Cette vidéo confirme que 80 à 90% de l'impact CO2 des activités numériques en général viennent du terminal des utilisateurs (PC, tablette, téléphone). Les estimations fournies sont de l'ordre de 50g eq CO2/h de streaming, donc moins de 500kg par an si on stream 24h/24 (5% des émissions d'un citoyen lambda).
J'imagine que la rumeur persistante qui attribue l'empreinte écologique du numérique aux GAFAM et aux multinationales sert aussi à déculpabiliser : une recherche Google consommerait l'équivalent d'un café, ouh lala Google détruit la planète. La mode est à reporter ces coûts sur l'IA, ça n'est plus Google mais l'IA qui détruit la planète. Mais en fait c'est assez faux, les data centers c'est comme les transports en commun, ils mutualisent les coûts environnementaux parce que c'est l'intérêt des multinationales que d'optimiser leur utilisation. Un bus consomme plus qu'une voiture, mais si dans le bus il y a 50 personnes, alors le bus est une solution bien plus sobre. Pour le numérique c'est pareil, un serveur dans un datacenter demande plus de ressources qu'un PC, mais comme des centaines ou des milliers de personnes mutualisent ce serveur, le coût écologique par utilisateur est négligeable.
Google a consommé plus de 30 TWh d'électricité en 2024 (le double par rapport à 2020), soit autant qu'un pays comme l'Irlande (30 TWh), un peu moins que la Nouvelle-Zélande (40 TWh) ou le Portugal (50 TWh).
Cela fait beaucoup pour générer des starter packs !
Au moins les gens dans un bus cela sert à quelque chose !
Posté par arnaudus .
Évalué à 2 (+2/-3).
Dernière modification le 09 juillet 2025 à 16:01.
Cela fait beaucoup pour générer des starter packs !
Si on part sur 2 milliards d'utilisateurs (il semble y avoir 1.8 milliards de comptes gmail par exemple), ça fait 15 kWh par utilisateur tous les ans; l'ordre de grandeur c'est donc environ 0.7% de la consommation d'un français moyen. Là aussi tu peux comparer la consommation de Google avec ta consommation personnelle : sur un ordinateur fixe, utiliser les produits de Google (mail, maps, youtube, etc) plus de 25 minutes par jour te fait dépasser la consommation de Google. Donc, si tu utilises un ordinateur (fixe ou portable), tu consommes probablement bien plus que Google quand tu utilises leurs produits (c'est le contraire avec un téléphone, puisque les téléphones sont très sobres).
Au moins les gens dans un bus cela sert à quelque chose !
Les emails et les moteurs de recherche ne servent à rien? J'ai du mal à suivre le raisonnement quand même…
Comme explicité dans le lien d'origine, les impacts du numérique sont plutôt faibles par rapport aux services rendus. Par exemple, pouvoir régler une formalité à distance plutôt que de se déplacer, commander en ligne plutôt que d'aller dans un centre commercial, regarder un film en streaming plutôt que d'aller au cinéma, etc. Pour la caricature, on peut évidemment parler des vidéos de chat ou de jouer avec les IA, mais quand on regarde les effets du numérique à large échelle, c'est une technologie peu polluante comparée à l'industrie traditionnelle.
Les gens dans un bus cela sert à quelque chose par rapport à générer des starter packs ?
C'est plus clair pour toi ?
Par exemple, pouvoir régler une formalité à distance plutôt que de se déplacer, commander en ligne plutôt que d'aller dans un centre commercial
Non si tu y vas en train, en bus, à pied ou à vélo !
regarder un film en streaming plutôt que d'aller au cinéma
C'est comme pour le bus : 200 à 300 personnes qui regardent le même écran en même temps tu ne crois pas que c'est mieux que 200 à 300 personnes qui utilisent du streaming ?
Et sinon :
« L’industrie numérique est responsable de 2 à 5 % des émissions mondiales, soit plus que l’industrie aéronautique. Si Internet était un pays, il serait l’un des cinq principaux pollueurs. »
Source : W3C
Non si tu y vas en train, en bus, à pied ou à vélo !
Tu est en train de dire que le magasin le plus proche de chez moi a tout en stock? Que je peux rapporter mon lave vaisselle à vélo?
« L’industrie numérique est responsable de 2 à 5 % des émissions mondiales, soit plus que l’industrie aéronautique. Si Internet était un pays, il serait l’un des cinq principaux pollueurs. »
C'est bien pour donner des gros chiffres, mais le numérique recouvre un paquet d'usage, que ce soit les procédures administratives, où te déplacer ne fera que changer l'utilisateur de l'écran, au streaming de série, en passant par des images de chat générées par IA.
Les avions c'est une proportion ridicule de la population qui l'utilise, alors que le numérique touche très large. Il aurait été plus honnête de remplacer avion par transport, et là on est plus dans le même rapport :/
Alors oui certaines partie du numérique sont très consommatrice et inutile (les crypto monnaies), d'autre tout aussi consommatrice (l'IA générative), mais a des usages utiles, et d'autre nuisible. Et si on parle de starlink (ou équivalent) on est dans la gabegie.
C'est un peu comme si je critiquai tous les transports (y compris le vélo), car il est compté dans le pack Transport.
Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent
La comparaison entre industrie numérique et industrie aéronautique n'est pas de moi, j'ai donné la source.
Sinon, évidemment que le numérique est utile pour pas mal de choses, ce n'était pas mon propos de dire le contraire. Mais c'est comme beaucoup de choses, en abuser n'est pas bon.
Et pour moi, l'IA a son intérêt pour certains domaines, par contre l'IA générative n'a pas d'intérêt, sauf peut être en tant que moteur de recherche amélioré (et encore).
Comme explicité dans le lien d'origine, les impacts du numérique sont plutôt faibles par rapport aux services rendus. Par exemple, pouvoir régler une formalité à distance plutôt que de se déplacer, commander en ligne plutôt que d'aller dans un centre commercial, regarder un film en streaming plutôt que d'aller au cinéma, etc.
Attention aux fausses évidences et aux conclusions hâtives.
Commander en ligne par exemple est plus mauvais du point de vue des émissions de CO2.
En outre, l'évaluation de l'empreinte carbone, et plus largement de l'empreinte écologique, du numérique est extrêmement complexe à évaluer objectivement. La part des datacentres est largement sous-estimées comme le montre cette étude qui conclut avec son modèle prenant en compte mes datacentres situés à l'étranger :
L’impact des datacenters situés à l’étranger et associés à des usages français sont importants. Notre estimation sur l’indicateur de Potentiel de Changement Climatique aboutit à une évolution de + 270% à l’échelle des datacenters et de + 45% à l’échelle de l’usage global du numérique en France.
