Fedora arrive à sa 16e version  !

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nov.
2011
Fedora

En ce mardi 8 novembre 2011, le projet Fedora est fier d’annoncer la sortie de la distribution GNU/Linux Fedora 16. Cette version est baptisée du nom de « Verne », en hommage à l’auteur français de science‐fiction : Jules Verne.

Fedora est une distribution communautaire développée par le projet éponyme et sponsorisée par Red Hat, qui lui fournit des développeurs, ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora se présente comme une sorte de vitrine technologique pour le monde du logiciel libre, c’est pourquoi elle est prompte à inclure des nouveautés.

Fedora garde un rôle central dans le développement de ces nouveautés via le développement en amont. En effet, les développeurs de la distribution contribuent également directement au code d’un certain nombre de logiciels libres contenus dans la distribution, dont le noyau Linux, GNOME, NetworkManager, PackageKit, PulseAudio, X.Org, la célèbre suite de compilateurs GCC, etc.. Cliquez ici pour voir l’ensemble des contributions de Red Hat.

Par ailleurs, les distributions RHEL et [CentOS], plus professionnelles et plus éprouvées, sont développées à partir d’une version de Fedora et mises à jour environ tous les trois à cinq ans. Notons que CentOS est un clone gratuit de RHEL, cette dernière étant certes libre, mais payante, offrant ainsi un support technique et une garantie.

N. D. A. : Merci à GeneralZod d’avoir contribué à la rédaction de cet article.

Sommaire

Liste des nouveautés

Interface et logiciels grand public

Au menu : GNOME 3.2, KDE 4.7, et d’autres bonnes choses.

Comme à chaque version de Fedora, on a le droit à une nouvelle version de GNOME, qui est ici la version 3.2. Cette version poursuit la voie de maturation de cette nouvelle branche du logiciel. Tout d’abord on peut noter des corrections d’ordre esthétique pour le gestionnaire de connexions GDM, et une interface qui prend mieux en compte les petits écrans et les accéléromètres des tablettes pour la rotation de leur écran. Il y a aussi la possibilité de transformer un site Web (ou plutôt une application Web comme un webmail) en un logiciel local en apparence, de manière similaire au projet Mozilla Prism. Il y a l’intégration des comptes distants pour échanger des données avec vos comptes Google ou Facebook, par exemple, directement depuis GNOME. Le branchement de périphériques est maintenant signalé, et on assiste à la naissance d’un nouveau logiciel pour gérer les documents.

Mais pour les utilisateurs de KDE, Fedora intègre la version 4.7. Pour commencer, le gestionnaire de connexions KDM permet d’interagir avec GRUB 2 pour ordonner un redémarrage vers un système d’exploitation déterminé à l’avance. Les effets graphiques du gestionnaire de fenêtres KWin sont mieux exploités par les appareils mobiles qui ont une carte graphique moins puissante, ces effets sont également plus fluides. Le logiciel de cartographie Marble est capable de calculer un itinéraire hors ligne. Le navigateur de fichier Dolphin a subi une modification de son interface, qui est maintenant plus épurée, et il gère mieux les gros fichiers qui avaient tendance à le faire planter. L’éditeur de texte Kate a eu droit à de nombreuses retouches et supporte le mode d’édition de [[vi]], pour les amateurs du fonctionnement de ce célèbre éditeur. Pour finir, Digikam, qui permet de gérer les photos et de les retravailler, passe en version 2.0 et apporte la reconnaissance faciale et la gestion de la géolocalisation des photos.

Fedora est une des distributions travaillant le plus de concert avec l’interface graphique Sugar destinée à l’ordinateur XO, le portable pour les jeunes des pays pauvres. Aujourd’hui, l’interface Sugar arrive en version 0.94. Le journal d’activité de cette interface propose de dupliquer les fichiers, et une option permet de copier une donnée vers un périphérique externe ou le presse‐papier. Sugar gère maintenant par défaut les dossiers utilisateur normalisés par [[Freedesktop.org]]. En effet, Sugar travaillait sur des dossiers différents pour cet usage, et cela ne permettait pas l’échange facile de travail entre GNOME, Sugar et KDE, qui respectent tous maintenant cette convention. Il est possible de visionner le code source de Sugar Toolkit, et les animations du lancement de certaines activités ont été modifiées.

Blender a été mis à jour vers la version 2.5. Cette nouvelle version fournit un certain nombre de nouvelles fonctionnalités, mais surtout, une interface graphique améliorée. Le format de fichier openCOLLADA est dorénavant pris en charge, ce qui permet d’échanger des données de modélisation 3D vers d’autres applications.

