William Gibson en signature à Paris !

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fév.
2008
Culture
William Gibson, l'écrivain de Science Fiction, inventeur du Cyberpunk, sera en séance de signature, le 14 mars de 17h à 20h, à la Librairie Scylla, 8 rue Riesener, 75012 Paris, pour la sortie de son dernier ouvrage, Code Source chez Le Diable Vauvert ! Rappelons qu'il est l'auteur de l'immortelle trilogie contenant Neuromancien, qui influencera fortement l'Anime de Oshii, Ghost in The Shell !

Lorsque en 1984 cet ouvrage sortit, ce fut littéralement un coup de tonnerre dans l'univers de la Science Fiction, à peu près à la même époque que le Blade Runner de Ridley Scott, faisait naître tout une école littéraire qui renouvela radicalement notre esthétique du Futur. Gibson a continué à écrire une oeuvre particulièrement intéressante, certes moins baroque dans son style que la trilogie précédente, mais tout aussi fine et inventive que son coup de maître initial.

À mon avis, l'oeuvre de Gibson fait partie de ces grands ouvrages de SF qui ont littéralement façonnés notre imaginaire, et par contrecoup notre société. C'est donc l'occasion de venir discuter un peu avec l'un des grands écrivains de Science Fiction contemporains. Venez donc nombreux à cette séance de signature et profitez en pour découvrir ce véritable Social Geek Center qu'est la Librairie Scylla !

Donc n'oubliez pas : C'est à la Librairie Scylla, 8 rue Riesener, 75012 Paris
Métro : Montgallet (ligne 8), Reuilly-Diderot (ligne 1), Daumesnil ou Dugommier (ligne 6)
Renseignements : 06 24 64 22 08

Et nulle part ailleurs en France !

Aller plus loin

  • # cinéma

    Posté par  . Évalué à -3.

    je me demande si je ne préfère pas les news cinéma /o\
  • # William, It Was Really Nothing

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    William Gibson a-t-il été mal traduit ? Ou bien ses premiers romans souvent qualifiés de géniaux voire cultes ne sont-il pas tout simplement maladroits ?

    D'une tentative de lecture de Neuromancien (ou un des suivants) il me reste le souvenir grotesque d'un personnage qui risque sa vie pour 3 megabyte de random access memory et d'un style désagréable et difficilement lisible.

    Un bon souvenir de Gibson tout de même : une nouvelle parue dans la revue CyberDreams (qui ne publiait que du bon et bien traduit).
    • [^] # Re: William, It Was Really Nothing

      Posté par  . Évalué à 2.

      Même point de vue.
      Je suis assez adepte de SF, mais j'ai dû me forcer pour en lire une cinquantaine de pages avant de renoncer... Je me disais que si tant de monde parlait du Neuromancien comme d'un livre culte, il devait y avoir un cap à passer comme ça arrive dans certains bouquins pour être accroché...
      Mais là non, rien. Pouah !
      • [^] # Re: William, It Was Really Nothing

        Posté par  . Évalué à 2.

        Renoncer à lire un roman au bout de 50 pages et venir après le juger, faut quand même pas avoir beaucoup de cheveux pour oser...
        • [^] # Re: William, It Was Really Nothing

          Posté par  . Évalué à 1.

          Ah, parce que tu es maso au point d'aller jusqu'au bout d'un bouquin, même si ça ne te plaît pas ?
          Chacun ses plaisirs, moi je préfère lire ;-)
          • [^] # Re: William, It Was Really Nothing

            Posté par  . Évalué à 1.

            Si je lis pas un livre (et s'arrêter au bout de 50 pages, c'est pas "lire un bouquin"), en tout cas, je me permet pas trop d'avoir un avis dessus, genre Pouah.
      • [^] # Re: William, It Was Really Nothing

        Posté par  . Évalué à 3.

        D'ailleurs 2001 l'odyssey de l'espace ca peut pas être un culte vu que les 20 premières minutes sont sans intérêts ...

        Tu devrais te contenter de blockbuster.
      • [^] # Re: William, It Was Really Nothing

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

        Tout pareil, j'ai vraiment pas réussi à dépasser les 50 premières pages.

        Tant pis pour lui, tant d'autres livres arrivent à me passionner jusqu'au bout que j'aurai pas assez de ma vie pour tous les lire, alors m'embarrasser avec ceux qui n'y arrivent pas, non merci !

        Ceci dit, Identification des Schémas, du même Gibson, est beaucoup plus lisible, et plutôt intéressant, si le phénomène de la manipulation du buzz et des rumeurs sur les réseaux t'intéresse.
        • [^] # Re: William, It Was Really Nothing

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          C'est marrant parce que les 50 premières pages sont plutôt une promenade de santé à coté des 200 dernières...