La répartition entre les terminaux et les datacenters sur ce même indicateur est sensiblement modifiée : on passe de 79% terminaux / 16% datacenters à 54% terminaux / 42% datacenters.
Et même si l'impact environnemental semble faible au regard d'autres pratiques, ce n'est absolument pas une raison pour ne pas remettre en cause nos usages du numériques.
Commander en ligne par exemple est plus mauvais du point de vue des émissions de CO2.
Ce n'est pas du tout ce que dit le lien. Il dit que la meilleure option est "magasin à pied", ensuite tu as "Relais-colis à pied", "livraison à domicile", "relais colis en voiture", et "magasin en voiture" est très mauvais. Donc à la limite, tu peux conclure que vivre en centre-ville dense est probablement la meilleure solution en termes de CO2, mais que dès que tu n'es pas à distance de marche d'un magasin, il vaut mieux commander en ligne que d'y aller dans tous les cas.
La part des datacentres est largement sous-estimées
L'argument se tient, mais tu vois bien que les marges d'erreur sont gigantesques. Il ne semble y avoir aucune donnée sur la localisation des services en-ligne consommés par les français, mais prendre le mix électrique mondial ne semble pas terrible comme idée, parce que son empreinte carbone est tirée vers le haut par la Chine et l'Inde (et les USA). Je veux bien qu'on sollicite les data-center US quand on fait une requête depuis la France, mais ça m'étonnerait beaucoup que les données viennent d'Inde ou de Chine. Et comme il est dit dans le rapport, le streaming ne consomme que peu d'électricité côté serveur.
Il y a un truc que je me demande aussi, c'est s'il est moral d'inclure dans les données de consommation (et donc de mettre à la charge morale des consommateurs) les Po de données privées volées par les requins du web, leur analyse et leurs échanges sur des plate formes de data brokers, pour être re-servies sous forme de pub.
Il y a un truc que je me demande aussi, c'est s'il est moral d'inclure dans les données de consommation (et donc de mettre à la charge morale des consommateurs) les Po de données privées volées par les requins du web, leur analyse et leurs échanges sur des plate formes de data brokers, pour être re-servies sous forme de pub.
Dans les analyses d'impacts, aucune méthode n'est parfaite, chaque méthode de mesure et d'attributions aura ses avantages et inconvénients et permettra d'identifier des leviers d'action auprès de chaque acteur. SI le but est de savoir ce que la population peut faire, une analyse d'attribution à la consommation des services a du sens même si ça a ses limites.
Concernant la publicité ciblée, sachant qu'elle permet à beaucoup de services de pouvoir en vivre qui sont de fait gratuits ou à un prix plus réduits que si l'utilisateur payait le coût réel sous forme d'abonnement, cela me semble normal d'attribuer ces usages à ces utilisateurs.
C'est d'ailleurs le problème aussi du numérique de manière indirect, une bonne part des services se financent via la publicité… qui entraine des achats d'autres industries et qui ont des impacts CO2 et environnementaux additionnels.
il vaut mieux commander en ligne que d'y aller dans tous les cas
Je t'invite a réexaminer attentivement cette page et comparer ce qui est comparable :
- dans le cas d'un déplacement à pied la livraison émet plus de CO2 qu'un déplacement en magasin ;
- dans le cas d'un déplacement en voiture seule la livraison en point de retrait semble favorable. Ce qui n'as pas trop de sens puisque le point retrait est proche en agglomération on y va donc pas en voiture et s'il est éloigné l'impact carbone doit être équivalent au click&collect (cas le moins favorable).
- le seul cas favorable est la livraison à domicile si on est obligé de se déplacer sur une longue distance.
P.S. : il faudrait définir ce qu'est « à distance de marche d'un magasin ». ;-)
Si tu es à distance de marche d'un magasin qui vend A, tu as 4 options, dans l'ordre de préférence:
Tu vas acheter au magasin
Tu commandes par click & collect et tu vas le chercher au magasin
Tu commandes et te fais livrer au relais colis (peut-être au magasin)
Tu commandes et te fais livrer à domicile
Si tu n'es pas à distance de marche d'un magasin qui vend A, mais à distance de marche d'un relais colis:
Tu commandes sur Internet et te fais livrer au relais colis
Tu commandes et te fais livrer à domicile
Tu vas au magasin en voiture
Si tu n'es pas à distance de marche d'un magasin et pas à distance de marche d'un relais colis:
Tu commandes et te fais livrer à domicile
Tu commandes et te fais livrer en relais colis auquel tu vas en voiture
Tu vas au magasin en voiture
Tu peux donc voir que l'achat en magasin n'est plus écologique que dans un seul cas : tu as près de chez toi, à distance de marche, un magasin qui vend le produit que tu souhaites acheter. Sauf qu'il faut en plus que a) le magasin soit ouvert quand tu es disponible, b) que l'article que tu souhaites acheter soit facilement transportable à pied, c) que tu sois suffisamment aisé pour ne pas être concerné par la différence éventuelle de prix.
C'est bien d'habiter dans un coin où il y a des commerces à distance de marche, mais c'est quand même pas si fréquent. Dès qu'on s'éloigne des centre-villes, les commerces se raréfient; on trouve parfois de la nourriture (boulangerie, superettes), mais ça s'arrête assez rapidement.
Les gens ne sont pas complètement idiots. S'ils commandent des trucs par Amazon plutôt que d'aller à la boutique du coin, c'est parce que c'est plus pratique, plus rapide, et moins cher. Ils continuent à aller chercher leur pain à la boulangerie parce que c'est plus rapide et moins cher que de se le faire livrer. Ce n'est pas avec des infographies que tu les convainqueras d'aller acheter leurs habits dans des boutiques de centre-ville, où il y a 3 modèles en stock et où il faut demander au vendeur pour connaitre les prix. Ce n'est juste pas le même service.
Bah si c'est complètement con autant pour des raisons politiques, sociales qu'écologiques.
Ton argument, c'est donc que les gens qui ne pensent pas comme toi sont des cons?
Tu peux insulter qui tu veux, mais en tout cas pour l'instant c'est bien toi qui a envoyé un graphique qui montre le contraire de ce que tu prétends (quand on n'habite pas à distance de marche du magasin, commander en ligne est la solution la plus écologique).
Posté par aiolos .
Évalué à 2 (+1/-1).
