Renault a écrit 7174 commentaires

  • [^] # Re: Écolo ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ah la SNCF!. Évalué à 8.

    Sur l'ensemble du cycle, de la pousse de la plante a son utilisation en tant que carburant, il n'y a aucun ajout de carbone.

    Cela dépend comment a poussé la dite plante.
    Si tu as utilisé de l'engrais, qui est aujourd'hui majoritairement basé sur du gaz fossile, il y a ajout de carbone dans le cycle. Pas pour rien que les biocarburants de ce type sont de moins en moins acceptés et de moins en moins évoqués comme une solution. Et les volumes à base de déchets de plante alimentaires n'est pas énorme. Le carburant de synthèse se baserait sur des énergies renouvelables comme l'éolien ou solaire mais les rendements sont vraiment mauvais par rapport à l'utilisation direct de ces sources d'énergie sous forme d'électricité.

    Puis cela reste une combustion, avec des impacts évoqués plus haut qui n'ont pas de lien direct avec la provenance du carbone utilisé, et qui ajoute de la pollution de l'air et d'autres nuisances. Même le cas idéal est un mieux mais loin de la perfection.

  • [^] # Re: Écolo ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ah la SNCF!. Évalué à 4.

    Il me semble que tous les nouveaux avions sont compatibles soit avec des biocarburants, soit avec des carburants de synthèse. Le problème c'est plus la production de ces carburants, mais les filières sont en train d’être créées pour monter en charge.

    Il y aura une compétition d'usage pour cela, entre l'avion, les camions, les bateaux, certaines industries, etc.
    Donc là encore, plus on se passe de l'avion, plus ça en laisse pour les autres usages qui pourront difficilement s'en passer aussi. Pour l'instant il n'y a aucune garantie qu'à usage constant voire en augmentation on puisse satisfaire tout cette demande avec ces carburants de synthèses à un coût raisonnable.

    Puis, cela ne règle pas l'impact climatique non lié au carburant lui même qui existeront encore.

    Oui bien sur. Mais le problème #1, ca reste la voiture. Il vaut mieux un type qui fasse le trajet en avion ou en car que dans sa voiture.

    Mais s'il peut faire ce trajet en train, c'est encore mieux. C'est tout l'objet des mesures, pour certains trajets c'est assez aberrant d'utiliser l'avion d'un point de vue environnemental alors que le train fait le job.

  • [^] # Re: Écolo ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ah la SNCF!. Évalué à 6.

    Un avion de ligne consomme 2L/100km/passager. Les plus anciens avions sont autour de 3L, les plus récents sont vers 1.5L. Ca me semble pas être une hérésie écologique. Si on ajoute le fait que l'avion entraîne finalement peu de nuisance a part au décollage et a l'atterrissage, contrairement au train qui en fait tout du long.

    Le carburant n'est pas le seul impact de l'avion sur le réchauffement climatique, les trainées de condensation et autres sont tout aussi impactant : https://www.geo.fr/environnement/pourquoi-les-trainees-de-condensation-des-avions-sont-elles-polluantes-209051

    Par ailleurs décarboner un avion est bien plus difficile qu'un train à cause des contraintes de poids et d'espace. Donc si on peut se passer d'un avion au profit d'un train, c'est tout bénéfique.

  • [^] # Re: Écolo ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ah la SNCF!. Évalué à 4.

    Ah ? J’ai pourtant cherché, je n’ai pas trouvé si le coût écologique du réseau historique était inclus dans le bilan carbone des voyages en train actuel.

    J'ai cité un commentaire plus haut un bilan carbone d'une ligne de chemin de fer vs une route. Et le bilan carbone est dominé par l'usage de ces infrastructures que par leur construction. Donc même si à cause de ça le bilan du train est un peu moins bon, il reste meilleur.

    Cet article tiré d’un site pourtant loin d’être climato-sceptique explicite les coûts écologiques gigantesques des infrastructures ferroviaire (on tire toujours sur les autoroutes, mais la mise en place d’une ligne ferroviaire à de gros impact et pas que local)

    Mais tu vois tu fais encore un homme de paille. Personne (du moins de raisonnable) ne dit qu'une ligne de train c'est sans impacts environnementaux. Tout le monde le sait que construire une ligne de chemin de fer ça a un impact environnemental, comme toute activité humaine par ailleurs. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il y a souvent des manifestations quand de tels projets sont annoncés (cas Lyon-Turin dernièrement).

    La question est, si on veut faire un trajet X pour obtenir de la marchandise (fret) ou pour transporter des gens, quel est le meilleur mode de transport possible entre la route ou le train voire l'avion ? Si le trafic n'est pas trop faible, le train l'emporte sur la route et cela peut valoir le coup de construire une ligne de chemin de fer à la place oui. Idéalement il faudrait ne pas avoir besoin de cette infrastructure du tout (donc diminuer le besoin du trajet), mais c'est un autre sujet.

    Après ça s'étudie au cas par cas, il y a des cas où une petite route sera mieux qu'un train, il y a même des cas où l'avion sera meilleur (si le trajet est très escarpé ou avec des îles). Mais on parle du contexte général. Notamment dans des pays où l'infrastructure est déjà en place (et donc se pose uniquement la question de l'entretien de ces infrastructures, la construction étant déjà faite).

