Musique ouverte : la philosophie de Steve Coleman

Posté par  . Modéré par Nÿco.
Étiquettes : aucune
0
4
oct.
2004
Audiovisuel
Étant amateur de Jazz et en particulier des travaux de recherche de Steve Coleman, et vu le contexte actuel qui vise à toujours plus pénaliser la musique, à la fermer, il m'a semblé intéressant de faire découvrir la philosophie de Steve Coleman.

Sa philosophie : partager ses morceaux au format au téléchargement (MP3, et partitions) directement sur son site, avec un manifeste, et beaucoup d'autres documents particulièrement intéressants. Il fait un jazz très innovateur, avec beaucoup de recherches rythmiques et harmoniques, certains albums étant plus facilement accessibles aux oreilles profanes ( ; -) , mais ses travaux couvrent une très grande variété de styles. De plus, c'est un gars très accessible, très sympa (rencontre après un concert) et, cela va sans dire, très talentueux. Personnellement, j'ai commencé par l'album : Def Trance Beat (Modalities of Rhythm), et après je suis devenu un accroc.
N'hésitez pas à me contacter si vous voulez plus de détails, ou même à contacter Steve Coleman par son site... le seul et unique courriel que j'avais envoyé m'a valu une réponse du maître lui-même : no comment !
Vu sa philosophie, si certains se sentent de lui parler de l'open source, de la musique dans ce contexte (et s'il ne le connaît pas déjà), ce serait un très beau gain pour la communauté.
Voilà, c'est ma première dépêche, j'espère qu'elle aura su intéresser au moins une personne. Perso, je compte essayer de me dégager du temps pour lui monter un petit DVD et lui envoyer.

Aller plus loin

  • # Un autre artiste

    Posté par  . Évalué à 8.

    Susumu Hirasawa permet également de télécharger quelques uns de ses morceaux.
    http://s-hirasawa.com/(...) (lien "english" en haut à gauche pour les non-japanophones mais néamoins anglophones)
    http://s-hirasawa.com/nowar/(...) <- à l'occasion de la guerre en irak
    http://www.teslakite.com/freemp3s/e/(...) <- une liste de plages disponibles

    Sa musique est asez spéciale, composée d'une mélodie "informatique" (électronique) et de chants traditionnels de plusieurs origines.
    • [^] # Re: Un autre artiste

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Tout à fait ce qui n'intéresse pas les majors !
      • [^] # Re: Un autre artiste

        Posté par  . Évalué à 3.

        Il est apparemment pas mal connu au Japon.
        Il a inventé un système de concerts original :
        des micros sont disposés dans la salle, et à certains moments un choix est proposé sur un écran géant et le côté où la salle hurle le plus fort est choisi et influence le déroulement du concert.
        Ca peut vite devenir un "qui hurle le plus fort", mais j'aime bien ce genre d'interactivité.
        Je crois même qu'un de ses concerts a été une sorte de jeu de rôle, toujours avec le public qui fesait les choix.
  • # sympa

    Posté par  . Évalué à 1.

    Ca m'a l'air tres sympa, je viens juste de lancer le download de l'album dont tu parles :]

    C'est juste un peu lent mais bon, il faut pas trop en demander.
  • # Partitions Libre ?

    Posté par  . Évalué à 3.

    A propos de musique accessible, on peu trouver de plus en plus de partitions en libre téléchargement (PDF), vu le prix des partitions chez les editeurs c'est pas un mal.
  • # un fan de steve

    Posté par  . Évalué à 8.

    Ca fait 6 ans que je connais la musique Steve Coleman.
    Je suis fan ^^. J'ai pas mal de potes qui aiment bien aussi.
    Quand j'ai decouvert le site m-base.org, j'en ai parlé à d'autre personne, un peu comme tu fais ici.
    Je suis allé un concert au mans, l'année passée.
    Je ne lui ai pas parlé, mais je lui ai envoyé un mail pour lui demander qui etait le batteur, car ce n'etait pas Sean Rickman, et il a répondu lui même.
    Vu qu'il fait son site lui même c'est quasi sur que c'etait lui. :-D

    Si ça t'interresse sur emule il y a un concert en divx de steve coleman que j'ai rippé d'un live passé sur jazz 6.

    Ah oui point important. La plupart de sa musique est en download libre, mais j'achete quand même ses cds !!!
    • [^] # Re: un fan de steve

      Posté par  . Évalué à 2.

