arnaudus a écrit 4643 commentaires

  • [^] # Re: Plus fort que tout ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : l'interopérabilité disparait. Évalué à 2.

    Tu renie la partie 'interprétation' parce que ca te gene et ca ne rentre pas dans ton systeme de valeur, mais une interprétation n'est pas et ne sera jamais une copie , ne t'en déplaise.

    Art. L. 122-3. La reproduction consiste dans la fixation matérielle de l'oeuvre par tous procédés qui permettent de la communiquer au public d'une manière indirecte.

    Il va te falloir un sacré bon avocat pour plaider qu'une partition reproduite à l'oreille n'est pas une reproduction.

    Art. L. 122-4. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation, l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque.

    Je crains que ta "joconde" ne tombe là dedans.

    Ton seul espoir est dans l'article L 122-5:

    Art. L. 122-5. Lorsque l'oeuvre a été divulguée, l'auteur ne peut interdire :
    ...
    4° La parodie, le pastiche et la caricature, compte tenu des lois du genre

    Je ne comprends pas ce que tu entends par "interprétation". Soit c'est un travail dérivé (comme dans le cas d'une partition à l'oreille, ou de ta Joconde), et c'est illicite. Soit c'est un travail personnel, et c'est licite, mais ce n'est pas une "interprétation", c'est une "inspiration". Quelques définitions pour "interprétation"?

    Fait de traduire les paroles d'un orateur ou le dialogue de deux ou plusieurs personnes. = traduction. Illégal.

    Action d'expliquer, de chercher à rendre compréhensible ce qui est dense, compliqué ou ambigu; résultat de cette action = explication. Parfaitement légal, mais ni ta Joconde, ni l'histoire des partitions de musique, ne peuvent rentrer là dedans.

    Action de donner un sens allégorique, symbolique, mystique à quelque chose; résultat de cette action. Un peu pareil à la précédente.

    Action de jouer un rôle ou un morceau de musique en traduisant de manière personnelle la pensée, les intentions d'un auteur ou d'un musicien; résultat de cette action illicite sans l'autorisation de l'auteur (sauf en privé)

    Action de reproduire (un modèle ou la nature) de manière personnelle, selon sa propre vision des choses. = reproduction. Illicite.

    Donc évidemment, "interprétation" a plusieurs sens, donc c'est impossible de dire "L'interprétation d'une oeuvre est illégale". Mais c'est jouer sur les mots. Alors OK, selon toi, ce que tu appelles "interprétation" n'est pas une copie, ne m'em déplaise. Mais le code de la propriété intellectuelle, lui, considère la reproduction comme une copie, et mon dico considère qu'une "interprétation", dans ton sens, est bien une reproduction. Mon système de valeurs semble être identique à celui de la loi... Comme je l'ai déja dit, je n'aime pas ce système, mais il est cohérent. Ton "interprétation", c'est une idée amusante, mais elle induit tellement de nuances que dans les faits, elle est impossible à formaliser. Il existe au moins 5 définitions différentes pour le mot "interprétation"! "interpréter" ce n'est pas un fait. Soit tu reproduis, soit tu ne reproduis pas. Tu peux t'inspirer d'une oeuvre, mais seulement t'inspirer. Ta Joconde est une (mauvaise, désolé) copie, pomper un algo est aussi une copie, réecrire l'histoire d'un livre est un plagiat. Bienvenu dans le monde réel! :-)
  • [^] # Re: Plus fort que tout ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : l'interopérabilité disparait. Évalué à 2.

    c'est toi qui semble énérvé

    Oui, je suis énervé parce je ne devrais pas avoir à argumenter sur des faits aussi basiques que le respect de la propriété intellectuelle.

    Soit tu nies l'existence de la propriété intellectuelle (je pense que ça n'est pas une bonne idée, mais passons) : dans ce cas, tu peux trouver une certaine logique au système. On vit alors dans une sorte de communisme intellectuel, ou rien n'appartient à personne. Accessoirement, les films sont libres (ou plutôt "publiques"), les livres aussi, la musique aussi, etc. Il faut alors trouver un système alternatif pour faire vivre les gens dont c'est le métier. Mais ça se défend, c'est une vision idéaliste d'un monde utopique, mais ça peut marcher.

    Le problème, c'est que je ne crois pas que ça soit la manière dont tu penses. D'après ce que tu as écris, tu voudrais que la propriété intellectuelle soit quelque chose d'extrêmement flexible, tout en nuances complexes, basées sur des idées comme "je suis gentil donc j'ai le droit de faire ça, mais Microsoft ils sont méchants donc ils n'ont pas le droit". Or, je ne t'apprends rien je pense, le logiciel libre, pour exister, a besoin d'un droit d'auteur très fort. Droit d'auteur au sens littéral : l'auteur doit pouvoir décider de ce que les autres font avec ses "créations". En tant qu'auteur d'un logiciel libre, par exemple, tu peux décider que ton code ne peut être redistribué que sous GPL. La moindre flexibilité dans ce principe, comme je l'ai déja dit plus haut, fait foirer tout le système : s'il est possible de changer les conditions de redistribution sans l'avis de l'auteur, alors le logiciel libre n'existe plus.

    J'aimerais donc bien que tu m'expliques le monde dans lequel tu voudrais que tes enfants vivent. Tu voudrais qu'on puisse recopier une chanson, la modifier, la réinterpréter, sans l'avis de son auteur et sans le rétribuer? Ou tu places la limite? Tu voudrais qu'on puisse copier les chansons, en refaire des compilations, et les revendre sans rétribuer l'auteur? Pareil pour les logiciels? Pareil pour les films? Ça ressemble drôlement à une visions ultra-libérale du monde, non? Plus rien me protège les "petits", les petits logiciels libres, les petits chanteurs, etc. Sans l'exclusivité sur un film ou une chanson, plus de labels indépendants.