  • [^] # Re: Écolo ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ah la SNCF!. Évalué à 3.

    est-ce un impact CO2 dont tu parles ou un impact écologique global ?

    C'était plus global que ça. Même si après il y a sans doute des sous catégories où le train peut faire pire.
    Le CO2 est déjà un bon proxy. Car extraire les ressources fossiles c'est une activité très très polluante (on parle de l'impact des batteries à ce sujet, mais l'extraction pétrolière n'a rien à envier à ces activités) avec les dégâts que l'on sait. La combustion génère aussi une pollution de l'air importante.

    Tu as par exemple une étude d'impact européenne pour comparer les coûts économiques des pollutions générées par le train, l'avion et la voiture à l'usage (malgré le titre qui ne parle pas de voiture, de nombreuses analyses en parlent dans le rapport). Par exemple l'impact du bruit est aussi plus importante et difficile à résoudre dans le cas des voitures même si le train n'en est pas exempt. De même que la pollution de l'air en considérant le freinage, etc.

    Mais cette étude ne prend pas en compte les infrastructures directement et pas simple de trouver une comparaison là dessus. Le bilan carbone par km de route vs ligne ferroviaire est plus simple et peut servir de proxy en première approximation. Un facteur 2 au détriment du rail (mais étant donné l'impact de l'utilisation devant l'infrastructure, le bilan carbone est favorable au train comme le précise le document). Cela semble s'expliquer principalement par la faible flexibilité du train qui doit privilégier des pentes plus douces et des virages moins violents qu'une route, et donc de fait augmente l'emprise au sol sur un long trajet et le nombre d'ouvrages d'art potentiels. Car il ne semble pas que pour un kilomètre donné en ligne droite la différence soit importante entre une route et une ligne de train sur cet aspect.

  • [^] # Re: Écolo ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ah la SNCF!. Évalué à 10.

    Je ne pense pas que ce soit la majeure partie des trains grande ligne qui tournent à vide. Par contre sur les petites lignes, ou à certaines heures dans les trains de banlieue, ça peut se voir.

    Par ailleurs, de manière contre intuitive, avoir des rotations à faible rendement peut aider malgré tout au global.
    Le principal problème du transport en commun c'est souvent ses limitations horaires ou de proximité. C'est très utilisé par ceux qui vont au travail ou à l'école en étant à côté, mais beaucoup moins pour d'autres trajets de loisir ou dans certaines zones géographiques.

    Avoir des rotations à faible rendement peut changer la donne en gommant ces disparités. En gros le gars qui utilise son train tard le soir l'utilisera plus volontiers en heure de pointe s'il en a besoin car il a l'habitude de s'en servir, voire aura pu vendre sa voiture par exemple. Ou le petit train de ligne peut aider des gens à atteindre des lignes plus grandes pour finir le trajet plutôt que d'utiliser la voiture tout le long.

    L'offre des transports en commun doit augmenter et s'améliorer pour que les gens perçoivent cela comme une vraie alternative et puissent abandonner leur voiture que ce soit pour certains trajets voire la vendre. Cela passera par des lignes moins rentables écologiquement et économiquement, mais le bilan global peut être positif si ce n'est pas fait n'importe comment. Chaque ligne doit être analysé au cas par cas avec analyse des trajets actuels et anticipés dans une région donnée.

  • [^] # Re: Écolo ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ah la SNCF!. Évalué à 10.

    Bref, sans nier l’intérêt (rapidité, confort, tranquillité de ne pas avoir à conduire), je pense que le coût écologique complet d’un service tel qu’on en rêve ne doit pas être négligeable et non négligé.

    Ah encore ton bon sens confirmé par aucune étude alors que c'est pourtant documenté, c'est ta spécialité on dirait.
    Car bon, ton raisonnement on peut l'appliquer à tous les moyens de transports rapides : bus, voitures ou avions.

    Les études sont assez clairs que sur un cycle de vie complet le train émet beaucoup moins de CO2 et a un impact bien moindre que la voiture par passager et par kilomètre parcouru.

    Après est-ce que le train a zéro impact pour autant ? Évidemment que non ! Un projet ferroviaire a un impact sur le nature, c'est évident. Mais tout projet humain finalement en a aussi. La question est de trouver un compromis acceptable, et ce compromis acceptable est plus facile à atteindre avec des trains qu'avec des voitures ou avions pour la plupart des trajets.

  • [^] # Re: L'herbe plus verte, toussa

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Ah la SNCF!. Évalué à 6.

    En fait c'est juste la SNCB a une BDD qui a le lien entre ton ticket et la carte d'identité. La carte d'identité n'a aucune donnée à ce sujet.

    Et honnêtement je trouvais ça bien sur le papier mais en pratique c'est un peu naze. Même encore récemment, nombre de fois le contrôleur ne retrouve pas le ticket donc je dois fouiller la preuve d'achat par courriel sur le téléphone.