          J'ai toujours été un énorme fan du style Gibson. Pour moi son génie réside en ce qu'il a met en accord la forme avec le fond: sont style d'écriture est dense, complexe, hyper-technologique, comme l'histoire qu'il décrit.

          En ce qui concerne Identification des Schémas, j'ai trouvé que c'était une magnifique démonstration que oui, nous vivons dans un monde cyberpunk. En effet, l'histoire d'Identification des Schémas n'est pas différentes de celles de la trilogie de la Conurb (Neuromancien and co.). Elle est juste écrite au présent. Gibson nous dit: "regardez, aujourd'hui je n'ai plus besoin de me projeter 40 ou 50 ans dans le futur pour raconter mes histoires..." et d'où le vieux slogan cyberpunk: "No Future? Future is now!"
          Dans Identifications des Schémas, il a juste remplacé "matrice" par "web", "Senso/Réso" par "Google", "Hono-Sendai" par "Mac".

          Pour ceux qui ont du mal avec le Neuromancien, essayez donc les nouvelles de Gravé sur Chromes, c'est un petit peut moins brutal pour se le mettre en bouche (malheureusement, je ne le retrouve plus en format poche, mais il est dans le recueil "Neuromancien et autres dérives du réseau" qui contient donc la Trilogie Neuromancien / Compte Zero / Mona Lisa s'éclate et les nouvelles de Gravé sur Chrome.
      • [^] # Re: William, It Was Really Nothing

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        En fait si me je souviens j'ai du commencer à lire ce bouquin 2 fois et m'arrêter vers la 100eme page a chaque fois. Cela dit même si ne comprenais pas grand chose j'ai envie de le relire quelques années plus tard et la c'est la grosse claque ! Sans doute un des meilleurs livres que j'ai lu. C'est grand, beau, visionnaire, complexe, sombre en un mot de la grande littérature.
        Le coté très fouillis du début est calqué sur l'état du héros à ce moment là : drogué, spped et paumé. En fait après l'avoir relu une bonne dizaine de fois je dirais que c'est précisément le début qui me parait le plus hallucinant. Une plongée dans l'enfer de ce monde, avec un coté hallucinogène ahurissant.

        Pour tous ceux qui on arrêté comme moi au début, sans doute à cause du coté incompréhensible du style, je vous invite vraiment a refaire une tentative car vous êtes passé à coté d'un grand bouquin. Le bouquin de toute une génération de geek en tout cas.

        Pour les autres posts sur la traduction : je la trouve personnellement très bonne, mémé si rien ne vaut la VO.
    • [^] # Re: William, It Was Really Nothing

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      et toujours concernant la traduction, "Spook Country" a été traduit par "Code source", c'est assez étonnant...
    • [^] # Re: William, It Was Really Nothing

      Posté par  . Évalué à 8.

      Pour répondre rapidement:

      J'ai lu Neuromancien en Français et en Anglais, et il est vrai que la traduction française est très discutable.

      Jean Bonnefoy malheureusement n'a pas réussi à rendre le style de Gibson qui est extrêmement travaillé en Anglais, et qui souvent s'amuse à rendre hommage, en les pastichant, à des auteurs difficiles comme Thomas Pynchon.

      On peut effectivement trouvé un côté maintenant un peu vieillot à la quincaillerie de ce roman: j'ai notamment des amis informaticiens plus jeunes que moi, qui trouvent par exemple l'aspect visuel très années 80...

      Cela est vrai évidemment: il ne faut cependant pas oublier que William Gibson n'a pas de formation scientifique à la base, à la différence par exemple d'un Bruce Sterling.
      Je pense donc que c'est un mauvais procès d'attaquer ses ouvrages sur cet angle.

      Mais il n'empêche, la force de Gibson est ailleurs: je trouve qu'il a vraiment réussi, en 1984, à capter l'air du temps d'une époque et plus que simplement à la retranscrire, à littéralement imprimer sa marque à notre époque.