      Salut, merci pour ton tuyau à propos du concert live en divx mais je l'ai déja (Nancy Jazz Pulsations si je ne m'abuse) en divx effectivement mais également en VHS, enregistré par mes petits soins. ... merci Jazz 6 !
      En tout cas, content de voir que ça intéresse. Sinon, pour info, moi aussi j'ai les cds (les vrais). Comme quoi, respecter les consommateurs ça a du bon : t'as encore plus envie de respecter l'artiste.
      • [^] # Re: un fan de steve

        Posté par  . Évalué à 5.


        Comme quoi, respecter les consommateurs ça a du bon : t'as encore plus envie de respecter l'artiste.

        ... et d'aller à ses concerts.
      • [^] # Re: un fan de steve

        Posté par  . Évalué à 1.

        J'en ai un autre enregistré sur paris premiere, avec des cubains ;)
        Je ne l'ai pas rippé celui là.
        Peut être un jour.

        Sinon, je suis d'accord Coleman n'est pas un model de communicativité sur scene, mais bon on peut dire la même chose d'un Miles Davis, que je n'ai jamais vu et ne verrai jamais sur scène.

        Les concerts de toutes façons c'est comme les fruits, parfois tu tombes sur un fruit pourrit. Ils sont humains :)
  • # Je ne partage pas totalement ton avis....

    Posté par  . Évalué à 10.

    Je suis aussi un grand fan de jazz, j'ai vu beaucoup d'artistes en concert, et non des moindres; mon plus mauvais souvenir est justement une piètre prestation du Steve en question.
    Non seulement son concert était très mauvais, mais le personnage a été profondément déplaisant : il est arrivé la casquette vissé, il a à peine deigné regarder son public, s'est contenté de débaler ses arpèges pendant 3/4 heure avant de s'en aller comme il était venu... Autant dire que personne n'a fait d'ovation pour qu'il revienne.
    Juste avant j'avais eu la chance d'apprécier Julien Loureau et son quintet, hé bien le contraste était assez flagrant.
    Conclusion : j'ai beau être un grand adepte des logiciels libres, je préfère acheter les albums du dernier cité, certes cher, et de profiter de ses très bonnes prestations sur scène, que télécharger du Coleman et surtout de supporter son antipathie lors des concerts.
    Enfin je suis moi même musicien, je compose, j'adhère à la sacem, et je trouve normal que mes oeuvres soient protégées. Les programmes rentrent à mon sens dans un autre débat.
    • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

      Posté par  . Évalué à 6.

      La sacem (comme la sabam ici en belgique) est un carcan qui empèche la musique d'être libre.

      Bien sûr, tu peux faire le choix de ne pas rendre ta musique libre, mais, ce n'est pas pour ça qu'il faut croire que logiciel libre et musique libres sont deux choses différantes, ce sont des choix du créateur et, le débat est sensiblement le même.

      Pour rendre sa musique plus ou moins libre, quelques liens:

      http://artlibre.org/(...)
      http://www.opencontent.org/openpub/(...)
      http://creativecommons.org/(...)

      Perso, j'ai choisi cette dernière. J'en profite pour faire un peu d'auto-promo: si vous aimer la musique néo-classique expérimental, vous pouvez jetter une oreille attentive à mon projet DAILY FEELING:
      http://daily-feeling.be/(...) (en anglais)
      http://daily-feeling.be/page03/(...) (pour télécharger directement).

      En fait, le problème actuel pour la musique libre, c'est de trouver des espaces de stockage, pour l'instant, je suis limité à 200Mo, impossible de faire des ISO...

      Si vous avez des liens vers des espaces de stockage pour de la musique libre (espace gratuit ou mutualisé) avec suffisament de place pour mettre deux trois ISO, ça m'interresse grandement (on peu toujours rêvé...).
      • [^] # Re: publication de disque

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

        Je ne crois pas y avoir vu d'image ISO, mais des albums complets. Je visite de temps en temps http://magnatune.com/(...)
        Evidment, comme je visite avec une vision "consommateur", j'ai pu rater le lien ad-hoc destiné aux "producteurs"...
      • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

        Posté par  . Évalué à 2.

        La sacem (comme la sabam ici en belgique) est un carcan qui empèche la musique d'être libre.