    Les contrôleurs synchronisent avant de partir travailler la BDD avec leur machine pour fonctionner hors ligne, donc si tu achètes un ticket en dernière minute ils ne le trouveront jamais, et parfois l'achat de la veille au soir n'est pas visible non plus.

  • [^] # Re: Changement de paradigme

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Pour en finir avec la loi de Moore (Tristan Nitot). Évalué à 3. Dernière modification le 02 août 2023 à 09:53.

    Les PC de 10 ans d'âges ont toujours existé

    Ils étaient moins nombreux et leurs usages étaient plus limités.

    Mais si tu compare un PC d'il y a 2 ans à l'équivalent aujourd'hui, tu verra bel et bien un doublement des performances global.

    Cela fait bien longtemps que les perfs n'ont pas fait fois deux en 2 ans. Ce n'est pas parce que le nombre de transistors double que la performance double aussi. Les gains sont plus marginaux, et pour de nombreux cas d'usage le gain est négligeable en si peu de temps.

    Il y a aussi un autre effet qui explique cette impression occidentale : Intel longtemps leader s'est reposé sur ses lauriers et à laisser AMD et les fondeurs asiatiques le rattraper.

    Je ne vois pas le rapport. Entre deux générations de processeurs Ryzer le gain n'est pas époustouflant pour que cela vaille la peine de changer de machine. Même quand tu es un gros joueur. À une époque c'était très visible justement.
    Et je ne vois pas ce que l'origine des deux fondeurs ont à voir. AMD a toujours été dispo sur le marché occidental.

  • [^] # Re: « selon une étude, [fait extraordinaire], pourrait [conséquence a priori improbable] »

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Selon une étude, le Gulf Stream pourrait s'effondrer dès 2025. Évalué à 6.

    Pour l’effet d’îlot urbain, je ne parlais que de l’influence sur la mesure, pas du sujet, et il ne s’agit de dire que le réchauffement s’y réduit, mais que ça peut en amplifier la perception en bruitant les mesures.

    J'ai répondu sur ce point. C'est un effet quand même connu et évident et c'est pour cela que toutes les mesures ne se contentent pas uniquement des mesures de la ville.

    mais ça n’est quand même pas simple

    Mouais, ça m'a juste demandé de lire toutes les pages une fois en entier pour voir le problème. Pas de lire et relire.

    Pour ce qui est de la réécriture du passé, je parle de série de températures : elles sont régulièrement actualisées et ce même pour des dates très anciennes : ceux qui s’en rendent compte sont des gens ayant chargé des données d’une série et s’aperçoivent, en la rechargeant pour avoir les nouvelles données quelques temps après, de changements sur des données qu’on pourrait penser établies. Mais ça arrive aussi pour les données récentes. La découverte est juste due au fait qu’un autre article était illustrée avec — supposément — la même série, mais en fait elle a été « rectifiée », même les « hérétiques » ne passant pas leur temps à comparer les historiques de séries en eux.

    Et tu compares cela à 1984, vraiment ?

    C'est pourtant de la science en fait, les données sur la température du globe ont forcément des marges d'incertitude et différentes méthodologies pour les prendre en compte et les harmoniser dans l'espace et le temps. Il n'est pas aberrant d'avoir des rectifications de données à ce sujet.

    En particulier pour les données plus anciennes où on n'avait pas de satellites ou de points de mesures fiables et automatisés et standardisés autour du globe (ces méthodes étant en fait très récentes, et encore potentiellement perfectibles). Du coup il faut utiliser des proxy pour évaluer ces valeurs et les tendances de l'époque. C'est donc normal qu'il y ait des ajustements au cours du temps sur ce point.

    La vraie question est de voir si ces rectifications changent radicalement la donne, apparemment non, et si les phénomènes du réchauffement climatique sont bien en train d'arriver à mesure que le temps passe et manifestement oui car on a de plus de plus de phénomènes rares à une époque et qui se produisent maintenant autour du globe en adéquation avec les prédictions et qu'aucun phénomène purement naturel ne peut expliquer.

    On a quand même 30-40 ans d'étude sur le sujet qui convergent sur ce point, et plus le temps passe, plus les données s'affinent et pointent la responsabilité de l'Humanité dans le processus d'une part et les prévisions de l'époque sont assez justes avec ce qui se produit en ce moment. Les scientifiques ont mit du temps avant d'affirmer d'être sûr que l'Humanité était responsable de cela, ils ont été particulièrement prudents sur le sujet pendant très longtemps. Je pense que la plupart de ces scientifiques aimeraient dire à la population, leurs familles et leurs enfants que tout ceci est d'origine naturelle et qu'il n'y a rien à faire à part s'adapter. Ces hypothèses ont été analysées maintes fois et je ne doute pas que certains essayent quand même de creuser la piste du "naturel" au cas où par simple volonté d'y trouver peut être une diminution de nos responsabilités dans l'affaire et une diminution des conséquences à venir.

  • [^] # Re: « selon une étude, [fait extraordinaire], pourrait [conséquence a priori improbable] »

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Selon une étude, le Gulf Stream pourrait s'effondrer dès 2025. Évalué à 6.