      Plus d'une fois, il m' est arrivé en lisant Slashdot d'avoir l'impression d'être dans un roman de William Gibson.
      Ses descriptions de l'évolution de nos sociétés, ont été excessivement visionnaires, et je dirais que d'une certaine façon, elles ont en quelques sorte bornées pour les 25 dernières années ce qui étaient pensables...
      • [^] # Re: William, It Was Really Nothing

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        +10 sauf que je n'aurais pas la dent aussi dure que toi sur Jean Bonnefoy. Toute traduction est discutable certes, mais dans des cas aussi pointu que Gibson qui est un vrai littéraire, la tache était ardu. Personnellement j'ai une grande admiration pour les traductions de Bonnefoy que je trouve plutot bonnes, et qui outre Gibson à également traduit l'énorme Câblé de Walter Jon Williams, Sterling et... Douglas Adams! (ce qui n'a pas du être une sinécure non plus)

        http://siteordo.online.fr/bibliojb.htm (attention, site web "a l'ancienne")

        Pour le côté 80's je trouve qu'avec la distance c'est ce qui fait tout son charme au style. Le cyberpunk est un style résolument 80's dans ses thèmes, dans son style, dans son look. Dans les tribus urbaines on retrouve les punks, les goths, les skins, les rasta, on retrouve des traces de guerre froide, l'émergence du Japon en temps que puissance économique et culturelle... Bien sur avec des yeux d'aujourd'hui tout cela peut faire daté, mais comparez ça à des oeuvres écrites dans les 50's, ou l'on vous parle d'ordinateurs sur-puissants fait de milliards de tubes a vide... La SF, et même l'anticipation, ça n'est pas de la futurologie...
      • [^] # Re: William, It Was Really Nothing

        Posté par  . Évalué à 4.

        La qualité de la traduction est très correcte pour ce type d'ouvrage ( SF , Fantasy, Polar ) à cette époque. Le style de Gibson est loin d'être évident, c'est parfois très confus, ca part dans tous les sens etc. C'est pas du Asimov ou l'on est sur un rail avec très peux de description.

        >>Jean Bonnefoy malheureusement n'a pas réussi à rendre le style de Gibson qui est extrêmement travaillé en Anglais, et qui souvent s'amuse à rendre hommage, en les pastichant, à des auteurs difficiles comme Thomas Pynchon.<<

        Jean Bonnefoy a fait ce qu'il a pue a une époque ou le Minitel et la domotique représenté le summum du "Cyber". De plus Gibson utilise enormement de référence purement anglosaxonnes, franchises ces référence était une gageure en soit ( on se retrouve avec ce trés peut naturelle conurbation au lieu de nos banlieux, etc.).

        >>On peut effectivement trouvé un côté maintenant un peu vieillot à la quincaillerie de ce roman: j'ai notamment des amis informaticiens plus jeunes que moi, qui trouvent par exemple l'aspect visuel très années 80...<<

        Le cyberpunk fut un genre éphémère qui tire ses racines dans le mouvement punk, la crise économique et le prémisse des télécommunications moderne. Donc oui le cyberpunk est un genre qui a mal vieillie comme Dune ( la rhétorique new age ) ou pas mal d'autre classique (la toute puissance de la science ) si l'on ne les prend pas pour ce qu'ils sont ou qu'on ne les remet pas dans leurs contexte.

        Je me permet aussi de signaler que toutes les tentatives pour sortir le cyberpunk de ses racines 80's ont été des échecs. J'en veux pour preuve qu'en 2008 Terminator est un robot d'acier et pas de fibre de carbone et de polymér, une interface neurale ne peut pas se passer d'un gros cable imposant etc.

        >>à la différence par exemple d'un Bruce Sterling.<<

        Bruce Sterling a surtout très vite sentie le vent tourner et a abandonner le cyberpunk pour faire autre chose. Son "Feu sacré" n'a plus rien de cyberpunk, même si c'est de l'anticipation sociétale.
        • [^] # Re: William, It Was Really Nothing

          Posté par  . Évalué à 1.

          Je vais un peu aller dans le sens contraire au sujet des traductions certaines sont un peu en dessous ce qui est bien dommage ... (les traduction de Jean Bonnefoy sont correctes) ....

          Pour ce qui est de Gibson, le meilleur livre que j'ai lu traduit en français est sûrement Lumière Virtuelle, dont la superbe traduction a été réalisée par Guy Abadia : on y ressent la richesse créative du langage de Gibson transposé en français :
          ex. le nom de la drogue qui fait des ravages dans le livre est "dancer" en anglais et a été transposé en "guinchette" en français ...... bravo pour l'inventivité dans la traduction*

          Dans les épisodes suivant du cycle (Idoru, Tomorow's parties) les traducteurs Pierre Guglielmina et Philippe Rouard n'ont même pas repris les trouvailles originales de traduction de Guy Abadia ... quelle déception ... ;-(

          *[j'ai acheté la version originale "Virtual Light" et ai pu constaté à quel point Guy Abadia était resté fidèle au "style" Gibson ....]
        • [^] # Re: William, It Was Really Nothing

          Posté par  . Évalué à 4.

