Journal La France met en garde contre un "démantèlement" du droit d'auteur en Europe

Posté par  . Licence CC By‑SA.
18
10
fév.
2015

Un petit journal bookmark
http://www.notretemps.com/internet/la-france-met-en-garde-contre-un,i78656

"Dans le cadre de la rémunération de la création que nous avons réussi à installer depuis la fin de la guerre, le droit d'auteur fait partie de l'architecture vertueuse que nous avons construite. Il est important que nous puissions le défendre, parce que ce n'est pas en le démantelant que nous pourrons améliorer l'accès des consommateurs aux oeuvres", a souligné la ministre devant la presse, à l'occasion d'un déplacement à Berlin pour la 65e Berlinale.

[…]

Mais il ne faut "pas travailler sur des questions de déterritorialisation du droit d'auteur, ce qui est envisagé actuellement, ou sur la multiplication des exceptions", a-t-elle ajouté, disant "espérer avoir le soutien d'un certain nombre d'autres pays" dans ce combat.

à ce rythme la socialisation des biens de production est proche !

  • # Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

    Je pense qu'il faut adapter des choses sur le droit d'auteur. Notamment la durée après la mort des ayants droits directs. Qu'un artiste travaille en comptant bien vivre de ses œuvres, c'est complètement légitime. Mais je ne pense pas que qui que ce soit travaille en se disant "les enfants de mes petits enfants seront également à l'abri du besoin".

    Pour moi le pb du droit d'auteur c'est clairement dans la durée (70 ans en ce moment ?) qui ne correspond à aucune réalité. Quand le dernier ayant droit direct (direct = auteur, pas maison de disque ou studio de cinéma) est mort, pourquoi est-ce que l’œuvre ne pourrait pas tomber dans le domaine public ? Avez-vous une idée de l'origine de cette règle ?

    En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

    • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

      Posté par  . Évalué à 9.

      À ma connaissance, l'origine "morale" de cette règle est à chercher dans l'idée de voir la famille comme l'unité financière, ce qui était la vision majoritaire à l'époque de l'élaboration du droit d'auteur. L'homme travaille pour nourrir sa femme et ses enfants, il construit une maison et un patrimoine qui leur reviendra à sa mort. Note également que ça peut permettre une cohérence en fonction du type d'œuvre ; un sculpteur qui meurt lègue ses créations à ses proches, qui peuvent les vendre, alors que la famille d'un compositeur qui meurt perdrait toute possibilité de vendre par exemple des partitions inédites.

      J'imagine qu'il y a aussi un simple souci de "moralité", dans le sens où il semble assez étrange que la mort prématurée d'un artiste permette au monde entier d'exploiter ses œuvres sans verser aucune rétribution. Quand quelqu'un qui n'a pas de famille meurt, ses biens sont vendus au profit de l'État, mais ils ne sont pas donnés au monde entier. Par exemple, les propriétés privées restent privées ; si ton voisin meurt tu n'as pas le droit d'aller bronzer dans son jardin.

      Par contre, toutes les extensions et les modifications postérieures (notamment l'extension de la protection de 50 à 70 ans) ne sont que les conséquences des lobbys industriels. Il faut bien comprendre comment l'industrie de la "culture" a su profiter des règles existantes pour se créer un petit nid douillet à base de rentes.

      • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        On peut envisager une rente après la mort de l'auteur, mais 70 ans c'est énorme. Déjà ramener ça à 10-25 ans me paraît plus légitime ce qui permet à la famille du défunt après une mort prématurée de se préparer. Mais encore que, pour moi, ça n'a rien d'obligatoire, dans la plupart des métiers si le père ou la mère qui travaille seul meurt, les enfants et l'autre conjoint sont dans la merde si rien n'a été préparer. Les artistes ont des passes droits ?
        N'oublions pas, un brevet industriel est dans le domaine public 20 ans après son dépôt, que l'entreprise soit morte ou pas, que l'invention soit exploitée et mature ou pas. D'ailleurs en France le brevet peut être invalidé plus tôt si le dépositaire ne l'exploite pas.

        Pourquoi l'art échapperait à ce genre de mécanismes de durées et de conditions ?

        • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

          Posté par  . Évalué à 6.

          Les artistes ont des passes droits ?

          Bienvenu dans le monde réel! :-)

          Pourquoi l'art échapperait à ce genre de mécanismes de durées et de conditions ?

          "Parce que l'art n'est pas une marchandise"? Non, je déconne. À mon avis, c'est juste une conjonction de facteurs qui ont mis l'industrie "culturelle" en position de force : non seulement ils peuvent plaider que l'art doit être traité de manière différente du reste de l'économie, mais en plus tous les gouvernements ont toujours investi énormément dans l'"exception culturelle", qui est idéalisée en terme de rayonnement de la France et de la francophonie dans le monde (d'où la tétrachiée de films français super chiants et super subventionnés). Évidemment, le législateur a bien pris soin de ne pas définir précisément ce qui relève du domaine artistique (à une époque, nos députés savaient écrire des lois simples, claires, et applicables), mais la conséquence c'est évidemment que le même régime s'applique à des créations originales qui méritent réellement d'être aidées et au dernier boysband TF1/M6/NRJ/Universal.

          On peut sincèrement douter de la légitimité d'appliquer (quasiment) le même droit à une rédaction de CE2, à une toile de Picasso, au code du noyau Linux, et à un article scientifique écrit par un fonctionnaire.

        • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

          Posté par  . Évalué à 8.

          On peut envisager une rente après la mort de l'auteur,

          Non on ne fait pas à géométrie variable, selon l'humeur du capitaine, le sens du vent et des infarctus; on protège une durée fixe une œuvre, et il suffit de se baser sur sa date de sortie pour savoir si elle est du domaine publique, pas besoin d'aller chercher les 42 auteurs/compositeurs/interprètes d'une œuvre, regarder tout les ayants droits…

          On peut par contre avoir une durée variable selon le type de média, (livre, film, musique, logiciel…) mais ça compliquerai quelque chose qui devrait être simple. A l'origine, le droit d'auteur était plus court (5 ou 10 ans je crois, mais était doublé si l'auteur continuait de créer), revenir à cette base, serait déjà une bonne chose, cette durée a été choisie bien avant l'ère du numérique, où se faire connaitre de l'autre coté de l'océan prenait un certain temps.

          Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

          • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

            Posté par  . Évalué à 5.

            Objectivement, le risque que les auteurs se fassent piller par les distributeurs industriels existe avec une protection courte : il suffirait d'attendre 5 ou 10 ans avant de voir des campagnes publicitaires monstrueuses sur des titres qui ont peu connu le succès du temps de leur protection. On pourrait aussi voir des trucs un peu gênants, comme des rééditions multiples des albums sortis avant un succès commercial. De fait, il ne faut pas non plus avantager les industriels aux dépens des auteurs.

            L'idée d'une protection plus longue pendant la vie de l'auteur, a priori, ne me choque pas. Genre, 30 ans pendant la vie, et 5 ou 10 ans après sa mort, quelque chose comme ça. Mais il serait quand même super important de réglementer la cession des droits patrimoniaux, par exemple en imposant beaucoup plus les revenus des droits cédés par contrat.

            • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

              Il existe déjà des exemples. Même si un type se fait reprendre une chanson qui devient ensuite un mega tube. Ils ne fera pas d'argent sur ce tube, mais sera ensuite une super star. Il y a l'exemple de Sugar Man https://fr.wikipedia.org/wiki/Sugar_Man .

              Il y a auss des exemples de personne qui ont mis gratuitement à disposition le 1er livre d'une série. Ensuite, les ventes du reste de la série, s'est envolé.
              cf http://www.citizenjazz.com/La-debacle-de-l-Internet.html

              "Mais il serait quand même super important de réglementer la cession des droits patrimoniaux, par exemple en imposant beaucoup plus les revenus des droits cédés par contrat. "

              Pour moi, le vrai problème provient du monopole de la distribution donné au producteur. Ainsi, il a un monopole et en plus, l'artiste, ne peut rien dire. C'est difficile d'interdire le monopole et de fixer un montant obligatoire de paiement vers les artistes. Ainsi, la major ne serait qu'un service payé par l'artiste. Le monde à l'envers.

              "La première sécurité est la liberté"

            • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

              Posté par  . Évalué à 4.

              Qu'un auteur soir rémunéré pour sa création, oui, qu'il en obtienne une rente à vie, non. Ce qu'il faut regarder, c'est la vitesse à laquelle une 'œuvre' est 'rentabilisée' ou remplacée (typiquement tu prends un Musso ou un Levi tu en as un chaque année), tu prends la saga Harry Potter, elle s'est étendue sur 10 ans, tu prends Conan Doyle, c'est aussi assez prolifique.

              • George RR Martins, à déjà une trentaine de bouquins à son actif, il a commencé en 76
              • Jim Butcher en a une 20 aine, il a commencé en 2000;
              • G.-J. Arnaud (la compagnie des glace) est aussi assez prolifique… Tu peux aussi regarder Kipling, Oscar Wilde…

              De fait, il ne faut pas non plus avantager les industriels aux dépens des auteurs.

              A) c'est déjà le cas, il suffit de voire que l'année d'expiration des droits de la guerre des boutons, on a eu le droit à deux films dessus la même année.
              B) avec le domaine publique qui est censé s'agrandir les industriel du divertissement pourront toujours piocher dedans.
              C) On vie une époque de l'instantanéité, les gens ne patientent plus pour avoir l'épisode suivant, tu crois vraiment que les industriels vont patienter 10 ans au risque qu'un autre lui rafle le pactole?

              L'idée d'une protection plus longue pendant la vie de l'auteur, a priori, ne me choque pas.

              Moi ça me choque, c'est le même travail il a à être rémunéré de la même façon quel que soit les circonstances.

              Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

              • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

                Pour ton B), l'exemple de Disney est frappant, puisqu'il a toujours copié le domaine public.

                "La première sécurité est la liberté"

              • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                Posté par  . Évalué à 3.

                Qu'un auteur soir rémunéré pour sa création, oui, qu'il en obtienne une rente à vie, non. Ce qu'il faut regarder, c'est la vitesse à laquelle une 'œuvre' est 'rentabilisée' ou remplacée

                Comment tu fais pour rentabiliser une œuvre qui n'a rien couté (si ce n'est du temps) ?

                (typiquement tu prends un Musso ou un Levi tu en as un chaque année), tu prends la saga Harry Potter, elle s'est étendue sur 10 ans, tu prends Conan Doyle, c'est aussi assez prolifique.
                George RR Martins, à déjà une trentaine de bouquins à son actif, il a commencé en 76
                Jim Butcher en a une 20 aine, il a commencé en 2000;
                G.-J. Arnaud (la compagnie des glace) est aussi assez prolifique… Tu peux aussi regarder Kipling, Oscar Wilde…

                Je ne vois pas où tu veux en venir… Oui, il y a des auteurs très prolifiques… Et alors ? Est-ce que ca veut dire que celui qui prends plus son temps, qui fouille, se documente, travaille et retravaille son oeuvre pendant des années parce qu'il est perfectionniste et n'est jamais satisfait du résultat est moins bon ?

                De fait, il ne faut pas non plus avantager les industriels aux dépens des auteurs.

                A) c'est déjà le cas, il suffit de voire que l'année d'expiration des droits de la guerre des boutons, on a eu le droit à deux films dessus la même année.

                Pas compris non plus. En quoi ca montre qu'on avantage les industriels au dépens des auteurs ?

                • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                  Posté par  . Évalué à 6.

                  Comment tu fais pour rentabiliser une œuvre qui n'a rien couté (si ce n'est du temps) ?

                  tu considères un smic à 35H sur 2 ans pour les œuvres, ou tu donne une valeurs aux mots des livres actuels

                  Je ne vois pas où tu veux en venir… Oui, il y a des auteurs très prolifiques… Et alors ? Est-ce que ca veut dire que celui qui prends plus son temps, qui fouille, se documente, travaille et retravaille son oeuvre pendant des années parce qu'il est perfectionniste et n'est jamais satisfait du résultat est moins bon ?