Dernière modification le 10 juillet 2025 à 11:39.
Attention aux fausses évidences et aux conclusions hâtives.
Commander en ligne par exemple est plus mauvais du point de vue des émissions de CO2.
Effectivement, c'est dangereux les conclusions hâtives. D'après le lien que tu pointes, commander en ligne est plus mauvais uniquement si tu peux te déplacer à pied jusqu'à la boutique. Si on prend mon cas, où le premier magasin de chaussure est à 5 Km (et dans ce cas, je me contente de la halle aux chaussures) ; dans ce cas : je suis à 0,75kg en livraison à domicile, 0,66Kg pour le point relais en y allant à pieds, contre 2,63Kg en boutique. Et au passage, j'y gagne en choix pour choisir des paires de chaussures produites de façon responsable !
Posté par Voltairine .
Évalué à 1 (+1/-2).
Dernière modification le 10 juillet 2025 à 11:47.
Si on prend mon cas, où le premier magasin de chaussure est à 5 Km
Ton cas n'est pas une généralité. On ne peut en tirer aucune conclusion.
Mais si tu y tiens, tu es a une distance suffisamment faible pour y aller à pied ou à vélo.
Au pire si tu prends la voiture, tu ne te déplace pas seul et pas uniquement pour aller acheter une paire de chaussures.
Et tes chaussures achetés en ligne, j'espère qu'elle vont te convenir, être confortables et ta taille, sinon tu vas devoir les renvoyer et tu peux donc multiplier par deux l'impact du transport de colis.
choisir des paires de chaussures produites de façon responsable
C'est un vrai argument an faveur de l'achat en ligne.
Je ne sais pas ce que tu appelles une généralité, mais il me semble tout à fait plausible qu'une majorité de français habitent à plusieurs kilomètres du magasin de chaussures le plus proche. Pour moi c'est probablement dans les 10 km par exemple.
Mais si tu y tiens, tu es a une distance suffisamment faible pour y aller à pied ou à vélo.
10 km aller/retour à pied? Il y a des moments où le militantisme peut faire raconter n'importe quoi.
Posté par Voltairine .
Évalué à 2 (+1/-1).
Dernière modification le 10 juillet 2025 à 12:59.
il me semble tout à fait plausible qu'une majorité de français habitent à plusieurs kilomètres du magasin de chaussures le plus proche
Il te semble mal. La majorité des français vit dans des zones urbaines denses donc à une distance raisonnable à pied, à vélo ou en transport en commun des commerces.
10 km aller/retour à pied? Il y a des moments où le militantisme peut faire raconter n'importe quoi.
Tu ne dois pas avoir beaucoup d'activité physique…
C'est un peu plus que ce qui est recommandé quotidiennement pour éviter les effets néfastes de la sédentarité.
Et ce n'est pas du militantisme d'éviter de prendre une voiture seul pour des trajets si courts. C'est juste du bon sens.
C'est plus supportable pour un Parisien ou une Parisienne vivant à Paris ou en banlieue très proche que pour un Francilien ou une Francilienne plus éloignés ou une personne vivant à la campagne : la voirie est aussi faite pour les piétons. Mais, dès que tu sors de la ville, c'est plus compliqué, souvent plus dangereux en fait. Et les distances peuvent sembler plus longues.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
Dans le document, une unité urbaine, c'est 2000 habitants, donc ça brasse large. Après, c'est aussi une réalité qu'environ 50% des français vivent dans des unités urbaines de >100000 habitants, mais ça ne veut pas du tout dire qu'on a des magasins à distance de marche. Il y a des quartiers très résidentiels, éloignés des centres commerciaux. Même en région Parisienne, les grands centres commerciaux (où on trouve ce qu'on ne trouve pas dans les superettes) sont éloignées de plusieurs dizaines de km; ce sont des centres énormes organisés pour et autour de la voiture, auxquels il n'est parfois même pas possible d'accéder à pied.
Bref, faire les courses à pied, même en zone urbaine, c'est parfois possible pour le pain et les légumes, mais c'est à peu près tout. Seuls les centre-villes ont réellement accès à des commerces, et il y a peu de centre-villes dans les unités urbaines.
Ce que tu décris est le fruit d'un urbanisme aberrant qui depuis les années 60, crée des zones d'activités et des zones dortoirs indépendantes et excentrées.
Mais on peut très bien se passer des grandes zones commerciales établies en dehors des villes pour tous les achats courants. Et les centres-villes sont en général facilement accessibles en transport en commun.
Bref, faire les courses à pied, même en zone urbaine, c'est parfois possible pour le pain et les légumes, mais c'est à peu près tout
Oui mais au quotidien on a besoin de rien de plus : une boulangerie, un marché et un peu d'épicerie pour certains produits.
L'achat de vêtements ou a fortiori d'équipements pour la maison, ce sont des choses exceptionnelles.
Ce que tu décris est le fruit d'un urbanisme aberrant
Ce qu'ils étaient bêtes les gens du passé, ils ne connaissaient pas le futur…
Dire des choses comme ça ne résoud rien. Et en plus c'est assez faux, puisque l'idée de faire des grands centres commerciaux qui désservent des bassins de population de centaines de milliers d'habitants est de rendre les commerces spécialisés rentables. À part dans les hyper-centres très denses, les boutiques spécialisées ne peuvent pas exister. Tu ne peux pas imaginer avoir un luthier, un vendeur d'imprimantes 3D, ou une librairie de mangas à distance de marche sur une agglomération urbaine. Ça n'est même pas possible pour un fleuriste, une maroquinerie, ou une bijouterie. C'est mécanique. Par exemple, en France, tu as environ 9000 bijouteries, donc en gros une pour 8000 habitants. Dans une zone comme l'aire urbaine de Paris, la densité de population moyenne est de 800 hab / km2, donc tu devrais avoir une bijouterie pour 10km2: seulement ~40% de la population environ est à distance de marche d'une bijouterie (1 km aller).
Mais on peut très bien se passer des grandes zones commerciales établies en dehors des villes pour tous les achats courants.
Oui… parce qu'on peut commander en ligne, par exemple.
L'achat de vêtements ou a fortiori d'équipements pour la maison, ce sont des choses exceptionnelles.
… qu'on peut commander en ligne?
Parce qu'en fait, tu enfonces des portes ouvertes. Personne ne commande du pain ou du lait sur Amazon. Quand tu as des commerces de proximité aux prix abordables, pour les produits frais ou lourds, ça n'a aucun sens (économique, écologique, et pratique) de les commander et d'attendre plusieurs jours pour se les faire livrer.