          Euh conurbation, c'est du bon français, et ça n'a pas le même sens que banlieue...
          Le terme peut paraître peu naturel parce qu'il y a peu de grosses conurbations en France (genre Lille-Roubaix-Tourcoing), mais il désigne une réalité précise.
    • [^] # Re: William, It Was Really Nothing

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 14 décembre 2023 à 10:36.

      >>> Un bon souvenir de Gibson tout de même : une nouvelle parue dans la revue CyberDreams (qui ne publiait que du bon et bien traduit).

      Tu as dû rêver car il n'y a aucune nouvelle de Gibson dans les 12 numéros de Cyberdreams.

      Va voir ici https://patrickguignot.fr/sf/nouvelles_sf.html et met "cyberdreams" dans le champ de recherche (tu peux ensuite trier les colonnes en cliquant sur leur titre).

      En revanche le numéro 1 de la revue propose une étude critique de Sylvie Denis sur William Gibson. C'est peut-être de là que vient ta confusion ?

  • # journal

    Posté par  . Évalué à 4.

    voir quelques commentaires http://linuxfr.org/~bidibulle/26124.html
  • # Heure de la Rencontre

    Posté par  . Évalué à 2.

    Au fait, la rencontre aura lieu de 17H à 20H....

    Désolé de ne pas l'avoir mis dans l'article....
  • # WILIIIIIAAAAAAAAAMMMM!!!!!!!!

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

    Bon après le fil de ceux qui n'aiment pas trop Gibson, le fil des fans inconditionnels :)

    J'ai lu le Neuromancien a 13 ans, et même si à la fin de la première lecture je n'avais rien compris, ça a changé ma vie. C'est a cause de lui si je suis la aujourd'hui.

    Et coïncidence étonnante, je viens d'en finir la re-lecture hier soir...

    J'ai d'habitude un profond mépris pour les séances de dédicaces, mais je sens que cette fois je vais craquer...
  • # C'est pas un peu prétentieux

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Qualifier William Gibson de père du cyberpunk, c'est pas limite mensonger ?
    D'accord, Neuromancien est l'oeuvre la plus connue en France de ce sous-genre expérimental.
    Mais d'abord, il a eu de nombreux précurseurs US (je ne citerai que John Brunner, avec ses quatre bouquins imaginant notre société (bon, d'accord, sauf internet, et encore) : Sur l'onde de choc, Tous à Zanzibar, l'orbite déchiquetée, le troupeau aveugle).
    Ensuite, le mouvement cyberpunk n'est pas né dans la littératuer et, si Gibson en fait partie, il n'en est pas à mon sens le membre majeur, juste le plus connu (voir la très bonne page de la wikipedia à ce sujet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyberpunk).
    Enfin, je ne crois pas qu'il soit l'auteur des meilleurs bouquins cyberpunk. Ceux-là sont plus à chercher chez Stephenson (le samouraï virtuel est sans doute le meilleur roman du genre), WJ Williams (Câblé), ou encore Sterling (Les mailles du réseau décrit très bien le moment où le cyberpunk va apparaître "IRL").
    • [^] # Re: C'est pas un peu prétentieux

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Hmmm bon on va tomber dans des débats sans fin, mais tout de même...
      Chez Brunner je n'ai lu que "Tous a Zanzibar", et même si je le trouve excellent, ça n'est pas pour moi du cyberpunk, parce que justement, si chez Gibson et les autres cyberpunks, ça fleure bon les 80's, chez Brunner ça fleure encore les debuts/mid-70's.
      Les préoccupations (liberté sexuelle, sur-population) ne sont pas des thèmes cyberpunk. Alors certes, Brunner c'est génial, mais ce n'est qu'un grand père du cyberpunk, puisque c'est de ce genre qu'on parle.
      Câble de WJW, j'adore, mais il vient tout de même pour moi derrière le Neuromancien car on ne retrouve pas l'osmose du fond et de la forme comme on l'a chez Gibson (toujours son style d'écriture qui rebute certain). Aussi, Câblé est très américain dans ses thèmes. La liberté, le mythe du Far West, certes confronté aux réalités de l'époque (domination des corporations représentes par les orbitaux, etc...).

      Il faut voir aussi que Gibson n'est pas sorti de nulle part avec le Neuromancien. Fragment de Rose en Hologramme date tout de même de 77, Johnny Mnemonic de 81. Et dans JM , on retrouve déjà tous les éléments de la Trilogie de la Conurb (sauf peut etre le cyberspace, qui est justement il me semble l'élément sur lequel la paternité de Gibson est avérée.)

