Apprendre le sens critique en tant qu’adulte, à reconnaître les sophismes et les paralogismes, et à appréhender les bases du raisonnement logique, c'est sûr que c’est bien.
Le souci est que l'autodéfense intellectuelle, ou plutôt la critique et l'autocritique basée sur le raisonnement logique1, c'est un peu comme la Force, il faut apprendre à la maîtriser très tôt (bon j'espère que je n'ai pas commis le sophisme de la fausse analogie, maître Yoda ne serait pas content). En tout cas ça paraît assez difficile de pratiquer cela au quotidien, même avec de l'entraînement. Et à titre personnel, je connais certains de ces sophismes depuis au moins une quinzaine d'années, pourtant je me fais souvent doublement avoir, en les avalant sans critique, ou encore pire, en les commettant moi-même lorsque je débats avec quelqu'un2.
Du coup, on devrait peut-être envisager d'apprendre ça aux enfants à l'école, pour en faire réellement des animaux rationnels et non comme nous autres homo vieux-croûtonus pas vraiment sapiens, de petites bêtes ballottées par leurs émotions et presque toujours dans l'affect lorsqu'il s'agit de politique.
Si on avait une masse critique dans les débats publics de personnes prêtes à réfléchir de manière raisonnable, même si les conclusions vont à l'encontre de leurs intérêts ou ceux de leurs camps, je pense que le monde irait mieux.
Personnellement, je ne favorise pas le terme « autodéfense », car il me semble que si on cherche la vérité, on ne doit pas se mettre dans une logique de conflit ou d'opposition. Parfois ce sont nos contradicteurs qui ont raison, dans ce cas ce ne serait pas raisonnable de ne pas être d'accord avec eux. ↩
Quand l'argument parait valide à celui qui le donne, c'est plutôt un paralogisme, mais il est permis de douter de sa propre bonne foi. ↩
# Merci pour le lien
Posté par abbe_sayday . Évalué à 7.
Apprendre le sens critique en tant qu’adulte, à reconnaître les sophismes et les paralogismes, et à appréhender les bases du raisonnement logique, c'est sûr que c’est bien.
Le souci est que l'autodéfense intellectuelle, ou plutôt la critique et l'autocritique basée sur le raisonnement logique1, c'est un peu comme la Force, il faut apprendre à la maîtriser très tôt (bon j'espère que je n'ai pas commis le sophisme de la fausse analogie, maître Yoda ne serait pas content). En tout cas ça paraît assez difficile de pratiquer cela au quotidien, même avec de l'entraînement. Et à titre personnel, je connais certains de ces sophismes depuis au moins une quinzaine d'années, pourtant je me fais souvent doublement avoir, en les avalant sans critique, ou encore pire, en les commettant moi-même lorsque je débats avec quelqu'un2.
Du coup, on devrait peut-être envisager d'apprendre ça aux enfants à l'école, pour en faire réellement des animaux rationnels et non comme nous autres homo vieux-croûtonus pas vraiment sapiens, de petites bêtes ballottées par leurs émotions et presque toujours dans l'affect lorsqu'il s'agit de politique.
Si on avait une masse critique dans les débats publics de personnes prêtes à réfléchir de manière raisonnable, même si les conclusions vont à l'encontre de leurs intérêts ou ceux de leurs camps, je pense que le monde irait mieux.
Personnellement, je ne favorise pas le terme « autodéfense », car il me semble que si on cherche la vérité, on ne doit pas se mettre dans une logique de conflit ou d'opposition. Parfois ce sont nos contradicteurs qui ont raison, dans ce cas ce ne serait pas raisonnable de ne pas être d'accord avec eux. ↩
Quand l'argument parait valide à celui qui le donne, c'est plutôt un paralogisme, mais il est permis de douter de sa propre bonne foi. ↩
Nec spe, nec metu
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