    Je remarque quand même qu’un sujet « tabou » tel l’effet d’ilot urbain a basculé du côté obscur vers la « lumière » […]
    La diffusion de cette vidéo il y a 10 ans aurait valu « l’excommunication » immédiate « puisqu’on vous dit que ça ne compte pas ».

    Je ne connais personne qui parlait du réchauffement climatique et qui trouvait que la question de la chaleur urbaine était un non sujet. Au contraire, tout pointait sur le fait qu'il fallait verdir les villes et arrêter de tout bétonner.

    (malheureusement toujours sans se poser la question de l’effet sur les mesures de températures, mais bon…).

    Bah voyons, tu prends quand même tous ces scientifiques pour des idiots qui ne prendraient même pas en compte un facteur pourtant évident. Ils le savent bien qu'il y a des îlots urbains de chaleur et que cela impacte la température mesurée à ces endroits.

    Mais si tu lisais les rapports tu verrais que dans les données il y a aussi la mesure en campagne (donc influence nulle de l'urbanisation) et des mesures satellites qui sont aussi peu impactés par ce phénomène. Les canicules qui se multiplient et qui couvrent l'entièreté d'un pays ou d'un continent ce n'est pas que le fruit des îlots urbains, de même que les phénomènes météorologiques plus violents qui ne s'expliquent pas si seulement la température des villes montait.

    Quant à la désinformation, concernant les mesures de températures, il y a quand même un vrai sujet, entre la « rectification » du hiatus suite au climategate et dernièrement une autre « rectification » suite à la remarque de 7 années avec une tendance baissière. Si pour vous il est normal de vivre dans un monde à la 1984 (réécrire le passé), pour moi, non.

    En général ce sont plutôt les climato sceptiques qui réécrivent le passé à leur sauce.

    J’ai déjà écris par ailleurs que cette nouvelle manière de qualifier le réchauffement (nombre de jours plus chaud que la normale) plutôt que des valeurs de températures pouvait trouver sa source dans la controverse citée ci-dessus.

    Il y a des tas de manière de mesurer et de montrer à la population les effets d'un réchauffement climatique, cela n'a rien de scandaleux de les présenter au grand public. La question du 1,5 °C de réchauffement (ou du 2°C cible) n'a pas disparu des rapports au profit de "pas plus de X jours au delà de la moyenne de référence". Tu essentialises beaucoup la présence d'une nouvelle donnée.

    De la même façon que de nombreux instituts ont quantifié le nombre de jour de neige, les volumes de précipitation par jour, la fonte des glaces par années, le nombre de jour de canicules, etc. et présenté ces données pour non seulement montrer au grand public de différentes manières les impacts et des effets concrets et bien visibles. Palpables. Car la population ne peut pas non plus mesurer de lui même un écart de 0,1°C de température par rapport à la normale.

    Cela se complémente, cela ne remplace rien. Il n'y a que toi qui voit là dedans une tentative de changer la définition alors que l'augmentation de température par rapport aux valeurs pré industrielles est toujours une référence dans la définition et dans les rapports.

    Là où le bât blesse (et dans ce cas, je pense à l’insu du plein gré même des auteurs) c’est dans le choix des stations. « Comme par hasard, la Méditerranée à le droit à 4 stations, mais la Bretagne une seule : forcément, en faisant une simple moyenne, on a tôt fait de trouver des jours plus chaud.

    Tu devrais lire les rapports plutôt que de croire que la moyenne des température c'est juste une somme des températures mesurées par les stations divisées par le nombre de celles-ci.

    Et ne serait-ce qu’aujourd’hui 1er aout, météofrance m’indique une maximale -3 °C sous les normales au Mans, mais l’infographie trouve -0,3 °C, alors que Perpignan à le droit à un coup de pouce : +3 °C sur météofrance, +3,2 °C dans l’infographie… Je n’invente rien, il suffit de cliquer sur les liens (aujourd’hui évidemment).

    Car tu ne lis pas les informations contextuelles pour comprendre que tu compares des choux et des carottes. Et après tu t'étonnes de ne rien comprendre mais pourtant tout est indiqué.

    Sur le site de Météo France, les normales de saisons sont basées sur la période 1990-2020. C'est souvent la norme en météo de prendre en gros les 30 dernières années. Source : https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/climat/de-nouvelles-normales-pour-qualifier-le-climat-en-france

    De plus sur la page Le Mans que tu pointes, ils indiquent très clairement l'information suivante :

    Comparaison aux normales
    Écarts avec les moyennes de températures minimales et maximales du mois de août sur Le Mans

    Alors que sur la page de France Info, l'information contextuelle dit :

    Aujourd'hui, à Perpignan, il fait 3,2°C plus chaud que la moyenne des températures mesurées le même jour dans cette station entre 1971 et 2000.

    Donc, la période de référence est 1971 à 2000 d'une part, d'autres part plutôt que la moyenne du mois d'août ils utilisent la moyenne du 1er août (date du jour).

    Comparer de manière brute ces données n'a donc aucun sens, ils n'ont pas le même référentiel du tout et l'un est plus sujet aux variations rapides de la météo que l'autre.

