Le Manifeste agile pour l’Éducation

Posté par  (site web personnel) . Édité par ZeroHeure, Davy Defaud, Nÿco et Benoît Sibaud. Modéré par Pierre Jarillon. Licence CC By‑SA.
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28
juin
2017
Éducation

Depuis deux ans, le collectif OpenAcadémie se démène pour réformer depuis le terrain les établissements scolaires et la relation à l’usager (élèves et parents) par le numérique, agile et libre. Nous cherchons maintenant à étendre cette action, en nous faisant connaître au‐delà des premiers innovateurs issus de l’intendance, jusqu’aux profs et aux chefs d’établissement.

Le Manifeste agile pour l’éducation, c’est une tentative de buzz pour que notre propre ministère prenne au sérieux nos propositions. On a finalement choisi OpenAcadémie comme nom pour la démarche, mais on avait pensé aussi à « BougeMammouth »…

À l’origine d’OpenAcadémie

Un intendant qui bricole des machins en bases de données. Un autre intendant qui tient un site Web sur le métier. Puis, le ministère qui propose le concours Impulsions pour l’administration innovante nous a décidés à sortir du bois, à recruter. Un peu après, nous sommes tombés sur une interview du secrétaire d’État à la réforme de l’État d’alors, qui nous a donné l’idée de nous rapprocher du SGMAP (Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique, chez LinuxFr.org tout le monde connaît Etalab).

L’état d’esprit : ouvert, libre, agile

Nous produisons des outils numériques libres, ouverts, développés en communauté, en prise directe avec les utilisateurs. Les logiciels que nous publions sont annoncés sous la bannière de la licence GPL 3.0. Le plus important pour nous, c’est d’être au plus près du terrain et des utilisateurs, qui nous font remonter leur réception dans la vraie vie : des utilisateurs pas doués pour l’informatique, avec du matériel de piètre qualité, des consignes contradictoires, des usages bien ancrés qui confinent à l’illégalité…

Nous sommes désespérés par le mode de développement logiciel de notre ministère, qui aboutit à des catastrophes industrielles récurrentes. Un cahier des charges de plusieurs centaines de pages est établi, le marché attribué, s’ensuivent des années de développement en mode tour d’ivoire (ah non, ne nous demandez pas un changement, c’est pas dans le cahier des charges) et la livraison en retard d’un machin totalement inadapté. Les logiciels Progré, Gospel, Sconet-GFE, Sirhen, sont autant de preuves, payées au prix fort par le contribuable, que ce modèle est inefficace et voué à l’échec. Or, rien ne change, le logiciel comptable des 8 000 établissements secondaires publics est en cours de réforme suivant toujours le même processus : les intendants du pays sont divisés entre ceux qui espèrent dans les nouvelles fonctionnalités et ceux qui sont déjà convaincus qu’elles ne marcheront pas…

Pas fun : la technologie que nous employons

Promis, on a cherché pendant des années un moyen de faire autrement. Mais pour que nos collègues, sans aucune formation au développement, puissent un peu participer à la construction de nos logiciels, nous n’avons pas trouvé autre chose que Microsoft Access. Jeû sais, çaimal. Mais, jusqu’à nouvel ordre, LibreOffice Base est inutilisable et Kexi n’est pas porté sous Windows. Or, nos machines professionnelles sont coincées sous MS Windows et on ne voit pas poindre de changement dans le bon sens dans ce ministère ! On s’efforce de ne pas pousser nos utilisateurs à acheter des licences Access en faisant, quand c’est possible, des applications qui marcheront avec le « lecteur » gratuit Runtime. Chers amis, il n’est pas interdit de lire la suite de cette dépêche…

Les outils que nous avons déjà produits

  • MobiliSCO : gestion des voyages pédagogiques, notre grand succès, avec 30 % des établissements du pays qui l’ont déjà téléchargé ;
  • GemaSCO : gestion des manuels scolaires ;
  • Bourse.beta : dématérialisation de la demande de bourse en collège ;
  • Cogefi : analyse financière automatisée ;
  • TrombinoSCO : gestion des photos des élèves (trombinoscopes, cartes de lycéen…) ;
  • DossierSCO : dossiers d’inscription à l’établissement pré‐remplis (le logiciel est encore instable, contactez‐nous pour le tester).

Plein d’idées, pas de moyens pour les réaliser

Le fait d’avoir obtenu, à l’été 2015, le premier prix national du concours de l’innovation déjà cité n’a rien changé : nous développons pour l’essentiel la nuit, pendant les vacances. Lorsque l’un d’entre nous a réussi à mettre la main sur un stagiaire capable de participer, tout de suite ça s’est vu sur le rythme de développement. Nous manquons cruellement d’un peu de ressources pour faire ce boulot, et on n’arrive pas à se faire entendre, à faire comprendre qu’il y a moyen pour presque rien de faire bouger les lignes dans les usages de milliers de fonctionnaires actuellement mal employés à faire un boulot inefficace et sans intérêt.

D’où notre tentative de pétition en ligne : le Manifeste agile pour l’éducation a pour but de nous faire remarquer de notre propre ministère qui nous ignore, et de montrer au nouveau secrétariat d’État au numérique que nous n’allons pas en rester là. Alors, si tout cela vous semble en valoir la peine, lisez et signez cette pétition !

