Étude sur les économies réalisables grâce au logiciel libre

Posté par  (site web personnel) . Édité par Davy Defaud, Nÿco, NeoX, baud123, Florent Zara et Nils Ratusznik. Modéré par patrick_g. Licence CC By‑SA.
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oct.
2012
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Une étude de 104 pages datant de 2007 (donc déjà un peu ancienne) vient d’être publiée sur le site de l’April. Elle conserve sans doute toute sa pertinence, notamment dans le contexte de la publication de la note du Premier ministre. Pour une fois, voici une étude essentiellement économique.

Comme indiqué dans l’introduction, « L’objectif de cette étude est de permettre au Ministère de l’Intérieur d’identifier plus précisément les secteurs logiciels dans lesquels l’utilisation des licences libres lui permettrait de réaliser des économies, l’ordre de grandeur de ces économies, et les conditions nécessaires sur le plan juridique pour les réaliser. »

Toujours pour citer l’introduction dans laquelle ceci est clairement écrit :

« Après avoir analysé les principales expérimentations d’utilisation des logiciels libres (en privilégiant le secteur public) et après avoir pris en compte la situation particulière des systèmes d’information du Ministère de l’Intérieur, l’étude identifie les secteurs logiciels (bureautique, bases de données, systèmes d’exploitation…) les plus susceptibles de permettre à l’Administration de réaliser des économies.

Elle s’attache à examiner les économies portant sur le coût global de possession des solutions utilisant des logiciels libres, et non pas seulement sur le coût des licences.

L’étude tente également de répondre de la façon la plus pertinente aux contraintes juridiques de la dépense publique pour permettre au Ministère de l’Intérieur de traduire dans les faits les économies possibles. »

L’étude propose des recommandations classées. La première, une recommandation générale, indique clairement : « le Libre se justifie avant tout sur la partie bureautique et les plates‐formes ». Dans ce contexte, l’étude complète : « pour le poste de travail, il faut se rapprocher du poste de travail défini par la gendarmerie ».

De manière générale, il convient aussi de « s’en tenir aux normes et aux standards », de « compléter la rédaction des appels d’offre ». L’étude précise alors : _« […] il est possible de passer directement par des appels d’offres de prestations de service si le cadre de la consultation s’y prête. Enfin, il est possible de faire référence aux logiciels libres en décrivant les besoins sous forme de droits d’usage plutôt que sous forme technique. »

L’étude précise enfin ses recommandations, pour la partie fonctionnelle, « examiner les logiciels applicatifs au cas par cas », pour la partie plate‐forme, « rationaliser les plates‐formes et les serveurs », et pour les bases de données, « recommande de mettre en place PostgreSQL sans exclure MySQL », pour diversifier les solutions sans nécessairement écarter Oracle.

Tout un programme, qui permet sans doute à de nombreuses administrations et fonctionnaires encore hésitants, de proposer plus de logiciels libres et des cahiers des charges permettant de choisir ceux‐ci directement, notamment sur des bases légales bien établies.

Aller plus loin

  • # appels d'offres

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 02 octobre 2012 à 19:29.

    "il est possible de passer directement par des appels d'offres de prestations de service si le cadre de la consultation s’y prête"
    Oui, ça a été confirmé depuis (le 30 septembre 2011) :
    Le Conseil d'État rappelle le droit des collectivités locales de choisir du logiciel libre

  • # Le libre, ce n'est pas que la thune

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    Bizarre quand même que ça n'ai l'air de parler que de thune, parce que bon, de mon point de vue, le plus gros avantage pour des entités sensibles comme un gouvernement (c'est autre chose pour une entreprise privée qui peut avoir d'autre priorité de manière très compréhensible), ce serait l'indépendance (en cas de guerre hypothétique avec les USA, hop plus de Microsoft Windows, on fait quoi?), et on n'en parle pas…
    (pour la sécurité aussi un peu mais avec le non libre, on peut aussi regarder ce qui sort de la machine, l'important est surtout les formats libres pour voir ce qu'il sort).

    • [^] # Re: Le libre, ce n'est pas que la thune

      Posté par  . Évalué à 4.

      Il me semble que le côté « stratégique » était assez prépondérant dans le choix du logiciel libre pour la gendarmerie, mais je peux me tromper.

    • [^] # Re: Le libre, ce n'est pas que la thune

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      C'est pas bizarre, c'est l'objet de l'étude: "les secteurs logiciels dans lesquels l’utilisation des licences libres lui permettrait de réaliser des économies, l’ordre de grandeur de ces économies".

      Les arguments sur l'indépendance que le logiciel libre procure ont peut-être été traités ailleurs (ou simplement été dans les têtes de certaines personnes… qui ont jugé que le côté €€€ avait plus d'impact sur des décideurs ignorant tout de la philosophie du logiciel libre).

      Python 3 - Apprendre à programmer dans l'écosystème Python → https://www.dunod.com/EAN/9782100809141

      • [^] # Commentaire supprimé

        Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 03 octobre 2012 à 16:46.

        Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

        • [^] # Commentaire supprimé

          Posté par  . Évalué à 2.

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          • [^] # Commentaire supprimé

            Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 09 octobre 2012 à 18:59.

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            • [^] # Commentaire supprimé

              Posté par  . Évalué à 0. Dernière modification le 09 octobre 2012 à 20:54.

              Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

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