La [[Mozilla Foundation]] propose également Firefox et Thunderbird 7es des noms. Pour les deux, une mise à jour du moteur de rendu Gecko a été effectuée pour tenir compte des derniers standards du Web. Un gain important de mémoire a été fait, et Firefox propose un outil pour envoyer à la Fondation Mozilla des données concernant la gestion de la mémoire. Thunderbird a eu le droit à des corrections d’interface et sur le carnet d’adresses.

Cloud

Le cloud est à l’honneur pour cette version, avec l’intégration de plusieurs efforts « dans les nuages ».

Ajout de Aeolus Conductor, qui est une interface Internet et un outil pour créer et gérer des instances de cloud au travers de ses multiples formes, le tout à partir d’une seule interface. Il gère les réseaux de clouds EC2, RHEV-M et Rackspace Cloud.

Ajout de Condor Cloud, qui est une implémentation d’infrastructure en nuage en tant que service (IaaS). Il permet de concevoir autant de machines virtuelles à partir d’une ou des images que l’on souhaite, pour ensuite les envoyer vers les hôtes configurés. Par la suite, Condor lancera lesdites machines virtuelles via libvirt ou KVM, qui sont les outils de gestion de la virtualisation au sein de Fedora. Cet outil utilise une API Deltacloud.

Support du système de fichiers HekaFS, qui est basé sur GlusterFS, mais destiné au cloud uniquement, ce qui permet la gestion de l’API POSIX. Il permet une authentification fortement sécurisée par l’usage de clés et certificats OpenSSL, le support du chiffrement des données, un outil de gestion en ligne de commande ou une interface Web pour la configuration. Cependant, la réplication locale ou étendue des données n’est pas encore prise en charge. Une amélioration des performances est également attendue à l’avenir.

Conception de Matahari, qui est une collection d’API basée sur QMF (extension de la norme AMQP) pour la gestion et la surveillance des systèmes des interfaces distantes ou locales. Cela se fait à l’aide de multiples agents que l’on peut notamment ajouter (tout comme les API). Les agents disponibles s’occupent des hôtes, des services système et des interfaces réseau.
Ceci va permettre le déploiement plus facile de Fedora dans les environnements en nuage ou des grappes de serveurs, et la gestion des configurations en locale ou à distance. À terme, cet ensemble d’outils devrait remplacer les outils existants pour la configuration de Fedora (nommés « system-config-* »).

Création de pacemaker-cloud, qui doit permettre une haute disponibilité des services des applications dans les machines virtuelles. Cette fonctionnalité fournit un interpréteur de commandes pour créer des images de machines virtuelles, associant les ressources avec les machines virtuelles et en combinant ces images dans un déploiement. Un déploiement peut alors être lancé et contrôlé avec une haute disponibilité. Si des machines virtuelles ou des applications échouent, ces composants vont être redémarrés, réduisant le temps moyen de réparation (MTTR) et améliorant ainsi la disponibilité d’un opérateur lors d’un redémarrage manuel.

Support de OpenStack, qui est un ensemble de services pour créer et lancer des clouds et des infrastructures de stockage.

Virtualisation

La prise en charge de Xen en natif par le noyau Linux. Cette nouveauté permettra d’utiliser aussi bien Xen que QEMU avec KVM pour la virtualisation par défaut au sein de Fedora.

La libvirt qui est le composant de base de la virtualisation sous Fedora a apporté des améliorations sur la gestion du réseau. Une API a été conçue a cet effet, faisant une meilleure abstraction entre la configuration du réseau sur la machine virtuelle et la configuration matérielle réelle. La qualité de service pour le débit peut être paramétrée via des fichiers de configuration XML. Maintenant, le déploiement et le paramétrage du réseau de machines virtuelles sur de multiples machines hôtes se voient simplifiés.

Prise en charge de Sheepdog, qui est un système de stockage objet distribué. En fait, c’est un stockage basé sur le concept d’objet, qui peut être distribué et répliqué assez facilement. Ce système est compatible avec les solutions basées sur le couple QEMU et KVM, étendant de fait les possibilités de ces outils de virtualisation et permettant une augmentation de leur performance.

Fedora présente la redirection des ports USB par le réseau pour les machines virtuelles utilisant QEMU et KVM. La redirection de ports USB permettra aux machines virtuelles de s’échanger par le réseau des informations USB, et ce, même si les hôtes les hébergeant sont différents ! C’est un grand pas en avant permettant de rattraper le retard face aux solutions propriétaires de virtualisation qui proposent déjà des fonctionnalités de ce type.