Aller plus loin

  • # LibreOffice Base est inutilisable ?

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 7.

    Hello
    Juste une question par curiosité.
    Tu écris :

    LibreOffice Base est inutilisable

    J'ai, il y a fort longtemps, utilisé un peu MS/Access. J'ai donc encore une vague idée que ce que l'on peut ou pas faire avec.

    Par contre, je n'ai jamais utilisé L.O. Base : quels sont les critères qui amènent à déclarer que L.O. Base est inutilisable ?

    Est-ce un problème fonctionnel, ergonomique, de fiabilité, de stabilité, autre (cochez autant de cases que nécessaire) ?

    • [^] # Re: LibreOffice Base est inutilisable ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Concrètement, on est très vite arrêté dans le travail de développement, par l'impossibilité d'obtenir le comportement que l'on voudrait, pour des choses qui se règlent sans qu'on y réfléchisse dans le cliquodrôme MS. A n'en pas douter, un développeur professionnel, chevronné et décidé, arriverait à faire ce qu'il veut avec LO Base, mais nous en sommes incapables.

      De notre point de vue, utiliser LO Base réclamerait un effort d'autoformation équivalent à celui qui nous serait nécessaire pour coder en PHP ou en Python (sachant que nous ne savons RIEN faire, hormis un peu de HTML, et retoucher par infinies itérations du VBA recopié de forums d'utilisateurs Access).

      Intendant, donc méchant, mais libre !

      • [^] # Re: LibreOffice Base est inutilisable ?

        Posté par  . Évalué à 10.

        De notre point de vue, utiliser LO Base réclamerait un effort d'autoformation équivalent à celui qui nous serait nécessaire pour coder en PHP ou en Python (sachant que nous ne savons RIEN faire, hormis un peu de HTML, et retoucher par infinies itérations du VBA recopié de forums d'utilisateurs Access).

        Heu… Du coup, et sans vouloir diminuer votre enthousiasme, si vous admettez vous-même ne savoir rien faire, est-ce qu'il n'est pas logique que l'administration ne vous fasse pas confiance pour ces développements ?

        Ou est-ce que j'ai mal compris et votre but serait in fine d'embaucher des professionnels pour faire le boulot ?

        • [^] # Re: LibreOffice Base est inutilisable ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

          Tu n'es pas loin d'avoir compris : les membres actifs actuels, nous sommes attachés d'administration, adjoints-gestionnaires et agents comptables dans des lycées. C'est un métier qui, quand tout se passe super-bien, ne permet pas d'espérer passer moins de 50 heures par semaine au boulot.

          Nous avons des idées, des besoins, et comme notre ministère persiste dans la longue durée à se montrer totalement incapable de nous écouter, à quelque niveau que ce soit, eh bien nous avons fini par prendre sur notre temps de sommeil pour limiter la casse. Comme mon propre site, qui concrètement remplace (en partie) à la fois une formation professionnelle initiale et continue réduite à presque rien dans la plupart des académies, et des ressources en ligne fournissant une assistance raisonnablement opérationnelle.

          A deux reprises depuis un an, nous avons pu arracher quelques heures hebdomadaires de salarié ou de stagiaire ayant (ou suivant) une véritable formation au développement. Et tout va cent fois plus vite ! Sans cette aide, on se retrouve à passer trois, dix, vingt heures à galérer sur des problèmes qui sont réglés en dix minutes par quelqu'un qui a des réflexes professionnels (la connaissance fine de la syntaxe du langage utilisé et quelques détails de ce genre).

          Actuellement j'ai avec moi un talentueux étudiant d'IUT, et on travaille véritablement à quatre mains. C'est vraiment mon travail, mais sans lui je ne pourrais pas en faire le quart.

          Ce que nous escomptons, c'est un peu tout à la fois :

          • des moyens pour salarier une personne (plusieurs ?) qui aiderait les porteurs de projet à les réaliser sans blocage décourageant et épuisant

          • pour certains d'entre-nous, une forme de décharge de service pour pouvoir travailler à ces projets dans des conditions décentes

          • un strict minimum de communication de la part du ministère pour relayer nos propositions. Il a fallu six mois, après que MobiliSCO eût obtenu le premier prix national de l'innovation, décerné avec discours de félicitations par la ministre, pour qu'apparaisse, au fin-fond d'un intranet où personne ne va, un lien vers le site de téléchargement du logiciel. C'est ce qu'on a reçu de plus concret et de plus encourageant comme soutien à ce jour. Et j'en reste à ce qui est positif, je préfère m'appliquer un certain devoir de réserve.

          Intendant, donc méchant, mais libre !

  • # retour d'expérience Access

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Oui, tu t'en doutais, Access mérite quelques commentaires : dans ma boîte, ils avaient choisi Access parce que "c'est mieux!". Ils ont donc commencé par Access 1. Sauf que quand Access 2 est paru, il a fallu tout recommencer, et même chose avec Access 97. Finalement, le logiciel a été abandonné et développé autrement.
    Mes cents balles.

    • [^] # Re: retour d'expérience Access

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Une expérience vieille de 20 ans, c'est pas ce qu'il y a de plus frais …

      • [^] # Re: retour d'expérience Access

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        Ah, ça a beaucoup changé depuis ?