                  Non ce que je voulais montrer, c'est que les écrivains, en moyenne, sortent pas mal de bouquins au long de leur carrière entre plusieurs par an à 1 tous les 3/4 ans.

                  Il n'y a pas de raison que pour un travail donné on puisse bénéficier d'une rente à vie; je bosse sur un logiciel de MCO du réseau électrique Français, dont tu bénéficie assez largement, ça te dirai de payer à moi et mes collègues et nos héritier une petite rente jusqu'à 70 ans après notre mort ? Pareil pour le gars de la DDE qui a rénové la route devant chez toi? Ou le conducteur du train que tu as utilisé?

                  Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

                  • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                    Posté par  . Évalué à 0.

                    tu considères un smic à 35H sur 2 ans pour les œuvres, ou tu donne une valeurs aux mots des livres actuels

                    Et les auteurs qui ont pour habitude de fouiller, se documenter, aller interviewer des gens, sourcer, etc, et qui prennent plus de 2ans à 35heures/jour pour écrire un bouquin ? Ils ont qu'a apprendre à faire de la merde comme les autres ?

                    ou tu donne une valeurs aux mots des livres actuels

                    Pas compris. Comment tu donnes une valeur aux mots ? Le mot "rémunération" vaut plus cher que le mot "paye" car il a plus de lettre ? Pourquoi les mots "des livres actuels" ? On se contre fout de la rémunération des auteurs des livres actuels (ils sont DEJA rémunérés), ce qui nous interesse, c'est la rémunération des auteurs des livres futurs.

                    Non ce que je voulais montrer, c'est que les écrivains, en moyenne, sortent pas mal de bouquins au long de leur carrière entre plusieurs par an à 1 tous les 3/4 ans.

                    Tu ne montres que les auteurs professionnels qui ne font que ca. Certains auteurs mettent une vie a écrire leur bouquin, parce qu'ils bossent à coté, ou parce que leur bouquin demande de faire pas mal de recherche, ou parce qu'ils sont trop perfectionnistes et jamais heureux du résultat.

                    je bosse sur un logiciel de MCO du réseau électrique Français, dont tu bénéficie assez largement, ça te dirai de payer à moi et mes collègues et nos héritier une petite rente jusqu'à 70 ans après notre mort ?

                    Toi et tes collègues avez déja été payés pour ce travail => Rien à voir.

                    Pareil pour le gars de la DDE qui a rénové la route devant chez toi? Ou le conducteur du train que tu as utilisé?

                    Meme réponse.

                    • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

                      Ce que je n'aime pas dans ton approche c'est le côté : ils ont fait un travail, potentiellement énorme, ils ont donc le droit à une rémunération et à un contrôle sur leur bébé hors du commun.

                      Regarde, dans le monde logiciel tu as des tas de gens qui ne vivent pas de leurs productions et livrent tout gratuitement et librement et cherchent à minimiser au maximum de ce que permet la loi leurs droits dessus. Cela n'a pas tué cette industrie, ni empêché les gens de vivre et de créer alors que certains cherchent l'excellence de leurs bébés.

                      Des tas d'auteurs, très talentueux et reconnus aujourd'hui n'ont pas récolté les lauriers de leurs vivants et l'argent qui va avec. Produire une œuvre d'art recherché n'implique pas d'exiger autant de contres parties pour qu'ils puissent le rentabiliser au maximum. De même qu'un brevet a une durée très limitée (20 ans) alors qu'il a pu coûter très cher en R&D, cela ne signifie pas qu'il est nécessaire de leur octroyer des droits incroyables dessus pour rentabiliser cette R&D d'autant que ça peut ne rien rapporter (les brevets les plus coûteux ne sont pas forcément rentables).

                      Pourquoi l'art aurait une telle exception ?

                    • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                      Posté par  . Évalué à 6.

                      Et les auteurs qui ont pour habitude de fouiller, se documenter, aller interviewer des gens, sourcer, etc, et qui prennent plus de 2ans à 35heures/jour pour écrire un bouquin ? Ils ont qu'a apprendre à faire de la merde comme les autres ?

                      Le but est d'avoir un système simple et équilibré, tu regardes en moyenne combien de temps ça fait pour rentabiliser un livre qui se vends sans prendre les têtes de gondoles, et tu protèges 2 fois cette durée. Si le livre se vends bien, tant mieux pour l'auteur, sinon tant pis.

                      Certains auteurs mettent une vie a écrire leur bouquin, parce qu'ils bossent à coté,

                      Donc ils n'ont pas besoin de cette rémunération pour vivre.

                      Toi et tes collègues avez déja été payés pour ce travail => Rien à voir.

                      Question de point de vue.

                      Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

                      • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                        Posté par  . Évalué à 1.

                        Le but est d'avoir un système simple et équilibré

                        Protection totale jusqu'à la mort de l'auteur, tu trouveras pas plus simple, et perso ca me parait équilibré.

                        tu regardes en moyenne combien de temps ça fait pour rentabiliser un livre qui se vends sans prendre les têtes de gondoles

                        On en revient à la question "Comment tu fais pour rentabiliser une œuvre qui n'a rien couté (si ce n'est du temps) ?". Tu estimes le temps de travail qu'il a fallu à l'auteur pour y arriver ? Comment ? et après, tu vas rapporter ça à un cout horaire ? Sur quelle base horaire ? Tu parlais tout à l'heure du SMIC : si c'est pour quand ca marche gagner le SMIC horaire, c'est pas génial ! Les auteurs des livres que tu as apprécié ne méritent pas plus que le SMIC horaire ?

                        Bref, ca me parait pas du tout répondre à ton objectif : simple et équilibré.

                        Certains auteurs mettent une vie a écrire leur bouquin, parce qu'ils bossent à coté,

                        Donc ils n'ont pas besoin de cette rémunération pour vivre.

                        Et ? J'ai du mal à voir où tu veux en venir. A moins que tu souhaites que je te retire TOUT ce dont tu n'as pas besoin pour vivre (si l'argument est valable pour les auteurs, il l'est aussi pour les informaticiens ou les chaudronniers).

