benoar a écrit 4238 commentaires

  • [^] # Re: Si on arrêtait le mensonge et la diffamation ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Meta‑Press.es : un méta‑moteur de recherche pour la presse dans votre navigateur. Évalué à 5.

    Ce que veulent les journaux c'est pas du tout se passer de Google, c'est juste lui soutirer de l'argent.

    C'est exactement ce que je disais dans un précédent journal.

    Google rend service aux journaux en affichant ces extraits

    Tu déformes tellement la réalité pour la faire coller à ta vision hédoniste d'un tel monstre (va lire ce que dit Assange dessus). Google ne fonctionne que parce qu'il est hégémonique et unique. Forcément, après, à filer tous ses services soit-disant gratuitement, tout le monde le vénère. On pourrait énoncer les même éloges sur un service privé national hégémonique de santé, par exemple : on trouverait tous que « ça fonctionne », sans jamais pouvoir remettre en cause les mécanismes sous-jacent tellement on est aveuglé par sa « bonté » : si le monstre se retire, tu es dans la merde, alors tu fermes ta gueule et tu le vénères.

    Ces formes de domination cachée liées à l'énorme disproportion de taille dans l'équilibre étaient historiquement l'apanage des systèmes féodaux (analogie faite par Schneier à la base). Les Lumières sont normalement passées par là pour nous prévenir que ça n'est pas un mode de société qu'on peut qualifier d'humain, selon leur philosophie. Revenir tellement en arrière avec l'acquiescement d'une bonne partie de la population me fait très peur.

    Google est puissant parce que tout le monde en a peur. Ça n'est pas une situation acceptable en démocratie.

  • [^] # Re: Si on arrêtait le mensonge et la diffamation ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Meta‑Press.es : un méta‑moteur de recherche pour la presse dans votre navigateur. Évalué à 0.

    Oui, filer ton goûter à celui qui te menace de te foutre son poing dans la gueule permet de ne pas te faire taper. Ça « fonctionne » selon ta vision du monde. Mais ça n'est pas la mienne. Un jour, les gens qui en auront marre de Google viendront mettre un poing à tous ceux qui l'ont soutenu.

  • [^] # Re: No comment

    Posté par  . En réponse au journal Rachat de Public Interest Registry (.org) par Ethos Capital. Évalué à 10.

    Il faut se remettre dans le contexte de l'époque :

    whois linuxfr.org […]
    Creation Date: 1998-06-28T04:00:00Z

    À cette époque, l'enregistrement des .fr était beaucoup plus strict (l'AFNIC venait d'être créée en janvier !) et on apprenait naïvement que « .com c'est pour les entreprises, .org pour les assos/trucs non-lucratifs, .net pour le réseau, et .fr pour les entreprises françaises », sans trop réfléchir au pourquoi.

    Depuis un certain temps, il est clair que les questions de souveraineté vis-à-vis des USA prennent beaucoup plus d'importance et le choix d'un .fr semble aujourd'hui beaucoup plus évident.

  • [^] # Re: Si on arrêtait le mensonge et la diffamation ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Meta‑Press.es : un méta‑moteur de recherche pour la presse dans votre navigateur. Évalué à 2.

    Les journaux ont paniqué par peur qu'un autre journal accepte de publier gratuitement l'extrait. C'est la tragédie des biens communs : si tout le monde refuse de filer les extraits à Google, ça fonctionne. Mais si un seul accepte, il dépassera tous les autres (comportement égoïste afin de battre les autres). Donc « bêtement » tout le monde accepte.

    Une autre manière de le formuler est que c'est du chantage.

  • [^] # Re: HTTPS

    Posté par  . En réponse à la dépêche HTTPS, Tor, VPN : de quoi est‐ce que ça protège exactement ?. Évalué à 2.

    Ce qui revient exactement à « rechiffrer les communications avec son certificat à lui », certes pour te servir une page différente, non ?

  • [^] # Re: Difficultés de lecture et découverte d'extension

    Posté par  . En réponse au journal S'acheter son logement avec le salaire d'un expert C++ (ou autre techno). Évalué à 8.

    voir s'ils interprètent ça au masculin strict ou s'ils ont conscience de cette notion de neutre masculin.