        • [^] # Re: retour d'expérience Access

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 28 juin 2017 à 17:23.

          C'est pas formidable, mais raisonnable. Nos premières applis étaient codées au format Access 2002, et la rétrocompatibilité est assurée : on peut les ouvrir avec les versions 2007, 2010, 2013 et 2016 sans être particulièrement enquiquiné. A l'occasion on a pu rencontrer une régression, mais même avec notre niveau zéro de compétence, on a fini par comprendre ce qu'il fallait retoucher.

          Maintenant nos travaux se basent sur le format .accdb qui date de 2010, et offre des possibilités importantes pour nous de gestion des images notamment. Comme nous parvenons pour le plus gros à faire en sorte que le lecteur gratuit Runtime soit suffisant pour utiliser nos applis, même ceux qui ont un Access plus ancien ne sont pas particulièrement gênés.

          J'ai un cas de collègue ayant MSO 2007 sur sa machine que l'installation du Runtime plus récent aurait mis en colère, mais je n'ai pas observé cela, ça devait dépendre d'autres paramètres.

          Intendant, donc méchant, mais libre !

          • [^] # Re: retour d'expérience Access

            Posté par  . Évalué à 2.

            J'imagine que le format Access est maintenant beaucoup plus stable qu'à ses débuts. Mais on n'est pas à l'abri que quelqu'un décide de changer le format vers quelque chose d'incompatibilité. Ça s'est déjà vu avec OpenXML.

  • # Bravo

    Posté par  . Évalué à 9.

    Bravo pour cette initiative. Quand on travaille dans l'éducation nationale cette démarche a un sens évident.

    Vous ciblez des logiciels gravitant autour de l'intendance car c'est visiblement votre domaine d'expertise, mais j'espère que votre initiative ne se cantonnera pas simplement à ça car derrière (du côté de la salle des profs) il y a du gros gibier…

    Actuellement on peut notamment y observer un acteur logiciel privé qui déploie ses tentacules jusqu'à opérer la jonction avec un autre segment de marché du monde scolaire: celui de l'édition.
    Car lorsque le manuel devient numérique, la maison d'édition y voit de nouvelles niches génératrices de profit. Ainsi l'enseignant peut désormais proposer des QCMs à ses élèves au même endroit où il rentre les notes, le cahier de texte.
    L'enseignant gagne en apparence des nouveaux outils. Mais n'ayant aucun contrôle sur leur développement, il risque de perdre grandement en autonomie. Car le jour où le taux de pénétration sera suffisant, une circulaire viendra pousser les retardataires vers l'inévitable outil pour lequel il n'existe pas d'alternative.

    En résumé cette mutation est celle d'une perte de liberté pour l'enseignant, alors que des acteurs privés prennent de plus en plus de place. Le citoyen n'y est à mon avis pas gagnant.

    Ceci étant on voit des initiatives heureuses, comme par exemple l'association sésamath pour les profs de math.

    Mais la plupart du temps les acteurs sont seuls et le soutien institutionnel est absent.

    • [^] # Re: Bravo

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Car lorsque le manuel devient numérique, la maison d'édition y voit de nouvelles niches génératrices de profit

      Oui, cela me fait penser à ce qui suit, Google et Apple sont considérées (à raison) comme des entreprises dégageant une forte marge, mais en fait moins que Spinger ou Elsevier qui vendent des manuels scolaires sous forme numérique

      https://twitter.com/SciPubLab/status/877848101846884353

      ウィズコロナ

      • [^] # Re: Bravo

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        plutôt qu'un lien obligeant à se rendre sur un site peu ergonomique, il est possible d'en extraire l'info et l'afficher :

        • soit en citant ce qui est indiqué dans la nimage :
        profit / entreprise / domaine
        10% BMW automobile
        25% Google moteur de recherche / SaaS
        29% Apple ordinateurs
        35% Springer publication scolaire
        37% Elsevier publication scolaire
        . . .
        • soit par une nimage : marges selon le secteur

        bon, ok, c'est dans la doc' du Markdown spécifique à LinuxFr.org et cela ne fonctionne pas toujours, mais bon… https://linuxfr.org/wiki/aide-edition#tableaux

        • [^] # Re: Bravo

          Posté par  . Évalué à 2.

          Scholarly ce n'est pas vraiment « scolaire », plutôt « académique » ou « universitaire » (un scholar, c'est grosso modo un universitaire).

          De même, publishing ici c'est « édition » (l'activité économique) plutôt que « publication » (l'acte de publier).

          • [^] # Re: Bravo

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0. Dernière modification le 30 juin 2017 à 00:26.

            eh oh hein bon bin :-)

            qu'on me redonne quelques droits d'édition des commentaires (que j'utilise toujours à discrétion) et ça le fera, va falloir convaincre du monde :/

          • [^] # Re: Bravo

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -3.

            eh oh hein bon bin :-)

            qu'on me redonne quelques droits d'édition des commentaires (que j'utilise toujours à discrétion) et ça le fera, va falloir convaincre du monde :/ (même si je suis toujours là, Oumph< reste dubitatif même si rootix<, davy<, Pierre<, palm123<, patrick_g< restent de mon côté (avec Neox< ou tuiu pol<, je ne vais pas nommer tout le monde… ni dénoncer claudex< ou tankey<)

            comme je ne suis pas un gars reloud (un peu quand même), redonnez-moi les droits à discrétion pour me permettre de corriger les phôtes d'ortho (ce que je faisais régulièrement avant).