Et le commerce en ligne n'est pas une mode inventée par Amazon. Mes grands parents commandaient déja leurs vêtements sur La Redoute, et leurs meubles livrés par la Sernam. Toujours les mêmes raisons : pas de boutiques à proximité, et commerces des centre-villes trop luxueux et pas assez de stock. La concentration de gros stocks dans des grands entrepots localisés dans des zones où le foncier n'est pas cher permet d'avoir de gros catalogues, et une grosse logistique de livraison, qui fait baisser les coûts et donc d'être plus attractif et plus compétitif que les petits commerces de détail.
Ton cas n'est pas une généralité. On ne peut en tirer aucune conclusion.
Pas plus que ton cas des personnes pouvant se rendre à pied à une boutique de chaussures en temps raisonnable (et non, 1h de marche, ce n'est pas un temps raisonnable)
tu es a une distance suffisamment faible pour y aller à pied ou à vélo.
Certes, d'ailleurs je fais la plus grande partie de mes déplacements en vélo (y compris pour mes trajets domicile-travail d'une 20aine de Km aller)… Mais ce n'est pas le cas de la plupart des habitants de mon village. D'ailleurs ma dernière paire de chaussures, je suis allé l'acheter en vélo à 25 Km de chez moi (soit 50Km A/R) parce que je savais qu'elle était disponible à ma taille au même prix qu'en ligne et que j'avais envie de faire du vélo… Mais ça suppose d'être en bonne santé (et d'aimer le vélo).
D'expérience, je sais qu'espérer faire l'intégralité de ses trajets en vélo, au moins en moyenne distance, ce n'est pas réaliste. Il y a de tout un tas de raison de ne pas prendre le vélo : maladie (l'hiver un rhume peut te fatiguer sans pour autant t'empêcher de te rendre au taf), blessure (quand tu fais du sport tous les jours, ça arrive forcement), contrainte extérieure (détour ou spectacle du petit dernier à 17h30), voiture qui te file une telle frousse que tu n'ose plus remonter sur un vélo quelques temps (quand tu fais le trajet tous les jours, ça arrive forcement), sans parler de la météo (alerte rouge aux orages, inondations (pour parler de ce qui m'a arrêté cette année), etc.
et non, 1h de marche, ce n'est pas un temps raisonnable
Qu'est-ce qu'un temps raisonnable ? Je voulais justement faire remarquer que c'est extrêmement subjectif. Certaines personnes ne supportent plus de marcher ne serait-ce que quelques centaines de mètres. C'est pourtant un temps extrêmement profitable pour ta santé physique et mentale.
D'expérience, je sais qu'espérer faire l'intégralité de ses trajets en vélo, au moins en moyenne distance, ce n'est pas réaliste
Il n'en a jamais été question nulle part. L'idée que j'ai avancer c'est de ne pas utiliser sa voiture de manière absurde et donc préférer quand c'est possible un autre moyen de déplacement.
Je voulais justement faire remarquer que c'est extrêmement subjectif.
Bof, c'est surtout toi qui le rend subjectif. En urbanisme, la distance de marche est entre 500m et 1km (5 à 10 minutes). C'est par exemple typiquement la distance des stations de métro, entre les écoles primaires, c'est la distance à partir de laquelle des lignes de bus sont mises en place pour le ramassage scolaire, etc.
Dire "c'est subjectif parce qu'un bon randonneur peut sans problème marcher 10 km", ça revient à refuser la discussion. Personne ne veut marcher 3km avec un sac plein de courses, et même 2 km sont assez inaccessibles pour les personnes âgées et pour les enfants en bas âge.
D'expérience, je sais qu'espérer faire l'intégralité de ses trajets en vélo, au moins en moyenne distance, ce n'est pas réaliste.
Ah, si d’expérience, tu sais, alors…
Pendant deux ans, quand je suis arrivé, pour travailler, dans une ville d’environ 2×10⁵ habitants, je n’ai pas eu de voiture. J’ai fait l’intégralité de mes trajets en vélo. Hiver comme été, jour comme nuit, travail comme loisir, rhume ou pas rhume. C’était il y a longtemps, et les équipements dédiés n’existaient tout simplement pas.
Hier, j’ai fait entre 27 et 28 km à vélo, uniquement pour des déplacements professionnels et du trajet domicile–travail. Pour la partie urbaine de ces trajets, soit environ la moitié en distance, il va sans dire que le vélo était, d’assez loin, le moyen le plus rapide, malgré l’âge et l’embonpoint. Aujourd’hui, et probablement tous les jours ouvrés de la semaine prochaine, je ferai une quinzaine de kilomètres à vélo. Les semaines où la voiture ne bouge pas du tout sont loin d’être rares.
Désolé. Je ne savais pas que ce n’était « pas réaliste ».
Cette vidéo confirme que 80 à 90% de l'impact CO2 des activités numériques en général viennent du terminal des utilisateurs (PC, tablette, téléphone).
Précision : en France (et tout pays avec une électricité relativement peu carbonée).
Cela néglige aussi les autres empreintes écologiques qui ne sont pas négligeables.
La mode est à reporter ces coûts sur l'IA, ça n'est plus Google mais l'IA qui détruit la planète. Mais en fait c'est assez faux, les data centers c'est comme les transports en commun, ils mutualisent les coûts environnementaux parce que c'est l'intérêt des multinationales que d'optimiser leur utilisation. Un bus consomme plus qu'une voiture, mais si dans le bus il y a 50 personnes, alors le bus est une solution bien plus sobre. Pour le numérique c'est pareil, un serveur dans un datacenter demande plus de ressources qu'un PC, mais comme des centaines ou des milliers de personnes mutualisent ce serveur, le coût écologique par utilisateur est négligeable.