    Nan mais attends, là tu supposes que la majorité des enfants ont un problème à reconnaître qu'on parle de l'ensemble de la population quand on utilise le masculin neutre ?

    Et pour voir comment progresse l'idée que les femmes ne comptent pas et peuvent être invisibles sans que ça pose souci.

    Tu pars avec tellement de préjugés…

    il est évident que la règle de grammaire n'est pas la seule en cause, mais ça fait partie de tous ces petits signes qu'on reçoit

    Ça, je ne le nie pas. Mais quand même, les règles de grammaire sur le neutre font partie des choses bien intégrées par la plupart des gens, même si cela peut sembler avoir un léger biais masculin (que je citais dans mon commentaire d'origine). Les prendre comme cible de manière aussi tranchée, c'est ça qui m'embête avec l'écriture inclusive. Surtout quand ça « détruit » tout un apprentissage du neutre qui était très bien maîtrisé par beaucoup.

    J'interprète ça comme "il y a des rôles féminins, et des rôles masculins".

    Heu, non ça n'est pas ce que je voulais dire : bien sûr que j'aurais des idées préjugées sur le genre de la personne derrière un nom de métier, mais je parlais de savoir reconnaître l'utilisation du masculin pour désigner réellement un homme ou pour l'utiliser en tant que neutre.

    Je vois bien que les "parents d'élèves" (neutre masculin) vont être compris comme "les mamans", tandis que "les bricoleurs" seront vu comme des hommes, que le "personnel d'entretien" ne sera pas imaginé avec la même proportion de genre que "les chercheurs".

    Et tu te rends compte que dans cette liste, la moitié sont des mots qui sont neutres par définition ? Tu voudrais leur faire quoi, pour éviter qu'on « pense » à un genre plutôt qu'à un autre ? Le problème n'est pas dans les mots, mais dans les préjugés et les situations qu'a notre société.

  • [^] # Re: Difficultés de lecture et découverte d'extension

    Posté par  . En réponse au journal S'acheter son logement avec le salaire d'un expert C++ (ou autre techno). Évalué à 10.

    Il y a par exemple des gens qui en lisant le titre d'une offre d'emploi « Développeur expert WinDev » se disent « ah ils cherchent un développeur, un mec. » Ces gens se sentent alors inclus ou exclus de l'offre, selon le cas.

    En fait ça c'est l'argument (je suppose) des personne qui ont promu l'écriture inclusive, mais j'ai toujours pensé que ceux qui interprètent au masculin strict étaient très minoritaires. Moi, même si effectivement, avec un masculin neutre, j'ai parfois tendance à m'imaginer plutôt un homme qu'une femme, je « sais » en fonction du contexte, et de manière assez naturelle, si on parle strictement d'un homme ou si c'est neutre.

    Et c'est depuis ces histoires d'écriture inclusive répétées (depuis 10 ou 20 ans, en gros) que mon cerveau à commencé à « intégrer » que le masculin serait strictement masculin, pas neutre, et du coup je « bloque » maintenant sur des écritures qui avant m'étaient simples, en sentant ce masculin possiblement non-neutre. J'imagine un homme quand on utilise le masculin neutre beaucoup plus facilement qu'avant. Notez que je « bloque » également sur l'écriture inclusive. C'est horrible ! J'arrive de moins en moins à lire naturellement sans bloquer sur le genre.

    Je ne sais pas si beaucoup de gens sont dans ce cas, mais c'est un effet de bord de l'écriture incluse qui — même si je comprends les arguments qui la sous-tendent — me font plus la haïr qu'autre chose. Je me dis qu'en gros, on a pété le cerveau de la plupart des gens pour corriger un biais qui n'existait que chez quelques-uns (qui étaient peut-être très visibles ou puissants, mais ça me fait chier).

  • [^] # Re: chip de test

    Posté par  . En réponse au journal k1g1 : le premier FPGA Libre…. Évalué à 5.

    Les instructions spécialisées sont aussi bien plus simples à utiliser qu'un core externe : il suffit d'avoir un compilateur pour générer le bon code.
    Pour utiliser un core spécialisé, il faut écrire un driver pour l'OS

    Je ne suis pas sûr duquel est le plus simple : modifier le compilo ou l'OS ?…

    il faut modifier la façon de travailler de certaine librairie pour transmettre et récupérer les blocs traités.