            Ceci n'est pas un appel à ZeroHeure, ni Nÿco pour opposition de principe :-)

  • # Toujours pas d'enseignant informatique ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 28 juin 2017 à 21:33.

    Je sais que je vais être un peu en dehors du sujet, mais ne serait-il pas temps que l'éducation nationale se dote, comme le ministère de l'agriculture, d'enseignants informatiques spécialisés (chez nous, ils portent le nom de TIM : Technologies Informatique et Multimedia).

    Dans les lycées agricoles, ces enseignants, en plus de leurs heures d'enseignement (qui sont de vrais cours d'informatique, pas seulement de la découverte au gré du bon vouloir d'enseignants volontaires d'autres disciplines), ont pour mission le développement des nouvelles technologies au sein des établissement, et pourraient être porteurs de projets de ce type.

    A part ça, belle initiative, même si j'admets que le choix d'Access me fait des frissons dans le dos.

    Le Graal, je sais pas où il est mais il va y rester un moment, c'est moi qui vous l'dis !

    • [^] # Re: Toujours pas d'enseignant informatique ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      Dans sciences industrielles de l'ingénieur, il y a une option numérique pour au moins le CAPET et l'agrégation.
      J'ai fait les 2 cette année avec l'option numérique. J'ai fait un DUT informatique et je suis en dernière école d'ingénieur·e·s, donc je n'ai pas de problème en informatique mais je n'ai quasiment aucun savoir dans les autres sciences de l'ingénieur·e (contrairement à celleux qui ont fait prépa). Il n'y avait rien ou presque rien d'informatique pour l'aggrégation (malgré l'option numérique), sans surprise je n'ai pas été reçu à l'écrit. Pour le CAPET, la première épreuve écrite ressemblait à celles de l'agrégation, mais la deuxième contenait enfin de l'informatique, j'ai pu passer "l'oral", mais quasiment pas d'informatique pour la partie pratique de "l'oral", du coup je n'ai pas été pris. Je suis un "pur" informaticien (je ne sais faire que ça), mais ce n'est pas ce que l'Éducation Nationale recherche, les concours que j'ai fait me paraissent bien plus adapter à quelqu'un qui a un parcours électronique (qui donc connaît la mécanique, l'électronique, et l'informatique sans nécessairement être spécialiste de chacun des domaines).
      Si certain·e·s sont tentés par l'expérience, j'ai mis mon dossier en ligne sous licences libres : https://gitlab.com/RyDroid/dossier-capet-2017-proxy

      • [^] # Re: Toujours pas d'enseignant informatique ?

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        je n'ai pas de problème en informatique mais je n'ai quasiment aucun savoir dans les autres sciences de l'ingénieur (contrairement à ceux qui ont fait prépa)

        L'informatique étant une science appliquée, il est important de connaître d'autres domaines (rien que faire de l'informatique pour l'informatique requière des connaissances en électronique pour le matériel, en maths/preuve pour les langages, artistique pour faire des sites web jolis, en logique pour faire un algo qui tient la route/le documenter…). Pour appliquer l'informatique (automatiser un processus manuel connu, pour simplifier), il est intéressant de savoir s'impliquer dans un métier hors informatique mais appliquer les bonnes pratiques de gestion de projet, déjà.

        Ce n'est pas en prépa que tu apprends ce genre de choses (tu apprends à apprendre), c'est plutôt en école d'ingé (ce qui explique que cela dure 5 ans au total).

        Pour autant, l'informatique restant un des domaines où il est possible d'être autodidacte, ce qui est mon cas, même si j'ai fait prépa+école d'ingé fortuitement :-D

        qui donc connaît la mécanique, l'électronique, et l'informatique sans nécessairement être spécialiste de chacun des domaines

        l'éduc' nat a tout de même besoin d'admin sys àmha, tu n'es sans doute pas tombé sur les bons examinateurs :/

        Concernant tes docs mis en ligne, je suis tombé sur un doc' qui promeut les Lego Mindstorms : https://gitlab.com/RyDroid/dossier-capet-2017-proxy/blob/master/references/terminale-s-numerique/ressources/32_robotique.pdf
        Il me semblait qu'ils ne sont pas disponibles en libre (droit des marques empêchant de les reproduire sur une imprimante 3D par exemple) ? Ça ne pose pas trop de souci ?

        • [^] # Re: Toujours pas d'enseignant informatique ?

          Posté par  . Évalué à 2.

          l'éduc' nat a tout de même besoin d'admin sys àmha, tu n'es sans doute pas tombé sur les bons examinateurs :/

          Je postulais pour professeur, pas administrateur système. De toute façon, j'ai appris à programmer, concevoir, et gérer un projet informatique (en gros). Je pourrais faire administrateur système, mais j'aurais des choses à apprendre avant d'être opérationnel.