    Ce que je te reproche, c'est que tu ne réalises pas les conséquences d'autoriser par la loi les oeuvres dérivées et la copie non privée, avec redistribution potentielle. Toi, tu ne vois que ton intérêt de particulier dans l'histoire : "ah ouais c'est cool la musique gratos, ah ouais cool de pouvoir échanger des partoches avec mes potes, de les mettre sur mon blog". Et puis de mettre des pubs sur ton blog, après? Pour gagner de l'argent? Un peu au début, puis beaucoup quand tu deviens le site n°1 de partoches gratuites? Jusqu'au jour ou quelqu'un va pomper ta base de données, issue de 5 ans de travail acharné, et créer partoche.com avec de la pub à la télé? Bah oui, plus de protection sur les bases de données...

    Je ne dis pas que le système actuel est bon. Je pense qu'il est vicieux, notemment par la possibilité de transférer la gestion de ses droits à un tiers (maison de disque par exemple) qui ne va pas forcément défendre les intérets de l'auteur. Mais il a le mérite d'être dans une certaine mesure cohérent. Il a le mérite de préserver la liberté des auteurs (aux dépens de celle des consommateurs, je te l'accorde). On peut avec les lois actuelles faire du libre et du propriétaire, avec une cohabition (un peu foireuse, mais possible). Si tu fais sauter la protection accordée par le droit d'auteur, alors tout le monde, de facto, fait du libre. Comment tu vas justifier ça auprès des auteurs qui ne veulent pas ça? Tu appelles ça comment, si c'est pas du fascisme? D'un autre côté, les lois qui passent maintenant sont également liberticides, car elles tendent à faire pencher la balance du côté du modèle entièrement propriétaire. C'est certainement pas libéral, au contraire; ça revient à présevrer les bénéfices de quelques entreprises par des lois extrêmement fortes et contraignantes qui vont énormément réduire la liberté des consommateurs (copie privée par exemple).

    Tu peux me trouver "borné" si tu veux. C'est pas très agréable d'avoir le rôle du mec chiant qui rappelle toujours "attention, c'est plus compliqué que ça", mais oui, je pense que la réalité est plus compliquée qu'un modèle de type "fête du slip pour ados boutonneux" qui résolverait tous les problèmes posés par ces grosses méchantes major du disque en laissant tout le monde faire ce qu'il veut, à peu de choses près, avec les créations des autres. Si tu me proposes un modèle qui garantisse un revenu aux auteurs, une liberté de controller la diffusion de leurs oeuvres, la liberté des consommateurs, la coexistence de plusieurs systèmes de distribution, la libre concurrence, et tout ça rendu possible dans le cadre actuel des règles du commerce mondial, alors on pourra aborder une discussion constructive. "le copyright ça pue, on peut pas pirater les mp3 comme on veut" me semble, par exemple, un mauvais point de départ pour une telle discussion...
  • [^] # Re: Grand méchant loup...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Google, futur grand méchant loup ?. Évalué à 5.

    Pas mieux. Je ne comprends pas vraiment le but de cet article, qui tourne autour d'une fumeuse théorie du complot teintée de paranoïa, avec en arrière plan une haine non dissimulée pour toute grande entreprise...

    Google c'est pas l'île aux enfants. C'est une boîte, qui comme toutes les boîtes est là pour faire des sous (pas forcément des bénéfices : les sous servent aussi à payer les employés et à investir). Pour faire des sous, elle a décidé de se baser principalement sur l'innovation, en proposant soit des services beaucoup plus efficaces que les concurrents (moteur de recherche), soit des services inexistants ailleurs, et qui n'auraient peut-être pas existé avant 20 ans sans Google (Google Earth par exemple), soit des services de base, mais gratuits (alors que souvent payants ou beacoup moins efficaces ailleurs) (gmail par exemple).

    Pour faire des sous, Google a aussi décidé d'investir dans le logiciel libre, et la séduction des communautés d'utilisateurs (libres ou non, d'ailleurs). Ils font aussi peut-être ça parce qu'ils croient au logiciel libre (ils ne seraient probablement rien sans lui), et parce que ça embête bien leurs concurrents au passage.

    Pour moi, Google est une boîte modèle du XXIe siècle, contrairement aux "vieux" monstres du XXe (Microsoft, Sun...). Pas empêtrée dans des principes fondateurs castrateurs (à mon avis, si dans 3 ans le LL commence à puer à cause des brevets et des lois libérales, Google se désengagera vite fait), cherchant à séduire en démontrant (et non pas en promettant), engagée à fond dans l'innovation, et décidée à jouer un rôle dans l'avenir du web et des technologies de communication. Tout cela dans un respect assez impressionnant des libertés individuelles, et une démarche apparemment humaniste (sans être suicidaire : on bride les résultats du moteur de recherche en Chine, mais on va le raconter à tout le monde). Si seulement toutes les boîtes étaient comme Google, on vivrait dans un monde bien meilleur. Alors la parano psychotique...
  • [^] # Re: Plus fort que tout ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : l'interopérabilité disparait. Évalué à 3.

    De la même manière que tu peux retranscrire de la musique à l'oreille, tu peux retranscrire une recette de cuisine au gout.

    Non. J'ai déja expliqué plus haut pourquoi. La recette ne relève pas du droit d'auteur, la musique, si.

    Et la je ne parle pas de copie mais de retranscription.

    C'est pareil. J'ai déja expliqué plus haut aussi. Le moyen par lequel tu réalises la copie ne rentre pas en ligne de compte. Si j'apprends par coeur un bouquin et que je le recopie 3 jours après, je suis coupable de contrefaçon.

    avec un retranscription, tu ne copie pas, tu interprètes.