      Stephenson, il est très tardif (Samourai virtuel, 1993 ? )
      • [^] # Re: C'est pas un peu prétentieux

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        "Sur l'onde de choc" est amha vraiment précurseur du Cyberpunk.
        Lis-le tu verra.
        • [^] # Re: C'est pas un peu prétentieux

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Je ne nie pas que Brunner soit un précurseur du Cyberpunk, même dans Tous a Zanzibar, tout comme Philip K. Dick peut être vu comme un précurseur. Mais précurser, c'est précurser, ce n'est pas en être. Ils sont les racines du cyberpunk et des influences fortes, mais pas les fondateurs, pas les pères comme on peut considérer que Gibson, Wiliams et Sterling le sont (pour fâcher personne, même si de mon point de vue l'oeuvre de Gibson est un cran au dessus de celle des autres, sans doute par affinité personnelle pour son parti pris artistique/littéraire).
          Brunner, Dick sont les grands-pères, Gibson and co, les pères. Sortir en exemple Brunner pour montrer que Gibson n'est pas le père du cyberpunk n'est selon moi pas pertinent. Et ta remarque va dans mon sens: il n'est qu'un précurseur (sans que ça ait quoi que ce soit de péjoratif), mais quand c'est avant, c'est trop tôt, de même que quand c'est après (Stephenson), c'est déjà trop tard...
          • [^] # Re: C'est pas un peu prétentieux

            Posté par  . Évalué à 2.

            Ah ben justement, Stephenson, avec Snow Crash et surtout Cryptonomicon (je passe sous silence l'excellent Diamond Age), a bien annoncé l'évolution du cyberpunk vers une littérature de plus en plus proche de notre époque. D'ailleurs, Virtual Light est clairement un hommage à Snow Crash selon moi, dans le sens où Gibson se place dans un monde bien moins technologique, beaucoup plus proche de notre réalité, tout comme Snow Crash l'avait fait avant.

            J'avais d'ailleurs lu dans un magazine il y a une dizaine d'années, et qui présentait le style cyberpunk que Gibson avait déclaré : « j'ai vu le futur du Cyberpunk, et il s'appelle Neal Stephenson ».

            Pour moi Gibson a posé les fondations du Cyberpunk, et Stephenson incarne la sophistication du style.
      • [^] # Re: C'est pas un peu prétentieux

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Avant-propos : je ne dénie pas à Gibson le droit d'appartenir au mouvement cyberpunk (ce serait réellement présomptueux de ma part). Ce que je lui dénie, en revanche, c'est sa place de leader/chef de file/porte étendard.


        Hmmm bon on va tomber dans des débats sans fin, mais tout de même...

        Les débats sans fin, ça n'existe pas, il y en a juste des plus ou moins longs.


        Chez Brunner je n'ai lu que "Tous a Zanzibar", et même si je le trouve excellent, ça n'est pas pour moi du cyberpunk,


        Ah ...
        Il n'a pas l'étiquette, donc ça n'en est pas. Heureusement que Spinrad a dit que tout ce qui était de la SF était rangé en SF (ce qui s'applique sans doute aussi au cyberpunk).


        parce que justement, si chez Gibson et les autres cyberpunks, ça fleure bon les 80's, chez Brunner ça fleure encore les debuts/mid-70's.


        Quoi, tu veux dire que c'est juste qu'il est trop vieux pour être cyberpunk ?


        Les préoccupations (liberté sexuelle, sur-population) ne sont pas des thèmes cyberpunk.


        Si j'étais méchant, je dirais qu'on touche le fond.
        L'une des grandes forces du cyberpunk sur son lectorat, c'est sa capacité à intégrer à l'aspect prospectiviste de la SF des thèmes sociaux, une vision plus prolétaire du monde (d'où le *punk). Enfin, ça, c'est mon avis. Si Gibson, Sterling et les autres ont réussi à porter le cyberpunk aussi bien, c'est justement en ramenant la SF à des préoccupations plus immédiates, et plus sociales, que les épopées précédement connues (Dune, les loups des étoiles de Hamilton et autres trucs des pulps).
        Or, contrairement à Dick (qui joue toujours sur l'irréalité), Brunner explore lui aussi des thèmes sociaux. Peut-être pas exactement les mêmes, mais c'est aussi le cas des auteurs les plus authentiquement étiquettés cyberpunk.
        Qui plus est, la société décrite par Brunner reprend la plupart des thèmes qui feront la richesse du cyberpunk, avec des individus luttant contre un système qui tente de les étouffer, juste pour tenter d'exister en tant qu'êtres humains.