          Concernant tes docs mis en ligne, je suis tombé sur un doc' qui promeut les Lego Mindstorms : https://gitlab.com/RyDroid/dossier-capet-2017-proxy/blob/master/references/terminale-s-numerique/ressources/32_robotique.pdf
          Il me semblait qu'ils ne sont pas disponibles en libre (droit des marques empêchant de les reproduire sur une imprimante 3D par exemple) ? Ça ne pose pas trop de souci ?

          Cela me pose problème (si les problèmes que tu avances sont vrais). C'est l'Éducation Nationale qui a produit ce document, pas moi. Je l'ai mis dans mon dépôt git comme exemple officiel des attentes de l'Éducation Nationale.
          L'Éducation Nationale n'est pas franchement pour le logiciel libre. On peut bien entendu penser à l'accord avec Microsoft. https://www.april.org/quand-microsoft-instrumentalise-l-education-nationale https://framablog.org/2016/09/16/mcdonalds-dans-les-cantines-scolaires/
          D'ailleurs, pour l'épreuve pratique, c'était sur PC et j'ai pu constater la couleur. Les 3 PC que j'ai été amené à utiliser étaient uniquement sous Windows, hormis le robot que j'avais à manipuler qui était sous Ubuntu GNU/Linux. Il y avait LibreOffice pour ce qui est de la bureautique, mais aussi Microsoft Office, cependant pas de LaTeX (j'ai pu installer MiKTeX mais pas la classe beamer probablement à cause d'un proxy pour le télécharger avec le gestionnaire de paquets intégré).

          • [^] # Re: Toujours pas d'enseignant informatique ?

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

            Cela me pose problème (si les problèmes que tu avances sont vrais).

            bin, c'est un peu avéré tout de même, par exemple sur :
            http://www.robot-advance.com/art-licence-logiciel-monoposte-lego-mindstorms-education-ev3-version-numerique-1144.htm

            en plus tu te fais refourguer du LabVIEW au passage… dont la licence est aussi propriétaire :/

            Au moins, avec les robots NAO, il y a le choix de son environnement / langage (et il y a d'autres choses en plus fournies en libre par les français d'Aldebaran).

            L'Éducation Nationale n'est pas franchement pour le logiciel libre

            plutôt les pontes en fait àmha (mais c'est eux qui ont le budget, voire les repas au restau diraient les mauvaises langues) ; au niveau profs, il va de soi que le libre permet aux élèves de bénéficier des mêmes logiciels que ceux qu'ils ont en classe. Tout comme en entreprise, la gestion des licences propriétaires est un casse-tête de tous les jours, pour chaque cours qui ne concerne qu'une portion de l'année ; ça finit par revenir cher lorsque rapporté au temps d'utilisation effectif :/

    • [^] # Re: Toujours pas d'enseignant informatique ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      Dans le premier degré (école maternelle et élémentaire) il y a les ERUN (Enseignant Référent aux Usages du Numérique, anciennement EATICE : http://www.ia35.ac-rennes.fr/jahia/Jahia/pid/16592)

      Dans le second degré (collège et lycée) il y a des ResENTICES (http://www.ac-rennes.fr/cid106689/les-reseaux-accompagnement-numerique.html) et les RUPN (http://cache.media.education.gouv.fr/file/Numerique_educatif/36/2/Missions_du_RUPN_499362.pdf)

  • # Access et question de territoire

    Posté par  . Évalué à 6.

    Bonjour,
    En tant collègue d'intendance, je vais faire deux remarques :

    1. Perso, hors de question d'utiliser Access. D'une part trop de collègues ne maitrise déjà pas Excel. Ils ne peuvent donc pas assurer eux-même le support d'application. Et il n'auront pas de service support en cas d'urgence (déjà que pour les applis institutionnelle c'est pas brillant…) D'autre parts, Access, c'est pas libre et tout le monde n'a pas la même version. Du coup quitte à développer autant le faire avec LO.

    2. Selon les territoires des outils peuvent déjà fourni par les collectivités (dématérialisation des demandes de bourses par exemple) Du coup cela me parait difficile de développer des outils pour tous et s'adaptant à tous les territoires sans remettre en question la décentralisation et l'autonomie grandissante des établissements allant de pair avec des fonctionnements différents.

    Ceci dit, merci pour les efforts.

    • [^] # Re: Access et question de territoire

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Perso, hors de question d'utiliser Access. D'une part trop de collègues ne maitrise déjà pas Excel. Ils ne peuvent donc pas assurer eux-même le support d'application.

      oui, déjà PHP + symfony/mariadb (ou un framework plus simple) permettrait déjà d'avoir des applications multi-plateforme (ouinoin, linux, macos/x, chromebook). Le mode application client lourde fonctionnant très bien avec un WAMP+client web sur le poste de l'utilisateur… sans avoir besoin d'Access (que je n'ai pas revu dans le paysage depuis 2003, il est vrai, à raison aussi…).

      Bon, sinon, il y aurait aussi w1ndev tant qu'on y est, mais je ne vais pas élaborer…

      l'autonomie grandissante des établissements allant de pair avec des fonctionnements différents.

      l'apport du libre est de faire le boulot une fois puis de le déployer, ce qui est plutôt compatible avec des budgets qui ne suivent pas :-)

      • [^] # Re: Access et question de territoire

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 29 juin 2017 à 23:44.