        A modérer tout de même. A moins que la SABAM fasse de l'intox en Belgique, la SACEM n'a pas du tout la même importance : on peut tout à fait publier, représenter, presser de la musique en France sans passer par la case SACEM, pourvu que l'on n'en soit pas membre, ni que la musique que l'on "utilise" ne soit déposée à la SACEM.

        Certes, c'est une grosse machine, lente et bête, mais elle a le mérite d'assurer quelque revenu aux auteurs-compositeurs qui en sont membre.

        En fait, le problème actuel pour la musique libre, c'est de trouver des espaces de stockage,

        Le stockage centralisé d'ISO à télécharger est inabordable pour des particuliers, et même des petites structures.

        Ce n'est pas pour rien que Bittorrent, à l'instar des autres logiciels, à son intérêt : en se mettant à plusieurs en sources sur une ISO, on offre un moyen de téléchargement sensiblement plus performant et moins gourmand qu'un seul site FTP.

        Trois mots : Bittorrent, RSS, blog. C'est une combinaison qui va être explosive.
        • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

          Posté par  . Évalué à 1.

          C'est pas si simple. La sacem est une société privée ayant un monopole d'état.

          Tous ceux qui passent de la musique en France (radio, salle de concert, ...) doivent rendre des comptes à la sacem. Contrairement à ce que tu dis, pas défaut, le "distributeur" (radio, maison de disque, salle de concert) paye les droits à la sacem. Si la musique n'est pas déclarée à la sacem, les droits sont payés quand même, une musique non déclarée est supposée comme déclarée par quelqu'un quand même... ça évite les problèmes de plagiat par exemple. A l'opposé, quand tu es sociétaire de la sacem, il est plus simple de ne pas réclamer de droit sur certaines de tes oeuvres, dans ce cas la sacem ne réclamera pas les droits au distributeur de ces oeuvres.

          Tu peux pas eviter la sacem, c'est sûr. A priori, c'est quelque chose de bien, c'est une société d'auteur... Maintenant, ils ne sont pas toujours bien renseignés, ils n'ont pas toujours de bon conseillers ... mais nous autres, avons nous toujours de bon conseillers ? ne sommes nous jamais entubés?
          • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

            Posté par  . Évalué à 3.

            La sacem est une société privée ayant un monopole d'état.

            Son monopole est un monopole de fait, pas d'état. C'est juste une société civile comme une autre. Pas plus, pas moins.

            Tous ceux qui passent de la musique en France doivent rendre des comptes à la sacem.

            Si le diffuseur peut prouver que rien de ce qu'il diffuse n'appartient au répertoire de gestion de la SACEM (difficile, évidemment, mais pas impossible), rien ne l'oblige à payer quoi que ce soit à la SACEM.
            Et la SACEM n'a aucun moyen de les y forcer, sauf intimidation.

            Tu peux pas eviter la sacem, c'est sûr.

            Bien sûr que si, et bien heureusement :
            - le droit d'auteur est une loi nationale, pas une charte de la SACEM ;
            - la SACEM est une société d'initiative privée, pas un organisme national ;
            - la protection des droits de l'auteur se fait au niveau de la loi ; la SACEM n'est qu'un organisme parmi d'autres pour mettre en oeuvre et gérer collectivement ces droits ;
            - n'importe qui peut publier, diffuser sa musique sans passer par la case SACEM (il n'est nul part mentionné que c'est obligatoire) ; en faisant cavalier seul (difficile) ou en faisant partie d'une autre société d'auteurs (possible, difficile car il faudrait alors remettre à plat le fonctionnement de la perception/répartition des droits).

            Être à la SACEM a ses avantages et ses inconvénients. Mais de toutes façons, y adhérer n'est pas une obligation.
    • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

      Posté par  . Évalué à 1.

      "Enfin je suis moi même musicien, je compose, j'adhère à la sacem, et je trouve normal que mes oeuvres soient protégées. Les programmes rentrent à mon sens dans un autre débat."

      Et tu pourrais nous développer ton point de vue ?
      Parce qu'il me semble moi au contraire que dans le logiciel et dans la musique, offrir les 4 libertés fondamentales est aussi interessant et utile.

      Je passerai sous silence (ah ben non finalement) ton FUD qui laisse sous-entendre que les logiciels libres ne sont pas protégés...
    • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Honnetement, je suis surpris de voir un musicien soutenir la sacem. Tu connais le principe de remuneration de la sacem ? Tu connais leurs methodes ?

