La suite logicielle OpenOffice.org bien connue comprend différents modules répondant à divers besoins de bureautique dont les classiques Traitement de texte, Tableur, Présentation et aussi Dessin vectoriel et éditeur HTML.
Divers rumeurs ici ou là prétendent que OpenOffice sait aussi consulter des bases de données, mais qu'en est-il vraiment ?
On trouve assez facilement comment ouvrir la fenêtre "Data Source" dans le menu "Outils" et consulter une base de données, comme la base d'exemple Biblio livrée avec OpenOffice. Mais on reste vite sur sa faim : on peut copier des cellules vers le tableur ou le traitement de texte, mais ça revient à les exporter de la base : tout changement sur ces valeurs sera local au document et ne sera pas répercuté dans la base...
Mais caché dans les entrailles de la bête, se cache une perle :
Il est possible d'utiliser très simplement un module standard de OpenOffice qui permet de se connecter à des bases de données et d'utiliser OpenOffice comme un frontal de consultation et saisie de données, utilisable comme les formulaires de Microsoft Access par exemple.
Le menu Autopilot permet de lancer divers assistants, et celui nommé 'Form' (Formulaires) nous intéressera tout particulièrement : en effet, une fois choisie la source de données puis la table ou la requête préalablement définie, il suffit de choisir quels champs afficher, leur type d'affichage (plusieurs façon de disposer les champs à raison d'un enregistrement par page, ou bien une vue "tableau" qui les affiche tous d'un bloc) et un habillage rapide de la fiche (en gros, le papier peint de fond).
Une fois cet assistant terminé, on verra nos données s'afficher - modifiables à volonté - et une petite barre discrète en bas de la fenêtre pour naviguer entre les enregistrements et même opérer quelques manipulations classiques comme les tris et filtres...
Mais comment modifier ces formulaires ? encore plus discret est le bouton nommé "Show Form Functions" dans la barre verticale à gauche : il fera apparaître une palette flottante alléchante et permettra déjà de déplacer et redimensionner les champs, et sélectionner ensuite un champ ou un tableau fera enfin apparaître une furtive barre de boutons dont le bouton Form Navigator qui affichera la liste des labels et champs pour une sélection individuelle (et ne déplacer que le label) et le bouton Propriétés pour changer par exemple la couleur d'un champ, le format d'affichage des valeurs numériques ou ajouter une aide contextuelle (infobulle appelée aussi tooltip).
Enfin les onglets "Data" et surtout "Events" de la fenêtre Propriétés sont très prometteurs, puisqu'ils permettent de passer des champs en lecture seule, et surtout de relier des macros écrites en BASIC OpenOffice à divers évènements dont la modification d'un champ ou la perte de focus (pour une validation des données coté utilisateurs).
Pour modifier ces formulaires, vous pouvez également utiliser le menu Format à ce moment, mais si le contenu de ce menu ne changeait pas en permanence en fonction de l'élément sélectionné, je ne serais pas en train d'écrire cette "astuce".
Enfin il y a même un générateur de rapports. Presque trivial à coté des formulaires, il permet tout de même de grouper les données par champs (clause GROUP BY), de faire des calculs et transformations sur ces données et de créer un modèle de rapport dynamique à réutiliser à volonté, ou directement rempli de données et à utiliser directement dans le module de traitement de texte d'OpenOffice, donc prêt à être imprimé ou exporté en PDF. On peut insérer des graphiques et changer couleurs et fontes, comme pour les formulaires.
Parlons rapidement des bases de données supportées : dBase (et clones FoxPro et Paradox), MySQL via JDBC et ODBC, Adabas (le SGBD livré avec StarOffice), ODBC générique, texte, CSV et classeurs OpenOffice. Sous Windows, on peut rajouter ADO.
Bref, OpenOffice dispose d'un module de gestion des formulaires qui n'a pas vraiment à rougir face à celui d'Access. Le plus gros reproche qu'on peut lui faire est vraiment d'être aussi bien caché.
En conséquence, il est possible que certains éléments ne soient pas autant testés et blindés que le reste du logiciel et qu'ils ne soient pas dépourvus de bugs. De plus, on pourra regretter un manque d'ergonomie flagrant dans ces terres sauvages et des palettes flottantes manquant de finition (taillées à la hache).
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