        Perso, hors de question d'utiliser Access. D'une part trop de collègues ne maitrise déjà pas Excel. Ils ne peuvent donc pas assurer eux-même le support d'application.

        oui, déjà PHP + symfony/mariadb (ou un framework plus simple) permettrait déjà d'avoir des applications multi-plateforme (ouinoin, linux, macos/x, chromebook). Le mode application client lourde fonctionnant très bien avec un WAMP+client web sur le poste de l'utilisateur… sans avoir besoin d'Access

        OK, j'abandonne mon métier, je vais faire deux ans de formation à tout ce que tu indiques, et je reviens pour sauver le monde. On s'en fiche d'être multiplateforme, nous répondons maintenant et immédiatement aux besoins de 8000 établissements à qui l'on impose de faire passer leurs ordinateurs par les Fenêtres. Et nos collègues sont dans la panade, parce qu'on leur a supprimé des postes en leur ajoutant de nouvelles missions, tout en leur imposant des logiciels métiers fait avec les pieds par le MEN qui se contrefout de toute notion d'ergonomie ou de productivité. Ou en tout cas qui en a sa propre conception, qui ne rejoint pas la nôtre.

        l'apport du libre est de faire le boulot une fois puis de le déployer, ce qui est plutôt compatible avec des budgets qui ne suivent pas :-)

        Concrètement, on est tellement dans la mélasse que pour s'en sortir nous-mêmes, on est gagnants en heures de travail sur une bonne partie des développements que nous faisons. Effectivement, après, c'est que du bonheur de pouvoir donner ce travail aux collègues. Sauf que cela veut dire que nos outils doivent être exempts de bogues, adaptés à des non-techniciens d'Access, avec un mode d'emploi clair, une oreille largement ouverte pour entendre les demandes d'évolution… Et ça, cela nous pompe un temps et une énergie que nous n'avons pas. On le fait quand même, mais on va en crever. D'où notre appel au secours.

        Intendant, donc méchant, mais libre !

        • [^] # Re: Access et question de territoire

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          OK, j'abandonne mon métier, je vais faire deux ans de formation

          j'ai bien lu ta diatribe. Je comprends le contexte.

          Concrètement, on est tellement dans la mélasse

          oui, comme l'indiquait Antoine< ci-dessus, un raccourci proprio finit par te retomber sur la gueule… c'est la vie : pas de support des gens du libre, pas de support des gens qui doivent le financer… alors qu'à la base ça partait d'une bonne intention mais une implémentation déplorable.

          Si tu cherches la facilité, rejoint nos amis de framasoft :

          • http://framasoft.net : cela permet d'être moins seul et en domaine connu (avec des gens sans dents, mais qui vivent la même chose)
          • 90% de tes demandes àmha seront gérées par les formulaires : https://framaforms.org/

          On s'en fiche d'être multiplateforme,

          c'est une erreur : comment tu l'utilises sur un smartphone ? (on est en 2017, pas au millénaire dernier…)

          avec un mode d'emploi clair, une oreille largement ouverte pour entendre les demandes d'évolution… Et ça, cela nous pompe un temps et une énergie que nous n'avons pas. On le fait quand même, mais on va en crever. D'où notre appel au secours.

          oui, votre implication mérite nos encouragements, même si vos choix techniques sont déplorables. Ce n'est pas si facile d'avancer, déjà savoir où aller et quoi promouvoir : l'académie de versailles peut vous aider au besoin (vous trouverez facilement les contacts, et des réflexions communes).

          D'où notre appel au secours.

          c'est tout à ton honneur : il faut savoir se reconnaître impuissant, et ce que j'apprécie dans ta démarche c'est de pouvoir faire (ce qui est déjà le cas), autant s'appuyer sur ceux qui essaient de faire au mieux (malgré le mammouth) et je te recommande franchement framasoft pour t'orienter afin d'asseoir tes convictions et les mettre en œuvre.

          • [^] # Re: Access et question de territoire

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            OK, j'abandonne mon métier, je vais faire deux ans de formation à tout ce que tu indiques, et je reviens pour sauver le monde.

            Pour préciser ma réponse, le fait qu'il y ait un existant pouvant servir de maquette et identifiant les besoins pourrait servir de référence pour le convertir en PHP / MariaDB(*) qui peut aussi s'exécuter sur un poste de travail (je crois qu'il y a une version WAMP portable…).
            Le tout serait de trouver quelqu'un ayant la compétence et pouvant vous mettre le pied à l'étrier, généralement ces petits logiciels de « tous les jours » sont un peu sur le même modèle : une fois éprouvé sur un cas représentatif, il peut être décliné pour d'autres besoins ; l'investissement en changement est ainsi amorti dans la durée.

            En revanche, si tu ne souhaites pas changer d'outils de dév', bin ne t'étonnes pas trop de ne pas avoir de soutien des libristes, reste dans une prison dorée mono-plateforme /o\

            (*) python + sqlite ça le fait aussi hein :-)

        • [^] # Re: Access et question de territoire

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          on va en crever. D'où notre appel au secours.

          J'entends cet appel. L'éducation ça nous concerne tous. Mes enfants, mes neveux, … vont à l'école. Que peut-on faire pour vous aider ? ici il y a des gens qui pourraient mettre les mains dans le cambouis pour faire avancer vos outils. Peux-tu lancer des appels sur des tâches à faire ?