L'IA a quand même quelques particularités par rapport aux autres services numériques classiques :
Le marché est loin d'être mature, l'usage peut exploser. D'ailleurs alors que tous les GAFAM projetaient une neutralité carbone et une baisse de consommation avant l'IA, ils sont tous revenus allègrement sur ces projets, montrant que cet effet est immédiat et à grande échelle ;
Les performances requises pour une requête d'un utilisateur font que c'est plus difficile de mutualiser le matériel, donc il faut plus de serveurs pour la même base d'utilisateurs. Serveurs qui sont eux même plus gourmands que pour un serveur classique car un GPU haute performance est requise ce qui n'est pas le cas pour les autres services. Et le besoin en CPU / RAM ne disparaît pas sur ces machines donc l'impact s'accumule. Cela nécessite aussi des systèmes de refroidissement plus conséquents ;
Comme les requêtes et le contexte sont très spécifiques, il y a très peu de systèmes de caches géographiques comme de calculs qui sont possibles pour améliorer le bilan en réduisant la pression sur le réseau ou les serveurs ;
De par le point précédent, ces IA doivent faire de nombreuses requêtes dans le Web pour indexer mais aussi tout simplement accéder aux données que l'utilisateur fourni donc ça s'accumule avec d'autres impacts existants ;
Les besoins en calculs pour les gros modèles sont tels que la durée de vie des serveurs semble très courte, ce qui nécessite de renouveler les équipements plus souvent côté infra ;
Les entreprises ne sont pas transparentes sur ces projets là, rendant une évaluation indépendante difficile alors qu'elle est nécessaire.
L'IA gourmande s'invite dans les terminaux pour des raisons de latence / vie privée, ce qui nécessite des terminaux plus performants (voir le cas de l'iPhone qui a du augmenter sa RAM disponible pour cet usage) ce qui accélère le taux de renouvellement.
Alors oui, la balance bénéfice risque pourrait être bénéfique même à plus longue échéance, la réalité est qu'on en sait rien à ce stade ce qui est gênant. Cela rejoint le message de la vidéo : oui l'impact du numérique d'un point de vue technique n'est pas le pire domaine du point de vue environnemental. Mais cela ne signifie pas qu'on doit laisser faire, il faut réduire ces impacts dans la mesure du possible.
# Le lien direct vers le texte
Posté par SpaceFox (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+2/-1).
Le texte de la vidéo est disponible (avec annotations et sources) ici : https://docs.google.com/document/d/1r8aco_Enl0HsnIMKQ0LPL9_NYPA1NIn-uaVTMdtjFPM/edit?pli=1&tab=t.0 (je pensais qu’elle était dans l’article, mais à priori non ou pas facile d’accès).
Oui, c’est aussi du Google, j’y peux rien.
La connaissance libre : https://zestedesavoir.com
# TLDR
Posté par arnaudus . Évalué à 3 (+3/-3).
Cette vidéo confirme que 80 à 90% de l'impact CO2 des activités numériques en général viennent du terminal des utilisateurs (PC, tablette, téléphone). Les estimations fournies sont de l'ordre de 50g eq CO2/h de streaming, donc moins de 500kg par an si on stream 24h/24 (5% des émissions d'un citoyen lambda).
J'imagine que la rumeur persistante qui attribue l'empreinte écologique du numérique aux GAFAM et aux multinationales sert aussi à déculpabiliser : une recherche Google consommerait l'équivalent d'un café, ouh lala Google détruit la planète. La mode est à reporter ces coûts sur l'IA, ça n'est plus Google mais l'IA qui détruit la planète. Mais en fait c'est assez faux, les data centers c'est comme les transports en commun, ils mutualisent les coûts environnementaux parce que c'est l'intérêt des multinationales que d'optimiser leur utilisation. Un bus consomme plus qu'une voiture, mais si dans le bus il y a 50 personnes, alors le bus est une solution bien plus sobre. Pour le numérique c'est pareil, un serveur dans un datacenter demande plus de ressources qu'un PC, mais comme des centaines ou des milliers de personnes mutualisent ce serveur, le coût écologique par utilisateur est négligeable.
[^] # Re: TLDR
Posté par Fernando . Évalué à 3 (+4/-1).
Google a consommé plus de 30 TWh d'électricité en 2024 (le double par rapport à 2020), soit autant qu'un pays comme l'Irlande (30 TWh), un peu moins que la Nouvelle-Zélande (40 TWh) ou le Portugal (50 TWh).
Cela fait beaucoup pour générer des starter packs !
Au moins les gens dans un bus cela sert à quelque chose !
L’énergie est notre avenir, économisons-la !
[^] # Re: TLDR
Posté par arnaudus . Évalué à 2 (+2/-3). Dernière modification le 09 juillet 2025 à 16:01.
Si on part sur 2 milliards d'utilisateurs (il semble y avoir 1.8 milliards de comptes gmail par exemple), ça fait 15 kWh par utilisateur tous les ans; l'ordre de grandeur c'est donc environ 0.7% de la consommation d'un français moyen. Là aussi tu peux comparer la consommation de Google avec ta consommation personnelle : sur un ordinateur fixe, utiliser les produits de Google (mail, maps, youtube, etc) plus de 25 minutes par jour te fait dépasser la consommation de Google. Donc, si tu utilises un ordinateur (fixe ou portable), tu consommes probablement bien plus que Google quand tu utilises leurs produits (c'est le contraire avec un téléphone, puisque les téléphones sont très sobres).
Les emails et les moteurs de recherche ne servent à rien? J'ai du mal à suivre le raisonnement quand même…
Comme explicité dans le lien d'origine, les impacts du numérique sont plutôt faibles par rapport aux services rendus. Par exemple, pouvoir régler une formalité à distance plutôt que de se déplacer, commander en ligne plutôt que d'aller dans un centre commercial, regarder un film en streaming plutôt que d'aller au cinéma, etc. Pour la caricature, on peut évidemment parler des vidéos de chat ou de jouer avec les IA, mais quand on regarde les effets du numérique à large échelle, c'est une technologie peu polluante comparée à l'industrie traditionnelle.
[^] # Re: TLDR
Posté par Fernando . Évalué à -1 (+1/-2).
Les gens dans un bus cela sert à quelque chose par rapport à générer des starter packs ?
C'est plus clair pour toi ?
Non si tu y vas en train, en bus, à pied ou à vélo !
C'est comme pour le bus : 200 à 300 personnes qui regardent le même écran en même temps tu ne crois pas que c'est mieux que 200 à 300 personnes qui utilisent du streaming ?
Et sinon :
« L’industrie numérique est responsable de 2 à 5 % des émissions mondiales, soit plus que l’industrie aéronautique. Si Internet était un pays, il serait l’un des cinq principaux pollueurs. »
Source : W3C
[^] # Re: TLDR
Posté par fearan . Évalué à 2 (+1/-2).
Tu est en train de dire que le magasin le plus proche de chez moi a tout en stock? Que je peux rapporter mon lave vaisselle à vélo?
C'est bien pour donner des gros chiffres, mais le numérique recouvre un paquet d'usage, que ce soit les procédures administratives, où te déplacer ne fera que changer l'utilisateur de l'écran, au streaming de série, en passant par des images de chat générées par IA.
