• # BSL

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 28 septembre 2022 à 08:14.

    Pour être plus précis : c'est toujours libre 3 ans après le développement (principe de la licence BSL).
    L'excuse invoquée est banalement que le libre c'est bien tant que les autres n'utilisent pas les libertés du libre, la compétition à armes égales c'est chiant en fait.
    Et l'annonce a 3 ans.

    • [^] # Re: BSL

      Posté par  . Évalué à 1.

      la compétition à armes égales c'est chiant en fait.

      rien à voir avec le libre

      • [^] # Re: BSL

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        Je ne comprends pas. Là si justement, vu qu'ils laissaient les libertés à tous le monde par rapport à eux même, tout le monde étaient au même niveau côté compétition (modulo les moyens de chacun, qui fait la réelle différence au final quand on pars d'un même point).

        Ou alors il y a une subtilité que j'ai raté, ce qui est possible :)

        • [^] # Re: BSL

          Posté par  . Évalué à 0. Dernière modification le 28 septembre 2022 à 11:37.

          compétition pas compétition ca n'est pas une question du logiciel libre, le logiciel libre donne les libertés (on peut vendre du logiciel libre ou ne pas vendre peu importe).

          Il aurait pu prendre n'importe quel autre modèle (par exemple dual licencing par exemple ou autre). Peu importe la question du logiciel libre c'est simplement de savoir si les libertés sont là ou pas là.

          La question du point de vue financier interprété selon le modèle de l'économie orthodoxe de la compétition n'est pas une question du logiciel libre , mais du business modèle adopté par l'entité après (qui peu pleurer ou se rejouir de son business model) , cela indiffère à la question du logiciel libre , dès lors la question de la compétition qui dépends de ces théories économiques n'est pas une question de Logiciel libre.

          Enlever des libertés signifie simplement que ce n'est plus du Logiciel libre, qu'elle qu'en soit les justifications apportées par la raison de l'économie orthodoxe (et donc la question de la compétition lié à ce modèle économique).

          • [^] # Re: BSL

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

            Sur le principe ce n'est pas faux (surtout quand on fait par exemple du GPL d'un côté et une version non libre à côté, le libre étant utilisé pour vendre du non libre…), mais en pratique dans le cas de l'annonce ils disent bien qu'ils quittent le libre car le libre qu'ils ont choisit au départ (en pratique ils sont "juste" un fournisseur parmi d'autre d'un service) permet à d'autres d'être à égalité avec eux dans le service qu'ils voudraient être seuls à proposer, c'est bien l'égalité dans la compétition qui les fait chier et qui les fait quitter le libre "temps réel" (ils gardent 3 ans avant de libérer, et utilisent donc les 3 ans comme avantage compétitif, qu'on pourrait qualifier de "anti-compétitif", mots qu'ils utilisent pour qualifier la compétition à armes égales, un classique d'accuser les autres de ce qu'on fait).

            Ils auraient pu choisir un autre libre, libre qu'ils disent aimer (et ils en font avec décalage de 3 ans) mais non, on a quand même bien que le libre (à égalité, je ne prend pas en compte le libre+non libre, open core, décalage de X ans etc) est un emmerdeur à mettre tout le monde à égalité dans une compétition (base du libre, plein de libertés pour mettre tous ceux qui reçoivent le logiciel à égalité sur la liberté de choisir un prestataire), en pratique, sans que ce soit le seul emmerdeur potentiel etc.

            • [^] # Re: BSL

              Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 28 septembre 2022 à 22:46.

              Le fait qu'il évoque la question de la compétition n'implique pas que c'est une question du libre, c'est un problème pour un observateur extérieur en tant qu'entreprise dans une théorie économique hors du libre, pas pour le logiciel libre .

              Exemple plus parlant: si un artiste considère que le libre n'est pas artistique selon sa propre théorie de l'art , est-ce un problème pour le libre ? Non, c'est au mieux un effets secondaires considéré comme indésirable par l'artiste sur son domaine sa théorie (en dehors du libre) autre que la question du domaine du logiciel libre (ici l'art)

              Bien entendu à ce rythme tous effets considéré comme indésirable dans un autre domaine, sur une autre théorie / vision du monde utilisé pour changer du logiciel libre en non libre pourra justifié tout et n'importe quoi pour passer du logiciel libre en non libre (exemple avec l'artiste en question au dessus )

              A ce rythme y a plus rien de libre pour n'importe quelles raisons

    • [^] # Re: BSL

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

      les libertés du libre, la compétition à armes égales

      Si une boîte finance la R&D et les autres ne font que récupérer ce n'est pas à armes égales.