          D'autre part il y a des outils existant qui correspondent put-être à ce qui te manque.
          Par exemple, connais-tu Odoo ? ça s'utilise par le web, c'est donc compatible avec tout. Il y a des modules pour la gestion des écoles jusqu'à l'université. Le seul moyen de savoir si ça va, c'est de tester. Il y a de la place sur mon serveur ; d'ici qq jours, je peux installer Odoo et les modules "éducation" si tu veux tester.
          De même il y a des web-outils pour faire des applications de bases de données de façon très simple.

          Et enfin, messieurs les lecteurs, qui d'entre vous n'a pas signé la pétition ?

          "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

          • [^] # Re: Access et question de territoire

            Posté par  . Évalué à 4.

            Et enfin, messieurs les lecteurs, qui d'entre vous n'a pas signé la pétition ?

            Moi, je ne l'ai pas signée. L'initiative relatée ici paraît sympathique et son auteur engagé, mais je ne suis pas compétent pour donner mon avis sur le sujet.

            Et d'une manière générale, je trouve lamentable que certains signent des pétitions par simple mouvement de sympathie sans être réellement capable de juger du problème posé. Cela me rappelle les pétitions « pour Jacqueline Sauvage » où des milliers de gens ont cru bon de vilipender deux décisions de justice (rendues par des jurys populaires après avoir dûment considéré, des jours durant, les arguments des différentes parties) sur la base de la lecture de quelques diatribes enflammées et de chroniques médiatiques extrêmement partiales.

            Donc, voilà, je souhaite bonne chance à l'auteur et à ceux qui voudront l'aider, mais je ne peux dire que « je soutiens » son appel dans la mesure où je ne suis pas en mesure d'en juger du bien-fondé.

      • [^] # Re: Access et question de territoire

        Posté par  . Évalué à 1.

        il est clairement impensable de faire une vraie appli avec libreoffice.
        que l'on soit libriste, je le conçois. Mais il faut reconnaitre qu'access est loin devant (très loin).

        De plus, ne comparez pas access et windev.
        Mais plutôt visual studio à Windev.

    • [^] # Re: Access et question de territoire

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      hors de question d'utiliser Access. D'une part trop de collègues ne maîtrisent déjà pas Excel.

      Toi tu n'as jamais regardé nos applis. Ce sont des logiciels complets et cohérents pour une tâche bien précise, il ne s'agit certainement pas de poser un adjoint administratif "devant Access" et le laisser se débrouiller.

      Ils ne peuvent donc pas assurer eux-mêmes le support d'application

      Depuis quand est-ce aux gestionnaires d'assurer le support d'une application ? Ce sont ceux qui l'ont fournie qui font le support. Et nous l'assurons, entre utilisateurs avancés et les moins doués, dans le cadre du forum des gestionnaires, pour le premier niveau. L'équipe de développement prend la main sur le second niveau.

      Et il n'auront pas de service support en cas d'urgence (déjà que pour les applis institutionnelle c'est pas brillant…)

      Comme tu le dis toi-même, toute notre profession est profondément habituée à être livrée à elle-même. Nous ne faisons qu'en tirer les conséquences en produisant nous-mêmes les logiciels dont nous avons besoin, qui marcheront mieux que n'importe quel machin du ministère, dès le premier jour, et qui évolueront infiniment mieux et plus vite aussi.

      D'autre parts, Access, c'est pas libre et tout le monde n'a pas la même version.

      On s'en fiche, ça marche, on s'en assure par des tests. Et ceux qui n'ont pas de licence MS du tout peuvent utiliser le lecteur Runtime. C'est gratuit et pas libre, çapuçaimal, mais dans la vraie vie, ça marche. Et cela représente donc un progrès immense comparativement à ce que nous subissons quotidiennement.

      Du coup quitte à développer autant le faire avec LO.

      Just do it. Moi j'ai essayé pendant deux ans sans jamais rien pouvoir sortir même de très mal utilisable.

      Selon les territoires des outils peuvent déjà fourni par les collectivités

      On n'est pas masos, on ne passe pas nos nuits et nos vacances pour refaire ce qui existe déjà. Regarde notre offre. Ensuite les collectivités ne font pas toutes la même chose, comme tu le dis plus bas, et il y a des collègues qui restent sans solution… ou sans solution fonctionnelle !

      dématérialisation des demandes de bourses par exemple

      Compétence d'Etat, pas des collectivités. Et l'Etat a son propre projet de logiciel de démat' des bourses. J'ai décidé de rester poli, alors je me contente de glisser que Darwin est notre ami.

      Du coup cela me parait difficile de développer des outils pour tous et s'adaptant à tous les territoires sans remettre en question la décentralisation et l'autonomie grandissante des établissements allant de pair avec des fonctionnements différents.

      Ah, on ne m'avait pas expliqué que le projet politique c'était le b…l généralisé avec pas deux départements faisant la même chose, et qu'il faut absolument respecter cela. En ce qui me concerne, je suis encore fonctionnaire d'Etat, garant du caractère national du service public de l'Education.

      Intendant, donc méchant, mais libre !

      • [^] # Re: Access et question de territoire

        Posté par  . Évalué à 5.