        Alors certes, Brunner c'est génial, mais ce n'est qu'un grand père du cyberpunk, puisque c'est de ce genre qu'on parle.


        Si dix ans suffisent à faire un grand-père, tout va bien. Et encore, "Sur l'onde de choc" date de 75, contre 77 pour la première nouvelle de Gibson que tu mentionnes. Ca fait toute la différence, 2 ans ?


        Câble de WJW, j'adore, mais il vient tout de même pour moi derrière le Neuromancien car on ne retrouve pas l'osmose du fond et de la forme comme on l'a chez Gibson (toujours son style d'écriture qui rebute certain).


        Ecoute, si ton principal argument contre Câblé et de dire que tu préfères Neuromancien, pas de problème, c'est ton droit.
        En revanche, prétendre qu'il n'y a pas la même osmose entre la forme et le fond, je trouve ça un peu gonflé.


        Aussi, Câblé est très américain dans ses thèmes. La liberté, le mythe du Far West, certes confronté aux réalités de l'époque (domination des corporations représentes par les orbitaux, etc...).


        Là, ça commence à être bizarre, ce que tu racontes.
        Que ce roman parle de liberté, je suis cent pour cent d'accord. Que ça puisse être américain, pourquoi pas.
        Mais l'une des thématiques du cyberpunk a été la fusion de l'homme et de la machine. Or, c'est dans Câblé qu'elle apparait le mieux avec le lien existant entre le pilote et son véhicule, dont il sent la chaleur des cylindres dans son corps (c'est d'ailleurs beaucoup mieux écrit que tout ce que je pourrais faire).


        Il faut voir aussi que Gibson n'est pas sorti de nulle part avec le Neuromancien. Fragment de Rose en Hologramme date tout de même de 77, Johnny Mnemonic de 81. Et dans JM , on retrouve déjà tous les éléments de la Trilogie de la Conurb (sauf peut etre le cyberspace, qui est justement il me semble l'élément sur lequel la paternité de Gibson est avérée.)


        Et alors ?


        Stephenson, il est très tardif (Samourai virtuel, 1993 ? )


        Stephenson est effectivement tardif (1992, en fait), mais il est à mon sens celui qui a le mieux synthétisé les différentes thématiques du cyberpunk pour les aggréger en un tout cohérent.
        Depuis son samouraï virtuel, le cyberpunk s'est enfin diffusé dans le reste de la SF pour faire émerger le New Space Opera qui en intègre une dose plus que raisonnable.

        PS : c'est bizarre, avant on pouvait mettre des blockquote dans les commentaires, non ? Bah
        • [^] # Re: C'est pas un peu prétentieux

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Les débats sans fin, ça n'existe pas, il y en a juste des plus ou moins longs.

          Je voulais faire une blague sur la "Turing completness" des debats, mais j'ai rien trouvé de bien fameux :/

          Il n'a pas l'étiquette, donc ça n'en est pas.

          Tu m'as mal lu. j'ai dit "pour moi, ce n'est pas cyberpunk, parce que...[suivent plusieurs arguments]".
          Tu peux trouver mes augments en carton, le fait est que j'ai bien précisé qu'il s'agit de mon point de vu de la chose, j'ai pas dit "Brunner c'est pas cyberpunk parce que ça l'est pas et pis c'est tout!". Je reconnais que je suis un peu rigide sur le "scope" de l'étiquette cyberpunk, et je te reconnais volontier le droit d'en avoir un plus large (ce serait bien présomptueux de ma part ;p )

          Quoi, tu veux dire que c'est juste qu'il est trop vieux pour être cyberpunk ?

          Presque, je dirais qu'il *fait* trop vieux pour être cyberpunk. Quand je pense a la scène d'émeute de Tous a Zanzibar, ça me fait penser a Mai 68... C'est peut être plus du ressenti de ma part, mais je le sens plus ancré dans les fin 60's 70's que dans les 80's (et dans ce ressenti, la date de l'écriture de l'oeuvre n'entre pas en compte). Mais pour moi, pour avoir le sentiment de lire du cyberpunk, j'ai besoin de me sentir dans une sortie d'uchronie ou le monde se serait arrêté entre 1980 et 1985. J'espère que j'ai mis suffisement de "je crois", "pour moi", "a mon avis" pour qu'on ne me reproche pas de généraliser.
          Voila, l'univers de tous a Zanzibar pour moi correspond à la même période de la SF que Soleil Vert. Même préoccupation de surpopulation, et de polution mortelle. Chez les cyberpunks, la supopulation n'est jamais un problème, la polution, on vit avec...
          Un autre point d'importance: le cyberpunk est un genre globalement post-apocalyptique, même quand l'apocalypse n'a été qu'un pétard mouillé. Dans le Neuromancien, la 3ième Guerre Mondiale Est/Ouest a eu lieu, même si elle s'est terminé en quelques jours et ne s'est pas fini en extermination de l'humanité (ça a tout de même laissé des traces profondes). Dans Câblé, la Terre a été écrasé par les Orbitaux. En films, Terminator et Mad Max (2) aussi sont dans le post-apocalyptique. Je n'ai pas le souvenir d'avoir vu ça dans Tous a Zanzibar, ni dans Soleil vert. Je ne dit pas que c'est une condition sine qua non, mais ça fait parti des thèmes.