Mise à jour de Spice vers la version 0.10. Le protocole SPICE permet l’affichage et l’interaction à distance des machines virtuelles, et cette version apporte la gestion tant attendue du partage des ports USB par le client et le serveur. Ce qui rejoint également la fonctionnalité dont on a parlé précédemment. Ce protocole gère aussi le son. On note l’arrivée de XSpice pour accéder à distance à un serveur X, et la prise en chharge de SPICE par virt-manager 0.9.

Au sujet de virt-manager, ce dernier permet maintenant l’inspection des systèmes invités. Il affiche dorénavant, entre autres : le système d’exploitation et les applications d’un système invité, mais son système de fichiers et la base de registre de Windows sont aussi accessibles en lecture seule. Virt‐Manager offre désormais une prise en charge préliminaire de LXC et une interface console (basée sur la bibliothèque Newt).

Mise à jour de libguestfs, qui fournit un jeu d’utilitaires pour accéder et modifier des machines virtuelles. Avec libguestfs, on peut éditer un fichier au sein d’une machine virtuelle, faire du V à V ou P à V, surveiller nos processus. Un navigateur graphique permettant de visiter une image disque est désormais fourni dans le lot.

Administration

Suppression totale de HAL. HAL est une couche d’abstraction matérielle pour le logiciel avant le noyau. Cependant, HAL est vieillissant, on a vu l’émergence depuis quelques années de ses futurs remplaçants : [[udev]], udisk et upower. Maintenant ces applications le remplacent totalement. Ce petit nettoyage conduira à un démarrage plus rapide de Fedora, et la possibilité de lancer certaines applications plus rapidement.

Par défaut, l’UID du premier l’utilisateur devient 1001, au lieu de 501. L’UID est le numéro d’identification d’un utilisateur sur un système UNIX, il permet de gérer les droits de l’utilisateur sur l’ensemble du système. Ce changement permet d’allouer plus de comptes système (qui ont des numéros inférieurs), de délimiter une frontière claire entre les comptes systèmes dynamiques et statiques, ce qui n’était pas le cas auparavant. De plus, ce changement permet de s’aligner sur l’attribution des UID des distributions comme [[Debian]] et [[openSUSE]].

Le pilote du système de fichiers [[ext4]] servira également pour manipuler les systèmes de fichiers [[ext2]] et [[ext3]]. En effet, ces systèmes de fichiers sont assez proches et possèdent une bonne partie du code en commun. Ce remplacement permet de diminuer la taille du noyau et de faciliter la maintenance et la fiabilité de l’ensemble.

GRUB 2 devient le nouveau chargeur de démarrage par défaut. Cette version, qui est en développement depuis de nombreuses années, permet de mieux manipuler les technologies récentes en ce qui concerne le chargement d’un système d’exploitation. En effet, le BIOS est remplacé peu à peu par l’EFI et GRUB 2 gère bien mieux cette situation que son prédécesseur. De plus, GRUB 2 supporte plus de systèmes de fichiers (Btrfs et ext4 en natif). L’ancienne version refusant toute amélioration, l’ajout de GRUB 2 permettra d’utiliser ces dernières technologies de manière plus simple et plus fiable. Le fichier de configuration de cette nouvelle version est également plus complexe, mais plus puissant.

Chrony remplace [[ntpd]] par défaut pour la synchronisation de l’heure via le réseau. Chrony a l’avantage de mieux gérer cette possibilité pour les ordinateurs portables, qui ne sont pas connectés constamment à Internet, et de réaliser une synchronisation plus rapide. Mais aussi, sa consommation mémoire est 5 fois moindre, tout en ayant besoin d’être moins souvent « réveillé », ce qui préserve les ressources. Cependant Chrony peut avoir un décalage légèrement plus grand et ne supporte pas toutes les fonctionnalités du protocole NTP, comme l’authentification par « Autokey ».

Conversion des derniers scripts [[init]] de SysV vers [[systemd]]. systemd est l’application qui gère le lancement des processus lors du démarrage du système. systemd a déjà remplacé init chez Fedora pour cette tâche pour sa 15e version, mais la plupart des services utilisaient la couche de compatibilité entre init et systemd. Maintenant des scripts natifs pour systemd sont utilisés, avec une meilleure exploitation de ses possibilités. Le temps de démarrage peut être sensiblement amélioré, et la configuration de ces scripts sera beaucoup plus simple pour les administrateurs système.
Par conséquent, le script de personnalisation « /etc/rc.d/rc.local » n’est plus inclus par défaut. Les administrateurs qui ont encore besoin de cette fonctionnalité doivent créer ce fichier et le rendre exécutable. Il sera ainsi exécuté en tant que root au démarrage.