        Ah, on ne m'avait pas expliqué que le projet politique c'était le b…l généralisé avec pas deux départements faisant la même chose, et qu'il faut absolument respecter cela.

        Politiquement, j'ai l'impression que c'est une tendance lourde chez les partis de gouvernement. Entre haine de l'État-nation et volonté tacite de développer les baronnies locales, qui permettent de caser tous les petits copains et de faire ses petites affaires tranquilles (coucou Richard Ferrand, qui n'aurait sûrement jamais été pincé s'il n'avait pas eu l'imprudence de vouloir jouer un rôle national).

      • [^] # Re: Access et question de territoire

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        garant du caractère national du service public de l’Éducation.

        merci.

        Tu fais partie de ces piliers de notre démocratie et de notre vivre ensembleWWcapacité d'intégration :-)

        (bon ok, c'est un peu cynique, mais à la base c'est reconnaissant et mérité en plus).

        Si tu souhaites promouvoir le libre, ce n'est pas très compliqué : cela va demander d'utiliser des logiciels libres au plus possible, en 2-3 jours à se prendre la tête c'est faisable; il faut utiliser les relais côté GULL et hackers du coin qui peuvent t'aider à tout remettre sur pied : à toi de prendre contact avec les bonnes personnes :D

  • # BougeMammouth !!!

    Posté par  . Évalué à 2.

    mais on avait pensé aussi à « BougeMammouth »

    Depuis "Dégraisser le Mammouth" de Claude Allègre. Il vaut mieux éviter ce mot dans l'éducation nationale.

  • # L'Éducation Nationale et le libre

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    En tant qu'ancien prof reconverti dans l'informatique, je ne me fais pas trop d'illusions sur le libre dans l'Éducation Nationale. J'ai le souvenir d'une discussion sur Linux avec l'intendant du Lycée Joffre à Montpellier, où j'ai pu l'entendre dire "Votre truc d'anarchiste, j'en veux pas dans mon lycée." Et l'an dernier, j'ai eu l'occasion de discuter avec une dame qui fait partie de l'équipe des décideurs du numérique de l'Éducation Nationale, et qui m'a fait savoir que "Linux c'est sympa pour les bricoleurs, mais vous comprenez, nous on ne travaille qu'avec des professionnels comme Microsoft et Apple".

    En 2009, j'ai créé une boîte informatique basée sur Linux et le libre, et parmi mes clients, j'ai un lycée privé de la région que j'ai équipé en 100 % Linux.

    Dyslexics have more fnu.

  • # Continuez et faites vous aider !

    Posté par  . Évalué à 2.

    Salut !

    Pour ma part je salue complètement la démarche. Il était grand temps que ça existe, et si ça doit commencer avec des technos proprios codés avec les pieds c'est carrément pas grave à mon sens. L'important c'est le mouvement que ça déclenche et que ce mouvement aille dans la bonne direction.
    Donc mon seul conseil serait : courage, et faîtes vous aider par des ESS informatiques locales, tout en tentant d'étendre votre périmètre et d'améliorer la qualité de vos développements.

    Pour répondre au problème des ressources, je ne sais pas dans quelle mesure c'est possible, mais voici ma suggestion :

    Faire appel à une GUL, une SSLL, ou une association de soutien au libre pour produire une ébauche de logiciel libre correspondant à votre besoin (python + sqlite me semble un bon exemple de techno de nos jours, tout comme php+mariadb et d'autres j'en suis sur). Pour le financement, à vous de voir. Certaines assos pourraient trouver des subventions pour faire ça et donc vous fournir une presta sans que vous ayez à débourser un centime.

    Ensuite, bien sûr, publier le code et laisser une communauté se créer autour des besoins spécifiques et des améliorations, de la doc, etc.

    Enfin voilà ce que ça m'inspire.
    Bonne continuation en tout cas.

    • [^] # Re: Continuez et faites vous aider !

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Je vais reformuler : oui, je préférerais moi aussi développer dans un langage libre et multi-plateforme. Ca me demanderait un effort plus important encore, et je serais prêt à le faire. Mais une fois que je l'aurai fait, je serai seul dessus.

      Actuellement, j'ai toute une communauté de collègues qui participent activement au logiciel, parce que MS Access leur permet de s'y mettre quel que soit leur niveau de compétence, du moment qu'ils ont décidé d'y plonger les mains. Quand un framework libre et interopérable aura atteint ce statut de machin que n'importe quel utilisateur de traitement de texte un peu averti n'hésite pas trop à aborder, promis on migre toutes les applications.

      Je ne suis pas intéressé par un logiciel qui serait politiquement idéalement libre, mais enfermé dans la compétence d'une seule personne, ni même d'un équipe de cinq. Notre démarche, c'est que les acteurs de terrain définissent leur outil, et le font par eux-mêmes.

      Nous constituons une communauté de développement de logiciels libres avec des gens qui n'ont jamais développé quoi que ce soit, et qui seraient effondrés à la perspective de devoir retoucher des balises HTML à la main. Alors pour obtenir ce résultat, si le prix à payer c'est Access, je le trouve modique. La prise de conscience chez tous ces gens que oui, il leur est possible de participer bénévolement à un outil qui profitera à tous, c'est autrement plus important que la pureté idéologique du code-bien-comme-il-faut.

      Intendant, donc méchant, mais libre !

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