                        Toi et tes collègues avez déja été payés pour ce travail => Rien à voir.

                        Question de point de vue.

                        Si toi et tes collègues n'avez pas été payé pour ce travail, je vous invite fortement à vous retourner contre le patron (plutôt que de perdre ton temps à discuter du droit d'auteur).

                        • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                          Posté par  . Évalué à 3.

                          Protection totale jusqu'à la mort de l'auteur, tu trouveras pas plus simple, et perso ca me parait équilibré.

                          Comment tu fais quand il y a plusieurs auteurs ?

                          « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

                        • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                          Posté par  . Évalué à 2.

                          Protection totale jusqu'à la mort de l'auteur, tu trouveras pas plus simple, et perso ca me parait équilibré.

                          Simple : non, comment gérer les œuvres composées? Comment savoir si l'auteur est en vie? Si le nom du gars décédé n'est pas un homonyme?

                          Équilibré : non, entre un gars qui meurt le jour de la publication et un qui meurt 60 après la durée de protection est variable.

                          Les auteurs des livres que tu as apprécié ne méritent pas plus que le SMIC horaire ?

                          S'ils le vendent bien ils auront plus que le smic, s'ils le vendent mal ils auront moins.

                          Et ? J'ai du mal à voir où tu veux en venir. A moins que tu souhaites que je te retire TOUT ce dont tu n'as pas besoin pour vivre (si l'argument est valable pour les auteurs, il l'est aussi pour les informaticiens ou les chaudronniers).

                          Tu essayes de comparer un écrivain à plein temps qui vit de son métier, à quelqu'un qui fait ça sur son temps libre; le fait qu'il mette 15 ans à le sortir plutôt qu'une année n'a pas à rentrer en ligne de compte sur la durée de protection de l’œuvre.

                          Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

                          • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                            Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 11 février 2015 à 14:11.

                            Équilibré : non, entre un gars qui meurt le jour de la publication et un qui meurt 60 après la durée de protection est variable.

                            Les morts n'ont pas besoin d'argent.

                            Tu essayes de comparer un écrivain à plein temps qui vit de son métier, à quelqu'un qui fait ça sur son temps libre

                            Tout à fait. Les deux ont le droit à la meme protection.

                            ; le fait qu'il mette 15 ans à le sortir plutôt qu'une année n'a pas à rentrer en ligne de compte sur la durée de protection de l’œuvre.

                            Tout à fait. C'est pourtant ce que tu recommandes, quand tu parles de "rentabiliser une oeuvre", de smic horaire sur 35h pendant 2 ans, etc…

                            EDIT :

                            Simple : non, comment gérer les œuvres composées?

                            Bah la part de chaque auteur est protégée jusqu'a sa mort.

                            Comment savoir si l'auteur est en vie?

                            Les morts ne réclament pas d'argent

                            Si le nom du gars décédé n'est pas un homonyme?

                            Ce problème se posera quelle que soit la facon de rémunérer l'auteur : un homonyme pourra toujours venir réclamer le pognon, et il faudra toujours le différencier.

                            • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                              Posté par  . Évalué à 2.

                              Tout à fait. Les deux ont le droit à la même protection.

                              Donc même durée

                              Tout à fait. C'est pourtant ce que tu recommandes, quand tu parles de "rentabiliser une oeuvre", de smic horaire sur 35h pendant 2 ans, etc…

                              J'ai parlé d'évaluer la durée nécessaire pour les œuvres qui se vende déjà raisonnablement, pour obtenir un smic sur 2 ans, et de doubler la durée en question comme base pour la protection de l’œuvre; Ensuite que le gars l'ai pondu en 1 semaine ou 30 ans, il sera protégé de la même manière.

                              Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

            • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

              Objectivement, le risque que les auteurs se fassent piller par les distributeurs industriels existe avec une protection courte

              Et si on s'en foutait ? Je veux dire par là que le problème du droit d'auteur, c'est qu'il constitue l'unique source de rémunération beaucoup de créateurs et qu'il faudrait plutôt qu'il y ait une diversification. Pour la musique, un concert rapporte bien plus à un chanteur et sa troupe qu'un CD. Et quasiment pour chaque art, on peut trouver des méthodes de rémunération basé sur un travail et non sur une rente. Du coup, que des industriels utilisent des œuvres, peu importe, ils vont faire travailler des gens, amener leur pierre à la création et on pourra à notre tour les piller après cette durée courte. Et d'ailleurs, si au lieu de dire «piller» on disait «s'inspirer», ça ne rendrait pas le processus plus moral ?

              • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 10 février 2015 à 19:34.

                Pour la musique, un concert rapporte bien plus à un chanteur et sa troupe qu'un CD.

                Aujourd'hui.
                Ce n'etait pas le cas il y a 20 ans et tu ne sais pas si ce sera toujours le cas dans 20 ans.

                Et quasiment pour chaque art, on peut trouver des méthodes de rémunération basé sur un travail et non sur une rente.

                "quasiment", en effet.
                Tu parles de rente, ce n'est pas obligatoire : par exemple, 20 ans (si dècès, c'est dans l'héritage c'est un investissent) après la première publication de retour sur investissement pour une musique n'a rien de délirant, et est même logique.
                Le problème est le "70 ans" et "après la mort de l'auteur", pas le principe de l'investissement.

                • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                  Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

                  Ce n'etait pas le cas il y a 20 ans et tu ne sais pas si ce sera toujours le cas dans 20 ans.

                  Ouais, il y a 20 ans, les artistes faisaient des concerts à perte, c'est bien connu… Non, ça a toujours rapporté, ou alors montre moi des sources fiables.

                  Tu parles de rente, ce n'est pas obligatoire : par exemple, 20 ans (si dècès, c'est dans l'héritage c'est un investissent) après la première publication de retour sur investissement pour une musique n'a rien de délirant, et est même logique.

                  En sortant du système de la rente, on s'évite bien des problèmes.

                  • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                    Posté par  . Évalué à 5.