Activation de nss-myhostname par défaut. Ce logiciel permet de configurer le nom de la machine sans passer par des fichiers de configuration avec les droits de super‐utilisateur. GNOME 3 peut exploiter cette possibilité via son panneau de configuration, et cela permet d’avoir toujours un nom d’hôte résoluble, même en cas de changement dynamique via DHCP, entre autres.

Fedora a travaillé sur l’unification du rapport d’erreur depuis les applications présentant un problème. Fedora souhaite plus de retours des bogues logiciels, et plutôt que d’utiliser le BugZilla du projet, qui nécessite des opérations manuelles complexes pour obtenir l’information utile aux développeurs, des logiciels (comme ABRT) permettent de collecter les données automatiquement et de faire gagner du temps aux utilisateurs en évitant d’aller sur le BugZilla du projet pour remplir cette tâche. Seulement, avec le temps, les interfaces de rapport d’erreur se sont diversifiées et font perdre du temps aux utilisateurs qui perdent vite leurs repères. Une nouvelle API a été mise en place pour les programmes en langage Python comme Anaconda (programme d’installation), setroubleshoot (alertes SELinux), firstboot (configuration initiale du système), etc.. Cette modification n’impacte pas les logiciels en eux‐mêmes, une simple dépendance est ajoutée pour réaliser cette tâche de manière transparente.

Support de TigerVNC 1.1, qui apporte de nombreuses fonctionnalités, dont le support de VeNCrypt. VeNCrypt gère les connexions chiffrées de VNC avec SSL, qui est très répandu. Ce procédé fonctionne pour les solutions basées sur les logiciels [[VNC]], serveur [[Xvnc]] et VNC Viewer. L’usage de la connexion graphique distante est ainsi plus sécurisé.

Programmation

Pour le C++, la dernière version de la bibliothèque [[Boost]], la version 1.47, arrive avec pas mal de corrections de bogues et d’ajouts, notamment les composants Chrono (mesure du temps), Geometry (calcul et représentation géométrique), Phoenix et Ratio (calculs sur les nombres rationnels). Boost est une des bibliothèques de référence en ce qui concerne les statistiques et les mathématiques.

Support de scripts pour GCC en Python 2 et 3. La célèbre suite de compilateurs libre est codée principalement en C, mais peut dès maintenant avoir des extensions codées en Python. Ainsi, il deviendra possible d’étendre facilement les fonctionnalités de GCC sans devoir forcément s’attaquer au code source de ce logiciel conséquent. Python étant un langage de script réputé, très utilisé au sein de Fedora et de haut niveau, cela permettra de rendre le développement sous Fedora plus attractif pour les développeurs.

Perl 5.14 débarque sous Fedora. Cette version apporte le support de l’Unicode 6, une meilleure gestion de la mémoire et la prise en charge des réseaux IPv6. Bien entendu, des modifications de syntaxe sont présentes, avec des corrections de bogues et d’autres fonctionnalités supplémentaires.

Le [[langage D]] est supporté dans sa version 2 par Fedora 16. Ce langage moderne est censé allier la facilité d’apprentissage avec des performances proches du C et du C++.

Les utilisateurs de [[Haskell]] ne seront pas en reste. De nombreuses bibliothèques pour ce langage ont été portées, la version du Glasgow Haskell Compiler passe à 7.0.4, corrigeant de nombreux bogues dont l’impossibilité de compiler avec LLVM des fichiers trop volumineux. Et haskell-plateform a été mise à jour vers la version 2011.2.0.1, ce dernier étant un ensemble d’applications pour programmer de manière confortable en Haskell.

Pour finir, le langage Ada a été le centre de nombreuses attentions. Fedora 16 inclut un kit d’outils complet pour le développement Ada : un compilateur (gcc-gnat), un créateur de projet (gprbuild) et un EDI (GPS), entre autres.
Ada peut s’utiliser avec les outils les plus populaires, tels que : GTK+, Qt, zeromq, bases de données (PostgreSQL, MySQL et SQLite), etc.. De nombreux ajouts de ce type pour Ada devraient arriver pour l’année 2012.

Mises à jour des principaux logiciels

Comme à chaque version, Fedora met à jour des logiciels largement utilisés, dont vous pouvez voir l’ensemble des changements sur les liens suivants :

Aller plus loin

  • # Ça donne envie

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

    Tout ça donne très très envie. Mais j'ai beaucoup de commentaires comme quoi tout casse très souvent chez Fedora. (Lennart-playground) ( http://jeff.ecchi.ca/blog/2011/10/20/fedora-pour-un-habitue-dubuntu-prise-deux/ )

    Sans compter que dès qu'on veut utiliser des trucs non libres (codecs), c'est la galère à ce qu'il parait.