    Vous avez dit désinformation ?

    Si déjà tu n'arrives pas à lire des pages assez simples et destinées au grand public, comment tu veux espérer comprendre un rapport comme celui du GIEC par exemple ? À part montrer de la mauvaise foi, tu essayes de montrer quoi par là ?

  • [^] # Re: Pas spécifiquement

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les LBD devraient-ils être interdits ?. Évalué à 9.

    "arme par destination", ça te parle ?
    Certes, Nahel n'avait probablement pas l'intention de tuer qui que ce soit

    La définition d'une arme par destination repose sur le fait que son utilisateur souhaite s'en servir comme d'une arme. Ce qui n'est pas le cas, non pas que la situation ne présente aucun danger pour autant, mais ça n'est pas une arme par destination.

    C'est le problème avec tes comparaisons avec les armes à feu, car justement l'arme à feu n'a que pour but de tuer ou de blesser, ce n'est pas pour rien que sa détention est très restrictive en France et son usage dans l'espace public très réglementé. Et que de par la menace que cela fait reposer sur autrui, donne plus de latitudes aux policiers ou à l'armée de gérer la situation. Ce qui n'est pas le cas pour l'usage d'une voiture et encore moins par quelqu'un qui n'a pas utilisé cela comme une arme.

    Je ne rejette pas cet argument. Seulement, je pense que l'affaire Nahel, tout comme l'affaire Traoré, n'est pas la bonne affaire pour illustrer le fait que les policiers en France ont la gachette facile.

    Ce serait la seule affaire, je serais d'accord, une erreur ça arrive et toute police même bien formée aura des cas litigieux. Le soucis c'est l'accumulation de ces histoires, et d'autres plus graves encore. Cela témoigne bien de quelque chose.

  • [^] # Re: Pas spécifiquement

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les LBD devraient-ils être interdits ?. Évalué à 6.

    Poussons le raisonnement, et appliquons-le aux policiers qui ont abattu les auteurs d'attentats au bataclan.

    Les terroristes ont des armes et tuent des gens, c'est un cas où l'usage d'une arme par l'armée ou par les forces de l'ordre fait sens, que cela aboutisse à la mort des auteurs ou pas. Cependant si la police ou l'armée ont la possibilité de les arrêter sans en faire usage, ou en les blessant seulement, c'est mieux quand même.

    Mais c'est un cas simple, car justement c'est proportionné, un gars en face aussi armé et déterminé en face du policier c'est légitimement possible de répliquer si nécessaire pour des raisons évidentes.

    Là on parle d'un contrôle routier. Oui la situation est pas terrible, mais est-ce que la mort du conducteur était nécessaire ? À priori, non. Note qu'on peut faire usage de l'arme sans tuer d'une part, mais on peut aussi laisser filer, etc.

    Oui la police a un métier difficile, parfois ils se trompent honnêtement dans l'exercice des fonctions. Mais on ne peut nier que la France et les USA ont quand même la gâchette facile par rapport à d'autres pays, qui ont pourtant aussi leurs lots de criminels et délinquants des routes. Faut croire qu'ils arrivent à trouver des solutions différentes qui limitent ce genre d'accidents, ce serait peut être bien de se former comme eux, non ?

  • [^] # Re: Niger

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Lutte Informatique d'Influence. Évalué à 2.

    Peu importe ce qu'on montrera aux africains. Nous avons fait trop de mal dans ces pays pour que la population nous soutienne majoritairement.

    Le soucis peut être la durée. Quand tu as une intervention étrangère sur ton territoire même allié qui dure, à la fin la différence entre assistance et occupation est difficile à discerner.

    Je ne doute pas que dans quelques années la Russie aura le même problème, quoiqu'ils fassent.

    La France n'est pas plus sympa que la Russie avec ses vassaux.

    J'ai rigolé.
    Sans dire que la France est un modèle de vertu, mais quand même la Russie a montré de quoi elle était capable récemment.

    Par contre, j'ai clairement l'impression qu'on n'a même pas cherché à défendre nos positions. Notre gouvernement a visiblement peur d'un conflit ouvert avec la Russie. Alors qu'on voit bien que les forces armées russes ont été sur-évaluées avec le conflit Ukrainien qui s'enlise.

    Mouais, outre la question du conflit avec la Russie qui refroidi forcément, il y a aussi la question de l'acceptation de l'opération. Car si la France intervient, que se passerait-il ? Pas impossible que des accusations de néo colonialismes reviennent sur la table, la population ne serait pas forcément très favorable à cette idée et la communauté internationale non plus car l'histoire récente a montré que les interventions d'états extérieurs unilatéraux posent problèmes.

    On ne peut pas dire d'un côté que la France agit comme un état néo colonial d'un côté et de l'autre côté souhaiter qu'en quelques heures la France envoie son armée de sa propre initiative pour sauver la tête d'un président africain. C'est contradictoire et la période actuelle rend ce genre d'entreprises bien plus compliquées qu'avant. Pile je gagne, face tu perds. La France et le bloc Occidental sont plus réticents à faire cela et en un sens c'est une bonne chose car ça a souvent été des erreurs.