    Non. Et même si? Une "interprétation" est une oeuvre dérivée, c'est interdit. Encore une fois, le matériel que tu copies ne t'"appartient" pas intellectuellement parlant, que ce soit pour un texte, pour une musique, pour un film, pour une sculpture, un tableau, un bâtiment... Quand tu achètes un CD, tu achètes une forme de licence d'utilisation, pas de ré-utilisation!

    ou s'arrête la retransription d'un oeuvre musicale

    Exactement au même endroit que la retranscription d'un texte. Combien de mots peux-tu copier d'un texte avant de pouvoir être accusé de plagiat? Une phrase? un groupe de mots? un mot? une lettre? En cas de conflit, c'est au juge de décider. En attendant, la logique veut de mettre la limite là où le hasard n'est plus possible. Et si t'es capable de composer une chanson avec deux mesures identiques à un autre, sans que tu en aies connaissance, t'es vachement fort. Donc la limite se situe probablement entre le groupe de notes et la mesure.

    Je ne comprends pas pourquoi tu réagis comme ça. C'est quoi ton "truc"? L'anarchie? Tout le monde fait ce qu'il veut avec le travail des autres? Ou un libéralisme extrême, où rien n'est controllable par la loi? Dans tous les cas, avec ta vision des choses, le logiciel libre par exemple est impossible : si n'importe qui peut s'inspirer du code d'un logiciel pour le mettre dans un autre, fermé, sans respecter les licences, sans demander l'avis des auteurs, alors la GPL par exemple n'a absolument aucun sens!

    En tout cas, ce que tu appelles "liberté", moi j'appelle ça du fascisme (-> PointGodwin++). De quel droit tu veux décider pour les autres? La propriété intellectuelle n'a rien de malsain en elle même, c'est un rempart qui protège avant tout les auteurs (même si elle est fréquemment détournée), et la liberté des auteurs à diffuser leur oeuvre selon leurs propres désirs. Au passage, encore une fois, la propriété intellectuelle par exemple ne remet absolument pas en cause le droit à la copie privée : tu as parfaitement le droit de retranscrire, dessiner, interpréter, etc. les oeuvres des autres, les commenter, les analyser... Mais, simplement, c'est "privé" : tu gardes ça pour toi, seul l'auteur est en droit de dire ce que tu peux en faire.
  • [^] # Re: Plus fort que tout ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : l'interopérabilité disparait. Évalué à 1.

    C'est quoi la YYY? Tu veux sortir une BD qui s'appelle "Bouille et Bille"? Non, t'as pas le droit. Tu veux filmer "DaVinci Code 2" avec ton camescope et le proposer en diffusion publique? Non t'as pas le droit. Bien sûr que non, t'as pas le droit.

    Si t'es un auteur, tu proposes un manuscrit à une maison d'édition, ils te disent non et 6 mois après tu retrouves une copie grossière de ton truc sous presse, ils n'ont pas le droit non plus. Tu écris un logiciel libre, et tu t'aperçois qu'une boîte vend le même soft sans respecter la licence, en ayant changé le nom des variables : non, ils n'ont pas le droit. Ahméwiménon... bah si.

    Le principe de la propriété intellectuelle est simple (ce sont les détails qui sont compliqués): il est globalement interdit de faire quoi que ce soit qui ne soit pas autorisé par l'auteur. En tant qu'auteur, TU décides : librement redistribuable, sous telle licence, dans telles conditions, en payant telle redevance, travaux dérivés interdits ou autorisés, avec demande d'autorisation de l'auteur ou non, etc. Si tu n'es pas d'accord avec les conditions proposées par l'auteur, alors tu ne fais rien. De quel droit tu pourrais te permettre de recopier un tableau, et le diffuser en l'appellant "tableau 2"? Tu parles de liberté, mais tu n'imagines même pas que la liberté de l'auteur puisse être de décider de ce qu'on peut faire ou non avec son travail? Si toi, en tant qu'auteur, tu diffuses tout dans le domaine public, c'est ta liberté. Si un autre auteur ne veut pas, tu voudrais l'en empêcher? Il crée une oeuvre, te donne le droit de la regarder, de la critiquer, de profiter intellectuellement de son oeuvre, et tu voudrais avoir le droit, du coup, de faire ce que TOI tu veux avec? Ta conception de la liberté est bien étrange...
  • [^] # Re: Plus fort que tout ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : l'interopérabilité disparait. Évalué à 2.

    Des partitions retranscrites à l'oreille sont en vente libre en magasin spécialisé

    T'es vraiment sûr de ça??? Ça me parait complètement illégal, et même pas discutable. La partition est le fruit du travail de l'auteur, et sa copie (le code de la propriété intellectuelle dit "par quelque procédé que ce soit") est bien entendu interdite (sauf évidemment avec l'accord des ayant-droits). Et la recopie "à l'oreille" est un moyen comme un autre de recopier la musique. Tu n'as pas non plus le droit de dessiner un tableau qui n'est pas dans le domaine public, ni de recopier "à l'oreille" un discours et d'en faire ce que tu veux. Et c'est très bien comme ça, sinon les auteurs se feraient complètement piller.

    Selon toute vraisemblance, les partitions en vente dans les magasins spécialisés sont les partitions d'origine, ou adaptées avec l'accord des ayant-droit. Autrement, c'est des photocopies vendues sous le manteau dans des boutiques sombres :-)

    Pour bien comprendre l'absurdité, prendre l'exemple des recettes de cuisine

    Je dois dire que je ne comprends pas la comparaison. Le texte des recettes de cuisine relèvent du droit d'auteur, tu n'as pas le droit de pomper un livre de cuisine pour le mettre sur Internet par exemple. Par contre, les recettes elles-mêmes ne peuvent pas être protégées, elles relèvent du savoir faire et de la technique (ce ne sont pas des oeuvres de l'esprit). les recettes de cuisine sont donc plus proches des histoires de brevets que des droits d'auteur.