    Effectivement, car tu réutilises l'infrastructure du CPU. Du coup du perd la répartition de ressource et le parallélisme au passage.

    Les temps de mise en route ne sont pas nuls,

    Effectivement, c'est un handicap.

    la gestion d'énergie peut être complexe.

    Oui, mais tu as délégué la complexité au CPU, quoi.

    Il faut aussi trouver un moyen de partager l'accès à la ressource entre 2 logiciels utilisant la fonctionnalité.

    Oui, comme ce qui arrive aujourd'hui avec le multicore (façon NUMA) : la tendance est quand même de gérer aujourd'hui ce genre de complexité correctement car elle est de plus en plus présente partout.

    mais la complexité va être dans l'accès à la RAM et/ou à un autre CPU pour des besoins de communication sur IP ou sans fils par exemple.

    Ya bien des cartes qui font du RDMA… c'est pas si complexe (et de mieux en mieux intégré dans le noyau ces dernières années ; je ne suis pas utilisateur, je constate juste).

    mais finalement on utilise beaucoup de DSP pour ça, car c'est plus simple à utiliser. […] on peut même utiliser des cpu classique

    Tu vois, tu finis par te tirer une balle dans le pieds : inventer des traitements complexes dans un FPGA « pour la vitesse », ça marche pour quelques petits cas particuliers, mais au final le compromis spécialisation finit par casser quand on trouve un entre-deux à peu près correct.

    J'ai l'impression même que ces derniers temps, les architectures hybrides ARM avec un Cortex-M secondaire qui map une partie de la RAM remplace les « petits » FPGA pour du traitement temps-réels (car ces CPU « assistants » ne sont pas si ridicule ! Et se programment simplement).

    Merci pour les arguments, mais ce ne m'a toujours pas convaincu.

  • [^] # Re: Errata

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les 10 paliers de libération d’un téléphone Android. Évalué à 4.

    Je ne m'en suis pas rendu compte. Beuc ne s'occupe pas à ma connaissance de ça, il s'occupe du SDK, qui n'est pas impliqué dans la construction d'Android. Ni la page Debian.

    Pardon, je mélange l'utilisation du SDK et la compilation d'AOSP.

    Et je suis pressé de ne plus avoir à télécharger des binaires de chez Google et un SDK non libre, même si je n'en utilise que les parties libres.

    Perso, je ne comprendrai jamais les gens qui pensent avoir un système « libre » sous ces conditions. Même si ça rentre dans la définition de certains.

  • [^] # Re: chip de test

    Posté par  . En réponse au journal k1g1 : le premier FPGA Libre…. Évalué à 3.

    Si cela respecte "correctement la cohérence des caches, et en s'arrangeant pour respecter les mappings de la MMU." ce n'est pas simple du tout.

    Si j'ai bien compris, le but d'OpenCAPI c'est de te fournir les blocs qui te permettent de l'implémenter dans ton FPGA, comme le protocole d'invalidation est standardisé. Tu « n'a plus qu'à » synthétiser ça avec ton code à toi et roule ma poule (en théorie, et toujours selon ma compréhension limitée).

    En gros, ton ALU simple prend 2 entrées en provenance de la mémoire ou des registres et une sortie qui sera redirigé.

    Bref, tu perds tout l'intérêt des FPGA : I/O nombreuses, calcul parallélisé, etc. Je ne comprends pas l'intérêt de ton modèle.

  • [^] # Re: chip de test

    Posté par  . En réponse au journal k1g1 : le premier FPGA Libre…. Évalué à 2.

    Ce que tu racontes ça me fait penser à OpenCAPI https://opencapi.org/ d'IBM (à la base) : c'est pas pour se brancher « dans » le CPU, mais sur le bus d'interconnexion à assez bas niveau, en gérant correctement la cohérence des caches, et en s'arrangeant pour respecter les mappings de la MMU. C'est plus « simple » et bas niveau qu'une interco PCIe et moins contraignant niveau vitesse qu'un contrôleur RAM. Ça pourrait éventuellement ressembler à ce que tu décris, si j'ai bien compris le bouzin.