                    Pour la musique, un concert rapporte bien plus à un chanteur et sa troupe qu'un CD.

                    Aujourd'hui.
                    Ce n'etait pas le cas il y a 20 ans et tu ne sais pas si ce sera toujours le cas dans 20 ans.

                    Ouais, il y a 20 ans, les artistes faisaient des concerts à perte, c'est bien connu…

                    Gni ????
                    "Ne rapporte pas plus que …" != "ne rapporte rien"
                    S'il vous plait, apprenez à lire.

              • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                Comment tu fais pour le cinéma ?

                Python 3 - Apprendre à programmer dans l'écosystème Python → https://www.dunod.com/EAN/9782100809141

                • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                  Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

                  Très facile : il y a des salles de cinéma. Malgré la facilité à obtenir les films en DivX en même temps que leur sortie ou pas loin après, les gens vont encore dans les salles de cinéma, parce qu'il y a un vrai service ajouté à l'œuvre, comme pour un concert.

              • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                Posté par  . Évalué à 6.

                Pour la musique, un concert rapporte bien plus à un chanteur et sa troupe qu'un CD.

                Certains artistes, par exemple Stupéflip, te diront que leur musique est faite pour être écoutée tranquillement chez soi car dans un concert c'est difficile de produire un truc aussi fignolé quand dans un studio, que l'acoustique ne peux pas être autant maîtrisée et que fatalement ce n'est pas la même expérience…

                On leur dit de monter sur scène ou bien d'aller crever ?

                • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                  Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6.

                  On leur dit de monter sur scène ou bien d'aller crever ?

                  S'ils arrivent à vendre suffisamment de disques à leurs fans qui écoutent chez eux, alors pas de problème, ils en vivront. Maintenant, dans ta question, il y a un sous-entendu qu'on retrouve beaucoup dans les débats : le fait que des artistes auraient un droit à la rémunération du fait qu'ils sont artistes. Le droit d'auteur, ce n'est pas un droit à la rémunération, c'est un monopole temporaire qui permet d'exploiter son œuvre commercialement, mais rien ne garantit que ça marche. Je ne vois pas au nom de quoi il y aurait un droit à rémunération pour les œuvres sous droit d'auteur. C'est comme si on disait qu'un auteur de logiciel aurait droit à rémunération du simple fait qu'il essaie de vivre du logiciel qu'il essaie de vendre.

                  • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                    Posté par  . Évalué à 2.

                    S'ils arrivent à vendre suffisamment de disques à leurs fans qui écoutent chez eux, alors pas de problème, ils en vivront. Maintenant, dans ta question, il y a un sous-entendu qu'on retrouve beaucoup dans les débats : le fait que des artistes auraient un droit à la rémunération du fait qu'ils sont artistes.

                    Je ne sous-entends pas cela. Le fait est que l'on peut de moins en moins vivre de son art en ne vendant que des albums car même les fans « piratent ». Le disque (ou le fichier audio à télécharger) est en train de devenir un élément promotionnel pour les concerts et les produits dérivés…

                    Perso les derniers disques que j'ai achetés sont des disques vendus directement par les artistes à la fin de leur concert…

                    Ce que je dis c'est que sans rémunération sur la vente de disques ce sont les auteurs qui préfèrent faire des concerts qui sont avantagés et que ceci est sans doute regrettable.

                    • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

                      Ce que je dis c'est que sans rémunération sur la vente de disques ce sont les auteurs qui préfèrent faire des concerts qui sont avantagés et que ceci est sans doute regrettable.

                      Ce n'est pas blanc ou noir, ce n'est pas parce qu'on privilégie les concerts que la vente de disque ne rapporte plus rien.

                    • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                      Posté par  . Évalué à 3.

                      Le disque (ou le fichier audio à télécharger) est en train de devenir un élément promotionnel pour les concerts et les produits dérivés…

                      Perso les derniers disques que j'ai achetés sont des disques vendus directement par les artistes à la fin de leur concert…

                      Donc, le disque sert à vendre des concerts, qui servent à vendre des disques, qui servent à vendre des concerts, qui servent à vendre des disques, qui servent à ….. ? Ou bien, on peut considérer que les deux servent à rémunérer le travail des gens qui travaillent, que ce soit pour produire un concert ou pour produire un album.

              • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

                Posté par  . Évalué à 2.

                Et si on s'en foutait ? Je veux dire par là que le problème du droit d'auteur, c'est qu'il constitue l'unique source de rémunération beaucoup de créateurs et qu'il faudrait plutôt qu'il y ait une diversification. Pour la musique, un concert rapporte bien plus à un chanteur et sa troupe qu'un CD.

                Et le gars qui ne fait que composer ou écrire des paroles pour les autres ?
                Il me semble que tu dis de la maaaarde, là

            • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

              Posté par  (Mastodon) . Évalué à 9.

              L'idée d'une protection plus longue pendant la vie de l'auteur, a priori, ne me choque pas.

              J'ajoute que ce concept n'a quasiment plus aucune espèce de réalité de nos jours. Qui est l'auteur d'un film ? d'un jeu vidéo ? d'un album ? À partir de quand on commence à compter pour ces œuvres collectives ? Au moins, la solution de compter à partir de la date de parution permet de simplifier le mécanisme et surtout, accorde à chaque œuvre le même temps de rétention.

            • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

              Posté par  . Évalué à 3.

              5 ou 10 ans après sa mort, quelque chose comme ça.

              Personnellement, je ne seais pas contre ce genre de prolongation (et peut-être plus) si les "ayants-droits" (famille) travaillaient avec les oeuvres de l'artiste défunt. Si ceux-ci ne font rien => domaine public.

      • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

        Posté par  . Évalué à 9.

        À ma connaissance, l'origine "morale" de cette règle est à chercher dans l'idée de voir la famille comme l'unité financière, ce qui était la vision majoritaire à l'époque de l'élaboration du droit d'auteur.