    Les étrangers se rient de Macron, plus encore que l'opposition dans son propre pays, ils créent des expressions autour de son nom tellement il est ridicule… Mais bon, parait qu'on l'a choisi pour encore quelques années…

    Mouais, quand je vois les politiques autour du monde, Macron n'est pas plus ridicule que les autres finalement…

  • [^] # Re: Niger

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Lutte Informatique d'Influence. Évalué à 3.

    Il y a à minima parfois du soutien "financier". Ensuite, combien, sous quel condition, ça peut tout changer, c'est pour ça que je parle de ça au conditionnel.

    C'est en effet très flou.
    Par exemple ce genre de soutiens cela peut se faire en faisant des dons en nature (armes, équipements humanitaires, nourriture), en filant de l'argent dans ce but, etc.

    Je ne suis pas sûr que l'Allemagne payait la France directement, mais utilisait l’intervention française comme cadre de son intervention propre.

    Par exemple cet article revient sur le coût de l'opération française au Mali https://www.pourleco.com/politique-economique/barkhane-cout-de-loperation-militaire-et-civile-au-mali et précise bien des opérations civilo militaires et la participation d'États alliés dont l'Allemagne mais que cela semblait surtout logistique et humanitaire et il ne semble pas que la facture ait été payée par ces États à la France.

    Et quoiqu'il en soit, cela est loin de recouvrer tous les coûts associés à une telle intervention.

  • [^] # Re: Niger

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Lutte Informatique d'Influence. Évalué à 2.

    C'est peut être rentable via le fait qu'on fait payer une intervention à d'autres états (du moins, c'est ce que j'ai entendu).
    Quand un état X dit "on va intervenir" et qu'on envoie des contingents français, je pense qu'on refacture le service à l'autre état qui n'a pas la capacité à intervenir.

    Tu as des sources à ce sujet ? Car il ne semble pas que cela ait été le cas lors de nos interventions récentes en Afrique. Tout comme l'ONU ne facture pas au pays cible l'envoie des casques bleus, cette opération est financée par l'ONU et ses membres. Je n'ai pas l'impression que ce soit le cas de manière générale, en dehors des interventions financées de manière multilatérales comme l'ONU mais la facture ne repose pas sur le pays bénéficiaire de l'intervention de toute façon.

  • [^] # Re: Niger

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Lutte Informatique d'Influence. Évalué à 2.

    C'est pas rentable pour l'armée, c'est rentable pour une poignée de copains.

    Mais on parle ici de la France, si l'intervention militaire est plus chère que le gain économique espéré pour la France, le motif économique est donc faux. Au niveau global du pays il faut faire le bilan global de l'opération.

    Par ailleurs la raison d'une intervention peut être multifactorielle et sans pour autant se faire au détriment des locaux. Car les populations africaines ne sont pas non plus spécialement contentes d'avoir des groupes armées qui tentent des coups d'État ou font des raids qui sont sources aussi d'insécurité.

    Donc quand par exemple il y a une menace contre des activités d'Areva (et ses employés français), cela est aussi une menace pour la population locale et intervenir peut aussi se faire à la demande du pays en question (comme au Mali), sans pour autant qu'économiquement cela soit bénéfique. La France déploie parfois des moyens très élevés pour défendre les intérêts de ses ressortissants en cas de pépin à l'étranger comme sur son sol.

    Mais clairement les Occidentaux sont parfois intervenus en effet comme des sagouins. Libye, Irak ou Afghanistan sont par exemple des erreurs manifestes en étant mal motivées et mal préparées.

  • [^] # Re: Niger

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Lutte Informatique d'Influence. Évalué à 2.

    La France sert avant tout ses propres intérêts économique et principalement au détriment de la population africaine.

    Mouais, je doute que beaucoup d'opérations militaires françaises aient été rentables économiquement depuis plus de 70 ans. Une opération militaire ça coûte cher et quand on voit les bilans des opérations le succès économique n'est clairement pas le terme que j'emploierais.

    Il y a plus souvent un calcul politique ou géopolitique, souvent des erreurs fâcheuses. Mais rarement motivés par le spectre économique en premier lieu.

    Et malheureusement les opérations militaires sans bavures sont rares, quelque soit le belligérant mais il ne semble clairement pas y avoir une organisation systémique à ces bavures ou exactions. Et je doute qu'une milice privée, d'autant plus par un la Russie telle que dirigée actuellement, fasse mieux sur ce point. Au contraire même, en tout cas cela semble assez documenté sur cet aspect.

  • [^] # Re: « selon une étude, [fait extraordinaire], pourrait [conséquence a priori improbable] »

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Selon une étude, le Gulf Stream pourrait s'effondrer dès 2025. Évalué à 3.

    Cette notion a donc évolué, tant mieux en un sens. Merci pour le lien et la précision.
    De toute façon tout cela n'est que très théorique, on ne coupera pas tout ça en une journée. Ce serait déjà bien d'accomplir les trajectoires dessinées dans les traités internationaux. Et que malheureusement la baisse de 2020 a été trop courte et trop faible pour impacter durablement la trajectoire des émissions comme des températures à venir.