Les avions c'est une proportion ridicule de la population qui l'utilise, alors que le numérique touche très large. Il aurait été plus honnête de remplacer avion par transport, et là on est plus dans le même rapport :/
Alors oui certaines partie du numérique sont très consommatrice et inutile (les crypto monnaies), d'autre tout aussi consommatrice (l'IA générative), mais a des usages utiles, et d'autre nuisible. Et si on parle de starlink (ou équivalent) on est dans la gabegie.
C'est un peu comme si je critiquai tous les transports (y compris le vélo), car il est compté dans le pack Transport.
Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent
[^] # Re: TLDR
Posté par Fernando . Évalué à 1 (+1/-0).
La comparaison entre industrie numérique et industrie aéronautique n'est pas de moi, j'ai donné la source.
Sinon, évidemment que le numérique est utile pour pas mal de choses, ce n'était pas mon propos de dire le contraire. Mais c'est comme beaucoup de choses, en abuser n'est pas bon.
C'est la consommation électrique qui est engendrée que je dénonce, surtout à cause de l'IA générative, ça devient délirant, cf. par exemple : https://www.reuters.com/sustainability/boards-policy-regulation/americas-largest-power-grid-is-struggling-meet-demand-ai-2025-07-09/
Et pour moi, l'IA a son intérêt pour certains domaines, par contre l'IA générative n'a pas d'intérêt, sauf peut être en tant que moteur de recherche amélioré (et encore).
[^] # Re: TLDR
Posté par Voltairine . Évalué à 5 (+3/-0).
Attention aux fausses évidences et aux conclusions hâtives.
Commander en ligne par exemple est plus mauvais du point de vue des émissions de CO2.
En outre, l'évaluation de l'empreinte carbone, et plus largement de l'empreinte écologique, du numérique est extrêmement complexe à évaluer objectivement. La part des datacentres est largement sous-estimées comme le montre cette étude qui conclut avec son modèle prenant en compte mes datacentres situés à l'étranger :
Et même si l'impact environnemental semble faible au regard d'autres pratiques, ce n'est absolument pas une raison pour ne pas remettre en cause nos usages du numériques.
[^] # Re: TLDR
Posté par arnaudus . Évalué à 1 (+1/-3).
Ce n'est pas du tout ce que dit le lien. Il dit que la meilleure option est "magasin à pied", ensuite tu as "Relais-colis à pied", "livraison à domicile", "relais colis en voiture", et "magasin en voiture" est très mauvais. Donc à la limite, tu peux conclure que vivre en centre-ville dense est probablement la meilleure solution en termes de CO2, mais que dès que tu n'es pas à distance de marche d'un magasin, il vaut mieux commander en ligne que d'y aller dans tous les cas.
L'argument se tient, mais tu vois bien que les marges d'erreur sont gigantesques. Il ne semble y avoir aucune donnée sur la localisation des services en-ligne consommés par les français, mais prendre le mix électrique mondial ne semble pas terrible comme idée, parce que son empreinte carbone est tirée vers le haut par la Chine et l'Inde (et les USA). Je veux bien qu'on sollicite les data-center US quand on fait une requête depuis la France, mais ça m'étonnerait beaucoup que les données viennent d'Inde ou de Chine. Et comme il est dit dans le rapport, le streaming ne consomme que peu d'électricité côté serveur.
Il y a un truc que je me demande aussi, c'est s'il est moral d'inclure dans les données de consommation (et donc de mettre à la charge morale des consommateurs) les Po de données privées volées par les requins du web, leur analyse et leurs échanges sur des plate formes de data brokers, pour être re-servies sous forme de pub.
[^] # Re: TLDR
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 6 (+3/-0).
Dans les analyses d'impacts, aucune méthode n'est parfaite, chaque méthode de mesure et d'attributions aura ses avantages et inconvénients et permettra d'identifier des leviers d'action auprès de chaque acteur. SI le but est de savoir ce que la population peut faire, une analyse d'attribution à la consommation des services a du sens même si ça a ses limites.
Concernant la publicité ciblée, sachant qu'elle permet à beaucoup de services de pouvoir en vivre qui sont de fait gratuits ou à un prix plus réduits que si l'utilisateur payait le coût réel sous forme d'abonnement, cela me semble normal d'attribuer ces usages à ces utilisateurs.
C'est d'ailleurs le problème aussi du numérique de manière indirect, une bonne part des services se financent via la publicité… qui entraine des achats d'autres industries et qui ont des impacts CO2 et environnementaux additionnels.
[^] # Re: TLDR
Posté par Voltairine . Évalué à 3 (+1/-0).
Je t'invite a réexaminer attentivement cette page et comparer ce qui est comparable :
- dans le cas d'un déplacement à pied la livraison émet plus de CO2 qu'un déplacement en magasin ;
- dans le cas d'un déplacement en voiture seule la livraison en point de retrait semble favorable. Ce qui n'as pas trop de sens puisque le point retrait est proche en agglomération on y va donc pas en voiture et s'il est éloigné l'impact carbone doit être équivalent au click&collect (cas le moins favorable).
- le seul cas favorable est la livraison à domicile si on est obligé de se déplacer sur une longue distance.
P.S. : il faudrait définir ce qu'est « à distance de marche d'un magasin ». ;-)
[^] # Re: TLDR
Posté par arnaudus . Évalué à 0 (+0/-3).
Bah je sais encore analyser un graphique, merci.
Disons que tu souhaites acheter un objet A.
Si tu es à distance de marche d'un magasin qui vend A, tu as 4 options, dans l'ordre de préférence:
Si tu n'es pas à distance de marche d'un magasin qui vend A, mais à distance de marche d'un relais colis:
Si tu n'es pas à distance de marche d'un magasin et pas à distance de marche d'un relais colis:
Tu peux donc voir que l'achat en magasin n'est plus écologique que dans un seul cas : tu as près de chez toi, à distance de marche, un magasin qui vend le produit que tu souhaites acheter. Sauf qu'il faut en plus que a) le magasin soit ouvert quand tu es disponible, b) que l'article que tu souhaites acheter soit facilement transportable à pied, c) que tu sois suffisamment aisé pour ne pas être concerné par la différence éventuelle de prix.
C'est bien d'habiter dans un coin où il y a des commerces à distance de marche, mais c'est quand même pas si fréquent. Dès qu'on s'éloigne des centre-villes, les commerces se raréfient; on trouve parfois de la nourriture (boulangerie, superettes), mais ça s'arrête assez rapidement.