      Le modèle dolibarr ou postgresql, je pense qu'on peut parler de libre à armes égales.

      D'autres modèles ne sont pas à armes égales (sans dire que c'est dans un sens ou dans l'autre) : l'éditeur a l'inconvénient des frais de R&D et l'avantage de maîtrise produit et roadmap.

      Je connais peu de boîtes qui font vraiment du libre car c'est compliqué et ça dépend beaucoup de la typologie de clientèle.

      • [^] # Re: BSL

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Si une boîte finance la R&D

        Le libre se focalise sur celui qui reçoit, en effet, donc la R&D ne doit pas être payée par l'utilisation du livrable.
        Mais rien n’empêche dans le libre de faire payer le livrable.

        Le problème est de lier la R&D à après la livraison, et c'est justement ce que j'aime bien dans le libre, le fait que ce qui est fait ne doit pas servir par le "monopole" de celui qui à conçu à payer le passé.

        Je connais peu de boîtes qui font vraiment du libre car c'est compliqué et ça dépend beaucoup de la typologie de clientèle.

        J'en fait. J'utilise le monopole de mon nom et ma réputation.
        Je conçois que ce n'est pas possible pour tout et que du coup on veut lier R&D et utilisation du livrable, soit, mais donc on ne parle pas de libre.

        Donc :

        Si une boîte finance la R&D et les autres ne font que récupérer ce n'est pas à armes égales.

        Je parle d'armes égales sur le produit livré, justement en interdisant une entité de profiter d'un monopole sous excuse qu'elle a investit dans la R&D avant. Le passé est le passé.
        Mais OK, parlons de R&D à rentabiliser etc, donc je t'attends pour défendre les brevets, les droits d'auteur et le non libre, car c'est l'argument de tout ce petit monde ;-).

        Mais alors on ne peut pas dire que c'est à arme égale sur l'exploitation d'un code, quelqu'un "capitalisant" sur un code dont il garde les droits (l'inverse du libre donc).

        • [^] # Re: BSL

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

          Ce que je dis c'est que pour vendre du service sur des logiciels libres, il faut déjà des logiciels. Et développer des logiciels a un coût, qu'il faut encaisser d'une manière ou d'une autre.

          Je ne défend aucun modèle je dis juste que si une boîte fait toute la R&D et que les autres se contentent d'exploiter le logiciel, c'est pas "à armes égales".

          Vendre des livrables ça se fait. Collabora le fait. Vendre du service ça se fait. XWiki, Algoo, ta boîte le font. Ne pas pouvoir faire face à la concurrence, ça existe aussi : quand Amazon "attaque" Elastic, c'est compliqué.

          J'ai l'impression que dès que les enjeux sont très forts, le modèle éditeur de logiciels libres est très délicat à gérer.

          de profiter d'un monopole sous excuse qu'elle a investit dans la R&D avant. Le passé est le passé

          Sur ce point je suis en désaccord. Faire de la R&D c'est pas du passé, c'est dans la durée : il faut maintenir une équipe car un logiciel qui n'évolue plus est un logiciel mort.

          Je ne connais pas le modèle économique de sentry ; un éditeur est généralement le plus à même de maintenir le logiciel et le faire évoluer. Mais pour cela il faut que des clients acceptent l'idée de miser dans la durée.

          Pour revenir au sujet de la R&D, il faut qu'elle soit faite, et dans la durée. C'est un centre de coût qu'il faut intégrer dans l'équation de la gestion de l'entreprise, au même titre que la comptabilité, les RH, etc. Ne pas le vendre en tant que tel n'est pas un problème, mais il faut le financer.

          À chacun de trouver la manière de faire qui lui convient le mieux ; à chacun de décider de ce qui est le plus pertinent compte tenu de son environnement économique (concurrence, typologie de clientèle, capacité à fédérer les efforts, etc)

          Et je reste assez convaincu que certains écosystèmes sont nettement plus sauvages que d'autres (et que donc y faire du libre est d'autant plus difficile)

    • [^] # Re: BSL

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      J'aime bien la BSL.