        Les prolongements successifs de la duree du droit d'auteur apres la mort des auteurs a surtout ete effectuee pour empecher les creations encore monetisees de tomber dans le domaine public. Comme Mickey, les enregistrements d'Elvis etc. C'est pour ca qu'il a ete graduellement augmente a chaque fois que le couperet du domaine public se profilait a l'horizon. Cette duree, attendez-vous a ce qu'elle passe regulierement a 90 ans, puis 110, puis peut-etre a l'infini sous les coups de boutoir des majors. Les Beatles et Elvis se vendent encore enormement, et les majors et studios ne passeront pas a cote de cette manne. Cela en dit long aussi la pauvrete des creations actuelles en matiere de musique.
        C'est quand meme gonfle de la part de Disney, qui a adapte le Livre de la Jungle quelques annees apres que l'oeuvre est tombe dans le domaine public. Mais ce n'est pas la morlae qui etouffe ces "createurs".

        • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          Je crois que le top du top, c'est "joyeux anniversaire" qui rapporte encore des millions chaque année.

          "La première sécurité est la liberté"

        • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

          Posté par  . Évalué à 2.

          Cela en dit long aussi la pauvrete des creations actuelles en matiere de musique.

          Tu parles des créations qui passent par les majors ? Ouais peut-être, mais faut jeter un œil à coté.

          • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            Est-ce que ces créations modernes sont vraiment pauvre ? Ou est-ce que le succès prolongé d'œuvres anciennes ne montre pas plutôt d'autres choses ? Comme par exemple le fait qu'il y ait de la place pour une grande diversité dans la culture (et qu'il est inopportun de limiter l'accès des masses par des règles visant à monétiser de manière disproportionné les créations) ; ou bien que les technologies modernes favorisent démesurément l'amplification des succès : la notoriété attirant la notoriété, deux œuvres égales par ailleurs auront des trajectoires divergentes, l'une portée aux nues pour l'éternité et l'autre tombée dans les limbes de l'oublie à peine créée (ceci soulignant le fait que la cote ne saurait être une mesure des qualités d'une œuvre).

            « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

        • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Cela en dit long aussi la pauvrete des creations actuelles en matiere de musique

          Sans m'opposer au reste ce que tu dis et qui est sensé, le discours sur la pauvreté actuelle de la création artistique est une jolie marotte qu'on a entendu à toutes les époques et qu'on entendra encore et toujours.

          Qu'il y ait de la merde dans la production artistique actuellement, oui j'en conviens, mais y'en a toujours eu. Venez pas me dire que "J'ai encore rêvé d'elle" par exemple soit considéré comme un sommet de création artistique, les exemples comme ca y'en a pour tous les arts et toutes les époques.

          Attention, je ne juge pas les goûts, là chacun fait comme il veut, mais si tu écoutes les critiques de chaque époque, tu auras toujours un discours élitiste pour te dire que la culture est morte et que c'était tellement mieux avant.

          Et ma boule de cristal me dit que dans quelques temps, on verra notre époque comme un temps révolu où on savait faire de la [musique|littérature|films|peinture|…].
          Pendant ce temps, je déguste et attends avec impatience chaque nouvel album de Jack White ou de beaucoup de chanteurs de la scène indé française par exemple…

          • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6.

            Heureusement, le droit d'auteur ne s'attache pas à savoir si une œuvre est «artistique» ou pas.

          • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

            Posté par  . Évalué à 5.

            Qu'il y ait de la merde dans la production artistique actuellement, oui j'en conviens, mais y'en a toujours eu. Venez pas me dire que "J'ai encore rêvé d'elle" par exemple soit considéré comme un sommet de création artistique, les exemples comme ca y'en a pour tous les arts et toutes les époques.

            Et encore : Il-etait-une-fois à traversé le temps, c'est donc que c'etait pas tant de la marde que ca. Mais surtout, on oublie tout ceux qui n'ont pas pu traverser le temps, ceux qui étaient tellement merdiques qu'on les a oublié dès l'année passée. Alors, du coup, c'est sur, si on enlève toutes les merdes qu'on a oublié, il ne reste plus que les trucs a-peu-près-bien dont on se souvient. Alors c'est sur que quand on compare un passé idéalisé (puisqu'on en a oublié tout ce qui était merdique) avec la production actuelle (pour laquelle on se mange en pleine face tout ce qu'elle a de plus merdique), bah on a l'habitude que "c'etait mieux à vent"…

        • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

          Mais ce n'est pas la morlae qui etouffe ces "createurs".

          Et bien, je dirais : au contraire ! Et si la création n'était qu'une copie déformée permanente. Je veux dire, à moins d'avoir habiter dans une grotte depuis sa naissance, le processus créatif est influencé par tout ce qu'on a pu lire/voir/entendre, et qu'on mélange pour produire une nouvelle œuvre. Reconnaître ce processus, c'est accorder beaucoup moins d'importance à la copie qu'elle n'en a réellement. Donc, on peut très bien retourner l'argument de Disney contre eux : ils créent en copiant d'autres, qu'ils laissent les autres copier leurs propres œuvres pour créer à leur tour.

    • [^] # Re: Le supprimer ? Non. L'adapter ? Oui !

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Pourquoi la mort de l'artiste changerait quoi que ce soit au droit d'auteur?

      A mon avis, il faudrait une durée fixe et raisonnable, 20 ou 25 ans par exemple. Ça évite de faire perdre aux héritiers toute la valeur du travail de leur ascendant suite à une mort accidentelle par exemple. Et on préserve le domaine public.

  • # Très vieux refrain

    Posté par  . Évalué à 10.

    J'entendais déjà ça du temps de la DADVSI, de la mise en place de la taxe sur les supports de stockage, lors de la mise en place des DRMs, lors de la mise en place de l'HADOPI, de la LCEN 1 & 2, etc…

    M'enfin de toutes façons, on protège plus les droits d'auteurs que les droits de l'Homme, en France (prisons surpeuplées, etc.).

    "Quand certains râlent contre systemd, d'autres s'attaquent aux vrais problèmes." (merci Sinma !)

  • # rentes !

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

    La position du gouvernement est seulement celle de la préservation des rentes des industries culturelles.