Les gens ne sont pas complètement idiots. S'ils commandent des trucs par Amazon plutôt que d'aller à la boutique du coin, c'est parce que c'est plus pratique, plus rapide, et moins cher. Ils continuent à aller chercher leur pain à la boulangerie parce que c'est plus rapide et moins cher que de se le faire livrer. Ce n'est pas avec des infographies que tu les convainqueras d'aller acheter leurs habits dans des boutiques de centre-ville, où il y a 3 modèles en stock et où il faut demander au vendeur pour connaitre les prix. Ce n'est juste pas le même service.
[^] # Re: TLDR
Posté par Voltairine . Évalué à 1 (+3/-4).
Bah si c'est complètement con autant pour des raisons politiques, sociales qu'écologiques.
[^] # Re: TLDR
Posté par arnaudus . Évalué à 1 (+1/-3).
Ton argument, c'est donc que les gens qui ne pensent pas comme toi sont des cons?
Tu peux insulter qui tu veux, mais en tout cas pour l'instant c'est bien toi qui a envoyé un graphique qui montre le contraire de ce que tu prétends (quand on n'habite pas à distance de marche du magasin, commander en ligne est la solution la plus écologique).
[^] # Re: TLDR
Posté par aiolos . Évalué à 2 (+1/-1). Dernière modification le 10 juillet 2025 à 11:39.
Effectivement, c'est dangereux les conclusions hâtives. D'après le lien que tu pointes, commander en ligne est plus mauvais uniquement si tu peux te déplacer à pied jusqu'à la boutique. Si on prend mon cas, où le premier magasin de chaussure est à 5 Km (et dans ce cas, je me contente de la halle aux chaussures) ; dans ce cas : je suis à 0,75kg en livraison à domicile, 0,66Kg pour le point relais en y allant à pieds, contre 2,63Kg en boutique. Et au passage, j'y gagne en choix pour choisir des paires de chaussures produites de façon responsable !
[^] # Re: TLDR
Posté par Voltairine . Évalué à 1 (+1/-2). Dernière modification le 10 juillet 2025 à 11:47.
Ton cas n'est pas une généralité. On ne peut en tirer aucune conclusion.
Mais si tu y tiens, tu es a une distance suffisamment faible pour y aller à pied ou à vélo.
Au pire si tu prends la voiture, tu ne te déplace pas seul et pas uniquement pour aller acheter une paire de chaussures.
Et tes chaussures achetés en ligne, j'espère qu'elle vont te convenir, être confortables et ta taille, sinon tu vas devoir les renvoyer et tu peux donc multiplier par deux l'impact du transport de colis.
C'est un vrai argument an faveur de l'achat en ligne.
[^] # Re: TLDR
Posté par arnaudus . Évalué à -1 (+0/-4).
Je ne sais pas ce que tu appelles une généralité, mais il me semble tout à fait plausible qu'une majorité de français habitent à plusieurs kilomètres du magasin de chaussures le plus proche. Pour moi c'est probablement dans les 10 km par exemple.
10 km aller/retour à pied? Il y a des moments où le militantisme peut faire raconter n'importe quoi.
[^] # Re: TLDR
Posté par Voltairine . Évalué à 2 (+1/-1). Dernière modification le 10 juillet 2025 à 12:59.
Il te semble mal. La majorité des français vit dans des zones urbaines denses donc à une distance raisonnable à pied, à vélo ou en transport en commun des commerces.
Tu ne dois pas avoir beaucoup d'activité physique…
C'est un peu plus que ce qui est recommandé quotidiennement pour éviter les effets néfastes de la sédentarité.
Et ce n'est pas du militantisme d'éviter de prendre une voiture seul pour des trajets si courts. C'est juste du bon sens.
[^] # Re: TLDR
Posté par aiolos . Évalué à 1 (+0/-1).
10 Km à pied, on est quand même autour de 2h de marche, même pour un parisien.
[^] # Re: TLDR
Posté par Ysabeau 🧶 (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3 (+1/-1).
C'est plus supportable pour un Parisien ou une Parisienne vivant à Paris ou en banlieue très proche que pour un Francilien ou une Francilienne plus éloignés ou une personne vivant à la campagne : la voirie est aussi faite pour les piétons. Mais, dès que tu sors de la ville, c'est plus compliqué, souvent plus dangereux en fait. Et les distances peuvent sembler plus longues.
« Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.
[^] # Re: TLDR
Posté par aiolos . Évalué à 2 (+0/-0).
Petite précision par rapport aux stats que tu présentent.
Je suis dans une "unité urbaine" de plus de 5000 habitants… pas dans les 20,8% qui vivent "hors unité urbaine" ;)
[^] # Re: TLDR
Posté par arnaudus . Évalué à 2 (+1/-2).
Dans le document, une unité urbaine, c'est 2000 habitants, donc ça brasse large. Après, c'est aussi une réalité qu'environ 50% des français vivent dans des unités urbaines de >100000 habitants, mais ça ne veut pas du tout dire qu'on a des magasins à distance de marche. Il y a des quartiers très résidentiels, éloignés des centres commerciaux. Même en région Parisienne, les grands centres commerciaux (où on trouve ce qu'on ne trouve pas dans les superettes) sont éloignées de plusieurs dizaines de km; ce sont des centres énormes organisés pour et autour de la voiture, auxquels il n'est parfois même pas possible d'accéder à pied.
Bref, faire les courses à pied, même en zone urbaine, c'est parfois possible pour le pain et les légumes, mais c'est à peu près tout. Seuls les centre-villes ont réellement accès à des commerces, et il y a peu de centre-villes dans les unités urbaines.
[^] # Re: TLDR
Posté par Voltairine . Évalué à 3 (+1/-0).
Ce que tu décris est le fruit d'un urbanisme aberrant qui depuis les années 60, crée des zones d'activités et des zones dortoirs indépendantes et excentrées.
Mais on peut très bien se passer des grandes zones commerciales établies en dehors des villes pour tous les achats courants. Et les centres-villes sont en général facilement accessibles en transport en commun.
Oui mais au quotidien on a besoin de rien de plus : une boulangerie, un marché et un peu d'épicerie pour certains produits.
L'achat de vêtements ou a fortiori d'équipements pour la maison, ce sont des choses exceptionnelles.
[^] # Re: TLDR
Posté par arnaudus . Évalué à 0 (+0/-3).