  • [^] # Re: Errata

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les 10 paliers de libération d’un téléphone Android. Évalué à 5.

    Merci pour ce post argumenté.

    Les pilotes proprios sur Android ne sont pas des pilotes dans le noyau, ce sont des bibliothèques partagées tournant en espace utilisateur.

    Ah, je ne savais pas ; mais argumenter qu'ils ont une parade juridique pour ne pas filer les sources selon la GPL à un système qu'on prétend libre… mouai.

    Et Android-x86 est une distribution Android ne contenant pas ces bibliothèques proprios pour les appareils qui tournent sous GNU/Linux sans blobs proprios (firmwares exclus).

    Je n'avais pas pensé à Android-x86, mais c'est vrai que ça semble un bon exemple d'AOSP sans driver proprio, à priori.

    Tu as le droit de manipuler le code en question selon sa licence… et c'est tout. Tu peux toujours écrire une alternative à ces outils non libres. Les restrictions s'appliquent à ces outils, pas au code lui même.

    Cf. réponse à Kerro ci-dessous.

    On peut absolument recompiler le code AOSP avec uniquement des logiciels libres.

    Non, cf. page de chez Debian et de chez beuc.

    D'ailleurs, si le SDK Android n'est pas libre, il est majoritairement composé de logiciels libres qui peuvent être utilisés indépendamment de la licence restrictive du SDK:

    Le problème est dans le « majoritairement » : il y a juste assez de merde proprio pour empêcher de rendre le logiciel 100% libre. Et arriver à 100% est très important, c'est ce qui fait toute la différence avec le « presque libre » qu'on avait dans les années 90 et début 2000, ça finit toujours par merder.

    J'avais essayé d'utiliser cette version recompilée cet été, sans succès parce qu'il fallait toujours valider une licence à l'utilisation, mais je suis sûr que si le problème n'est pas résolu, il le sera. La page semble avoir évolué depuis la dernière fois et il y a maintenant un miroir F-Droid.

    Je discute régulièrement avec beuc, qui est à sa connaissance quasiment la seule personne au monde à essayer de faire ça, et c'est une galère sans nom qui lui a demandé un travail titanesque. Et le maintenir dans le temps est impossible. J'espère qu'il pourra arriver à l'améliorer et le faire durer, mais c'est une quête perdue d'avance selon moi.

    Et Replicant a réussi a fournir un SDK libre pour la version 4.2 d'Android. Donc au final difficile, oui, mais pas impossible et du travail dans ce sens est justement en cours.

    OK donc une autre personne au monde à réussi à le faire pour une vieille version d'Android, donc comme ça n'est pas impossible mais « seulement » très très très difficile, ça serait libre ? Ça n'est pas ça le libre pour moi. Certes, je ne demande pas la facilité d'une Debian où en une commande j'ai des sources compilables et reproductibles (qu'est-ce que c'est génial !), mais rendre la procédure si complexe que seules deux personnes au monde ont réussi une fois dans leur vie, ça n'est pas acceptable. Android n'est pas libre.

  • [^] # Re: Errata

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les 10 paliers de libération d’un téléphone Android. Évalué à 3.

    Les bibliothèques (ou modules externes, ou etc) non libres n'ont jamais empêché un logiciel d'être libre.

    Sinon il serait impossible d'avoir un logiciel libre écrit en Windev, ou qui est lié à la bibliothèque C de Microsoft.

    Faux pour les bibliothèques, va relire la GPL : les bibliothèques liées ont toujours besoin d'être compatible GPL (donc pas proprio).

    Pour ce qui est du « système » de base (avec la libc par exemple), il existe un paragraphe spécial pour préciser :

    The “System Libraries” of an executable work include anything, other than the work as a whole, that (a) is included in the normal form of packaging a Major Component, but which is not part of that Major Component, and (b) serves only to enable use of the work with that Major Component, or to implement a Standard Interface for which an implementation is available to the public in source code form. A “Major Component”, in this context, means a major essential component (kernel, window system, and so on) of the specific operating system (if any) on which the executable work runs, or a compiler used to produce the work, or an object code interpreter used to run it.