      Si je decide de faire un concert en passant que de la musique libre de droit ou bien de musique produite directement par leurs auteurs, je vais quand meme voir debarquer M. Sacem, qui n'hesitera pas a me reclamer de l'argent, voire a m'envoyer les flics. Et tout l'argent que je lui donnerrai serait reparti a hauteur des ventes moyennes, c'est a dire qu'au lieu d'aller dans la poche de l'auteur, ca irait tout simplement dans la poche de Goldman & co.

      Je ne suis pas musicien mais je n'ai jamais eu l'impression que la sacem defendait les droits des musiciens. Corrige moi si je me trompe.

      Le choix de "licence" de ta musique te regarde, mais il me semble qu'aujourd'hui, le principal enjeu pour reussir dans la musique, c'est de se faire connaitre. La diffusion libre de droit et via un site internet me semble un meilleur moyen que les modeles classiques puisque on donne a l'utilisateur plus de liberte et qu'on peut mettre en place des ventes sans intermediaires.
      • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Tant qu'on fait pas parti du "top of the pop", il vaut mieux éviter d'aderer a la SACEM car tu n'est plus propriétaire de tes droits. Oui, tu leur abandonnes la gestion des droits sur ta musique, donc il va faloir payer pour se produire en concert, pour diffuser un morceau promo sur le net, etc. La SNAC est bien plus approprié pour pour protéger des oeuvres, tout en gardant le controle de ses droits.

        Bref, que t'as apporté la SACEM ? Combien te reverse-t'elle par année ?
      • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

        Posté par  . Évalué à 1.


        Si je decide de faire un concert en passant que de la musique libre de droit ou bien de musique produite directement par leurs auteurs, je vais quand meme voir debarquer M. Sacem, qui n'hesitera pas a me reclamer de l'argent, voire a m'envoyer les flics.


        Euh...
        Tu veux dire que si un artiste s'auto-produit, met sa musique sous une licence libre, n'est affilié ni à la Sacem ni à la Sabam ou à n'importe quelle autre société de gestion de droit d'auteur, tu es légalement obligé de payer un droit à la sacem/sabam si tu passes cette musique dans un concert ????

        Pitié, dis-moi que j'ai mal compris et que le système de gestion des droits n'est pas à ce point si mal foutu ...
        • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

          Posté par  . Évalué à 1.

          Nan.

          En France, la SACEM n'a autorité que sur ses membres et les oeuvres de ses membres (puisqu'il faut être membre pour pouvoir y déposer quelque chose).

          Légalement, la SACEM ne peut rien réclamer à quiconque n'est pas inscrit chez elle et n'utilise pas de musique inscrite dans son répertoire de gestion.

          En Belgique, je ne sais pas, la SABAM a peut être un statut différent, mais ça me semble tout de même douteux.
        • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Pour les inspecteur de la SACEM, musique = sociétaire. Ils ont du mal a se rendre compte qu'il y'a de la musique libre, ou même de la musique faite par des non-sociétaire de la SACEM.

          J'ai déjà vu des inspecteurs de la SACEM se faire limite jetter a coup de batons d'un squat ou avait lieu un concert de musique concrète improvisé...

          Il faut aussi savoir qu'une inscription SACEM est rétroactive, il est impossible de déposer certains morceaux et pas d'autres, toute l'oeuvre du sociétaire est géré par eux, même les composition crées avant l'inscription.

          On m'a également parlé de webradios diffusant de la musique libre de droit, qui auraient pourtant des problèmes avec la SACEM...

          Bref, cet organisme marche de manière très binaire, quand ça rentre pas dans leur moule, ça coince.

          Quand à l'idée et le principe d'une société d'auteur, je trouve cela très bien, il faut que ça existe, le problème étant plus le mode de rétribution (dont le calcul est énormément basé sur les passages radio) et les frais de fonctionnement de 20% que je trouve assez énormes.
          • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

            Posté par  . Évalué à 1.

            il est impossible de déposer certains morceaux et pas d'autres, toute l'oeuvre du sociétaire est géré par eux, même les composition crées avant l'inscription.

            Ben en fait, plus maintenant (enfin, en théorie).