    Celle-ci font croire à leur copain du gouvernement que la rente est nécessaire pour financer les nouveaux films, alors que c'est seulement une rente, où comment faire de l'argent sans rien faire.

    Le gouvernement se fout pas mal des citoyens, des auteurs, et des petits producteurs. A l'heure d'internet, les majors savent très bien que les artistes n'ont plus besoin d'eux. Tout ce qui leur reste, c'est le contrôle de ce qui passe à la radio, et leur rente.

    "La première sécurité est la liberté"

    • [^] # Re: rentes !

      Posté par  . Évalué à 7.

      En revanche, un bon paquet d'artistes n'ont toujours pas compris qu'ils n'avaient plus besoin des majors.

      • [^] # Re: rentes !

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        Bah la major sert de label de qualité (c'est certes relatif, mais j'imagine que certains artistes (ou divertisseurs) ont une certaine fierté à signer avec une groupe puissant) et elle a un grand pouvoir sur les canaux de diffusion (radios, point de distribution).

        • [^] # Re: rentes !

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Si les majors contrôlent l'accès au média, et au point de vente, c'est plus un rôle de parasites, que de promotion. Est-ce que l'on imagine un groupe de presse qui choisirait les journaux présents dans les kiosques ?

          "La première sécurité est la liberté"

          • [^] # Re: rentes !

            Posté par  . Évalué à 5.

            Ton argument n'est pas clair. Tu dis que les artistes n'ont pas besoin des majors, mais comme les majors contrôlent tout, il n'est pas possible d'exister sans les majors. Du coup, désolé, les artistes ont besoin des majors.

            Ce n'est pas seulement du parasitisme, dans un monde capitaliste, il n'y a pas que les rapports de force immoraux. Pense à une radio qui doit gérer les factures liées au droit d'auteur. Tu ne pense pas qu'elles préfèrent payer une fois par mois à la SACEM plutôt que de traiter 371 factures indépendantes, avec 371 interlocuteurs, 371 procédures différentes, éventuellement 371 montants différents, avec des systèmes de calcul différents? Pense à un directeur de salle de spectacles qui doit organiser un spectacle différent tous les soirs avec chaque artiste indépendamment, tu ne penses pas qu'il préfère avoir seulement 3 ou 4 clients, qui vont démarcher des commerciaux et négocier 3 ou 4 contrats? D'une manière générale, la fragmentation a un coût, et un système avec 1000 clients ou 1000 fournisseurs est beaucoup plus compliqué à gérer. Pour les artistes aussi, d'ailleurs, qui devraient s'improviser chef d'entreprise s'ils ne pouvaient pas signer de contrat avec des grosses boites qui vont gérer la paperasse et toutes les démarches autour de l'activité de l'artiste.

            • [^] # Re: rentes !

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              "Du coup, désolé, les artistes ont besoin des majors. "

              Oui, mais pour de mauvaise raisons. Et la dynamique leur est défavorable, avec l’essor d'internet. Il suffit de voir la popularité de certain youtuber, pour le comprendre.

              "Tu ne pense pas qu'elles préfèrent payer une fois par mois à la SACEM …"

              Si c'était seulement ça, il n'y aurait pas de problèmes. Dans la réalité, celui qui fait la programmation d'une radio, reçoit une liste de titre qu'ils doit diffuser, mais n'a pas le droit d'aller voir ailleurs.

              Ce que fait la SACEM pourrait être fait par l'état de façon bien plus transparente et moins "visqueuse" http://www.numerama.com/magazine/31578-copie-privee-la-finlande-nationalise-la-remuneration-copie-privee.html

              "La première sécurité est la liberté"

              • [^] # Re: rentes !

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Il suffit de voir la popularité de certain youtuber, pour le comprendre.

                Qui ne rêvent que de contrats avec des majors malheureusement !

                • [^] # Re: rentes !

                  Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 10 février 2015 à 13:02.

                  Euh non, pas tous. Beaucoup sont sur Patreon et se fichent des majors (c'est le public qui finance directement) comme PushingUpRoses, Lazy Game Reviews, Spoony, …

                  "Quand certains râlent contre systemd, d'autres s'attaquent aux vrais problèmes." (merci Sinma !)

              • [^] # Re: rentes !

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                Dans la réalité, celui qui fait la programmation d'une radio, reçoit une liste de titre qu'ils doit diffuser, mais n'a pas le droit d'aller voir ailleurs.

                Faudra dire ça aux programmeurs sur france-inter, fip & Co.

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            • [^] # Re: rentes !

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

              La SACEM n'est pas une "major" (Universal, Sony Music & consort). Et il y a d'autres organismes du même genre.

              Par contre, une entité publique qui les remplacerait de façon moins opaque, ça serait bien.

              Python 3 - Apprendre à programmer dans l'écosystème Python → https://www.dunod.com/EAN/9782100809141

              • [^] # Re: rentes !

                Posté par  . Évalué à 2.

                je suis aussi preneur d'une entité privée moins opaque et plus ouverte sur les licences libres et avec des frais de fonctionnement inférieure et une meilleur redistribution.

            • [^] # Re: rentes !

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 10 février 2015 à 14:42.

              D'une manière générale, la fragmentation a un coût, et un système avec 1000 clients ou 1000 fournisseurs est beaucoup plus compliqué à gérer.

              Oui, c'est pratique d'externaliser.
              A partir du moment où le prestataire n'en profite pas pour penser plus à se rémunérer qu'à penser aux revenus de ses clients (surtout les petits).
              un problème classique quand il y a des monopoles.

            • [^] # Re: rentes !

              Posté par  . Évalué à 0.

              la sacem n'est pas les majors, elle sert juste a repartir entre les different ayant droit l'argent et pour cela il faut etre membre de la sacem
              c'est l'auteur qui depose son texte ou sa partition a la sacem pas la maison de disque

              • [^] # Re: rentes !

                Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 10 février 2015 à 17:55.

                c'est l'auteur qui depose son texte ou sa partition a la sacem pas la maison de disque

                Des clous. L'œuvre est déposée conjointement par toutes les parties prenantes (auteur, éditeur, parolier), la SACEM collecte les droits et reverse 1/3 à chacun après soustraction de gigantesques frais de gestion.