Ce qu'ils étaient bêtes les gens du passé, ils ne connaissaient pas le futur…
Dire des choses comme ça ne résoud rien. Et en plus c'est assez faux, puisque l'idée de faire des grands centres commerciaux qui désservent des bassins de population de centaines de milliers d'habitants est de rendre les commerces spécialisés rentables. À part dans les hyper-centres très denses, les boutiques spécialisées ne peuvent pas exister. Tu ne peux pas imaginer avoir un luthier, un vendeur d'imprimantes 3D, ou une librairie de mangas à distance de marche sur une agglomération urbaine. Ça n'est même pas possible pour un fleuriste, une maroquinerie, ou une bijouterie. C'est mécanique. Par exemple, en France, tu as environ 9000 bijouteries, donc en gros une pour 8000 habitants. Dans une zone comme l'aire urbaine de Paris, la densité de population moyenne est de 800 hab / km2, donc tu devrais avoir une bijouterie pour 10km2: seulement ~40% de la population environ est à distance de marche d'une bijouterie (1 km aller).
Oui… parce qu'on peut commander en ligne, par exemple.
… qu'on peut commander en ligne?
Parce qu'en fait, tu enfonces des portes ouvertes. Personne ne commande du pain ou du lait sur Amazon. Quand tu as des commerces de proximité aux prix abordables, pour les produits frais ou lourds, ça n'a aucun sens (économique, écologique, et pratique) de les commander et d'attendre plusieurs jours pour se les faire livrer.
Et le commerce en ligne n'est pas une mode inventée par Amazon. Mes grands parents commandaient déja leurs vêtements sur La Redoute, et leurs meubles livrés par la Sernam. Toujours les mêmes raisons : pas de boutiques à proximité, et commerces des centre-villes trop luxueux et pas assez de stock. La concentration de gros stocks dans des grands entrepots localisés dans des zones où le foncier n'est pas cher permet d'avoir de gros catalogues, et une grosse logistique de livraison, qui fait baisser les coûts et donc d'être plus attractif et plus compétitif que les petits commerces de détail.
[^] # Re: TLDR
Posté par aiolos . Évalué à 1 (+1/-2).
Pas plus que ton cas des personnes pouvant se rendre à pied à une boutique de chaussures en temps raisonnable (et non, 1h de marche, ce n'est pas un temps raisonnable)
Certes, d'ailleurs je fais la plus grande partie de mes déplacements en vélo (y compris pour mes trajets domicile-travail d'une 20aine de Km aller)… Mais ce n'est pas le cas de la plupart des habitants de mon village. D'ailleurs ma dernière paire de chaussures, je suis allé l'acheter en vélo à 25 Km de chez moi (soit 50Km A/R) parce que je savais qu'elle était disponible à ma taille au même prix qu'en ligne et que j'avais envie de faire du vélo… Mais ça suppose d'être en bonne santé (et d'aimer le vélo).
D'expérience, je sais qu'espérer faire l'intégralité de ses trajets en vélo, au moins en moyenne distance, ce n'est pas réaliste. Il y a de tout un tas de raison de ne pas prendre le vélo : maladie (l'hiver un rhume peut te fatiguer sans pour autant t'empêcher de te rendre au taf), blessure (quand tu fais du sport tous les jours, ça arrive forcement), contrainte extérieure (détour ou spectacle du petit dernier à 17h30), voiture qui te file une telle frousse que tu n'ose plus remonter sur un vélo quelques temps (quand tu fais le trajet tous les jours, ça arrive forcement), sans parler de la météo (alerte rouge aux orages, inondations (pour parler de ce qui m'a arrêté cette année), etc.
[^] # Re: TLDR
Posté par Voltairine . Évalué à 3 (+1/-0).
Qu'est-ce qu'un temps raisonnable ? Je voulais justement faire remarquer que c'est extrêmement subjectif. Certaines personnes ne supportent plus de marcher ne serait-ce que quelques centaines de mètres. C'est pourtant un temps extrêmement profitable pour ta santé physique et mentale.
Il n'en a jamais été question nulle part. L'idée que j'ai avancer c'est de ne pas utiliser sa voiture de manière absurde et donc préférer quand c'est possible un autre moyen de déplacement.
[^] # Re: TLDR
Posté par arnaudus . Évalué à 0 (+0/-3).
Bof, c'est surtout toi qui le rend subjectif. En urbanisme, la distance de marche est entre 500m et 1km (5 à 10 minutes). C'est par exemple typiquement la distance des stations de métro, entre les écoles primaires, c'est la distance à partir de laquelle des lignes de bus sont mises en place pour le ramassage scolaire, etc.
Dire "c'est subjectif parce qu'un bon randonneur peut sans problème marcher 10 km", ça revient à refuser la discussion. Personne ne veut marcher 3km avec un sac plein de courses, et même 2 km sont assez inaccessibles pour les personnes âgées et pour les enfants en bas âge.
[^] # Re: TLDR
Posté par symp . Évalué à 4 (+3/-0).
Ah, si d’expérience, tu sais, alors…
Pendant deux ans, quand je suis arrivé, pour travailler, dans une ville d’environ 2×10⁵ habitants, je n’ai pas eu de voiture. J’ai fait l’intégralité de mes trajets en vélo. Hiver comme été, jour comme nuit, travail comme loisir, rhume ou pas rhume. C’était il y a longtemps, et les équipements dédiés n’existaient tout simplement pas.
Hier, j’ai fait entre 27 et 28 km à vélo, uniquement pour des déplacements professionnels et du trajet domicile–travail. Pour la partie urbaine de ces trajets, soit environ la moitié en distance, il va sans dire que le vélo était, d’assez loin, le moyen le plus rapide, malgré l’âge et l’embonpoint. Aujourd’hui, et probablement tous les jours ouvrés de la semaine prochaine, je ferai une quinzaine de kilomètres à vélo. Les semaines où la voiture ne bouge pas du tout sont loin d’être rares.
Désolé. Je ne savais pas que ce n’était « pas réaliste ».
[^] # Re: TLDR
Posté par Renault (site web personnel) . Évalué à 10 (+7/-0).
Précision : en France (et tout pays avec une électricité relativement peu carbonée).
Cela néglige aussi les autres empreintes écologiques qui ne sont pas négligeables.
L'IA a quand même quelques particularités par rapport aux autres services numériques classiques :
Alors oui, la balance bénéfice risque pourrait être bénéfique même à plus longue échéance, la réalité est qu'on en sait rien à ce stade ce qui est gênant. Cela rejoint le message de la vidéo : oui l'impact du numérique d'un point de vue technique n'est pas le pire domaine du point de vue environnemental. Mais cela ne signifie pas qu'on doit laisser faire, il faut réduire ces impacts dans la mesure du possible.
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