  • [^] # Re: « selon une étude, [fait extraordinaire], pourrait [conséquence a priori improbable] »

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Selon une étude, le Gulf Stream pourrait s'effondrer dès 2025. Évalué à 9.

    C’est d’autant plus « bizarre » que les études qui « ne vont pas dans le bon sens » ne sont pas médiatisées.

    Ou peut être que ces études sont contestées, ou que comme tu nous le montres, tu conclus quelque chose d'une étude qui ne donne pas cette conclusion.

    Un autre exemple est l’absence de médiatisation de la courbe de mesure du CO2, plis précisément de l’absence de visibilité de l’épisode Covid. Il faut admettre qu’il est difficile de tenir à la fois un discours dans lequel l’activité humaine est complètement responsable de la variation du CO2 (et par conséquent de la hausse des températures), et dans lequel la plus brutale et drastique baisse d’activité ne se verrait pas, alors qu’elle apparait dans les courbes d’émissions telle que celle-ci.

    Avec cet exemple tu essayes vraiment de nous prendre pour des couillons.
    Oui le COVID a fait baissé nos émissions de CO2 cette année là. Première nouvelle, cette baisse a été très ponctuelle sur une année, on a atteint un niveau record cette année pour rapport. Et comme l'atmosphère ne s’homogénéise pas en 24h, c'est parfaitement normal que cela ne soit pas spécialement visible. Il est d'ailleurs parfaitement attendu que même avec 0 émissions de CO2, la température globale pourrait augmenter les 20 prochaines années, le temps que l'atmosphère s’homogénéise et que l'effet de serre induite trouve un nouvel état équilibre.

    Le second point est que si la baisse a été réelle, elle a été finalement assez faible. Pour rappel pour remplir nos objectifs climatiques, il faut diviser les émissions par 4-5. Ici la baisse n'a été que d'une poignée de pourcents. En gros en 2020 on a émis à peu près autant de CO2 qu'en 2011-2013, des années où on émettait déjà beaucoup trop et qui s'accumulent dans l'atmosphère.

    Ensuite les émissions sont cumulatives d'année en année, pour stabiliser le niveau de CO2 (et juste stabiliser) il faudrait non seulement réduire drastiquement nos émissions par 4-5 mais en plus il faudrait maintenir cela sur des années / décennies. Là tu verras un effet net. Une baisse aussi faible et aussi ponctuelle ne sera en effet pas visible.

    Bref, cet exemple est assez parlant et je ne suis pas convaincu que ça vaille la peine d'analyser dans le détail tes autres liens. C'est pourtant un peu la base de la question du réchauffement climatique. Tu m'étonnes que tu n'as pas envie de te renseigner sur la taxe carbone.

  • [^] # Re: points forts à mettre en avant pour Mageia 9 ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien La sortie de la version rc 1 rapproche encore plus Mageia 9 stable de la réalité.. Évalué à 5.

    Chez Fedora au moment de son abandon (Fedora 31 soit fin 2019), seulement 1% des requêtes vers les dépôts concernaient l'architecture i686, pour 97-98% de x86_64.

    C'était donc beaucoup de ressources allouées pour un usage marginal et vouées à se réduire, cette architecture n'ayant plus de nouvelles machines sur le marché depuis des années. C'est mieux de laisser ce travail à des distributions plus adaptées.

  • [^] # Re: Remède pire que le mal ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La taxe carbone. Évalué à 6.

    C’est un levier d’action injuste, car il ne tient pas compte des inégalités de revenus

    Si tu te renseignais, au hasard en regardant ces vidéos par exemple, tu verrais qu'on peut taxer pour redistribuer les recettes aux plus pauvres aussi pour les aider. Cet aspect est évidemment discuté et pris en compte apr les personnes qui réfléchissent à ces politiques.

    et comme indiqué plus haut il justifie l’existence du polluant (parce que sans production carbonée, comment taxer carbone ?).

    La taxe carbone est une méthode transitoire. Si du moins on supprime à terme les énergies fossiles entièrement (ce qui n'est pas sûr, probable qu'il reste une portion résiduelle pour des usages très limités à un seuil assez faible pour garantir le respect des objectifs fixés). Car il est illusoire de croire que demain tu peux tous les interdire.

    Mais bon, manifestement tu veux critiquer un contenu sans même le regarder, regarde le avant ça t'évitera de poser des objections déjà abordées.

  • [^] # Re: Remède pire que le mal ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La taxe carbone. Évalué à 5.

    J’ai bien peur que la taxe carbone n’ait le même effet : elle ne donne aucun levier sur quoi produire, elle dédouane juste de mal produire.

    À 100€ la tonne de CO2, le charbon (et peut être même le gaz) n'est pas rentable pour produire de l'électricité par exemple. Aucune entreprise ou État n'aurait envie de poursuivre dans la production de produits trop coûteux par rapport à des alternatives plus souhaitables. C'est d'ailleurs ce qui se passe en Europe.

    Exactement comme la TIPP qui n’a jamais limité l’usage de la voiture (mais ça n’était pas son but).