    The “Corresponding Source” for a work in object code form means all the source code needed to generate, install, and (for an executable work) run the object code and to modify the work, including scripts to control those activities. However, it does not include the work's System Libraries, or general-purpose tools or generally available free programs which are used unmodified in performing those activities but which are not part of the work.

    C'est ce qui permet de ne pas avoir à demander les sources du système sur lequel un programme tourne. Cependant, il était pour moi (dans ma tête) entendu que c'est parce qu'il existe des équivalent libres ou « standards », cf. indication ci-dessus, qu'on pouvait déclarer libre un code qui tourne avec des dépendances système : c'est à dire qu'on peut toujours dans l'absolu remplacer tous les composants non-libres nécessaires à un programme GPL si on veut. Car il m'a toujours semblé insensé de dire qu'on programme écrit dans un langage spécifique nécessitant des programmes non-libres puisse être possible (cf. The Java Trap).

    Or ici il est précisé qu'on compilo peut être considéré comme composant essentiel et aurait tendance à me donner tort. Je suis toujours un peu partagé sur l'interprétation de ce passage. Les outils incriminés ici sont-ils « essentiels » à faire tourner le système ? Je ne pense pas, ce sont des outils pour le construire (on parle ici de la construction d'un OS, alors que le passage prend plutôt la position d'un soft qui tourne sur un OS).

  • [^] # Re: Errata

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les 10 paliers de libération d’un téléphone Android. Évalué à 3.

    Montre nous où tu trouves une licence non libre dans ce projet, l'affaire sera close.

    “Moving the goalposts” comme disent les anglais.

    Tiens, regarde ça :

    AOSP can't be used from pure source code only and requires additional hardware-related proprietary libraries to run
    https://source.android.com/setup/build/downloading

    C'est ballot pour un projet soit-disant libre. Et en passant, les drivers proprios pour le kernel c'est considéré par beaucoup, comme Torvalds, pour une violation de la GPL.

    Les licences des parties du projet qu'on ne peut pas compiler avec des outils libres imposent-elles que la compilation se fasse avec des outils libres ?

    Si tu ne peux pas recompiler un projet avec des outils libres, je ne vois pas en quoi il peut respecter les quatre libertés : tu dois pouvoir le modifier à ta guise (liberté 1), mais l'utilisation d'outils qui ne t'apportent pas les quatre libertés restreint forcément la manière dont tu peux recompiler le projet.

    Je n'ai pas vérifié ce point, mais je doute fortement que les contributeurs à Debian et autre n'aient pas déjà relevé ce problème en gueulant bien fort que Google ne respecte pas ses propres licences. Tu as déjà entendu parler de cela ?

    Mais… Debian n'intègre pas les outils Android parce qu'il est justement impossible de les compiler proprement ! C'est le but de la page que j'ai donnée, de montrer que c'est impossible. Tu veux qu'ils gueulent sur des mecs dont ils ne peuvent déjà même pas compiler proprement le projet ? Ils laissent plus ou moins tomber, c'est tout. Même chez Replicant c'est la merde !

  • [^] # Re: Errata

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les 10 paliers de libération d’un téléphone Android. Évalué à 4.

    Les exceptions concernent le choix de la licence libre.

    Je ne vois pas de contrainte sur le choix d'une licence libre.

    Les AndroidTools et SDK ne font pas partie de l'ASOP.

    Ah, donc on ne peut pas recompiler un Android avec des outils libres, mais c'est quand même un projet libre ? C'est toi-même qui dans un récent journal citait la GPL sur la nécessité d'avoir les instructions de build, et tous les outils nécessaires pour le faire…

  • [^] # Re: Errata

    Posté par  . En réponse à la dépêche Les 10 paliers de libération d’un téléphone Android. Évalué à 3.

    Je viens de vérifier, ASOP est libre : https://source.android.com/setup/start/licenses

    Arrête ton char, il est écrit spécifiquement que « la plupart » est libre, et qu'il y a des « exceptions ».

    Pour le prouver, regarde par exemple la situation chez Debian : https://wiki.debian.org/AndroidTools
    Et le travail gigantesque de rebuild des outils depuis zéro (pour ne pas avoir à exécuter des binaires sortis de nulle part de chez Google, qui sont sinon indispensables à la construction d'un Android) : http://android-rebuilds.beuc.net/

    Bref, ça n'est pas libre.