    Si je comprends bien ce que tu veux dire, tu trouves normal de brailler parce qu'avant, un certain laxisme te permettait de faire quelque chose d'illégal, et que maintenant ce laxisme diminue et tu ne pourras plus le faire? Je ne vois pas vraiment ce qu'il y a de "liberticide" à empêcher la diffusion d'oeuvres de l'esprit sans l'accord des ayant-droits, c'est même la base du droit d'auteur. Encore une fois, absolument rien ne t'empêche de recopier toi-même les paroles d'une chanson, de "retrouver" la partition, et de chanter et jouer dans ton garage. C'est ça ta liberté. La diffusion de ces informations, par contre, relèvent de la liberté des auteurs, qui ont le droit de décider, comme tout le monde, des conditions dans lesquelles leur oeuvre peut être diffusée et réutilisée.
  • [^] # Re: Plus fort que tout ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : l'interopérabilité disparait. Évalué à 0.

    Heu, je ne crois pas que c'est nouveau, ça a toujours été le cas : une partition ça coute sacrément cher, si on pouvait les avoir légalement gratuites, ça se saurait depuis longtemps...

    Comme toujours, pour l'instant, rien ne t'empêche de le faire pour toi. Mais tu ne peux pas le diffuser.
  • [^] # Re: Lire toute la loi....jusqu'au bout

    Posté par  . En réponse à la dépêche DADVSI : l'interopérabilité disparait. Évalué à 3.

    Désolé d'interrompre ce troll passionnant, mais il y a toujours quelque chose que je ne comprends pas dans cette histoire de développer un logiciel libre qui lit les trucs DRM. Si j'ai bien tout compris, le DRM implique le décryptage d'un flux crypté à l'aide d'une clef (fournie selon les conditions choisies par le distributeur). Mais une fois le flux décrypté, il est là, tout nu, dans le logiciel libre, qu'il soit GPL, LGPL ou ce que vous voulez. 1) si je peux voir le film sur l'écran, c'est que je peux capturer l'image/son d'une manière ou d'une autre, que le logiciel soit libre ou non, et 2) si le logiciel est libre et qu'il fait juste appel à une bibliothèque binaire pour décoder le flux, ce flux est décrypté à la sortie de la bibliothèque et on peut en faire ce qu'on veut, ce qui se résume au point 1), mais sans la nécessité de passer par le système (serveur X par exemple) pour récupérer le flux de données, non?

    J'ai bien l'impression que pour que le DRM fonctionne, il faut qu'il marche de bout en bout sur une chaine DRMisée : du processeur à l'écran, en passant par le système d'exploitation. Là, OK, la seule manière de récupérer le flux, c'est en analogique (mais bon, pour le son par exemple, la perte ne doit pas être gigantesque avec du matos approprié). Mais si seule une brique du système est DRM, alors il y a des milliers de moyens de récupérer le flux de données n'importe ou entre son décodage et sa sortie. La seule "protection" de l'"oeuvre" n'est donc plus du tout le cryptage, mais une loi éventuelle qui empêche (au moins légalement) cette récupération. Dans ce cadre là, je ne vois aucun moyen d'écrire un logiciel libre qui ne puisse pas être considéré comme une incitation à détourner le flux: même si l'algo de décryptage est obfusqué par exemple (ahah, quelle protection :-) ), on s'en fout ; il suffit de diriger la sortie de l'algo vers un fichier au lieu de l'écran ; c'est probablement à la portée de n'importe quel noob un peu curieux.

    Bref, la question ne semble pas être "est-il légal de lire un flux DRM avec un logiciel libre?", parce que si c'est légal, autant ne pas adopter les DRM (à moins que le but soit de pourrir un peu la vie des développeurs). La question est plutôt "Le fonctionnement des logiciels libres est-il compatible avec toute technologie propriétaire?", et ça, je crains que la réponse soit "non" : oui, on fait tourner Linux, Xorg, Mandriva... avec des bouts de code proprio, on utilise le droit à l' intercompatibilité pour, finalement, dévoiler les spécification techniques des cartes graphiques etc. Mais au final, cette situation est complètement bancale : de moins en moins de distributions sont vraiment "libres", les développeurs prennent toujours un risque -- fin du support du pilote binaire par la boite qui a pondu le truc, bugs irréparables... Bill Gates décrit le logiciel libre comme un cancer, mais il est pas con Bill Gates, il sait très bien que le libre peut aussi être pourri par ce même type de cancer. Et je pense que la communauté du libre est aussi responsable de ça, parce qu'elle ne veut pas accepter que les genres ne puissent pas être mélangés : les gens veulent lire leur CD de Lorie avec Linux, mais je ne vois pas vraiment comment ils auraient le pouvoir d'imposer ça aux majors dont le but est de vendre de la musique, beaucoup de musique, sous des centaines de formats différents, et de controller leur diffusion. Immoral? Peut-être, mais peut-être pas ; après tout, c'est leur musique, non?
  • [^] # Re: Vers une meilleure intéropérabilité ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le format OpenDocument approuvé par l'ISO. Évalué à 6.

    Oui, mais le problème c'est qu'OpenOffice reste la seule suite bureautique alternative à MS Office. Alors oui, OpenOffice n'est pas portable, OpenOffice est plein de bugs, OpenOffice n'est pas convivial, OpenOffice n'avance pas assez vite pour combler son retard avant le sortie de la nouvelle suite Microsoft (en gros, il a une bonne génération de retard).

    De plus, OpenOffice est un des seuls moyens de faire de l'OpenDocument à l'heure actuelle, OpenDocument reste donc un pari sur le futur, parce que le présent, c'est pas glorieux.

    Alors oui, dans l'île aux enfants, Microsoft Office se met à l'OpenDocument et OpenOffice domine le marché. Dans le monde réel, MS développe son format, le normalise, et évidemment écrabouille le format OpenDocument qui reste un truc de geeks et de linuxiens.