            Leurs statuts ont changé en 2003 je crois à cet égard. Article 34 il me semble. En gros, toutes les oeuvres ne sont pas nécessairement gérées par la SACEM, pourvu qu'elles soient gérées par un autre organisme équivalent (dont les règles de gestion peuvent être différentes).
        • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

          > Tu veux dire que si un artiste s'auto-produit, met sa musique sous une licence libre, n'est affilié ni à la Sacem ni à la Sabam ou à n'importe quelle autre société de gestion de droit d'auteur, tu es légalement obligé de payer un droit à la sacem/sabam si tu passes cette musique dans un concert ????
          C'est plus compliqué. Si tu fais par exemple une animation en public, avec de la musique, n'importe laquelle, la SACEM va réclamer son obole. Parce qu'est elle habilité à *collecter* les sous.

          C'est là toute l'astuce.

          Donc c'est la SACEM qui a les sous et les collecte. Après si tu n'adhère pas à la SACEM et que ton morceau que tu as composé est joué dans un bal (voire même dans tous les bals, discothèques, clubs, genre tu fais plus fort que la Lambada), ben brosse-toi pour récupérer l'argent. L'organisateur va payer la SACEM car il ne passe pas *que* ton morceau. Donc il a payé. Bon, maintenant toi t'arrives et du dis "hé ho mais moi je suis pas à la SACEM j'ai pas touché mes droits il me faut des sous!!!". L'organisateur du bal popu, bien qu'étant très sympa, t'explique gentiment que la musique il l'a déjà payé, d'ailleurs il a la facture de la SACEM. Du coup toi tu peux oublier toute vélléité de percevoir quoi que ce soit... Comme en plus de venir réclamer des sous après le passage de la SACEM, tu ne dispose pas du même service juridique, tu es 100% sûr de te faire débouter si tu râles. L'organisateur peut (et c'est normal) se justifier devant un tribunal en disant qu'il a déjà payé la musique et qu'il ne peut raisonnablement pas chercher à savoir qui adhère ou pas à la SACEM au moindre passage d'un CD. Il paye un forfait, et déjà bien cher, alors faut pas non plus le prendre pour un gogo.

          Voilà comment grosso-modo la SACEM verrouille toutes les rentrées d'argent qui ne sont pas directement liées à un concert où une vente concrête. Et encore je ne mentione pas la collecte des droits à l'étranger, ça devient dantesque.

          On pourrait se dire: "bon c'est pas grave les artistes peuvent faire une croix sur ces retombées, et se contenter de leurs concerts et de leurs ventes de CD (ou de mp3? d'ogg?)".

          Mais ça ne résoud pas le problème de notre organisateur de bal populaire. Car s'il passe ne serait-ce qu'un seul morceau qui n'est pas un morceau "non SACEM" la SACEM va lui demander des comptes. Comprenons-nous bien, il est extrêmement dur, en dehors du concert fait par des artistes qui jouent du 100% "non SACEM", de faire une animation musicale digne de ce nom. A part faire table rase de tout l'existant musical de ces 70 dernières années, c'est très dur. Au passage cette situation ressemble étrangement au développement de logiciels GPL où il faut se garder d'utiliser toute brique proprio... Donc pour revenir dans le débat, tout organisateur d'un quelconque événement festif ou culturel à caractère sonore devra payer à la SACEM quelque chose, à part le cas improbable où il arrive à *prouver* que dans tout le flux sonore qui est arrivé aux oreilles des participants il n'y a pas eu la moindre minute correspondant à un enregistrement recensé par la SACEM. Et les taxes SACEM, c'est général au forfait. Tant pour un coiffeur, tel pourcentage du chiffre d'affaire pour une soirée (pas du bénéfice, ce serait trop beau, sinon les assoces 1901 qui organisent des fêtes à perte avec des bénévoles ne paieraient pas...), et donc que tu aies 50% de musique "libre" et 50% de musique "normale" ne te donnera pas droit à une réduc.

          Ajoute à cela que la SACEM a un service juridique en béton pour appuyer la collecte des sous (ça donne confiance aux artistes, c'est normal), que le fait de ne pas enregistrer tes oeuvres à la SACEM t'expose au plagiat, qu'on te fait miroiter le succès financier de quelques compositeurs (facile de faire quelques millionnaires quand on ne donne que des clopinettes aux masses des petits compositeurs) et tu as la recette qui fait que la SACEM est in-con-tour-na-ble.