    Qqn pour confirmer/infirmer?

    Mes livres CC By-SA : https://ploum.net/livres.html

    • [^] # Re: Ça donne envie

      Posté par  . Évalué à 2.

    • [^] # Re: Ça donne envie

      Posté par  . Évalué à 5.

      Fedora te propose 2 versions : la n et la (n-1).

      Fedora sort une nouvelle version tous les 6 mois.
      La version (n-1) ne reçoit plus aucune mise a jour un mois après la sortie de la n+1.

      Tu peux donc changer de version en fin de cyle en passant de la (n-1) a la n au lieu de passer de la n a la (n+1) et ainsi avoir plus de stabilité.

      Personnellement je suis en mode n -> n+1 et de temps en temps je saute une version quand les changements ne me semblent pas assez sexy ou murs ou que je n'ai pas le temps.

      Bref ! Chacun fait comme il veut selon son temps et ses priorités (stable vs récent).

    • [^] # Re: Ça donne envie

      Posté par  . Évalué à -8.

      Je confirme, à chaque fois que j'ai eu à faire une mise à jour, j'ai un truc qui déconne, l'upgrade est vraiment mal (pas?) testé. Depuis, je suis passé à autre chose je ne suis plus obligé d'utiliser un desktop Linux et j'ai moins de soucis.
      Maintenant, si je devais utiliser un Linux en desktop, c'est ce que je prendrais (j'hesiterais avec une rolling release aussi).

    • [^] # Re: Ça donne envie

      Posté par  . Évalué à 9.

      Mais j'ai beaucoup de commentaires comme quoi tout casse très souvent chez Fedora. (Lennart-playground)

      Ça fait longtemps qu'on n'a pas introduit de "disruptive innovations" qui pétent des logiciels propriétaires (pour les logiciels libres, nous avons toujours collaboré en amont pour que ça ne soit pas le cas) et c'est de plus en plus difficile de faire passer ce genre de fonctionnalités (les développeurs Fedora sont les premiers utilisateurs !). Pour certains, Fedora ça devient de plus en plus pépére, c'est probablement, la maturité, on reste très actif, mais moins de gros pétages et ils sont surtout mieux gérés (on a un process bien rôdée, notamment au niveau de la QA, les testings days ont permis par exemple de faire avancer pas mal de projets comme nouveau)

      Et Fedora n'est pas le terrain de jeu privé de Lennart: il joue pleinement le jeu dans Fedora (aucun passe-droit), il n'a jamais poussé en force quoi que ce soit, et il fait un boulot extrêmement soigné (dans le cas de pulseaudio, il a pris soin de vérifier que ça ne pétait aucun soft que ce soit xmms1, flash ou skype, et ça marchait hors de la boite, et c'était il y a 4 ans). En tant que mainteneur Fedora, je pourrais difficilement trouver motifs à me plaindre de Lennart (pourtant, râler sur @redhat qui font les sagouins dans fp.o, c'est un de mes passe-temps favori)

      Sans compter que dès qu'on veut utiliser des trucs non libres (codecs), c'est la galère à ce qu'il parait.

      Si tu actives les dépôts rpmfusion (c'est à dire, rien de plus compliqué que d'aller sur le site, cliquer sur un lien pour installer un paquet), et c'est fini. Tu as différents helpers qui t'aideront installer qui téléchargeront les bons codecs (PackageKit power \o/)

      Si ça peut t'éclairer, voici mon opinion point par point sur http://jeff.ecchi.ca/blog/2011/10/20/fedora-pour-un-habitue-dubuntu-prise-deux/
      C'est le point de vue d'un utilisateur qui me semble très honnête, il n'a pas rencontré de difficultés majeures (juste une réadaptation mineure à la distro). Je pense que si tu aimes ton GNOME vanille, tu retrouveras tes petits, pas de fedorisms, le but du projet étant justement de travailler un maximum en amont.