    Mais là, ce qui fait mal, c'est qu'il y avait moyen de faire autrement. Le point de départ (Star Office) était mieux que rien, ca fonctionnait déja et ça avait déja un marché. Je ne veux pas dire "j'aurais fait mieux", je n'aurais certainement pas fait mieux, mais je suis juste déçu de l'évolution d'OO: la dépendance au java le rend difficile à installer, dépendant de composants pas forcément libres ni disponibles sur toutes les plate-formes, sa conception semble rendre son portage difficile (sous Mac, mais aussi dans les environnements Gnome et KDE), son développement a penché vers une politique du "tout Windows", il faut toujours 3 minutes pour le lancer, etc etc.

    Bref, le logiciel libre, c'est bien, mangez-en. Les formats ouverts, c'est bien, mangez-en. Mais il semble être interdit ici de dire "OpenOffice sux", et ça, c'est pas normal, parce qu'il faut quand même bien dire qu'OpenOffice ca sux un peu. Ca tient la comparaison avec KWrite et AbiWord par exemple (même si je préfère ces petits pour l'utilisation que j'en fais), mais ça reste loin de l'ergonomie, de la réactivité et des "petits trucs" de MS Office, et c'est pour ça qu'openOffice a un mal fou à décoller. Les professionnels ne sont pas des bouzeux attardés : s'ils ont mis leurs serveurs sous Linux, c'est parce que c'était mieux. S'ils gardent leurs clients sous Windows avec le Pack Office, c'est parce que c'est mieux. Et si OpenOffice veut conquérir le marché, il faut non seulement jouer sur la politique (et ces histoires de format ouvert, c'est bien de la politique), mais aussi sur la qualité.
  • [^] # Re: Vers une meilleure intéropérabilité ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le format OpenDocument approuvé par l'ISO. Évalué à 4.

    Ils ont plusieurs possibilités :
    Oui, Apple a plusieurs possibilités, mais Microsoft n'en a qu'une : "il est quasiment impossible de produire des fichiers OD avec une suite bureautique sur Mac". Qu'est ce que tu peux répondre à ça? "AbiWord c'est bon, mangez-en?"

    Je pense que le merdier ne vient pas d'Apple, mais bien de Sun: le portage sur Mac de softs complexes (comme Gimp ou Firefox) est possible, si ça n'est pas le cas pour OO, c'est à cause d'une volonté (ou d'un manque de volonté) politique. En tout cas, je sais bien qu'on est sur LinuxFr, mais bon, j'espère que les citations du genre "Apple va se marginaliser", ou "Microsoft va se marginaliser", c'est du deuxième degré ou on ne vit pas dans le même monde... "Voici venuuu le teeemps des rires et des chants..."
  • [^] # Re: Vers une meilleure intéropérabilité ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le format OpenDocument approuvé par l'ISO. Évalué à 3.

    Pour toi peut-être, mais je pense que beaucoup de gens préfèrent se servir d'un logiciel facile à utiliser plutôt que d'un logiciel libre, et ton patron aussi. Pour changer, il faut avoir une raison. Certes, le côté financier en est une, le côté philosophique aussi, mais après tout, l'efficacité du bouzin en question doit entrer en ligne de compte, non?

    Justement, la portabilité est un argument choc pour le logiciel libre : "Si ton soft est libre, alors quelqu'un aura bien l'idée et le courage de le porter sur ta plate forme". Bon, bah pour OpenOffice et mac, c'est râpé pour l'instant, et le problème se pose depuis plusieurs années, donc bon... Je constate juste que M$ Office est porté sur Mac, et pas OO, c'est tout!

    Moi on m'a filé un Mac pour bosser ici, et j'installe les softs que je veux. J'ai donc mis FireFox, Thunderbird, Gimp etc etc. Mais pour OpenOffice, désolé, c'est du masochisme. Du coup je ne peux pas le conseiller aux autres non plus. Et AbiWord, c'est gentil mais bon... Bref, vive latex (mais ça non plus, pour le conseiller aux autres, faut être gonflé).
  • [^] # Re: Vers une meilleure intéropérabilité ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le format OpenDocument approuvé par l'ISO. Évalué à -2.

    Il faut s'attendre à une percée d'OpenOffice.org plus forte encore que celle de Firefox car la suite MS-Office n'est pas incluse dans le pack Windows contrairement à IE.

    En tout cas, pas sur Mac : autant Firefox, Thunderbird etc. sont bien intégrés, autant pour OpenOffice, c'est pas gagné : c'est terriblement lent et/ou moche et/ou buggué, selon les options choisies (via X11 ou natif). Du coup, ça laisse un champ incroyable à Word et Excel, que je n'avais pas utilisé depuis --ouhlala-- des années, et c'est drôlement dommage.

    Et puis Firefox et compagnie, ils ont aussi envahi le marché à coup de "Killer Features", ou de "best of" (on pique les killer features des autres et on les regroupe dans le même soft). Pour OpenOffice, c'est pas gagné non plus, car malgré toute la mauvaise foi que je peux mettre là dedans, étant obligé de bosser avec Word, je ne peux que constater que niveau ergonomie, c'est quand même bien foutu (par contre Excel c'est bien pourri, ça doit aussi être une affaire de goût). Word est buggué, mais OpenOffice aussi. Donc bon... c'est bien de faire des séances de masturbation collective entre geeks, mais il faut quand même qu'OpenOffice, à part le côté "libre et gratuit et ouvert", il n'a pas d'avantage flagrant.
  • [^] # Re: Pas très convaincu...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Appel à tous: Jeudi 20 Avril, parlons de DADVSI aux actionnaires Vivendi. Évalué à 8.