          C'est une bande de gros enculés mais c'est comme ça ils sont en place.

          En attendant j'agis depuis 9 ans dans la plus stricte illégalité en jouant en public des morceaux plus ou moins connus, tous enregistrés à la SACEM. On écrit les arrangements nous même, mais concrêtement pour être dans la légalité il faudrait qu'on paye pour avoir le droit de jouer. Dans les faits en général on est dégagés par la maréchaussé sans que la SACEM ait eu connaissance de notre cas. Et puis, note positive, il nous est arrivé de croiser dans le public l'auteur de l'original d'un de nos arrangements, et ça se termine toujours avec un sourire et une remarque sympa. Comme quoi les gros cons ce sont bien les bureaucrates de la SACEM et pas les artistes qui savent, eux, que la reprise est le B.A.BA de la musique, et que rares sont ceux qui n'ont pas commencé comme ça...
          • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

            Posté par  . Évalué à 1.

            C'est exactement pareil avec la SABAM...

            Pour dire, un organisateur de concert à payer un groupe inscrit à la SABAM pour leur concert (et donc entre autre pour les droit d'auteur) et, la SABAM à fait un procèts à cette organisation pour n'avoir pas payé la SABAM et donc "ne pas avoir payer les droits d'auteurs du groupe en question".

            Ils ont d'abord gagné, puis, en appel, l'orga à finalement gangé le procets, mais, ils ont du se battres et, ça n'a certainement pas été gratuit...
    • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

      Posté par  . Évalué à 3.

      j'ai beau être un grand adepte des logiciels libres, je préfère acheter les albums du dernier cité,

      Quel est le rapport ? J'utilise et je fais du logiciel libre, ça ne m'empêche pas d'en _acheter_.

      Enfin je suis moi même musicien, je compose, j'adhère à la sacem, et je trouve normal que mes oeuvres soient protégées.

      C'est la loi qui offre une protection, la SACEM est juste une sorte de collectif de gestion, perception, redistribution et de représentation (défense des intérêts, par ex.).

      Pas besoin d'être à la SACEM ni dans aucune société d'auteurs pour voir son travail protégé. Par contre, pour mettre en oeuvre des démarches, ça peut aider, quand la société en question veut bien faire son boulot.

      Les programmes rentrent à mon sens dans un autre débat.

      A mon avis, pas tant que ça. La musique et le logiciel peuvent avoir des points communs fondamentaux : écriture d'un signal, interprétation de ce signal, perception et modification de ce signal, sens et utilité de ce signal.

      La musique comme le logiciel peuvent servir des fins techniques précises et mesurables, tout comme ils peuvent ne servir à rien.

      Après, c'est libre à chaque auteur de faire ce qu'il veut de son travail. Mais les gars qui insistent pour dire que la musique ne _doit pas_ être libre, _doit_ rapporter de l'argent, etc. que toute autre forme d'exploitation (comme le copyleft) est illégale me font doucement sourire.
      • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

        Posté par  . Évalué à 1.

        >>A mon avis, pas tant que ça. La musique et le logiciel peuvent avoir des points communs fondamentaux : écriture d'un signal, interprétation de ce signal, perception et modification de ce signal, sens et utilité de ce signal.

        Excuse moi, mais je suis en total désaccord avec toi sur ce point.

        Etant musicien, je vois dans la musique un moyen de m'exprimer et de faire ressortir une émotion, une sensibilité. Ce n'est pas seulement un signal régit par des lois physiques et sans âme.

        C'est pour cela que jamais je ne mettrais mes créations à disposition pour qu'elle soit modifier sans mon autorisation. Je peux accepter de diffuser mon "oeuvre" plus au moins gratuitement, car étant non professionel, mais ca me ferait bien chier qu'un type dénature un morceau (qui représente ce que je suis) ou qu'un mec se fasse du fric avec mon "âme".
        ( J'ai déjà donner l'autorisation à un DJ amateur d'en faire des remix car le travail me semblait intéressant et que cela restait dans le domaine artistique.)

        - Pour le logiciel, je le concois parfaitement, c'est un outil. point barre.

        - Pour la musique, (en tout cas la mienne), je veux avoir le droit de choisir ce qui en ai fait parce que c'est de l'art.