          Ecoute, si ton principal argument contre Câblé et de dire que tu préfères Neuromancien, pas de problème, c'est ton droit.
          En revanche, prétendre qu'il n'y a pas la même osmose entre la forme et le fond, je trouve ça un peu gonflé.


          Je n'ai pas lu Câblé en VO, mais vu que les deux ont été traduit par Bonnefoy, je me permets de comparer les styles des deux en français, et clairement, je préfère 100 fois le style du Neuromancien. Alors certes Câble est plus facile à lire tout en restant assez joliment écrit, mais je préfère la radicalité littéraire de Gibson.
          Il y a un autre argument qui plaide pour moi en faveur du Neuromancien face à Câblé (tout relativement, parce que je rappelle tout de même que ce sont juste mes deux oeuvres préférés, tous genres confondu...) c'est son coté "mythologique", que l'on retrouve très bien dans Ghost in the Shell justement. Plus que les tribulations d'un paumé de hacker, Neuromancien c'est l'histoire de l'avènement d'une nouvelle page de l'histoire de [l'][la post]humanité, et en ça il est comparable à 2001 l'Odyssée de l'Espace.

          Hummm on voulait en venir ou au fait? "Gibson, père du cyberpunk"... est-ce abusif? Dit comme ça peut-être... Cela dit, s'il ne fallait en garder qu'un, je garderais Gibson, sans hésitation, même en essayant de dépasser mon afect pour son oeuvre. Le père, peut être pas, mais le meilleur d'entre eux, pour moi sans doute.
          • [^] # Re: C'est pas un peu prétentieux

            Posté par  . Évalué à 2.

            le cyberpunk est un genre globalement post-apocalyptique

            Le monde est effectivement très proche d'une situation post-apocalyptique, dans le sens ou une grande proportion de chaos y régne, et que son fonctionnement repose sur une forte métaphore de la séléction naturelle (économique, informatique, militaire, etc..). Cependant comme tu l'as noté ce monde se développe dans la continuité d'un présent, il n'y a pas de rupture brutale ou de changement radical venant modifier son état. La responsabilité de sa dégradation repose ainsi plus sur ses acteurs que dans une situation post-apocalyptique. Je dirais plutôt monde meta-industriel si je devais trouver un qualificatif approchant.

            Ceci mis à part on trouve d'excellentes refèrences dans ce journal. D'après ce que j'ai compris le cyberpunk serait un genre du passé du fait que le présent à rattrapé ses thématiques majeures. D'où ma question: y a t'il de nouveaux sous-genres émergents en SF, quelle est la tendance aujourd'hui? Que conseillez-vous en auteurs modernes?
            • [^] # Quelques recommandations de lecture

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.


              Ceci mis à part on trouve d'excellentes refèrences dans ce journal. D'après ce que j'ai compris le cyberpunk serait un genre du passé du fait que le présent à rattrapé ses thématiques majeures. D'où ma question: y a t'il de nouveaux sous-genres émergents en SF, quelle est la tendance aujourd'hui? Que conseillez-vous en auteurs modernes?


              Faire naître un genre, c'est loin d'être facile.
              Ce qui apparaît dans les dix dernières années en SF, c'est le retour du space-opera, mais transformé par les apports de la SF sociale des années 70, du cyberpunk, et de la hard-science.
              Enfin, ça, c'est le côté positif. Le côté négatif, c'est l'apport de la fantasy : des space-operas qui passent de 200 pages à 3000.
              Donc, pour quelques noms (mais pas seulement dans le new space opera), on peut citer :

              Greg Egan (le champion de la hard-science pour docteur en astrophysique). Parfois très orienté informatique (en particulier "la cité des permutants", qui explore avec une profondeur dingue le concept d'automate cellulaire).