    Bon, si linuxfr est un site d'opinions, autant exprimer la mienne également : la cible n'est pas la bonne.
    * La menace de boycott n'est pas crédible (OK, vous allez boycotter, ils s'en foutent, ils vendent leurs trucs à des dizaines de millions de couillons qui ne boycotteront pas). Il y a 5 ans, on disait que les gens se soulèveront contre la main mise honteuse de Microsoft, aujourd'hui, rien n'a changé, il y a autant de Windows en proportion.
    * Vous enfoncez des portes ouvertes : ils savent pertinamment qu'ils poussent les instances politiques à brider les libertés individuelles, c'est même explicitement leur but. En tant qu'actionnaires, ils s'en foutent du partage de la culture, ou de l'industrie musicale de dans 50 ans ; ce qu'ils veulent, c'est tirer un max de dividendes dans les quelques années qui viennent, et ça, ca ne peut être fait qu'en poussant jusqu'au bout le système actuel.
    * La forme d'action envisagée (déplacement en troupeaux, avec j'imagine des banderoles anti-libérales et/ou alter mondialistes) ne pousse pas vraiment à la discussion constructive et au partage d'idées : c'est un comportement typiquement français, basé sur la confrontation (je n'achèterai plus vos produits, na!), qui, par définition, ne pourra pas déboucher sur une synthèse exploitable (vous êtes prêts à discuter, vous? bah non. Vous y allez avec l'idée naïve de les convaincre, alors que vous n'êtes pas prêt à écouter leurs arguments et à réfléchir aux différentes facettes du problème --leur facette, par exemple, est de maintenir les profits de leur entreprise).

    Alors oui, vous êtes motivés. Oui votre action est basée sur des bons sentiments, défendre les libertés individuelles, lutter contre le poids excessif des grandes entreprises dans les décisions politiques, défendre la culture etc. Mais vous pensez naïvement que vous allez mobiliser la France derrière vous. J'ai appris à mes dépens que les français se battent les couilles des logiciels libres, du droit à la copie privée ou de l'exception culturelle. Ils veulent qu'il fasse beau demain, gagner plus d'argent, baisser les impots, et continuer à écouter Lorie, gratos ou en payant, parce qu'ils ont vu la pub sur M6. Alors vous pouvez aller manifester ou vous voulez, c'est votre droit, mais vos réactions à la critique sont pathétiques : vous ne représentez que vous, et de toutes manières, ils vont au mieux vous ignorer, au pire se foutre de vous et de votre naïveté.

    Au passage, chacun sa manière de combattre le fait d'habiter dans un pays pourri et corrompu. Vous vous battez contre des moulins à vent, c'est votre droit. Moi je me suis barré, c'est une autre manière de se cacher la réalité. Enfin ça m'a permis de comprendre que la France est pourrie, mais ni plus ni moins que le reste du monde. C'est déja ça de gagné...
  • [^] # Re: Merci

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le droit du logiciel (libre) : état et évolutions. Évalué à 1.

    Je pense qu'une manière de comprendre le problème, c'est l'ambiguité qu'il peut y avoir à propos de la notion d'"utilisation" du matériel et/ou du logiciel. Quand on achète une voiture, on a un mode d'emploi qui vous explique comment l'utiliser en tant que conducteur, point barre. L'utilisateur n'a pas à bricoler l'intérieur sous peine de perdre la garantie constructeur.

    Quand on achète un composant électronique, la notion d'"utilisateur" est ambigüe. De quoi a-t-on besoin en tant qu'utilisateur d'une carte graphique? Basiquement, un driver, et puis c'est à peu près tout. L'horreur pour les fabriquants de composants, c'est qu'il n'y a pas de drivers universels, et que pour garantir à l'utilisateur la possibilité de jouir du bien dans toutes les conditions possibles, il faudrait lui fournir des informations qui sont estimées (à tort probablement) comme confidentielles.

    La solution trouvée, à la fois par les fabricants de composants et par les éditeurs de logiciels, c'est d'imposer leur définition de l'utilisateur, et les conditions dans lesquelles le machin acheté doit s'utiliser. Mais il n'y a rien d'exceptionnel : quand votre machine à laver tombe en panne, vous pouvez aller râler pour en obtenir les plans, ça m'étonnerait que ça marche. Si vous essayez de faire marcher votre lave vaisselle en apesanteur, rien techniquement ne vous en empêche, mais si vous contactez le fabricant pour lui demander les schémas internes du bidule parce que vous voulez bricoler un truc pour le faire marcher en apesanteur, vous allez vous faire envoyer sur les roses. C'est pareil pour les composants matériels : votre carte graphique fonctionne sous Windows, elle est vendue comme telle et voila. Rien ne vous empêche d'essayer de la faire fonctionner autrement, mais rien n'oblige le fournisseur à vous aider si ca ne marche pas.

    Je ne vois aucune raison pour que ça change. 99% des utilisateurs s'en foutent, et les entreprises font pression sur les gouvernements pour que rien ne change. Pas parce qu'elles veulent particulièrement conserver le système actuel, qui n'est clair pour personne, mais parce que tout changement suppose un risque qu'elles ne sont pas prêtes à prendre. La seule solution serait d'imposer, par la loi, des standards de communication. Tout traitement de texte devrait être capable de lire / écrire des fichiers de type "open document", tout modem devrait être capable de communiquer avec l'ordinateur selon tel protocole, etc. C'est une solution clairement non-libérale, qui, il faut bien le reconnaitre, ne favoriserait pas l'innovation : les standards seraient en permanence en retard sur la technologie, et tout le monde râlerait, on se retrouverait avec des logiciels qui rechignent à utiliser les standards pour profiter de leurs propres formats qui permettent plus de fonctionnalités, etc. Finalement, je ne vois pas vraiment la différence avec le système actuel...
  • [^] # Re: Pas de réponse unique

    Posté par  . En réponse au message affectation != test. Évalué à 2.