      Parce que au bout d'un moment, il faut être réaliste.

      T'es un business, ton but c'est d'être viable, de générer du revenu, de payer tes employers, de payer ta direction. Bref, le but d'un business c'est de faire de la thune.

      Avec le temps, je me suis rendu compte pour faire de l'argent avec du libre, il faut…. de l'argent, beaucoup d'argent.

      C'est pas pour rien que les plus gros contributeurs à l'écosystème libre c'est les GAFAM, les Red Hat, etc… qui ont d'autres revenus conséquent qui leur permet d'investir dans le libre.

      Mais quand t'es un trou du cul avec ta petite PME, t'as pas assez d'argent pour faire du libre efficacement.

      Le business a peut être commencé avec des techos qui aiment réellement le libre, qui se sont rendus compte tristement dans une grande désillusion qu'ils ne sont ni Google, ni Amazon, et qu'ils doivent manger, et ont décidé à contre cœur une des options suivantes :

      • faire du proprio
      • faire de l'opencore
      • faire du dual-licensing
      • faire du faux libre (comme avec la BSL)

      Cela a été le choix d'ElasticSearch, de MongoDB, de Qt, de Sentry, et de bien d'autres.

      J'aimerais bien moi faire du libre 100% du temps, et avoir de quoi payer mon loyer et ma bouffe, et mettre même un peu de côté pourquoi pas ?

      le libre c'est bien tant que les autres n'utilisent pas les libertés du libre, la compétition à armes égales c'est chiant en fait.

      Bref, c'est vrai, mais c'est extrêmement réducteur et manque d'empathie.

      https://link-society.com - https://kubirds.com

      • [^] # Re: BSL

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0. Dernière modification le 28 septembre 2022 à 21:24.

        A noter que je n'accuse pas les gens d'être de grands méchants, ils sont libres et que le meilleur gagne, juste que ce n'est pas dans l'égalité des armes sur le produit livré.

        Je note du message un point important :

        manque d'empathie

        Bizarrement je ne vois pas votre empathie quand c'est les GAFAM qui font exactement pareil pour exactement la même raison.
        2 poids, 2 mesures.

        A un moment il faut assumer et arrêter d'avoir de l'empathie suivant des critères très subjectifs et non dits. Je note juste qu'ils font du business comme les GAFAM et compagnie sur base de non libre. Et je ne dis pas que les GAFAM sont des méchants.

        C'est un manque d'empathie que de ne pas défendre les GAFAM qui ne font que pareil que celui sur lequel on voudrait que les autres aient de l'empathie.

        Parce que au bout d'un moment, il faut être réaliste.

        Donc il faut le dire sans se voiler la face : ça veut dire penser que le libre c'est pourri, ça ne permet pas de faire de bons logiciels. Soit, mais alors disons le comme ça plutôt que de dire "aimer le libre mais" (on connaît l'expression sur "mais").

        J'aime bien la BSL.

        En fait sur ça, je n'arrive pas à me décider, grrr… Je n'ai pas encore de conclusion à ma réflexion dessus.

        • [^] # Re: BSL

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          Bizarrement je ne vois pas votre empathie quand c'est les GAFAM qui font exactement pareil pour exactement la même raison.
          2 poids, 2 mesures.

          Pour ma part, à partir du moment ou l'auteur est une compagnie privée, faire du non-libre, c'est fair game.

          Amazon qui forke ElasticSearch ? Fair game.

          Google qui garde jalousement ses algos privés et qui après bien les avoir exploité en sort une version avec moins de fonctionnalités (BigTable, Kubernetes, …) ? Fair game.

          Une PME comme Sentry qui fait du proprio et libère après 3 ans ? Fair game.

          https://link-society.com - https://kubirds.com

          • [^] # Re: BSL

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

            Fair game

            Bon ben la je ne peux que m'incliner devant le jugement identique devant un cas identique, on est donc d'accord.

            A noter toutefois que pour "Amazon qui forke ElasticSearch" tout est libre la dedans, ce qui le fait différent des autres exemples.

            • [^] # Re: BSL

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

              A noter toutefois que pour "Amazon qui forke ElasticSearch" tout est libre la dedans

              C'était justement pour appuyer mon point que si on a les moyens financier d'Amazon, on peut se permettre de faire du libre sans se soucier de la compétition.

              https://link-society.com - https://kubirds.com

      • [^] # Re: BSL

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

        T'es un business, ton but c'est d'être viable, de générer du revenu, de payer tes employers, de payer ta direction. Bref, le but d'un business c'est de faire de la thune.