        Après chacun voit midi à sa porte. Mais ramener la musique a ce pourquoi elle a été créer est important - et c'est peut-être égoïste de ma part - mais le seul droit que je donnes au gens est de l'écouter, la copier et la diffuser.
        • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          C'est en gros la position de la FSF ceci dit. Pour le logiciel, utilitaire, les quatre libertés. Pour les documents utilitaires, idem. Pour les documents non utilitaires (prises de position, opinions, etc.), pas nécessairement de liberté de modification.

          Debian par contre demande les 4 libertés dans tous les cas.
          • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

            Posté par  . Évalué à 1.

            Pour la musique, il y a la Creative Common, qui permet d'interdire de dénaturer la musique, bien sûr, ce n'est pas "strictement" Libre, mais, ça l'est presque.

            En fait, c'est à peu près la seul différance avec le logiciel Libre, dans ce dernier, pouvoir modifier est une base importante du logiciel libre. Pour la musique, c'est bien plus délicat et, ce n'est franchement pas utile d'autoriser la possibilité de modifier.
        • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

          Posté par  . Évalué à 2.

          Excuse moi, mais je suis en total désaccord avec toi sur ce point.

          Pas besoin de s'excuser parce qu'on n'est pas d'accord, nan mais !? :-)

          Etant musicien, je vois dans la musique un moyen de m'exprimer et de faire ressortir une émotion, une sensibilité. Ce n'est pas seulement un signal régit par des lois physiques et sans âme.

          Ce sont les deux. A mon avis. Je suis musicien aussi, je fais un chouia de composition, et ce que j'ai publié, je l'ai fait sous LAL (mais c'est juste un exemple).

          - Pour le logiciel, je le concois parfaitement, c'est un outil. point barre.

          Un jeu logiciel, c'est un outil ?

          - Pour la musique, (en tout cas la mienne), je veux avoir le droit de choisir ce qui en ai fait parce que c'est de l'art.

          Mais personne ne dit le contraire. Pourquoi prendre ces remarques comme quelque chose de personnel, et surtout, de totalitaire alors que ça ne l'est justement pas ?

          La musique peut aussi être un outil. Que celui qui n'a jamais mis de musique d'ambiance agréable chez lui en tête-à-tête pendant un dîner ose dire le contraire. Que celui qui n'a jamais acheté de saucisson dans son super-marché sur un air de musette démontre le contraire (je caricature, mais c'est à peine cynique).

          Cela n'interdit néanmoins pas d'autres de penser, de faire le contraire (en l'occurence, prendre la musique comme un bien totalement commun, et permettre à tout un chacun de le modifier - il n'y a rien d'intolérable là-dedans, du moment que l'auteur le choisit ?).
    • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Ce que je reproche à la SACEM :
      - si j'y rentre, je ne pourrais pas en ressortir comme je le voudrais (j'ai entendu parler d'un "délais" de ... 10 ans).
      - je ne suis pas un professionnel, je ne gagne pas d'argent avec mes chansons et donc je n'ai pas le droit d'être inscrit à et protéger par la SACEM... est-ce très juste ?
    • [^] # Re: Je ne partage pas totalement ton avis....

      Posté par  . Évalué à 1.

      probablement un petit typo : "JULIEN LOURAU"
  • # IRate

    Posté par  . Évalué à 1.

    Un bon moyen d'obtenir rapidement de la musique libre:
    http://irate.sourceforge.net/(...)

    l'article de DLFP sur irate:
    http://linuxfr.org/2004/07/21/16867.html(...)
    • [^] # Re: IRate

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    • [^] # Re: IRate

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      La musique disponible sur Irate n'est pas forcément libre (au sens où on l'entend en général sur LinuxFr et dans la communauté du libre), elle est simplement légalement téléchargeable et redistribuable.

      La commercialisation n'est pas forcément autorisée, ni la modification d'ailleurs.

      Idem en ce qui concerne les musiques disponibles sur rezal404.

      Attention, je ne dis pas que Irate capucaipalibre, je trouve que c'est une excellente idée, et dès que je disposerai de nouveau d'une connexion haut débit, je testerai ce système. Je voulais juste apporter une précision.
  • # traduction

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    J'avais posté une dépêche similaire il y a un an et demi,
    http://linuxfr.org/2003/03/04/11599.html(...)

    Il y a notamment la traduction française de sa "mp3 philosophy".
    http://ccomb.free.fr/mp3_philosophy_fr.html(...)

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.