    Ouais, enfin ça dépend aussi du contexte du programme. Si la plupart du temps, var = 1, alors le test pourra être plus rapide. Si au contraire var est presque toujours != 1, alors le test qui aura lieu à chaque fois est quasiment inutile, et il ralentira le programme.

    À mon avis, tu n'as qu'une seule solution : 1) écrire le programme comme tu le veux, et l'exécuter avec un profiler. Si le temps passé dans ta fonction prend 0.1% du temps d'exécution total du programme, tu laisses tomber, tu vas passer des heures à optimier un truc quasiment instantané (aucun intérêt). 2) Si au contraire 50% du temps est passé dans cette boucle, alors tu peux commencer à te poser des questions. Le plus simple, c'est de tester les deux versions, et de regarder laquelle est la plus simple. Ca doit dépendre du processeur, du compilateur, des options de compilation, de la nature de la variable var et de la fréquence avec laquelle var = 1 dans ton programme (et donc peut-être des paramètres utilisés pour lancer le programme). 3) Tu choisis la version la plus rapide, en gardant à l'esprit qu'elle est plus rapide dans le contexte où tu l'as testée, et seulement dans ce contexte.

    Mon impression générale, c'est que tu te prends la tête pour rien. Dans ce cas, var = 1 me semble beaucoup, beaucoup plus clair que toute tentative d'optimisation prématurée.
  • [^] # Re: gogOS : C'est gratuit, c'est libre et pourquoi se priver...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Google investit encore dans l'open source. Évalué à 10.

    Cette intervention a-t-elle un sens au delà de la paranoïa la plus primaire? J'espère ne pas être le seul à espérer que l'avenir de l'informatique est plus ouvert à des boites comme Google et Mandriva qu'à Microsoft et SCO.

    Tiens, hier, je me suis demandé combien j'aurais été prêt à payer pour les services que google m'offre gratuitement : moteur de recherche efficace (10 requêtes par jour depuis 5 ans), webmail + pop avec 3 Go de disque (300 fois mieux que mon fournisseur d'accès, que je paye pourtant)... Parfois, je me demande si on n'a pas oublié le monde avant Google (comme on a oublié le monde avant le téléphone portable) : quand tu tapais "recette de tarte aux poires", va chercher Lycos, et tu te retrouvais avec des photos de Pamela Anderson à poil...

    En plus, contrairement à M$, personne ne t'oblige à utiliser google (pour l'instant).

    Bref, ça ne sert à rien d'être parano, pour l'instant, google est une boîte à peu près éthique qui finance le logiciel libre. Ca a peut-être quelque chose à cacher, et peut-être pas, après tout : il existe d'autres endroit sur Terre qu'ici où on peut trouver des gens respectueux des libertés individuelles...

    Pour ma part, ça ne me déragerait pas tant que ça si google tenait une base de données avec des correspondances IP/requetes/URL visitées ; tant que les informations ne sont pas nominatives, ils en font ce qu'ils veulent.
  • [^] # Re: Une guerre?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Google investit encore dans l'open source. Évalué à 10.

    Dans un sens, tant mieux pour le logiciel libre. Disons que google, comme beaucoup d'acteurs de l'informatique, ont tout intérêt à briser le monopole de Microsoft, et que la meilleure stratégie pour faire ça, ça semble être l'encouragement des logiciels libres (au moins selon Google).

    Maintenant, il ne faut pas oublier non plus que Google n'aime pas trop le logiciel libre pour les outils qu'ils développent eux-mêmes. Il ne faut pas voir Google comme un ami des logiciels libres, mais plutôt comme un allié dans la lutte vers la pluralité.

    De toutes manières, y'a pas photo, actuellement, google est innovant et dynamique, s'inspire d'un nouveau modèle économique (d'ailleurs, personne ne comprend vraiment comment ils gagnent de l'argent sans rien vendre). Ce modèle économique est beaucoup plus proche de celui proposé par certains logiciels libres que celui de Microsoft. Disons que Microsoft est une entreprise du XXe siècle, et que Google est rentrée dans le XXIe ; c'est donc logique que leurs choix stratégiques soient radicalement différents.

    Enfin, j'imagine que Google tente de se bâtir une image de marque à la Coca-Cola : un truc que n'importe quel terrien connaîtra, et associera à quelque chose de plutôt positif : google c'est pratique, google c'est fiable, google y'a pas de pubs, google map c'est beau, google aide le logiciel libre, google mail c'est mieux que n'importe quel autre webmail, etc. En ce qui me concerne, ça marche; je ferais 1000 fois plus confiance aux produits de google qu'à ceux de Microsoft (et si je suis une entreprise, je préfère les offres de Google à celles des concurrents). Évidemment, c'est risqué, parce que le jour où Google-je-t'entube sort, l'image de marque descendra d'un cran, mais c'est à eux de veiller à toujours rester honnêtes pour conserver la confiance des consommateurs.
  • # Attention à l'infarctus...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Des licences "Shared Source" de Microsoft.... Évalué à 9.

    Microsoft qui met au point des licences libres? Ouhla, faut faire gaffe à mon petit coeur...

    Ah, on me dit dans l'oreillette que demain, ils déposent un brevet sur l'idée de publier du code, un brevet sur l'idée de laisser le droit à l'utilisateur de modifier le code et de diffuser des modifications, et enfin un brevet sur le fait d'introduire une clause de "contamination".

    Tiens, après-demain, ils intentent un procès à la FSF et à toute personne qui viole un de ces brevets en diffusant un logiciel libre.

    Le jour d'après, ils annoncent qu'ils renoncent à utiliser les inventions déposées dans leurs brevets, mais que pour éviter toute concurrence déloyale, ils empêcheront tout le monde de le faire.

    Ouf, me voila enfin rassuré.
  • [^] # Re: En voila une bonne chose

    Posté par  . En réponse à la dépêche Galeon fusionne avec Epiphany. Évalué à 3.