              Iain M Banks, qui est pour moi le meilleur auteur SF des années 90/2000. Tu peux lire tous ses bouquins sur la Culture, mais aussi (voire même surtout, en fait) ENtreFER.

              Si tu as beaucoup de temps devant toi, tu peux lire l'aube de la nuit (http://fr.wikipedia.org/wiki/L'aube_de_la_nuit), de Peter Hamilton, qui regroupe du cyberpunk, beaucoup de space-opera, un peu de fantastique, pour un résultat que je qualifierais de wagnerien (complètement énorme).

              Si tu veux lire un truc très original, très bien, et très sombre, tu peux lire La horde du contrevent, de Damasio.

              Il y a aussi tout Kim Stanley Robinson (Mars la rouge/verte/bleue, la mémoire de la lumière, les menhirs de glace). C'est souvent ardu, mais c'est toujours très intéressant.

              J'ai une page sur mon site web avec une liste de bons bouquins, mais il n'y a pas les liens vers les vraies fiches (qui sont toutes dans le site). Et en plus, elle n'est plus à jour.
              Mais bon, si tu veux, tu peux aller faire un tour là : http://nicolas.delsaux.free.fr/webgen/Culture/Science-fictio(...)
              • [^] # Re: Quelques recommandations de lecture

                Posté par  . Évalué à 2.

                Le cycle de the Gap (1990-1996), c'est ça le new space opera ? (d'après Wikipédia, ça en fait partie).
                Quoiqu'il en soit, c'est une lecture que je conseille (en passant vite sur le premier livre).
                On y retrouve les voyages spatiaux et des éléments cyberpunk (pas trop omni-présents, tout de même).
                Maintenant, est-ce qu'on peut considérer que c'est de la SF "moderne" ?
            • [^] # Re: C'est pas un peu prétentieux

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Je ne suis pas suffisamment l'actu de la SF pour pouvoir dire si c'est toujours un genre émergeant ou si c'est déjà totalement has-been, mais on a a une époque présenté le Steampunk comme l'avenir de la SF, quand le cyberpunk commençait a s'essouffler (c'était peut-être bien au siècle dernier remarque...)

              A ma grande honte je n'ai pas encore lu La Machine à différences (de Gibson et Sterling, pour changer), par contre j'ai bien aimé Les Âmes dans la grande machine de Sean McMullen, ou l'on se retrouve 2000 ans dans le futur dans un monde qui s'est péniblement relevé d'un holocauste (nucléaire?) et en est grosso-modo au niveau technologique de la renaissance, à quelques détails près.
              Sans trop spoiler, l'élément le plus intéressant est la description d'un ordinateur (appelé calculeur) fait exclusivement de bois, de fer, de cables... et d'esclaves pour effectuer toutes les opérations de bases. C'est assez croustillant de faire la connaissance des prisonniers désigné "multiplication 9", "fonction 13", "bus d'entré/sortie 2", etc...

              http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_%C3%82mes_dans_la_grande_ma(...)

              http://en.wikipedia.org/wiki/The_Difference_Engine
              • [^] # Re: C'est pas un peu prétentieux

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                C'est vrai que je l'ai lu récement, et que ça dépote bien, même si je trouve qu'il est resté un peu dans le vague sur certains points que j'aurais aimé plus détaillés.

                En revanche, la machine à différence ne mérite pas vraiment la lecture, à mon sens, puisque c'est un bouquin qui est aprti d'une boutade entre Gibson et Sterling, je crois.
              • [^] # Re: C'est pas un peu prétentieux

                Posté par  . Évalué à 2.

                Bon voilà, vous m'avez tenté, du coup je me lance dans le steampunk !

                Commandés suite à ce journal : the Anubis Gates (Tim Powers, apparemment un must) et Confession intimes d'un automate mangeur d'opium (Francis Colin & Mathieu Gaborit, faisons vivre la SF française !).
                Et dans un genre proche du steampunk, mais avec des influences lovecraftiennes : Perdido Street Station (China Miéville).

                Allez, sinon un petit lien sympa, trouvé lors de mes recherches sur le sujet : http://steampunkworkshop.com/ (en particulier, regarder http://steampunkworkshop.com/lcd.shtml et http://steampunkworkshop.com/keyboard.shtml ).
                • [^] # Re: C'est pas un peu prétentieux

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                  Rha, Tim Powers, c'est vraiment bien, même si francheemnt barré.

                  Les confession d'un automate mangeur d'opium sont ils me semblent assez sympathiques.

                  Et Perdido Street Station est lui auss très bien, et vraiment très étrange.

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