  • [^] # Re: Les gros poissons pourris mangent les petits poissons pourris

    Posté par  . En réponse au journal Payez vos journaux. Évalué à 2.

    Quelques gros journaux (et donc les plus visibles) se comportent mal et donc pour toi, c'est bien fait que le journalisme disparaisse ? Mon appel est justement là pour empêcher que les journaux deviennent dépendants des pouvoirs en place !

    Si tu me rétorques qu'il n'y en a plus beaucoup d'éthiques, c'est pas étonnant, ça fait des années que plus personne ne les achète, alors ils disparaissent. Tout ce que vous dénoncez, ça n'est qu'une prophétie autoréalisatrice : les journaux sont pourris parce qu'ils ne sont pas auto-financés, alors laissez-les tomber (ou se faire bouffer par Google) ; et ça continuera de faire baisser leurs financements, ce qui les rendra encore plus pourris.

    Se réjouir qu'un gros poisson pourri les nique, c'est cynique, et je ne comprends pas que tout le monde ici ait si peu de morale pour voir ça d'un bon œil. La liberté de la presse meurt à cause de votre inaction, et pas seulement à cause de Google.

  • [^] # Re: Mouais

    Posté par  . En réponse au journal Payez vos journaux. Évalué à -4.

    les journaux ne sont pas étatiques…

    Peux-tu comprendre qu'on ne parle pas ici de n'importe quel « produit » fabriqué par une boîte dans un « marché libre », mais d'information du peuple, qui est un bien indispensable à la démocratie ? Tes habituelles marottes libérales doivent pour moi faire une exception ici. Certes, beaucoup de « gros » journaux sont aujourd'hui mal placés pour faire pleurer dans les chaumières, mais aller vers le « tous pourris, je m'en branle » n'est pas une attitude que je trouve bonne pour le pays.

    Non, faire payer dans tous les cas (même si ils n'utilisent pas) ne peut pas être l'esprit de la loi car ce serait inconstitutionnel

    C'est ce que je dis : c'est « l'esprit » car ça ne pourrait pas être écrit légalement dans la loi. La « lettre » n'est effectivement pas contraignante. J'ai l'impression que vous êtes plusieurs à ne pas comprendre l'expression.

    Ici, c'est une négociation commerciale et les journaux ont montré qu'en fait Goolgle leur apporte du business et non l'inverse, ils ont en fait de la chance que Google ne fasse pas payer le clic…

    Comment peux-tu soutenir ce genre de relation dans un pays qui se veut libre ? N'y a-t-il plus que des libertariens sur Linuxfr ? (vu que tout le monde a l'air d'être d'un avis similaire ici) Franchement, penses-tu réellement qu'il est normal que des personnes qui sont censées (oui, je mets des pincettes) représenter la parole du peuple (ou du-moins de leurs abonnés) dans la manière dont ils rapportent les informations du monde, en particulier celles que les puissants ne veulent pas être publiées, puissent subir la pression d'un géant (étranger de surcroît) qui choisit qui est rémunéré, qui est publié, qui est fiable ? Est-on encore en démocratie ?

    J'attends avec impatience que le droit du travail abandonne toute revendication protectrice des salariés, avec des pensées comme ça (je sais bien que tu t'en fous, t'es patron et hors de France, mais stp essaye de penser aux autres).

  • [^] # Re: Duplicité

    Posté par  . En réponse au journal Payez vos journaux. Évalué à 10.

    J'ajouterais même que la haine qu'on voit ici pour des journaux qui étaient historiquement représentatifs de notre démocratie est une « belle » illustration de la manière dont le néo-libéralisme casse la plupart de nos instruments : on pourrit le journalisme en le rendant dépendant de la publicité, qui la décrédibilise aux yeux de la population, pour mieux le rendre encore plus dépendant des puissants qui vont pouvoir faire dire ce qu'ils veulent au journaux. Personne ne semble « regretter » la disparition du journalisme ici, c'est triste.

    Ou encore comme la casse du service public en baissant son financement, qui le rend mauvais, qui justifie auprès de la population de tout privatiser.