    Moi aussi, je suis très content de Galeon, mais la nouvelle m'attriste énormément. J'ai jamais aimé l'usine à gaz windowsienne Firefox, et je n'ai jamais essayé Epiphany, qui me semble un peu léger.

    Bon, c'est la vie, les logiciels ça vit et ça meurt, mais il va me manquer, mon petit galeon...
  • [^] # Re: Ca commence mal

    Posté par  . En réponse à la dépêche Quand Mark Shuttleworth fait le point sur Ubuntu. Évalué à 4.

    Ca peut quand même servir à partager les frais de maintenance du logiciel. Si ton contrat implique que la SSII doit coder ton truc et assurer la correction de bugs, les évolutions éventuelles, etc., tu as tout intérêt à partager les frais avec les concurrents qui ont joué le jeu. Éventuellement, ça te permet aussi quelques années après de diffuser le logiciel, cette fois-ci gratuitement, quand tu estimes que l'exclusivité du truc te coûte plus cher que la maintenance, et que tu espères trouver quelques concurrents qui jouent le jeu.

    Je vois plutôt ça comme la création d'un club fermé d'entreprises qui jouent le jeu du libre entre elles, et qui exclue celles qui ne veulent pas jouer le jeu.

    Accessoirement, rien ne t'empêche d'introduire des cochonneries de spywares dans le code quand tu le diffuses : c'est pas très fair-play, mais le bourrin qui utilise le soft sans regarder dedans "paye" en quelque sorte son avarice ("ah désolé, on avait mis en place un système de sauvegarde automatique de la base de données sur nos serveurs, la vôtre a été sauvegardée également par erreur, désolé, hein, fallait lire le code pour nous reporter le bug"). (en fait, j'exagère certainement le dernier point, mais même quand le code est diffusé, rien ne t'oblige à faciliter la vie de ceux qui comptent utiliser sans participer).
  • [^] # Re: Ca commence mal

    Posté par  . En réponse à la dépêche Quand Mark Shuttleworth fait le point sur Ubuntu. Évalué à 1.

    Ouais, enfin on peut aussi imaginer que le logiciel soit libre mais diffusé d'une manière restreinte : l'entreprise A paye 100000¤ pour faire développer le logiciel, en contrepartie, elle a les sources d'un logiciel libre. L'entreprise B peut aussi accepter d'acheter le logiciel, par exemple à 10000¤, et elle a aussi les sources, peut à son tour demander des fonctionnalités spécifiques, etc. Idem pour des entreprises C, D, etc. Mais personne n'a intérêt à diffuser le binaire et les sources gratuitement en dehors du système.

    Il ne faut pas oublier que la diffusion des sources n'est obligatoire que quand le binaire est distribué : si le logiciel reste en interne, même modifié, il n'y a aucune raison pour diffuser les sources gratuitement.
  • [^] # Re: Ca commence mal

    Posté par  . En réponse à la dépêche Quand Mark Shuttleworth fait le point sur Ubuntu. Évalué à 7.

    Ouais, enfin on peut aussi imaginer que le logiciel soit libre mais diffusé d'une manière restreinte : l'entreprise A paye 100000¤ pour faire développer le logiciel, en contrepartie, elle a les sources d'un logiciel libre. L'entreprise B peut aussi accepter d'acheter le logiciel, par exemple à 10000¤, et elle a aussi les sources, peut à son tour demander des fonctionnalités spécifiques, etc. Idem pour des entreprises C, D, etc. Mais personne n'a intérêt à diffuser le binaire et les sources gratuitement en dehors du système.

    Il ne faut pas oublier que la diffusion des sources n'est obligatoire que quand le binaire est distribué : si le logiciel reste en interne, même modifié, il n'y a aucune raison pour diffuser les sources gratuitement.
  • [^] # Re: Docteur mabuse

    Posté par  . En réponse à la dépêche Projet BetterDesktop. Évalué à 3.

    Bah une fois j'ai vu un reportage sur un Bonobo qui jouait à PacMan, ça m'a foutu les jetons, ils arrivait au niveau 5, il avait pigé les PacGommes, la stratégie des fantômes, il faisait exprès de les attendre pour mieux les bouffer, etc.
  • # Migration

    Posté par  . En réponse au message Devis et facturation. Évalué à 3.

    À mon avis, le principal problème que vous allez rencontrer, c'est que vous serez face à deux nouveautés :

    - le besoin d'installer et de faire fonctionner un nouveau système d'exploitation

    - le besoin de le faire fonctionner dans un milieu professionnel, donc sans erreur possible, avec des applications qui conviennent à 100% à vos besoins.

    Je pense que le premier point n'est plus si compliqué. Avec une distribution comme Ubuntu, vous aurez en une heure un système Linux correctement installé, même si vous ne savez pas trop comment vous débrouiller avec.

    Ensuite, tout dépend de vos besoins. S'il vous faut gérer un serveur web, un serveur mail, un réseau d'imprimantes, des disques partagés, etc etc., il vous faudra des jours entiers (comme sous WIndows, d'ailleurs).

    Pour les applications très précises dont vous avez besoin, le mieux c'est de définir exactement ce que vous voulez, et ensuite de tester les différents produits possibles jusqu'à temps que vous tombiez sur la perle rare.

    Au fait, j'y pense, si vous souhaitez une version "pro", vous pouvez toujours chercher du côté des distributions orientées PME, comme le pack Mandriva pro ; il faut payer mais vous aurez le service qui va avec.
  • [^] # Re: HS

    Posté par  . En réponse à la dépêche R-project bouge, R version 2.2.0 sort. Évalué à 2.

    Et que penser de Latex alors? faites un "latex augmenter retrait" sur google, pour voir :-) En fait, c'est fou ce qu'un nombre de termes anodins peuvent avoir une signification cachée...