L'âge du Capitaine

Posté par  . Édité par Benoît Sibaud. Modéré par trollhunter.
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juin
2002
Livre

Extrait :

« Certes ce livre n'est pas une nouvelle sortie ni une nouvelle édition, toutefois l'importance du sujet traité et l'approche mérite pleinement ces quelques lignes. Alors désolé de vous perturber en plein travail ou recherche informatique mais je suis sûr que les mathématiques sont pour vous un sujet de passion en bien ou en mal. »

Titre L'âge du Capitaine
Auteur Stella Baruk
Éditeur Seuil Point Sciences
ISBN 2-02-018301-3
Pages 306
Prix constaté 24.62 Euros
Rédacteur Franck Villaume

Couverture

Certes ce livre n'est pas une nouvelle sortie ni une nouvelle édition[1], toutefois l'importance du sujet traité et l'approche mérite pleinement ces quelques lignes. Alors désolé de vous perturber en plein travail ou recherche informatique mais je suis sûr que les mathématiques sont pour vous un sujet de passion en bien ou en mal.

Érigé en classique de pédagogie, "L'âge du Capitaine" de Stella Baruk est la longue histoire du sens en mathématiques et de la difficulté de sa transmission. Bourré d'exemples, ce livre est passionnant, magnifique et drôle. A l'image d'une démonstration de mathématiques, Stella Baruk va démontrer l'incapacité de la plupart des professeurs, instituteurs, académiciens, chacun à leur niveau, à enseigner un savoir basé sur l'erreur. Articulé en quatre parties, ce livre tente de réconcilier tout le monde avec les mathématiques.

Dédiée à l'erreur et au jugement porté par le correcteur, la première partie décortique cette notion d'erreur et analyse son impact sur l'élève. Démystifiant alors ce concept, Stella Baruk renverse l'échelle de notation. Les meilleurs en math ne sont-ils pas les plus bêtes ? ou inversement. L'entendement est décortiqué dans la deuxième partie. Partant d'un exemple célèbre de cancre en mathématiques, Flaubert, Baruk nous fait percevoir la difficulté de traverser les couches du langage parlé. Dans les deux dernières parties du livre, c'est autour du sens de passer sous l'oeil perspicace de Baruk.

Évitant de peu le terrible débat sur l'existence des mathématiques comme science pré-existante (modèle platonique) ou comme simple outil créé par l'esprit de l'Homme, Stella Baruk remonte le temps de l'apprentissage des mathématiques et montre les désastres de la pédagogie actuelle hérité d'un affreux jojo nommé Auguste Comte[2] qui a érigé les mathématiques en tant que science essentielle dont tout le reste dépendait, les matières littéraires étant mis au rencard.

Que dire en effet à un enfant qui vous donne comme réponse à l'addition suivante : 1 + 1 = 11 ?
Que c'est un imbécile , un idiot ? Que cette réponse est une horreur ? Alors qu'à la question d'additionner des briques, le professeur répondra : [] + [] = [] [] ?

Alors que vous ayez des enfants en bas âge ou pas, la lecture de ce livre vous apportera un éclairage nouveau sur vos propres connaissances en mathématiques et vous permettra peut-être de corriger au plus tôt les difficultés de votre enfant.

  • # l'age du capitaine ??

    Posté par  . Évalué à 7.

    tout le monde sait que le capitaine à 42 ans ...
    • [^] # Re: l'age du capitaine ??

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

      Non, ça ne peut pas être ça la Question, sinon la Réponse changerait tous les ans, et la Réponse _est_ 42 :)
      • [^] # Re: l'age du capitaine ??

        Posté par  . Évalué à 8.

        tu crois pas qu'il change de capitaine tous les ans ???
        • [^] # Re: l'age du capitaine ??

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6.

          Possible, mais ça poserait des problèmes de gestion des dates d'anniversaire des capitaines, puisque dès qu'un capitaine fêterait son 43ième aniversaire, il faudrait le destituer. Et donc pour être capitaine le plus longtemps possible, il serait préférable d'être né le même jour que le précédent capitaine.

          Au passage, on verrait les parents qui destinent leur enfant à la profession de capitaine déclencher l'heureux événement. Ce qui provoquerait des embouteillages dans les maternités, et par la suite dans les magasins de jouets à l'approche des anniversaires.

          Maintenant que j'y pense, l'énergie cinétique accumulée dans les grands magasins la veille (au soir) du Jour de la Natalité serait probablement suffisante pour déclencher un événement semblable au Big Bang, et serait peut-être effectivement à l'origine de l'Univers, la Vie, et tout le reste.

          (-1, oué oué, d'accord)
  • # Gni?

    Posté par  . Évalué à 10.

    Une news un peu plus poussée qu'un simple extrait eût été sympatique pour ceusses qui ne connaissent pas la première édition...
  • # Critique des systemes pedagoques classiques.

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Les livres de Stella Baruk (Echec et Maths 1973, Fabrice ou l'ecole des mathematiques 1977 et L'age du capitaine 1985) ont radicalement renouvele le debat sur l'enseignement des mathematiques.Beaucoup plus tourne vers l'enfant, ces etudes de cas montrent la nocivite de systemes d'enseignement dogmatique et sans apporte de recette-miracle l'auteur suggere de fonder l'enseignement des mathematiques sur une meilleure connaissance des l'enfant (ne pas negliger les deja-savoir).

    Ces livres sont tres bien ecrits et sont des classiques pour tout enseignant en sciences. C'est aussi tres interressant quand, comme moi (desole, j'suis un peu vieux), on a pu assister a la remise en cause du systeme. Ceratains chapitres de Fabrice... rappeleront des souvenirs a ceux d'entre nous qui ont au environ de 30 ans (enseignement des theoriques ensemblistes en 6eme/5eme aussi vite introduit, aussi vite retire).

    Meme si l'on n'est pas dans le corps enseignant, ces livres sont tres interressant pour les futurs (peut-etre jeunes pour certains) parents que nous sommes.

    Laurent
  • # L'âge du capitaine

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -7.

    Malheureusement les livres de Stella Baruk ont fait plus de mal que de bien à l'enseignement des mathématiques (plus de rigueur, règne de l'à peu près...).

    Jellyroll

  • # avis

    Posté par  . Évalué à 5.

    Très bon bouquin de vulgarisation de didactique des maths. En fait, une référence en la matière (c'est à dire utilisation de beaucoup d'exemples, et reprise de la plus grande partie des idées liées à l'erreur en maths). Par contre, c'est parfois lourd, elle a tendance à insister (sur la culpabilité des profs, et je ne dis pas ça par défense, c'est effectivement reconnu par^M<br>
    (presque) tous), à asséner. On pourrait survoler ces passage, mais on risque alors de manquer les bijoux qui sont cachés dedans. En effet, un autre défaut (à mon goût) est l'organisation qui fait fouilli (mais en fait, c'est un problème courant dans le domaine, le sujet étant vaste), et le découpage en chapitres aux titres peu parlant. En somme, il manque au lecteur la possibilité de se faire une vision globale sur le sujet, qui demanderait une écriture plus synthétique. En fait, c'est plus fait pour être lu comme un roman, de façon linéaire, que pour chercher des infos dedans.
    C'est normal. C'est le but.
    C'est de la vulgarisation

    Retenir l'idée principale : le problème se situe dans le sens de ce qui est enseigné pour l'élève. Alors que traditionnellement, on se contente d'enseigner des automatismes.

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