  • [^] # Re: Je paye mes journaux

    Posté par  . En réponse au journal Payez vos journaux. Évalué à 4.

    Tiens en passant tu me fais penser à parler de « Presse et pluralisme », une initiative gérée par la Caisse des Dépôts, qui propose des dons défiscalisés à des titres qui contribuent au pluralisme des opinions :

    https://www.donspep.caissedesdepots.fr/

  • [^] # Re: J'ai l'impression que tu mélanges un peu tout dans ton journal.

    Posté par  . En réponse au journal Payez vos journaux. Évalué à 6.

    Le référencement permet aux journaux de se faire connaître

    C'est une des choses que je dénonce dans le journal : que le moteur de recherche soit devenu un moyen unique de « connaître » des journaux. Auriez-vous imaginé un jour que les quotidiens nationaux doivent passer par un oracle omnipotent afin de se « faire connaître » ?

    Le fait que google soit le moteur de recherche et d'aggrégation dominant ne change rien.

    Pardon ?! Mais si, c'est le cœur du problème, même.

    D'ailleurs il n'y a pas que google. La position dominante de Google est un autre problème. Et si google n'était pas en position dominante, rien ne dit que les autres aggrégateurs n'auraient pas fait pareil

    Tu te méprends complètement : il ne peut pas y avoir de moteur alternatif dans le monde de la recherche, au sens où tu auras toujours 95% de la population sur le même moteur, qui aura un pouvoir démesuré. Il est impossible d'avoir une multiplicité de moteurs qui soit répartit d'une manière un minimum juste, parce que pour la plupart des citoyens ça n'a pas de sens de « choisir » un moteur de recherche : je demande « à Internet », et c'est tout ! C'est cette pratique là qui est le cœur du problème et que je dénonce, car de là découle tous les problèmes qu'on voit aujourd'hui, dont celui de mon journal (arf, dur de parler de cette contribution sur linuxfr quand on discute de journal au sens journalistique).

  • [^] # Re: Mouais

    Posté par  . En réponse au journal Payez vos journaux. Évalué à -9.

    L'esprit de la loi est respecté, Google ne peut pas montrer du contenu un peu fourni concernant l'actualité sans accord des ayants droits notamment financier.

    L'esprit de la loi était de filer une partie des revenus de Google générés par le contenu créé par les journalistes aux journaux. Je ne vois pas comment tu peux l'interpréter autrement. Après, effectivement, Google respecte la loi à la lettre, ça on ne peut pas leur reprocher. Mais c'est un combat législatif complètement inégalitaire.

    En fait, c'était un peu une loin contre l'Überisation du journalisme. Mais ça ne marche pas.

  • [^] # Re: Surtout, ne rien changer

    Posté par  . En réponse au journal Payez vos journaux. Évalué à -4.

    Ils savent très bien que Google est un point d'entrée essentiel pour eux et se sont tirés une balle dans le pied.

    Moi c'est ça que je ne comprends pas de la part de ceux qui argumentent pour la position de Google : défendre le fait qu'il est « normal » que le gros soit « essentiel », et que quand on « joue avec lui », bah on a mal. C'est tout à fait la défense de la Mafia : tu sais bien qu'on ne fait pas de business sans filer sa part au parrain, alors forcément tu as finis avec les genoux pétés ! C'est quoi cette vision de la société moderne ?! C'est ça la démocratie ?

    Alors certes, parmi les « gros » journaux d'aujourd'hui on a une majorité contrôlée par les grandes fortunes (j'espère l'avoir fait sentir dans le journal), et je ne cherche pas non plus à défendre ces actionnaires. Mais partir dans l'autodestruction genre « Drahi et Niel c'est pas mieux que Google, alors qu'ils aillent tous se faire enculer » ça n'est pas du tout constructif.

    Il y a quelques petits (ou moins petits) journaux qui résistent encore, il faut absolument défendre la liberté de la presse. Car ici, il n'est pas question une seconde de liberté, juste de qui est le plus fort, et c'est triste.

    Peut être qu'ils comprendront qu'ils doivent changer avant d'exiger que els autres se plient à leurs volontés.

    Et c'est quoi le modèle que tu proposes ? Que tout le monde se plie aux algos de l'oracle universel américain bienveillant ?

