveau de connaissances suffisant en la matière et une pédagogie adaptée ?
Très judicieux !
D'autant qu'effectivement, j'ai l'impression que, déjà, un certain savoir-faire commence à se perdre, spécialement dans le développement. La plupart des étudiants ne savent plus ce qu'est un pointeur et encore moins, c'est le plus grave, sa raison d'être. D'une manière générale, peu d'aspirants programmeurs et futurs diplômés ont le souci de descendre jusqu'aux premiers niveaux pour comprendre comment fonctionne leur machine.
Aujourd'hui il est difficile d'expliquer aux plus jeunes pourquoi il ne faut pas systématiquement utiliser 2Mo pour afficher un « Hello World » et pourquoi il est important d'économiser les ressources d'une machine. Même dans l'automatisme et dans l'embarqué (ne serait-ce que la HI-FI et tous les appareils domestiques), ces problèmes commencent à se faire sentir: Il n'existe plus beaucoup d'appareils récents et de haute-technologie qui n'aient pas besoin de s'auto-initialiser pendant plusieurs secondes à la mise sous tension.
Dernier exemple en date: Mon lecteur de DVD de salon (Phillips). Il fonctionne bien mais est très difficile à utiliser et, surtout, lorsque je le mets en service, la sortie vidéo est activée, mon téléviseur commute immédiatement vers ses images (en me faisant manquer le programme que je suis en train de suivre) et là, le lecteur entame une procédure d'initialisation totalement ininterruptible qui durera près de dix secondes, voire plus si un DVD se trouve dans le tiroir à ce moment. Mon TO8D de 1985, en comparaison, fonctionnait 1000 fois (!) moins vite et était pourtant utilisable avant même avoir relaché le bouton de mise sous tension.
Et c'est sûr que les lois qui musellent les sites construits par des gens qui ont à la fois la passion et l'expérience n'aideront pas les choses à s'améliorer ...
[^] # Re: qu'est-ce qui commence ?
Posté par Toufou (site web personnel) . Évalué à 3.
Bof, je pense vraiment que les bases sont quand même plus ou moins les mêmes depuis au moins 15 ans si ce n'est pas 20. Il n'y a guère que les pratiques qui évoluent beaucoup (l'approche du problème et les manières de le résoudre) mais les outils "modernes" (POO, BD-R/OO, réseau) existent depuis belle lurette.
D'une manière générale, peu d'aspirants programmeurs et futurs diplômés ont le souci de descendre jusqu'aux premiers niveaux pour comprendre comment fonctionne leur machine.
Dans la mesure où tout le monde t'explique et t'affirme de manière catégorique qu'une lib est là pour t'éviter de comprendre comment on se sert de ce qu'elle abstrait, ce n'est pas très étonnant. Si ton objectif est de concevoir un système manipulant des concepts haut niveau, je comprend que tu n'aille pas chercher à comprendre en détail comment ces concepts fonctionnent en interne.
[^] # Re: qu'est-ce qui commence ?
Posté par drac . Évalué à 2.
Sans compter sur le fait d'utiliser Hacker (qui est traduit par pirate) pour vendale ou encore cybervoyoux. Ca n'aide pas spécialement les gens cette amalgame.
[^] # Re: qu'est-ce qui commence ?
Posté par Obsidian . Évalué à 5.
Un certain alarmise est engendré par quelques personnes qui ne connaissent pas beaucoup mieux le sujet. On trouve même des séries américaines dans lequel un méchant terroriste (ça commence à devenir banal) veux « détruire l'Internet » en alignant une séquence de dix chiffres sur un boitier spécial. Et évidement c'est un commando armé qui va sauver le monde, une fois de plus ...
Bientôt, c'est le seul son de cloche que le public sera autorisé à entendre ...
[^] # Re: qu'est-ce qui commence ?
Posté par jcs (site web personnel) . Évalué à 4.
J'ai aussi le sentiment que la communauté aime bien se faire tapper dessus.
Le mot Hacker a perdu son sens original quand il est passé dans le langage courant, la belle affaire. D'abord ça ne date pas d'hier : quand j'ai entendu ce terme pour la première fois, et ça fait bien quelques années, il avait déjà cette connotation de pirate. Ensuite ce n'est pas le premier mot dont le sens glisse ; et en outre ce n'est certainement pas non plus le premier mot à avoir un sens différent selon le contexte et le domaine dans lequel il est employé.
Bref, si le mot Hacker prête à confusion, autant en changer pour éviter tout malentendu.
[^] # Re: qu'est-ce qui commence ?
Posté par Gniarf . Évalué à 6.
un peu comme les bonzes qui s'immolent par le feu. mais ce n'est plus très à la mode ces temps-ci. on a dû en avoir quelques uns avant l'invasion de l'Irak, si je me souviens bien...
mais à la base je ne pense pas que fermer la bibliothèque de la ville soit la solution.
dans les risques qu'il ne veut plus assumer, je comprends bien les deux derniers (ne pas pouvoir dire que ABC est une bouse ou que ABC roule XYZ dans la poussière niveau performance). les trois premiers, je ne comprends vraiment pas.
ce n'est pas comme si il divulguait comment décrypter Canal+, programmes à l'appui, ou comment briser telle ou telle protection de shareware ou de DRM.
c'est comme si un cours d'électronique grand public en ligne était volontairement enlevé par son auteur parce que permettant potentiellement de comprendre et d'assembler des décodeurs pirates...
ça me dérange. je connais les enjeux, je suis de près l'histoire comme beaucoup de gens ici, en ce qui me concerne je n'ai pas besoin de ces cours mais je suis près à croire que beaucoup de monde y attachait de la valeur, mais je ne comprends pas l'acte de fermeture de ce site. comme cette décision a été prise par quelqu'un d'a priori intelligent, avec un peu plus de cervelle que le premier Jean Kevin venu, je m'interroge.
Je crois comprendre que certains documents dont des FAQs concernaient certaines technologies de Microsoft (COM et compagnie), que du monde y attachait de la valeur et qu'un certain public venait en fait de sites ouvertement pro-Microsoft, pour ne pas citer le Laboratoire des Technologies Microsoft de Supinfo Paris par exemple. peut être était-ce ce public-là qui est vraiment visé par cette fermeture du site, histoire de leur faire prendre conscience de certains enjeux actuels ? aucune idée.
[^] # Re: qu'est-ce qui commence ?
Posté par Antoine Beck . Évalué à 1.
J'avais contacté l'auteur concernant cette fermeture de site pour lui exprimer mon étonnement et lui proposer d'héberger le contenu sur une machine perso afin que les connaissances soient encore disponibles même si elles n'étaient plus mise à jour. Je n'ai eu aucune réponse et je trouve ça dommage.
[^] # Re: qu'est-ce qui commence ?
Posté par Éric (site web personnel) . Évalué à 0.
> stupides qui sont récement passées
C'est faux, et c'est bien ça qui risque d'être gênant dans son discours. Il a fermé pour protester. Il sait très bien (et nous aussi) que ces pages précisément ne risquaient rien vis à vis de la loi.
On le montre bien par le "utilisation de liens hypertextes dans le site Web" : le but est de faire peur et d'engager des réactions. Il sait très bien qu'il ne risque rien pour ça et qu'il est dans son droit.
[^] # Re: qu'est-ce qui commence ?
Posté par Florent Bayle (site web personnel) . Évalué à 0.
# Bof...
Posté par Dav S . Évalué à 1.
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