      Comment arrêter gdm: “service prefdm stop” (pas de service nommé “gdm”)

      C'est pareil sur Ubuntu, ça permet justement de switcher plus facilement d'un gestionnaire de connexion à un autre (KDM, slim, autre)

      Nano et Wget ne sont pas installés par défaut, et nano n’est pas utilisé comme éditeur de texte par défaut même s’il est installé

      Nano sapu, par défaut, c'est vim (et pas le vim bridé en vi des années 70 de base dans Debian). Wget n'est plus maintenu, par défaut, tu as urlgrabber et curl (wget est toujours dans les dépôts)

      La commande rename a une syntaxe différente

      Debian fourni un truc en perl nommé prename (updates-alternatives --config rename pour le vérifier), Fedora par défaut rename du paquet util-linux. Perso, je m'en tape, j'utilise un shell d'utilisateur puissant (Z shell \o/)

      Installer les paquets de débug pour un logiciel donné: sudo debuginfo-install nom_du_logiciel (il n’y a pas de paquets “*-dbg” visibles directement dans les dépôts)

      Les paquets debug sont dans des dépôts non activés par défaut (c'est pas indispensable et c'est du boulot en plus pour yum) debuginfo-install est un wrapper intelligent pour gérer ça.

      Les paquets de dépendances de compilation sont suffixés de “-devel”, pas “-dev”

      Les conventions de nommage différent effectivement.

      il faut installer akmod-wl, pas kmod-wl (de rpmfusion)

      Pour les modules noyaux, il vaut mieux utiliser dkms ou akmod (dkms ne permet pas de s'intégrer correctement à un gestionnaire de paquets, d'où akmod), mais c'est le même souci sous Ubuntu (je dois régulièrement dépanner mes collègues à chaque mise à jour noyau à cause de conneries parce que le pilote nVidia écrase allégrement les libs systèmes et du coup au reboot, plus d'affichages - rpmfusion a des scripts helpers qui permettent de basculer en VESA si le kmod/akmod n'est pas dispo - et qui rétablissent les libs d'origines). Certes, y a pas le joli helper d'Ubuntu, mais par expérience, la gestion des pilotes propriétaires fournies par rpmfusion est plus robuste (le mainteneur est français, payez lui un coup à boire, il le mérite)

      • [^] # Re: Ça donne envie

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

        Pas besoin d'en rajouter, je bave à l'idée d'essayer. (je me sens un peu à l'étroit dans OpenSuse, y'a plein de paquets que je ne trouve pas et je déteste Yast). Mais, là, j'ai du boulot, alors pas le temps d'installer Fedora même si j'en crêve d'envie.

        Mes livres CC By-SA : https://ploum.net/livres.html

      • [^] # Re: Ça donne envie

        Posté par  . Évalué à 3.

        Ça fait longtemps qu'on n'a pas introduit de "disruptive innovations"

        Ça dépend de ce qu'on appelle longtemps: KDE4.0? pulseaudio?
        Car quoique tu en dise pulseaudio a eu des mauvais retours utilisateurs au début (si ma mémoire est bonne c'est qu'il utilisait les drivers de manière différente et était donc le révélateur de bugs).

      • [^] # Commentaire supprimé

        Posté par  . Évalué à 2.

        Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

        • [^] # Re: Ça donne envie

          Posté par  . Évalué à 2.

          C'était le cas quand on a fait le choix de remplacer wget par curl/urlgrabber.

      • [^] # Re: Ça donne envie

        Posté par  . Évalué à 1.

        et pas le vim bridé en vi des années 70 de base dans Debian

        En quoi le vim de Debian est bridé ?

        • [^] # Re: Ça donne envie

          Posté par  . Évalué à 5.

          C'est vim-tiny (ou tiny-vim) qui est installé et pas la version full.

          Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

      • [^] # « disruptive innovations » ?

        Posté par  . Évalué à 3.

        Ça fait longtemps qu'on n'a pas introduit de "disruptive innovations"

        Gnome 3, introduit dans la Fedora 15, à moins que tu ne considères pas ça comme une innovation.

        qui pétent des logiciels propriétaires

        Si une « disruptive innovation » se reconnaît au fait qu’elle diminue la logithèque, à ce moment-là, il n’y en a pas eu de majeure depuis Plan 9 (et les logiciels libres ont été très timides, à reproduire un environnement de type Unix)...

        (dans le cas de pulseaudio, il a pris soin de vérifier que ça ne pétait aucun soft que ce soit xmms1, flash ou skype, et ça marchait hors de la boite, et c'était il y a 4 ans).

        « Ça marchait », oui, enfin si on peut dire ça pour un processus qui partait en sucette et bouffait 100 % du CPU (sans sortir de son !) ou qui obligeait à fermer et rouvrir sa session régulièrement pour ramener le son. Et ça me faisait ça sur des machines différentes et il y a moins de quatre ans (maintenant, je ne sais pas : je ne l’ai pas encore supprimé sur ma nouvelle machine du boulot, mais ça fait très peu de temps que j’ai changé de machine).