    Le TIPP a bien fonctionné, compare les voitures typiques aux USA et en Europe et leurs consommations respectives et distances parcourues avec. Les Américains consomment bien plus car justement leur carburant est moins cher qu'en Europe, ils pouvaient se permettre d'en brûler plus à niveau de vie égal.

    Cela n'est pas suffisant, et le prix du TIPP n'est pas assez élevé pour stopper le tout voiture non plus, mais si tu mets le carburant à 3€ le litre je t'assure que les gens utiliseront moins la voiture par rapport à aujourd'hui.

    C'est un levier d'action justement efficace, les gens sont incités à consommer autrement pour diminuer les coûts et le montant collecté peut servir à accompagner les plus pauvres ou à subventionner les technologies alternatives. Mais cela n'est pas le seul levier d'action car il a ses limites et il doit être complété par d'autres mesures comme toute politique. Il faut surtout une visibilité et une progressivité pour s'assurer que la transition se passe bien en évitant la cassure sociale ou technique en ayant une politique trop agressive.

  • [^] # Re: Changement de paradigme

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Pour en finir avec la loi de Moore (Tristan Nitot). Évalué à 8. Dernière modification le 24 juillet 2023 à 12:00.

    Mouais, ces technologies sont loin d'être matures et il est fort probable qu'elles ne s'adressent qu'à des niches, du genre pour certains calculs spécifiques, pas pour un usage générique, nomade et peu onéreux.

    Avoir un processeur quantique qui est puissant et qui est stable c'est déjà difficile en environnent contrôlé d'un laboratoire (et il n'y a aucune avancée scientifique qui nous permet de rêver que cela sera facile un jour), alors en environnement bruité et nomade du quotidien de tout à chacun on peut rêver. Surtout à un coût accessible. De toute façon un ordinateur quantique n'a d'intérêts que pour certaines tâches, pour les usages bureautiques de base cela n'a strictement aucun intérêt. Donc même n imaginant une certaine démocratisation de cette technologie, ce n'est pas de nature à changer toute l'informatique.

    Par ailleurs la loi de Moore n'a déjà plus beaucoup d'impacts depuis un moment. Dans les années 80, 90 et 2000, oui changer de machines tous les 2 ans procuraient un gain de performances terrible. Il était tentant de changer très régulièrement de machines. De même pour les téléphones de 2007 à 2015 car chaque génération apportait un gain très appréciable de performance, bien visible de l'utilisateur et permettant même d'autres usages.

    Aujourd'hui on est dans une progression lente et progressive. Il faut attendre beaucoup plus de temps pour voir une différence notable pour l'utilisateur. Et pour la plupart des usages un PC de 10 ans d'âge fonctionne encore très bien, de même pour un téléphone qui a 4-5 ans. Et cela se voit, les gens renouvellent de moins en moins vite leurs machines car c'est trop coûteux par rapport au gain espéré. Et tant mieux évidemment.

    Par contre l'industrie logicielle s'adapte pas encore assez bien à cette nouvelle donne avec des durées de maintenance plus longues. Les fabricants de processeurs pour téléphones ne font aucun effort pour maintenir leur pile Android au delà de 2 ans, Microsoft a restreint beaucoup trop les conditions matérielles pour Windows 11 tout en condamnant Windows 10 à une échéance plutôt courte (2025 en théorie), etc. Certains logiciels font cet effort mais ce n'est malheureusement pas une généralité.

  • [^] # Re: Contexte

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Apps and driver support in Redox OS - OSnews. Évalué à 10.

    Faut revoir le débat Tanenbaum vs Torvalds au début du noyau Linux pour avoir les arguments de l'époque qui ont peut changé depuis.

    En gros ce choix de conception fait partie des noyaux dits micro-noyaux (Hurd, Minix, Redox OS, autres) et ceux dits monolithiques (Linux, BSD, etc.). Windows et macOS ont clairement une approche hybride en mettant le maximum en espace utilisateur mais gardant malgré tout pour des raisons de performances certaines choses dans l'espace noyau.

    Le nerf de la guerre c'est donc fiabilité contre performance. Car le passage de l'espace utilisateur à espace noyau est coûteux en temps (car le processeur doit faire certaines actions, tu peux perdre en cache des données, etc.) et y passer tous les pilotes en espace utilisateur a donc un impact significatif à cet égard. Cela augmente aussi la nécessité d'échanger des messages entre les pilotes et le reste du noyau ce qui ajoute un peu de complexité.

    Mais l'avantage c'est que si le pilote crashe (corruption mémoire ou autre), cela n'affectera pas à priori le reste du noyau qui pourra le relancer si nécessaire. Dans le cas d'un noyau monolithique comme Linux ton ordinateur est souvent bon à redémarrer suite à un kernel panic généré dans ce cas.

    30 ans après on voit que les approches absolutistes ont échoué. Les micro-noyaux purs sont peu répandus et les approches hybrides semblent privilégiés. C'est ce qui permet par exemple à Windows de relancer le pilote graphique quand il plante ce qui peut arriver, ces pilotes étant très gros et complexes un crash peut arriver de temps en temps.