  • [^] # Re: SPAM

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le bulletin d’automne d’ONLYOFFICE : mises à jour, nouveau partenariat et #OSSParis19. Évalué à 0.

    S'il dit que son logiciel est sous licence GPL et qu'il ne l'est pas tu peux éventuellement le traiter de menteur, mais pas de violer la licence.

    Quelle mauvaise foi !

    Pour le cas présent c'est éventuellement une question de licence inapplicable. Ça n'est pas illégale. Ça ne fonctionne pas, mais ce n'est pas délictueux.

    C'est une violation du contrat ; strico sensus, rien dans la loi française ne parle « du libre », mais violer un contrat est passible de poursuites devant un tribunal. Si tu veux jouer sur les mots pour dire « qu'on peut le faire, pas de problème », tu es juste un manipulateur de mauvaise foi.

    Le fais de choisir une licence n'est pas contraignant.

    Si, car si par exemple je redistribue des copies du programme que tu m'as donné sous GPL, et que quelqu'un me demande à moi les sources, je ne pourrais pas lui transmettre parce que tu as menti et cassé le contrat en refusant de me donner le nécessaire.

    Je veux bien que tu montre quel passage de la GPL oblige le détenteur des droits, parce que je vais avoir du mal à te montrer l'endroit où ça n'est pas et qu'affirmer toi comme moi des choses opposées n'amène pas à grand chose.

    Dire que ça « n'amène pas à grand chose » alors que tu n'as amené aucun élément factuel, c'est fort de café ! Cf. les extraits de la GPL que je cite plus bas.

    Perso j'arrête ici, pas possible de continuer avec autant de mauvaise foi. Je ne sais pas qui trouve tes messages pertinents, mais c'est triste.

  • [^] # Re: SPAM

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le bulletin d’automne d’ONLYOFFICE : mises à jour, nouveau partenariat et #OSSParis19. Évalué à 0.

    Il me semble que le détail que tu ne prends pas en compte. C'est que quand tu es unique détenteur des droits sur le code,

    Mais arrête avec tes « semble » et une pseudo-excuse « d'unique détenteur » ! Va lire la licence et écoute ceux qui ici ont plus d'expérience que toi dans les licences… Kerro a repris au-dessus l'extrait de la GPLv3 : « The “Corresponding Source” for a work in object code form means all the source code needed to generate, install, and (for an executable work) run the object code and to modify the work, including scripts to control those activities. »

    Comme c'est de l'AGPL, ça s'applique également pour l'offre de service : « if you modify the Program, your modified version must prominently offer all users interacting with it remotely through a computer network (if your version supports such interaction) an opportunity to receive the Corresponding Source of your version by providing access to the Corresponding Source from a network server at no charge, through some standard or customary means of facilitating copying of software. » Le « Corresponding Source » étant la définition ci-dessus, incluant le nécessaire pour construire le programme.

    SVP arrêtez avec vos supputations et montrez des faits pour soutenir vos affirmations !

    tu fais bien ce que tu veux et le fais de décider les publier tes sources sous licence GPL ne te contraint pas toi.

    Si, si tu distribues un binaire de ton programme sous licence GPL, tu es obligé de fournir les « sources correspondantes » (incluant comment le construire) : « You may convey a covered work in object code form under the terms of sections 4 and 5, provided that you also convey the machine-readable Corresponding Source under the terms of this License » Sinon, ça n'est pas un programme sous GPL !

    Les personnes derrière OnlyOffice ont un truc qui build à peu près chez eux, mais n'est pas reproductible, et se sont amusés à coller une licence libre « pour faire bien » mais qui ne respecte pas tous les points de la licence. Alors je ne critique pas la volonté de faire du libre, c'est bien, mais les machins bancals comme ça c'est historiquement dangereux, car on reste dans un entre-deux pas vraiment libre puisqu'une seule personne est capable de réellement faire tourner le truc. Je dis historiquement car les programmes bancals à moitié libres étaient beaucoup plus courants dans les années 90, ou alors aujourd'hui encore dans les communautés de gamer ou chez les ROMs modifiées d'Android par exemple, et ça a toujours été la merde au final.