        « Le fascisme c’est la gangrène, à Santiago comme à Paris. » — Renaud, Hexagone

    • [^] # Re: Ça donne envie

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      J'utilise en parallèle fedora et ubuntu, que je mets à jour toutes les 2, tous les 6 mois. Je n'ai pas plus de problèmes d'utilisation sur l'une que sur l'autre.

      Comme différence, il y a beaucoup plus de mises à jours (au fil de l'eau) sur fedora que sur ubuntu.

    • [^] # Re: Ça donne envie

      Posté par  . Évalué à 2.

      Mais j'ai beaucoup de commentaires comme quoi tout casse très souvent chez Fedora. (Lennart-playground) ( http://jeff.ecchi.ca/blog/2011/10/20/fedora-pour-un-habitue-dubuntu-prise-deux/ ) <<

      Tu lis ça ou dans son blog??
      Les problèmes qu'il remonte sont assez mineur: nano ou vim comme éditeur par défaut?
      Si, ça c'est pas un problème de couleur de l'abri à vélo..

      • [^] # Re: Ça donne envie

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

        Il m'a aussi parlé de pas mal de plantages et de trucs cassés lors de mises à jour, le post n'est que la partie immergée de l'iceberg.

        Mes livres CC By-SA : https://ploum.net/livres.html

  • # RH

    Posté par  . Évalué à -3.

    Notons aussi que si au titre de la GPL tu prétends exercer tes droits sur certains vrais fichiers soruces de la RHEL distribués par RH, ces derniers n'ont pas trouvé de meilleure idée que de te couper le support. Fuyez cette boite hypocrite.

    • [^] # Re: RH

      Posté par  . Évalué à 4.

      Tu peux préciser ? Par ailleurs, Fedora ne bénéficie d'aucun support de la part de Red Hat donc c'est un peu hors sujet.

      • [^] # Re: RH

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 09 novembre 2011 à 01:16.

        Par ailleurs, Fedora ne bénéficie d'aucun support de la part de Red Hat donc c'est un peu hors sujet.

        il indique l'interprétation inverse du discours de Red Hat :

        • si vous voulez une distribution supportée (par notre contrat), ne redistribuez pas les sources ou ne changez rien (les clauses standards de contrats, pas très intéressant en entreprise, qui t'empêchent par défaut de faire ce que tu voudrais « pour te protéger » vu que ce n'est pas un cas testé, tout le monde est une exception hein :p)
        • même si en y regardant de plus près ce serait intéressant justement :/ mais pas exactement fait comme il faudrait éventuellement hein,
          • faudrait simplement regarder ce qu'est censé faire le support justement pour le remonter upstream, (support, gens compétents, contribuant upstream, trouvant le patch kivabien dans ce cas toussa)
          • c'est 1 cas sur 1000 (même sur 100 voire 3) je suis d'accord, le 1 cas sur 10 étant déjà sur la ML fedora il faut espérer, mais on ne sait jamais il y a tant de possibilités, il faut inclure tout le monde :p
          • il suffirait d'ajouter une clause « le client est roi et peut remonter un bug upstream » (et là fedora, ce serait les rois du monde \o/ comme les autres distros qui ont réussi à faire comprendre à leur client, hein :D le client o_O mais ça va viendre...)
        • [^] # Re: RH

          Posté par  . Évalué à 2.

          si vous voulez une distribution supportée (par notre contrat), ne redistribuez pas les sources ou ne changez rien (les clauses standards de contrats, pas très intéressant en entreprise, qui t'empêchent par défaut de faire ce que tu voudrais « pour te protéger » vu que ce n'est pas un cas testé, tout le monde est une exception hein :p)

          Invalider le support pour avoir redistribué les sources, c'est incompatible avec la GPL donc pas légal donc soit c'est une maladresse dans la comm' de RH, soit RH ferait bien de réviser ses contrats de support. Pour les changements, c'est imposé par RH Legal (la quasi totalité des avocats des boites faisant du logiciel imposent le même genre de contraintes dans les contrats de support standard), en pratique, les ingés de support s'en foutent si ça n'a pas d'incident, et ça doit sauter si on prends un niveau de support supérieur.

          faudrait simplement regarder ce qu'est censé faire le support justement pour le remonter upstream, (support, gens compétents, contribuant upstream, trouvant le patch kivabien dans ce cas toussa)