                Dans les faits, je pense que la plupart des auteurs transmettent leurs droits par contrat à leur maison de disque, qui déposera les œuvres au nom de l'auteur.

                D'une manière générale, SACEM et maisons de disques travaillent main dans la main, puisque la rémunération des maisons de disques est assurée par la SACEM. Le principe du système, c'est que l'auteur perd le contrôle total de son œuvre en échange de pognon (personne n'a dit que l'auteur ne touchait rien). Et tout le monde se rétribue sur les services obligatoires rendus aux auteurs, qui ne touche au final qu'une minorité des sous.

                • [^] # Re: rentes !

                  Posté par  . Évalué à 3.

                  deja c'est pas la maison de disque de l'auteur mais celle du chanteur.
                  s'il est auteur-compositeur il touche les 2/3 sans parole le compositeur touche la moitie

                  D'une manière générale, SACEM et maisons de disques travaillent main dans la main

                  Sacem (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de musique)
                  un peu logique puisqu'ils sont membre de la sacem comme les auteurs et compositeurs

                  r

      • [^] # Re: rentes !

        Posté par  . Évalué à 6.

        Je pense que c'est faux ; les majors sont en position de force pour 1) assurer les campagnes de promotion dans un monde saturé de publicités et de sollicitations, 2) exploiter son catalogue pour en tirer des revenus (négociations avec les sociétés d'auteurs, avec les plateformes de téléchargement et de streaming, etc), 3) respecter et faire respecter les droits patrimoniaux (il n'y a qu'à aller voir sur des plateformes "libres" à quel point les auteurs sont désarmés face aux violations de licence), et 4) organiser la "vie commerciale" de l'artiste (organiser les concerts, les passages dans les médias, les affiches, les pochettes, les séances de dédicace, etc). La seule alternative pour faire vivre un artiste avec un minimum de notoriété serait de créer une entreprise, avec des secrétaires, des agents, des juristes, des commerciaux, des comptables, etc, en assurant à tout ce petit monde un revenu régulier. Ça me semble très compliqué, et ça impose aux artistes de gérer leur propre entreprise (quand travaillent-ils sur leurs œuvres?). Évidemment, les artistes pourraient se regrouper, signer des contrats avec des producteurs, mutualiser les juristes et les comptables… bref, créer des majors.

        Je pense qu'il ne faut pas rêver, il ne faut pas non plus être manichéen : dans le monde actuel, l'industrie de la culture parasite évidemment les artistes et fait vivre une foultitude de "bullshit jobs" en plus des actionnaires ; mais en contrepartie, elle apporte un professionalisme et une efficacité incomparable, qu'il est impossible d'avoir avec une microstricture. À part la version hippie qui consiste à faire de la musique dans le Larzac et vivre de sa production de fromages de chèvre, je doute qu'un artiste puisse émerger, exister, et vivre confortablement des revenus de son activité sans le soutien d'une grosse machine.

        • [^] # Re: rentes !

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Le 1), c'est facile quand tu possèdes une chaine de télé numéro 1 dans ton pays. Mais ce qui prime, c'est ce que tu choisis et non la qualité des artistes.

          Le 2) est vrai pour n'importe quelle producteur, cela ne dépend pas de la taille. La taille permet aussi de faire de grosses bêtises, comme par exemple faire payer 200k€ juste l'accès au catalogue, avant le moidre écoute. Ainsi, au lieu de créer une myriade de disquaire du net passionné, ils ont 2 énormes géants qui vont les bouffer (Spotify et Deezer), comme Amazon bouffe les libraires et les éditeurs.

          Le 3) est beaucoup fait par la SACEM aussi.

          Le 4) n'est pas forcément vrai. Live Nation n'est pas une major, mais organise les concerts. https://fr.wikipedia.org/wiki/Live_Nation_Entertainment

          " bref, créer des majors. "

          Non, il y a 4 majors, et une myriade de producteur indépendant. Souvent, il faut une grosse pub pour faire connaitre une chanson (Levis a été très fort dans les découvertes).

          "La première sécurité est la liberté"

  • # Si les majors défendent le droit d'auteur c'est que le droit d'auteur est mal fait

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    j'ai été très marqué par une conf de jéremie zimmerman, parlant du droit d'auteur qui servait à l'origine à protéger un auteur contre des éditeurs qui pourrait vendre des copie de sont livre sans lui reverser le moindre kopec.
    La conclusion étant que le droit d'auteur avait pour vocation de protéger les auteurs contre les intermédiaires qui propose le bien au public, et sûrement pas pour protéger un auteur de son public.

    Aujourd'hui ce sont les majors qui monte au créneaux sur la défense du droit d'auteur, pour moi c'est un symptôme de la dérive dudit droit d'auteur. Si il était appliqué conformément à l'esprit original: protéger les auteurs, les majors voudrait l'assouplir ou le supprimer.

    Enfin, je ne sais pas de qui est la première citation, mais je suis "choqué" par l'utilisation du mot "consommateurs" à la place du mots "public". Ceci pour 2 raisons:
    - le mot "consommateur" m'évoque un père de famille en train de remplir un caddy® dans un supermarché.
    - le mot "consommateur" implique la consommation du bien qui lui meme implique sa disparition, or un fois un oeuvre publié elle ne disparaît pas bien au contraire puisqu'elle est également imprimer dans l'esprit du public en plus de son support original.

    Ci je précise mon opinion sur cette utilisation du mots consommateur à la place du mot public ce n'est pas seulement pour couper les cheveux en 4 mais simplement parce que cette substitution innocente est la première étape du raisonnement qui va ensuite considérer le téléchargement comme du vol.

  • # La France ou le gouvernement

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

    Ce n'est pas la France, mais le gouvernement français. Tous les français ne partagent pas cette opinion.

    • [^] # Re: La France ou le gouvernement

      Posté par  . Évalué à 10.

      Terroriste ! T'es pas Charlie c'est ça ?!

      "Quand certains râlent contre systemd, d'autres s'attaquent aux vrais problèmes." (merci Sinma !)

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