        Avec le temps, je me suis rendu compte pour faire de l'argent avec du libre, il faut…. de l'argent, beaucoup d'argent.

        Tu peux faire du business autour du libre assez facilement sans argent : tu fais de la prestation.

        Être éditeur c'est plus difficile car la stratégie c'est d'avoir un avantage concurrentiel et si ton soft est vraiment libre, il faut trouver autre chose que la R&D (cf le fil que j'ai avec Zenitram)

        Tu peux être sur une niche aussi. Ça se fait plutôt bien.

        Tu parles de grosses boîtes qui font de l'argent avec du libre, mais ce n'est pas ça qu'ils vendent. Ni Google ni Amazon n'ont un modèle économique basé sur le logiciel libre. C'est une des composantes de leur activité mais ce n'est pas ça qu'ils vendent.

        Si tu veux vraiment tirer ton épingle du jeu avec du libre, il me semble que la seule solution est que le libre soit un moyen et non une finalité.

        Par exemple en ciblant exclusivement les collectivités - voir la scope entrouvert. Par exemple en ayant une stratégie de mutualisation des développements (cf la boîte de l'ancien associé de Cozy qui trainait pas mal dans le coin). Par exemple en développant une image de marque, en montrant la qualité de ton travail, en développant une philosophie en phase avec ta clientèle (ce qu'on fait à Algoo)

        • [^] # Re: BSL

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Tu peux faire du business autour du libre assez facilement sans argent : tu fais de la prestation.

          Le "business development" qui comprend l'acquisition de client, l'entretien de la relation client, éventuellement du marketing, etc… Ca coûte de l'argent. Plus t'en as a investir dedans, plus tu sera efficace.

          "sans argent" ça insinue que Gérard dans son garage peut le faire et peut en vivre. C'est faux.

          Tu parles de grosses boîtes qui font de l'argent avec du libre, mais ce n'est pas ça qu'ils vendent.

          Oui c'est pour ça que j'ai dit :

          C'est pas pour rien que les plus gros contributeurs à l'écosystème libre c'est les GAFAM, les Red Hat, etc… qui ont d'autres revenus conséquent qui leur permet d'investir dans le libre.

          Donc on est bien d'accord.

          Si tu veux vraiment tirer ton épingle du jeu avec du libre, il me semble que la seule solution est que le libre soit un moyen et non une finalité.

          Sauf que si tu es éditeur de logiciel libre, tu consacre une grosse partie de ton budget (payer les ingénieurs, le marketing, l'avant vente, etc…) sur quelque chose qui ne rapportera pas (car ce n'est pas le logiciel que tu vends). Que cela soit un moyen ou un finalité, c'est un investissement qui est plus facile a faire quand tu as d'autres revenus.

          https://link-society.com - https://kubirds.com

      • [^] # Re: BSL

        Posté par  . Évalué à 3.

        Ce que tu racontes me fait pas mal penser au Fair Code (site/mouvement que je n'ai découvert que récemment).

  • # Annonce claire

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

    J'avoue que l'annonce a le mérite de ne pas tourner autour du pot, et dit clairement les choses, et contre qui elle est dirigé et pourquoi.

    Après on aime ou pas sur le fond, et on va revenir sur les mêmes débats ("y en a qui y arrivent avec tel modèle, pourquoi pas eux?", "eux n'ont pas les mêmes compétiteurs, donc non ça marche pas le modèle classique", etc), mais là faut avouer qu'au moins on ne peut pas dire qu'on ne sait pas pourquoi.

  • # "redevient"

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 28 septembre 2022 à 21:05.

    Le terme exact quand c'était libre dès le début et que cela ne l'est plus c'est "devient", pas "redevient".

    La ça sous-entend une girouette "on a fait du proprio, on a essayé le libre, et en fait nan".

    De plus, comme d'autres commentaires l'ont déjà dit, la phase propriétaire est temporaire. Et je trouve que cela est une excellente idée pour continuer de contribuer à l'opensource et garder un certain avantage en tant que business, un parfait juste milieu.

    https://link-society.com - https://kubirds.com

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