          Si j'ai bien compris, chaque composant dans RHEL a un mainteneur RH assigné (le management doit gérer les départs, congés et les ressources nécessaires pour ça), le mainteneur RH est sensé devenir mainteneur ou co-mainteneur dans Fedora (et à ce titre, maintenir un contact régulier avec upstream). La plupart du temps, le mainteneur RH est soit le mainteneur upstream (ie: postgresql, GLibc, QPid, libvirt, GCC), dans son domaine de compétence (GNOME, httpd, MySQL), soit s'implique dans la maintenance dans Fedora ou upstream (ie: WxWidgets), et il y a des gros branleurs (hint: beaucoup d'entre eux bossent dans la division JBoss)

          il suffirait d'ajouter une clause « le client est roi et peut remonter un bug upstream » (et là fedora, ce serait les rois du monde \o/ comme les autres distros qui ont réussi à faire comprendre à leur client, hein :D le client o_O mais ça va viendre...)

          J'aime cette façon de voir -plus cohérente avec l'éthique libriste-, le plus difficile c'est de convaincre le management et les avocats.

    • [^] # Re: RH

      Posté par  . Évalué à -4.

      Amha, c'est simplement parce qu'ils n'ont pas envie de faire du support pour des choses qu'ils n'ont pas écrites.

      Imagine, le client qui vient te voir et qui te dit : «Bon, alors, j'ai fait plein de modifications de votre code source, je ne les ai pas notées et maintenant tout est buggué ; aidez-moi !»

      Je pense que ça deviendrait vite ingérable. Ils ne t'interdisent pas d'exercer tes droits, ils arrêtent simplement de t'aider. Enfin, c'est comme ça que j'ai compris ça.

  • # Collada

    Posté par  . Évalué à 3.

    Petite précision, le format de fichier n'est pas openCollada mais collada tout court.
    La première étant un SDK et un ensemble d'outils permettant la lecture de ce format.

    Andréas

    voir Site d'openCollada

  • # 16 versions ?

    Posté par  . Évalué à -5.

    16 versions ?
    Quand ils en seront à la 40ième on aura peut être une distribution aussi fiable que RHEL ou DEBIAN, ou les BSD.

    ok je sors...

    • [^] # Re: 16 versions ?

      Posté par  . Évalué à 3.

      T'aurais pu attendre la dépêche sur Firefox 8.

    • [^] # Re: 16 versions ?

      Posté par  . Évalué à 0.

      Intérêt du commentaire ?
      Je peux te garantir que les alpha de Fedora sont plus stables que beaucoup de distros dans leur version finale.

      • [^] # Re: 16 versions ?

        Posté par  . Évalué à 4.

        Ca c'est le genre de phrase qui est totalement fausse. Elle est plus stable pour toi car tu l'as connait par coeur. Pour un neophyte un alpha de Fedora faut etre couillu.

      • [^] # Re: 16 versions ?

        Posté par  . Évalué à 1.

        De ma petite expérience (portable vaio) sur les 3-4 dernières versions de fedora, les alphas ne me permettaient pas d'arriver au bureau, je trouvais les betas bien instables (sauf la 16) et les version finales assez stables. Les versions de développement ne sont pour moi pas accessibles à un débutant linux.

    • [^] # Re: 16 versions ?

      Posté par  . Évalué à 0.

      Tu parle de distributions à support long, RHEL c'est basé sur Fedora je le rappel.

      Ubuntu est basé sur Debian et non l'inverse...

      Cela bouge bien plus vite sur Fedora que sur RHEL ou Debian...

  • # Projet opensource en Ada?

    Posté par  . Évalué à 4.

    Puisque Fedora16 apporte pas mal de nouveauté pour Ada, je me pose la question: y a t'il des projets OpenSource en Ada?
    C'est un langage que je trouve vraiment bien conçu, même s'il est trop verbeux..

  • # Retour vers le futur

    Posté par  . Évalué à 2.

    Chrony remplace ntpd par défaut pour la synchronisation de l’heure via le réseau.

    Amusant : c’est ce que j’utilisais sous une Mandrake il y a des années, quand j’avais encore une connexion RTC. Je suis repassé à ntpd quand je suis passé sous Fedora parce qu’il n’y avais pas de paquet pour chrony (et que j’avais l’ADSL, donc ntpd posait moins de problèmes).

    J’ai un doute : est-ce que sendmail 8 est toujours le serveur SMTP par défaut (vraie question : je n’ai fait que des mises à jour depuis plusieurs versions, pas d’installation « from scratch ») ?
    Passer à un serveur mail moderne m’aurait paru plus urgent que de passer à PulseAudio ou Gnome 3...

    « Le fascisme c’est la gangrène, à Santiago comme à Paris. » — Renaud, Hexagone

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